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Etabli par : M. ROMAINVILLE, A. VAN DER VEKEN et C. TOMAVO Université Libre de Bruxelles, Belgique

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Etabli par : M. ROMAINVILLE, A. VAN DER VEKEN et C. TOMAVO Université Libre de Bruxelles, Belgique

Projet MACULD Gestes Objets Lexiques :

Analyse Multiscalaire de Transmissions Culturelles

Décembre 2004

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I. I NTRODUCTION

Rappel des objectifs du projet ARC « Gestes, objets lexiques »

Ce projet vise à faire progresser de manière significative l'analyse et la compréhension des processus de propagation culturelle. Il cherche, par la combinaison raisonnée d'approches, de méthodes et de terrains diversifiés, à permettre l'élaboration de nouveaux modèles de description et d'interprétation des phénomènes de propagation culturelle.

- Il s'agit d'étudier les phénomènes de propagation culturelle depuis différents points de vue, à travers trois disciplines qui entretiennent entre elles des liens de collaboration anciens et qui partagent également un intérêt historique pour les phénomènes de diffusion : l'anthropologie, la géographie humaine et la linguistique.

- Le projet se caractérise également par une démarche résolument empirique, qui privilégie l'étude de terrain de diffusions récentes ou encore en cours.

- Dans cette perspective, on cherche à cartographier (à différentes échelles) les phénomènes étudiés. Il s'agit de dépasser l'usage souvent intuitif qui est fait des cartes de distribution en recourrant aux outils rigoureux mis au point par les géographes.

- Par l'analyse de ces diffusions, dont on peut observer les modalités et interroger les acteurs, on cherche à dégager des modèles qui pourront aider à analyser les diffusions historiques, telles celles auxquelles est confrontée l'archéologie.

La métallurgie de l’aluminium

La fonderie de l’aluminium permet de façonner une multitude d’ustensiles domestiques (casserole, poêle, écumoire, couverts, etc.), des pièces mécaniques nécessaires à la maintenance des équipements (pièces de véhicules, de moteurs électriques, etc.) voire à produire l’ensemble des éléments nécessaires à la fabrication de machines complexes (moulins à grains ou à légumes, etc.).

Il semble que ce soit en Afrique de l’ouest, dans les années 1940, que l’on ait commencé à fondre l’aluminium en Afrique. Aujourd’hui on constate que l’activité est pratiquée en Afrique centrale, en Afrique de l’Est, en Afrique du Sud et jusqu’à Madagascar et aux Grandes Comores. A l’évidence, il y a là un phénomène de diffusion rapide et de grande ampleur puisqu’on peut supposer qu’en une cinquantaine d’années, la métallurgie de l’aluminium se serait répandue sur une vaste portion du continent africain et cela même si l’on envisage l’hypothèse de plusieurs « foyers » de propagation.

Le caractère récent de cette diffusion et la présence de nombreuses traces matérielles et de témoins vivants devraient permettre de mieux comprendre la dynamique des processus de diffusion technique, de transmission des savoirs, d’emprunts, de métissage, d’adaptation, etc.

et peut-être aussi d’interroger l’histoire au départ des observations présentes.

Les activités de fonderie de l’aluminium constituent donc un champ de recherche particulièrement fécond du point de vue des processus de diffusion et de transmission culturelle en général.

La fonderie

L’aluminium peut-être travaillé de différentes façons. On peut sommairement, distinguer : - le formage à froid où les produits sont élaborés par martelage ou pliage,

- le formage à chaud qui implique la fusion de l’aluminium et son introduction dans un

moule présentant l’empreinte de l’objet à reproduire.

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C’est cette dernière technique de formage qui fait l’objet du présent travail de recherche et plus particulièrement lorsqu’elle est utilisée pour la confection de récipient (marmite, cocotes, etc.)

II. A XES DE RECHERCHE

Sur les différents terrains (Niger, Bénin, RDC, Sénégal, Mali, etc.) les travaux de recherche visent à :

- Recueillir des informations concernant l’origine locale de l’activité, son histoire, son évolution.

- Identifier les vecteurs de la technique (déplacements saisonniers, pèlerinage, etc.).

- Appréhender les modes de transmission et d’apprentissage ainsi que le contexte dans lequel il se déroule.

- Recueillir des données ethnolinguistiques concernant les acteurs.

- Constituer des lexiques des termes vernaculaires désignant l’activité, les matières premières, les outils, les gestes, les étapes de la production (chaînes opératoires) les produits.

III. R EMARQUES METHODOLOGIQUE Dimension socio-anthropologique

Ce guide d’enquête tend à être le plus exhaustif possible. Dans certaines situations il sera impossible de recueillir l’ensemble des données souhaitées. La priorité devra alors être accordée aux données directement en rapport avec les « axes de recherche » tels que décrits au point II.

En aucun cas il ne s’agit d’un questionnaire à « administrer », mais bien d’un guide à l’usage de l’interviewer. L’interview est considéré ici comme un entretien « semi-directif » en ce sens qu’il n’est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un nombre de questions précises. L’enquêteur dispose d’une série de questions et d’items « guides », relativement ouverts, à propos desquels il est nécessaire qu’il reçoive une information de la part de l’interviewé. Mais il ne pose pas forcément toutes les questions dans l’ordre où elle sont notés et sous la formulation prévue.

Autant que possible, il « laisse venir » l’interviewé afin que celui-ci puisse parler ouvertement, dans les mots qu’il souhaite et dans l’ordre qui lui convient. L’enquêteur s’efforce simplement de recentrer l’entretien sur les objectifs chaque fois qu’il s’en écarte et de poser les questions auxquelles l’interviewé ne vient pas par lui-même, au moment le plus approprié et de manière aussi naturelle que possible.

Par ailleurs ce guide doit être adapté, modifié et surtout complété en fonction des réalités rencontrées. Moins que la quantité s’est la qualité de l’interview qui lui conférera toute sa valeur.

Dimension linguistique

En ce qui concerne le recueil des données linguistiques et l’établissement de lexiques concernant :

- la profession,

- les acteurs et leur rôle, - les produits,

- les matières premières, - les outils,

- les étapes de la production,

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Il est important de récolter les termes comme ils sont utilisés dans l’atelier. Il est possible que les informateurs utilisent certains termes « pour faire plaisir » au chercheur ou par exemple pour indiquer qu’ils connaissent le français. Le fondeur peut utiliser un emprunt au français qu’il n’utilise pas dans le discours quotidien de l’atelier, mais que le locuteur connaît à cause de l’enseignement qu’il a suivi.

Il est donc important de faire comprendre aux informateurs que c’est leur langage quotidien qui nous intéresse. S’ils emploient toujours un emprunt pour indiquer un certain outil, c’est le mot qu’on cherche. Cela ne sert à rien de chercher un mot indigène pour nommer un outil qu’on n’utilise jamais ce mot dans l’atelier.

La manière de travailler pour la récolte des termes est la suivante :

- On ne demande pas de traduire les termes français, afin d’éviter l’emploi de trop d’emprunts.

- On désigne les objets à nommer. On demande au fondeur de rassembler tous ses outils et les nommer un à un.

- On peut aussi demander au fondeur d’expliquer les différentes étapes de la fonte d’aluminium et de nommer tous les outils et les matières premières qui sont nécessaires dans ces étapes.

- Si possible, faites des enregistrements des termes. Il est important d’enregistrer aussi le nom français de l’outil, ou un numéro correspondant à une liste de termes français, afin de savoir après de quel terme il s’agit. Pour éviter l’influence du français sur les termes enregistrés, on peut faire un premier tour en désignant les outils et on note les termes énoncés. Ensuite, pour l’enregistrement, on demande de traduire des noms français, mais on fait bien attention aux termes utilisés. Si les termes sont différents, il faut interroger le locuteur à ce sujet et arriver à enregistrer le nom tel qu’il est employé dans l’atelier. Faites répéter les noms au moins deux fois, et demandez de placer le terme dans une phrase type, qui est la même dans tout l’enregistrement, comme

« l’objet est tombée par terre » (ex : la batte est tombé par terre), « l’objet est cassé » (ex : la pelle est cassée). N’oubliez jamais de noter les termes enregistrés, cela peut faciliter la transcription et vous offre une solution de rechange en cas de perte des enregistrements ou quand les enregistrements sont de mauvaise qualité. Il faut toujours indiquer le système orthographique utilisé pour la notation des mots (ex : système orthographique officiel d’une langue, l’alphabet phonétique international, etc.)

- D’une manière générale, il est intéressant de voir si les acteurs techniques ont un point de vue sur le vocabulaire qu’ils utilisent (origine des mots, usage particulier de certains groupes, changements délibérés ou accidentels de forme ou de sens, etc.).

Mais SURTOUT : ne pas les interroger frontalement à ce sujet ! Laissez s’exprimer les gens s’ils ont quelque chose à dire.

Remarques

Si plusieurs termes sont utilisés pour désigner la même chose, il faut les recueillir et les classer par ordre d’utilisation, en commençant par les plus fréquemment utilisés. S’il y existe plusieurs possibilités, il est intéressant de poser des questions sur l’emploi de ces termes différents (ex : Dans quel contexte sont-ils utilisés ? Par qui sont-ils utilisés ? Y a-t-il un terme préféré ? etc.).

Aspects topographiques

Il est important de faire figurer sur une carte (urbaine, nationale) les différents sites (ateliers et/ou zones) de production recensés et distinguer ceux qui ont été visités.

Le parcours des acteurs peut également être représenté sur carte, accompagné de notes

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Aspects iconographiques

En fonction des moyens disponibles il est utile de pouvoir réaliser pour chaque interview, des photos :

- du quartier - de l’atelier

- du patron et des travailleurs - des différentes phases de l’activité - des matériaux

- des outils

Lorsqu’il est possible de se procurer le matériel, l’enregistrement vidéographique (quel que soit le support et les standards utilisés) des chaînes opératoires facilite grandement leur analyse.

IV. C OLLECTE DES DONNEES Informations générales

- Ville, village.

- Estimation du nombre d’ateliers dans le site concerné.

- Caractéristiques physiques, socioéconomiques, ethnolinguistiques des sites d’implantation des ateliers.

- Types de production (recensement + photographie des objets produits - notamment sur les marchés).

Informations concernant l’historique de l’activité - Quel est le premier fondeur qui a pratiqué dans la région ? - Quand est-il arrivé ?

- D’où venait-il ?

- Quel était son groupe ethnolinguistique ? - Par qui avait-il été formé et où ?

Informations concernant l’unité de production (atelier)

L’échantillon d’ateliers enquêtés doit être le plus représentatif possible du contexte local, notamment en ce qui concerne les types de productions et les caractéristiques ethnolinguistiques.

L’unité de production

- Localisation de l’atelier (ville, village, quartier, bloc, carré, lot, etc.).

- Description du quartier (habitat, environnement, activités, caractéristiques socioéconomiques, composition ethnolinguistique, etc.).

- Description de l’atelier si possible (relevé plan, type de structure, relevé photographique, etc.).

- Recueil des informations foncières concernant l’atelier (propriété, conditions d’usage de l’espace, impôts redevances, etc.)

- Origine du financement de l’infrastructure.

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La production

Les observations nous ont permis de dégager cinq étapes distinctes dans la production des objets :

1. La fonte (préparation, fusion et affinage de l’alliage) 2. Le moulage (élaboration du dispositif de formage) 3. Le coulage (introduction de l’alliage dans l’empreinte)

4. Le démoulage (extraction de l’objet du dispositif de moulage) 5. Les activités de finition (ébarbage, limage, polissage).

La réalisation de chacune de ces étapes fait appel à l’utilisation d’acteurs, de connaissances, de savoirs faire, de matériaux et d’outils spécifiques. Le recensement chronologique de ces différents aspects est essentiel et doit être accompli de façon complète et précise.

- Recensement des types d’objets produits (ex : louche, marmite, autres pièces techniques, etc.). Ordre d’importance des types d’objets produits.

- Identification des techniques et méthodes de production utilisées (moulage au sable, moule rigide, etc.) et des chaînes opératoires (voir encadré).

- Identification et chronologie des étapes de la production (ex : préparation des moules, préparation de l’alliage, etc.)

- Recensement et établissement d’un lexique concernant, les acteurs, les gestes, matériaux, outils.

- Identification des rapports de production :

o Production type : « donneur d’ordre » « sous-traitance ».

o Production autonome.

- Identification des sources de financement de la production.

En amont de la production :

- Recueil des données organisationnelles, techniques et socio-économiques concernant les filières d’approvisionnement en matières premières (aluminium, charbon de bois, sables de moulage, argile, etc).

En aval de la production :

- Identification des filières de commercialisation du produit (marché intérieur, exportation, etc.) et modalités de distribution (grossistes, vente directe, etc.).

- Relevé des données économiques, socio-économiques, géographiques concernant les filières de commercialisation.

- Recueil de données concernant l’usage et la perception du produit chez l’utilisateur.

- Relevé des critères de qualité retenus par l’utilisateur.

Organisation de l’atelier

- Division sociale du travail (ex : nombre de travailleurs, d’apprentis, etc.) :

- Division technique du travail (rôle de chaque acteur dans le processus de production) : - Origine des acteurs (famille, village, liens avec le patron etc.) :

- Composition ethnolinguistique de l’atelier (ex : 3 haoussa, 4 zarma) : - Quelle est la langue principale de l’atelier ?

- Y a-t-il d’autres langues parlées dans l’atelier ? Énumérez-les par ordre d’importance.

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nom et prénom de l’acteur,

nom de famille Origine (localité,

village, etc.) Langue maternelle et autres langues connues (classées par usage)

Niveau

d’instruction/enseigne ment

fonction et statut dans

l’atelier Activités coutumières de la famille ou groupe d’origine (caste, etc.)

Information concernant le patron : - Nom et prénom.

- Nom de la famille ou du groupe (s’il existe).

- Age.

- Scolarité, niveau.

- Groupe ethnolinguistique.

- Langue maternelle (précisez bien le dialecte).

- Autres langues parlées.

langues quand utilisez-vous ces langues ?

- O R D R E D U T IL IS A T IO N +

(indiquer les langues par ordre d’utilisation)

- Appartenance ou non à un groupe professionnel (caste, etc.).

- Statut particulier (groupe professionnel, « caste »..

Apprentissage du patron :

- Quel est sa trajectoire professionnelle (différentes activités – chronologie) ? - Depuis quand pratique t’il la fonte d’aluminium ?

- Comment a-t-il été mis en contact avec l’activité ? - Où et comment a t’il appris la technique ?

- Par qui a t’il été formé ? - A t’il eu plusieurs patrons

*

?

o Qui était son patron principal ? o D’où venait-il ?

o Quelle était sa langue maternelle ? o Où avait-il été formé ?

*

Si le fondeur a eu plusieurs patrons, posez les mêmes questions pour tous ses patrons.

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o Par qui avait-il été formé ?

o Est-il encore vivant, si oui, où vit-il ?

o Combien son patron a-t-il libéré d’apprentis qui se sont installés ? Qui sont- ils ?

o Que sait-il du patron de son patron ? (nom, origine, groupe ethnolinguistique, etc.)

- Dans quelle langue s’est fait l’apprentissage ? - Comment s’est faite la mise en apprentissage ? - Combien de temps dure l’apprentissage ?

Informations concernant la transmission du savoir et son contexte L’apprentissage

- Comment s’effectue habituellement l’admission des apprentis ?

- Les apprentis ont-ils un lien avec le patron (familial, régional, amical) ?

- L’apprenti doit-il payer l’apprentissage ? Comment ? (Financièrement, en nature, etc.) - Y a-t-il un âge fixe pour commencer l’apprentissage ?

- Quelles sont les responsabilités du patron à l’égard de l’apprenti ?

- Quelles sont les connaissances (technique, éthique, etc.) que transmet le patron ? - Quelles sont les différentes étapes de l’apprentissage ?

- Quelles sont les méthodes d’apprentissage ? (ex : observation, explication, démonstration, etc.)

- Le patron reproduit-il les mêmes méthodes d’apprentissage que celles qu’il a connues ?

- Si non, quelles sont les modifications apportées ?

- Comment corrige t’on les apprentis lorsqu’ils commettent des fautes ?

- Quels sont les critères qui permettent de juger que l’apprentissage est terminé ? - Combien d’apprentis ont été libérés ? Combien sont devenus patron à leur tour ? Protocole, cérémonie

- Y a-t-il certaines cérémonies d’entrée et de sortie (libération) d’apprentissage ? - Si oui, décrire ces cérémonies (précisez leur nature, ex : chrétiennes, musulmanes,

animistes et leur déroulement.)

- Quelles sont les personnes présentes lors de ces cérémonies ? - À combien évalue-t-on le coût de ces différentes cérémonies ? Diplôme

Si au terme de l’apprentissage un diplôme est délivré à l’apprenti, il est nécessaire de savoir : - Par quelle autorité le diplôme a été délivré ?

- Quelle est la valeur du diplôme localement et à l’étranger ?

- S’il faut être détenteur d’un diplôme pour exercer la profession de fondeur ? Organisation professionnelle (groupes, « castes »)

Identifier les organisations ou associations qui regroupent les fondeurs d’aluminium et

recenser leurs objectifs, leurs rôles. Tenter également d’évaluer leur représentativité effective.

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