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Submitted on 1 Jan 1933
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Sur l’émission de rayons γ par l’actinium et ses dérivés
Mme Pierre Curie, P. Savel
To cite this version:
SUR
L’ÉMISSION
DE RAYONS 03B3 PARL’ACTINIUM
ET SESDÉRIVÉS
Par Mme PIERRE CURIE et M. P. SAVELSommaire. - L’absorption des rayons 03B3 les plus pénétrants, dans le plomb, a été
comparée dans le même appareil de mesures, pour le radium et l’actinium accompagnés
de leurs dévivés. Entre les épaisseurs de plomb 4,6 cm et 10,6 cm, les coefficients
d’ab-sorption massiques obtenus sont respectivement 0,047 et 0,076. L’intensité initiale par atome transformé paraît environ 10 fois plus faible avec l’actinium qu’avec le radium.
Dans un travail
récent,
Mlle H. Wibratte a étudiél’absorption
des rayons y émis;par
une
préparation
d’actinium enéquilibre
avec sesdérivés,
pourlaquelle
le nombre d’atomes-dechaque
substance transformés par seconde était environ1,3
X 108.L’absorption
dans leplomb,
examinéejusqu’à
uneépaisseur
de 3 cm5,
a donné pour le coefficient durayon-nement le
plus
pénétrant -
Pb :0::::0,06.
d Pb
Ayant
à notredisposition
une source de rayonsplus
intense et unappareil
de mesureplus
sensible,
nous avonsrepris
des mesuresd’absorption
avec uneépaisseur
deplomb
plus grande.
Le nombre d’atomes transformés par seconde pourchaque
dérivé étaitenvi-ron 8 X 10~.
Les
mesures étaient faites avec un électromètre de Hoffmannadapté ]sur[une
chambre d’ionisation
pouvant
contenir del’argon comprimé
jusqu’à
30atmosphères.
Les courants mesurés étaient de l’ordre de 10-’ à 10-’~ U. E. S.Les conditions de mesures se
rapprochaient
de cellesqui
sont usuelles dans lesexpé-riences de diffusion. La distance de la source à la chambre 64 cm était
grande
parrapport
458
aux dimensions de la source ; celle-ci était
protégée
par uneenveloppe
deplomb
de 4 cm 6d’épaisseur.
Les rayons ainsi filtrés traversaient des écrans deplomb supplémentaires
etétaient reçus dans la chambre sous un
angle
solide d’environ0,007.
L’n canaliseur àbriques
deplomb, interposé
entre la source et lachambre,
limitait le faisceau etempêchait
l’irra-diation desobjets
dont l’émission secondaire aurait pu atteindre lachambre ;
les écranssupplémentaires
étaientplacés
entre la source et le canaliseur. Grâce à lapossibilité
d’augmenter
lapression d’argon
dans
lachambre,
nous avons pu faire varier la sensibilitéde
l’appareil
de mesures. La saturation du courant était atteinte avec uneprécision
suffi-sante. Les
expériences
faitesrespectivement
auxpressions
1 ; 5; 10; 15; 20;
25 et30
atmosphères
ont donné une série de courbesd’absorption,
entre 0 et 6 cmd’épaisseur
deplomb
supplémentaire,
soit entre-1"
6 et10,
6 cmd’épaisseur
deplomb
totale. Enreprésen-tation
logarithmique,
on obtient des droites à peuprès
parallèles
(fig. 1) ;
le coefficientmassique
moyend’absorption qui
s’endéduit,
est -
.-0,076.
Iln’y
apas d’indication de "
l’existence d’un
rayonnement
encoreplus pénétrant.
A titre de
comparaison,
nous avons examinél’absorption
des rayons i de RaC ayec le mêmedispositif.
La source de rayons était uneampoule
contenant2,35
mg de radium. Avec del’argon,
sous unepression
de 25atmosphères
dans lachambre,
cette source donnaitau travers du filtre de
4,6
cm deplomb,
un ,courant d’ionisation environ deux fois moinsintense que la
préparation
d’actinium,
alors que le nombre d’atomes transformés de RaG‘ était environ cent foisplus
petit
que le nombrecorrespondant
dans
le mêmetemps
pourchaque
dérivé d’actinium. Le coefficientd’absorption massique
obtenu aété -
=0,047,
enp accord
approché
avec celui donné par L. Meitner etHupfeld
(’).
On
peut
conclure de cesexpériences
que, conformément aux résultatsantérieurs,
les rayons y lesplus pénétrants, jusqu’ici
observés,
pour l’actinium et sesdérivés,
sont de fré-quence moins élevée que les rayons lesplus pénétrants
de RaC. Onpeut
estimer que le groupede ’ - )
=
0,076
correspond
à un domaine delongueur
d’onde d’environ f3 U.Xb p
fi
Pb 1 get à un domaine
d’énergie
de l’ordre de i0’e volts.Rapportant
les intensités àl’épaisseur
0 deplomb,
on trouvequ’à
nombreégal
d’atomestransformés dans le même
temps,
l’effet ionisant du groupepénétrant -
=0,076,
sur la /chambre d’ionisation utilisée dans ces
expériences
(~),
est environ 10 pour 100 de celui deRaC. Cc groupe est
probablement
le même que celuiauquel
serapportent le
nombre deRuther-, . , , , .
ford et Richardson =
0,073
et ceux de H. Wibratte ilappartient
audépôt
actif de l’actinon.. (i) L. MEiTER et HupFELD, Z. 67 (1931), 119.
(~; Chambre à paroi de fer de 1 cm d’épaisseur.