DM de MPSI2
Corrig´ e de devoir non surveill´ e
Probl` eme – Endomorphismes v´ erifiant u
2= ku
Partie A – G´ en´ eralit´ es
A.1
a L’existence est assur´ee par la d´efinition d’une homoth´etie. Si f admet λ et µ pour rapports, alors λe=µe, puis (λ−µ)e= 0. CommeE n’est pas r´eduit `a son vecteur nul,e6= 0, doncλ−µ= 0 : l’unicit´e est montr´ee.
bSi le rapportλdef n’est pas nul, alorsf admet 1
λepour inverse. Siλ= 0, alorsf est nulle, donc non inversible (carEn’est pas r´eduit `a son vecteur nul).
A.2
a Siuest inversible,uest alors l’homoth´etie de rapportksurE. R´eciproquement, cette homoth´etie est bien ´el´ement deAk.Ak admet un ´el´ement inversible si et seulement sik6= 0, et cet ´el´ement est, le cas ´ech´eant, l’homoth´etie de rapportk.
bSix=u(y)∈Imu, alorsu(x) =u(u(y)) =ku(y) =kx.
cUn ´el´ementxcommun `a=uet Keruv´erifieu(x) = 0 etu(x) =kx. Sik6= 0, on a donc Keru∩=u={0}.
De plus, tout vecteurxdeE peut s’´ecrirex= (x−k1u(x)) +k1u(x), donc comme somme d’un vecteur de Keru (`a savoirx−1ku(x)) et d’un vecteur de Imu(`a savoir k1u(x)) : Keruet=usont des sous-espaces suppl´ementaires dansE. Sik= 0, on a bien sˆur=u⊂Keru.
Partie B – ´ El´ ements de A
kcommutant
B.1 Si uv+vu = 0, alors kuv+uvu = 0, uvu+kvu= 0 (en composant `a gauche puis `a droite par u).
Commek6= 0, on en d´eduit facilement queuv=vu= 0.
B.2
a u+v∈Ak si et seulement si (u+v)2=k(u+v),i.e.uv+vu= 0, soit encoreuv=vu= 0 d’apr`es la question pr´ec´edente (l’implication (uv=vu= 0)⇒uv+vu= 0 ´etant ´evidente).
bBien sˆur, Im(u+v)⊂Imu+ Imv. Pour l’inclusion inverse, remarquons que six=u(y)∈Imu, alors x= 1k(u+v)(u(y))∈Im(u+v), donc Imu⊂Im(u+v). De mˆeme, Imv⊂Im(u+v), et donc Imu+ Imv ⊂ Im(u+v).
cBien sˆur, Keru∩Kerv⊂Ker(u+v). Pour l’inclusion inverse, remarquons que six∈Ker(u+v), alors en composant `a gauche par u, on a ku(x) = 0 et donc, puisque k 6= 0, x∈Keru. De mˆeme x∈ Kerv, donc Ker(u+v)⊂Keru∩Kerv.
B.3Siuv=vu, alors (uv)2=uvuv=u2v2=k2uv appartient `a l’ensemble Ak2.
On a ´evidemment Imuv⊂Imuet Imuv⊂Imv(puisqueuv=vu) donc Imuv⊂Imu∩Imv. Six=u(y) = v(z)∈Imu∩Imv, alorskx=u(x) =uv(z). Puisquek6= 0, x∈Imuv: Imu∩Imv⊂Imuv.
On a ´evidemment Kerv ⊂Keruv et Keru⊂Keruv (puisque uv =vu), donc Keru+ Kerv ⊂Keruv. Si x∈Keruv, alorsx= (x−k1u(x)) +k1u(x), o`ux−1ku(x)∈Keruet 1ku(x)∈Kerv: Keruv⊂Keru+ Kerv.
Partie C – Celle du milieu
C.1 Soitλet µ deux r´eels tels queλf +µe= 0. Par hypoth`ese, f n’est pas une homoth´etie, ce qui force λ= 0, ce qui laisseµe= 0, doncµ= 0 (care6= 0).
C.2f−λe∈Ak si et seulement si
f2−2λf+λ2e=k(f−λe)
i.e.f2−(2λ+k)f+ (λ2+kλ)e= 0, soit encore (puisquef2−af+be= 0) : (a−(2λ+k))f+ (λ2+kλ−b)e= 0 i.e., puisquef etesont lin´eairement ind´ependants :
a= 2λ+k etb=λ2+kλ soit enfin :
λ2−aλ+b= 0 etk=a−2λ
C.3 Le polynˆome X2−aX+b admet deux racines r´eelles distinctes si et seulement si son discriminant a2−4b est strictement positif :uetv comme dans l’´enonc´e existent si et seulement sia2−4b >0. Les racines λ1 et λ2 v´erifientλ1+λ2=aetλ1λ2=b.
C.4Bien entendu,uetv commutent (puisque ce sont des polynˆomes enf), et doncuv=vu= 0.
C.5On peut raisonner par r´ecurrence, mais aussi utiliser la formule du binˆome de Newton. On a f = λ1v−λ2u
λ1−λ2
(si on nevoit pas cette formule, l’´enonc´e nous la donne en prenant p= 1).
Commeuv=vu= 0, (etup=k1p−1u,vp=k2p−1v) on a d’apr`es la formule du binˆome de Newton : fp=
λ1
λ1−λ2
p
k2p−1v+
−λ2
λ1−λ2
p
kp−11 u
Remarquons quek2λ1=λ1(a−2λ2) =λ1(λ1−λ2) et de mˆemek1λ2=λ2(λ2−λ1), et donc fp= 1
λ1−λ2
(λp1v−λp2u) = λp1−λp2 λ1−λ2
f+λ2λp1−λ1λp2 λ2−λ1
e
C.6Si b6= 0, alors f est inversible d’inverse−1b(f −ae). Sib= 0, f inversible entraˆınerait f =ae, ce qui n’est pas.f est donc inversible si et seulement sib6= 0, son inverse valant alors −1b(f−ae).
Partie D – Suites r´ ecurrentes lin´ eaires d’ordre 2
D.1
a Siuetu0 sont deux suites r´eelles,λet λ0 deux r´eels, alorsϕ(λu+λ0u0) est de terme g´en´eralλun+1+ λ0u0n+1, tout comme λϕ(u) +λ0ϕ(u0).
ϕest un endomorphisme.
bϕn’est pas injectif, son noyau est l’ensemble des suites nulles `a partir du deuxi`eme terme.
ϕest surjectif, car une suite r´eelle quelconque uest l’image parϕde la suite (0, u0, u1, . . .).
c(ϕp(u))m=um+p. D.2
a Ω = Ker(ψ), o`uψ=ϕ2−aϕ+be.
bOn peut montrer `a la main que Ω est stable par ϕ, mais aussi en remarquant queϕet ψ commutent (puisqueψ est un polynˆome enϕ), et donc que Ω = Ker(ψ) est stable par ϕ(si x∈Ker(ψ), alors ψ(ϕ(x)) = ϕ(ψ(x)) = 0, doncϕ(x)∈Ker(ψ).
cf2−af+be= 0, puisque Ω = Ker(ψ).
D.3
a On peut utiliser les questions pr´ec´edentes : les racines deX2−X−1 sont 1 +√ 5
2 et 1−√ 5
2 . D’apr`es C.5, on a, pour toutn∈N
un = (fn(u))0= 1
√5
1 +√ 5 2
!n
− 1−√ 5 2
!n! .
b 1 +√ 5 2 >1 et
1−√ 5 2
<1, donc
1−√ 5 2
n
= o
1+√ 5 2
n . Un ´equivalent simple de la suite de Fibonacci est donc √1
5
1+√ 5 2
n .
Partie E – Exemple fonctionnel
E.1uest un endomorphisme deE, car ´egal `a la compos´eemIdR∗ +
◦D, o`uDest l’endomorphisme d´erivation etmId
R∗ +
l’endomorphisme multiplication par la fonction IdR∗
+ (identit´e deR∗+).
E.2F = Ker(u2−ku) est un sous-espace vectoriel deE.
E.3Pour toutx∈R∗+, toutg∈E,
u2(g)(x) =x2g00(x) +xg0(x) et ku(g)(x) =kxg0(x), doncF est l’ensemble des solutions surR∗+ de l’´equation diff´erentielle :
xy00+ (1−k)y0 = 0.
E.4L’ensemble des solutions de cette ´equation diff´erentielle (sur R∗+) est : F ={x7→λxk+µ,(λ, µ)∈R2} sik6= 0, et
F ={x7→λln(x) +µ,(λ, µ)∈R2} sik= 0.