Le forum du tiers monde et le nouvel ordre économique international

Fl'M/13

Original .Anglp ~:

LE FORUM DU TIERS I.IONDE Er LE NOUVEL ORDRE ECONOMIQUE INTERNATION~

Aoftt

1975

. . ^.,.

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-~:J·' •.:' ' ^{. i .,.}

.... .l,·;:l!' .. f'

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FTM/Ü '

Page 1

·:,". !

, ... ,, .. ·LE FO~Ul-1 DU WJERS r.10NDll1.

Jti·

LE NOUVEL ORDRE· ECONQl.UQUE; lNjXERNATIOHlil,

. ' . . ·. . ' . -· ··-:.: ...... , .

. I .. L ' ' '"" ,·.

.) :' ~.

- Lt,mo 'àcs mG1.Tlifcs1;~tions le~' pl~~ graves dé' u ân:ci'on ordro;jéoqnomi.~.lC

·, --~ .. ,._.'.. . . ^·, ~-·· ~~ . -~.:..~~~- .· .:.• . ·.. . . ' .· .

' ct

^'de' Son impact; défavorable

sur

^1<;3S p~s. on voie dei ciévoloppcmcnt 'SC;; situe

' . · aâfiS

ld dOÎnâin'c

agricQ~G

_pt aliment

air~.

La ma.jori té des paYs ''on:•

-voi-e- .

&9

' . '' . '1 : ' "

· d:é-J& l:opperiiont

dépend d,c 1'

~~-çJulture.

^poûr"

~c gr~4c

^·part do .

lOura

.'revenus,

pou; ; i'

^{crriploi .} ct les ga.i;ns

~n d<;Jvis~-~

^ct

c~pond.ant

^cos'

p~s

^{n' oiit·}

- pas • ..

ou le, possibilité

d'utilis.9l:-:;pl.~inomcnt _..

^{. leur}

pot~.l'ltiol

ag.r:ioolci,.

., , i ' '::-;~:: '

^{, .. , ,}

·- '· --:. ),-.._,

. ,. . . •...-: .~ · .. ~

_Perspective histol~igue .. .-_· ..

2 •. Dans la pé:Aod.o allant jU.sqÜ.'à. la seconde guerre

mond~a.l.9

^la

plupart des PaYS ~h voi'c do développement cl'AsiG, ·d'Afrique et d(Amé:riquo

·; ' . .

Latine. ont. été on général soit soumis à. 1' a.ùtori té coloniale directe ou soit

0~~ 4épcn~~ : p~lit_iq:Ùcmcnt

^{dd l'une}

ou;

lfa.Utrc dos pu;i ..

~SE1XlQ.OS

impériales. La

.-'. ·• • ' . .... ,~ .J. 1·. ~:/i' :__ ' _. ' . : . ,.. .

;durée. do (l~ttc _;dépendance poli tique

a

'liarié d ~Ul'l<pa;y:s -~ l ~?-Utrca, .~llo a été

.,

~ . -pcp;_~t:r;:c 1~- ;l~s

^:\oneuodans le cas des pays d¹Asio

ct ' dtErl1~o ~rient,

^ct

... :... la plus courte _..

_ ;po~

_. ^los pays

di!Îri~o

soumis en

g~néral

à

l':fl.Utpri~é colon~. l'.J o

' ~.. '· . . ^{' ·.} . .. ^.· -~ . .

. e,pl"èa 1880· seuJ.emont₁ et' pour i~s :Pais d¹Ainérique l-atine q:ui on-:t. 9-Q.~\lis leur .liberté $1 dix nouvièmÔ siècle OÙ aU début·du vi;ngti,_èmo·. S~ècl:-~•;r . . :c

-: '.

V(', ,

··,--: ·! ..

~ ' .. . ^' .

3·

Au cours des

150"

aimées paâsécs, l'exploitation,;. la. gç~tion et la

·~t·

. :"•·

. -. . ·. ~. ·. .,

. ;ID~SC en

valèur

^{d~é ;rcssbtÜ'CO'E3 ·natuv.0-1le.s. .o;t. ...} ~.QÇl}pmiguos dos Pa.YB d'Asie·,

d tAf'riqtl<i

ct ^cf

¹Azriéri-qtlè LatiÎl'ê

~taitmt

^axés

~· · ~· -d~;;·î;p·;c~~~-~t é~c)nomlquc

^du

. .. .. . "' ... -r:.:_ .. ; .. ^!.

p~s dominant. Les polit·iqtié's ·:ri·~c~ios ^é:oohomiquos ct oommorëialcs·' étaient conçues,

da~ârit:ag~ pour _a.S:~or

^o·

pro~c

^dos

économi ~is mÇtropol~taincs

^quo

celui do :~ ' ~'ëùp1cs

^{d9 'coll!·} terri toir.es._. Dans

lo, proçé'~~s ~histori':quc~

^{des res-}

. ·soùrces

. ~atérioll~s ço~sidéràblcs

^ont•· été transférées .dos ré&ions oolonia.lcG

·• · r ~ · • -'- · · · ,~- ·• , • _. , , - .. • • · ·

.lll.an.s los'· PaYS métropolithln.€1~.0,$1. elles ont. été utilisé-ès commEr dapital produe>··

· , -. '· .. -~ · . ~"" •. ... .,. r ' -·- , . ..

tif. En conséquence~ !lôft régi

o ris

d

'9ù · bas

~:rbssou:rcos:-;provon~o . ont été privées du revenu, de 1¹ emploi

~· t' ' d~ ïi .ad6~~1aiioii d d :

^capital;

· qui

^auraient

: ' . i '

été engendrés si cos rcssotœcos :waiont été r~ vestics dMs leurs terri toir"s d'origine.

_ ..

^{' ' '} '

· ~ -~·X;6i ~(· ... .-~: - · ·

"·

•

4•

Le transfert annuel do ressources économiques, à. partir dos soulce

. .Indes

:bri. tèriniques:; 'q.~ ^. cours. de la péri..odo <19,

J76.5.

à ·1860-; s'élevait à . environ

. . - . . ' : ~ . ' . . ' - . -. . . :

. .

^{·. "· ~ .. .}

3-5

millions do livres on moyenne, selon quo l'on y

tnc.lùt

seulement l""cxcé:'-

. , . den:!; d,:c rc·c9tt,cs¹¹ e3t les profits commerpiapx do 1 'East Indi,a Company, la puis-

_;.' sap.qe,. Qir~ge_an,tH d.~ alors, ou ~ssi les envois de fonds dos 'particuliers, fonc- t:i,;on.nairos ct .c()rilmer.çants bri tGruliques.

jJ

A partir do

t8oo· ,

^'période où l ' o.C~·d·-

·.'J ·;' . . •

n.~strat.io;n était déjà aux mains du gouvernement brita.nn:î.que₁ le transfert

. ·' . \'·· . ,· .. · - ' .

ÇlllllUCLdc ~essour~os l:J1est,l~.rogressivcl!lent élevé jusqu'à la fin du dix neuviè- me siècle o\1, i l a att9int .environ 20 millions de livres.· Lé -transfert cumultc;(.:· .':'

'.; . . .,. :

do ressources en termes d'excédent à l'exportation entre 1860"ot

1899

a été estimé à 475 millions do livres (voir Annexe ·1)

Y•

· · ··· 5•

Dans. cc transfbrt₁ on inclut .. lo.s cxportq.tio?l>:de céréales qui

·1lèff~.i;'résontalcnt'·qu:'onvîi-on- ³₁

5%

des e.xportatj,ons tot13.lcs de l'Inde britan··

·nique en 1860 mais qui sa sbnt élevées à plus çle

20% -

on 1899•

--6^1• Un p.roccssus similaire de; perte éçonçmique d,e rcsso~ccs ost

'. . . .. .. ,~ .. :.....

. . .

^{. . '}

.

. ^.

'égal:criiorrt·' întorvcnu";dans do nombreux autres pays. ,Ainsi p.ar exemple, au coure

·daS:''quatresi~:èles qu'a clurô L::. traiit .. édos esclaves, l'Afrique do l'Ouest

1 • • • •

·-· .

... r~:uraitpc.rdu

1'5

^{à 30 ou m~mé 40 millions}. de sa nopulation, .solon .quo l'on

n J inclut qùe lo nombre de personnes' qui ont

eff~ç.ti.vomo~t·

• ' . . . . ·•

d~b~qué

. 1 ' 1 ^{on Amérique}

ou qu'on ajoute les personnes mortes à la suite de la difficile marche do -i;,_-Pintéricut à ·la c8t6, .:?ur los :navires trans~tlantique_~ ct dans les razzi0s

' : ·dtcsc'laves ct lès>auorres .tribales ùncouragées pour g~~ti;r 1¹offre d'cscLwcs ..

. ^'

'·· ^1.

·'· ·-

JI; p~dabhal . N~o;r-oji

: 'P;vcrty

and

u;:.B;ri tish Rule in Lndia, Publice.tion Division,. 1~62, P• iv.

g/;Ce;s sbmmcst· peu élevées sé~on .;-oo normcs actuelles, ont cons~itué un sup-- . -plémont conc~dé:a2lo :aux rc;:ssptl.r'dos bri tt:Ul!liqu.c~ dç .. l ' ôpoqv.c~ ot, ~~rtü:c.

à 1..u1 t.,_ux d '1.ntorot conpocu do 6~o par an, cllea n.va.J.ont c6nsti tué un cmdc.t-

't0L1Cnt· tota.Ld'cnviron J40.poo billions do livres en 1950. r.tàme en 1835, 1,;;.11

· , fonctionna.iFo .,br~tanniquc con~omporc,:in avait évalué 10 tot'al du dramê.(So

~u~l de 3 ~illions! ~i, solon a.~, s'éta.i;t Ôlcvé ~~- 30 ans

o.

724 mill·:..onr;

'""éte~hvres au taux d'1.n1or~t, compose de 12%, .tat+X en VJ.gueur en Inde à

.l'(i)poque (l!r M~ntgompr? I>iartin). · ·

JnM/13 Page

3

.... _.,, '

, 7 , • .

Daps de nombreux pays c1 ¹ Afrique ₁ les puissance ar coloniales ont institué un

im~t

de

c~pi

·fetion pour forcer .19,.

P,ppul,~i;io:q

à cul ti ver

• • : ' , , • ' •• • 1 • ; • • ... · :. ~ ' ( · · •.• '

certa±nos cultu;res commerciilcs pour pouvoir prorer :j,¹imp~t. Los

1 po.lft{qucs

.. " ' ·'·· '.· ., ' . .. ~: . . .. '• i : ·' .

do priX· ·et· les polj, tiques fiscales favorisai ont· également le.s

cultures

'corrr-

merc~~i~·~:. ~

^..

A~ début~ c~la :~•a

^'ongéndré aùcun problèrqe

~;ti~on~~;c

^imm'ôôat,

! ,· .,., •

mai$ avec _.. la ctoissanc~ _. clémographiquo ct on 1' a):>sonce d'une amélioration cler;

'· ., .,, .

stimul;ants à· la production alimontcire ou des moyens cl' açcroisscment do ln

. ~ . ^' .... · ~

proèuc'tivité₁ un déséqtti.Üb~e· siest progressivement ~établi entre la prod.ue>- tion alimentaire ct

.'{~· · po~ulntidn.

·La disette chronique

d~s

^les.

·~~s

^du

. : . ^' ·.' ' . ·.

anhcl n'est ,pas simplement ~i.u~ à la' sécheresse, mnis olle est. le résultat

· final .dos poli tiques pratiqÙées par les puissances

colo~a.i~.s d.~; l~o qu<.~tl'C;

ou cinq -décennies ;précédente~~.

•.·'

. '·'

B.

Dans cette perspective historiquc.l.a s-;t~cturc cle croissar.cc ' .

de la production alimentaire ct agrièolc des pays: en voie. _. dq, développement

· : . '. ,. ' - .

.. a

.été a~symé':t;riquc•. Avant la seconde guerre mènd~a.le la.. proc~uct:i.on alimontc_i:.)

~ ' . . .. . .

s¹ost MCI?Uet de façon génôr:blo~ beaucoup plus lentement <plO la procluctim ( c

matières• Il en a été ainsi · éga.lcrrtent ·dans les peys densément peuplés C:.

d'Jude où le processus de H(iésindustrialisation" aggr~vai t la pression c"_ô~lc·­

graphiquc sur la terre. La production de matières premières étnn.t destinée à 1¹exportn.tion₁ elle c été officiellement encourpgée soit en assUrant lo capi ta.l ct la technologie ~importée soit en introd~s,a.nt de no.uveilos toc1m: ....

qti.es ct .méthoq_cs ~.ans l'agriculture incligèno, soit en recourant.

au.X

^flaux

moyens .•. Dt autre part, la pr~c~uction alimentaire .a été lcissé à ello-m~mo

. . ~··

c¹est pourquoi, duns la plupart clos pcys en voie de développement, le scctc·.c agricole a été di visé on cloux sogmcht-s distincts. L'tm ôté:'.i t n.:x:é sur le

"·:" . _{.~ ,· >}

marché moderne ct béné fi ci ait clo ressources venues _{. . 1} de 1¹ o:x;térieur pou.r _{.. •.}

la proë'..uction de matières preiniè"ros clcs:t;inôcs à 1 'exportation.

Mcis

1 t aut:ê' • a.ussurai t difficilement la subsistanêo· de la

populatio~

·_o:n;:).oyéc, manqud t de rcssour.Qes pO'\li' sa moè.ernisa,tion ct s'est progrcssi vomcnt <l.PPauvri Pél.X ElUito de la croissance démoeraphiqu6 ct do la stagnation cle

l~

^_production

. . .

ct de la productivi tü" En fait le secteur moclcrnc c~épou?:-llai t le secteur üc subsistance m~mc de ses ressources limitées on détournant _'·""' . . ..1~ main d'oou\T. o et le capital clc la proüuction alimentaire pour utiliser dans la production

'. !.

FTN/13 Page4

de; matièr..os. premières. Cette tendance. contradictoir-e du' développement do

• •

1 i kg-ri culture' dans les pays. on. voie de développement a été par erreur attri- bUée ~ l'existence d'un dualisme dans lcuroéconomios. l•lais co dualisme résulte d•U:n pi•ocesSU:s de croissanc.c historique ct n'existait pa.s gb irû:ti.o ..

a.

Outre cotte é'.i vc:rccnco entre la croisse.ncc de la production .::,li~'

montuiro ct· ~olle do la production do ~atière~ pr.omièros, i l sc posait égala- ment un problème do détérioration des termes de 11 éch::.x:4.:,'-c/ c'.ùs· rnn.tiôrcs prcmiùr•)[J exportées contre les biens manufact'\U'ÔS importés. Los pt\ys- en voie de clé'{Plop· ..

pcmcmt ayant· dn construmnent entretenir un excédent à ltoxporfation

on

échonr;<;

de leurs produits, les prix qui leur étaient payés pour leurs exportations ôtaient continuellement abaissés ct une unité de produits manufacturés a pu acheter·

une

quantité croissante de mat:i,ères premières sur le marché intern&~

tionâle En conséquence, les uvantagcs résultant de tous loo accroissements cl·) proclùctivi té r6alisée meme dons le secteur moderne do production do me.tièrcr;

premières étaient transférés dn,ns les pays métr6p.oli.tains ot le pouvoir d'achnt de. leurs exportations .a proircssi;vomont diminué. C',ès:t;: donc quo le rendement par unité do .main d'oeuvre utilisée dans lé. ·prdduction_-:.do matière;:

premières ost rostô pou 6lov6₂ alors quo les prix roiutifs dps b~cms manuf2.c- ttrrés au~aontaiont

1

^{co qui a} ontra!né un élargissement de 1¹écnrt do revenu entre les pays pauvres ot,los pays riches. ^{( .}

• ~. i

9•

Cos processus, sc sont

po~sui:v.ts ~~mo ~ros

¹¹étr.blissemont

d'.c

rcg1mcs politiques inclépcndmts Ùé'Jls los ro1cicns ,t.crrito±ros coloni0UX•

- .. 1 . .

La crise actuelle ,do la production nHmontciro dans 'los pcys en voie de dé7c-

:· 1 ._l . '

loppcmont et los problèmes br1Hcnts liés à· l'établissement dcs.,prix des mài~ros premières ne son·t ₁ sembla-t-il,. qU'uno'rc.cccntur.tion. Iles tondMcos historiques du siècle passé. Cos tendances é.Vaicnt~ fa.vprisé }~~::production d'::

·m"-t,ièros premières bon mo.rché dé'll.s los peys cm VO.i o, ~- :~}évoloppCfmont ct PéW'C':

qu'elles it.norni~-nt l0 n0cossit-Ç pour cos pélJ'!'l d1b.cc:r:-ottro k .proc'.uction al::.JLn- tnirc, elles les ont ronôw do .plus on plus tribtit .. iros dos importations

P.Iimontciros. ,.

'·.

•

. ; c .

: f; ' .• ~: . f t

FVI!lrV

:13 Page

5

'1. '·. ^{' ..} ·. •, ~.

; •'

: .~

10. En rê'sumé pondent le. période ,colonia.l~.}~lo· 'développement agricole d,e.ns los .. peys en vo.io do· cl:évoloppemont no vieo.i t ni à satisfo.trc les besoins dos populations locc.los _{.. .} ,~ à promouvoir une croissance équilibrée dei _\ l' agri- c1llturo. ct Q.cs autres secteurs do l'économie. Il n¹es.t. donc pé'..S étonna.n:~ que

<ios cl.Ôs~qu:;i.librcs. grc.vcs soient établi,s,

à

ceiic période ontr.ci los réserves

. ; >·ë.~im,cnt~rcs ct la population ₁ ot entre los différents sect-eurs do 1¹ économie.

_i ....

:-., ' ::. . La pariade dl .;vrès-•gucrrc •.

.1'.,·:·:··,. . 11• Aprés ln guerre,

.à

leur ·à,cccssion à 1 ¹indépcntl.t-.nco l<l.: plupart

.• :(: ·d~s ,p{'.ys d'Asie e:t d;fAfriquc ont -donc également hérité .de ln ·ch&g~ CUmulative

. . .

· ·:· ~ . quo représentait lo secteur r..gricolo pillé par les. pui·~sari:Ccs., .. ~olonialos

-pendant des déce:rmi.es n:f a.}"é'Jlt po..s bénéficié de la technologie. nouvelle sauf'

'. •.tf, , , . {)h c'e qui. concerne certaines CJllturcs commorcialcs bffré'11lt un intér~t pour

' .

,,

les puissm10cs coloniales, ct Qf1Sé . sur. un type de strU.c·tUz.c .agraire lro-gcment controlé, dans la m<:>-jorité dos pc.ys, par une clc.sse féodnlc qui n¹avcit nucu.11 souci du bien titre do le. l?,'rq.r.çl_ç' mass~ des populat~~ns. . , ..

..... .. 12. l..prèo la guerre dans le. qunsi t6t2.lit6

ci~s·

peys développés à

1·; •·r,:: ( économie mnrchnndo, la' production agricole s'est <iccruè beaucbup plti.s ,~imo-

' ··mont qÜ.c: la dèmb.ndc, cc·· qui a ontrn!'n6. une réducti~m ciès importations ct un

.t. · _ ... ·. ·

aocrois:Scment _l~os

exPortations

ai.tlsi

qti¹

tul.o

tendance

chroni'qu~ d~~'"'cxcédcnts

^à

·' . ' stae6umulbr.S'offorçnnt ~c s'Û.bvcntionncr los revenus aericolbs₁ cos pë~.,YSCnt

. . t:--~ '··commencé à; la: bttbvcntionnor. la proc:uct'ion ct l'c:z~)rtè;tion ~lo,oé:ri~lc'l::_ct ont

il

· ~ f ournis'

r'..r-ns: c'..cs èoil<'.itionS trôs fevorc,blcs₁ ('..OB q\l.nntités très

i~.e,.tl~S (~0

·, 1 c6r0tacil·

r.U:X

peyo en v6ic.

c~o ;~6~lb;rci:J~nt.

Bion que . .oottc pdliti.que. ait permis d'eViter ies disetteS 'clans lo court terme, clio· n affOibli ·les stiriru.iants à ' :Ù( proc1uètion

ab-ibo le

^{dMs los 'pt:\}ys on voie de déveibppcmcnt ct

~ ~n ~me

·temps

entrain~

un

accroi~scmcnt

^SAAS pr6cédont de lu.

COnsortimatio~ -

DJlimnlc de

·-· : ééréalos. 'c.lo~t: po~qu~~i ^1<-'- cons6nmiation de céréâles par hc.bit~t ^du monde

. •· ..

: ~· '' .cié~oloppé.'· .a, rep;r.6sontê . ~ f~'is . celledcs

pays en

~~ic · d.c . dcS:&cio~pcm~rit

ct

· •.. } -::::~;: ;~~-;-· .t_.:··~ -~:, ·:·.;.-.. -:;: .... ::,:·_;.. -~ -~ :/"· •. ... . .. :. ' ' -..

·· que₁ mc.lgré leur tc.ux Mnuel cl 'accroissement démo~aphiqù.e do

2.5%,

_{.... 1}^. les pays

'... ·.· ..

en voie do développement ont représenté une charge moindre que le monde indus- trialisé riche, sur le plnn dos ressources alimentaires mondiales.

"\.· .

•

13. A

la suite des politiques pratiques par les p~s développés et du fa~t de l'incapacité pasistante des pnys en.voie de développement, le

•

monde a soudain découvert en

1"972,

"'près deux décennies de satisfaction béate cri matière d.t'àlimentati6n, qu'il perdait sa capacité de satisfaire les besoins alimm1tairés mÎniitn.uD d'urie population croissante. Lès

réserve.~;!

alimentaires

i~portantè~

^de

i

¹Am6riq_u6 Q.u

Nord

bnt· .. soudairi disparu ct les·pri.x _du blé ont

·p'ius que triplé, pass~t ^d.-'un::'ri.i veau; constant d'environ 60 dollars.· la tonne

' • à ': plûk

cie·

200

dollars la tonne, ce qui a créé des problèmes t,"''a.ves aux ,p~s -

. Cn

^vOie

^{dë .,}

développement tributaires d'importations alimentairCf3e ,Çertaf.ns pays ont ess~é de subventionner les prix alimentaires pour protéger les salaires réels ct ils ont presque été acculé.s .à., la :f?illit'e ; d'autres. qui n.'avaient pas la latitude financiè:::-o c1¹a.gir ainsi, ont dn faire face à une agitation

' . . . . . . ·1 .

·. ·sOciale d'intCnsitévai-iable~ l~ais danslQs pays les plus ~avemcnt affectés,

·' . ·la 'famine a commencé à 'menacer clos millions de

vies. ~me

'dè;ls les pays occi-

dcntau:X:, où les dépenses e.limentaï.res rcpréscmtcnt ·une portion beaucoup plus . falblè d~s budgets fa.milia:U.x{la hause dos prix' alimentaires a contr~bué à

.;.

· ' i

¹ app~ition d'une inflation galopante. En un jour pratiql.lemcnt P alimentation

. '".

est devenue un problème mondial grave.

La Conférence I:Iondiale do l'Alimentation

14• Pour étudier cc problème ct chercher des .~o_lutions; les Nations

~- ' ..

. __. ·· i.Unics ont convoqué une conférence spéciale de l'alimentation en novembre

,974•

.,

·. Cette conférence. s ¹p.st tenue avec r;eprêscntation au ni_vea;u ministériel à Rome

·. elu 5"ili6 Novembre

r

elle a _abouti1 <J.Près~ do nompr.c:usos discussions. intenses ct

.. '. . ' . • . . ' . -~ 1··

-_,·animées.; :à u.rio. déclarç..tion ,solennelle sur l'élimination de le. faim e-t; do la

. ·. { ·~ ... - \. .

malnutrition ct:à l'adoption d'uno -v;ingtaine de r-éso],.utions sur des questions '. · ,all~t do, cel;Los des "objc~tifs ct stra.tégios de production a~i!llcntairc" à

l'·cellc·.·stœ ''femmes ct alitnon.,ta:tion"• _La. Con:férenco do l,'alinJCntat,ion s'ost

1 '

:att'âèhéo on premier lieu; .à §valuor de façon objective l.a situation aci;uclle o

' ' \ ' j • •• ~ • ~---

"' ·et les porspccti vos futures· on matière d'alimentatioN afin:, dè définir la nature .cib.l'wnplcur, du problème ct cl.¹élaboror une plateformo d¹aotion nationale ct

. .

.

^.

. internationale en yuo de. la solutiçm du problème qt d'élaÇ.orcr une platoformo

. ,. ' . ^{..; .;..:, .}

d'action na;trionalc ct in-tq:m.:._"'.,tioncle- on vue cle, lr'. solùtion c~u problemê• Cotte

; t~ho

['..<été

aooomp~io

^::.vcc une clc.rto

~emo.rqur..ble

ct &"'.ns

'ÇI:l~~ée{,.;.--

t . ota.îG:.. .

•

~ .. ·, ..

15.La Conf.eroncc a admis qu,c la crise à court terme avait été déclcn-

. chéo':Par un ensemble de facteurs à c.ourt terme mais que des causes étaient

L·~-_.. _:·:.((.• . , .. : ~-· . . ·. .. ~ . .

beaucoup plus·profqndos. Le p_roblèmo a commencé à poin~c en 19V21:::annéc où

~ . . . ^~

' le tnè.uvais: tornps a..'s-éV:i s:gr do nombreux continents

èt

^{où 'poU:r}

la

^première

· : ;r~·is

^depuis

la

seconde guo;rrc

m~~clialo,

^la

produ~-t'1on cêréali~re

^mondiale

·

~~1'6nVi:ron 1;200 i milliard~

de

t9~os

a enregistré

~~è

baisse

-~ffcè·t'ivo

de

'. .. . ' . . . .. . ; . '·. .; .

''

^'\

^{. .}

^{· '}

33 'millions de tonnes au: lieu de s'accro'ttre de 25 millions do tonnes en

• . '· .i. '

· . . :r6J,nse a>

l'accroissement annuel minimum de la demande mondiale. Cette bainso

1' .. -.:.,_ ·.inattendue ·a entra.!né

~1'

6puisemont rapide dos stocks des principaux pqe e.»-

:pÔrtat/c-urà ainsi qti¹une hausse

. ~Ç.,1..f.quéc des

^prix

alimon~ai~es

sur los marchés :

diond:i~futt

^En 1973f los récoltes-avaient été importantes mais allés n'avaient

.···.:p:as ·été sUffisantes pour cmpt!chor un ép,uisement accru (Îes stobks. 'En 1974,,

' •. ! ::

,· lb

mauvais temps a

cnc~:rc

compromis los récoÙcs dans de

~ombreuses

^parties

. du nion.'de ot la productign: totale c:lc cêréales

~-· bal~sê

on _toi-:ncs absolus,, pour

;la' s'ocondc fois en troi_s ens, mais sans la m.argo de stock~

de

départ dont . bértéficiai t ~le monde é;l.U .déout. de. 1972· Lq. crise alimentaire en a étê aggravée

ct ·

Jo nombreuses régions

d ¹ A~io

^{ct d 1Afrique} .ori.t connu dos disettes graves.

Le nombre de, dêcès par inenition était do l'orc:U-6 de

cë~tai.ncs

do mille• Do nombreux autres facteurs tels quo 1 'instabilité monétaire, le problème do

... ^{' .}

'l 't-'éncrgiè, -lâ crainte à.'uno récession mondiale. ct 1¹ atmosphère générale c1lin-

~ertitudo

^quant à

1

¹

avo~ir

ont aggravé los.difficuttés du secteur açiboloe:· L¹insuf:fis·a.nce ·dos engrais ct. leur _{, • • ' ~'} p~::i.x _{1 . '} élevé ont frciinê los ':_• efforts d•accrois- somênt do la :production ct, la si tua1;ion déficitaire de ·bC;lanco clos peiemonts

·:·o.: ' ,: .. d6 ~ombreUx pays ·en voie do développement a réduit sérieusement Tour capa&itû

-:~r · d*·imJ;6~tcr ^dos!:procltüts alimentaires.

. . } ~·: (!' .:'~: .. •' . , ..

,_,:

..

,, 16e:. Ln Cônférgnçc a aussi q.dmis

qu~

^{'-_la cnac ;}alimàritaire ne résul-

~-·.·.,v ~--

t'ait paii

~seulement du mauvcis temps. Elle était on voie. d¹ête.blfssement depuis

. ~·} ~.· i. ··. ' . ..

· · bÔ~ucoup' .Pius longtemps ct ré~;ultai t de nombrou.JC facteurs llitonts, à plus ,; ·.··' 'iongi'torme· ailnsi que des

p~litii{Ucs suivi~s

^p_ar

la~·

gouvdrncincnté·e Le

f~cur

plüâ

'iriiportant était l ' incc.pn.cité dos _pays en voie de dévoloppcrnont, en tant

: ... ' .·:.:.·J'

qu~' gr~upot·dê satisfaire .low detnandc alimentaire cr.ciasantc. Entre 1952 ot 1962~, ;ta producti0n .al:imc11tcir~ s!ost accrue à un taux 'annuel moyen de 3₁

11 ;,

soit un taüx beaucoup plus élovp. que le taux >mnuel moyùi .clc croissance .démo- grnphiquG do 2,4%, et également supérieur à l'accroissement total· de ln

.#

~:: .

•

. ~~ :· FTM/ 13

·:· p~ 8

demande alimentaire. l~ais entre 1962 ct 1972i le taux d'accroissement de la production alimentaire a légèrement baissé, passant d¹unc rnoyonne de 3~1%

. à

2;?%Par nn

1 alors que le taux dtaccroissemcnt annuel de la demande alimon-

···. ' '\ . . .:·· .

taire s'élevait d'une moyenne de

3 · ,0%

^à.

3 · ,3%

^{par an·,} .élévq.tion dU:c principe.~

lomont au taux de croissance démographique plus rapide dans la. seconde péri.ç~

de. En conséqUence, l'écart entre ·la production et la dcmanclo alimentciro a, commencé à. &"élargir do façon progrossi vo' ct imj>crceptibfc• Exportateurs nots do céréales avant la s~condc' guerre mondiale, les peys en voie de dévc·-

·i •

loppernent sont devenus des importateurs importants do p:rodui ts alim.cntairo~.,

avec des importations annuelles nettes

de

30 millions do tonnes en _. 1969-71 _{. l:r·} contre

3

miliions de tonnes en

1950...52•

Cc fait. ·dai t cGrtainement sapor lo1,n' .,, ~:fficacité agricole

en

effet·, malgré certaines dif,ficultés .~nitialcs, la pre·-

duc~ion agricole des payo dn voie do développement a augmenté en moyenne auosi rapidement quo celle doEl pays cléveloppôs, mais leur demande alimentai: :;

~'Mcro!t

plus raPidement à cause du taux plus élevé de croissélllCC.

démogr~

phi quo. L'efficacité agricole a été sapée dans une co;rtainc. mesure par los

. ^. .

. problèmes de cormncrciaÜsation clos produits agricoles ct, on matière do

p;oè~uction Vivrière, par Pinclclcnco écre.santc des grandes quantités ùo cirer

.·.

_ales clonnôcs ou vendues à. clos taux de faveur depuis

1954•

f

17. Le soconc!. c1éséq,.u.libro majeur de la si tue.tion alimentaire moncliale résulte cle la mauvf'iso clistribution glo.bale des produits aliment~ircr::~ llremo aujourd'hui i l cristo suffisamment de vivres pour tous; m8i.s les pays en voie de développement no sont pas en mesure do payer les prix do marc~é

ct les pays développés ne veulent pc.s fournir plus de grains à des candi tio21s très favora.bles. Les pays clévoloppés qui regroupent près .do 30%=do la popu-

lation monclialo₁ assurent environ

60%

^{de la} production totale de grains ~pis pr~s clos c~oux tiers (soit.plus de 400 millions-do ton,nc13 pnr an) servent.à

' ·t . . .

alimenter le bétcil. Co n'est •que par ·cotte politique délibérée cle subwn-

~ionnemcnt cle i'utilisation des grains pour. l' alimentati~:m du bétail ct po.x

, .. ^_ ..

cles mèsurcs de restriction do la prot1uction ultéripure que les peys dévoler-

". pôs sont arrivés à supprimer les oxcéè.ents considérables accumu~és au cours

. · .. de deux décennies ct' à assurer un équilibre meilleur c~tro l a. demande alimcn- t,circ cormnercialc monc~alo ct lioffro globale. Mais cos politi:qucs ont égale·

ment engendré une ·structure défavorable de consommation, dans :)..aquollc une

•

; •.

FTIIJ/ 13 Page

9 ·

· / : p· artiè

du 'monde :dispose do .trop clc vi:vrcs ct l'autre partie d~ .. vivres insuf.,

·fisa1:'1.ts-, sans-qu'i.l :ax:i·stc ··'Qn môcaniamc -~copi;ablq ,po~ttnnt c"..'é-qui.librcr

ou l':.' e.mélioror edttc . stru~tlll:'C•

18.

Le troisième caractère important souligné dena cette évaluatio:1 à.. plus long terme de ila conférence ost ln chronicité do la faim _ct do la

.• ..1

malilutrition dans le monde. Solon los estimations do la FAQ,. au moins

460

mi'llions do personnes cri Afrique, on Asie ct en Amérique ~tine, soit près do 20% de la popu.l·ation totale do ces continents, souffrent ile faim et ùc malnutrition perpétuelles. Cotte situation n'a pu quo sc dégrader au cours des doux dernières années.

'· ^..

19•

S''agissant dos perspectives alimentaires futures, ).a conférence:

i· . .

a· r·oconnu. quo "la situation sc dé&rn.clcrai t nécoss_airemont duns le futur à

-.1·

moiil.s q'li¹une-à.ction adéquate no soit entreprise immédi~;tomont''• Selon los

~ ...

pro'joctions préparées par la FAO pour ln conférence dans los dix années à

·Venir la dômando alimontciro des pays on voie do développement doit s'accrot-

t!-c à un taux de·

3,6%

^pa.r~-eJ1

₇

^contre

3,3%

^{dans les dernière~} anné9s• Si le taux dtaccroisscmont de leur production alimentaire n'est pas accéléré au-c~clii

··des· taux do la dernière cl'éconnic (2,6 par· an),· leurs _besoins on importationG

···.~ · .. • alimentaires s¹accro!tront do 30 millions do tonne~ on

1969 ... 71

à au moins

85 ·

millions do tonnes avant

1985· ,

.·ct peut~tro à 1q0 millions do tonnes los ... -années de mauinüses récoltes. La situation sera totalement invl,va.blc bion

avant que le ·défl.cit alimentaire n'atteigne effoctivomont le nivoa.u projete. En fait il nty

a:

qu'à considérer los problèmes créés par le déficit alimcntdro non comblé de

7,8

millions. do tonnes do l'année 197~75 po'\ll' sc rc11dre comrto pleinement du caractère catastrophique de la situation projo~éc• ,

20. La Conférence l!Iondiale do l'Alimcntatiôn a largement suscité e1·::'

. -le. prob,lèmo de la faim ct la malnurtritd.on ·l'int6rtH

ct

1¹-inquiétudo ;

. : ^~::

_olle a fixé comme objectif de la comunauté internationale l'élimination do

.

la faim ct do la_{.. !} ' malnutrition dans une décennie.

• • , , ~ • r • l

21~ ·La conférence a également admis la néc'cssité d'une. aide alimc:r:··

. ;

taire do .secours plus l<:!rgo ct·. a recommandé ·i'quo -tous l:os peys donateurs ac- ., .

CCptsm~ ~t:· concré_t~· EJ-en~

le concept do planifiCation avancée-

do

1¹ aide e.limcr.--

~ .. .. ^{. .} . ^'

taire ct fassent tout lour -possib-le pour fou:rrlir un~··assistancc matérielle

.. ,

'l.•.

FTl:I/13

·~Page 10

·, .... -

•

•

.:ct} ou

f.inv.n.ci.~re

^{qui assurorei} t une aide alim(mt ni re d'au moins 10 millio11s do tonnes de céréales par nn. à pû.I'tir de·

- 1975

~t pô,ri. foiD-nir· égaldncnt ~cs quanti tés suffisnntes cl ¹ 2.utros , produits alimentaires"•

j

1

22. La conférence est éir:dvéc à Uh accord"'sur une action 1 tcr- nq.tion~lc pc)ur 1a .s6curi t é n1imontni'ro. mondiale, basée sur un système co rdon- _né de cqJ~t'ruction de :.;-~.ocks do céréales ct renforcée par un système mondbJ

.. ,, .• ..(': . 1

d'information en mo:hère C'.limcritéiirc ct de mise on garde rapide contre los disettes pour assur6r la disponibilité do vivres suffisants à des prix rai ..

sonnablcs et à tous moments.

Uais, ct c'est pcut-~tro le résultat le plus important, la con- férenèc a réaffirmé quo l2.. solution du problème aiim~'iit'h:irc exigeait d¹accol'-

. der .. la premi-ère priori tÔ 2.UX poli tiques ct programmes. dl nccroissoment . do ln

production alimontnire d2ns los peys en voie do dé'veloppomènt₁ afi:rid¹attoin- clrc un taux minimum de croissenco agricole de 4% par ail. Ellè a O.dopté à cot

"ég~d plusieurs résolutions importt>ntos rélati vos aux cnb-Tais, pesiieides, semonces, à la recherche~ à hi torre, à 1¹hyclrologie et LI.U développement rurd .

Reconna:fssnnt la noces si té d¹un accroisecmont substantiel, de . l'investissement. agricole pour élever le taux ·:·alm.ucl moyen de è:toissance do

, -~a prc~ductio~ aÙ~ont e.ir~:

^{.d'aU: moiris}

50%

pâr rapport aux

elix

^{annéés pe.sséos}

(de

· 2,6%

^{à' 4% par} a."l) la conféror:-co a dé'cidé do créer iÏiunédiatement un fonds international de dévcloppc~ont agricole. Cotte résolution a été adoptée sur 1 ¹initiati vo c!cs princip2.u.."'C peys exportateurs d~ pétrole ~t ~llo

a :

6té pré sen-

.. . i :

' . \ ···!.

tée Pa.JL

9

des 13 membres

è . o

1 i organisation db~ pays~ exportateur

de

pétrole

(OPEP).

23'• La co:at&ronce e. consacré une· nt:tention-ct un temps consitl6- r.2.blos aux dÎspo-~itionh ili€t'itbtionnolles permettant d'asf?urer l'exécution do ces déèisio:ris ct ·nutrcb tlc ln èonféronce ct elle a convenu·do. créer 1in conseil alimentaire mondial• nu nivonu ministériel et plénipotentionnairc. Cc conseil fonctionnera comme un org~10 do l'Assemblée Générale de l'ONU ct ost conçu comme un mécanisme c1e c'oorclinati.oa dos politiques en; mat.;i.èrc do production

· aÜmcl1tairo, de nutriÜon,' c1o sécurité alimentaire ot d'aide al~mentairoe

· DGUx conit6s nur l~.:ùclO ll.limcnt·}.:r'o ct sur la sé~urité êl,i,meni;o;ir~ ont ûgnlo-

. ment ôt é' é":;a"c~L..i.s pour mett:::-c on oeuvre la, résol\l_tion de l<1 conférence dans

ces deux domaines~

·~

•

•

'''

. FTIYI/13

· · ~age 11

L'épreuve de volonté

. 24~ La première. rêunion du Conseil alimentai!'c inoncliè.l₁' tenue en

J'uih

1975,

~ - ci~roment

^{montr6. que, dans}

1 ¹ ens~mble,

^los

p~

développés .

~•avaient a:u~~e intcnti~~

d'honore!: les promesses fàitos à

la

Conférence

· .. r .. ... ^{" Ï}

mondiale de 1' alim~ntation

ci

de mettre en oeuvre la stratégie adoptée par

. . '· .!:·· .. ,. .

C<;!i;to Conférence. Il semble qu'il n'y ci.aucuno chMcc·d•atteind:ro l'objectif

. -.. î•'

:do 10 millions,. do tonnes dt aide alimentaire, le pr~gramin{j: ·do rcconsti tut ion

' ·-- ...

. des. stocks basé sur le plan do _{. • ; • i_ •} sécurité alimentaire adopté

i par

la conférence

;a été enseveli dans le bourbier des négociationS C'ommorcialos entre pays

. . .

r~chcs

r

ct le soutiei1: des I)e..ys industrialisûs au . .Projet de Fonds internation.~l

. ,_ d~ développement ~icole nio. guè~~ ét~ large ou cnthbus·iaste₉ En fait l'attj-

tudc do nomb:r~, de cos peys vis~ t appatcmmont à décourager ·les ·peys c:x.portao:- tcurs de pétrole d'a.dhéror au :F'8nd.s.

25. A

la suite des résultats décevants enregistrés dans la mise on oeuvre d ¹un plan qui nvoi·t ét0 accepté pour trouver une solution à un pro blé- me humcin fondDinenta.l, ln première session du Coiu3Cil s'est terminée dons le:

. confusion ct le ·grou;pc dos pcys en voie do dévc1opp~m~rt on·Limtiot.6 pour

qli¹unc nutre session soit organ~ sée nus si rapideme.!).t que_ J>?Ssi ble afin quo

·

: - .. . . ·: •..• 1. • ·. ·: .

des résult'ats concrets soient nttoints. Des efforts sont actuellement fni ts

·

. . ...

'pour rcc1rossor •li:v~flitur-t.ion mcis toute ôvalut-.tion :r;-éalistc,:.c"'..oo porspoc>- ti vos cl' exécution dos rocommMcbtions de ln conférence do 1¹ alimentation ct

ï ;

. des perspectives de e;l()l')ltion fondamentoJo du problème alimentaire n'ost guère oneourogcante. Il semblorl"'it quo cola soit dn principalement à la situaticn Mtuellê de responsabilités pnrta,géos qui care.ctériso lo monde. Il semble que

··lés .pc.ys qui, los cloux décennies pa:;lsées₁ ont. contribué do f[,.çon importante

• •·· à 1' entretien dos réserves alimentdrcs et à la fourni turc cle vi vros à clos cor .. -·

. . . . .

co.nd.itions trèo favorables, no veulent plus nssumer seuls cotte charge ct d•'~utre ^part, le'~ ^{peys qui} rndntcnnnt l{Ou:rrnieni; ~tre~ les nouveaux donateurs ne s·ont pas ci10ore pr"tits d n.ssumcr cotte =rcsponsaqili té, du Jn.R.i.ps pas clans

. . . . . '· ; •••. ~J.~.• •

le m~me cadre d'institutions ct de politiqUes. En fait nombr~ des Mciens donateurs semblent préoccupés pnr leurs difficultés internes ct les dnngors de confrontation sont maintenant plus nombreux quo les possibilités

r :· ,· ·

>

^{FTII/ 13}

·"Page 12

...

•

. . .

de .coopération internationale fructueuse. l'i:mme aux beaux jours de la coop6:·.-o:-

t,i,ol! _ internation~e1 c~'es~à-odire

déllls los .années

::19'50:

ct

1960

₁ ces pcys

-·· · ·' ·:.~.. ·~. r··· · · · · 1 · • · ' ·· ::~:~~· :i··

... _qp.t été incapables de respecter pleinement leurs engagcraonts on matière

' - d~ ~s-sis~Mc~

exterieU:o de

concossi~~s

cornrilorci;:ales. i)euwon

r~sonnableme~1 · .

attendre

- ~i~s

^{d'cÙX do.n-s} le climat politique --et

:6c~nomiqu~

^cl:éfavorable actnol?

· ' ,'.' :'' . ' i ' ... . . . .•

La question aÙmontairo, en tcnt

~e

problème fôndroncrrte.1''dc,l¹hU!nnnité, pct-,.t ol,lc

"et;o"\~ai~6c

cio :façon spéciale ct do cc fait

~trb'

^tin'ino§cn d'éviter le.,

. . . ; . .. ~ . ·,· . . . . ~. '

.détérioration

du

rapport entre donateurs et assistés ? 'On nt en· sait rion encore, m<4s ~1 _faut coiru~JOncor à onvisagor des str~tégics de 'remplacement, au ce,s où

:i.•

çnsemblo "'cle propositions issu de '·ln confé~ondc ^·,db l':nlimentaticn

....

...

^{.· /.}

commencerait à s'é.cartcr ou à s'affaiblir soit dciis sa misb bn oeuvre soit sur le plan de son impact final. S'agissant du problème aliment

hl

re, on

" . • ' . 1 i, 1

risque bea~coup trop avec clos solutions insuffisantes.

· -

Une stratégie do remplacement •

.. !

26. Toute stratéf;ic do remplacement qui :vise à trouver une soluticn au problème

alimentaire,

deVra ~tre basée sur doux ~othèscs~ importantes :

~-·

d'une parlt₇ le concept .do .. cb~b.uté: ipte:rne.~i.onë:l:f.o. unifiée, sUr lequel 'a été basé 1c t:oncC:pt do· coopération intcœl'~e;tionalc·, ·n'ost plt\s 'Viable èt cédera progressi vomcnt le pas à un ré alignement clj.ffé'ront dos

"forces· po:liti'q:Uos

èt

économiques qui se r.eflètcra .dëins 1o.

no~.yql

ordre écc-

-~ . ^{/ ..}

:riomique intcrnatiomil, :notlvel orètrc. qui à. son tour ont;ralr10ra une coopér0.ticn 'beaucoup

plus

étroite entre pays c1u Tiers monde ct ~on. pa.r:ticuli~cr entre los

'pcys expo'rt-atours de pétrole ct les autres pcys on vo:ic -do dévçrloppcment.

, . ..

·;r

- cl-1-aut;re part₁ le problème -,alimentc.ir~ et sa solution appara!trcm-~

' .. . . . .' t, ·. f;

· ùemme un domaine priori tc,;ire mnj.our cl¹ action n.ationa.: dans les pcys du Tie:r.J moncle .<rt dè coopérq,tion. entre cos pays. · .. ,.'

1· ' :. ... .. ~ ..

·· .. '.

..

•

; , ... ,.., .. ;'

• t ~ •

•

.T· ,.•...,, ·'

. . ..

1.

' .•

FTrtl/

13

.~:pa€e 13

' .. ..

· ' c 27. Il faudra une somme considérable de travaux pour

· .. définir les principaux ·éléments d'Wle stratégie de remplacement

· qui doive~~ o~~porter a

; .·

-. ·--; •'

a) la création dtune banque de produits, financée ou garantie par des fonds spéciaux fournis par les pays exportateurs .de pétrole, afin de protéger les inté-

rêts· des pays du tiers monde en. matière de commer-

cialisation de certains produits et de soutenir égt.- lement les. poli tiques de constitution de réserves alimentaires d,ans ·certains paye pour garantir une sécurité alimentaire plus grande. au tiers monde

b) la.création du fonds ·international de développement agricole avec des ressources tournies par les pays exportateurs de pétrole, en vue de soutenir, entre autres choses~ les programmes d'accroissement de la p~oduction alimentaire, notamment dana les pays capables de produire plus de vivres sur une base économique et disposant de moyens pour la produc- tion d' engra,is .et autres inputs.

<. .·•· · o} la mise au :point· d'accords spéciaux par lesquels

o.:r les pays exportateurs de pétrole intéressés fourni-

ront une.assistance financière aux autres paya en

·'.

. voie· de développement en vue de ·1• accroissement de leur production agricole et ces prêts seront remboursés dans un délai stipulé en exportations agricoles spécifiques de céréales, sucre, viande, légumes ou autres produits spécifiés. Les échanges

de ,produits agricoles entre pays ·en voie de dévelo~­

pement pourraient ainsi êt.re accrus.

. ^' . . ^~ .. ~

( .. ). ..

\

. ··- -~~-·

. ' 13

Page 14

d)

•

le renforcement de la coopération dans tous les domaines, y compris la coopération technique et scientifique: ·entre pays. du Tiers-Monde pour facili- ter l'échange d'idées, Me±perts;:·et de technologie appropriées par l'intermédiaire de différentes insti.tutions.

28. Ces propositions et autres propositions pertinentP.s peuvent considérablement contribuer à l'instauration du ~vel

ordre économique international, .mais leur matérialisation en un programme pratique à long terme exigera beaucoup de patiencl':l:.

de t.ravail et d'imagination de la part de 1¹ ensemble des pays concernés.

29. La documentation préparée par l'organisation pour

·-l'alimentation ·et l'agriculture. (FAO) pour la conférence de

l'alimentation met clairement en-lumière les possibilités

~ d'accroissement de la production alimentaire qui existent dans les pays_ en voie de développement. Les rendements actuels de _blé; ·de. riz et de .mais des pays en voie de développement repré-

sentent a_ctuellement en moyenne un quart à un cinquième de deu:.:

du_ Royaume Uni, du Japon ou des· Etats-Unis. Même si l'on pou-

vait combler la moitié de ce déficit de production dans les . prin··

. oipales régions productrices. grâoc ai.u: aomenoes~ sélectionné~-l. at::x·

engrais, à la protection des plantes et à UD6 meilleure écono- mie rurale; on pourrait plus que doubler la production alimen- taire des pays en voie de développement dans les dix prochaines années •.

30. L·' autre facteur majeur d'accroissement de la prc-- .duction alimentaire dans les pays en voie de développement est c:':c: .1¹ utilisation plus· complète de leurs ressources foncières et

hydrauliques. Actuellement sur les 740 millions d'hectares de terre arable qui existent dans les pays en voie de développe- ment, 93 millions d'hectares seulement sont irrigués et la mo:- tié de ces terres doivent être améliorées et régénérées, mais

'

.

•

'

. ~-. ' ..

';(',

F'n-l/13

Page

15: .

: .; 'ên ïnêm~ .temps ,il i~s~ possible de commencer. des t:I'avaux de mise .·~ ... en vaJeu.r, de _. nouve.ll~s _{', . .. ··} ... ressources hyQ.ra.uliques. Selon une esti-^,. . . ^. ..

. . . . > :· .. :mation,_ il sera.i'P possible d'accroître la superficie de terre

. ~ . . . .:. .. ..: . ·. r. ·_. ·---~~· . . . :... :--·

·. - .: , :·. i:rr:ig\lée cd,ans les pays en voie de développement d.' au moins un·

.. ·. • . • ; : !_ :. ·;· . '1· . • • ·•

· , · , ·· · · tiers, Q.ans l~s dix o~ do~e p:rocbaines années, si. l'on explo-

:. y r.ait. ~érie~~meni;et rapidement les ressources hYdrauliques

'· >" :·· potentielles. A plus long terme, il sera.

possi~Î~ ·

de mettre

~.. . . ! . . ',: ...

-, . . . .. ·· .en va;I.elp;'_: sur une base sélective ~e nouvelles terres après

;~_, 1. . _;

.:·.d.es ét1.1.d,e_s pédologiques soigneuses et en recourant à des techni- que$ npwelles d'amélioration des sols. _- On, pourrait ainsi

. . . ' ~ ' ...

t:t;.ccro:i1;;r.-e la surface ~ultu-ra.le actuelle ,danl:l_les -~y.· en v-oie_

'-

.d~ '

déV'eloppement d' a:u mo,ins

~0 · %, . ~e. ·

740 millions d'hectares

. ·. ... . ·. ;(, . . ..

à 900 millions d'hectares. Mais pour pouvoir exploiter pleine-

.;}·. .

ment oes possibilités, c'est-à-dire améliora·ÜoiJ,'!'irrigation

. • 1

de 46 millions ·d'hectares, irriguer 23 millions d ¹ hectares supplémentaires et mettre en valeur au total plus de 150 mil-·

lions d'hectares supplémentaires de terre, il faudra que l'in- vestissement soit quadrupl~, et aocru des 2 milliards de dol- lars estimés à 8 milliards de dollars, et que les ressources extérieures soient accrues en conséquence de 700 millions de dollars à 2,5 milliards de dollars.

33.

Le défi réel que doivent relever les pays du tiers monde dans les prochaines années c'est d'arriver à transformer en une réalité ce potentiel de production et à répondre aux besoins alimentaires croissants. Il existe des contraintes écologiques et économiques et il sera difficile, pour des rai-·

sons politiques et sociales complexes, d'amener les petits paysans et les travailleurs sans terre à participer aux proces- sus de production et d'emploi.

La

mise au point d¹une stratégie de remplacement basé sur le principe de 1' auto-dépendance (self·

reliance) ne se fera pas sans heurt et sans peine.

En

dei'!).ière analyse, la crise alimentaire traduit l'incapacité des pays en voie de développement, en tant que groupe, de réaliser sur une échelle suffisante, leurs objectifs de développement économique