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CONTRÔLE DE LA QUALITE DE L’EAU DE PUITS CONSOMMEE DANS L’ARRONDISSEMENT D’AKASSATO :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Réalisée et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 1 UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

****§****

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

****§****

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (GEn)

OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Réalisé et Présenté par :

GBAGUIDI Chamely F. B.

Sous la direction de :

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2013-2014 7ème promotion

THEME : CONTRÔLE DE LA QUALITE DE L’EAU DE PUITS CONSOMMEE DANS L’ARRONDISSEMENT D’AKASSATO : CAS DES LOCALITES D’AÏTCHEDJI ET ZEKANMEY DANS LE

VILLAGE D’ADJAGBO

Maitre de stage : Dr Léonce DOVONON

Maître-Assistant des Universités (CAMES) Enseignant Chercheur à l’EPAC /UAC

Chef Service Qualité Eau DG Eau

Superviseur :

Dr Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU Maître-Assistant des Universités (CAMES)

Enseignante Chercheure à l’EPAC /UAC

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page i CERTIFICATION

Je certifie que ce travail a été réalisé sous ma supervision par GBAGUIDI Chamely Fridzia Bignon, étudiante au Département de Génie de l’Environnement (GEn) à l’Ecole poly- technique d’Abomey-Calavi (EPAC) à l’issue de son stage de fin de formation en Licence Professionnelle.

Le Superviseur

Dr Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU Biologiste Environnementaliste Ecotoxicologue

Maitre Assistant des Universités (CAMES) Enseignante Chercheure à l’EPAC

Université d’Abomey-Calavi

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page ii SOMMAIRE

CERTIFICATION ... I

SOMMAIRE ... II

DEDICACE ... III

REMERCIEMENTS ... IV

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... V LISTE DES FIGURES ... VI

LISTE DES PHOTOGRAPHIES... VII

RESUME ... VIII

ABSTRACT ... IX

INTRODUCTION ... 1

PROBLEMATIQUE ... 2

OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE ... 3

1.1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ... 5

1.2 ACTIVITES MENEES ... 5

1.3 RESULTATS ET DISCUSSION ... 7

2.1 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ... 10

2.2 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ... 12

2.3 REVUE DE LITTERATURE ... 13

2.4 MATERIEL ET METHODES ... 16

2.5 RESULTAT ET DISCUSSION ... 22

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 37

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 38

WEBOGRAPHIE ... 40

ANNEXE ... II

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page iii DEDICACE

Je dédie le présent travail à :

Mes parents GBAGUIDI Ambroise et ATINMAGBO Clotilde qui de leurs conseils, critiques, attentions et marques d’affection font de moi cette femme en construction. Pour l’amour du travail qu’ils m’ont inculqué. Cette œuvre témoigne des nombreux sacrifices qu’ils ont consentis à mon égard.

Recevez ce travail comme le fruit de la convergence de vos efforts.

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page iv REMERCIEMENTS

Au terme de la rédaction du présent rapport, j’exprime mes profonds remerciements au Docteur Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU, Maître-Assistant des Universités (C.A.M.E.S), Enseignante-chercheure à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour avoir ac- cepté diriger le présent travail en dépit de ses multiples occupations ;

Je ne saurais manquer de remercier le Docteur DOVONON Léonce, Maître-assistant, Enseignant chercheur à l’EPAC, Chef Service Qualité Eau de la Direction de l’Information sur l’Eau à la Direction Générale de l’Eau. Pour sa sollicitude et son orientation avisée dans la conduite du présent travail ;

Je remercie aussi monsieur AVOCANH Gautier et madame SEDA Sidonie pour l’aide qu’ils m’ont apportée tout au long de mon stage à la Direction Générale de l’Eau. Je leur en suis très reconnaissante ;

Je m’en voudrais de ne pas exprimer ma profonde gratitude à l’égard du Professeur Daniel CHOUGOUROU Chef du Département du Génie de l’Environnement (GEn) pour les sacrifices consentis dans mon encadrement ;

Je rends un hommage mérité au corps professoral de l’EPAC en général et du Dépar- tement de Génie de l’Environnement en particulier pour leurs efforts consentis pour notre formation ;

Je remercie tous ceux qui font vivre cette école qui, trois années durant, m’a armé pour la noble cause de la sauvegarde de l’Environnement ;

Je tiens également à exprimer ma gratitude à l’endroit de tous les étudiants de la sep- tième promotion de Génie de l’Environnement pour les joies, les peines et l’ambiance dans laquelle nous sommes restés durant ces trois années académiques ;

J’adresse mes profonds remerciements à son excellence Monsieur/Madame le prési- dent du jury et aux honorables membres du jury pour l’honneur qu’ils me font en acceptant d’apprécier ce travail malgré leurs multiples occupations.

Je remercie aussi mes frères Jillys et Géraud et ma sœur Aurelle, mes meilleurs amis HOUNYO Urice, AGOSSOU ornela, TOUDJI Synthia et mes meilleurs camarades AVOCE Hermine, ALATOUDE Josky, ASSOGBO Benoite et tous les autres pour leur marque de sympathie ;

Nos excuses à tout ceux qui de prêt ou de loin ont contribués à la réussite de ce travail.

Qu’ils reçoivent nos sincères remerciements.

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page v LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CAMES : Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur

°C : Degré Celsius

DG Eau : Direction Générale de l’Eau

D/GEn : Département du Génie de l’Environnement DIE : Direction de l’Information sur l’Eau EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi EDTA : Acide Diamine Tétra Acétique

[Fe2+/3+] : Concentration en Fer Total GPS : Global Positioning System

MERPMEDER : Ministère de l’Energie, des Recherches Pétrolière et Minière, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables

Mg/L : nm :

Milligramme par Litre Nanomètre

[NO3-] : Concentration en Nitrate [NO2-] : Concentration en Nitrite

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PDC : Programmes de Développement Communal

pH : PNDCC :

potentiel Hydrogène

Projet National d’Appui au Développement Conduit par les Communes UAC : Université d’Abomey-Calavi

UFC/100 ml: Unité Formant Colonie par cent millilitre UC : Unité de Couleur

μs/cm : Micro siemens par centimètre

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page vi LISTE DES TABLEAUX

Titres Pages

Tableau 1 :Résultats d’analyse physico-chimique et bactériologique... 7

Tableau 2 :Echantillonnage des ménages enquêtés ... 23

Tableau 3 : coordonnées géographique des sites de prélèvement ... 23

LISTE DES FIGURES Titres Pages Figure 1 : Répartition des sources d’approvisionnement en eau ... 24

Figure 2 : Usages de l’eau par la population de Zékanmey ... 24

Figure 3 : Usages de l’eau par la population d’Aïtchédji ... 25

Figure 4: Répartition des maladies contractées par les populations d’Aïtchédji et Zékanmey ... 26

Figure 5 : Valeur du pH des différents échantillons d’eau prélevés ... 27

Figure 6 : Températures des eaux prélevées dans les puits ... 27

Figure 7 : Conductivité des eaux prélevées au niveau des puits ... 27

Figure 8 : Couleur de l’eau de puits prélevée sur les sites ... 28

Figure 9 : Concentration en bicarbonates des eaux prélevées ... 28

Figure 10 : Taux de chlorure dans les eaux analysées ... 29

Figure 11 : Concentration en nitrate des eaux prélevées ... 29

Figure 12 : Concentration en nitrite des eaux prélevées ... 30

Figure 13 : Taux de phosphate dans les eaux analysées ... 30

Figure 14 : Taux de sulfate dans les eaux analysées ... 30

Figure 15 : Taux de Fluorure dans les eaux analysées ... 31

Figure 16 : Concentration en iodure des eaux prélevées ... 31

Figure 17 : Concentration en fer des eaux prélevées... 32

Figure 18 : Concentration en calcium des eaux prélevées ... 32

Figure 19 : Concentration en magnésium des eaux prélevées ... 32

Figure 20 : Taux de coliformes totaux, coliformes fécaux et streptocoques ... 33

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page vii LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Milieu de culture après 24h (coliformes) ... 21

Photo 2: Etuve ... 21

Photo 3: Milieu de culture 24h après ensemencement (Streptocoques fécaux) ... 22

Photo 4: Puits moderne de Zékanmey ... 26

Photo 5: Hygiène près du puits de Zékanmey ... 26

Photo 6: Puits couvert avec des bois à Aïtchédji ... 26

Photo 7: Hygiène près du puits d’Aïtchédji ... 26

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page viii RESUME

La présente étude intitulée  Contrôle de la qualité de l’eau de puits consommée dans l’arrondissement d’Akassato : Cas des localités d’Aïtchédji et Zékanmey dans le village d’Adjagbo  a pour objectif général de contribuer à l’amélioration de la santé des populations des dites localités.

A cet effet il a été effectué dans un premier temps une enquête sur le terrain pour avoir une idée sur : les sources d’approvisionnement en eau ; les différents usages de l’eau ; les dif- férents types de traitements appliqués à l’eau avant sa consommation et enfin les maladies qui affectent la population. Ainsi 96 ménages ont été visités sur un total de 160. Dans un second temps des échantillons d’eau de puits ont été prélevés dans les deux localités à raison d’un par localité. Les résultats physico-chimiques ont révélé que la conductivité varie entre 126 µs/cm et 143µs/cm ; le pH entre 6,94 et 5,64 ; le chlore entre 15,975 mg/l et 40,825 mg/l ; le calcium entre 24,048 mg/l et 12,024 mg/l ; le magnésium entre 0,9728 mg/l et 1,4592 mg/l. Quant à la couleur et aux nitrates, ils oscillent entre 10 UC et 11 UC et entre 10,12 mg/l et 13,64 mg/l.

Les analyses bactériologiques de ces eaux révèlent qu’elles contiennent des coli- formes fécaux et totaux et des streptocoques fécaux. Sur la base des résultats obtenus, les nombreux cas de maladies diarrhéiques et de gastro-entérites sont enregistrés dans les centres de santé. Des suggestions sont faites pour améliorer la qualité de l’eau consommée par les populations de ce village.

Mots Clés : Qualité de l’eau ; localités Aïtchédji et Zékanmey ; Adjagbo-Bénin.

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Réalisé et présenté par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page ix ABSTRACT

The present study entitled:  Well water quality control in Akassato district especially in Aitchedji and Zekanmey localities the main objective is to contribute to improved popula- tion health. Investigation on water sources, differents types of treatment applied to water be- fore consumption, and diseases that affect the population. A 96 households were visited on a total of 160, well water samples were collected from each locations.

Physicochemical results revealed that the conductivity varies from 126 microsec- ond/cm to 143 µs/ cm; pH was between 6, 94 and 5, 64; chlorine between 15, 975 mg/l and 40, 825 mg/l; calcium between 24, 048 mg/l and 12, 024 mg/l; magnesium between 0, 9728 mg/l and 1, 4592 mg/l. According to color and nitrates, they were between 10 UC and 11 UC and between 10, 12 mg/l and 13, 64 mg/l.

Bacteriological analyzes shown that waters were contaminated by fecal and total coli- forms and fecal streptococci. Based on the results, various cases of diarrhea and gastroenteri- tis are recorded in hospital. Suggestions are made to improve water quality consumed by peo- ple of this village.

Keywords: Water quality; Aitchedji and Zekanmey localities; Adjagbo-Bénin

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 1

INTRODUCTION

L’eau est une ressource naturelle indispensable à toute forme de vie sur terre. On la re- trouve partout et sous de multiple forme (liquide, solide et gazeux). Mais paradoxalement l’eau n’est pas une ressource toujours disponible. Le manque d’eau potable a été et continu d’être un problème crucial pour certaines populations. Aujourd’hui, malgré des efforts techno- logiques importants pour remédier aux insuffisances locales, de vastes régions d’Afrique et d’Amérique du Sud, restent cruellement frapper par ce phénomène (Ahopkossi, 2005).

Au Benin, les eaux de surface et les eaux souterraines constituent l’essentiel du poten- tiel hydrique du pays. Les eaux souterraines représentent une ressource vitale pour la popula- tion. Seulement 66,4% de la population utilise une source salubre pour sa consommation. La population urbaine n’ayant pas accès à l’eau potable est évaluée à 34%. Cette proportion est deux fois plus élevée en milieu rural (MSP, 2001). L’eau source de vie dit-on est inégalement réparti géographiquement et sa qualité physico-chimique et bactériologique est souvent source de nuisance et de maladie pour les êtres vivants particulièrement l’homme qui est, dans la plupart des cas, auteur de la dégradation de la qualité de cette eau. En effet, toutes les eaux ne sont pas bonnes à boire. Même une eau apparemment limpide peut contenir des substances inertes et vivantes, qui peuvent être nocives pour l’organisme humain. Ces substances pro- viennent des rejets de certaines activités humaines dont l’eau devient le réceptacle. L’eau est ainsi le vecteur de transmission privilégié de nombreuses maladies (Ezin, 2012). En effet, dans la conception de tous les projets d’alimentation en eau potable aujourd’hui, l’aspect de la qualité est de plus en plus pris en compte (Bokossa et Noudogbessi, 2008).

Ayant vite compris l’enjeu de la problématique de l’eau, le Bénin a mis en place une politique d’aménagement et de gestion des ressources en eau dans sa partie septentrionale afin d’améliorer les conditions de vie des populations (Otéyami, 2004). Mais il est malheureuse- ment constaté que certaines de ces ressources en eau, sont actuellement surexploitées au mé- pris des règles de gestion en vigueur. Les activités anthropiques polluent de plus en plus l’eau.

Les maladies liées à l’insalubrité autours des points d’eau, à l’absence de système d’assainissement et au manque d’hygiène, représentent un énorme fardeau pour les pays en développement. Ainsi, on estime que 88 % des maladies diarrhéiques sont dues à l’utilisation d’eau insalubre et à des problèmes d’assainissement et d’hygiène (OMS, 2004).

Ainsi pour apporter notre modeste contribution nous avons voulu faire l’étude de la qualité de l’eau de puits consommée dans l’arrondissement d’Akassato.

(12)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 2 Le présent rapport est structuré en deux parties. La première partie aborde le déroule- ment du stage. La deuxième partie présente l’étude de la qualité de l’eau de puits consommée à Aïtchédji et à Zékanmey dans le village d’Adjagbo (Arrondissement d’Akassato).

PROBLEMATIQUE

Le Bénin dispose d’importantes ressources en eau dont la bonne gestion pourrait lui permettre de satisfaire ses besoins en Eau pour son développement au cours des prochaines décennies (DG-Eau, 2008). Mais l’eau devient, avec l’accroissement de la population, une ressource de plus en plus convoitée (Vissin, 2007).

Avec la croissance constante de la demande en eau, le gaspillage et l’augmentation de la pollution, la qualité et la quantité des ressources en eau disponible sont de plus en plus me- nacées (DG-Eau, 2008). De même les effets combinés de la poussée démographique, de l’urbanisation progressive, de la variation climatique, de l’industrialisation et de l’intensification de l’agriculture conduisent à l’amenuisement de la quantité d’eau disponible et provoque la pollution chimique et biologique des eaux souterraines et superficielles. De plus il est à remarquer que, du fait de la faible couverture des besoins en eau potable et de l’assainissement de base par endroit, les populations utilisent bien souvent ces points d’eau pour la satisfaction de leurs divers besoins (lessives, vaisselles, bain). Ces usages ont des in- fluences tant sur la quantité que sur la qualité. Cette dégradation grâce à la pollution, le com- blement, provoquent la perturbation des écosystèmes aquatiques et même parfois l’assèchement du point d’eau (Darboux, 2012). Bien que les bactéries soient une composante naturelle de l’eau potable, certains germes véhiculés par l’eau de boisson peuvent provoquer des maladies, ce qui fait que la plupart des consommateurs et consommatrices soient toutefois peu enclins à accepter la présence de ces organismes invisibles et parfois inconnus.

Il convient alors de se pencher sur le mode de gestion et d’exploitation de ces res- sources en eau afin de préserver durablement ces ressources au bénéfice de l’arrondissement.

C’est dans ce cadre que s’inscrit ce travail de recherche dont le thème est intitulé con- trôle de la qualité de l’eau de puits consommée dans l’arrondissement d’Akassato : cas des localités d’Aïtchédji et Zékanmey dans le village d’Adjagbo.

L’objectif poursuivi par ce travail est de contribuer à l’amélioration de la santé des populations des localités d’Aïtchédji et de Zékanmey dans le village d’Adjagbo.

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 3

OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE Objectif général de recherche

L’objectif général de cette étude est de contribuer à l’amélioration de la santé des populations des localités d’Aïtchédji et de Zékanmey dans le village d’Adjagbo.

Objectifs spécifiques de recherche De façon spécifique, il s’agira de :

 effectuer des analyses physico-chimiques et bactériologiques de l’eau de ces res- sources ;

 identifier les facteurs de pollution de l’eau de consommation ;

 proposer des solutions sanitaires et hygiéniques pour conserver ou améliorer la qualité de l’eau de consommation.

Hypothèses de recherche

Les hypothèses de recherche se présentent comme suit :

 les eaux consommées par les populations des localités d’Aïtchédji et de Zékan- mey sont contaminées car elles comportent des germes et des substances nui- sibles à la santé ;

 le manque d’hygiène autour des points d’eau et de la collecte, du transport et du stockage de l’eau de consommation est à l’ origine de sa contamination ;

 les populations de ces deux localités ne sont pas suffisamment informées sur les risques liés à la consommation des eaux polluées ainsi que sur les méthodes de traitement de ces eaux.

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 4

PREMIERE PARTIE :

DEROULEMENT DU STAGE

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 5

1.1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

La Direction Générale de l’Eau est l’une des directions techniques du Ministère de l’Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables (MERPMEDER) qui sont des structures opérationnelles chargées de l’aider à accomplir sa mission. Créée par l’arrêté 2007-18 MMEE/DC/SGM/CTJ/CTRE/DG Eau/SA du19 février 2007, la Direction Générale de l’Eau a pour missions d’assurer la gestion des ressources en eau sur toute l’étendue du territoire national, de définir les orientations straté- giques nationales en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées et de veiller à leur mise en œuvre en collaboration avec les autres acteurs concer- nés. Pour parvenir à ces missions, plusieurs directions travaillent suivant un organigramme (annexe 3). Notre stage s’est déroulé précisément dans le laboratoire du Service de Qualité de l’Eau qui est l’un des services de la DG Eau. Il dispose de deux salles équipées différemment.

Il s’agit :

 de la salle d’analyse bactériologique composée d’une seule paillasse et de plusieurs matériels pour les analyses bactériologiques ;

 de la salle d’analyse physico-chimique composée de deux paillasses et de plusieurs matériels pour les analyses physico-chimiques.

1.2 ACTIVITES MENEES

Au cours de notre stage nous avions eu à faire l’analyse complète de plusieurs échan- tillons d’eau apportés par des entreprises et des étudiants de fin de formation afin de détermi- ner et de suivre la qualité de l’eau du milieu ou elle a été prélevée. Parmi ces échantillons nous avons choisi de vous présenter ceux prélevés à Adanhoundjigon et à Lissazounmé le 24 juillet 2014 et apporté au laboratoire de la DG-Eau le 30 juillet 2014. Lors des travaux nous avions appris à faire des analyses physico-chimiques qui consistent à mesurer des paramètres comme la température, le pH et la conductivité. Toujours lors de l’analyse physico-chimique, nous avions eu à faire le dosage de la couleur, du calcium (Ca2), du magnésium (Mg2), du bicarbonate (HCO3), du chlorure (Cl), du nitrate (NO3), du nitrite(NO2), de l’ammonium (NH4), du fer total (Fe2/3), du sulfate (SO42), du phosphate (PO43), de l’iodure (I) et du fluorure (F). Ensuite nous avons procédé à l’analyse bactériologique qui a consisté au dé- nombrement des coliformes totaux, des streptocoques et des coliformes fécaux.

Certaines notions nous ont été enseignées telle que : les techniques de prélèvement ; les techniques d’échantillonnage ; les mesures à prendre pour faire un bon échantillonnage ;

(16)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 6 les conditions de prélèvement ; les informations nécessaires pour un échantillon ; la rédaction des mémoires ; la réception des échantillons ; l’organisation du laboratoire.

1.2.1 Matériel d’analyse

Le matériel et outils utilisés au laboratoire lors de l’analyse de l’échantillon sont :

un spectrophotomètre DR 2800 de marque HACH/LANGE ;

des membranes filtrantes stériles quadrillées de porosité de 0,45 μm de diamètre ;

un autoclave de table ;

une balance de précision ;

des verreries ;

un stérilisateur ;

une plaque chauffante ;

un incubateur ;

un agitateur magnétique ;

un multi-paramètre.

1.2.2 Méthodes d’analyse

1.2.2.1 Analyse physico-chimiques

La température, le potentiel hydrogène (pH) et la conductivité ont été mesurés par l’analyseur multi paramétrique. Les nitrates (NO3-), les nitrites (NO2-), l’ammonium (NH4+), le fer total (Fe2/3), le sulfate (SO42-), le potassium (PO42-) et le fluorure (F-) ont été détermi- nés par dosage colorimétrique à l’aide d’un spectrophotomètre (DR/2800). L’iodure (I-) a éga- lement été dosé à l’aide du spectrophotomètre mais avec le DPD comme réactif. Les réactifs utilisés pour les autres sont : le Nitri Ver pour les nitrites, Nitra Ver pour les nitrates, réactif de NESSLER et réactif de ROCHELLE pour l’ammonium, réactif Ferro Ver pour le fer, le Sulfa Ver pour le sulfate, le Phospho Ver pour le phosphate et le réactif SPADNS Reagent for fluoride pour le fluorure. Les teneurs en calcium (Ca2+), magnésium (Mg2+) sont déterminées par complexométrie, par titrage avec l’acide Ethylène-Diamine Tétra Acétique (EDTA). La teneur en chlorures (Cl-) est déterminée par argentométrie (principe de Mohr par titrage avec le nitrate d’argent). Enfin la teneur en bicarbonates (HCO3-) est déterminée par dosage acido- basique, par titrage avec l’acide sulfurique.

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 7 1.2.2.2 Paramètres bactériologiques

Les paramètres bactériologiques des eaux de puits sont déterminés par filtration sur membrane. Cette méthode consiste à faire passer 100 ml d’eau à travers une membrane cellu- losique ayant des pores de diamètre uniforme égal à 0,45 μm ; ensuite, cette membrane est déposée dans une boîte de Pétri contenant un milieu de culture ; des milieux de culture sont utilisés pour la recherche des germes : le milieu Chrom Agar pour les coliformes et Escheri- chia coli (37°C). Le milieu SLANETZ et BARTLEY pour les streptocoques fécaux. La nu- mération des colonies à la loupe binoculaire après incubation à des températures de 44,5°C des boîtes de Pétri ensemencés pendant 24 heures a été faite.

1.3 RESULTATS ET DISCUSSION 1.3.1 RESULTATS

Les résultats des analyses effectuées sont présentés dans le tableau 1.

Tableau 1 : Résultats d’analyse physico-chimique et bactériologique Sites

Paramètres Lissazounmé Adanhondjigon Valeur maximale Permise au Bénin

Couleur 21 08 15

Turbidité 04 02 5

pH 6,23 6,29 6,5pH8,5

Conductivité 90 56 2000

T°C 26,2 26,1 -

Ammonium

NH4 (mg/L) 0,0258 0,0645 0,5

Nitrates NO3 (mg/L) 0,0 0,0 50

Nitrites NO2 (mg/L) 0,0 0,0 3

Sulfates SO42 (mg/L) 00 00 400

Fluorures (mg/L) 0,22 0,32 1,5

Phosphates PO43 (mg/L) 0,22 0,29 -

Iodure I (mg/L) 0,09 0,06 -

Fer total Fe23 (mg/L) 0,04 0,01 0,3

Chlorures Cl (mg/L) 24,85 24,85 250

Bicarbonates HCO3 (mg/L) 18,3 24,4 -

Magnésium Mg2 (mg/L) 0,973 0,973 50

Calcium Ca2 (mg/L) 7,214 4,809 100

Dureté totale (mg/L) 22 16 500

Alcalinité (mg/L) 30 40 -

Coliformes totaux 260 356 10

Coliformes fécaux 10 60 0

Steptrocoques 0 25 0

Source: DG-Eau, 2014

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 8 1.3.2 DISCUSSION

L’analyse physico-chimique révèle que toutes les concentrations des paramètres phy- sico-chimiques excepté le pH et la couleur sont conformes aux valeurs maximales permises au Bénin. Au niveau de l’analyse bactériologique, seul l’échantillon prélevé à Adanhoundjigon ne respecte pas les normes de qualité des eaux de consommation en vigueur en république du Bénin. Pour ce faire, cette eau doit être désinfectée par les moyens appropriés.

CONCLUSION PARTIELLE

Les résultats obtenus ont permis de conclure que les eaux de puits de Lissazounmé et Adanhoundjigon ont des taux de conductivité, d’ammonium, le calcium, de magnésium, de bicarbonate, de chlorure, de sulfate, de phosphate, de fer total, de fluorure et d’iodure qui ne présentent aucun danger pour la consommation. Par contre le pH souvent trop bas peut pré- senter un problème. Les eaux de puits étudiés affichent des concentrations en nitrates et ni- trites respectivement supérieures aux normes mises en vigueur en République du Bénin. La présence très élevée des germes indicateurs de la contamination fécale, ainsi que la présence d’autres germes responsables d’infections, constituent sans doute une menace pour les habi- tants. Les études doivent se poursuivre pour surveiller l’évolution de la pollution de la nappe.

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 9

DEUXIEME PARTIE :

CONTRÔLE DE LA QUALITE DE L’EAU DE PUITS

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 10

2.1 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE 2.1.1 Situation géographique

L’arrondissement d’Akassato est l’un des neufs arrondissements de la commune d’Abomey-Calavi dans le département de l’Atlantique au sud du Bénin. Il est composé de dix villages à savoir : Akassato-Centre, Misséssinto, Glo-Tokpa, Agonsoudja, Houekegbo, Houekehonou, Gbetagbo, Adjagbo, Kpodji-Les Monts et Agassa-Godomey. Notre étude s’est déroulée dans le village d’Adjagbo qui est limité au Nord par la route Domey Azonsa, au Sud par Atadjé, à l’Est par Glotokpa et à l’Ouest par Agongbé. Le village d’Adjagbo est situé à 60 m d’altitude et est constitué de neuf localités à savoir : Sligbokomey, Ayimlonfidé, Gouhoué, Sèdégbé, Domey, Zékanmey, Aïtchédji, Houénouhoué, Adjakpa.

Le chef-lieu de l’arrondissement est situé dans le village d’Akassato-Centre. De plus en plus, la zone de Palmeraie située dans l’arrondissement subit une urbanisation qui a trans- formé ces différents villages en de véritables centres urbains.

Titre : Carte de la commune d’Abomey-Calavi Source: Charles AKOGNON, 2014

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Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 11 2.1.2 Caractéristiques physiques

2.1.2.1 Climat

A Adjagbo, le climat est de type bimodal, c'est-à-dire deux saisons de pluies et deux saisons sèches réparties comme suit : une grande saison de pluie d’avril à fin juillet, une petite saison sèche d’août à septembre, une petite saison de pluie de septembre à novembre et une grande saison sèche de janvier à mars (PDNCC, 2007).

2.1.2.2 Température et Pluviométrie

La température moyenne varie entre 21.9 et 32.8°C avec une pluviométrie moyenne de 1200 mn.

2.1.2.3 Relief

Le relief de Adjagbo est très peu accidenté, présentant un plateau de terre de barre comme formation géographique.

2.1.2.4 Végétation

La végétation est arbustive et herbacée associée à un peuplement plus ou moins dense de palmiers à huile, de teck, d’arbres fruitiers et autres.

2.1.2.5 Sols

Les sols sont ferrallitiques.

2.1.2.6 Hydrographie

Le village ne dispose pas de cours d’eau.

2.1.3 Population 2.1.3.1 Taille et classe d’âge

Le village d’Adjagbo compte environ 3765 habitants selon l’estimation de l’INSAE en 2012 avec 1859 hommes et 1906 femmes (PNDCC, 2007).

2.1.3.2 Groupes ethniques et répartition

A Adjagbo, on rencontre deux groupes ethniques dont la plus importante est celui des Aïzo avec 97 de la population totale ; le second étant le Fon avec 3 (PNDCC, 2007)..

2.1.3.3 Nombre de ménages

Selon l’estimation de l’INSAE, le village est constitué de 753 ménages (INSAE, 2012).

2.1.3.4 Religions

La pratique religieuse est très diversifiée à Adjagbo. On n’y rencontre :

(22)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 12

les adeptes du christianisme avec ses démembrements (le Christianisme Céleste, l’Eglise évangélique, etc.) ;

les adeptes de l’islamisme ;

les adeptes des religions traditionnelles africaines (Sakpata, Danvodoun, Kokou, Atingalin, Hounvê, Thron Kpetodeka, Héviosso) (PNDCC,2007).

2.2 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS 2.2.1 Qualité de l’eau

C’est l’aptitude de l’eau, déterminée par ses caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou organoleptiques, à servir à un usage défini ou à permettre le fonctionnement d’un milieu aquatique donné. (www.hydrologie.org)

2.2.2 Eau potable

Une eau est dite potable quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques la rendant propre à la consommation humaine. (wikipedia.org)

2.2.3 Accès à l’eau potable

Selon l’OMS (2000), chaque individu a accès à l’eau potable s’il est desservi par un réseau ou une pompe à moins de 200 m de son habitation (Zerah, 1999). Une personne a accès facile à une eau de boisson de qualité, lorsqu’elle dispose de cette eau sur place ou dans les15minutes de marche de son domicile (Nzuzi et Mbuyi, 2004).

2.2.4 Environnement

L’environnement est un espace où sont situés les facteurs et les conditions déterminant l’état et l’évolution d’un être vivant, d’un écosystème ou d’un élément artificiel. Ici, l’environnement est un milieu naturel dont les composantes sont influencées par les actions de l’homme, et qui en retour agissent sur la vie de celui-ci. (www.google.com)

2.2.5 Eau polluée

Une eauest dite polluée lorsque ses qualités physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques sont dégradées, perturbant la vie aquatique et rendant son utilisation dange- reuse pour les hommes et les animaux. (www.ademe.fr)

2.2.6 Les streptocoques

Ce sont des bactéries aérobies arrondies à Gram positif. Les streptocoques se présen- tent en chaînettes ou par paires et certains groupes sont pathogènes pour l'Homme. (Microsoft Encarta 2009)

(23)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 13 2.2.7 Les coliformes totaux

Ils constituent un groupe hétérogène de bactéries d’origine environnementale et fécale.

La plupart des espèces peuvent se trouver naturellement dans le sol et la végétation. Leur pré- sence dans un puits n’indique généralement pas qu'il y a contamination fécale ou qu'il y a un risque sanitaire, mais traduit une dégradation de la qualité bactérienne de l’eau. Celle-ci peut être causée, notamment, par une infiltration d’eau de surface (www.google.com)

2.2.8 Les coliformes fécaux

Les coliformes fécaux ou coliformes thermotolérants, sont un sous-groupe des coli- formes totaux. Ce sont des bactéries qui vivent dans les intestins d’animaux ou humains. Leur présence dans l’eau indique une pollution fécale. Les coliformes fécaux sont capables de fer- menter le lactose à une température de 44,5°C. L’espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est l’Escherichia coli. (www.google.com)

2.2.9 Notion de puits

Trou vertical, le plus souvent circulaire, entouré parfois d'une margelle, creusé dans le sol pour atteindre une nappe aquifère. Grand trou, généralement circulaire et doté d'un murail- lement, creusé dans la terre pour atteindre la nappe aquifère souterraine (nappe libre ou phréa- tique) (www.larousse.fr).

2.3 REVUE DE LITTERATURE

L’importance de l’eau dans la vie a amené bon nombre d’organismes et auteurs d’ouvrages à réaliser des études sur le devenir du monde dans la perspective de la pénurie de l’eau de bonne qualité.

Bates et al. (2008) ont analysé dans leur rapport les impacts du changement climatique sur les ressources en eau dans le monde. Ils ont montré qu’en Afrique, la période 1970 – 1990 est marquée par un déficit pluviométrique qui a des implications négatives sur les ressources en eau et par ricochets sur la population africaine (25% de la population souffrent de stress hy- drique). L’observation et l’analyse faites ont donc montré la variation des ressources en eau dans le monde.

Mott et al (1993), dans leur étude ont montré que les faibles pluviosités de la pé- riode1962 – 1982 ont des répercussions sur la recharge des nappes souterraines du Continen- tal Terminal du Bénin. Cela ramène le problème de variation des ressources en eau susmen- tionnée. Cependant, ces deux études n’ont pas mis l’accent sur les difficultés d’accès à l’eau potable des populations.

(24)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 14 Oucho (1999), dans son article a analysé la relation d’interaction entre les ressources en eau et l’évolution démographique en Afrique. En se fondant sur les travaux d’PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), il a montré les difficultés d’accès à l’eau potable des populations en Afrique. Cela lui a permis de classifier en 5 catégories les pays africains selon leur accessibilité à l’eau potable (très difficile, difficile, bon, très bon et excellant). Cette étude décrit une situation qui pourrait compliquer la vie sur la terre puisque l’eau doit être non seulement dis- ponible mais de bonne qualité pour sa consommation.

Vilagnes (2000), dans son ouvrage intitulé, après avoir évoqué l’évolution de l’eau entre l’hydrosphère, l’atmosphère et la lithosphère (eaux atmosphérique, superficielles et sou- terraines) et le principe pollueur payeur mis en vigueur pour la gestion des eaux en France, a montré la relation entre l’eau et la santé publique à partir des maladies hydriques et parasi- taires. Il a présenté ensuite les consommations d’eaux dans l’industrie et à domicile, quelques types de pollution par les micropolluants et les méthodes de traitement des eaux. Parmi ces méthodes, il est revenu sur celles de l’assainissement (individuel et collectif) et des eaux des- tinées à la consommation humaine. Cette étude descriptive, faite dans un contexte de pluridis- ciplinarité, a mis en exergue les risques de la consommation de l’eau non potable sur la santé humaine et les précautions à prendre. L’hygiène est la base fondamentale d’une bonne santé.

Toutefois, le niveau des revenus ainsi que la disponibilité de l’eau potable méritent une ré- flexion.

La présence de l'azote ammoniacal dans les eaux traduit habituellement un processus de dégradation incomplète de la matière organique. L'ammonium résulte de la première étape de la dégradation de la matière organique azotée par les bactéries ammonifiantes : on parle d'ammonisation. En dehors de la pollution organique (matières végétales, matières organiques animales ou humaines), l’ammoniac peut provenir des rejets industriels, des engrais, des eaux souterraines, des eaux de pluies. Une forte concentration d'ion ammonium dans l'eau avec un pH faible n'est pas dangereuse pour la flore et la faune aquatique. Par contre, une quantité faible d'ions ammonium avec un pH élevé se révèle toxique. Il se transforme assez rapidement en ammoniac qui est nuisible aux poissons quand il pénètre dans leurs branchies (Fonkou, 1996).

Lane (1996) dans son article a montré, qu’il existe plusieurs catégories de maladies transmises par l’eau. Ces maladies constituent pour lui un désastre pour l’humanité qu’il fau- drait réduire ou prévenir. En mentionnant les causes de ces maladies, il interpella les gouver- nements et décideurs politiques dans une série de questions. L’analyse de l’auteur souligne l’importance de la santé de l’homme dans le développement économique de tout pays. Mais

(25)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 15 l’accent devrait être mis sur les politiques à mettre en œuvre pour une alimentation en eau potable équitable des populations dans la mesure où les ressources en eau actuelles sont su- jettes à la pollution.

Luzolo (2012) dans son étude a présenté les trois principaux types de puits qu’on peut rencontrer à savoir : le puits ordinaire, le puits foncé et le puits foré. Un puits ordinaire est un puits creusé manuellement à l'aide d'une pioche, d'une pelle et de tout autre matériel d'excava- tion. Il peut être de forme carrée ou circulaire. Tandis que pour un puits foncé, il existe plu- sieurs méthodes de fonçage de puits : fonçage par battage de tube perforé, fonçage par injec- tion d'eau et fonçage par havage.

 Fonçage par battage : c'est une méthode qui consiste à chasser dans le sol, un tube à l'extrémité inférieure duquel est fixé un embout conique. Le fonçage s'arrête à quelques mètres au-dessous de la surface libre de la nappe. Les puits foncés par battage ont en général un diamètre de 2,5 à 100mm et ne peuvent être utilisés que dans les formations dépourvues de pierres, de roches ou d'argile compacte et là où la profondeur de la nappe est faible.

 Fonçage par injection d'eau : cette méthode permet d'atteindre très rapidement des profondeurs considérables. Elle consiste à creuser à l'emplacement prévu pour le trou de 1,5 à 2m de profondeur, sur lequel on monte un trépied portant un tourillon creux ; à ceci se fixe un tubage dont l'extrémité inférieure munie d'un couteau pénètre dans le trou. Cette mé- thode convient dans des sables et des alluvions et pour les puits de diamètre allant de 38 à 380 mm et de profondeurs de 50 à 100 m.

 Fonçage par havage : ce procédé permet de construire dans des sols meubles, des puits de grand diamètre mais de faible profondeur (15 à 20 m). De ce fait, on dispose sur le sol une couronne métallique triangulaire formant une trousse circulaire coupante.

Puis un puits foré est un puits à un diamètre relativement réduit, il est foré à la main ou à l'aide de divers accessoires grâce auxquels on peut atteindre de grandes profondeurs et ex- traire de plus grandes quantités d'eau que le puits creusé à la main. Il peut donner lieu à un puits artésien.

Cette revue de la littérature nous a permis de comprendre certains aspects qui rendent difficile l’approvisionnement en eau potable dans les localités d’Aïtchédji et Zékanmey dans le village d’Adjagbo. La présente étude mettra en exergue les aspects insuffisamment étudiés tels que les conditions sociales, économiques et politiques de l’accès à l’eau potable à Adjag- bo.

(26)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 16

2.4 MATERIEL ET METHODES 2.4.1 MATERIEL

2.4.1.1 Matériel de Terrain

Le matériel de terrain est constitué de :

 une fiche d’enquête pour les questionnaires ;

 un appareil photo numérique ;

 des étiquettes pour étiqueter les bouteilles de prélèvement ;

 une glacière contenant de la glace pour conserver les échantillons ;

 un GPS (Globale Position Système) pour prendre les coordonnées géographiques des points de prélèvement ;

 des flacons étiqueté et bien rincés puis stérilisés.

2.4.1.2 Matériel de laboratoire

Le matériel de laboratoire utilisé est constitué de:

 un appareil qui mesure le pH, la conductivité et la température ;

 un spectrophotomètre pour déterminer les paramètres chimiques ;

 des boîtes de pétri, des milieux de culture ;

 des réactifs pour les différentes analyses ;

 une balance pour peser le milieu de culture ;

 un autoclave pour stériliser les milieux et les matériaux ;

 verreries de laboratoire ;

 un incubateur ;

 un réfrigérateur pour la conservation du milieu préparé ;

 une plaque chauffante pour la préparation des milieux.

(27)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 17 2.4.2 METHODES

2.4.2.1 Recherche documentaire

Cette phase s’est étendue sur toute la durée du travail jusqu'à la réalisation du rapport.

Elle a consistée à la collecte des documents (mémoires, publications, rapports, livres, thèse etc.) disponibles sur le sujet de recherche et à les lire afin de mieux cerner et maîtriser le su- jet. Elle a permis non seulement de mieux définir les concepts à utiliser et les contenus à leur donner mais aussi de faire une synthèse des résultats de recherches antérieures sur le sujet.

Pour ce faire, plusieurs centres de documentations et bibliothèques tels que la bibliothèque de l’EPAC, la bibliothèque centrale de l’Université d’Abomey-Calavi, la bibliothèque de la FSA ont été parcourues.

2.4.2.2 Méthode d’Enquêtes

Des fiches d’enquête ont été établies et ont permis de recueillir des informations au sein des populations d’Aïtchédji et de Zékanmey. L’enquête a permis aussi de connaitre le type d’eau consommée par ces habitants, de connaitre leur conditions d’approvisionnement en eau, l’usage qu’elles en font et les maladies les plus fréquentes observées dans ces localités.

2.4.2.3 Echantillonnage

Au cours des investigations sur le terrain, des ménages sont ciblés pour faire objet d’enquête. Au total 96 ménages ont été visités sur un total de 160. Nous avons fais notre en- quête dans des maisons distantes de 50 m chacune. Dans ces maisons seuls les ménages dans lesquels il y avait des adultes disponibles pour répondre à nos questions ont été enquêtés.

2.4.2.4 Technique de Prélèvement

et

Transport

Les prélèvements pour l’analyse bactériologique sont faits dans des flacons en verre de 500 ml qui sont lavés et rincés avec de l’eau distillée.

Au total 4 prélèvements ont été effectués à raison de 2 prélèvements pour les analyses physico-chimiques et les 2 restants pour les analyses bactériologiques. Les prélèvements d’eau des puits ont été réalisés à l’aide d’une puisette utilisée par les villageois, au bout de laquelle est fixée une corde permettant de faire descendre la puisette dans le puits. Une fois les prélèvements faits, les flacons ont été étiquetés et rangés dans une glacière contenant de la glace pour être immédiatement acheminés au laboratoire pour des analyses. Nous avons effec- tués un prélèvement par localités. Quant aux analyses physico-chimiques, les prélèvements ont été faits dans des bouteilles en plastique des eaux minérales de capacité 1,5 L. Chaque

(28)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 18 bouteille est rincée trois fois par l’eau qu’elle doit contenir et ont été amené au laboratoire pour être analysé.

2.4.2.5 Analyse des échantillons d’eau

Analyse Physico-chimique

Cette analyse a permis de déterminer les paramètres physiques et chimiques tels que le pH, la conductivité, la température, la couleur, le chlorure (Cl), les bicarbonates (HCO3), le nitrate (NO3), le phosphate (PO43) etc.

Le pH, la conductivité et la température

Ces trois facteurs ont été déterminés par le multi-paramètre de type HACH combe Hamm. Le pH indique la basicité ou l'acidité d'une eau. C'est un paramètre très important dans la qualité de l'eau. La température est un paramètre physique qui influence considérablement la multiplication microbienne ainsi que le métabolisme. La conductivité détermine les sels minéraux dissous dans l’eau. Après allumage du multi-paramètre, on rince bien les deux élec- trodes avec l’eau de robinet puis avec l’eau à analyser avant qu’il ne soit plongé dans l’échantillon contenu dans un bécher. Après stabilisation de l’appareil, on fait la lecture du pH, de la conductivité et de la température sur son écran.

La Couleur

C’est l’un des caractères organoleptiques. Elle se détermine à l’aide d’un spectropho- tomètre. Pour la mesurer, on prélève 10 ml de l’échantillon à analyser dans un tube ensuite on prélève 10 ml d’eau distillée comme témoin dans un autre tube. La lecture est faite à l’aide d’un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 465 nm.

Le Chlorure (Cl)

Il est dosé par la méthode volumétrique : on prélève 100 ml de l’échantillon à analyser dans un erlenmeyer, on y ajoute deux gouttes de bicarbonate de potassium, ainsi la couleur devient jaune. On agite à l’aide d’un agitateur magnétique sur lequel on pose l’erlenmeyer ensuite on dose la solution par une solution de nitrate d’argent jusqu'à l’obtention de la coloration rouge brique. Ceci marque la fin du dosage puis on note le volume de nitrate utilisé. Le taux de chlorure est déterminé par la formule suivante :

Cl en mg/l V x 35,5 Le bicarbonate (HCO3)

Pour doser le bicarbonate on procède de la manière suivante : on prélève dans un er- lenmeyer, 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser, on y ajoute quelques gouttes d’indicateur mixte qui lui donne une couleur bleue ensuite, on pose l’erlenmeyer sur un agitateur magné-

(29)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 19 tique allumé et on dose le mélange par une solution d’acide sulfurique à 0,02N à l’aide d’une burette graduée jusqu’au virage de la solution puis on note le volume d’acide utilisé. La con- centration de bicarbonate contenu dans l’eau est déterminée par la formule suivante :

HCO3  V H2SO4 x 61 avec M HCO3  61 gmol.

Le nitrate (NO3)

La présence de nitrate dans l'eau est un indice de pollution d'origine agricole (engrais) ou industrielle. Il se détermine par le spectrophotomètre à une longueur d’onde de 500 nm.

Pour se faire, on prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans deux flacons et on ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif Nitra Ver puis on agite. Ensuite on prend pour témoin le second flacon on fait la lecture du témoin puis celle de l’échantillon à analyser après 5 mi- nutes de réaction.

Le nitrite (NO2)

Pour le nitrite le procédé est le même que le précédant à la différence que la lecture se fait à une longueur d’onde de 507 nm et la gélule utilisée est le Nitri Ver et le temps de réac- tion est de 20 minutes.

Le phosphate (PO43)

Il se détermine par le spectrophotomètre. Pour se faire, on prélève dans deux flacons de 25 ml de l’échantillon à analyser puis on ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif phospho Ver et on homogénéise ensuite on prend le second flacon comme témoin et on fait la lecture du témoin et de l’échantillon après 2 minutes de réaction.

Le calcium (Ca2)

Pour doser le calcium: on prélève 50 ml de l’échantillon à analyser puis on y ajoute 1 ml de KOH (hydroxyde de potassium) et un sachet de réactif (Calver). Ensuite on dose avec l’EDTA (Acide Diamine Tétra-Acétique) jusqu’au virage de la solution du rose au bleu. La détermination de calcium se fait suivant la formule ci-dessous :

Ca2 mg/l  VEDTA x 0, 4 x 20, 04 Le Magnésium (Mg2)

On prélève 50 ml de l’échantillon à analyser, on y ajoute 5 gouttes d’eau oxygénée plus 5 ml d’acide chlorhydrique (HCL). On porte à ébullition pendant 15 minutes puis on laisse refroidir. On ajoute ensuite 5 ml de la solution tampon et 5 gouttes d’indicateur net, on dose avec l’EDTA (Acide Ethylène Diamine Tétra-Acétique) jusqu’au virage c'est-à-dire

(30)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 20 jusqu’à ce que la solution prenne une couleur bleu. La dureté magnésienne est déterminée par la différence entre la dureté totale et la dureté calcique :

Mg2 mg/l VEDTAMg2 VEDTACa2 x 0, 4 x 12, 16 La masse équivalente de l’ion Mg2  12,16

L’ammonium (NH4)

La lecture est faite au spectrophotomètre à une longueur d’onde de 425 nm. On pré- lève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser et 25 ml d’eau distillée dans des flacons diffé- rents, on ajoute à chaque flacon un sachet du réactif de nessler et 1 ml du réactif rochelle.

Ensuite on laisse reposer pendant 1 minute. On fait d’abord la lecture du zéro avec le tube contenant de l’eau distillée puis la lecture de l’échantillon d’eau à analyser.

Le fer total (Fe2/Fe3)

Sa lecture est faite à l’aide d’un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 510 nm.

Son dosage consiste à prélever 10 ml de l’échantillon à analyser dans deux flacons différents, on y ajoute un sachet de réactif Ferro Ver et on laisse réagir pendant 3 minutes, ensuite on faire le zéro avec l’échantillon témoin et enfin on lit à l’appareil la concentration de fer conte- nu dans l’échantillon.

Le sulfate (SO42)

La lecture se fait avec un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 450 nm. On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser. On y ajoute ensuite un sachet du réactif Sulfa Ver. On homogénéise et on laisse reposer pendant 5 minutes. On lit au spectrophotomètre la concentration de sulfate contenu dans l’échantillon.

L’iodure (I)

Sa lecture se fait avec un spectrophotomètre. On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser dans deux flacons. On ajoute ensuite un sachet du réactif DPD dans l’un des flacons puis on homogénéise et on laisse reposer pendant 3 minutes, ensuite on fait le zéro avec l’échantillon témoin et enfin on lit à l’appareil la concentration d’iodure contenu dans l’échantillon.

Le fluorure (F)

La lecture est faite au spectrophotomètre. Son dosage consiste à prélever 10 ml de l’échantillon à analyser dans un flacon et 10 ml d’eau distillée dans un autre flacon. On y ajoute 1 ml de réactif SPADNS Reagent for fluoride et on laisse réagir pendant minutes, en- suite on fait le zéro avec l’eau distillée et enfin on lit la concentration de fluorure à une lon- gueur d’onde de 455 nm.

(31)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 21

Analyse Bactériologique

Les analyses bactériologiques de l'eau ont pour but de mettre en évidence des bactéries dont la présence constitue des risques pour la santé de l'homme. Ainsi les coliformes totaux, coliformes fécaux et les streptocoques ont été recherchés.

Les coliformes totaux et les coliformes fécaux

Les coliformes totaux et les coliformes fécaux sont des indicateurs de pollution. Pour leur détermination, nous avons préparé des milieux de culture, coulé des boîtes de pétri, en- semencé et dénombré.

 Préparation du milieu de culture

Les coliformes totaux et les coliformes fécaux sont recherchés sur le milieu de culture Chrom Agar. On pèse à l’aide de la balance électronique 25,5g du milieu de culture Chrom Agar. On verse dans 1L d’eau déminéralisée contenue dans un erlenmeyer dans un bain marie bouilli ou sous vapeur fluente en agitant régulièrement, jusqu'à ce que le milieu de culture soit entièrement dissout.

 Coulage et ensemencement

Pour le faire, on laisse refroidir à 45-50°C la solution après ébullition complète puis on coule dans les boîtes de pétri préalablement stérilisées, les manipulations se font auprès d’une flamme et on étiquète les boîtes de pétri. On filtre à travers une membrane posée dans les boîtes de pétri étiquetées, les échantillons à ensemencer et on retourne les boîtes de pétri afin de créer la condition anaérobique et ensuite on incube les coliformes totaux et coliformes fé- caux à 37°C et enfin on fait le dénombrement après 24 h.

 Dénombrement

Cette étape consiste à lire sur les milieux coulés, les colonies qui ont poussé après 24h et on fait la lecture de façon manuelle.

Les coliformes totaux apparaissent en jaune et les coliformes fécaux apparaissent en bleu foncé et présentent un reflet métallique lorsqu'on les examine en lumière réfléchie.

Photo 2: Etuve Photo 1: Milieu de culture après 24h (coliformes)

Source: Cliché GBAGUIDI C. 2014

(32)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 22 Les streptocoques

Pour les streptocoques, le milieu de culture utilisé est le Slanetz et Bartley. On procède de la même manière que les coliformes totaux et les coliformes fécaux à la différence que chez les streptocoques l’incubation se fait à 44,5°C et la préparation des milieux de culture diffère. On pèse à l’aide de la balance électronique 41,5g du milieu Slanetz et Bartley qu’on verse dans 1L d’eau déminéralisée par chauffage dans un bain fluente Pour stériliser on chauffe encore 20 minutes sous vapeur fluente. A environ 50°C on mélange 10 mL d’une so- lution filtrée stérile à 1 de chlorure de 2, 3, 5-triphényltétrazolium. On laisse refroidir à 50°C et on conserve dans un endroit frais et sec et de façon soigneuse le flacon fermé.

Les streptocoques s'identifient dans le milieu Slanetz et Bartley à des colonies rouges à marron visibles sur la boîte maintenue à l'incubation pendant 24 heures à 44,5°C.

Technique de Traitement et d’Analyse des Données

Les données collectées ont fait l'objet d'un dépouillement manuel. Les résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques ont été saisie et traitée avec les logiciels Word et Excel.

Photo 3: Milieu de culture 24h après ensemencement (Streptocoques fécaux) Source: Cliché GBAGUIDI C. 2014

(33)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 23

2.5 RESULTAT ET DISCUSSION 2.5.1 RESULTAT

2.5.1.1 Résultats des enquêtes

Populations enquêtées

Afin d’avoir à une estimation satisfaisante de la taille de la population étudiée, respecti- vement 62,5% et 58,33% du nombre total de ménages vivant à Aïtchédji et à Zékanmey ont été enquêté. Le tableau 2 présente l’estimation de la taille de l’échantillon.

Tableau 2 : Echantillonnage des ménages enquêtés

Arrondissement Akassato Akassato

Village Adjagbo Adjagbo

Localité Aïtchédji Zékanmey

Nombre total de ménage 64 96

Nombre de ménages enquêtés 40 56

Pourcentage 62,5 58,33

Source : Résultat des travaux, 2014

Coordonnées géographiques des sites de prélèvement

Le tableau 3 montre les coordonnées géographiques des lieux où les échantillons d’eau ont été prélevés.

Tableau 3 : coordonnées géographiques des sites de prélèvement Sites de prélève-

ment

Position Nord Position Est Altitude Source

Aïtchédji 06°32’08,9’’ 002°20’30,4’’ 152 Puits

Zékanmey 06°31’54,3’’ 002°20’28,9’’ 169 Puits

Source : Résultat des travaux, 2014

(34)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 24

Sources d’eau consommée par la population

56,25 31,25

12,5

eau de puits eau de forage eau stockée (STOREX)

Figure 1 : Répartition des sources d’approvisionnement en eau Source : Résultat des travaux, 2014

L’enquête réalisée dans les localités d’Aïtchédji et Zékanmey a permis d’identifier les différentes sources d’approvisionnement en eau qui sont : les puits, les forages et les eaux stockées (STOREX). Ces sources d’eau utilisées varient en fonction de chaque individu et des moyens dont il dispose. Cependant, seules les populations vivant à proximité des forages utili- sent cette eau. Les autres préfèrent s’approvisionner en eau de puits à cause de l’existence en grand nombre de ce dernier dans ces localités. L’insuffisance de forage, le manque de moyen financier et l’inexistence du réseau de la SONEB pousse la population à s’approvisionner en eau de puits bien qu’elle soit consciente des risques qu’elle court en les buvant. Car au cours de nos investigations ces populations nous ont confirmés qu’ils boivent l’eau de puits soit à cause de l’insuffisance ou de la distance des forages par rapport aux maisons ou encore à cause de l’absence de réseau de la SONEB.

Usages de l’eau par la population

0%

50%

100% 89% 89% 89% 89% 89%

10%1% 10%1% 10%1% 10%1% 10%1%

Pourcentages en ()

eau de puits eau de forage eau stockée (STOREX)

Figure 2 : Usages de l’eau par la population de Zékanmey Source : Résultat des travaux, 2014

(35)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 25 0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00% 68,00% 68% 68% 68% 68%

3% 3% 3% 3% 3%

29% 29% 29% 29% 29%

Pourcentages ()

eau de puits eau de forage eau stockée (STOREX)

Figure 3 : Usages de l’eau par la population d’Aïtchédji

Source : Résultat des travaux, 2014

Les figures 2 et 3 renseignent sur les proportions de chaque usage. S’agissant de l’utilisation des sources d’approvisionnement en eau dans les deux localités, divers usages ont pu être identifiés. Il s’agit notamment de la lessive, de la vaisselle, du bain, de la consomma- tion et autres. Il est alors constaté que dans les localités de Zékanmey et d’Aïtchédji l’eau de puits est le plus utilisée par les populations pour leur divers usages puis après vient l’eau des forages à Zékanmey et les eaux stockées à Aïtchédji.

Traitements apportés à l’eau de puits et états des puits en saison sèche

Les enquêtes ont montré que la majorité de la population de ces localités consomme l’eau de puits. Il a été remarqué que la plupart des ménages ne traite pas l’eau avant consom- mation :

94,7 de la population ne traitent pas l’eau avant de la consommer ;

5,3 de la population traitent leur eau. Certains ménages utilisent plusieurs méthodes pour traiter l’eau, on peut citer entre autres les traitements à l’eau de javel, avec aquatabs, à l’alun, par ébullition ou par filtration.

Pendant la saison sèche la majorité des puits traditionnels tarissent.

Hygiène autour des puits

Il a été constaté lors de l’enquête que la majorité des puits visités ne sont pas couverts et constituent ainsi un bon milieu de développement pour les microorganismes de l’environnement. Les puisettes sont mal entretenues, elles sont déposées par terre ou au bord des puits et ne sont pas régulièrement lavées.

(36)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 26 Source : Cliché GBAGUIDI C. 2014 Source : Cliché GBAGUIDI C. 2014

Source : Cliché GBAGUIDI C. 2014 Source : Cliché GBAGUIDI C. 2014

Etat épidémiologique de la population des localités de Zékanmey et Aïtchédji

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

Zékanmey Aïtchédji

44,50% 45,50%

10,70%13,60% 8,30%18,30%

16,20%15% 15,50%12,40%

Pourcentages ()

paludisme choléra fièvre typhoïde diarrhée maux de ventre

Figure 4: Répartition des maladies contractées par les populations d’Aïtchédji et Zékanmey Source : Résultat des travaux, 2014

L’eau transmet les maladies après ingestion de microorganismes pathogènes. L’eau sert de gîte larvaire aux vecteurs du paludisme. Les maladies dont souffrent les ménages en- quêtés sont : la diarrhée, la fièvre typhoïde, le paludisme, le choléra et les maux de ventre. Il est donc constaté que dans les deux localités le paludisme est la maladie qui sévie le plus.

Après le paludisme vient respectivement à Aïtchédji et Zékanmey un taux de 18,30  de fièvre typhoïde et un taux de 16,20  de diarrhée.

Photo 5: Puits moderne de Zékanmey Photo 4: Hygiène près du puits de Zékanmey

Photo 6: Puits couvert avec des bois à Aïtchédji Photo 7: Hygiène près du puits d’Aïtchédji

(37)

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 27 2.5.1.2 Résultats des paramètres physico-chimiques

 Le pH

6,94

5,64

0 2 4 6 8

Aïtchédji Zékanmey

pH

Figure 5 : Valeur du pH des différents échantillons d’eau prélevés Source : Résultat des travaux, 2014

Les valeurs mesurées sont de 6,94 à Aïtchédji et 5,64 à Zékanmey.Contrairement à la lo- calité d’Aïtchédji, les valeurs mesurées dans la localité de Zékanmey ne respectent pas les normes recommandées par les directives de l’OMS. La figure 5 illustre clairement ces résultats.

Température

25,5

25,8

25,3 25,4 25,5 25,6 25,7 25,8 25,9

Aïtchédji Zékanmey

Valeur en C

Température …

Figure 6 : Températures des eaux prélevées dans les puits Source : Résultat des travaux, 2014

La figure 6 montre que les valeurs de la température dans ces (2) localités respectent les normes recommandées par l’OMS.

Conductivité

110 120 130 140 150

Aïtchédji Zékanmey 126

143

Valeur en µs/cm

Conductivité en µS/cm

Figure 7 : Conductivité des eaux prélevées au niveau des puits Source : Résultat des travaux, 2014

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