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Étude historique et critique des fièvres qui ont régné épidémiquement à Bordeaux en 1805 · BabordNum

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(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1899-1 900 31

ÉTUDE HISTORIQUE ET CRITIQUE

S

nns i

A BORDEAUX EN 1805

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue publiquement le 13 Décembre 1899

PAR

Jean-Marie

ORAVOT

à Lannion (Côtes-du-Nord), le 24 Avril 1875

Élève du Service de Santé de la Marine

!MM. LAYET

MOUSSOUS

professeur.... Prisiiuxl.

professeur....)

RONDOT agrégé >

LEDANTEC agrégé

)

La Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE

DU MIDI PAUL CASSIGNOL 91 RUE PORTE-DIJEAUX 91

1899

(2)

Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux

M. DE NABIAS, doyen M. PITRES, doyen honoraire.

l'KOE<'IOSSI<:i US

MM. M1GÉ ï

AZAM DUPUY MOUSSOUS

Professeurs honoraire.s.

MM.

t PICOT.

Cliniqueinterne ) PITRES DEMONS.

LANELONGUE.

Clinique externe Pathologie et théra¬

peutique générales. VERGELY.

Thérapeutique ARNOZAN.

Médecine opératoire. MASSE.

Clinique d'accouche¬

ments LE FOUR.

Anatomie pathologi¬

que COYNE.

Anatomie CANNIEU

Anatomiegénérale et

histologie VIAULT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

AGIÎJÊCIÉ8 EN SECTION DEMÉDECINE (Pat/iolog

MM. CASSA ET.

AUGHÉ.

SABRAZÈS. |

SECTION DE CHIRURGIE ET ACCOUCHEMENTS /MM. DENUCÉ. |

\

YILLAR Pathologie externe) BRAQUEHAYE

CHAYANNAZ.

Médecine légale...

Physique

Chimie

Histoirenaturelle ...

Pharmacie

Matière médicale....

Médecine expérimen¬

tale

Clinique ophtalmolo¬

gique

Clinique des maladies chirurgicales des en¬

fants

Clinique gynécologique Cliniquemédicale des maladiesdesenfants Chimie biologique...

E SL E ElBCJ13 :

ie interneet 'Médecine MM. LE DANTEC

IIOBBS.

mm.

morache.

berg0n1é.

blarez.

guillaud.

figuier.

DE nabias.

ferré.

badal.

P1ECHAUD.

BOURSIER.

a. moussous.

denigès.

Accouchements.(mm.

I

légale.)

ghambremînt f1euk.

Anatomie

SECTION DESSCIENCES ANATOMLQDES ET PHYS101.0GIQUES

JMM. PRINCETEAU | Physiologie MM. PACHON.

I Histoire naturelle BEILLE.

N.

SECTION DESSCIENCES PHYSIQUES

Physique MM. S1GALAS. | Pharmacie....

€OU EtS C SI 3a Si BOII 8<11\' T A S SB

Clinique desmaladies cutanées etsyphilitiques Clinique desmaladies desvoies urinaires Maladies du larynx, des oreilles etdu nez

Maladies mentales

Pathologie interne Pathologie externe Accouchements Chimie

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

HydrologieetMinéralogie.

Le Secrétairede la Faculté:

m. barthe.

ES

MM. dubreuilh.

pousson.

moure.

régis.

rondot.

denuce.

CHAMBRELENT.

dupouy.

pachon.

n.

lagrange.

carles.

lemaire.

Pardélibération du 5 août1879, la Faculté aarrêté que les opinions émises dan ^

Thèsesquiluisontprésentées doivent être considérées commepropres à leursauteur,

qu'elle n'entendleurdonner niapprobation niimprobation.

(3)

A LA

MÉMOIRE

DE MON PÈRE

A MA MÈRE

Faible témoignage dema recon¬

naissance et de ma profonde

affection.

A MES FRÈRES

(4)

mes excellents amis et camarades d'Ecole

AUGE, LORANS ET PLOMB

(5)

A MONSIEUR LE DOCTEUR LE DANTEC

PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX MÉDECIN DE PREMIÈRE CLASSE DE LA MARINE

CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR

(6)
(7)

A mon Président de Thèse

MONSIE UR LE DOC TE UR LAYET

MÉDECIN PRINCIPAL DE LA MARINE EN RETRAITE

PROFESSEUR D'HYGIÈNEA LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE

OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR OFFICIER DE i/lNSTRUCTION PUBLIQUE

(8)
(9)

PRÉFACE

Arrivé au terme de nos études médicales, nous voulons offrirnos hommages respectueux à nos maîtres et leur ex¬

primer toute la reconnaissance que nous leur devons pour l'instruction si nette et si claire qu'ils nous ont prodiguée.

Nous voulons remercier particulièrement ici M. le Prof,

agrégé

Le Dantec, à qui nous devons le sujet de notre thèse

inaugurale,

de l'obligeance extrême

qu'il

nous a témoignée

en toute circonstance.

Qu'il nous soitpermis

d'exprimer

notre profonde gratitude à M. le Prof.

Jullian,

à M. le Dr Sous et à MM. les Directeurs des Archives

départementales ef§municipales

pour l'empres¬

sement qu'ilsont mis à nous communiquer leurs

précieux

documents.

Que M. le Prof. Layet veuille bien accepter nos chaleureux remerciements pour tous les bons conseils qu'il nous a don¬

nés et pour le grand honneur qu'il nous fait en acceptant la présidence de notrethèse.

Bordeaux, le 10 décembre 1899.

(10)
(11)

INTRODUCTION

Ilsemble bien que la

typho-malaria,

comme

la fièvre

ty¬

phoïde, aient

été

connues des Anciens. Mais il est

difficile,

lorsqu'on étudiel'histoire des épidémies d'autrefois, de dis¬

tinguer nettement ce qui, dans cetteconfusion des pyrexies, appartient à la fièvre typhoïde, au

typhus,

au paludisme et à

la fièvretypho-palustre.

Cependant, en étudiant les rapports sur les épidémies des temps passés, en analysant ces rapports, on peut arriver à

tirer des conclusions, à confirmer ou à rectifier un diagnos¬

tic, et mêmeà deviner une maladie

soupçonnée,

non encore classée à cetteépoque, très bien

étudiée

depuis ce temps, et parfaitement connue de nos jours.

Danssa « Notice sur les fièvres

pernicieuses

qui ont régné

épidémiquement

en 1805 », Coutanceau, docteur en méde¬

cine,

s'appuyant

sur de nombreuses observations person¬

nelles, fait une description fidèle des

symptômes

que

pré¬

sentèrent les malades atteints par ces

fièvres

«

épidémiques

palustres ».

Ce rapport fut écrit en 1809 et, aujourd'hui, si l'on vient à lireles observations de Coutanceau on est

frappé

par mo¬

mentdu peu

d'analogie

qu'elles

présentent,

de la

diversité

des symptômes, de la variété desdescriptions et, à certains passages, on croit qu'il s'agit, non pas de fièvres paludéen¬

nes, pures, mais de fièvre

typhoïde

ou

plutôt

de

fièvres

mix¬

tes tenant à la fois de la fièvre

typhoïde et de la malaria, de

la typho-malaria.

(12)

Or, la fièvre

typhoïde

était inconnue en 1809, et ce n'est que vers 1820 que les

progrès

de Panâtomie

pathologique

permirent de réunir en unseul faisceau toutes les variétés d'une même espèce

nosologique

que les anciens auteurs avaientdécrite sous le nom defièvre

putride(Stoll),

de fièvre maligne nerveuse

(Huxliam),

fièvre putride

hémorragique,

a

toxique, ataxo-adynamique.

De même,

lorsqu'on

compulse les récits

d'épidémies

que nous ont laissé autrefoisles anciens auteurs, on y trouve la relation de fièvres malignes ayant régné même en France

(Nancy, Perpignan),

en

Belgique,

en Italie, et dont la nature était peu connue à cette époque.

Dans lechaos,

quelquefois

confus, de ces fièvres à type continu,

s'açcompagnant

tantôt de phénomènes nerveux, tantôt de troubles gastriques prononcés, tantôt enfin du concert des uns etdes outres symptômes (fièvre rémittente

ou

continente,

fièvre solitaire ou subcontinue maligne, fièvre bilieuse putride, fièvre

climatérique,

etc.), quelques-

uns des médecins du milieu de notre siècle, Maillot

en 1836, L. Laveran en 1840, FélixJacquot en 1863, avaient

distingué

une pyrexie suffisamment caractéristique au point de vue

clinique

par sa définition même de

fièvre typho-palustre,

mais dont la nature essentielle,

soupçonnée

de

quelques-uns,

inconnue du plus grand nombre, ne

devait

s'éclairer qu'à la lumière des recherches

anatomo-patholo-

giques et

bactériologiques

modernes.

Il est donc probableque la fièvre typhoïdeet la typho-ma-

laria ont toujours existé et qu'ellesdevaient même faire plus

devictimes dans les temps passés, mais leur nature est res¬

tée

longtemps

ignorée ou

méconnue,

et si l'on étudie

spécia¬

lement le rapport de Coutanceau surl'épidémie cle

Bordeaux

en 1805 il semble que parmi lesnombreuxcas

qu'il rattache

à une forme plus ou moins grave du paludisme, il v en

ait

qui sont dus, non pas à l'hématozoaire seul, mais au

bacille

d'Eberth, ou plutôt encore à l'association de ce bacille avec l'hématozoaire de Laveran.

(13)

13

Nous essaierons donc dans ce travail, après un examen

complet

des conditions physiques

qui ont donné naissance à l'épidémie, de

faire

une étude critique de l'épidémie elle- même et de démontrer que pendant cette épidémie de 1805 il y eut en môme temps queles

fièvres

paludéennes des fièvres typhoïdes et typlio-malariennes.

(14)

DIVISION DU SUJET

Dans notrepremier

chapitre

nous donnons une idée géné¬

rale de

l'épidémie d'après

le rapport de Coutanceau.

Dans une deuxième partie nous rechercherons, en nous aidant des annales de

l'époque,

lescauses physiques, météo¬

rologiques, climatologiques

qui ont donné naissance à l'épi¬

démie, les conditions de mauvaise

hygiène

qui ont favorisé

son extension. Nous aurons donc à étudier l'origine de l'élé¬

ment paludéen et à démontrer l'existence et l'originede l'élément typhique.

Enfin, dans un dernier chapitre, nous ferons l'étude criti¬

que du rapport de

Coutanceau,

nousrelaterons les différentes formes de fièvres qu'il a

observées,

en insistant

particulière¬

mentsur les « subintrantes » et les « intermittentes

dégéné¬

réesen continues de mauvais caractère», et nous essaierons de démontrer que dans la

plupart

de ces dernières formes l'élément typhique était associé à l'élément paludéen.

(15)

CHAPITRE PREMIER

Sommaire : Histoire de l'épidémie de 1805. Idée générale de l'épidémie d'après lerapport de Coutauceau et lesarchives del'époque.

Lu ville de Bordeaux est bâtie eu grande partie sur un sol marécageux, surles bords d'un grand fleuve dont les eaux, soumisesau flux etau reflux, envahissaient jadis et décou¬

vraient tour à tour de vastes étendues de terrain.

Ses environs, bas et humides, étaient encore au commen¬

cement dece siècle d'une extrême insalubrité ; ils formaient

comme une ceinture de marais dont le plus considérable, le marais dela

Chartreuse,avait

pour limites approximatives : à

l'Ouest,

la rue du Hautoiractuelle; il s'étendait au Nord- Ouest endehorsdesboulevardset venait s'unir au Nord avec les marais de l'Archevêché etde Saint-Seurin.

Ces marais étaient drainés par deux ruisseaux de dégor¬

gement

principaux,

la Devèze au Nord-Ouest, le Peugue à

l'Ouest,

dont les eaux coulaient lentement dans un bas- fond que les rues du Tondu et de la Croix-Blanche ac¬

tuelles dominaientcomme une vaste plateforme au-dessous de

laquelle s'étageaient,

de chaque côté, les rues et les habi¬

tations riverainesdes deux ruisseaux.

Ce « quartierdes marais » a été

longtemps

lequartier le plus malsain de Bordeaux. Des « eaux fétides et corrom¬

pues » y

croupissaient,

et la ville entière souffrait « de leur

insalubrité.

»

Cesmarais demeurèrent

plusieurs

sièclesen dehors de la ville, etcela

explique

pourquoi, jusqu'en 1789, le quartier ne

(16)

renfermait point de paroisse. Près desremparts on trouvait quelques vignes, des

jardins,

notamment celui de l'arche¬

vêque, à qui, d'ailleurs, appartenait la presque totalité de tous ces terrains.

Ce ne fut qu'au milieu du xv° siècle que l'on s'aventura de

ce côté en dehors de l'enceinte. En 1454, CharlesVII fit cons¬

truire à la lisière des marécages le fortdu lia. Mais le mérite d'avoirenfin assaini et conquis cet immense quartier des marais appartient à

François

de Sourdis. Après dixans de travaux il y

inaugura,

le 29 mars 1610, le monastère de la Chartreuse « auquel aboutissaient, depuis le jardin de

son palais

archiépiscopal,

de longues allées, bordées de beauxarbres, changeant ainsi, dit Lopès, des lieux inacces¬

sibles en un lieu des plus agréables et qui contribuaient

beaucoup

tantà la santé qu'à l'ornement de la ville. »

Le ruisseau le Peugue desservait plus particulièrement le marais de la Chartreuse, traversait la ville de l'Ouestà l'Est, ayant comme direction approximative la rue d'Ornano ac¬

tuelle, laplace Pey-Berland, le cours d'AlsaceLorraine, et se jetait dans le fleuve. Mais cecanal était très insuffisant pour l'écoulement complet des eaux, le niveau des lieuxse trouvaient les marais étant très peu élevé, et, de plus,

le lit

dece canal s'étant rehaussé peu à peu par suite du

dépôt

incessant, de l'accumulation de vases, de débris de toutes sortes.

Aussi Bordeaux, ou plutôt ses faubourgsdu côtéOuest et Nord-Ouest étaient continuellement exposés aux

fièvres

intermittentesqui nemanquaientjamais des'y montrer

tous

lesans avecplusou moinsd'abondance enété eten automne.

Vers la fin dejuin 1805, on entreprend de nouveau les tra¬

vaux de dessèchement du marais de la Chartreuse et l'on

creuse le lit du Peugue pour faciliter l'écoulement des eaux du marais. L'hiveravait été très pluvieux, et,

quand le 15 juillet,

on arrêta le cours ordinairedes eaux, le

déborde¬

ment du marais fut encore plus considérable que les

autres

années.

(17)

Lesvases et les immondices de toute nature accumulés depuis longtemps dans

le lit

du ruisseau étaient jetés sur les bords pour être ensuite enlevés; les boues qui restaient

au fond du ruisseau étaient

balayées

de temps en temps par un courant d'eau venant des marais dont on ouvrait les éclusespendant la nuit.

C'est à ce moment, au mois de juillet, que l'épidémie en¬

vahit la ville et fit de nombreuses victimes surtout dans les quartiers qui avoisinent le marais et dans les rues qui bor¬

dent le Peugue.

« Tousles habitants de ces quartiers, dit Coutanceau, ont été malades, lesgens du peuple et les servantes principale¬

ment; ce qu'on pourrait attribuer, pour ces dernières, à l'usage où ellessontde rester devant la porte des maisons pour yprendre le frais : mais, en

général,

on peut dire que tout le monde a été attaqué de la maladie sans l'influence d'aucune cause occasionnelle. Ce n'est pastrop de porter à douze mille le nombre des personnes qui enont étéatteintes.

On a remarquequeles ouvriers qu'on employait aux travaux du Peugue, et qui, pour la plupart,n'étaient pasdes manœu¬

vres de profession, mais des artisans malheureux par les circonstances de la guerre maritime, ont été si peu sujets à

l'épidémie

qu'on n'a jamais manqué de travailleurs et qu'ils

ne se sontjamais refusés à continuer leur tâche.

» Pendant la durée "de la fièvre épidémiqué il n'y a eu aucune espèce de maladie dans les quartiers où celle-ci n'a

pas pénétré. En général, 011 avait la fièvre ou on se portait

à merveille. »

Gra.

(18)
(19)

CHAPITRE II

Sommaire :Etude des causes physiques, météorologiques, climatologiqueset des mauvaises conditions d'hygiène publique qui ont donnénaissance à

l'épidémie.

Origine de l'élémentpaludéen.

Origine de l'élémenttyphique.

Il est facile de retrouver, après ce que nous venons de dire, laplupartdesconditions favorables à l'éclosion d'une

épidé¬

miede fièvre paludéenne grave dans un pays

le palu¬

disme avait toujours existé à l'état

endémique,

avecdetemps

en

temps quelques

poussées, quelques manifestations, quel¬

ques réveils plusou moinsaigus.

L'hiver de

1804-1805,

très pluvieux, avait fait déborder les marais,et l'inondation des campagnes environnantes avait étéplus considérableque les années précédentes. La tempé¬

rature du

printemps,

comme celle de l'hiver, avait été très humideet trèsdouce, celle de l'été très chaude ettrès sèche.

Nousciterons ici un extrait du Bulletin

polymathique du

Muséum de Bordeaux pour bien montrer le rôle de l'in¬

fluencesaisonnière danscette

épidémie

de 1805 et l'impor¬

tancequ'il faut attacherà cettepériode de sécheresseabsolue venantaprès

cinq

moisd'humidité.

Frimaire

An XIII{21 novembre au 21 décembre

1804).

température

du mois constamment douce et humide. Vents

dominants,

S..etS.-E.

Xivôse (22 décembre 1804 au 20 janvier

1805).

Tempéra¬

ture très humide et très variable. Vents dominants, S.-E.

et E.

(20)

20

Pluviôse

(du 21

janvier au 19 février

1805).

- Température

du mois, douce, calme, extrêmement humideet

désagréable.

Vents dominants, S.

Ventôse

(du

20 février au 21 mars 1805). Températuredu mois assez douce, extrêmement humide. Vents

dominants,

S. et S.-O.

Germinal

(du

22 mars au 20 avril 1805). Température très douce etextrêmement humide et venteuse. Vents domi¬

nants, N.-O. et O.

Floréal

(21

avril au 20 mai

1805).

Température extrême¬

ment venteuse et désagréable.

Prairial (21 mai au 19 juin

1805).

—Température très variable, un peu fraîche etventeuse. Vents dominants, N.-0.

et 0.

Messidor

(20

juin au 19 juillet

1805).

Température

calme, chaude ettrès sèche. Vents dominants, S. et S.-E.

Thermidor

(20

juillet au 18 août

1805).

Température

calme, chaudeet sèche. Vents dominants, N.-O.

Fructidor(19 août au 21 septembre

1805).

Température

excessivement variable. Vents dominants, N.-O.

Les marais de la Chartreuse, qui, comme nousl'avons

dit,

avaient inondéles plainesenvironnantes pendant

l'hiver et

le printemps de 1805, se transformèrent dans une

grande

partie de leur étendue, sous l'influence des chaleurs

excessi¬

vesde l'été, en unterrain marécageux formé par

descouclies

d'eau peu épaisses et par un limon riche en matières orga¬

niques végétales,

éminemment

favorable à l'éclosion de

la

malaria.

Le ruisseau-égout, le Peugue, ayant roulé

pendant tout

l'hiver deseaux de pluie venant du marais et de la

ville,

eaux bourbeuses et pleinesdelimon, avaitson lit

encombre

devases et de détritus de toutes sortes qui

rendaient 1 écou¬

lement de ses eaux dans le fleuvetrès difficile. De plus,

dans

la plus grande partie deson coursà travers la ville, ce ruis¬

seaucirculait librement, ni canalisé, ni recouvert.

Jvlais la cause

principale

du nombreet surtoutde

la gravite

(21)

21

descas de fièvres sont les travaux de dessèchement du ma¬

rais etde recurementdu Peugueque l'on entreprit en plein été, au mois de

juillet,

sur une

grande étendue,

travaux

dont

nous avons

déjà parlé

au premier chapitre.

Enfin, commeconditions accessoires favorisantes de l'épi¬

démie, on trouve encore l'accumulation de la population ou¬

vrière et pauvre dans les environs du Peugue, vivant

dans

desconditions hygiéniques

très mauvaises.

Telles sont les conditions dans lesquelles s'est manifesté l'élément paludéen, et telles sont les causes pour

lesquelles

il s'est

développé

avec tant de malignité.

Nous allons donc rechercher maintenant, sans insister

surles causes physiquesetmétéorologiques,

après

l'examen complet des conditions de mauvaise hygiène publique et privée, si l'élément typhique avait

trouvé

un

champ

favo¬

rable à son développement et à sa propagation.

Les causes générales météorologiques et physiques qui,

comme nousl'avons vu,jouèrent un rôle extrêmement im¬

portant, dans l'éclosion de l'élément

paludéen,

favorisent

aussi la manifestation du bacille d'Eberth et du coli-bacille; etsi l'on consulte les annales de la ville, on voit qu'il y a tous les ansà Bordeaux, enjuillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre, mois correspondants à la mortalité

maxima de l'épidémiede 1805, comme un réveil de la fièvre

typhoïde,

malgré les nombreux travaux d'assainissement qui ont été exécutés et les progrès de

l'hygiène

moderne.

Deplus, on sait,

d'après

la théorie de la

grundwasser

sou¬

tenueparPettenkofer, que toutes les foisquele niveau dela nappe d'eau souterraine est abaissé dans une région, ily a augmentation des cas de fièvre typhoïde dans cette région.

« Letyphus montecommele

grundwasser

descend. »

Or, nous l'avons déjàvu, dans le courscle l'année 1805, il y eut aprèssix mois de pluie six mois de sécheresse absolue, réalisant complètement les conditions de la théorie de Pet¬

tenkofer.

(22)

- 22

Tableau statistique annuel et mensuel de la mortalité par la fièvre typhoïde cl Bordeaux de 1888à 1899.

Années

t. =_

1 2

o

a

S £ < S *5 <© s

ci.

O 1

annuels

m Q

1888 30 22 6 9 4 13 13 8 12 16 11 13 157

1889 16 6 8 6 6 5 6 5 7 4 5 8 82

1890 8 4 7 6 8 4 7 4 18 14 17 22 119

1891 10 3 3 6 4 3 5 6 2 15 8 6 71

1892 8 5 6 2 4 9 5 7 il 14 8 4 83

1893 6 3 3 6 4 2 6 15 10 9 13 6 83

189-1 3 4 5 9 i 8 6 10 8 1 7 65

1895 5 4 2 5 11 7 5 2 il 14 10 1 77

1896 1 4 1 4 4 3 5 5 4 7 2 9 42

1897 9 4 2 4 8 1 5 8 3 4 1 49

1898 4 1 1 5 4 1 1 5 4 7 9 6 41

1899 o 3 5 3 4 6 7 6 16 11

Totaux

103 59 mensuels..

1 48 57 66 65 69 71 113 122 81 76

Au commencement de ce siècle, Bordeaux recevait déjà,

parcanalisation, de l'eau potable d'assez bonne qualité ve¬

nant desources captéesau pied des coteauxsitués à l'Ouest,

au Nord et au

Nord-Est,

dont la

principale

étaitcelle d'Arlae située à 4kilomètres de la ville. Cette eau était très insuffi¬

santeaux besoins de la

population,

surtout en été.

A l'intérieur de la ville se trouvaient encore un certain nombre defontaines datant du moyenâge (fontaines de Bou- queyre, de Font

d'Audège,

de Daurade, de Sainte Croix, de

Eigueyreau,

de

Lagrange,

de Tivoli, de Font de

l'Or...).

Ces quelquesfontaines

fournissaient,

pour la

plupart, des

eaux de qualité inférieure. Leur faible débit ne pouvait non plus suffire aux besoins d'une ville dont le territoire etla population allaient croissantde jour enjour. Aussi, disette d'eau potable ne cessait-elle de faire l'objet des

préoccupa¬

tions constantes des Jurats de Bordeaux.

De plus, la nappe d'eau souterraine, d'où sortait l'eau de

ces fontaines était trèssuperficielle, souvent voisine des fos-

(23)

sesd'aisance dola ville et, par

conséquent, exposée

aux

in¬

filtrations des liquides

véhiculant le

germe

spécifique.

Enfin,

quelques riverains

se

servaient couramment, sinon

pour

leur boisson, du moins

pour

leurs

usages

domestiques,

des eauxdu Peugue, de la

Devèze

et

du ruisseau de Caudé-

ran, eaux toujours impures,

qu'ils puisaient à l'entrée

ou avant l'entrée de ces ruisseaux dans les mursdelà ville.

Ces faits sont attestés par

plusieurs auteurs, et Bonnet,

dans un ouvrage

d'hygiène

écrit en

1817, disait:

«

Les

an¬

ciennes fontaines de Bordeaux ont disparu et

l'on

a

dû les

abandonner, non seulement à cause de l'exhaussement gé¬

néral et progressif du sol, mais aussi

à

cause

des altérations

de leurs eaux, causéespar des

infiltrations insalubres des

établissements de tout genre qui ont été

formés dans leur

voisinage.

« Les fontaines du moyen âge ne

fournissent plus des

eaux salubres et propres

à la boisson des habitants, quoi-

qu'ellessoient encore

employées à

cet usage... »

Nous avons trouvé aussi dans les Archives de la ville une Ordonnance de police, du 28

fructidor

on

XII, très intéres¬

sante: «Plusieurs propriétaires

riverains du ruisseau du

Peugue et de la Devèze se sont

permis de détourner et d'approprier

à leur usage particulier

les

eaux

de

ces

ruis¬

seaux,d'en arrêter le cours pardes

botardeaux,des écluses,

des saignées et autres opérations

infiniment nuisibles

au libre coursde ces eaux.

» Considérant que les chaleurs

excessives du

moment occasionnent une foule de maladies

putrides,

que

le

peu d'eau qui coule dans les ruisseauxdu Peugueetde la

Devèze;

quecelle infecteet verdâtre qui y

séjourne, jointe

aux

im¬

mondices qui s'y accumulent exhalent une

odeur insuppor¬

table;

que tous les riverains de ces ruisseaux, soit proprié¬

taires,

soit locataires avoisinant la ville, se ressentent plus particulièrement de ces funestes effets; que

les

maladies

graves et multiples qu'occasionne cet état

des choses

mena¬

cent de trop de dangers pour que

l'autorité attende plus

(24)

longtemps

de leurs auteurs la destruction de tant d'entre¬

prises répréhensibles... »

Quoiqu'il y eut une assez grande quantité

d'argile

et de sable répandue dans-le sol primitif de

Bordeaux,

le rocher

se trouvant à trente pieds de profondeur environ, elle n'était cependant ni assez

épaisse,

ni assez

homogène

pour arrêter la filtration des eaux dans le sein de la terre, et on lit dans

un rapport du temps : « La couche du sol la plus épaissequi existe et qui a été déposée par la rivière sur sesrives etdans le lieu où était autrefois le chenal des navigateurs, ne peut empêcherque les eaux de la Garonne ne se répandent dans les caves des maisons qui forment la

façade

du port et dans celles qui confinent aux parois des deux ruisseaux- égouts. »

Enfin, dans quelquesquartiers voisins de la Garonne, les maisons n'avaient pas de fosses

d'aisance,

et leurs latrines

se vidaient immédiatement dans les

ruisseaux-égouts,

où leseaux du fleuve s'introduisaient à chaque marée. Ce mé¬

lange putride et infect ne s'écoulait pas toujours avecfaci¬

lité, surtout pendant l'été, et en particulier celui de 1805, parce qu'il contenait une grande quantité de matières ter¬

reuses et pierreuses enlevées à la surface des rives et des

places,

matières qui contribuaient à combler peu à peu

le

lit des ruisseauxen même temps que les eaux limoneuses des marais.

Nous retrouvons donc ici la

plupart

des conditions favo¬

rablesau

développement

du bacille

d'Eberth,

à la propaga¬

tion et à la dissémination de ce bacille.

Causes de

développement.

Humidité exagérée suivie de chaleurs excessives produisant une grande sécheresse et l'abaissement considérable de la grundwasser.

Causes de propagation. Eaux de mauvaise

qualité

servant à laboisson et aux usages

domestiques

;

Infiltrations insalubres du sol altérant et

polluantles

eaux;

Malpropreté,

mauvaisétat,encombrementdes ruisseaux-

(25)

égouts,

défaut de canalisation de

ces

ruisseaux

dans

la

plus grande partie

de leur

cours,

d'où humidité

des habitations riveraines et infiltrations insalubres;

Défectuosité des fosses d'aisance: souillure des eaux parles

matières

fécales;

Misère

physiologique;

population ouvrière; encombre¬

ment.

Il estdoncprobable que dans de telles conditions de séche¬

resse et d'insalubrité le bacille typhique avait trouvé un

champ favorable à sa pullulation et qu'il a contribué large¬

ment, dans l'épidémie de 1805, à la mortalité, dont nous re¬

produisons ici le tableau numératif

d'après

Coutanceau :

ANNÉE 1805

DÉCÈS

——_ TOTAL

à domicile auxhospices

Juillet 193 83 270

Août 317 109 456

Septembre 432 181 616

Octobre 421 193 614

Novembre 357 199 556

Décembre 326 216 512

2076 984 3060

(26)
(27)

CHAPITRE III

Sommaire : Etude critique du rapport de Coutanceau. Formes diverses du

paludisme dans l'épidémie de

1$05.

Observations. Démonstration clini¬

quede l'existencede l'élément typhiqueet de sonassociation avecl'élé¬

mentpaludéen par l'étude particulière des « subintrantes » et des

« intermittentes dégénérées en continues demauvais caractère ».

« 11 est arrivé dans cette

épidémie,

dit Coutanceau, ce qui a lieu dans toutes les autres; elle a offert une multi¬

tude de maladies du même genre, qui avaient toutes un ca¬

ractèrecommun,maisqui différaient

beaucoup

sous d'autres rapports et présentaient un grand nombre devariétés remar¬

quables. C'était tantôt une tierce simple et bénignequi se terminait elle-même au bout de quelques accès, et tantôt

une pernicieuse des mieux caractériséesqui menaçait d'une

mortprompte. Entre ces deux extrêmes les nuances ont été très

multipliées,

ainsi que les formes de la maladie; mais, pour mieux fixer les idées surcet objet, je crois devoir ran¬

ger les nombreuses variétés de la fièvre

épidémique

sous

quatre chefs

principaux,

qui formeront dans son histoire autant de divisions naturelles. »

La section première du rapportcomprend les

fièvres inter¬

mittentes

simples

et mérite peu de nous arrêter. Il faut ce¬

pendant remarquer que ces fièvres, rares dans le cours de

l'épidémie,

avaient, dans la plupart descas, une « tendance à

l'opiniâtreté

et qu'il fallait souvent se résoudre à en sus¬

pendre le cours, commesi elles n'eussent pasoffert la même apparencede

bénignité.

»

Dans la troisième partie de son rapport, Coutanceau dé-

(28)

28

criL les fièvres intermittentes accompagnées d'un symptôme prédominant bien marqué, comme les fièvres

pernicieuses,

mais qui ne paraissent pas mériter tout à faitce nom parce que cesymptôme prédominantest « de sa nature

incapable

de conduire à la mort ».

Coutanceau décrit les deux formes de ces fièvres intermit¬

tentes qu'il observa le plus souvent : la

cardialgique

et la

pleurétique.

11 cite aussiquelquescasd'uneforme

céphalalgi-

que«affectantl'un oul'autrecôté de la tète,oumêmelarégion frontale. Dans tous les cas, la

céphalalgie

était très aiguë, lancinanteet quelquefois intolérable. Une douleur vive avait son siège ou fond de l'orbite; les yeux étaient rougeset lar¬

moyants; les malades ne pouvaient supporter l'impression

de la lumière la plus douce, ni le bruit le plus léger; la face était ordinairement rouge et tuméfiée. J'ai vu néanmoins chez une femme très nerveuse une pareille hémicranieet

une pareille exaltation de la sensibilité des nerfs optiqueset acoustiques, accompagnées de la pâleur du visage, de l'af¬

faissement des traits et, en un mot,

dépouillée

de tous les signes de turgescence sanguine locale. »

Cette forme

«méphalalgique»

de la fièvreintermittenten'est autrechose,sansdoute, qu'une névralgielarvée du trijumeau;

on retrouve plus loin un autre exemple de cette névralgie palustre, mais ici la localisation s'est faite au nerfsciatique.

Enfin, la quatrième partie du rapport comprend les

perni¬

cieuses bien caractérisées, c'est à dire celles« dont le symp¬

tômeprédominant devenaiten peu de temps mortel, si l'art

ne venait s'opposer promptement à cette terminaison fu¬

neste. »

Coutanceau eut l'occasion d'observer plusieurs variétés

de

ces fièvres pernicieuses :1a

carditique,

la soporeuse,

\& dy¬

sentérique, Vhépatique,

la

syncopale,

la délirante, la

convul-

sive, la

cystique,

la

cardialgique.

Il en cite de nombreuses observations et en fait une description fidèle.

Nous citerons ici tout au long quelques-unes de ces

obser¬

vations.

(29)

29 -

Intermittente pernicieusesopoceuse (Coutanceau, II).

M. D..., âgé de soixante-deuxans, grand et robuste, autrefois cha¬

noine, avait déjà éprouvé de légères attaques d'apoplexie et en avait étéguéri par des applications desangsues à l'anus. Vers le 15 d'août, il lui survient de nouveau des préliminaires d'apoplexie qui exigèrent deuxapplications de sangsues, à la suite desquelles le maladese trouva bientôt parfaitement rétabli, surtout lorsque

l'usage

des lavementseut contribué àfaire cesser un peu de constipation qui avait eulieu quinze

ou vingt jours aprèscet accident. M. D... ayant fait des courses en villepar untemps très chaud, depuis onze heures du matin jusqu'à

deux heures etdemie, rentre chez lui ets'endort sur son fauteuil d'un sommeil qui fait craindre l'apoplexie. M. Jonquet arrive et,présumant

quecetétat pouvait être une suited'insolation, il administre au malade

un verred'eau très froide qui le rétablit

sur-le-champ

et il lui annonce

en mêmetemps que cette indisposition le jettera probablement dans la fièvre de la saison. En effet,dès le surlendemain vers midi, un légerac¬

cès defièvre se fit sentir, un second accès très simple vint encore au

jouret à l'heure présumée; mais letroisième accès,

toujours

en tierce, futaccompagné d'une affection comateuse, douce néanmoins etsans ron¬

flement, qui remplaça la période du chaud etdura huit heures. Le ma¬

lade,

inquiet

jusquesur la nature deson mal, reconnaissant qu'il ne pouvaitpasse rendrecompte de ce qui s'était passé autour de lui du¬

rant ce troisièmeaccès, futforcéde convenir qu'il avait été pernicieux

comme son médecin l'avait prévu. Lequinquina empêcha le développe¬

mentduquatrième accès et la guérison fut bientôt complète, sous ce

rapportqu'il ne reste aucune traced'affection cérébrale.

Intermittente pernicieuse carditique (Goutanoeau, VIII).

M.

L...,après

lesdeuxaccèsprécurseursordinaires de la pernicieuse,

eutun troisième accès entièrement

dyspnéique

et un quatrième avec

dyspnée

etdouleurs à larate, viscère dont M. D... souffre habituelle¬

ment. Le cinquième accès fut rendu presque nul par l'effet du quin-

(30)

30

quina. Auhuitièmejour d'une convalescence fort

équivoque,

M. D...

ayantpassé la nuit à donner des soins àMme D... fut repris de safièvre et, dans les accès pernicieux, il fut

frappé

au cœur de ce même senti¬

mentindéfinissable qu'éprouvaitalors son épouse ; ce sentiment étaitsi violent qu'il lui faisaitcraindre d'êtreprêtà expirer. Bientôt, larespi¬

ration et les mouvements volontaires étaientsuspendus etun état coma¬

teux non accompagné de sterteur privait complètement le malade de

l'usage de sessens. M. D... a guéri par le moyen du quinquina ; mais n'ayant jamais consenti à faire un usage assez abondant et assez pro¬

longé dece médicament dont il craignait les effets àcause desa douleur habituelle à la rate, ila euà la fin de l'automne et dans l'hiver suivant plusieurs rechutes de tierce simple.

Tierce cardialgique (Coutanceau, X).

J'habitais àBordeaux laruedes Incurables quej'ai indiquéecomme une de celles l'épidémie apénétré en dernier lieu. Il n'y avait point

eu encore de malades dans cette rue lorsque j'éprouvai, vers le milieu du mois d'août, deux accès de fièvre tierce seulement marqués par du

malaise et tellementlégers que non seulement ils ne m'empêchèrentpas de sortir maisqueje ne me doutai nullementd'avoireulafièvre; cen'est qu'en ypensant depuis queje mesuis convaincu que c'étaient de véri¬

tables accèsd'intermittente. Lecinquième jour à daterdepuis l'invasion

du malaise, ne me doutant encore de rien, ayant encorela langue nette

et après avoir faitla veilleun excellent dîner qui ne m'avait nullement fatigué je fus pris à deux heures après-midi d'un frisson fébrile non

équivoque

etobligé de memettre au lit.

Dans la soirée s'établit la chaleur fébrile et avec elle une cardialgie caractérisée, mais supportable, qui durasans relâche toutela nuit; mon

pouls restaconstamment plein,

développé, fréquent

et régulier comme il l'est toutesles foisquej'ai la fièvre. Le lendemain dimancheaumatin il survint unpeude rémission avec unelégère moiteur, mais non point

une cessation complète de l'accès ; ma langue était devenue

légèrement

muqueuse. M. Jonquet, étant venu me voir, voulut que, sans

prendre

un

émétique

commeje le

désirais,

je fisse

sur-le-champ

usagedu

quin-

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