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EML 2015 et correction, Mathématiques, option E
Informations générales
Type : Concours, Sujets Classe(s) : CPGE ECE 2 Matières : Mathématiques
Mots clés : corrigé, concours 2015, bce, banque commune d'épreuves, option éco
Les fichiers du document 1410
Correction EML E 2015
Sujet Math EML 2015 option éco
Le contributeur mesrevisions précise : Correction de l'épreuve mise à jour. Loi exponentielle, maximum de loi exponentielles et loi du premier dépassement ; Analyse (étude d'une fonction, suite, fonction à deux variables) ; Endomorphismes d'un espace de dimension 3 vérifiant fo(f^2+i)=0
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Sujets et corrections des épreuves de concours post-bac
EML 2015 Corrigé
Exercice 1
Partie I : Loi exponentielle
1. D’après le cours, une variable aléatoireX, de loi exponentielle de paramètre λadmet pour densité fX la fonction définie sur Rpar :
fX(x) =
( λe−λx si x>0 0 si x <0
Sa fonction de répartition est alors la fonction FX définie sur Rpar : FX(x) =
( 1−e−λx si x>0 0 si x <0 Son espérance est E(X) = 1
λ et sa variance V(X) = 1 λ2 . 2. En reprenant les notations ci-dessus, on sait
Z +∞
−∞ fX(x)dxest convergente et vaut 1 (carfX est une densité de probabilité). Autrement dit :
Z +∞
0
λe−λxdx est convergente et vaut 1.
On en déduit que Z +∞
0
e−λxdxest convergente et vaut 1 λ . De même, on sait que X admet une espérance et que E(X) = 1
λ. Autrement dit, l’intégrale
Z +∞
−∞ xfX(x)dxest absolument convergente et vaut 1 λ. On en déduit que
Z +∞
0
xe−λxdxest (absolument) convergente et vaut 1 λ2 . 3. (a) Comme U est à valeurs dans [0; 1[, 1−U est à valeurs dans ]0; 1]. Par
conséquent,ln(1−U)est à valeurs dans]− ∞; 0], et doncV est à valeurs dans [0; +∞[.
Cherchons sa fonction de répartition sur[0; +∞[. Pour toutx>0, on a : P(V 6x) =P
−1
λln(1−U)6x
=Pln(1−U)>−λx
=P1−U >e−λx
=PU 61−e−λx
Or,U suit une loi uniforme sur[0; 1[et1−e−λx∈[0; 1[(car0< e−λx61 pour tout x>0). On en déduit que P(V 6x) = 1−e−λx.
Ainsi, V est une variable aléatoire à valeurs dans [0; +∞[ et telle que P(V 6x) = 1−e−λx pour toutx>0.
Par conséquent, V suit donc une loi exponentielle de paramètre λ. (b) On simule une loi uniforme sur [0; 1[ à l’aide derand() et on se sert de
la question précédente : function V=varexp(lambda)
U=rand();
V=-1/lambda*log(1-U);
endfunction
Partie II : Loi de la variable aléatoire Tn
4. (a) Pour tout n∈N∗ et pour toutx >0, on a : P(Tn6x) =Pmax(X1, . . . , Xn)6x
=P(X16x)∩. . .∩(Xn6x)
=P(X16x)×. . .×P(Xn6x) par indépendance deX1, . . . , Xn Or, les n variables aléatoiresX1, . . . , Xn suivent une loi exponentielle de paramètre 1, doncP(Xi6x) = 1−e−x pour touti∈J1;nKet donc :
P(Tn6x) = 1−e−xn
(b) Comme Tn est le maximum de n variables aléatoires à valeurs dans ]0; +∞[, elle est elle aussi à valeurs dans ]0; +∞[. En combinant cela avec la question précédente, on en déduit que la fonction de répartition de Tn est la fonction Fn définie surR par :
Fn(x) =
( (1−e−x)n si x >0 0 si x60
Cette fonction Fn est de classe C1 sur ]0; +∞[ par opérations (soustrac- tion, puissance) sur des fonctions de classe C1. Elle est aussi de classeC1 sur ]− ∞; 0[ de manière évidente. Par conséquent, elle est de classe C1 sur R∗ (qui est Rprivé d’un nombre fini de points).
Montrons qu’elle est également continue sur R. Comme elle est de classe C1 sur R∗, elle est également continue sur R∗ si bien qu’il ne reste qu’à étudier la continuité en 0.
À gauche de 0, on a, de manière évidente : Fn(x) −→
x→0− 0. Et à droite : Fn(x) −→
x→0+ 0également car(1−e0)n= 0. Donc lim
x→0−Fn(x) = lim
x→0+Fn(x) = Fn(0). On en déduit que Fn est continue en 0, et donc continue surR. Conclusion : la fonction de répartition Fn de Tn est continue sur R et de classe C1 sur R privé d’un nombre fini de points. Ce qui prouve que
Tn est une variable aléatoire à densité .
De plus, pour tout x > 0, on a Fn0(x) = ne−x(1−e−x)n−1 = fn(x). Et pour tout x <0,Fn0(x) = 0 =fn(x). Donc Fn0 =fn surR∗.
On en déduit quefn est bien une densité deTn.
5. (a) Soitn∈N∗quelconque. Il s’agit de montrer que l’intégrale Z +∞
−∞
xfn(x)dx est absolument convergente, c’est-à-dire que
Z +∞
0
nxe−x(1− e−x)ndx l’est.
Pour tout x > 0, on a nxe−x(1−e−x)n > 0, et au voisinage de +∞ : nxe−x(1−e−x)n ∼
x→+∞ nxe−x (car (1−e−x)n −→
n→+∞ 1). Or, l’intégrale Z +∞
0
nxe−xdxest convergente car Z +∞
0
xe−xdxl’est (question I.2).
Par critère de convergence par équivalents pour des intégrales de fonctions continues et positives, on en déduit que l’intégrale
Z +∞
0
nxe−x(1−e−x)ndx est convergente, et donc aussi absolument convergente (puisque qu’on a nxe−x(1−e−x)n>0pour toutx>0).
Par conséquent, la variable aléatoire Tn admet une espérance . (b) Il suffit de calculer :
E(T1) = Z +∞
0
xf1(x)dx
= Z +∞
0
xe−xdx
Ce qui donne, d’après la question I.2 : E(T1) = 1. Ensuite :
E(T2) = Z +∞
0
xf2(x)dx
= Z +∞
0
2xe−x(1−e−x)dx
= Z +∞
0
2xe−x−2xe−2xdx
= 2 Z +∞
0
xe−xdx−2 Z +∞
0
xe−2xdx (les deux intégrales convergent, cf I.2)
= 2 2− 2
22 (question I.2) Ce qui donne finalement : E(T2) = 3
2 .
6. (a) Remarque : il y a un léger problème d’énoncé ici. En effet, on demande de montrer une inégalité faisant intervenirfn+10 (x)pour toutx>0, mais
fn+1 n’est pas toujours dérivable sur [0; +∞[. En effet, f2 n’est pas déri- vable en 0 par exemple. On peut remédier à cela, soit en remplaçant R+ par R+∗, soit en considérant que fn+10 (0) désigne dans cette question (et la suivante) la dérivée à droite de fn+1 en 0. On choisit ici la deuxième solution :
Soit n ∈ N∗ quelconque. La fonction fn+1 est dérivable sur ]0; +∞[ (et à droite en 0) par opérations sur des fonctions dérivables. De plus, pour toutx>0, on a (dérivée d’un produit,fn+1(x) étant égal à(n+ 1)e−x× (1−e−x)n) :
fn+10 (x) = −(n+ 1)e−x(1−e−x)n+ (n+ 1)e−xne−x 1−e−xn−1
=−(n+ 1)e−x(1−e−x)n+n(n+ 1)e−2x 1−e−xn−1 Donc
−1
n+ 1fn+10 (x) =e−x(1−e−x)n−ne−2x 1−e−xn−1
=e−x 1−e−xn−1h(1−e−x)−ne−xi
=e−x 1−e−xn−1h1−(n+ 1)e−xi Or, on a d’autre part :
fn+1(x)−fn(x) = (n+ 1)e−x(1−e−x)n−ne−x 1−e−xn−1
=e−x 1−e−xn−1h(n+ 1)(1−e−x)−ni
=e−x 1−e−xn−1h(n+ 1)−(n+ 1)e−x−ni
=e−x 1−e−xn−1h1−(n+ 1)e−xi
Par conséquent, on a bienfn+1(x)−fn(x) = −1
n+ 1fn+10 (x) pour toutx>0.
(b) Soit a > 0 quelconque. Alors Z a
0
fn+1(x)dx = Z a
0
u0(x)v(x)dx avec u et v les fonctions de classe C1 sur R définies par u(x) = x et v(x) = ne−x(1−e−x)n. On fait alors une intégration par parties :
1 n+ 1
Z a 0
fn+1(x)dx= 1 n+ 1
h
u(x)v(x)i
a 0− 1
n+ 1 Z a
0
u(x)v0(x)dx
= 1
n+ 1nae−a(1−e−a)n− 1 n+ 1
Z a 0
xfn+10 (x)dx Soit, d’après la question précédente :
1 n+ 1
Z a 0
fn+1(x)dx= 1
n+ 1nae−a(1−e−a)n+ Z a
0
x(fn+1(x)−fn(x))dx Or, nae−a(1−e−a)n −→
a→+∞0 car ae−a −→
a→+∞ 0 (croissances comparées) et (1−e−a)n −→
a→+∞1. Par conséquent, en passant à la limite (lorsque a
tend vers+∞) dans l’égalité ci-dessus, on obtient : 1
n+ 1 Z +∞
0
fn+1(x)dx= Z +∞
0
x(fn+1(x)−fn(x))dx
(Ces intégrales sont bien convergentes : la première car c’est l’intégrale d’une densité de probabilité, la deuxième carTn+1etTnadmettent toutes les deux une espérance)
(c) Comme fn+1 est une densité de probabilité, on a Z +∞
−∞
fn+1(x)dx = 1, soit
Z +∞
0
fn+1(x)dx= 1 (puisquefn+1 est nulle sur]− ∞; 0[). De plus, on a (par linéarité de l’intégrale) :
Z +∞
0
x(fn+1(x)−fn(x))dx= Z +∞
0
xfn+1(x)dx− Z +∞
0
xfn(x)dx
=E(Tn+1)−E(Tn) L’égalité de la question précédente peut donc se réécrire :
E(Tn+1)−E(Tn) = 1 n+ 1
Maintenant, fixonsn∈N∗ quelconque. D’après ce qui précède, on a, pour tout k∈J1;n−1K:
E(Tk+1)−E(Tk) = 1 k+ 1 On somme ces égalités :
n−1
X
k=1
E(Tk+1)−E(Tk)=
n−1
X
k=1
1 k+ 1 Or, la somme de droite se simplifie (somme télescopique) :
n−1
X
k=1
E(Tk+1)−E(Tk)=
n−1
X
k=1
E(Tk+1)−
n−1
X
k=1
E(Tk)
=
n
X
j=2
E(Tj)−
n−1
X
k=1
E(Tk) (changement d’indice) Tous les termes se simplifient, sauf le terme j=nde la première somme et le terme k= 1 de la deuxième. Il reste :
n−1
X
k=1
E(Tk+1)−E(Tk)=E(Tn)−E(T1)
Par conséquent :
E(Tn)−E(T1) =
n−1
X
k=1
1 k+ 1
D’où :
E(Tn) =E(T1) +
n−1
X
k=1
1 k+ 1
=E(T1) +
n
X
j=2
1
j (changement d’indice)
= 1 +
n
X
j=2
1
j (question 5.b) Ce qui donne finalement :
E(Tn) =
n
X
j=1
1 j
Partie III : La loi du premier dépassement
7. L’événement[N = 0] signifie qu’il n’y a aucun entier n tel queXn6a, c’est- à-dire que l’événement [Xk6a]est réalisé pour tout k∈N∗. Autrement dit :
(N = 0) =
+∞
\
k=1
(Xk6a)
En particulier, on en déduit qu’on a pour toutn∈N∗:(N = 0)⊂
n
\
k=1
(Xk6a), ce qui se traduit en termes de probabilités par :
P(N = 0)6P
n
\
k=1
(Xk6a)
!
C’est-à-dire, par indépendance de X1, . . . , Xn : P(N = 0)6
n
Y
k=1
P(Xk6a)
Or, pour tout k ∈ N∗, on a P(Xk 6 a) = 1−e−a (cf I.1). Donc, pour tout n∈N∗, on a :P(N = 0)6(1−e−a)n. En passant à la limite dans cette inégalité lorsque n tend vers +∞, on en déduit : P(N = 0) 60 car 0 6 1−e−a < 1 (puisque0< e−a61).
Par conséquent : P(N = 0) = 0. 8. Soitn∈N∗ quelconque. Alors :
(N =n) = (X1 6a)∩. . .∩(Xn−1 6a)∩(Xn> a) Donc, par indépendance de X1, . . . , Xn :
P(N =n) =
"n−1 Y
k=1
P(Xk6a)
#
P(Xn> a)
Or, on a
n−1
Y
k=1
P(Xk 6a) = (1−e−a)n−1 (tous les Xk suivent une loi exponen- tielle de paramètre 1), etP(Xn> a) = 1−P(Xn6a) = 1−(1−e−a) =e−a. Donc finalement :
P(N =n) = 1−e−an−1e−a
9. D’après les deux questions précédentes, N suit une loi géométrique de para- mètre e−a.
Par conséquent, N admet une espérance qui est E(N) = 1
e−a =ea, et une variance qui est V(N) = 1−e−a
e−2a =e2a−ea=ea(ea−1).
10. On utilise la formule des probabilités totales avec le système complet d’événe- ments [N =n]
n∈N
:
P(Z 6a) =
+∞
X
n=0
P(N =n)∩(Z 6a)
=P(N = 0)∩(Z 6a)+
+∞
X
n=1
P(N =n)∩(Xn6a)
Or, P(N = 0)∩(Z 6a)= 0 car l’événement(N = 0)∩(Z 6a) est inclus dans l’événement (N = 0), qui est de probabilité nulle (question 7). De plus, pour tout n∈ N∗,P(N =n)∩(Xn 6a) = 0 également, par définition de N (si N =n, alors forcément Xn> a).
Donc finalement : P(Z 6a) = 0.
11. (a) Soit n∈N∗ quelconque. On envisage les deux cas séparément : 1er cas : n= 1
On a alors :
(N =n)∩(Z 6x)=(N = 1)∩(Z 6x)
=(N = 1)∩(X16x)
=(X1 > a)∩(X1 6x)
= (a < X1 6x) 2ème cas : n>2
On a alors :
(N =n)∩(Z 6x)=(N =n)∩(Xn6x)
=(X16a)∩. . .∩(Xn−16a)∩(Xn> a)∩(Xn6x)
=(Tn−1 6a)∩(Xn> a)∩(Xn6x)
=(Tn−1 6a)∩(a < Xn6x) D’où le résultat :
(N =n)∩(Z 6x)=
((a < X16x) si n= 1 (Tn−1 6a)∩(a < Xn6x) si n>2 On calcule les probabilités correspondantes. Si n= 1, alors :
P(N =n)∩(Z 6x)=P(a < X1 6x)
=F(x)−F(a) (avec F la fonction de répartition de X1)
= (1−e−x)−(1−e−a)
=e−a−e−x Maintenant, si n>2:
P(N =n)∩(Z 6x)=P(Tn−16a)∩(a < Xn6x)
Or,Tn−1etXnsont indépendantes (carTn−1est fonction deX1, . . . , Xn−1, qui sont indépendantes deXn). Donc :
P(N =n)∩(Z 6x)=P(Tn−1 6a)P(a < Xn6x)
= 1−e−an−1P(a < Xn6x) (question 4.a)
= 1−e−an−1 e−a−e−x (idem que le casn= 1 ci-dessus) Donc finalement :
P(N =n)∩(Z 6x)=
(e−a−e−x si n= 1 (1−e−a)n−1 e−a−e−x si n>2 Or, on constate que l’expression ci-dessus pour n>2 est encore valable pour n= 1 (car (1−e−a)n−1= 1 si n= 1). D’où, pour tout n∈N∗ :
P(N =n)∩(Z 6x)= 1−e−an−1 e−a−e−x
(b) On utilise la formule des probabilités totales avec le système complet d’événements[N =n]
n∈N∗
(on n’inclut pas l’événementN = 0, qui est de probabilité nulle) :
P(Z 6x) =
+∞
X
n=1
P(N =n)∩(Z 6x)
=
+∞
X
n=1
1−e−an−1 e−a−e−x (question précédente)
= e−a−e−x
+∞
X
n=1
1−e−an−1
= e−a−e−x
+∞
X
k=0
1−e−ak (changement d’indice)
= e−a−e−x 1
1−(1−e−a) (somme géométrique, avec061−e−a<1)
= e−a−e−x 1 e−a
= e−a−e−xea
Ce qui donne : P(Z 6x) = 1−ea−x .
12. (a) D’après la question 10,Z−aest à valeurs dans]0; +∞[carP(Z−a60) = 0. Ensuite, pour toutt >0, on a :
P(Z−a6t) =P(Z 6a+t)
= 1−ea−(a+t) (question précédente, avec x=a+t)
= 1−e−t
On reconnaît la fonction de répartition d’une variable aléatoire de loi exponentielle de paramètre 1.
Conclusion :Z−asuit une loi exponentielle de paramètre1.
(b) On a Z = (Z−a) +a. Or, d’après la question précédente (et la question 1),Z−aadmet une espérance qui vaut1. On en déduit queZ admet une espérance et E(Z) =E(Z−a) +a= 1 +a.
De même, Z −a admet une variance qui vaut 1. Donc Z admet une variance et V(Z) =V(Z−a) = 1 .
Exercice 2
Partie I : Étude d’une fonction
1. Commençons par chercher les limites. En+∞, on aϕ(x) −→
x→+∞+∞ sans dif- ficulté. En −∞, il y a une forme indéterminée («∞ ×0»), mais, d’après les croissances comparées : x2ex −→
x→−∞0, ce qui implique ϕ(x) −→
x→−∞−1.
Étudions maintenant les variations. La fonction ϕ est dérivable sur R par opérations (produit et différence) sur des fonctions dérivables et, pour tout x réel, on a :
ϕ0(x) = 2xex+x2ex =xex(2 +x)
De plus, commeex >0,ϕ0(x)est du signe dex(2 +x). On en déduit le tableau de variations de ϕ:
x −∞ −2 0 +∞
x − − 0 +
2 +x − 0 + +
ϕ0(x) + 0 − 0 +
ϕ(x)
−1
ϕ(−2)
−1
+∞
Avec ϕ(−2) = 4e−2−1.
2. Pour toutx >0, on a les équivalences suivantes : ex= 1
x2 ⇐⇒ x2ex= 1 ⇐⇒ ϕ(x) = 0
Il s’agit donc de montrer que l’équation ϕ(x) = 0 admet une unique solution sur l’intervalle ]0; +∞[. Pour cela, on se sert de la question précédente.
La fonction ϕ est continue (on a vu qu’elle était dérivable) sur ]0; +∞[, et elle y est strictement croissante. Donc, d’après le théorème de la bijection, ϕ réalise une bijection de ]0; +∞[ sur ϕ(]0; +∞[), qui est ]−1; +∞[ d’après la question précédente. Or, 0 appartient à ]−1; +∞[. Il admet donc un unique antécédent parϕ dans]0; +∞[.
Conclusion : l’équation ϕ(x) = 0 admet une unique solution dans l’intervalle ]0; +∞[. Il en est donc de même pour l’équationex= 1
x2. Soit α cette solution. On cherche un encadrement deα.
On a ϕ 1
2
= e1/2
4 −1. Or,e1/2 < e <3. Doncϕ 1
2
< 3
4−1<0.
Ensuite, ϕ(1) = e−1 > 2−1 > 0. Par conséquent, on a l’encadrement ϕ
1 2
< 0 < ϕ(1), c’est-à-dire :ϕ 1
2
< ϕ(α) < ϕ(1). Par croissance de ϕ sur ]0; +∞[, on en déduit :
1
2 < α <1
Partie II : Étude d’une suite
3. On montre l’inégalité par récurrence. Pour n = 0, c’est évident. Supposons maintenant l’inégalité vraie à un rang n ∈ N quelconque fixé, et montrons qu’elle est vraie au rang n+ 1.
Par hypothèse de récurrence, on a un > 1, donc u3n > 1 et eun > e. En multipliant ces deux inégalités (de nombres positifs), on en déduit queu3neun >
eet donc, en particulier, queu3neun >1, ce qui termine la récurrence (puisque un+1=u3neun).
Conclusion : pour toutn∈N, on aun>1.
4. Pour toutn∈N, on a :
un+1−un = u3neun−un = un(u2neun−1) = unϕ(un)
Or, on sait que un > 1 (question précédente) et que la fonction ϕ est stric- tement croissante sur ]0; +∞[. On en déduit que ϕ(un) > ϕ(1) et donc, en particulier, que ϕ(un)>0puisque ϕ(1)>0 (voir question précédente).
Comme par ailleurs, on a un>0(étant donné que un>1), on en déduit que un+1−un>0.
Par conséquent, la suite (un)n∈Nest (strictement) croissante .
5. La suite (un)n∈N est croissante. Donc soit elle converge vers une limite finie, soit elle tend vers+∞(lorsquentend vers+∞). Supposons que l’on soit dans le premier cas et que un converge vers une limite finie `. Déjà, comme un>1 pour tout n ∈ N, on a ` > 1. Ensuite, en passant à la limite dans l’égalité un+1=u3neun, on obtient alors `=`3e`. Résolvons cette équation :
`=`3e` ⇐⇒`3e`−`= 0
⇐⇒`(`2e`−1) = 0
⇐⇒`2e`−1 = 0 car`6= 0
⇐⇒ϕ(`) = 0
⇐⇒`=α
Mais ceci n’est pas possible car `>1etα <1.
On en déduit que la suite (un)n∈N n’est pas convergente. Par conséquent : un −→
n→+∞+∞
Partie III : Étude d’une série 6. Pour tout n > 1, on a 0 < 1
f(n) 6 1
n3 (car en > 1). Or, on sait que la série de terme général 1
n3 converge (série de Riemann). Donc, par critère de convergence par inégalité pour les séries à termes positifs, on en déduit que
la série X
n>1
1
f(n) converge .
Remarque : on pouvait aussi majorer 1
f(n) par 1
en plutôt que par 1
n3 (c’est d’ailleurs ce qu’on utilise à la question suivante).
7. Déjà, pour toutn>1, on a : S−
n
X
k=1
1 f(k) =
+∞
X
k=1
1 f(k) −
n
X
k=1
1 f(k) =
+∞
X
k=n+1
1 f(k)
Donc la valeur absolue est inutile puisque S −
n
X
k=1
1
f(k) est une somme de termes positifs. Il suffit de montrer que, pour tout n > 1, on a l’inégalité :
+∞
X
k=n+1
1
f(k) 6 1 (e−1)en.
Soit n > 1 quelconque. Pour tout k > 1, on a 1
f(k) 6 1
ek (car k3 > 1).
On somme ces inégalités pour k allant de n+ 1 à +∞, ce qui est licite car 1
f(k) et 1
ek sont tous deux les termes généraux de séries convergentes (pour la deuxième, il s’agit du terme général d’une série géométrique, de raison 1
e, avec 1
e ∈]−1; 1[) :
+∞
X
k=n+1
1 f(k) 6
+∞
X
k=n+1
1 ek Or :
+∞
X
k=n+1
1 ek =
+∞
X
k=n+1
1 e
k
=
+∞
X
j=0
1 e
j+n+1
(changement d’indice)
= 1
e
n+1 +∞
X
j=0
1 e
j
= 1
e
n+1 1 1−1e
= 1
e
n+1 e e−1
= e
en+1(e−1)
= 1
en(e−1)
Par conséquent, on a bien :
+∞
X
k=n+1
1
f(k) 6 1
en(e−1) et donc :
S−
n
X
k=1
1 f(k)
6 1
en(e−1)
8. Remarque : la formulation de la question est étrange. En effet, faire une fonc- tion est relativement inutile ici. Changer le mot « fonction » par « programme » semblerait plus approprié. On répond quand même à la question telle qu’elle est posée.
La fonction suivante calcule une valeur approchée de S à x près en se basant sur l’inégalité ci-dessus (on somme jusqu’à ce que 1
en(e−1) soit inférieur àx).
f u n c t i o n s o m m e = S a p p ( x ) s o m m e =0;
n =0;
w h i l e 1/(exp( n )*(exp(1) -1)) >= x n = n +1;
s o m m e = s o m m e + 1 / ( n ^3*exp( n ));
end; e n d f u n c t i o n
La commande Sapp(10ˆ(-4))renvoie alors0.3869954.
Partie IV : Étude d’une fonction de deux variables
9. L’ensembleU est constitué des couples(x, y)avecx >0etyquelconque. C’est donc l’ensemble suivant, à savoir la moitié droite du plan (axe des ordonnées exclu) :
−3 −2 −1 1 2 3
x
−3
−2
−1 1 2 3
y
0
U
10. Il suffit de dériver. Pour tout (x, y)∈U, on a :
∂1(g)(x, y) = −1
x2 +ex et ∂2(g)(x, y) =−2yey−y2ey
11. Pour trouver les points critiques deg, on cherche les points où les deux dérivées partielles s’annulent simultanément. On résout donc, pour (x, y) dansU :
( ∂1(g)(x, y) = 0
∂2(g)(x, y) = 0 ⇐⇒
−1
x2 +ex = 0
−2yey−y2ey = 0
⇐⇒
ex = 1 x2
−y(2 +y)ey = 0
⇐⇒
( x = α (question 2)
−y(2 +y) = 0 carey 6= 0
⇐⇒
( x=α
y= 0 ou y =−2
Conclusion : la fonctiong admet bien2 points critiques (et 2seulement), qui sont(α,0)et(α,−2).
12. On cherche la matrice hessienne de g. Pour cela, on redérive les dérivées par- tielles. On obtient, pour tout (x, y) ∈ U, les 4 dérivées partielles secondes suivantes :
∂1,1(g)(x, y) = 2
x3 +ex ∂1,2(g)(x, y) = 0
∂2,1(g)(x, y) = 0 ∂2,2(g)(x, y) =−2ey−4yey−y2ey La matrice hessienne de g au point (x, y) est donc :
∇2g(x, y) =
2
x3 +ex 0
0 −2ey−4yey−y2ey
!
En particulier, au point critique (α,0):∇2g(α,0) =
2
α3 +eα 0
0 −2
!
. Il s’agit d’une matrice diagonale. Ses valeurs propres sont donc ses coefficients diago- naux, à savoir α23 +eα et−2. On constate que ces deux valeurs propres sont non nulles et de signes opposés (car α >0).
Conclusion : la fonction gn’admet pas d’extremum local en (α,0). 13. En(α,−2), la matrice hessienne est, cette fois :∇2g(α,−2) =
2
α3 +eα 0 0 2e−2
! . Ici, les deux valeurs propres sont strictement positives.
On en déduit que g admet un minimum local en(α,−2).
14. Si g admet un extremum global, alors g doit être majorée (s’il s’agit d’un maximum global) ou minorée (s’il s’agit d’un minimum global). Or, elle n’est ni l’un ni l’autre. En effet, on a, par exemple :g(x,0) −→
x→+∞+∞etg(1, y) −→
y→+∞
−∞.
Conclusion : g n’admet pas d’extremum global .
Exercice 3
1. (a) Raisonnons par l’absurde et supposons que f soit bijectif.
En composant (à gauche) l’égalité f ◦(f2+i) = θ par f−1, on obtient alors : f−1◦f◦(f2+i) = f−1 ◦ θ, c’est-à-dire : f2 +i = θ. Or, ceci contredit les hypothèses de l’énoncé.
Conclusion : f n’est pas bijectif .
(b) L’endomorphisme f n’est pas bijectif, c’est-à-dire que f −0i n’est pas bijectif. Autrement dit : 0 est valeur propre de f .
De plus, comme l’endomorphismef n’est pas bijectif, il n’est pas injectif, ce qui implique queKer(f)6={0}. Consiérons alors un vecteurunon nul de Ker(f). On a alors bien :
u6= 0E et f(u) = 0E
2. On sait que0est valeur propre def. Montrons qu’il n’y en a pas d’autre. Soit λune valeur propre quelconque def. D’après l’énoncé,f◦(f2+i) =θ, ce qui signifie que le polynômeX(X2+1)est un polynôme annulateur def. La valeur propre λdoit donc être racine de ce polynôme. Autrement dit :λ(λ2+ 1) = 0.
Or, λ2+ 16= 0(car λ2+ 1>1>0). Doncλ= 0. Par conséquent, f n’admet pas d’autre valeur propre que 0.
Conclusion : Sp(f) ={0}.
3. Supposons quef soit diagonalisable. Alors il existe une base deEdans laquelle la matrice de f est diagonale, avec les valeurs propres de f sur la diagonale.
Autrement dit, d’après la question précédente, il existe une base de E dans laquelle la matrice de f est la matrice nulle. Or, ceci implique que f =θ, ce qui contredit les hypothèses de l’énoncé.
Par conséquent, f n’est pas diagonalisable .
4. De même qu’à la question 1.(a), supposons quef2+i soit bijectif. Alors, en composant (à droite) l’égalité f ◦(f2 +i) = θ par (f2 +i)−1, on obtient : f ◦(f2+i)◦(f2 +i)−1 = θ◦(f2 +i)−1, soit f = θ. Or, ceci contredit les hypothèses de l’énoncé.
Conclusion : f2+in’est pas bijectif .
Comme l’endomorphisme f2+in’est pas bijectif, il n’est pas injectif non plus.
Soit v un vecteur non nul de Ker(f2+i). Alors (f2+i)(v) = 0, c’est-à-dire : f2(v) +v= 0.
On a donc bien montré l’existence d’un vecteur v de E vérifiant : v 6= 0E et f2(v) =−v.
5. Il suffit de l’écrire : f(v3) = f(f(v2)) = f2(v2). Or, f2(v2) = −v2 par hypo- thèse. Ainsi, on a bien f(v3) =−v2 .
6. (a) Montrons que la famille (v1, v2, v3) est libre. Soit (α, β, γ) ∈ R3 tel que αv1+βv2+γv3 = 0E. En appliquant f à cette égalité, on obtient :
αf(v1) +βf(v2) +γf(v3) =f(0E)
C’est-à-dire, d’après les définitions de v1, v2 et v3 (et la question précé- dente) :
βv3−γv2 = 0E (1)
On applique à nouveau f :
βf(v3)−γf(v2) =f(0E) C’est-à-dire :
−βv2−γv3 = 0E (2) L’égalité −γ(1)−β(2)donne alors :(γ2+β2)v2= 0. Or, par hypothèse, v2 6= 0E. Donc γ2+β2 = 0. On en déduit que γ =β = 0 (le seul moyen qu’une somme de nombres positifs soit égale à 0 est qu’ils soient tous nuls).
En reportant cela dans l’égalité de départ (à savoirαv1+βv2+γv3 = 0E), on obtient alorsαv1 = 0, et doncα= 0(puisquev16= 0E par hypothèse).
Ainsi, on a bien α=β =γ = 0, ce qui montre que la famille (v1, v2, v3) est libre. Comme elle est constituée de 3vecteurs et quedim(E) = 3, on en déduit que (v1, v2, v3) est une base deE .
(b) D’après les définitions de v1, v2 etv3 (et la question 5), on a : f(v1) = 0E = 0v1+ 0v2+ 0v3
f(v2) = v3 = 0v1+ 0v2+ 1v3 f(v3) = −v2 = 0v1−1v2+ 0v3
On en déduit que la matrice C def dans la base(v1, v2, v3) est :
C=
0 0 0 0 0 −1 0 1 0
7. Montrons que la famille(A, B, C) est libre.
Soit (α, β, γ)∈R3 tel queαA+βB+γC = 0. Alors :
α 0 0
0 β −γ
0 γ β
=
0 0 0 0 0 0 0 0 0
On en déduit que α=β =γ = 0et donc que la famille(A, B, C)est libre. Or, on sait également (par définition de F) que cette famille engendreF. Il s’agit donc d’une base de F.
Conclusion : F est un espace vectoriel admettant une base constituée de 3 vecteurs. Par conséquent, dim(F) = 3.
8. SoitM =
a b c d e f g h i
∈ M3(R) quelconque. On résout :
CM =M C ⇐⇒
0 0 0
−g −h −i
d e f
=
0 c −b 0 f −e 0 i −h
⇐⇒
0 = 0 0 = c 0 = −b
−g = 0
−h = f
−i = −e d = 0 e = i f = −h
⇐⇒
b=c=d=g= 0 h=−f
i=e Ainsi :
{M ∈ M3(R), CM=M C}=
a b c d e f g h i
∈ M3(R), b=c=d=g= 0, h=−f, i=e
=
a 0 0
0 e f
0 −f e
, (a, e, f)∈R3
={aA+eB+f C, (a, e, f)∈R3} Ce qui montre bien :
{M ∈ M3(R), CM =M C}=F 9. (a) Soit (a, b, c)∈R3. On calcule :
(aA+bB+c C)2 =
a 0 0 0 b −c 0 c b
2
=
a 0 0 0 b −c 0 c b
a 0 0 0 b −c 0 c b
Ce qui donne :
(aA+bB+c C)2 =
a2 0 0
0 b2−c2 −2bc 0 2bc b2−c2
=a2A+ (b2−c2)B+ 2bc C
(b) On cherche une matriceM telle queM2 = 4A+ 5B+ 12C. Or, d’après la question précédente, en prenant a= 2,b= 3etc= 2, on a précisément : (2A+ 3B+ 2C)2 = 4A+ 5B+ 12C.
Conclusion : la matriceM = 2A+ 3B+ 2C =
2 0 0 0 3 −2 0 2 3
convient. Elle vérifieM2 =
4 0 0
0 5 −12 0 12 5
.
Remarque : ça n’était pas la seule solution. On pouvait aussi prendre a=−2, b= 3, c= 2, ou encore a= 2, b=−3, c=−2...
10. Dans la base (v1, v2, v3), la matrice de g est C2−I (oùI désigne la matrice identité d’ordre3), c’est-à-dire la matriceD=
−1 0 0
0 −2 0
0 0 −2
. Il s’agit d’une matrice diagonale dont les coefficients diagonaux sont tous non nuls. On en déduit que Dest inversible et donc que g est bijectif .
De plus, D−1 =
−1 0 0
0 −1/2 0
0 0 −1/2
=
−1 0 0
0 −1 0
0 0 −1
+
0 0 0
0 1/2 0
0 0 1/2
, c’est-à-dire : D−1 =−I−1
2C2. On en déduit que g−1 =−1
2f2−i.