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Alg`ebres de Hopf et Probl`emes Diophantiens

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Alg` ebres de Hopf et

Probl` emes Diophantiens

Michel Waldschmidt

(2)

Groupes alg´ ebriques - lin´ eaires, commutatifs, sur

Q

Polynˆ omes exponentiels

Transcendance de valeurs de polynˆ omes exponentiels

Alg` ebres de Hopf - commutatives, co-commutatives, de type fini

Alg` ebre des nombres multizˆ eta

(3)

Groupes alg´ ebriques - lin´ eaires, commutatifs, sur

Q

G =

Gda0

×

Gdm1

d = d

0

+ d

1

G(Q) =

Qd0

× (Q

×

)

d1

exp

G

: T

e

(G) =

Cd

−→ G(C) =

Cd0

× (C

×

)

d1

(z

1

, . . . , z

d

) 7−→ (z

1

, . . . , z

d0

, e

zd0+1

, . . . , e

zd

) Pour α

j

et β

i

dans

Q,

exp

G

1

, . . . , β

d0

, log α

1

, . . . , log α

d1

) ∈ G(Q)

(4)

Th´ eor` eme de Baker. Si

β

0

+ β

1

log α

1

+ · · · + β

n

log α

n

= 0 avec β

i

et α

j

alg´ ebriques, alors

1. β

0

= 0

2. Si (β

1

, . . . , β

n

) 6= (0, . . . , 0), alors log α

1

, . . . , log α

n

sont lin´ eairement d´ ependants sur

Q.

3. Si (log α

1

, . . . , log α

n

) 6= (0, . . . , 0), alors β

1

, . . . , β

n

sont

lin´ eairement d´ ependants sur

Q.

(5)

Exemple: (3 − 2 √

2) log 2 + √

2 log 4 − log 8 = 0.

Corollaires.

1. Hermite-Lindemann (n = 1): transcendance de

e, π, log 2, e

2

.

2. Gel’fond-Schneider (n = 2): transcendance de

2

2

, log 2/ log 3, e

π

.

(cf. expos´e de Noriko Hirata Kohno le 21 mai)

(6)

Th´ eor` eme fort des six exponentielles. Si x

1

, x

2

sont deux nombres complexes lin´ eairement ind´ ependants sur

Q, si

y

1

, y

2

, y

3

sont trois nombres complexes lin´ eairement ind´ ependants sur

Q, et si

β

ij

sont six nombres alg´ ebriques tels que

e

xiyj−βij

Q

pour i = 1, 2, j = 1, 2, 3, alors x

i

y

j

= β

ij

pour i = 1, 2, j = 1, 2, 3.

Corollaire 1 (Th´ eor` eme des six exponentielles). Un au moins des six nombres

e

xiyj

i = 1, 2, j = 1, 2, 3

est transcendant.

(7)

Corollaire 2 (Th´ eor` eme des cinq exponentielles). Si x

1

, x

2

sont deux nombres complexes lin´ eairement ind´ ependants sur

Q, si

y

1

, y

2

sont deux nombres complexes lin´ eairement ind´ ependants sur

Q

et si γ est un nombre alg´ ebrique non nul, alors un au moins des cinq nombres

e

x1y1

, e

x1y2

, e

x2y1

, e

x2y2

, e

γx2/x1

est transcendant.

D´ emonstration. Poser y

3

= γ/x

1

de sorte que

x

1

y

3

= γ et x

2

y

3

= γx

2

/x

1

.

(8)

Enonc´ ´ e plus g´ en´ eral (D. Roy). Si x

1

, x

2

sont deux nombres complexes lin´ eairement ind´ ependants sur

Q

et si y

1

, y

2

, y

3

sont trois nombres complexes lin´ eairement ind´ ependants sur

Q, un

au moins des six nombres

x

i

y

j

(i = 1, 2, j = 1, 2, 3) n’est pas de la forme

β

ij

+

`

X

h=1

β

ijh

log α

h

.

(9)

Valeurs de polynˆ omes exponentiels

D´ emonstration du Th´ eor` eme de Baker. On suppose

β

0

+ β

1

log α

1

+ · · · + β

n−1

log α

n−1

= log α

n

M´ ethode (B

1

) (Gel’fond–Baker)

Fonctions: z

0

, e

z1

, . . . , e

zn−1

, e

β0z01z1+···+βn−1zn−1

Points:

Z(1,

log α

1

, . . . , log α

n−1

) ∈

Cn

D´ eriv´ ees: ∂/∂z

i

, (0 ≤ i ≤ n − 1).

(10)

Autre d´ emonstration du Th´ eor` eme de Baker. On suppose encore

β

0

+ β

1

log α

1

+ · · · + β

n−1

log α

n−1

= log α

n

M´ ethode (B

2

) (G´ en´ eralisation de la m´ ethode de Schneider) Fonctions: z

0

, z

1

, . . . , z

n−1

,

e

z0

α

z11

· · · α

zn−1n−1

= exp{z

0

+ z

1

log α

1

+ · · · + z

n−1

log α

n−1

}

Points: {0} ×

Zn−1

+

Z(β0

, , . . . , β

n−1

) ∈

Cn

D´ eriv´ ee: ∂/∂z

0

.

(11)

D´ emonstration du Th´ eor` eme fort des six exponentielles

On suppose que x

1

, . . . , x

a

sont des nombres complexes lin´ eairement ind´ ependants sur

Q,

y

1

, . . . , y

b

sont des nombres complexes lin´ eairement ind´ ependants sur

Q, et

β

ij

sont des nombres alg´ ebriques tels que

e

xiyj−βij

Q

pour i = 1, . . . , a, , j = 1, . . . , b avec ab > a + b.

Fonctions: z

i

, e

xi(za+1+z1)−zi

(1 ≤ i ≤ a)

Points: (β

1j

, . . . , β

aj

, y

j

− β

1j

) ∈

Ca+1

(1 ≤ j ≤ b)

D´ eriv´ ees: ∂/∂z

i

(2 ≤ i ≤ a) et ∂/∂z

a+1

− ∂/∂z

1

.

(12)

Th´ eor` eme du sous-groupe lin´ eaire

G =

Gda0

×

Gdm1

d = d

0

+ d

1

W ⊂ T

e

(G) sous-C-espace vectoriel rationnel sur

Q, de

dimension `

0

.

Y ⊂ T

e

(G) sous groupe de type fini, tel que Γ = exp(Y ) soit contenu dans G(Q) =

Qd0

× (Q

×

)

d1

. Soit `

1

le rang de Γ.

V ⊂ T

e

(G) sous-C- espace vectoriel contenant W et Y . Soit n la dimension de V .

Hypoth` ese:

n(`

1

+ d

1

) < `

1

d

1

+ `

0

d

1

+ `

1

d

0

(13)

d

0

d

1

`

0

`

1

n

Baker B

1

1 n n 1 n

Baker B

2

n 1 1 n n

Six exponentielles a a a b a + 1 Baker:

n(`

1

+ d

1

) = n

2

+ n

`

1

d

1

+ `

0

d

1

+ `

1

d

0

= n

2

+ n + 1 Six exponentielles: a + b < ab

n(`

1

+ d

1

) = a

2

+ ab + a + b

`

1

d

1

+ `

0

d

1

+ `

1

d

0

= a

2

+ 2ab

(14)

Dualit´ e de Fourier-Borel:

(d

0

, d

1

, `

0

, `

1

) ←→ (`

0

, `

1

, d

0

, d

1

)

d dz

s

z

t

e

xz

z=y

=

d dz

t

z

s

e

yz

z=x

.

L

sy

: f 7−→

d dz

s

f (y ).

f

ζ

(z ) = e

, L

sy

(f

ζ

) = ζ

s

e

. L

sy

(z

t

f

ζ

) =

d dζ

t

L

sy

(f

ζ

).

(15)

Pour v = (v

1

, . . . , v

n

) ∈

Cn

, on pose D

v

= v

1

∂z

1

+ · · · + v

n

∂z

n

· Soient w

1

, . . . , w

`

0

, u

1

, . . . , u

d

0

, x et y dans

Cn

, t ∈

Nd0

et s ∈

N`0

. Pour z ∈

Cn

, ´ ecrivons

(uz )

t

= (u

1

z )

t1

· · · (u

d

0

z )

td0

et D

ws

= D

ws1

1

· · · D

ws``0

0

. Alors

D

ws

(uz )

t

e

xz

z=y

= D

ut

(wz )

s

e

yz

z=x

(16)

Alg` ebres de Hopf

Alg` ebres

Une k-alg` ebre A est un k -module muni d’une multiplication m : A ⊗ A → A et d’une unit´ e η : k −→ A qui sont k -lin´ eaires et telles que les diagrammes suivants commutent

(Associativit´ e)

A ⊗ A ⊗ A

m⊗Id

−−→ A ⊗ A

Id⊗m

↓ ↓

m

A ⊗ A − →

m

A

k ⊗ A

η⊗Id

−−→ A ⊗ A

Id⊗η

←−− A ⊗ k

↓ ↓

m

A = A = A

(17)

Cog` ebres

Une k -cog` ebre A est un k -module muni d’une comultiplication

∆ : A → A ⊗ A et d’une counit´ e : A −→ k qui sont k -lin´ eaires telles que les diagrammes suivants commutent

(Coassociativit´ e)

A − →

A ⊗ A

↓ ↓

∆⊗Id

A ⊗ A −−→

Id⊗∆

A ⊗ A ⊗ A

A = A = A

↓ ↓

k ⊗ A ←−−

⊗Id

A ⊗ A −−→

Id⊗

A ⊗ k

(18)

Big` ebres

Une big` ebre est une k-alg` ebre (A, m, η) avec une structure de cog` ebre (A, ∆, ) qui est compatible: ∆ et sont des morphismes d’alg` ebres

∆(xy ) = ∆(x)∆(y), (xy ) = (x)(y).

(19)

Alg` ebres de Hopf

Une alg` ebre de Hopf est une big` ebre munie d’une antipode S : A → A qui est k -lin´ eaire et telle que le diagramme suivant commute:

A ⊗ A ←

− A − →

A ⊗ A

Id⊗S

η◦

↓ ↓

S⊗Id

A ⊗ A − →

m

A ← −

m

A ⊗ A

(20)

Dans une alg` ebre de Hopf les ´ el´ ements primitifs

∆(x) = x ⊗ 1 + 1 ⊗ x forment une alg` ebre de Lie pour le crochet

[x, y] = xy − yx et les ´ el´ ements group-like

∆(x) = x ⊗ x

forment un groupe.

(21)

Exemples

H =

C[Ga

], ∆(x) = x ⊗ 1 + 1 ⊗ x, (x) = 0, S (x) = −x.

H =

C[Gm

], ∆(x) = x ⊗ x, (x) = 1, S (x) = x

−1

.

La cat´ egorie des groupes alg´ ebriques lin´ eaires commutatifs est anti-´ equivalente ` a celle des alg` ebres de Hopf de type fini, commutatives et co-commutatives

H =

C[Gda0

×

Gdm1

].

(22)

Autres exemples

Si W est un

C-espace vectoriel,

Sym(W ) est une alg` ebre de Hopf de type fini commutative et co-commutative.

Si Γ est un

Z-module de type fini, l’alg`

ebre

du groupe Γ est aussi une alg` ebre de Hopf de type fini commutative et co-commutative.

Enfin Sym(W ) ⊗

est encore une alg` ebre de Hopf de type fini

commutative et co-commutative.

(23)

Interpr´ etation de la dualit´ e en termes d’Alg` ebres de Hopf

d’apr` es St´ ephane Fischler

Soit H une alg` ebre de Hopf sur

Q

de type fini et ab´ elienne (commutative et cocommutative).

Soit W le

Q-espace vectoriel form´

e des ´ el´ ements primitifs et Γ le groupe des ´ el´ ements group-like.

On note

d

0

= dim

Q

W, d

1

= rang

Z

Γ.

(24)

Soit H

0

une autre alg` ebre de Hopf sur

Q

de type fini et ab´ elienne, W

0

ses ´ el´ ements primitifs et Γ

0

ses ´ el´ ements group-like. On note

`

0

= dim

Q

W

0

, `

1

= rang

Z

Γ

0

. Soit

h·i : H × H

0

−→

Q

un produit bilin´ eaire telle que

hx, yy

0

i = h∆x, y ⊗ y

0

i et hxx

0

, yi = hx ⊗ x

0

, ∆yi.

La dualit´ e revient ` a permuter H et H

0

.

(25)

Alg` ebre des nombres multizˆ eta

Soit X = {x

0

, x

1

} un alphabet ` a deux lettres et

H

=

QhX

i l’alg` ebre libre sur X (polynˆ omes non commutatifs en x

0

et x

1

,

Q-espace vectoriel de base le mono¨ıde

X

).

On code les suites s = (s

1

, . . . , s

k

) ∈

Nk

avec s

1

≥ 2, s

i

≥ 1 (2 ≤ i ≤ k ) par les mots

y

s

= x

s01−1

x

1

· · · x

s0k−1

x

1

de x

0

X

x

1

. Pour y

s

∈ x

0

X

x

1

, on pose

ζ ˆ (y

s

) = ζ (s) =

X

n1>···>nk≥1

n

−s1 1

· · · n

−sk k

.

(26)

On prolonge ζ ˆ en une application

Q-lin´

eaire

H

R.

Une structure naturelle d’alg` ebre de Hopf non commutative sur

H

est donn´ ee par le coproduit

∆P = P (x

0

⊗ 1 + 1 ⊗ x

0

, x

1

⊗ 1 + 1 ⊗ x

1

)

la co-unit´ e (x) = 0 et l’antipode (Sf )(x) = f (x

−1

) pour x ∈ X .

Crit` ere de Friedrichs. Les ´ el´ ements primitifs de

H

constituent

l’alg` ebre de Lie libre Lie(X ) sur X .

(27)

En notant

P =

X

u∈X

(P |u)u on a

∆P =

X

u,v∈X

(P |u

x

v )u ⊗ v.

Donc

P ∈ Lie(X ) ⇐⇒ (P |u

x

v) = 0 pour tout u, v dans X

\ {e}.

(28)

Dual de la concat´ enation: Φ :

H

H

H

d´ efini par hΦ(w)|u ⊗ vi = hw|uvi.

S´ eries formelles non commutatives.

Alg` ebre de Hopf de factorisation :

( ˆ

H

,

x

, , Φ, e, S ) Alg` ebre de Hopf de d´ ecomposition:

( ˆ

H

, ·, , ∆, e, S )

(29)

Alg` ebre Harmonique M. Hoffmann On code les suites s = (s

1

, . . . , s

k

) ∈

Nk

par les mots

y

s

= y

s1

· · · y

sk

∈ x

0

X

x

1

= Y

sur l’alphabet Y = {y

2

, y

3

, . . .} avec y

s

= x

s−10

x

1

. Alg` ebre de Hopf de quasi-m´ elange sur

QhY

i:

∆(y

i

) = y

i

⊗ 1 + 1 ⊗ y

i

, (P ) = (P |1),

S(y

i1

· · · y

ir

) = (−1)

r

y

ir

· · · y

i1

.

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