• Aucun résultat trouvé

1 Variétés différentiables

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "1 Variétés différentiables"

Copied!
13
0
0

Texte intégral

(1)

Géométrie différentielle appliquée

Table des matières

1 Variétés différentiables 1

1.1 Variétés différentiable . . . 1

1.2 Applications différentiables . . . 1

1.3 Sous-variétés. . . 2

1.3.1 Sous-variétés deRn . . . 2

1.3.2 Sous-variétés de variétés . . . 3

2 Espaces tangent et cotangent 3 2.1 Vecteurs tangents . . . 3

2.2 Dérivations . . . 4

2.3 Différentielle d’un application . . . 5

2.4 Coordonnées sur l’espace tangent . . . 6

2.5 Caractérisation de l’espace tangent dansRn . . . 7

3 Champ de vecteur 7 3.1 Fibrés tangent et cotangent . . . 7

3.2 Champs de vecteurs. . . 8

3.3 Équations différentielles . . . 8

3.4 Flots et groupes de difféomorphismes. . . 9

4 Familles de champs de vecteurs 9 4.1 Systèmes commandés . . . 9

4.2 Crochets et algèbre de LIE . . . 10

4.2.1 Dérivée de LIE. . . 11

4.3 Orbite d’une famille de champs de vecteurs . . . 12

4.4 Espace tangent à une orbite. . . 12

1 Variétés différentiables

1.1 Variétés différentiable

On considère un espace topologiqueM qu’on suppose : Ê à base dénombrable ;

Ë séparé.

Définition : Homéomorphisme

Ð Un homéomorphisme est une application continue et inversible dont l’inverse est continue.

Définition : Carte

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Unecarte de dimension nsurM est un couple(U,φ)formé de Ê unouvert UM;

Ë unhoméomorphismeφ : U−→φ(U)⊂Rn.

L’ouvertUest le domaine de la carte etφest ce que l’on appelle une fonctioncoordonnée.

(2)

Définition :

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Deux cartes 5u,φ)et(V,ψ)surMsontcompatiblessi UV=;

ou siψφ−1est undifféomorphismeentre les ouvert deRnque sontψ(UV)etφ(UV). Le fait que ψφ−1soit undifféomorphismeimplique que les deux cartes soient de même dimension.

On rappelle qu’un application f : UE−→F, oùEetF sont des espaces vectoriels normés etUun ouvert de E, est un difféomorphisme deU dans f(U)si elle est de classeC, inversible et si son inverse estC. Une condition nécessaire et suffisante est que f soit injective et que sa différentielle soit un isomorphisme

Définition : Atlas

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Un atlas de dimensionndeMest un ensembleA=(Uα,φα) de cartes de dimensionntel que Ê les ouvertsUαrecouvrentM;

Ë toutes les cartes deAsont compatibles deux à deux.

Deux altlas sont équivalents si leur union est encore un atlas.

Définition : Structure différentiable

Ð Ð Ð

Une structure différentiable de dimensionnsurM est une classe d’équivalence d’atlas de dimensionn de M.

Définition : Variété différentiable

Ð Ð Ð

Une variété différentiable de dimensionnest un espace topologiqueM séparé et à base dénombrable muni d’une structure différentiable de dimensionn.

1.2 Applications différentiables

Définition : Application différentiable

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

SoitM etN deux variétés différentiables de dimensionnetketF : M−→N une application.

L’applicationFestdifférentiable(ou de classeC) enpMs’il existe une carte(U,φ)deMcontenant pet une carte(V,ψ)deNcontenantF(p), avecF(U)⊂V, telles que

Fφψ=ψFφ−1 : φ(U)⊂Rn−→ψ(V)⊂Rk soit de classeC.

On dit queF est une applicationdifférentiabledeM dansN si elle est différentiable en tout point de M.

On remarque que la notion de différentiabilité ne dépend pas des cartes choisies dans les variétés. Si on choisit deux systèmes de coordonnées locales différents,φ1etφ2(resp.ψ1etψ2) surM (resp. surN), on a

ψ2Fφ2−1=ψ2ψ−11 ◦(ψ1Fφ1−1)◦φ1φ2−1

Propriété :

Ê Toute application différentiable est continue ; Ë SoitS

iIUiun recouvrement ouvert de M. Alors F est différentiable si et seulement si chaque restriction F|Ui,iI, l’est ;

Ì La composition d’applications différentiables est différentiable.

Définition : Difféomorphisme

Ð

Ð Une applicationF : M−→Nest undifféomorphismedeMsurN siF est une bijection et siF estF−1

(3)

Propriété : et définition

Le rang de Fφψ en φ(p) ne dépend pas des cartes(U,φ) de M et(V,ψ)de N telles que pU et F(p)∈V. Cette quantité est appelée lerangdeF enpet est notée rgpF.

Propriété :

Une application de M dansN est un difféomorphisme si et seulement si elle est bijective et de rang n=dimM=dimN en tout point deM.

Définition : Immersion – Submersion

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Ê F : M −→N est une immersionsi F est différentiable et rgF = dimM en tout point de M, autrement dit, en coordonnées locales,DFφψ(x)est injective pour toutxdeM.

Dans ce cas, on a nécessairement dimM¶dimN.

Ë F : M −→N est une submersionsiF est différentiable et rgF = dimN en tout point de M, autrement dit, en coordonnées locales,DFφψ(x)est surjective pour toutxdeM.

Dans ce cas, on a nécessairement dimM¾dimN.

Définition : Plongement

Ð Ð Ð

On dit que F : M −→N est unplongementsiF est une immersion injective et un homéomorphisme deM dansF(m)pour la topologie induite.

1.3 Sous-variétés

1.3.1 Sous-variétés de Rn

Définition : Sous-variétés

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Un sous-ensembleNRnest unesous-variétédeRnde dimensionknsi, pour tout pointx deN, il existe un ouvertUxRncontenantx et un difféomorphismeφ : Ux−→φ(Ux)⊂Rntel que

φ(UxN) =φ(Ux)∩Rk.

Autrement dit, une sous-variété de Rn est un sous ensemble que l’on peut redresser localement en sous-espace vectorielRk.

Il est clair qu’une sous-variété est une variété.

Propriété :

SoitURk un ouvert etf : U−→Rnun plongement. AlorsN= f(U)est une sous-variété deRnde dimensionk.

Propriété :

SoitF : Rn−→Rn−kune application différentiable et yF(Rn)⊂Rn−k. SiF est unesubmersionsur N=F−1(y)alorsNest une sous-variété deRnde dimensionk.

1.3.2 Sous-variétés de variétés

(4)

Définition : Sous-variétés de variétés

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Une partie N d’une variétéM de dimensionnest unesous-variété deM de dimensionknsi, pour tout pointqdeN, il existe une carte(U,φ)deM contenantqtelle que

φ(UN) =φ(U)∩Rk. La carte(U,φ)est dite adaptée àN.

Propriété : Caractérisation

Ê SoitM etN des variétés de dimensions respectivesnetk,F : M −→N un plongement. Alors W=F(N)est une sous-variété deM de dimensionk.

Ë SoitM et N des variétés de dimensions respectives net k, F : M −→N une submersion et yF(M). AlorsW=F−1(y)est une sous-variété deM de dimensionnk.

Voici une notion moins forte que celle de sous variété.

Définition : Sous-variété immergée

Ð Ð Ð Ð

Un sous-ensembleW d’une variétéM est unesous-variété immergéede dimensionkns’il existe une immersion injective f :N−→M, oùNest une variété de dimensionket dont l’imagef(N)est égale à W.

Théorème : Plongement de Whitney

Toute variété de dimensionnadmet un plongement sur une sous-variété fermée deR2n+1.

2 Espaces tangent et cotangent

2.1 Vecteurs tangents

Définition : courbes tangentes

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Deux courbesc1etc2sont tangentes au pointpsic1(0) =c2(0) =pet s’il existe une carte locale(U,ϕ) telle quepUet

d

dt ϕc1

(0) = d

dt ϕc2 (0). On remarque que la définition est indépendante de la carte choisie.

On définit ainsi une relation d’équivalence sur l’ensemble des courbes passant par p : c1c2 si elle sont tangente enp.

Définition : Vecteur, espaces tangent

Ð Ð Ð

Unvecteur tangentàM enpest uhne classe d’équivalence des courbes tangentes enp.

L’espace tangentàMenp, notéTpM, est l’ensemble des vecteurs tangents àM enp.

2.2 Dérivations

Définition : germes de fonction

Ð Ð Ð Ð

Dans l’ensemble des fonctions à valeurs réelles de classeCdéfinies sur un ouvert deMau voisinage de p, les germes de fonctions sont celles qui sont égales sur un voisignage de p. On note C(p)cet ensemble.

(5)

Définition : Dérivation

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Une dérivation enpest une application linéaireDp:C−→Rqui vérifie la règle de LEIBNIZ. Autrement dit,Dpest une dérivation si pour tous réelsα,βet toutes fonctions f etgdeC,

Ê Dp·(αf +βg) =αDp·f +βDp·g Ë Dp·(f g) =g(p)Dp·f +f(p)Dp·g

L’ensembleD(p)des dérivations enpforme un espace vectoriel.

Théorème : lemme d’Hadamard

Soit(U,ϕ)une carte deM centrée en p (i.e.ϕ(p) =0). Pour toute fonction gC(p), il existe χ1, . . . ,χnC(p)telles que

qU, g(q) =g(p) +

n

X

i=1

xi(qi(q)

Utilisons ce lemme pour caractériser les éléments deD(p). Soit une carte(U,ϕ)cebtrée enp. On a

Dp·g=Dp·(g(p)) +

n

X

i=1

€χi(p)Dp·xi+xi(p)Dp·χi

Š

i.e.

Dp·g=

n

X

i=1

χ(p)Dp·xi

Théorème :

On a

dimD(p) =n=dimM

Propriété :

SoientgC(p)etXpun vecteur tangent enp. Alors la dérivée d

dt gc

(0)est la même pour toutes les courbesc(s)passant parpet appartenant à la classe d’équivalenceXp.

On noteXp·gla valeur de cette dérivée.

Propriété :

L’applicationg7−→Xp·gest une dérivation.

Théorème :

L’ensemble des vecteurs tangentsTpM s’identifie à l’espace vectorielD(p)de dimensionndes déri- vations enp.

2.3 Différentielle d’un application

(6)

Définition : Image réciproque – pull back

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Soient M et N des variétés différentiables de dimension n et k. Soit F : M −→ N une application différentiable.

Si g:N−→Rest une fonction sur N,F permet de lui faire correspondre une fonction surM,Fg= gF, appelléeimage réciproquedegparF. On définit ainsi l’application

F: C F(p)

−→ C(p) g 7−→ Fg=gF

M p

TpM

N

F(p)

TF(p)M F

R C(p)

gF C F(p) g

Propriété : et définition

L’applicationd Fp:TpM−→TF(p)Ndéfinie par

gC(p), d Fp(Xpg=Xp·(Fg) estlinéaire.

On l’appelle ladifférentielledeF enp.

Théorème : de composition

Soient F : M −→ N une application différentiable en pM et G : N −→ W une application différentiable enF(p)∈N. AlorsGF est différentiable enpet

d(GF)p=d GF(p)d Fp

Propriété :

SiF:M−→Nest undifféomorphismealors, pour toutpM,d Fpest unisomorphisme.

Attention :la réciproque à ce corollaire n’est vraie que localement.

Définition : difféomorphisme local

Ð Ð Ð

Une application F :M −→N est undifféomorphisme localen ps’il existe un voisinageUM depet un voisinageVNdeF(p)tels que l’application F|U:U−→V est un difféomorphisme.

(7)

Théorème : Inversion locale

SoitF :M −→N une application différentiable en pM telle que d Fp :TpM −→ TF(p)N est un isomorphisme.

Alors F est un difféomorphisme local en p. De plus la réciproque du difféomorphisme F|U a pour différentielle

d€ F|−1U

Š

F(p)d FpŠ−1

2.4 Coordonnées sur l’espace tangent

Description deTxRn SoitxRn. On considère les dérivées partielles enx:

i∈J1,nK,

∂xi x

:g7−→ ∂g

∂xi(x)

Ces dérivées forment une base de des dérivées directionnelles enxdonc une base deTxRnditebase naturelle.

L’identification canoniqueTxRn'Rnest définie alors comme l’isomorphismevx7−→(v1, . . . ,vn). Coordonnées surTpM SoitpMet(U,ϕ)une carte contenantp. On définit ici

i∈J1,nK,

∂xi p=d€

ϕ−1Š

ϕ(p)

‚

∂xi x

Œ

Ces vecteurs tangents forment une base dite naturelle deTpM associée aux coordonnées localesϕ.

Propriété :

Dans la base naturelle associée aux coordonnées localesϕ, un vecteur tangentXpTpM s’écrit

Xp=

n

X

i=1

Xi

∂xi p

, avecXi=Xp·xi.

Propriété :

Si Xp = Pn i=1Xi

xi

p dans la base naturelle de TpM associée aux coordonnées locales ϕ, alors d Fp(Xp) =Pk

j=1Yi yi

F(p)dans la base naturelle deTF(p)N associée àψ, avec

Y1

... Yk

=J Fϕψ

X1

... Xn

Propriété :

Le rang deF enpest égal à la dimension ded Fp(TpM).

2.5 Caractérisation de l’espace tangent dans R

n

Propriété :

SoitNRnune sous-variété définie commeN=F−1(y), oùF:URn−→Rnkest unesubmersion.

En tant que sous espace vectoriel de=Rn, l’espace tangent à la sous-variétéNest TxN=kerDF(x)

(8)

3 Champ de vecteur

3.1 Fibrés tangent et cotangent

Définition :

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

L’ensembleT M={(p,Xp)/pM, XpTpM}est appeléfibré tangentde la variétéM. Le fibré tangent est l’union des espaces tangents

T M= [

p∈M

p×TpM ou encore T M= [

p∈M

TpM

Attention cette ensemble est disjoint ! On appelleprojection canoniquesurT M

π: T M −→ M (p,Xp) 7−→ p et lafibre au dessus de pla pré-imageπ−1.

Théorème :

Le fibré tangent a une structure naturelle de variété différentiable de dimension 2n.

Définition : Pronlongement

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Soit F :M −→ N une application différentiable. On définit leprolongement (ou différentielle) de F comme l’application différentiable

d F: T M −→ T N

(p,Xp) 7−→ (F(p),d Fp(Xp))

Propriété :

Ê Le diagramme ci-dessous est commutatif

T M

π

d F //T N

π

M F //N Ë La restriction ded F aux fibres est linéaire card F|TpM =d Fp.

Ì SiF:M−→W etG:W −→Nsont des applications différentiables alorsd(GF) =d Gd F. Í SiF :m−→N est un difféomorphisme alors le prolongementd F:T M −→T N est un difféo-

morphisme également et(d F)−1=d(F−1).

3.2 Champs de vecteurs

Considérons une variétéM de dimensionn.

Définition : Champ de vecteur différentiable

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Un champ de vecteur différentiable(ou champ de vecteur) sur M est une application différentiable X:M−→T Mqui, à un pointpM, associe un couple formé depet d’un vecteur tangent àM enp: X(p) = (p,Xp). Autrement dit,πX =id.

On noteraX(M)l’ensemble de tous les champs de vecteurs surM.

(9)

SiX ∈ X(M), alorsX est unedérivationsur l’ensemble des fonctions différentiables deM−→RnotéC(M). X est donc une application linéaire deC∞(M)dansC(M)qui vérifie la règle de LEIBNIZ.

Propriété :

SoientN une sous-variété deMetX un champ de vecteurs sur Mtel que,

pN,X(p)∈TpN alors la restriction deX àNest un champ de vecyeur surN.

Définition : Transport

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

SoientF:M −→Nun difféomorphisme etX un champ de vecteur surM. Alors le transport deX par F, notéFX, est le champ de vecteur surN défini par

FX=d F(X)◦F−1 ou FX(q) =d FF−1(q)(X(F−1(q))).

3.3 Équations différentielles

Définition :

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

On appelle équation différentielle sur la variétéM une équation de la forme

˙

q=X(q),qM, oùX est un champ de vecteur.

La donnée d’un équation différentielle est ainsi équivalent à celle du champ de vecteurs X. Une solution c’est-à-dire unecourbe intégraledu champX, est une courbec(t)∈M définie sur un intervalleJR, telle que

tJ, dc

dt(t) =X(c(t))

Théorème : Existence et unicité des solutions

Soit ˙q = X(q), qM une équation différentielle sur M. Pour tout point pM, si η > 0 est suffisamment petit, il existe une unique courbe intégralecp(t) de X, définie pour t ∈ ]−η,η[, satisfaisant la condition initialecp(0) =p.

Propriété :

Soient ˙q=X(q)une équation différentielle surMetNM une sous-variété deM tels que, pour tout qN,X(q)∈TqN. Alors la courbe intégrale de X issue d’un point pN est incluse dans N pour t suffisamment petit.

Théorème : Dépendance par rapport aux conditions initiales

La solution d’une équation différentielle ˙q=X(q)surM dépend de façon différentiable de la condi- tion initiale : pour toutpM, il existe un voisinageUpMdepet un intervalleI

|t|< εp

©tels que l’application

φ: I×Up −→ M

(t,q) 7−→ φ(t,q) =cq(t) est différentiable ainsi quep7−→εp.

(10)

3.4 Flots et groupes de difféomorphismes

On définit en un pointpdeM, pour chaquetI l’application φt : Up −→ M

q 7−→ φt(q) =φ(t,q)

Il résulte des deux théorèmes précedents que pour chaquetl’applicationφtest un difféomorphismelocalsur M, cette famille est appeléeflotdeX.

Le flot peut être caractérisé comme la famille de difféomorphismes locaux solutions de

∂ φt

∂t =Xφt, φ0=Id

Propriété :

Le flot forme ungroupe local à un paramètre de difféomorphismes de M. Un tel groupe est défini par : Ê φt est un difféomorphisme local pour touttI;

Ë t7−→φt est différentiable ; Ì φ0=Id ;

Í ∀t,s,t+sI,φtφs=φsφt =φt+s.

Propriété :

Tout champ de vecteur surM engendre un groupe local à un paramètre de difféomorphisme surM.

Définition : Champ de vecteurs complet

Ð Ð Ð

Un champ de vecteursX surM estcompletsi, pour toutpM, la courbe intégrale deX issue depest définie pour touttR.

4 Familles de champs de vecteurs

4.1 Systèmes commandés

SoitMune variété différentiable de dimensionn.

Définition : Système commandé

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Un système commandé est une famille d’équations différentielles

˙

q=Xu(q), qM, uU,

Ê l’ensemble de commandeUest un sous-ensemble quelconque deRm;mest donc la taille de la commandeu, ou encore le nombre de commandes scalairesui;

Ë lesXuforment une famille de champs de vecteurs sur M paramétrés paru, autrement dit, on a une applicationX:M×U−→T Mtelle que, pour toutuUfixé,Xu(q) =X(q,u)est un champ de vecteur surM.

On définit aussi la familleF de champs de vecteurs associés au système commandé F=

Xu uU . Le système commandé s’écrit alors ˙q∈ F.

Définition : loi de commande

Ð

Ð On appelle loi de commande une fonctionu(t):JR−→U. Ici on se limite aux lois de commande

(11)

Définition : trajectoire

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Unetrajectoiredu système commandé est une solution de la famille d’équations différentielles, c’est- à-dire une courbe c(t) dans M, définie sur un intervalle JR, pour laquelle il existe une loi de commandeu(t), tJ, constante par morceaux et telle que, pour tout tJ excepté aux points de discontinuité,

d r vc t(t) =Xu(t)(c(t)).

Définition : ensemble atteingnable

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Pour un système commandé ˙q=Xu(q),u∈U, surM l’ensemble atteignableà partir d’un pointpM, notéAp (ouAp(F)), est l’ensemble des points pouvant être atteints par une trajectoire issue dep, c’est-à-dire

Ap

φutkk◦ · · · ◦φtu11(p

ti>,uiU, kN©

4.2 Crochets et algèbre de L

IE

Définition : Le crochet de Lie

Ð Ð Ð Ð

Lecrochet deLIEde deux champs de vecteursX,Y∈ X(M)est le champ de vecteurs [X, Y] =X YY X

En coordonnées locales, un champ de vecteurs étant donné sous la formeX(x) =Pn

i=1Xi(x)xi, les compo- santes du crochet de LIEsont

[X, Y]i(x) =

n

X

j=1

‚

Xj(x)∂Yi

∂xj(x)−Yj∂Xi

∂xj(x)

Œ

=X·Yi(x)−Y·Xi(x).

Matriciellement,

[X,Y]1(x) ... [X, Y]n(x)

=J Y(x)

X1(x)

... Xn(x)

−J X(x)

Y1(x)

... Yn(x)

Propriété :

SoientX1, X2des champs de vecteurs surMde flots respectifsφ1t,φ2s etpun point deM. On considère la courbe

γ(t) =φ−t2φ−t1φ2tφ2t(p) pourtsuffisamment petit.

Alors, dans des coordonnées localesϕ= (x1, . . . ,xn)centrées enp, γϕ(t) =t2

X1,X2ϕ(p) +o(t2) où l’on a identifié le champX1,X2ϕ

surRnavec le vecteur de ses coordonnées.

Propriété :

Ê Deux champs de vecteurs surM satisfont X1, X2

≡0 si et seulement si leurs flots commutent pour toustetssuffisamment petits.

Ë SoientF :M −→N un difféomorphisme entre variétés etX,Y des champs de vecteurs sur M.

Alors

F[X,Y] =

FX, FY

4.2.1 Dérivée de LIE

(12)

Définition : Dérivée de Lie

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

SoientgC(M)une fonction etX∈ X(M)un champ de vecteur surM de flotφt. Ladérivée deLIE

degpar rapport àX, notéeLXg, est la fonction surM dont la valeur en un pointpest

LXg(p) =lim

t→0

1

t(gt(p))−g(p))

Cette dérivée de LIELxgn’est en fait rien d’autre que l’action de l’opérateur de dérivationX surg LXg=X·g

Définition : Dérivée de Lie – Champs de vecteurs

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

SoientX,Y dansX(M)des champs de vecteurs surM etφt le flot deX. La dérivée de LIEde Y par rapport àX, notéeLXY, est le champ de vecteurs surM dont la valeur en un pointpM est

LXY(p) = d

dt φtY (p)

t=0

Propriété :

Pour tousX,Y ∈ X(M),LXY = [X,Y].

Définition : Algèbre de Lie

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

X(M)est un espace vectoriel. Muni en plus de la loie interne (produit) défini par le crochet de LIE, il devient une algèbre surR.

Le crochet vérifie les deux propriétés suivantes : Ê l’anti-symétrie :[X, Y] =−[Y,X];

Ë l’identité de JACOBI:[X,[Y, Z]] + [Z,[X, Y]] + [Y,[Z, X]] =0.

En particulier, un sous-espace vectoriel de X(M) qui est stable par le crochet de LIE est aussi une algèbre de LIE.

SiF est une famille de champs de vecteurs sur M, on appelle algèbre de LIEengendrée parF, notée Lie(F), le plus petit sous-espace vectorielSdeX(M)qui contientF et qui est stable par crochet.

En un pointpM, on note

Liep(F) = X(p)

X ∈Lie(F)

4.3 Orbite d’une famille de champs de vecteurs

On supposera tous les champs complets.

Définition : Groupe de difféomorphisme engendré par F

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Le groupe de difféomorphisme engendré parF, noté G(F)est le groupe engendré par les flots des éléments deF :

G(F) =¦

φtXkk◦ · · · ◦φtX11

ÀtiR,Xi∈ F, kN© oùφtX désigne le flot du champ de vecteurX.

Définition : Orbite

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

SoitpM. L’orbite deF issue depest l’ensemble Orbp(F) =¦

φtXkk◦ · · · ◦φtX11(p

tiR, Xi∈ F, kN© ou encore

Orbp(F) =ϕ(p)ϕG(F)

(13)

Propriété :

SoitF la famille associée à un sytème commandé. SiF est une famille symétrisuqe, c’est-à-dire X ∈ F ⇔ −X∈ F

l’orbite deF et l’ensemble atteignable par le système commandé coïncident pour tout pointpM : Orbp(F) =Ap(F).

Théorème : Théorème de l’orbite

Les orbites d’une familleF de champs de vecteurs surMsont des sous-variétés immergées connexes deM.

L’espace tangent à une orbite est

q∈Orbp(F, TqOrbp(F) =Vect

ϕX(q)

X∈ F, ϕG(F)

4.4 Espace tangent à une orbite

Propriété :

SiX etY sont des champs de vecteurs tangents à une sous-variétéNdeM, leur crochet de LIEest aussi tangent àN.

Propriété :

Pour toutq∈Orbp(F), Lieq(F)⊂TqOrbp(F).

Propriété :

TpOrbp(F) =Liep(F)pour toutpMsi et seulement si pour tout flotφXt d’un élémentX∈ F, pour tout tRet tout élémentY ∈Lie(F),

φXtY(p)∈Liep(F)

Théorème :

SoitF une famille de champs de vecteurs telle que la dimension de Liep(F)est une constante k indépendante du point pM. Alors toutes les orbites deF sont des sous vriétés immergées de dimensionket leur espace tahngent en tout point estTpOrbp(F) =Liep(F).

Références

Documents relatifs

Si V ~ est un champ de vecteurs de classe C 1 sur U ouvert ´ etoil´ e, dont la matrice jacobienne est sym´ etrique, alors la circulation de V ~ entre deux points ne d´ epend pas

L’accès aux archives de la revue « Annales de la faculté des sciences de Toulouse » ( http://picard.ups-tlse.fr/~annales/ ) implique l’accord avec les conditions

Il nous reste maintenant à montrer que la variété a une structure d’espace affine sur l’espace vectoriel des vecteurs libres, localement si le tenseur de cour- bure n’est pas

Les formules encadrées sont à savoir par

Cette dérivation n’est plus maintenant, en général, naturellement associée à la dérivée de Lie dans l’algébre de Clifford. Si X est un champ de vecteurs

Dans ce qui suit nous démontrons à l'aide des méthodes de [1] que les classes caractéristiques d'une variété différentiable compacte orientée de dimension d satisfont aux

Si u = distance en centim` etres, la position dans la file ne change pas, mais elle est exprim´ ee en centim` etres et on a ˜ Ppuq “

De mani` ere g´ en´ erale, d´ ecrire le portrait de phase de X A (c’est-` a-dire l’allure de ses courbes int´ egrales) en fonction du spectre de A..