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La théorie a l'épreuve de la crise économique : enseignement pratique

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Academic year: 2021

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(1)REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE. Université d’Oran Faculté des Sciences Economiques, des Sciences de Gestion Et des Sciences Commerciales. Ecole Doctorale D’économie Et De Management. Mémoire de Magister En Sciences Economiques Option :. Finance internationale Thème :. LA THEORIE A L’EPREUVE DE LA CRISE ECONOMIQUE : ENSEIGNEMENT PRATIQUE. Présenté et soutenu publiquement par :. sous la direction :. Melle : Brahmi Assia. Pr : Mebtoul Abderrahmane. Membres du jury : Mr Benbayer Habib professeur Université d‟Oran Mr Mebtoul Abderrahmane professeur Université d‟Oran. Président Rapporteur. Mr Fekih Abdelhamid Maitre de conférences Université d‟Oran. Examinateur. Mr Kihel M‟hamed Maitre de conférences Université d‟Oran. Examinateur. Année universitaire 2011\2012. 1.

(2) Au terme de ce travail, je souhaite exprimer mes sincères remerciements tout d'abord à mon père qui ma donner beaucoup de courage pour poursuivre mes études, ensuite à mon encadreur Mr. Mebtoul Abderrahmane Qui, malgré ses multiples obligations, a bien voulu me faire bénéficier de ses orientations et de son encadrement et pour avoir bien diriger ce modeste travail. Qu'il me soit permis de remercier vivement Messieurs les membres du jury, pour l'honneur qu'ils m'accordent en acceptant de juger ce travail :le professeur Benbayer Habib d‟avoir bien voulu présider, Mr Fekih Abdelhamid (maitre de conférences), et Mr Kihel M‟hamed(maitre de conférences). Je tiens tout particulièrement à remercier vivement les enseignants de l‟université de l‟USTO (MB) à ORAN: Mr Benaicha Mohamed, Mr Rahmani Yahia qui n'ont épargné aucun effort pour m'aider, de près ou de loin, dans la réalisation de ce travail. Je tiens également à remercier mes anciens enseignants :      . Mr Benbayer Habib Mr Tchame Farouk. Mr Ramoune Mr Midoune Melle Benzina Hayet. MmeKansab.. Qui mon donner de soutien morale chaque fois que je les rencontre et ça ma beaucoup aider à raccrocher et réussir.. Que tous ceux qui m'ont assisté dans la réalisation de ce travail trouvent ici l'expression de ma gratitude.. 2.

(3) Je dédie ce modeste travail à :  La mémoire de ma chère et regrettée grande mère qui nous a quittées si brusquement. « Que son âme repose en paix »..  A ma petite famille..  A celui qui est plus chère dans ce monde : « Mohamed » pour le soutien qu‟il m‟apporte sans cesse et pour son aide.. 3.

(4) Remerciements Dédicaces Résumé Introduction générale ………………………………………………………………………………... 2. Première partie théorique : Accumulation, croissance et crises dans les économies capitalistes …………………………………………………………………………... 9. Introduction de la partie théorique …………………………………………………………….. 10. Section 1 : les liens entre les théories de la valeur et de la croissance économique ……………………………………………………………………………………………. 15. Introduction …………………………………………………………………………………………….. 16. 1-Les analyses néo-classiques …………………………………………………………………... 16. 1-1 Historique ………………………………………………………………………………………. 17. 1-2 Brefs rappels sur le système d‟équilibre macroéconomique néoclassique ….. 22. 1-3 L‟analyse néoclassique …………………………………………………………………….. 27. A)- Les principes de l‟économie néo-classique ………..…………………………... 30. B)- Intérêt personnel et intérêt général ……………….…………………………….. 30. C)- Economie néo-classique, micro- économique et libéralisme …………….. 30. D)- La concurrence pure et parfaite ……….………………………………………….. 31. E)- Les agents et leurs opérations …….……………………………………………….. 31. F)- Equilibre partiel et équilibre général …….……………………………………….. 31. 1-4 Les mathématiques comme nouvelle approche de l‟économie …………….. 34. 1-L‟utilité marginale ………………………………………………………………………... 35. 2- La concurrence pure et parfaite ..…………………………………………………. 36. 1-5 L‟équilibre néo-classique ………………………………………………………………….. 37. 1. Contexte et dénominations …………………………………………………………... 38. 2. Le cadre général du raisonnement …………………………………………………. 39. 3. Le processus de tâtonnement ………………………………………………………... 44. 1-6 La pensée néo-classique aujourd‟hui ……………………………………………………. 46. 1-7 Dans quelle mesure les néo-classiques sont les héritiers des classiques? ….. 46. 4.

(5) I- L‟héritage classique est perceptible dans les théories néoclassiques ………. A) - Des lois économiques communes …………………………………………………. B) - Les néo-classiques approfondissent des théories classiques dans une certaine continuité ……………………………………………………………………….. II- Cependant, les néo-classiques ont su se distinguer de l‟approche classique sur de nombreux points ……………………………………………………………………... 47 47 48 49. A) - Des conceptions opposées persistent entre ces deux approches …........ 49 B) - Certaines théories ou outils économiques sont propres aux néoclassiques, ce qui les distingue de leurs prédécesseurs ………………………. 50. 1-7 Les critiques ……………………………………………………………………………………... 52. 2-Les oppositions entre les théories néo-classiques, classiques et marxistes (lien entre taux de profit et accumulation) ……………………………………………………….. 55. 2-1 La théorie classique …………………………………………………………………………... 55. A)- Historique. …………..……………………………………………………………………….. 55. B)- La démarche des économistes classiques ………………………………………... 75. C)- L‟analyse classique ……………………………………………………………………….. 78. D)- Propriétés de l‟équilibre classique ……………………………………………….. 79. E)- Les critiques ………………………………………………………………………………. 80. 2-2 La théorie marxiste ………………………………………………………………………….. 91. A)- Historique ………………………………………………………………………………….. 91. B)- La philosophie marxiste ……………………………………………………………………… 94 C)- Doctrine marxiste de l‟histoire …………………………………………………………. 95 D)- Les racines de marxisme ………………………………………………………………... 96. E)- La critique marxiste …………………………………………………………………………. 96 3- Apport de la théorie générale de Keynes …………………………………………………….. 133 3-1)-Historique ……………………………………………………………………………………….. 133 3-2)- La politique keynésienne …………………………………………………………………. 137 3-3)- Apports de la théorie keynésienne ……………………………………………….... 138. Section 2 : Le renouveau de la théorie économique de la crise face à la mondialisation …………………………………………………………………………………………... 141. Introduction …………………………………………………………………………………………………. 142. 1-Les théories contemporaines du cycle économiques, et des crises : financiarisation de l‟économie et déconnection par rapport à la sphère réelle ….. 146. 1-1 Les théories économiques du cycle…………………………………………………………. 154. A)- Le cycle Juglar et cycle kitchin. ……………………………………………………….. 5. 158.

(6) B)- De l‟observation de Kondratieff aux travaux De J. Schumpeter ……………. 161. 2-Les apports à la théorie des crises : La synthèse des théories postkeynésiennes 163 et de la théorie marxiste : les théories de la régulation ………………………………… 2-1 La théorie de la régulation est proche de l‟économie institutionnaliste …….. 171. 2-2 La théorie de la régulation porte une critique sévère de l‟école néo-classique 172 A)- Les concepts fondamentaux …………………………………………………………… 172 B)- La théorie des crises ………………………………………………………………………. 174. 3-La théorie de Joseph Schumpeter et le renouveau de la théorie institutionnaliste 175 comme apport à la théorie de la crise ……………………………………………………… 1) L‟analyse Schumpetérienne de la croissance ……………………………………….. 177. 1-1) La théorie des cycles …………………………………………………………………. 177. 1-2) La dynamique du capitalisme selon Schumpeter: La destruction créatrice. 179. 1-3) Le problème de la discontinuité des innovations ……………………………. 180. 2) L‟analyse Schumpetérienne de l‟innovation ………………………………………... 181. 3) Prolongements contemporains ………………………………………………………….. 183. 4) Schumpeter et les cycles ………………………………………………………………….. 184. Conclusion de la partie théorique ……………………………………………………………….. 193. Deuxième partie pratique: La crise d‟octobre 2008 dans le cas des pays développés …………………………………………………. 214. Introduction. …………………………………………………………………………………………... 215. Section 1 : Rappel de la crise de 1929 ………………………………………………….. 216. 1-Le déclenchement de la crise ……….……………………………………………………... 217. 1-1 Historique. …………………………………………………………………………………... 1-2 Signes précurseurs de la crise de 1929. 218. ………………………………………….. 220. 1-3 Les évènements de la crise en dates ……………………………………………….. 222. 1-4 Explication de la crise de 1929 en graphiques …………………………………. 226. 2-Les causes de la crise. ………………………………………………………………………... 228. 2-1Explication par la spéculation ………………………………………………………….. 228. 2-2 Explication monétaire …………………………………………………………………... 229. 2-3 Explication par la sous-consommation ..………………………………………….. 230. 2-4 Explication par le cycle économique ..……………………………………………... 230. 2-5 Explications morales et sociologiques ……………………………………………... 231. 2-6 L‟absence d‟une puissance capable d‟imposer un jeu coopératif ………... 231. 6.

(7) 2-7 La transformation de la récession américaine en dépression mondiale. …. 232. 3-Les effets (Les conséquences) de la crise ….………………………………………….. 234. 3-1 Effets économique et sociaux (La crise alimente la crise) …………………... 234. 3-2 Effets politiques(Les démocraties sont fragilisées) ……………………………. 236. 4- Les politiques appliquées pour mettre fin à la crise économique …………….. 236. 4-1 Le « New Deal » 1933 ………………………………………………………………….. 236. 4-2 Glass-Steagall Act ………………………………………………………………………….. 237. 4-3 L‟économie de guerre, explication de la sortie de crise ……………………... 237. 5- Les leçons tirées de cette crise ……………………………………………………………... 238. 5-1 Il faut une politique monétaire active ………………………………………………. 239. 5-2 Il faut une politique budgétaire active ……………………………………………. 239. 5-3 Il faut éviter la guerre monétaire …………………………………………………….. 239. 5-4 Il faut éviter le protectionnisme …………………………………………………….. 240. Section 2 : Rappel de la crise d’octobre 2008 ……………………………………... 243. Introduction ……………………………………………………………………………………………... 244. 1-Le dégonflement de la bulle immobilière ……………………………………………... 244. 1-1 Chronologie de la crise des subprimes …………………………………………….. 244. 1-2 Pourquoi la crise a éclaté…………………………………………………………………. 246. 1-3 Explication Schématiques …………………………………………………………….. 250. 1-4 Origine de la crise ………………………………………………………………………. 252. 2- Les causes de la crise ……………………………………………………………………... 256. 2-1 Les causes théoriques …………………………………………………………………... 256. 2-2 La théorie de dominos, la théorie de jeux et le jeu des casinos ……….. 258. 2-3 Les causes militaro-financières ……………………………………………………... 260. 3- Les conséquences de la crise au niveau mondiale ………………………………... 261. 3-1 L‟effet contagion et l‟altération des systèmes financiers …………………... 262. 3-2 Perturbations économiques ……………………………………………………………. 264. 4- Les politiques contre la crise ……………………………………………………………... 266. 4-1 Injection de liquidités et baisse de taux d‟intérêt pour relancer l‟activité de 267 crédit ………………………………………………………………………………………….. 4-2 De grands plans de sauvetage étatiques ………………………………………... 267. 4-3 Recapitalisation, rachats, nationalisations de banques et établissements financières ………………………………………………………………………………….. 267. 7.

(8) 4-4 La problématique de régulation en débat ……………………………………….. 268. 5- Les ressemblances entre la crise 1929 et la crise d‟octobre 2008 …………….. 269. 5-1 Les similitudes entre les krachs de 1929 et de 2009 ……………………….. 269. 5-2La différence majeure entre les krachs de 1929 et de 2009 ……………….. 270. 5-3)1929-2009 : un contexte semblable ………………………………………………. 271. 5-4) 1929-2008 : des paniques boursières et bancaires similaires ………….. 272. 5-5) 1929-2008 : des solutions politiques différentes …………………………….. 272. 5-6) 1929-2008 : des leçons à tirer similaires ……………………………………….. 273. Section 3 : Les effets de la crise d’octobre 2008 : La crise de l’endettement …………………………………………………………………………………………. 275. Introduction. ……………………………………………………………………………………………. 1- La crise d‟endettement dans le cas des Etats-Unis ………………………………….. 276 277. 1-1 Quelle est la situation actuelle de l‟endettement des Etats-Unis ? ………. 279. 1-2 Ya-t-il une éventuelle cessation de paiement tant européenne qu‟américaine ? …………………………………………………………………………. 279. 1-3 Peut-on continuer dans cette voie ? .................................................... 280. 1-4 Face à cette situation ne risque-t-il pas d‟avoir une dépréciation des bons de trésor ? ……………………………………………………………………………………. 282. 1-5 Quelles incidences cet endettement sur l‟économie algérienne ? …………. 283. 1-6 Les réserves de change algérien peuvent-ils avoir un meilleur rendement ? 284 1-7 Quelles perspectives pour le développement de l‟Algérie ? ..... 2 - La crise d‟endettement dans le cas des pays d‟Europe. 285 286. 2-1 Quelle est le fond du problème de la crise d‟endettement en zone euro ?. 287. 2-2 La Grèce : un cas limité, et un test ………………………………………………... 288. 2-3 L‟Irlande ……………………………………………………………………………………... 294. 2-4 LE Portugal ………………………………………………………………………………….. 294. 2-5 L‟Espagne ……………………………………………………………………………………. 295. 2-6 L‟Italie ………………………………………………………………………………………... 295. 3- Les solutions contre la crise d‟endettement. …………………………………………... 296. 3-1 Solutions européennes ………………………………………………………………... 300. 3-2 Solutions française ………………………………………………………………………. 302. Section 4 : L’Algérie face à la crise mondiale ……………………………………….. 311. Introduction ……………………………………………………………………………………………. 312. 8.

(9) 1-L‟Algérie une économie rentière ……………………………………………………………. 315. 1-1 Une énorme rente gazière ………………………………………………………………. 317. 1-2 Une politique de carburant réaliste ………………………………………………….. 318. 1-3 Une grave crise interne de gaz guette l‟Algérie à partir de 2014 …………. 319. 1-4 Quelle est la situation actuelle des réserves de gaz en Algérie ? …………. 320. 1-5 L‟Algérie pourrait devenir importatrice en 2020 …………………………………. 320. 1-6 Les perspectives de production du gaz …………………………………………….. 322. 1-7 La rente pétrolière …………………………………………………………………………. 323. 2- Les réserves de change de l‟Algérie ………………………………………………………. 325. 2-1 Quelle sont les réserves d‟or en Algérie ? ............................................. 325. 2-2 Quelle sont les réserves de change actuel ? ....................................... 325. 2-3 La gestion des réserves de changes ……………………………………………….. 327. 2-4 Les réserves dépendent de l‟inflation et des taux d‟intérêts ………………. 327. 3-Problématique de taux d‟intérêt et l‟inflation mondiale …………………………….. 328. 3-1 L‟inflation ………………………………………………………………………………………. 328. 3-2 Taux d‟intérêt ………………………………………………………………………………... 329. 3-3 L‟origine d‟inflation. ………………………………………………………………………... 330. 3-4 La progression de l‟inflation mondiale ………………………………………………. 330. 3-5 L‟inflation est Ŕelle la solution pour éponger la dette publique …………….. 331. 3-6 La problématique de l‟inflation et du pouvoir d‟achat en Algérie ………... 333. Conclusion de la partie pratique ………………………………………………………………….. 342. Conclusion générale ………………………………………………………………………………….. 356. Les annexes ……………………………………………………………………………………………... 369. Liste des vocabulaires (acronymes et abréviations) …………………………………….. 370. Définitions utiles ………………………………………………………………………………………. 372. Bibliographie …………………………………………………………………………………………….. 375. 9.

(10) Résumé: La crise financière qui s‟est déclenchée en août 2007 est exceptionnelle par son ampleur et déjà par ses répercussions économiques et sociales. Début 2009, elle est loin d‟être terminée, et personne ne peut raisonnablement prédire le calendrier de sortie. C‟est la crise la plus grave depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le but de ce travail et de faire comprendre cette crise ainsi que ça gravité sur le monde entier. Et pour cela on a partagé notre travail en deux grandes parties, la première partie théorique on la consacrer aux théories économiques des crises là où on a analysé les théories (néo-classiques, classiques, marxistes, Keynésiennes, Les théories contemporaines du cycle économique et des crises, les théories de la régulation, La théorie de Joseph Schumpeter et la théorie institutionnaliste). Dans la deuxième partie pratique on a fait un rappel sur la crise économique de 1929 ainsi que celle de 2008. On a parlé de la crise d‟endettement actuelle et finalement on a parlé de l‟Algérie face à cette crise économique de 2008 mais d‟une façon léger car ce sera le travail de notre future recherche de thèse de doctorat. Et pour conclure ce modeste travail on a indiqué si les théories économiques des crises sont appliquées dans la réalité, et on a tiré quelque leçon de cette crise.. Mots-clés : Crise économique, Crise financière, crise d‟endettement, Subprime, Crédits hypothécaires, Titrisation. Défaut de paiement, crise de confiance, agence de notation, plan de sauvetage.. 10.

(11) ‫ملخص‪:‬‬. ‫تعتبر األزمة المالٌة التً اندلعت فً أوت ‪ 7002‬استثنائٌة فً نطاقها بفعل تداعٌاتها االقتصادٌة واالجتماعٌة التً امتد ت الى أوائل‬ ‫عام ‪ 7002‬و لم تنته بعد وال أحد ٌستطٌع أن ٌتنبأ بشكل معقول لتوقٌت الخروج منها‪ .‬فهً أخطر و أ صعب أزمة منذ نهاٌة الحرب‬ ‫العالمٌة الثانٌة‪ .‬ونهدف من خالل عملنا هذا الى توضٌح وفهم هذه األزمة ومدى خطورتها على العالم‪ .‬ولهذا قسمنا عملنا إلى جزئٌٌن ‪.‬‬ ‫ٌخصص الجزء األول ( النظري) للنظرٌات االقتصادٌة المتعلقة باألزمات العالمٌة حٌث قمنا بتحلٌل النظرٌات (النٌوكالسٌكٌة ‪,‬‬ ‫الكالسٌكٌة ‪ ,‬المارك سٌة ‪ ,‬الكٌنزٌة ‪ ,‬والنظرٌات المعاصرة المتعلقة بالدورة االقتصادٌة لألزمات ونظرٌات التنظٌم ونظرٌة جوزٌف‬ ‫شومبٌتر والنظرٌة المؤسساتٌة)‪ .‬اما الجزء الثانً (العملً او التطبٌقً) فقد كان تذكٌرا لألزمة االقتصادٌة لعام ‪ 9272‬وكدالك ازمة‬ ‫اكتوبر ‪.7002‬كما تحدثنا فٌه ع ن أزمة الدٌون الحالٌة وتكلمنا فً االخٌر عن الجزائر ومواجهتها لألزمة االقتصادٌة العالمٌة لكن‬ ‫بصفة مختصرة الن هذا سوف ٌكون بحث أطروحة الدكتوراه فً المستقبل ان شاء هللا‪ .‬وختاما لهذا العمل المتواضع تناولنا امكانٌة‬ ‫تطبٌق النظرٌات االقتصادٌة لالزمات فً الواقع ‪ ,‬و حاولنا استخراج بعض الدروس و العبر من هذه األزمة بغرض االحتٌاط من‬ ‫الوقوع فً ازمات اخرى مشابهة لسابقاتها‪.‬‬. ‫كلمات البحث ‪ :‬األزمة االقتصادٌة‪,‬األزمة المالٌة ‪,‬أزمة الدٌون الحالٌة ‪ ,‬القروض العقارٌة ‪ ,‬والرهن العقاري ‪ ,‬التو رٌق‪.‬‬ ‫خلل فً الدفع ‪,‬أزمة الثقة ‪ ,‬وكالة التصنٌف ‪ ,‬خطط اال نقاذ‪.‬‬. ‫‪11‬‬.

(12) Abstract:. The financial crisis which started in August 2007 is exceptional by its width and already by its economic and social repercussions. At the beginning of 2009, it is far from being finished, and nobody can reasonably predict the calendar of exit. It is the most serious crisis since the end of the Second World War. The objectif of this work is to understand this crisis and also revolve against the whole world. And for this reason we shared our work in two great parts, the first theoretical part one to devote it to the economic theories of the crises it or one has to analyze the theories (neo-classic, traditional, Marxist, Keynésiennes, contemporary theories of the business cycle and the crisis, theories of the regulation, the theory of Joseph Schumpeter and the theory institutionalize). In the second practical part we made a recall on the economic crisis of 1929 like that of 2008. We spoke about the current crisis of debt and finally we spoke about Algeria face to this economic crisis of 2008 but in a light way because it will be the work of our future search for thesis of doctorate. And to conclude this modest work one indicated if the theories economic of the crises are to apply in reality, and one learned some lessons from this crisis.. Key words: Economic crisis, financial crisis, crisis of debt, Subprime, Mortgage credits, Securitization, Non-payment, crisis of confidence, credit rating agency, rescue plan.. 12.

(13) 13.

(14) Introduction générale: Chaque crise financière constitue l‟un de ces moments de l‟histoire qui peuvent se révéler une leçon utile pour l‟humanité, pour peu qu‟on prenne le temps d‟analyser avec objectivité ce qui se passe réellement. On ne manquera pas de nous donner une analyse technique des événements, l‟exposé lisse d‟un scénario attribuant à chacun un rôle soluble dans un système intouchable. L‟argumentation doit être suffisamment digeste pour sauver l‟essentiel, le bateau sur lequel on vogue à vue, tout en désignant un bouc émissaire, choisi arbitrairement par ses pairs, non pas parce qu‟il est plus coupable que ses anciens «associés», mais tout simplement parce qu‟il représente pleinement ce que l‟on attend d‟un sacrifice cathartique. En somme, il faut noyer l‟un d‟entre nous pour éviter le naufrage, et arrivés à terre, dans le film « Basic ». L‟important est donc de « bien raconter l‟histoire ». L‟analyse technique, la recherche des responsabilités, les éventuelles sanctions, les explications théoriques, les mesures correctives, enfin le « noyage du poisson » dans un bocal encore plus grand que le précédent, constituent les recettes de l‟art de la dissimulation financière. La bonne histoire vous racontera que la crise actuelle est réelle, qu‟elle «toucha» d‟abord le marché des hypothèques immobilières aux Etats-Unis. On vous dira ensuite que les marchés étant interconnectés, les agents financiers doivent simultanément faire face à des problèmes similaires sur plusieurs marchés. Compte tenu de la conjoncture, un terme commode et autorisé, les agents ont des difficultés à faire face à ces échéances mais le système est solide et seules les brebis malades seront exclues du troupeau. Voyez là une adaptation de l‟évolutionnisme darwinien…une belle histoire. Maintenant, sachez qu‟il y a d‟autres causes à une crise dont l‟ampleur est telle que même les banques, ces prestidigitateurs parmi les plus doués de la place, ne peuvent plus dissimuler. Nous avons déjà évoqué quelques-unes des causes à l‟origine de la crise actuelle. Nous les rappelons brièvement :  inanité du système de Breton Woods, qui fait peser le risque systémique sur les contribuables des pays membres du FMI, et sentiment d‟intouchabilité des gros acteurs financiers (Goldman-Sachs, City Bank) grâce à la règle du « too big to fail ».  faillite du système dollar suite à l‟endettement massif du Trésor américain.  hyperinflation d‟origine monétaire causée par la création monétaire incontrôlée de la part de la FED.. 14.

(15)  irresponsabilité des acteurs financiers, en particulier les banques et les fonds spéculatifs qu‟elles contrôlent, quant à leur politique de crédit.  non-respect des règles prudentielles par les banques, par exemple en omettant d‟enregistrer certains prêts hypothécaires par les banques, faisant craindre une utilisation multiple d‟un même capital prêté.  exigence de rentabilité définie par la sphère financière à l‟attention du système productif d‟où une séparation du monde de l‟analyse économique d‟avec le monde économique réel.  émergence d‟une « ploutocratie » dans les grands pays œuvrant à concrétiser le programme réglementaire et économique élaboré par l‟oligarchie financière pour promouvoir ses intérêts sur le long terme : la principale victime du programme est le « welfare state ». En France, on vise le programme du Conseil National de la Résistance (1944).  financiarisation et désindustrialisation volontaire des grandes économies appuyées sur l‟existence du système dollar et d‟un centre financier corollaire dont la survie dépend de l‟instauration d‟un ordre international assuré par la domination militaire américaine.  dérégulation progressive des sociétés au profit des capitaux financiers pour profiter au maximum de la rente d‟une main d‟œuvre bon marché.  exploitation de la misère pour bénéficier du « dumping social » existant dans les grands réservoirs de main d‟œuvre bon marché que sont les pays asiatiques ou africains.  connivence entre les acteurs « fautifs » (banques, fonds spéculatifs) et les acteurs de contrôles (autorités monétaires et financières) ou des leaders d‟opinion censés être indépendants (agence de notation, professeurs d‟université).  maintien d‟une rareté volontaire des capitaux et des biens en ce qui concerne l‟accès par les projets innovateurs et productifs à ces capitaux.  arbitrages spéculatifs et artificiels entre tous les marchés, dont les marchés de première nécessité ou les marchés de matières premières indispensables à la production industrielle et à la prospérité des nations. Pour utiliser une métaphore chère au spéculateur G.Soros, le système financier mondial est une «pompe aspirante» qui concentre tous les capitaux vers le centre, c‟est à dire New-York et la city de Londres. Néanmoins, il existe une alliance objective entre. 15.

(16) les systèmes politiques des pays occidentaux et les milieux financiers pour faire avancer le programme de financiarisation, qui est aussi in extremis un programme d‟américanisation de la planète. Le problème posé par ce phénomène est qu‟il s‟agit d‟un système cannibale, dans le sens où il tend à détruire les sociétés dans lesquelles il évolue. Au lieu de faire partager les potentialités énormes permises par les nouvelles technologies de production, par l‟agriculture, par les méthodes de management des ressources, par la production de l‟énergie nucléaire (avant d‟en trouver une encore meilleure!) avec l‟ensemble de l‟humanité (sans forcément exclure le mécanisme du marché et la concurrence), on s‟efforce avec ce système de créer une rareté qui n‟existe que dans les ordinateurs de Wall Street. L‟humanité est aujourd‟hui plus à même de réunir les conditions nécessaires à la prospérité qu‟elle ne l‟a jamais été. Pourtant, on constate que les indicateurs de pauvreté sont moins bons qu‟avant et que les disparités de revenus se creusent. Le point le plus critique du système actuel est qu‟il exonère complètement les dirigeants de toute responsabilité. Nous vivons dans un monde «orwellien», qui chante des slogans de liberté individuelle et de réussite personnelle, mais qui dès qu‟il s‟agit d‟en venir aux responsabilités attachées à ces notions, se rabat avec un empressement décontenançant vers la solidarité collective et le « nécessaire » besoin de sacrifice social. Ne voit-on pas qu‟un petit nombre de financiers a véritablement « pris en otage » les populations du globe, pour reprendre une expression de F.Lordon, à des fins d‟enrichissement personnel, et tente désormais d‟imposer une solution collective au problème qu‟il a lui-même créé à l‟insu des autres. En somme, les profits produits par des opérations frauduleuses leur appartiennent, mais quand il s‟agit de régler les impayés et de solutionner les difficultés qu‟ils ont créées, ces gens s‟en remettent à l‟Etat et à la solidarité collective. Ce discours simpliste, empreint de sophisme éhonté, ne persuadera pas les citoyens honnêtes d‟oublier les coupables. Il faut éclairer au plus vite les responsabilités, désigner les coupables afin qu‟ils soient punis ! C‟est là la logique la plus élémentaire pour revenir à une situation de rationalité… Tous ces efforts seraient vains s‟ils n‟étaient pas suivis d‟étapes concrètes pour éviter que ces difficultés ne se reproduisent. C‟est pourquoi il convient de proposer des réformes nécessaires à apporter au système :. 16.

(17)  brisons la connivence corruptrice entre le monde de la finance et le monde politique en lui substituant une relation saine avec une primauté du politique sur la finance et non l‟inverse.  enterrons le système dollar et les accords qui l‟instaurent.  instaurons un système monétaire international équitable reposant sur des critères d‟évaluation monétaire et financière justes et réels.  régulons les activités financières, par des accords internationaux, dans un sens favorable aux populations plutôt qu‟aux banques et aux fonds spéculatifs.  reconnaissons à l‟investissement productif les vertus dont est dépourvue la spéculation financière.  définissons enfin le rôle néfaste joué par le taux d‟intérêt au niveau systémique et contribuons à l‟élaboration de systèmes alternatifs favorisant le partage du risque et reconnaissant équitablement le rôle économique de l‟ensemble des facteurs de production. Le présent travail voudrait bien révéler en quoi et comment la crise financière mondiale peut infecter l‟économie algérienne. Pour ce faire, nous pouvons exprimer notre démarche en trois grandes questions :. Question 1 :. Quelles leçons doit-on tirer de la crise financière éclatée en 2007?. Question 2 : Quels éléments le "nouveau consensus monétaire" offrait-il pour présager l‟extraordinaire crise financière qui s‟est abattue, à partir du mois d‟août 2007, sur le logement et le secteur bancaire américains et qui continue à préoccuper les banques centrales du monde entier?. Question 3 :. cette crise mondiale est-elle seulement le fruit empoisonné des innovations et de la dérèglementation des systèmes financiers de ces vingt dernières années ? Peut- elle conduire à une dépression aussi sévère que celle des années trente ? Une meilleure réglementation-surveillance des activités bancaires peut-elle suffire à restaurer la solidité et l‟efficacité du système financier mondial au service d‟une croissance retrouvée après les plans de relance gouvernementaux de l‟activité économique ? Ou, plus fondamentalement, inaugure-t-elle une rupture brutale de la globalisation financière annonciatrice d‟une montée des protectionnismes et des replis nationaux Ces interrogations nous conduisent à dégager les hypothèses suivantes :. 17.

(18) Hypothèse I. Il y a des effets de cette crise mondiale sur la société algérienne.. Hypothèse II. La seule façon de reconfigurer l‟économie mondiale consiste à renforcer la coopération internationale. Pour ce faire, nous devons disposer d‟organisations internationales plus fortes, plus intégratrices et plus réactives. Problématique : La crise du secteur immobilier aux Etats-Unis d'Amérique qui s'est transformée en crise financière mondiale et dont l'impact s'est étendu à l'économie réelle est annonciatrice d'une récession économique mondiale sans précédent pouvant perdurer de nombreuses années. Selon les experts cette crise reste la plus grave depuis celle de 1929. Ceci a fait dire à de nombreux analystes que ces deux crises sont similaires de par les causes et les conséquences. Il est certain que les raisons directes de la crise pourraient être un objet d‟accord entre les analystes, cependant, les approches théoriques dans leur interprétation restent profondément divergentes. Cette crise financière a suscité moult critiques d'économistes qui l'ont attribué au système financier mondial, d'une part; et au fonctionnement de l'économie des Etats Unis, d'autre part. Dans ce contexte des initiatives ont été avancées dans le but de revoir les fondements du système financier mondial en vue de le doter d'une meilleure transparence, d'une stabilité, et d'une bonne gouvernance pour plus de responsabilisation. Les pertes financières considérables enregistrées au niveau des marchés financiers mondiaux ont fait réfléchir certains pays au rôle que doivent jouer les fonds souverains sachant bien que certains de ces fonds sont possédés par des pays du MENA (des pays de la région du Moyen-Orient et du Nord de l’Afrique) dans l'injection de liquidités dans l'économie mondiale. Ces pays parient également sur les économies émergentes en vue de compenser le recul de la croissance économique dans les grands pays industrialisés.. Si par le passé récent, ont été mises en place les conceptions et les solutions aux difficultés de l'économie mondiale ainsi que les règles de fonctionnement des institutions et des organisations internationales, la crise financière actuelle a mis en évidence la nécessité de faire participer d'autres parties influentes sur l'économie mondiale, à l'image des grands pays émergents, en vue de connaître leurs préoccupations, leurs ambitions et leurs propositions.. 18.

(19) La région du Moyen Orient et d‟Afrique du Nord (MENA) reste sujette aux effets des crises économiques mondiales, eu égard à son rôle de pourvoyeur principal en matière de sources énergétiques fossiles. La région est également connue pour sa possession d‟un certain nombre de fonds souverains opérationnels au niveau des marchés financiers des pays développés. Le MENA constitue, en outre, un énorme importateur et un marché de consommation considérable. Enfin, certains pays de la région souffrent d‟un niveau de chômage très élevé et d‟un déficit en matière de ressources hydrauliques, outre leur dépendance des investissements directs étrangers (IDE) en matière de croissance économique. Ceci nous amène à tenter d‟identifier les différents canaux de transmission de la crise actuelle et ses répercussions sur les pays de la région. C'est à travers tout ce qui précède que se dessinent les contours de la problématique du mémoire et que nous formulons comme suit: Quels sont les défis économiques mondiaux à relever face à la crise financière actuelle et son extension sur l‟économie d‟Algérienne ? Méthodologie : Notre étude combine plusieurs approches et méthodes de recherches. Elle s‟inscrit principalement dans une approche hypothético-déductive. Nous avons eu aussi recours à un assemblage d‟approches, analytiques, historique et une analyse positive et normative combinée à la fois…etc. L‟approche positive nous permet de porter une évaluation de la croissance économique en Algérie, quant à l‟approche normative elle s‟efforce d‟examiner et d‟étudier les interrogations relatives à la recherche de solutions et propositions aux différents problèmes rencontrés et causer par la crise actuelle.. Premier axe: La crise financière actuelle: les approches théoriques et les tentatives d'explication.. Deuxième axe: Les canaux de transmission de la crise financière actuelle aux pays d‟Algérie.. Troisième axe: Les conséquences de la crise financière actuelle sur les variables économiques (investissement, emploi, stabilité, consommation, équilibre…etc.) d‟Algérie.. Quatrième axe: La contribution d‟Algérie à l'ébauche de solutions à la crise financière actuelle. Structure du mémoire :. 19.

(20) La présentation de notre étude est organisée en deux parties principales dont chacune regroupe deux chapitres (deux sections) : Dans la première partie « la partie théorique », nous discutons d‟abords dans la première section des liens entre les théories de la valeur et de la croissance économique. Cette section contienne trois paragraphes : le premier « les analyses néoclassiques » ou on définit clairement la théorie néoclassique, ces principes et ces critiques .le deuxième « les oppositions entre les théories néoclassiques, classiques et marxiste (lien entre taux de profit et accumulation) là on donne d‟abord une définition pour chaque théorie(classique et marxiste) puis on distingue les oppositions entre les trois théories et tous cela a pour but de sortir les liens entre taux de profit et accumulation. Le troisième et dernier paragraphe « apport de la théorie générale de Keynes »la aussi on commence par définir la théorie keynésienne et on basse sur l‟apport de cette théorie. Dans la deuxième section qui est nommé « le renouveau de la théorie économique de la crise face à la mondialisation »qui contienne aussi comme la première section trois paragraphes on retire d‟abord les apports des théories néo-keynésiennes puis l‟apport de joseph Schumpeter, finalement on discute des théories contemporaines du cycle économique, et des crises : financiarisation de l‟économie et déconnection par rapport à la sphère réelle. Dans la deuxième partie « la partie pratique » ;il y a quatre sections, dans la première on fait un rappel sur la crise économique de 1929.dans la deuxième on parle de la crise actuelle « crise d‟octobre 2008 ».dans la troisième section on parle de la crise d‟endettement « de 2010 à ce jours » qui est une conséquence de la crise d‟octobre 2008.En fin on a consacrer la dernière section pour parler de l‟Algérie face à cette crise actuelle mais d‟une manière légère car ce sera notre travail de notre futur projet de doctorat.. 20.

(21) « Accumulation, croissance et crises dans les économies capitalistes ». SECTION 1: les liens entre les théories de la valeur et de la croissance économique.. SECTION 2: le renouveau de la théorie économique de la crise face à la mondialisation.. 21.

(22) Introduction : Depuis le 18eme siècle, les économistes ont cherché à comprendre les crises, pour mieux prévenir leur réédition. Par-delà l‟originalité des théories qui s‟efforcèrent d‟expliquer le bouleversement induit par le choc pétrolier de 1973, force est, une fois encore, de revenir à l‟histoire pour saisir l‟importance des substrats qui nourrirent la réflexion des économistes et des historiens confrontés à un phénomène dont les conséquences se font, aujourd‟hui encore, ressentir . N‟attend souvent des économistes, que tel un bon médecin, ils soient capables de fournir les remèdes prêts à guérir ces maladies socioéconomiques que le 20eme siècle a dénoncées sous le nom de « crises ». La réalité est moins simple et de façon générale, c‟est souvent après l‟échec des remèdes jusqu‟alors efficaces, que lentement s‟élabore une typologie d‟interventions, parfois contradictoires, mais peu à peu expérimentées jusqu‟à ce que des résultats soient jugés suffisants. L‟arsenal anticrise n‟est pourtant jamais dépourvu d‟armes. Les grandes théories explicatives existent parfois depuis plus d‟un siècle, offrant des conseils conjoncturels qu‟elles justifient. Depuis le 19eme siècle, la récurrence des crises économiques a suscité des réflexions contradictoires. Dès le milieu du siècle elles ne paraissent plus liées à la seule pénurie des subsistances, aux conséquences des mauvaises récoltes de céréales. Elles naissent désormais dans le secteur des échanges et de leurs outils : monnaie, crédit, bourse. Répétées et quasiment périodiques, ces crises commerciales, parce qu‟elles marquent essentiellement la sphère de la circulation, intéressent et inquiètent particulièrement les économistes libéraux, fervents partisans de la liberté des échanges. Dans un premier temps en effet, la crise est niée, qu‟elle soit réduite à l‟état d‟accident ou considérée comme le produit de la conjonction de divers facteurs accidentels exogènes. Ces interprétations de Robert Marjolin et de Raymond Barre sont rappelées par Jean Bouvier dans le chapitre écrit en 1981 sur « une crise économique insolite ». Pour le premier, la crise n‟est « ni une fin du régime capitaliste, ni même une Grande Dépression, mais un choc sérieux… provenant d‟une conjonction tout à fait extraordinaire de circonstances et d‟erreurs, conjonction que l‟on peut légitimement considérer comme unique, et non susceptible de se reproduire dans un avenir prévisible, même si certaines des conséquences de ce traumatisme doivent être durables ». Cette interprétation de « l‟accident » date de 1977. Pour R. Barre en 1978, la crise résulte de quatre facteurs : dérèglement du système monétaire depuis 1968, vague inflationniste de 1971-1974 suivie de son indispensable « assainissement », hausse pétrolière et son effet déflationniste sur les 22.

(23) pays industriels et enfin émergence des pays en voie de développement sur la scène internationale, en clair le changement des rapports de force avec le « Tiers Monde ». Pour R. Marjolin, la crise s‟est étendue à cause des politiques de stabilisation des gouvernements (réduction de l‟inflation). Pour R. Barre, c‟est la conjonction de ces quatre facteurs « extérieurs » qui rend la sortie de crise si difficile. La crise s‟explique par la « baisse tendancielle du taux de profit » liée à la suraccumulation du capital par rapport à ses capacités de rentabilité. Elle s‟explique concrètement par le remplacement du travail vivant par des machines, du capital technique qui lui ne produit pas de plus-value. La sortie de crise pourrait intervenir non par la seule révolution, mais aussi par la recherche de nouvelles techniques utilisant moins de capital. Signalons que l‟État est perçu comme le représentant, sans contradiction, du monde du « grand capital ». Le marxisme est un outil théorique pour mettre à distance l‟importance croissante des théories néo classiques. Comme Ricardo, cette école estime que les taux de profit tendent à s‟égaliser, mais, comme Marx, qu‟il existe aussi une loi de la baisse tendancielle du taux de profit. À chaque phase historique, ces deux lois se combinent différemment et se cristallisent dans des formes institutionnelles spécifiques qui assurent l‟accumulation du capital, en le régulant. La crise se produit quand la loi d‟égalisation des taux de profits ne joue plus. Les profits baissent de façon différenciée, provoquant des déplacements de capitaux rapides, d‟une branche à l‟autre, d‟un pays à l‟autre, sources de crises graves avant qu‟une nouvelle régulation institutionnelle ne soit trouvée. La crise naît donc toujours dans la sphère de l‟accumulation du capital. Parmi les facteurs auquel il est fait recours comme explication de la crise c‟est la division impérialiste du travail qui a permis une longue période d‟accumulation du capital dans les pays du « centre » (prolongée par l‟inflation et la spéculation) sur la base d‟une dégradation des termes de l‟échange des pays « sous-développés ». Au niveau de capitalisme saisi son développement historique, on doit constater que la croissance et crise apparaissent comme phénomènes intimement liés, constituant la forme même du développement des forces productions dans le mode de production capitaliste. Et le temps de « la crise » définie comme moment décisif dans le processus d‟évolution d‟un système complexe renvoie finalement toujours, aujourd‟hui comme hier, à deux causes fondamentales, elle-même liées aux deux rapports qui structurent le mode de production :. 23.

(24)  Le rapport entre classes sociales qui fonde le capitalisme. sur une contradiction fondamentale d‟intérêt et appuie son développement sur l‟exploitation des travailleurs par le capital, par la production de plus- value, d‟où une pensée permanente sur la demande effective, particulièrement forte aujourd‟hui ;.  Le rapport de concurrence inter-capitaliste qui rend nécessaire l‟accumulation, une accumulation qui se déroule en l‟absence de toute coordination a priori des décisions d‟investissement (sauf période exceptionnelle). Dans tel contexte, toute période d‟expansion, reposant sur l‟espérance d‟importants profits liés au développement d‟une ou plusieurs industries motrices, tend nécessairement à terme vers la suraccumulation de capital et la surproduction par rapport à la demande effective, lesquelles vont entrainer une chute du taux de profit et, partant, « crise», retournement de la conjoncture et dépression. C‟est donc de crise des conditions même de production et de réalisation de la plus- value (rupture entre production et circulation) qu‟il s‟agit. Comme tout système complexe, le mode de production capitaliste est doté de processus de régulation qui assurent sa reproduction .le taux de profit joue ce rôle de régulateur de premier rang, intentionnel et imparfait, en guidant le capital d‟une branche à l‟autre. C‟est cependant son insuffisance même (liée à l‟incomplète mobil du capital) qui conduit à la crise. La « tendance à la baisse du taux de profit » est un des éléments les plus controversés du legs intellectuel de Karl Marx. Il la considérait comme une de ses contributions les plus importantes à l'analyse du système capitaliste, l'appelant, dans ses premiers cahiers pour le Capital (maintenant publiés sous le nom de Grundrisse), « de tous points la loi la plus importante de l'économie politique moderne ». La crise, cependant, n'est pas la fin du système. Paradoxalement elle peut lui ouvrir de nouvelles perspectives. En chassant certains capitalistes des affaires elle peut permettre un rétablissement des profits pour d'autres. Les moyens de production peuvent être achetés à des prix très avantageux, les prix des matières premières reculent et le chômage force les salariés à accepter des salaires bas. La production devient de nouveau rentable et l'accumulation peut reprendre. Il y a longtemps eu une discussion parmi les économistes qui acceptent la loi de Marx sur ses implications. Certains ont soutenu que le taux de profit aura tendance à baisser sur le long terme, décennie après décennie. Il y aura non seulement des hauts et des bas à chaque cycle d'expansionrécession, mais il y aura aussi une tendance à la baisse sur le long terme, rendant chaque boom plus court que celui d‟avant et chaque récession plus profonde. D'autres marxistes, en revanche, ont soutenu que la restructuration peut rétablir le taux de profit à son niveau précédent jusqu'à ce que l'augmentation de l'investissement 24.

Figure

Fig. 1 : Cycle Juglar

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