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L’importance de l’eau dans la vie a amené bon nombre d’organismes et auteurs d’ouvrages à réaliser des études sur le devenir du monde dans la perspective de la pénurie de l’eau de bonne qualité.

Bates et al. (2008) ont analysé dans leur rapport les impacts du changement climatique sur les ressources en eau dans le monde. Ils ont montré qu’en Afrique, la période 1970 – 1990 est marquée par un déficit pluviométrique qui a des implications négatives sur les ressources en eau et par ricochets sur la population africaine (25% de la population souffrent de stress hy-drique). L’observation et l’analyse faites ont donc montré la variation des ressources en eau dans le monde.

Mott et al (1993), dans leur étude ont montré que les faibles pluviosités de la pé-riode1962 – 1982 ont des répercussions sur la recharge des nappes souterraines du Continen-tal Terminal du Bénin. Cela ramène le problème de variation des ressources en eau susmen-tionnée. Cependant, ces deux études n’ont pas mis l’accent sur les difficultés d’accès à l’eau potable des populations.

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 14 Oucho (1999), dans son article a analysé la relation d’interaction entre les ressources en eau et l’évolution démographique en Afrique. En se fondant sur les travaux d’PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), il a montré les difficultés d’accès à l’eau potable des populations en Afrique. Cela lui a permis de classifier en 5 catégories les pays africains selon leur accessibilité à l’eau potable (très difficile, difficile, bon, très bon et excellant). Cette étude décrit une situation qui pourrait compliquer la vie sur la terre puisque l’eau doit être non seulement dis-ponible mais de bonne qualité pour sa consommation.

Vilagnes (2000), dans son ouvrage intitulé, après avoir évoqué l’évolution de l’eau entre l’hydrosphère, l’atmosphère et la lithosphère (eaux atmosphérique, superficielles et sou-terraines) et le principe pollueur payeur mis en vigueur pour la gestion des eaux en France, a montré la relation entre l’eau et la santé publique à partir des maladies hydriques et parasi-taires. Il a présenté ensuite les consommations d’eaux dans l’industrie et à domicile, quelques types de pollution par les micropolluants et les méthodes de traitement des eaux. Parmi ces méthodes, il est revenu sur celles de l’assainissement (individuel et collectif) et des eaux des-tinées à la consommation humaine. Cette étude descriptive, faite dans un contexte de pluridis-ciplinarité, a mis en exergue les risques de la consommation de l’eau non potable sur la santé humaine et les précautions à prendre. L’hygiène est la base fondamentale d’une bonne santé.

Toutefois, le niveau des revenus ainsi que la disponibilité de l’eau potable méritent une ré-flexion.

La présence de l'azote ammoniacal dans les eaux traduit habituellement un processus de dégradation incomplète de la matière organique. L'ammonium résulte de la première étape de la dégradation de la matière organique azotée par les bactéries ammonifiantes : on parle d'ammonisation. En dehors de la pollution organique (matières végétales, matières organiques animales ou humaines), l’ammoniac peut provenir des rejets industriels, des engrais, des eaux souterraines, des eaux de pluies. Une forte concentration d'ion ammonium dans l'eau avec un pH faible n'est pas dangereuse pour la flore et la faune aquatique. Par contre, une quantité faible d'ions ammonium avec un pH élevé se révèle toxique. Il se transforme assez rapidement en ammoniac qui est nuisible aux poissons quand il pénètre dans leurs branchies (Fonkou, 1996).

Lane (1996) dans son article a montré, qu’il existe plusieurs catégories de maladies transmises par l’eau. Ces maladies constituent pour lui un désastre pour l’humanité qu’il fau-drait réduire ou prévenir. En mentionnant les causes de ces maladies, il interpella les gouver-nements et décideurs politiques dans une série de questions. L’analyse de l’auteur souligne l’importance de la santé de l’homme dans le développement économique de tout pays. Mais

Réalisé et présentée par GBAGUIDI Chamely UAC/EPAC/GEn Page 15 l’accent devrait être mis sur les politiques à mettre en œuvre pour une alimentation en eau potable équitable des populations dans la mesure où les ressources en eau actuelles sont su-jettes à la pollution.

Luzolo (2012) dans son étude a présenté les trois principaux types de puits qu’on peut rencontrer à savoir : le puits ordinaire, le puits foncé et le puits foré. Un puits ordinaire est un puits creusé manuellement à l'aide d'une pioche, d'une pelle et de tout autre matériel d'excava-tion. Il peut être de forme carrée ou circulaire. Tandis que pour un puits foncé, il existe plu-sieurs méthodes de fonçage de puits : fonçage par battage de tube perforé, fonçage par injec-tion d'eau et fonçage par havage.

 Fonçage par battage : c'est une méthode qui consiste à chasser dans le sol, un tube à l'extrémité inférieure duquel est fixé un embout conique. Le fonçage s'arrête à quelques mètres au-dessous de la surface libre de la nappe. Les puits foncés par battage ont en général un diamètre de 2,5 à 100mm et ne peuvent être utilisés que dans les formations dépourvues de pierres, de roches ou d'argile compacte et là où la profondeur de la nappe est faible.

 Fonçage par injection d'eau : cette méthode permet d'atteindre très rapidement des profondeurs considérables. Elle consiste à creuser à l'emplacement prévu pour le trou de 1,5 à 2m de profondeur, sur lequel on monte un trépied portant un tourillon creux ; à ceci se fixe un tubage dont l'extrémité inférieure munie d'un couteau pénètre dans le trou. Cette mé-thode convient dans des sables et des alluvions et pour les puits de diamètre allant de 38 à 380 mm et de profondeurs de 50 à 100 m.

 Fonçage par havage : ce procédé permet de construire dans des sols meubles, des puits de grand diamètre mais de faible profondeur (15 à 20 m). De ce fait, on dispose sur le sol une couronne métallique triangulaire formant une trousse circulaire coupante.

Puis un puits foré est un puits à un diamètre relativement réduit, il est foré à la main ou à l'aide de divers accessoires grâce auxquels on peut atteindre de grandes profondeurs et ex-traire de plus grandes quantités d'eau que le puits creusé à la main. Il peut donner lieu à un puits artésien.

Cette revue de la littérature nous a permis de comprendre certains aspects qui rendent difficile l’approvisionnement en eau potable dans les localités d’Aïtchédji et Zékanmey dans le village d’Adjagbo. La présente étude mettra en exergue les aspects insuffisamment étudiés tels que les conditions sociales, économiques et politiques de l’accès à l’eau potable à Adjag-bo.

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2.4 MATERIEL ET METHODES

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