A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
A. C RUMEYROLLE
Dérivations, formes et opérateurs usuels sur les champs spinoriels des variétés différentiables de dimension paire
Annales de l’I. H. P., section A, tome 16, n
o3 (1972), p. 171-201
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171
Dérivations, formes
etopérateurs usuels
sur
les champs spinoriels des variétés
différentiables de dimension paire
A. CRUMEYROLLE Université Paul Sabatier, 118, route de Narbonne, Toulouse Ann. Inst. H. Poincaré,
Vol. XVI, no 3, 1972,
Section A :
Physique théorique.
RÉSUMÉ. - I. Cet article fait suite à
[4, a]
et[4, b].
Le butpoursuivi
est d’introduire les notions de dérivation covariante et de dérivation de Lie pour les
champs
despineurs
et detenseurs-spineurs,
en évitantle lourd formalisme matriciel presque exclusivement
utilisé jusqu’ici
dans la littérature.
Nous montrons d’abord comment
l’impossibilité signalée
par E. Cartan[1]
d’étendre naturellement auxspineurs
lestechniques classiques
riemanniennes se rattache à celle de réduire engénéral
legroupe structural du fibré des
repères
orthonormés à l’un des groupes que nous avonsappelés
dans[4, b]
« groupes despinorialité
». Cettedifficulté
disparaît
sur une variété à structurespinorielle.
Nous retrou-vons « naturellement » sur une telle variété tout le formulaire
classique
par un
procédé qui,
à nos yeux,présente l’avantage
d’êtredirect,
concretet
intrinsèque.
II et III. Dans le même
esprit
les deuxième et troisièmeparties
sont consacrées au
développement
de certaines notions bien connuesdans le cas
particulier
del’espace
de Minkowski de laMécanique
quan-tique
où elles sont traditionnellementexposées
par le biais desrepré-
sentations
matricielles,
dans un cadre local etpurement algébrique.
Ici nous avons surtout cherché à
expliciter
une nouvelle méthoded’approche qui
nousparaît plus simple, plus générale
et mieux structuréeque la méthode
classique,
et que nousappliquons
à la définition et à l’étude de formes etd’opérateurs
sur une variété réelle de dimensionpaire,
munie d’une structurespinorelle.
Rappelons
que dansI,
II et III ils’agit
de structuresspinorielles
ausens de
[4, a]
et[4, b].
Laprojection
p de PinQ
sur 0(Q)
étant laproj ec-
tion
usuelle,
non « tordue » p(y) (x)
== Y ~1.
DÉRIVATIONS
DES CHAMPS DE SPINEURS1.1. Dérivations dans
l’algèbre
de Clifford d’une variétépseudo-
riemannienne
V est une variété
paracompacte
connexe de dimension n = 2 r surR,
munie d’une structurepseudoriemannienne (ou,
enparticulier,
rieman-nienne). Q
est la formequadratique fondamentale,
g la forme bilinéaireassociée, g (X, X)
=Q (X)
pour toutchamp
de vecteurs X. V est uneconnexion sur V. Nous
rappelons
d’abord deux résultats énoncés et établis dans[4, a].
PROPOSITION 1. - Pour que la dérivation covariante « passe au
quotient
», c’est-à-dire del’algèbre
tensorielle de la variété à sonalgèbre
deClifford, il faut
et ilsufft
que la connexion soit euclidienne.PROPOSITION 2. - Pour que la dérivation de Lie
Lx
attachée à unchamp
de vecteurs X de V « passe au
quotient
» ilfaut
et ilsuffit
queLx (Q)
=0,
c’est-à-dire que X soit un
champ
deKilling.
Si la variété V est
pseudoriemannienne quelconque,
on sait que ladérivation covariante euclidienne ne s’étend pas naturellement aux
champs
locaux despineurs :
si les~,
a =1, 2,
...,2r,
sont les compo- santes locales d’un telchamp,
il est engénéral impossible
d’écrireà
partir
de la connexion euclidienne V par passage auquotient
dansl’algèbre
de Clifford et restriction auxspineurs,
étant entenduqu’un spineur
en x E V est un élément d’un idéal àgauche
minimal del’algèbre
de Clifford en x. Ce résultat
signalé
et établi par E. Cartan[1]
se démontrefacilement dans notre
approche [4, a].
Onpourrait
faire des remarquesanalogues
pour la dérivée de Lie deschamps
despineurs quand Lx (Q)
= 0.Nous allons
précisément expliquer
de manière détailléel’origine
de cettedifficulté et essayer de la surmonter sans recours à la
technique
desrevêtements utilisée par
exemple
par Lichnerowicz dans[7, b]
et[7, c].
1.2. Connexions «
spin-euclidiennes
)) propresSur la variété V soit un ouvert, domaine de définition d’un
champ
de
repères
de Witt =1, 2,
..., r, pour le fibrépseudo-
riemannien
complexifié. Désignons
parwj, i, j
=1,
..., n, les compo-santes locales de la forme de connexion
V, V
est dans tout cequi suit,
CHAMPS SPINORIELS DES VARIETES DIFFÉRENTIABLES 173
et sauf
spécification contraire,
euclidienne réelle. Un calcul facile montre queet on
peut
résumer(1)
enSupposons
que V admette une structure PinQ-spinorielle,
elle admet alors afortiori
une structure PinQ’-spinorielle,
oùQ’
est lecomplexifié
de
Q [4, 6].
Localement unchamp
derepères
PinQ’-spinoriels,
au-dessusd’un ouvert de V sur
lequel
est défini lechamp (zz, xx*) précédent
et un
champ
de r-vecteursisotropes f
= r,~* ... estreprésenté
au
point x appartenant
à par l’ensembleoù "’(x est
l’élément,
choisi continûment dans PinQ’, qui
seprojette
surla transformation
orthogonale envoyant
unrepère
de Witt(~x,
sur
(On
serapportera
à[4, a]
et[4, b]
pour lesdétails.)
Mais sion se restreint à un groupe de
spinorialité
de 0(Q’),
celui-là mêmequi correspond
àf,
on aet le
champ
local derepères
PinQ’-spinoriels peut
être choisi commel’ensemble
{ x~l ...
xxh xl~ ...xr~ ; .
Cesrepères
seront utiliséségalement
pour la structure Pin
Q-spinorielle
deV,
ilspourront
êtrequalifiés
de«
canoniques
». Dans cequi suit,
nous définissons localementf
parf
= xi~ x~~ ... àpartir
duchamp également
local derepères
deWitt
Rappelons
que nous avons défini dans[4, b]
un groupe E5 despino-
rialité comme
l’image,
par laprojection
p de PinQ
sur 0(Q),
du sous-groupe H de Pin
Q
dont les éléments y satisfontâ ; f
= =Lf.
On voitimmédiatement que H c C+
(Q)
et que V est orientable.L’algèbre
de Lie ~(H)
de H est constituée par les éléments u del’algèbre
de Lie J?(Pin Q)
de PinQ
tels queur == 0 ;
upeut s’exprimer,
avec un
léger
abus de notation para
et 3
variant librement de 1 à r. Notons que la conditionfi (u)
+ u =0[3]
r
entraîne que
1
Selon un processus
classique
pour calculer les formes deconnexion,
il faut considérer ad u et former - Xv u et - xv* u. Il
vient, après
un calcul facile :Écrivant
iciwj
pourwj (X),
où X est unchamp
de vecteurs deV,
on a donc
et on
obtient,
pourexprimer
que les formes de connexion sont à valeurs dansl’algèbre
de Lie de .e(6)
lesystème
de conditions :Observons que nous pouvons écrire
où nous avons élevé certains indices.
Ainsi,
enrésumé,
si le groupe structural du fibrépseudoriemannien
est réductible à un groupe de
spinorialité
onpeut
affirmer selon[4, b]
que V admet une structure Pin
Q-spinorielle.
Il existe alors selon unrésultat
classique
une connexion euclidienne dont les formes satisfontaux conditions
(3)
et(4).
Une telle connexion seraappelée
connexionspin-euclidienne
propre.1.3. Dérivation covariante des
champs
despineurs
relativement à une connexionspin-euclidienne
Soit rb f
lechamp
de r-vecteursisotropes
défini ausigne près
surV,
nous
prendrons
localement175
CHAMPS SPINORIELS DES VARIETES DIFFÉRENTIABLES
PROPOSITION 3. - V étant une connexion
euclidienne,
on = 0si et seulement si V est
spin-euclidienne
propre.En
effet, d’après
laproposition 1,
où on a mis en évidence le facteur
manquant
~.Ainsi
Pour que
Vf
soitnulle,
il faut et il suffit que = 0 et =0,
et
donc que V soit
spin-euclidienne
propre.COROLLAIRE 1. - Si la connexion est
spin-euclidienne
propre, elle induit naturellement une dérivation covariante deschamps
despineurs.
En
effet, ~x wf = s f,
w, ~~Cv (Q’), puisque Vf
= 0.Étudions
commentopère V
sur les éléments d’unrepère spinoriel.
Nous écrivons encorepar abus
wj
pourwj (X),
X étant unchamp
de vecteurs deV,
et Vpour
Vx,
Montrons que
En effet :
Si 03B1~ I,
XC(* anticommute avec ..., XC(h et traverse leproduit
x03B11 x03B12...x03B1h,multiplié
parf,
il donne 0.Si
a E l, a
= a;, 1 dans leproduit
xxi ... xx= ... xxh, X:x*anticommute avec les éléments
précédents
xxl, parproduit
par xxicomme
on obtient deux termes, dont l’un contenant
L
donnera 0 avec
f.
Faisant ensuite
glisser
x[3 à laplace
de X:ti on obtient lepremier
membrede
l’égalité
considérée. Demême,
nous montrons que :c’est comme
précédemment.
Il reste
donc, compte
tenu de === 2014Si a = ai, 1
h,
xx* anticommute d’abord commeprécédemment
et donne encore deux termes,
x~*
est alors amené à laplace
deDonc le deuxième membre est
Quant
aupremier membre, si 03B2
L a, anticommute avec les facteurs à sa droite et donne 0 parproduit
avecf.
Finalement, posant
=(x:x1...
x03B1hf),
on aoù u est l’élément de
l’algèbre
de Lie £(H) qui
est associé naturellement par p à l’élément del’algèbre
de Lie de 0(Q),
défini par les formes de connexionwj [u
estplus précisément
une forme à valeur dans £(H)].
Ainsi nous avons obtenu :
PROPOSITION 4. - Si la connexion V de
forme
westspin-euclidienne
propre, et si u
= 1
alors pour toutélément 03C8
de la basespino-
rielle
locale,
xxl... xxhf, VÇ
=u ~~ .
GROUPE DE SPINORIALITÉ ÉLARGI ET CONNEXION SPIN-EUCLIDIENNE AU SENS LARGE. - Nous avons
déjà
observé que l’élémentgénéral
del’algèbre
de Lie de PinQ
s’écrit(en
laissant ici de côté les conditionsCHAMPS SPINORIELS DES VARIÉTÉS DIFFÉRENTIABLES 177 de « réalité
»)
sous la forme :avec
condition
qui implique
Le sous-groupe de Lie K de
Spin Q,
constitué par leséléments 03B3
telsque y
f
=== Àf, À E
C*(), variable)
estintéressant,
sonalgèbre
de Lie £(K)
est constituée par les éléments v de Pin
Q
tels quev f
=k f,
k variableappartenant
à C. p(K)
seraappelé
groupe despinorialité élargi.
Examinons maintenant une
réciproque possible
du corollaire 1. Pour que la connexion V induise naturellement une dérivation covariante deschamps
despineurs,
il faut et il suffit queVx f
soit de laforme s f,
SE
CV (Q’).
On aura alors nécessairementRevenant aux considérations du
paragraphe précédent,
il vient donc= 0 et la
proposition
suivante :PROPOSITION 5. - Pour
qu’une
connexion euclidienne induise naturel- lement une dérivation deschamps
despineurs
ilfaut
et ilsuffit
que sesformes
soient à valeurs dansl’algèbre
de Lie d’un groupe despinorialité élargi.
Une telle connexion sera
appelée spin-euclidienne
au senslarge.
On aalors On observera que
~ ~x
définit une 1-forme àor.
valeurs scalaires sur
V,
cequi peut
aisément se vérifier par un calcullocal,
utilisant évidemmentuniquement
desrepères
PinQ’-spinoriels canoniques.
1.4. Dérivation covariante des
champs
despineurs
sur unevariété à structure
spinorielle
associée à une connexion euclidiennequelconque
Soit ce la forme de connexion euclidienne. Il lui
correspond
parisomorphisme
desalgèbres
de Lie une forme u à valeurs dans ~(Pin Q).
Si u
(X)
est la valeur de cette forme pour unchamp
de vecteurs X deV,
nous
définissons
une dérivationcovariante 13
enposant :
= u(X) ~,
pour
’f
= xxhf,
cequi
est loisible.Si la connexion de forme ce est
spin-euclidienne
on a doncD
= V.Dans le cas
général, D
estl’unique
connexionqui
étend la connexionspin-euclidienne,
selon un résultatclassique exposé
en détails parexemple
dans
([5],
p.79). D
n’estplus
alors obtenue par passage auquotient
dansl’algèbre
deCli fford, cependant
l’existence desrepères canoniques
sur Vnous
permet
d’assurer l’existenceglobale
d’une telle connexion.La connexion D sera encore
appelée spinorielle,
mais sans autrequali-
ficatif. On observera que
=~ oeg (X) f.
Remarque.
Si ~? est unspineur
de la formetf,
est unélément d’une
base,
commeprécédemment,
on aura encorecar, par
réduction,
on obtiendra une combinaison linéaire d’élémentsÇa
de la base
canonique
avec des coefficients constants. On aura l’occa- sion d’utiliser cette remarqueplus
bas.Pour illustrer notre
méthode,
nousl’appliquons
à la détermination du tenseur de courbure de la connexionspinorielle.
LE TENSEUR DE
COURBURE. 2014 ~
étant élément d’une basespinorielle canonique
Introduisant comme
plus
haut laprojection fi
il vient
179
CHAMPS SPINORIELS DES VARIÉTÉS DIFFERENTIA BLES
où R est le tenseur de courbure de la connexion V. Si on pose
où P
(X, Y)
est considéré commeopérant
linéairement sur leschamps
de
spineurs,
il vientformule que l’on trouve dans
([7, b],
p.43) (le changement
designe
est dû à des conventions de définitions différentes pour
l’algèbre
deClifford)..
1.5. Dérivation covariante des
cospineurs
et des tenseurs-spineurs
de touttype
Nous avons
considéré jusqu’ici
deschamps
despineurs
« contra-variants ».
C.r (Q’) f.x,
écrit par abus C(Q’) f,
admet pour dualf C (Q’)
selon unepropriété
que nous allonsrappeler
ici.fi
étantl’antiautomorphisme principal
del’algèbre
deClifford,
onpeut
poserécrit encore
parfois
B est une forme bilinéaire non
dégénérée qui
nouspermet
d’iden- tifierf C (Q’)
au dual de C(Q’) f, puisque (3 (C (Q’) f )
=f C (Q’).
On sereportera
à[3]
pour tous les détails concernant la forme bilinéaire B.On y trouvera ce
résultat,
que l’onpeut
d’ailleurs établir immédia- tement sans aucunedifficulté,
que B est invariante par l’action du sous-groupeGo
des éléments de PinQ
de normespinorielle
1[~(Y)Y=1,
si rE Go] 0).
B est défini
globalement
sansambiguïté
designe
s’il existe sur Vun
champ f
de r-vecteursisotropes,
on supposera donc ici que V est munie d’une orientationtemporelle,
c’est-à-dire que le groupe structural du fibrépseudo-riemannien
est réductible au groupe orthochrone.Pour étendre la dérivation covariante aux
champs
decospineurs,
on
procède
comme enalgèbre tensorielle, l’endomorphisme
est(1) On établira plus bas (p. 198) que DB = 0.
remplacé
par - et 9 sont des éléments d’une base locale deC (Q’) f,
et u(X)
un élément de .f(Pin o)
nous avons à chercher latransposée
relativement à B duproduit
àgauche
par u, ortrivialement,
de sorteque ,5 (o)
étant un élément durepère cospinoriel local,
la dérivée covariantetransforme (3 (o)
en2014 .3 (o)
u et cela résoutcomplètement
leproblème
pour toutes les connexionsspinorielles déjà
considérées.
On
peut
alors étendre la dérivation D auxchamps tensoriels, spino- riels, spino-tensoriels.
Sur la variété ~(V) X V,
où ~(V) désigne
ici lefibré
spinoriel
de fibreC2r,
on définiraNous avons
déjà
traité cettequestion,
dans un contexte un peu diffé- rent[4, a].
Remarque.
- EnPhysique théorique
on est conduit à considérer un«
tenseur-spineur
» fondamental dont la dérivée covariantespinorielle
est nulle. Ce résultat
apparaît
ici trèssimplement. Soit
élément d’une basecanonique spinorielle.
Posons Xi = xj, avec les
repères canoniques spinoriels
z° définit un
opérateur
linéaire noté i dansl’espace
desspineurs
eton
peut
écrired’où l’on déduit
or u
(X)
Xi* 2014 ~ u(X) =
x~,d’après
les résultatsrappelés
au para-graphe
1.2 et, deplus,
sachant que~~ == 2014jô~ :
Ainsi :
Dx Xi
+ =0,
ou encore, si onappelle 03B3ix
l’élément deC
0 (C (Q’) f.2.)* 0 T *
que définitXz, Dx yi
= 0. C’est l’ensembledes
y’ qui représente
chez lesspécialistes
dePhysique théorique
le«
tenseur-spineur
fondamental ».181
CHAMPS SPINORIELS DES VARIÉTÉS DIFFÉRENTIABLES
Il est facile de vérifier que
I)~ ;
== 0 se traduit encore parfix Xz
= 0 ou si l’onpréfère
paren
désignant par Il ]
la matrice de connexionspinorielle et 1)
celle de i
(les
indices a,b,
c sont relatifs aurepère spinoriel) [7, b].
Remarques
diverses. - Une connexionspinorielle
D étantchoisie,
on obtient toute connexion sur le fibré des
spineurs
enajoutant
à laforme 1 wi~ qui
définitÛ
unchamp
de 1-formes à valeurs matricielles ou, cequi
revient au même(à
unisomorphisme près),
unchamp
de 1-formes à valeurs dans le fibré de Clifford de V.En
particulier, prenant
une 1-forme à valeurs scalaires de compo- santes locales CPi(i
=1, 2,
...,n),
on obtient une connexion telle que la dérivée covariante du «tenseur-spineur
» fondamental soit encorenulle. Il existe une
réciproque
facile de cettepropriété [4, a].
Lechamp
de formes locales CPi a été
proposé
par certains auteurs(Schrôdinger)
pour
représenter
lepotentiel électromagnétique, quand
V estl’espace- temps.
Observons que la 1-forme obtenue pour une connexion
spinorielle
associée naturellement à une connexion euclidienne fournirait
peut-
être dans notre théorie un autre candidat à la
représentation
d’un«
potentiel-vecteur
»électromagnétique
ouquelque
chosed’analogue ?
1.6. Dérivée de Lie des
champs
despineurs
Soit X un
champ
de vecteurs deKilling
de V. Nous avonssignalé
en 1.1 que
Lx,
dérivée de Lie attachée à X passe « auquotient
», del’algèbre
tensorielle àl’algèbre
de Clifford.Considérons sur V une connexion v dont la forme M est à valeurs dans £
(0 (Q))
etqui
soit sans torsion. Alors :Posant
Lx (xx*)
=ax*
x1, on voit que la dérivée de Lie passe naturel- lement auquotient, puis
à une dérivationspinorielle
si et seulement si= 0 et on a alors
ANN. INST. POINCARÉ, A-XVI-3 13
Lx
est alors un élément de ~(p K),
oùLa dérivée de Lie de
f
est nulle si et seulement si(6) (il s’agit
ici de la restriction de
Lx
auxchamps
devecteurs). Supposant
cettedernière condition
réalisée,
nous considérons une connexionspin-eucli-
dienne sans
torsion; ~
a le même sensqu’en
1.3avec 1 = a2, ...,
ah).
Le
premier paquet
de termes se transforme comme uneexpression
trouvée en 1.3 et donne
où les sont les coefficients de la connexion V et
L’application qui
à Y associéVy X,
Xfixé,
est donc un élément de .e(6).
Transformant comme en
1.3,
le deuxièmepaquet
de termes donneFinalement,
on trouve :formule
qui
a été donnée dans[6]
mais dans un contexte très différent.On y observera aussi un
changement
designe
lié aux conventions de définition del’algèbre
de Clifford. Le deuxième membre de(7)
s’écritencore
Il
apparaît
lamultiplication
àgauche
par l’élément de £(H) qui
corres-pond
à l’élémentLx
de ~(B),
caret on a trouvé
CHAMPS SPINORIELS DES VARIETES DIFFERENTIABLES 183
formule
identique
dans sa forme à celle que l’on a obtenue pour la dérivée covariante.Comme
plus haut,
onpeut
maintenant considérerX, champ
deKilling quelconque
de V et définir une dérivée deLie,
attachée à X enposant
1 (a;
Xkx~)
définit comme on l’a vu, un élément de ~(Pin Q).
Cette dérivation n’est
plus maintenant,
engénéral,
naturellement associée à la dérivée de Lie dansl’algébre
deClifford.
Si X est un
champ
de vecteursquelconques,
onpeut,
utilisant uneantisymétrisation,
définir une dérivée de Lie pour toutchamp (c f. [6]).
Pour passer aux dérivées de Lie de
champs
decospineurs,
onprocède
comme en
1. 5 ;
si 6 est unchamp
decospineurs
on trouve immédiatement àpartir
de(7)
et de 1.5 queformule que l’on retrouvera dans
([6],
p.63).
C’est ensuite un travailde routine que d’étendre les dérivées de Lie à tous les
types
despineurs
et de «
tenseurs-spineurs
». On posera :à la
façon
de ce que l’on a fait en 1.5 pour la dérivée covariante et avecun
léger
abus de notations.1.7. Généralisation
Examinons à
quelle
condition une dérivation D del’algèbre
tenso-rielle de V
qui
conserve letype,
passe naturellement auxchamps
despineurs.
Elle doit d’abord passer àl’algèbre
deClifford,
donc conserver l’idéal Jengendré
par les éléments de la forme XQ9
X-Q (X).
Un calcul fait dans
[4, a],
dont l’extension estimmédiate,
montre queDo
= 0 est la condition nécessaire et suffisante pour que D passe àl’algèbre
de Clifford.On en déduit aisément que la restriction de D aux
champs
de vecteursdéfinit une isométrie infinitésimale. En
conséquence
dans lesrepères canoniques,
la matriceDj
de la restriction de D auxchamps
de vecteursest telle que
D ~*
= 0 et cette condition est visiblement suffisante.Donc pour
qu’une
dérivation D del’algèbre
tensorielle deV, qui
conservele
type,
induise naturellement une dérivation deschamps
despineurs,
ilfaut
et ilsuffit
que sa restriction auxchamps
de vecteurs induise uneisométrie
in finitésimale
dansl’algèbre
de Lie d’un groupe despinorialité élargi.
L’action de
D,
de matriceD~,
sur leschamps
de vecteurs se traduitalors sur
~,
élément d’une basespinorielle privilégiée
parcomme dans les deux cas
déjà
étudiés.Il est alors
possible
d’étendre D commeplus haut, quand Dj repré-
sente seulement une isométrie
infinitésimale,
et de passer ensuite auxchamps
decospineurs
ettenseurs-spineurs.
2.
OPÉRATEURS
SUR LES CHAMPS DE SPINEURS.ÉTUDE
DE DEUX CAS PARTICULIERSOn suppose connue la notion de
conjugaison complexe.
Au
pseudo-champ f,
défini ausigne près, déjà
introduit sur la variété V connexe, à structure PinQ-spinorielle,
associons parconjugaison
lepseudo-champ
notéf.
Selon un résultat établi dans([3], chap. III,
p.71]
et que nous avons
déjà utilisé, /’/’/’== ~ f,
est apriori
une fonctionà valeurs
complexes
définie sur V. La connexionspin-euclidienne V,
telle
que V f
= 0 est aussi telle que vf
= Vf
=0,
donc ~, est une cons-tante absolue sur V. De
plus,
cette constante estréelle,
car on déduit deque
Donc deux cas seulement se
présenteront :
a.
f f == 0,
sur tout V : On rencontrera enparticulier
ce cas siQ
estd’indice maximal et
f
défini par des vecteurs réels. Si F’ et F’ sont less. t. i. m. de
f
etf,
F’ == F’ donneraf = a f, /’==a/’==aa/,
donc a =et9,
0
réel,
constant surV,
en raison de la relation Vf
= 0.On observera
cependant
queff= 0, n’équivaut
pas à F’ = F’on reviendra sur ce
point plus
bas auparagraphe 3).
185
CHAMPS SPINORIELS DES VARIÉTÉS DIFFÉRENTIABLES
b. 0 sur tout V : Alors
f f f
= ~/, ~ réel,
constant sur V.f f
est engénéral
distinct def f,
donc lechamp f f
n’est pas réel.1 f f
est un idem-potent
del’algèbre
de Clifford de V. Selonun
résultat établi dans([3], chap. III,
p.79)
0équivaut
à F’ n F’ = 0.Dans le
paragraphe 2,
nous ne considérerons que le cas a avecf
=ei6 f
et le cas b.
2.1. Structure hermitienne sur les
champs
despineurs
Cas a. - Nous
rappelons
l’existence locale sur V duchamp
de formesbilinéaires non
dégénérées
B(§ 1. 5).
Si
u f
est unchamp
local despineurs,
nous lui associonsu f
et cettecorrespondance
estsemi-linéaire, bijective.
Nous formons
B ( uf, vf),
noté encore B(u, v)
par abus. On sait que(3 f,
avec ~ =(2014 1) r (r 2 1) . Il est alors loisible d’écrire :
où nous pouvons choisir k de manière que ~e soit une forme hermitienne.
: b
ie
Un calcul facile montre que k == ~
e ’
si s = 1 et k = + ie 2
si s = - 1.Par
définition,
nous poserons doncComme
B, 3e
est nondégénérée
et invariante parGo (immédiat).
Cas b. - Comme nous l’avons
signalé
dans[4, b], u f
-u f f
estl’équi-
valence des
représentations spinorielles
dans C(Q’) f
et C(Q’) f
respec- tivement. Cettecorrespondance
est doncbijective,
lacorrespondance réciproque
associant àu f f
l’élément 03BBu f.
La forme bilinéaire B étantnon
dégénérée,
il en résulte que si l’on pose~e est une forme
hermitienne,
nondégénérée,
invariante parGo.
Localement,
leproblème
est doncrésolu;
dupoint
de vueglobal
onobservera que
f
n’étant définiqu’au signe près
pour une structure PinQ-spinorielle arbitraire,
dans le cas a il y aambiguïté
sur lesigne
de 3e (u, v).
- Si
f
=a f,
on supposera deplus
que le groupe structural est réduc- tible à p E5. Alors la normespinorielle
est 1 dans le groupe consi-est bien définie
globalement.
-
0,
lechangement
def en (- f)
ne donne aucuneambiguïté
de
signe
sur 3e(u, v).
En
résumé,
nous avons obtenu :PROPOSITION 1. - Si
0,
il existe unchamp
deformes
hermi-tiennes X,
défini globalement
sur la variété V à structure PinQ-spinorielle
de
pseudo-champ f
paravec
- Si
f
=e~~ f,
il existe unchamp
deformes
hermitiennes :Jedéfini globalement
sur la variété V à structure PinQ-spinorielle
depseudo- champ f
paravec
si le groupe structural est réductible à l’intersection du groupe orthochrome et du groupe de
spinorialité.
Dans les deux cas Je est non
dégénérée,
invariante parGo.
L’étude du cas b et la formule
(2)
se trouvent dans[2],
mais dans uncontexte
purement algébrique.
2.2. La
conjugaison
decharge généralisée
Cas a. - Si
f =
ez~f,
nous considéronsl’application d qui
àu f
associe u
f,
a réelquelconque, (5
est uneapplication
antilinéaire et ~’ - Id. On voit aussi queCas b.
f f f =
),f,
À réel constant.On pose maintenant :
187
CHAMPS SPINORIELS DES VARIÉTÉS DIFFERENTIABLES e est antilinéaire et
De
plus,
3e(e (u f ), vr)
= e 3e(e
comme on le vérifie immé- diatement.2.3.
Adjonction
de Diracgénéralisée
-On cherche à définir d,
appliquant l’espace (C (Q’) f)x
desspineurs
en x
E V,
dansl’espace
descospineurs
en x, telle que et o d= b, b
étantl’application
linéaire fondamentale déduite de Bqui
envoieu f sur f3 (u f ).
- Si
f
=eia f,
on a la suited’applications :
donc
- Si
ff# 0,
on a la suite :et on voit immédiatement que
puisque tt e (ur)
etSi J.
0,
on auraFaisant
opérer (5
dansif C (Q’))x
partransposition,
un calcul facile montre que cit 0 e = d o a. dans les deux cas.
3. FORMES ET
OPÉRATEURS
USUELS SUR LES CHAMPS DE SPINEURS.CAS
GÉNÉRAL
3.1. Préliminaires
algébriques.
Lespineur
pur yf
On se
place
d’abord dansl’algèbre
de Clifford standard. Au r-vecteurisotrope f
associons le r-vecteurisotrope conjugué f.
Sif
= x1* xz* ...il
existe y appartenant
à PinQ’ qui
«applique
» xx* sur X:x* :Nous avons alors y
f appartient
à l’intersection de l’idéal àgauche engendré
parf
et de l’idéal à droiteengendré
parf.
Nousdirons donc que c’est un
spineur
pur([3], chap. III).
Il est loisible desupposer que
N(y)
=1,
c’est-à-dire(c f. [4, a]
et aussi[3], chap. III,
p.81).
Si y’
est un autre élément de PinQ’,
tel que N(y’)
= 1 etf
=y’
on obtient
égalité qui équivaut [4, b]
ày’-~
yappartient
donc au groupeappelé
H’ dans[4, b].
Doncy’
= T~T E H’ et
T/’== Jb f.
Il y a une autre
ambiguïté
de définition de v,f
étant fixé.Si
f
=xi* x>* ... x;.*,
il existe un élément ~ de H’qui applique
xx* surxx*
respectivement (a f =
s"’f,
s/// == :f:1)
et l’onvoit, après
un calculfacile,
que l’on doitremplacer y précédemment
choisi =y’
avec N
(y’)
= 1.Nous définissons
enfin o == y y
et def = ~ -1 f ;
nous déduisons :Il est
fondamental
pour la suile d’observer que s’f
nedépend
pas du choixde y
tel queEn
efîet,
si y estremplacé
=L1), TT
estremplacé
parf # 1, ; et
l’on a189
CHAMPS SPINORIELS DES VARIÉTÉS DIFFÉRENTIABLES De la même
manière,
sid’où résulte facilement
Remarque.
Onpeut éventuellement
comparer lesigne
de celuide
À #
0 tel que/7y= ~ f introduit
auparagraphe
2.Posons
k E C, puisque f f appartient
à l’intersection des idéaux C(Q’) f
etf C (Q’) ([3], chap. III).
Il vient alors aisément :
Donc À et s’ sont de même
signe.
_
~
Si f
=ei03B8 f,
de y =ei03B8 f
on déduit utilisant[4, b],
quey f
=e 2 f
et y
yf = f,
donc s’ == 1.Cette remarque nous
permettrait
de faire au besoin certaines vérifi- cations.PROPOSITION 1. Le scalaire réel ~’ tel que p
f
= êf ~~
y == fi,f
= yf Y-1~,
ne
dépend :
(a)
ni du choix du s. t. i. m. F’ def,
(b)
ni de la manière defactoriser f
enproduit
de r vecteursisotropes
linéairement
indépendants.
(b)
adéjà
été établi.(a)
est facile à vérifier.On
peut prendre --(
== o-.ya--1 (modulo
un facteurappartenant
au groupe tel que H’ construit avecf’)
et il est immédiat quey’ r’ f’
= s’f’.
3’ ne
dépend
donc que de la dimension n = 2 r et de lasignature
deQ.
Nous nous proposons de déterminer
explicitement
un élément y,une fois choisie la factorisation de
f
de s. t. i. m. F’.LEMME 1.
f
est unspineur
purdéfinissant F’,
pour que x appar- tienne àF’,
ilfaut
et ilsuffit
quef
= 0.Réciproquement, si ;
appar- tient à PinQ’
et sif
=0,
pour tout xappartenant
àF’, alors ; f
estun
spineur
purdéfinissant
F’.En
effet,
si xeF’, x y f = z f 1,
= 0.Inversement,
sif
=0, xe Ec,
écrivons où
xl e F’
etxi
a un sous-espaceisotrope
maximal
Fi
tel queFi EB
F’ ==Ec. (xl
+f = 0, donc X’I f = 0,
cequi implique
0. _Réciproquement,
sif
=0,
VQ’, alors x ;
= 0.Posant f’
= "B(fy-1,
on ax f’
==0,
cequi
entraîne que x est dans le s. t. i. m. def’ (utiliser
unedécomposition
deWitt) :
les s. t. i. m.de
f’
et def
sontconfondus;
or/’~y==Y/’
assure quer f
définitle s. t. i. m. de
f’.
LEMME 2. - Si g
(y, y)
= 0 pour tout yappartenant
au s. t. i. m.F’,
on a g
(y, x)
= 0 pour tout xappartenant
à F’ et F’ - F’.Appliquant l’hypothèse
à y + x et à y+ ix,
on voit immédiatement que g(~ x)
= 0. F’ est doncorthogonal
àF’,
F’ étant un s. t. i. m. F’ = F’.LEMME 3. -
Si g (y, y) ~
0 pour tout y non nulappartenant
àF’,
on
peut
construire une base de Witt(x1,
x2, ..., xr, rg,, ...,yr)
telle queOn choisit
Yi E F’,
et on pose x1== :::f:
siHi === yi), Hi
est nonisotrope,
onchoisit Y2
dans F’ n(HI)~,
et il estpossible
d’obtenir x~tel que X2 = ± Y2 de sorte que
(xi,
X2, rgl,Y2)
=H2
soit nonisotrope
et g ==
ôij;
on choisit y~ dansF’ n (H~)1,
etc. Finalement onobtient une base de Witt du
type indiqué
avec F’ =(.Ti,
x~, ...,Xr)
et F’ ==
(rgl,
ï/2, ..., En raison de la continuité de g, g(rg, y)
réelgarde
unsigne
constant sur F’- { 0 ~
ettepropriété
entraîneraque è
est
indépendant
de l’indice i.PROPOSITION 2. - Si F’ est un s. t. i. m. de
l’espace complexifié Ec,
avec dim
(F’nF’)
- r - h :10 On
peut
construire une base de Witttelle que les vecteurs
isotropes
yl, ..., yrengendrent F’,
avecrdh>>, ..., td,., constituant une base de F’"
F’,
et191
CHAMPS SPIN ORIELS DES VARIÉTÉS DIFFÉRENTIABLES 2°
f
est unspineur
purreprésentant F’,
onpeut
choisirSi h =
0,
le lemme 3 donne le 1 ~.Supposons
donch >
0.D’après
le lemme2,
il existey1 E F’
tel que g(yl, Yi)
= d= 1. SoitHi = (yi, Yi)’ Hi
est nonisotrope, également
et de dimension n 2. g restreinte à
(Hi)1
est nondégénérée.
Si
F’1
==F1
est de dimension(r - 1).
Sig (y, y)
= 0 pour tout yappartenant
à on aFfi == Fi,
onpeut
construire une base de Witt avec Xl= ± ~i
et Y2, !/3, ..., ==F’ n F’,
le résultat 10 est établi.S’il
existe Y2 appartenant
àFfi
tel que gY2)
= ij=1,
on construitH2 == (Yh
!/2,Yh y 2)
nonisotrope
et on se retrouve devant la mêmesituation,
on continue. Le lecteur verra ensuite aisément que Yh+h ..., g,.constituent une base de F’ n F’.
Il reste à montrer que 0
== :1:
1 nedépend
pas de l’indice i =1,
..., h.Supposons que yh = h
et = 2014h-1. Onpeut
construire Zi == yh+ À
tel
que À À
=1,
Z1 == xh - a~ xh_1, d’où g(z1, z1)
=0,
et z2 tel que Z22014~y~-i;
alorsl’espace F~
de dimension r - h + 2(zi,
Z2,...,
gr)
satisfait aux conditions du lemme 2 : c’est l’intersection de F’ avec le sous-espace K nonisotrope orthogonal
àl’espace
nonisotrope (Xh
..., ~-2, yi, ..., Onpeut appliquer
le lemme 2 à larestriction non
dégénérée de g
à K. On aF’=
=F~,
donc F’ n F’contient
F/2’
cequi
estimpossible puisque
la dimension de F’ n F’est r - h.
Pour établir le 2° il suffit d’utiliser le lemme 1. On vérifie que pour tout x
appartenant
àF~, ~ y f
= 0 : il suffit de s’en assurer pourOr
et