• Aucun résultat trouvé

Détermination empirique du nombre atomique ZA correspondant au maximum de stabilité des atomes de nombre de masse A

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Détermination empirique du nombre atomique ZA correspondant au maximum de stabilité des atomes de nombre de masse A"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00233929

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233929

Submitted on 1 Jan 1945

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Détermination empirique du nombre atomique ZA

correspondant au maximum de stabilité des atomes de

nombre de masse A

Irène Curie

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

DÉTERMINATION

EMPIRIQUE

DU NOMBRE

ATOMIQUE

ZA

CORRESPONDANT AU MAXIMUM DE

STABILITÉ

DES ATOMES DE NOMBRE DE MASSE A

Par Mme IRÈNE CURIE.

Laboratoire Curie, de l’Institut du Radium de Paris.

Sommaire. 2014 On détermine la courbe de variation de

ZA en fonction de A (pour A > 25) en utilisant les données fournies par les corps stables et par les radioéléments. La courbe obtenue doit permettre

de prévoir approximativement l’énergie de désintégration pour les radioéléments de A impair et pour A pair supérieur à 130. Les corps de A pair et inférieur à 130 présentent de nombreuses anomalies.

SÉRIE VIII. - TOME ~’‘I. N° 8. AOÙT 19~5.

On sait que la masse d’un atome

p-eut

être

exprimée

par une formule

qui

fait intervenir la masse et

l’énergie

de liaison des

particules

élémentaires,

l’effet de surface et la

répulsion

coulombienne des

protons.

On

peut

donner divers

aspects

à cette

formule,

par

exemple

la forme

ci-dessous,

(1)

p

M étant la masse du noyau de

l’atome,

M,, et

ll~,,

celles du neutron et du

proton,

A et Z’ le nombre de masse et le nombre

atomique,

e la

charge

1

élémentaire,

roA 3

le rayon du noyau, a,

~3,

y des coefficient à déterminer

empiriquement.

Les deux

premiers

termes de la formule

repré-sentent la masse totale des

particules

libres,

le troisième

l’énergie

de liaison

principale,

le

quatrième

la décroissance de celle-ci

quand

le nombre de

protons

et de neutrons est

différent,

le

cinquième

terme

représente

l’effet de surface et le sixième la

répulsion

coulombienne.

On

peut

calculer la valeur de

ZA,

nombre

atomique

correspondant

au maximum de stabilité pour le

(1) BETHE et BACHER, Rev. Mod. Physic, r g36, 8, § 30,

p. 165; WEISACKER, Zeit. 1. Phys., 1935, 96, p. 431.

,ô-11

-nombre de masse

A,

en

posant

2013;==

o pour Z =

Z’A.

On obtient

no 1 2’B

en

posant

ou

Cette formule où seul le coefflcient arbitraire

~3

intervient,

permet

de calculer

ZA

si l’on connaît

~3

ou l’inverse.

Si l’on fixe la valeur de

j3

en admettant à = 80

pour A == 200 et en

prenant

ro =

r,48

x 10-13 cm,

on obtient pour la variation de

à

en fonction de A

une courbe assez conforme à la réalité. Il n’existe pas, en

général,

d’atome de nombre

atomique

exactement

égal

à

Zx, Zx

n’ayant

pas des valeurs entières pour les valeurs entières de

A,

mais les atomes stables de masse A ont des valeurs de Z voisines de

Zx.

La différence de masse de deux atomes de nombre de masse A et de nombre

atomique

Z et

Z~

peut

être calculée à

partir

de la formule

(1)

de la masse,

(3)

210

et de la formule

(2)

qui

définit

Zx.

On trouve

Les formules ci-dessus ne

s’appliquent qu’aux

atomes pour

lesquels

N et Z sont

pairs

et A aussi

par

conséquent.

Si l’on

représente

dans

l’espace

par une surface la valeur de la masse M en fonction

de N et de

Z,

les atomes de N et Z

pairs

se

placent

sur la surface donnée par la formule

(1),

les atomes

de .N et Z

impairs

(A

pair)

se

placent

sur une surface

plus

élevée,

car le neutron et le

proton,

qui

ne font pas

partie

d’une

paire

de

particules

semblables,

sont moins fortement liés que les autres. Pour A

impair,

une seule

particule

est isolée et l’on a une

surface exactement

intermédiaire,

car il y a

seulement un neutron ou un

proton

moins fortement lié.

Les masses des isobares se distribuent sur des

courbes,

sections des surfaces

précédentes

par le

plan

Z -[- N =

A,

qui

sont des

paraboles

comme le montre la formule

(3).

Les masses des corps

de A

impair

se distribuent sur une

parabole,

celles des corps de A

pair

sur deux

paraboles

semblables à la

première

situées l’une

au-dessus,

l’autre

au-dessous à

égale

distance.

On voit donc que la stabilité des isobares de A

impair

varie

régulièrement

avec Z en

passant

par un maximum pour Z = Z,, ou voisin de

ZI,

si

ZA

n’est

pas un nombre entier. La stabilité des isobares de A

pair présente

des

alternances,

quand

Z

varie,

les atomes de Z

pair

étant

plus

stables en moyenne que les atomes de Z

impair.

Fig. 1.

B,~ courbe demi empirique d’après Bohr et Wheeler. B~ ---- courbe théorique d’après formule 4 bis.

~A - · - ~ -

d’après Bohr et Wheeler.

Bohr et Wheeler

(2)

ont utilisé ces formules pour

évaluer

l’énergie

totale émise par les radioéléments émetteurs de rayons

p

dans les filiations résultant de la fission des noyaux lourds.

On

peut écrire,

f A

étant le «

packing

fraction 7> moyen des atomes de masse A,

(2) BOHR et BVHEELER, Phys. Rev., 19 3 9, 56, p. 4 2 7.

Appelons respectivement

E- et

E+

les

énergies

libérées,

soit par une émission d’électrons

négatifs

(passage

de ~ à z

+

I),

soit par une émission

d’électrons

positifs

ou une

capture

K

(passage

de z à

Z -

1).

Il

s’agit

de

l’énergie

totale

libérée,

y

compris

la masse de l’électron et

l’énergie

des rayons y.

Comme la masse considérée

plus

haut est celle du noyau et non de

l’atome,

on aura

directement,

sans

complications

dues à la masse des électrons

(4)

Pour obtenir des valeurs

numériques,

on

pourrait,

après

avoir fixé

empiriquement

la valeur du coeffi-cient

~3,

calculer

ZA

et à au moyen des formules

théoriques (2)

et

(4).

Afin d’avoir des valeurs

plus

exactes, Bohr et Wheeler ont

procédé

par une méthode

demi-empi-rique.

En

prenant

un

diagramme quelconque

de

représentation

graphique

des atomes

stables,

on

peut

tracer sur ce

diagramme

une

ligne passant

le mieux

possible

par les

points représentatifs

de

ceux-ci,

en tenant

compte

surtout des

isotopes

les

plus

abondants,

supposés

les

plus

stables. On obtient ainsi une courbe

empirique

de la variation de

Z’~

en fonction de A.

On

peut

d’autre

part

exprimer

B~

en fonction de ZA à l’aide de la formule

(4

bis)

qui

définit

BA

et de la formule

(2) qui

relie B

et

Z,,.

On élimine ainsi la valeur

de B

En utilisant les valeurs

empiriques

de Z~ et la formule

théorique

ci-dessus,

Bohr et Wheeler ont obtenu pour

B~

des valeurs assez

rapprochées

des valeurs

théoriques

avec,

toutefois,

entre A = 80

et A = Ioo une sorte de

palier

que ne

comporte

pas cette dernière

I).

Les valeurs

de ôA

sont évaluées par Bohr et

Wheeler,

en considérant la stabilité des atomes

de A

pair,

et en utilisant la courbe

empirique

de

ZI.

Utilisant ces valeurs de

BA

et

6A

et la courbe

empirique

de variation de

ZA

en fonction de

A,

ces auteurs ont pu évaluer

approximativement

les

énergies qui

peuvent

être libérées dans les filiations

de radioéléments observées

après

la fission.

En vue de

prévoir

le mieux

possible

la stabilité

des atomes formés

artificiellement,

nous nous sommes

proposé

de tracer aussi exactement que

possible

la variation de

Z’~

en fonction de A.

Nous

admettrons,

comme l’ont fait Bohr et

Wheeler,

que

Zx, BA

et

~~

varient d’une manière continue en fonction de A. L’on ne

peut

guère

espérer

que les formules ci-dessus soient valables

quand

le nombre de

particules

constituantes est

faible. Aussi nous

n’essayerons

pas de déterminer

ZA

pour les noyaux

légers.

Pour déterminer

ZA,

nous pouvons utiliser les

données sur les atomes stables et sur ceux des

radioéléments dont le

rayonnement

est bien connu.

Les atomes de A

impair

seront évidemment

beaucoup

plus

favorables,

la formule ne

comportant

pas le

terme

6A.

Atomes stables, A

impair.

- La stabilité

d’un atome

implique

que cet atome ne

peut

se

détruire ni par émission

~3,

ni par

capture

K. Dans l’émission

~3

il y a

expulsion

d’un rayon

[3

et d’un

neutrino;

dans la

capture K,

il y a

absorption

d’un électron et émission d’un neutrino :

Appelons

IVIE

la masse d’un électron, M,, celle d’un neutrino, EK

l’énergie

d’un électron

K,

le tout

exprimé

dans les mêmes unités de masse ou

d’énergie,

en millions

d’électron-volt,

par

exemple.

Pour

qu’un

atome de masse A et nombre

atomique

Z soit stable il faut

que

pour

qu’il

n’y

ait pas émission

~3-,

pour

qu’il

n’y

ait pas

capture

K.

La condition pour

qu’il

n’y

ait pas émission est moins restrictive que la condition pour

qu’il

n’y

ait pas de

capture

K.

-On a donc pour A

impair

Par

conséquent,

si l’on sait

qu’un

atome A, Z,

est

stable,

on connaît une limite inférieure et une

limite

supérieure

de

Z~

La masse de l’électron

exprimée

en millions

d’élec-tron-volts est sensiblement

égale

à

o,5.

La masse du neutrino n’est pas connue, mais est

supposée

faible.

L’énergie

Etc est

toujours

inférieure à 0,1 MeV. On

a donc

1 - Y ...

où s et E’ sont des

quantités

faibles par

rapport

aux termes

o,5

et

!2013-’

Nous

les

négligerons

dans ce B,4

qui

suit.

Ainsi,

l’écart entre les limites inférieure et

supé-rieure de Z~ est

toujours

égal

à I :

o,5

de

part

et d’autre de Z +

B-4

Si l’on

prend

les valeurs de

B-4

BA ’

de Bohr et Wheeler

(courbe 1),

on voit que le

déca-lage

BA

varie d’environ i vers A

= 4o

a

o, 5

BA

vers A == 200.

Remarquons

que

lorsqu’il

existe deux

isotopes

stables

impairs,

de masses A et A + 2, les limites

imposées

à

Z~

et sont sensiblement les mêmes

(5)

212

Atomes

instables,

A

impair.

- Si l’on connaît

d’une manière

précise

le

rayonnement

d’un

radio-élément,

on

peut

calculer

E~

ou

E_,

en

ajoutant

à

l’énergie

des rayons

[3,

celle des rayons y

(s’il

en

existe) qui

accompagnent

l’émission du groupe

le

plus

énergique

de rayons

~3,

et en

ajoutant

o,5 MeV

pour la masse de l’électron. Les radioéléments

qui

se transforment par

capture K

ne

peuvent

être

utilisés,

leur

énergie

de

désintégration

n’étant pas connue. On

obtient,

selon

qu’il s’agit

d’émission

[3-ou

[3+

T r;t 1

avec

En

remplaçant

B,~

par la formule

(6)

dans les

formules

(9),

on

peut

calculer

ZA

connaissant

E,

ou

E- pour un atome de A et Z connus.

Premier essai de détermination de la courbe de variation de

Z_4.

- Portons A en abscisse et Z

en ordonnée. Pour

chaque

atome stable de A

impair

connu, le

point représentant

la valeur de

ZA

doit

avoir l’abscisse A et une ordonnée

comprise

entre

, - ... , - ’"

on

peut

tracer un trait

qui représente

ce domaine

permis.

La courbe de variation de

Z~

en fonction

de A devra couper tous les traits

correspondant

aux

divers atomes stables connus, ce

qui

revient à

indiquer

la -latitude

permise

dans le tracé

empirique

de la courbe de

Z~

quand

on

procède

comme l’ont fait Bohr et Wheeler. Pour l’évaluation de ces

limites,

qui changent

peu d’ailleurs avec la valeur de

BA,

on a

pris

B~

sur la courbe

demi-empirique

de la

figure

i.

Si l’on calcule

Z~

d’après

l’énergie

de

désintégration

d’un radioélément de masse A et de nombre

ato-mique

Z,

la valeur, obtenue doit se

placer

sur le trait

correspondant

au domaine

permis,

déterminé

au moyen de l’atome stable de même A. Si l’on connaît deux radioéléments de même masse, les

deux valeurs de

ZA

calculées doivent coïncider. Les

quatre

cas connus de

couples

d’isobares stables de A

impair

sont

particulièrement

intéressants. En

effet,

les deux domaines autorisés pour

Zx,

d’après

les deux isobares se recouvrent seulement dans

une

petite

région

dépendant

des termes s et s’

que nous avons

négligés

dans les formules

(8).

Par

conséquent,

pour ces

quatre

masses,

113, 115,

123 et

187,

les valeurs

possibles

de ZA sont

comprises

entre d’étroites limites. Si l’on suppose que l’un des isobares est en réalité un corps à

capture

K

de

période

très

longue,

cela revient à peu

près

au

même,

car

l’énergie

émise est

probablement

très faible et le corps doit être très

près

de la limite de stabilité.

Remarquons

que dans le domaine des

radio-éléments

naturels,

les atomes stables sont

remplacés

par les atomes émetteurs de rayons a, à

condition,

toutefois,

que l’on soit sûr que ces atomes ne se

désintègrent

que par émission oc. Pour les

radic-éléments à vie courte, la chose est difficile à prouver,

car si une radioactivité

~3

(ou

capture

K)

de

cons-tante radioactive moyenne se superpose à une

proba-bilité élevée d’émission «, il

n’y

a

qu’un

embran-chement

p

ou K de faible

importance

difficile à mettre en évidence.

Parmi les radioéléments naturels de A

impair,

c’est-à-dire ceux de la. famille de

l’actinium,

on

assimilera aux corps stables :

UAe, Pa, RAc, AcX,

dont les

périodes

sont suffisamment

longues.

On ne

peut

rien

dire,

a

priori,

pour

An,

AcA et AcC’. Nous avons

utilisé,

pour les

énergies

des

radio-éléments,

les données de la table de ’_Vlattauch

et

Flugge

(3) complétées

par

quelques

résultats

plus

récents. On a tenu

compte

surtout des corps

pour

lesquels

on sait s’il y a des rayons y et s’ils

accompagnent

ou non le groupe de

rayons B

le

plus

rapide

connu. On n’a pas utilisé les corps dont les valeurs de Z ou de A sont douteuses.

Nous avons constaté un certain nombre de

désaccords graves au

sujet

des valeurs

expérimen-tales de

Zx.

1° Pour

plusieurs

radioéléments dont le rayon-nement semble bien connu, la valeur de Z-4se

place

en dehors des limites

imposées

par le corps stable de même A.

Exemples :

.

Pour le

premier

de ces

radioéléments,

les

limites

imposées

par

qui

est

~3

stable sont 82,o 83,o. Pour le

second,

l’ensemble des deux isobares stables

et 1 87Os

impose

une

valeur de ZA voisine de

~6,0

(4).

2~ Dans tous les cas où l’on connaît les

énergies

libérées par un radioélément un radioélément

B-de même masse, les deux valeurs calculées pour ZA

ne s’accordent pas.

Exemple :

.

(3) 3IATTAUCH et FLUGGE, Kerphysikalischen Tabellen, Springer, Berlin, 1942.

(4) Si est un corps à capture k à vie très longue, ce

qui semble avoir été récemment établi, on devrait avoir un

(6)

On estime donc que les formules

employées

ne

donnent pas satisfaction.

Evaluation

indépendante

des valeurs de B~ et de

Z_~. A

impair. -

L’hypothèse

la

plus simple

pour

expliquer

les désaccords ci-dessus est de supposer que la relation

théorique

entre

B,.,

et

Z,,(

n’est pas valable.

Prenons

toujours

les formules

(5)

Si l’on connaît deux radioéléments de même A

impair,

soit en

filiation,

soit

fi+

et

~-

donnant le même corps

stable,

on

peut

calculer

indépen-damment et

Z-1,

au lieu de supposer B_~ relié à Z~~ par la formule

(6).

Malheureusement,

on ne connaît pas un

grand

nombre de

couples

de radioéléments

d’énergie

bien

connue. On

peut

obtenir

quand

même pour

B_~

une dizaine de

points expérimentaux qui

sont tous situés au-dessus des courbes

qui représentent

les valeurs

théoriques

ou les valeurs

demi-empiriques

de Bohr et Wheeler

(fig,

i).

On

peut

tracer une

courbe de forme

analogue

à celle de ces auteurs,

mais d’ordonnées 1,2 à 1,6 fois

plus

élevée,

au voisi-nage de

laquelle

se

placent

les valeurs

expéri-mentales de

Bl

(fig. 2).

Bien que cette courbe soit très peu

précise,

nous admettrons

qu’elle

repré-sente la variation de

B~

en fonction de A.

Fig. 2.

X Valeurs expérimentales de B~.

0 Valeurs expérimentales de ô~,

La variation de K~ est tracée d’après les considérations sur les atomes pairs stables. Pour cette courbe l’échelle représente des nombres purs et non des énergies en MeV.

La variation de 8fl est obtenue en prenant et en utilisant pour E-4 et les courbes de la figure.

Quand

on calcule ainsi

indépendamment

les valeurs de

ZA

et de

B~

au moyen de deux radio-éléments

~3+

et

~3-,

on

supprime

forcément le désac-cord

signalé

plus

haut pour de tels

couples

de corps. De

plus,

si l’on utilise la valeur de

prise

sur la courbe

expérimentale

pour déterminer les

ZA

d’autres

éléments,

ceux-ci se

placent

bien,

à de rares

excep-tions

près,

dans les limites

imposées

par les corps stables de même A.

Remarquons

que ces limites données par la formule

(7)

sont un peu moins décalées par

rapport

à Z que

lorsqu’on

utilise les anciennes

valeurs de

BI;

vers A = 200 on a

Utilisation des corps de A

pair.

- Les

for-mules

(5) qui

donnent

l’énergie

E-- et E+

comportent,

dans le cas des atomes

pairs,

un coefficient

o-,J

qui

n’est pas connu. Pour déterminer à l’aide de ces

formules,

il faut éliminer ce

coefficient,

à moins

qu’on

ne

puisse

fixer sa valeur

expérimentalement.

(7)

radio-214

éléments de même A

pair,

on

peut,

en considérant

B~

comme connu, calculer

indépendamment

ZA

et

ô~.

On

peut

également

le faire en utilisant un seul radioélément émetteur de

~3-

et de

~3+

comme il

en existe

quelques-uns

parmi

les corps de A

pair

(le

cas ne

peut

se

présenter

pour A

impair).

On

obtient ainsi

quelques points supplémentaires

de

la courbe de

Z~

en fonction de

A,

en

particulier

dans le domaine des radioéléments

naturels;

on

obtient aussi des valeurs

expérimentales

de

OA.

Examinons dans

quelle

mesure les corps stables

peuvent

indiquer

les limites aux valeurs

possibles

de

OA.

Les conditions de stabilité des corps stables de A

pair,

pour

lesquels

Z est

toujours

pair,

sont,

afin

qu’il

n’y

ait ni émission

~3-

ou

~3+,

ni

capture

K

(en

négligeant

la masse du neutrino et

l’énergie

du

niveau

K)

,

En additionnant ces

inégalités

pour éliminer

Zx,

on a

-B~-2ô~0,

condition

toujours

réalisée

puisque

B~

et

6,4

sont

supposés positifs.

Mais s’il existe pour une certaine valeur de A deux isobares de nombre

atomique

Z et Z + 2, on a, en

plus

des

inégalités précédentes,

Les

quatre

inégalités

se réduisent à

deux,

la

première

de

(10)

et la deuxième de

(11).

En addi-tionnant

celles-ci,

on a

Il y a

pratiquement,

un, deux ou trois isobares

pairs

selon les valeurs de A. Pour trois

isobares,

on

trouve,

en

opérant

comme

ci-dessus,

la condition

Il est commode de poser

La condition pour

qu’il

soit

possible

d’avoir n

isobares se confond avec la condition pour

qu’il

y

en ait sûrement n - i, de sorte que :

pour o,5 K-1 I,~ il y aura un ou, deux

isobares;

pour

r,~

KA

2,5

il y aura deux ou trois isobares. En

pratique,

dans la

région

A 36 il

n’y

a

qu’un

atome stable pour

chaque

valeur

paire

de A.

Pour A = 36, il y a deux isobares et l’on

peut

supposer que l’on a environ

0,5.

Pour 36~A

g6

il y a soit un, soit deux atomes pour une même valeur de A. Pour

g6

LA

L136,

il y a deux isobares

et rarement

trois,

de sorte que l’on doit être un peu

au-dessus de la valeur limite K~ = 1,5. Au-dessus

de I36, on a de nouveau soit un, soit deux atomes

pour une même valeur de A.

Si

donc, Bx, OA

et par

conséquent

KA

varient

régulièrement

en fonction de

A,

on a

K un peu

supérieur

à 1,5 pour

g6 ! A y 36.

On

peut

encore tirer

quelques

conclusions de l’existence d’un

plus

ou moins

grand

nombre

d’iso-topes

pairs

stables.

Supposons

que

B~

et

~~

ne

présentent

pas de

variations très

rapides quand

A

varie,

de telle sorte que l’on

puisse

admettre que ces valeurs sont sensi-blement constantes pour les divers

isotopes

d’un même élément.

Soit n1 le nombre

d’isotopes pairs

pour une valeur déterminée de

Z,

n2 le nombre

d’isotopes

de nombre

atomique

Z

qui

ont des isobares de nombre

atomique

Z + 2, z~ la variation moyenne de

Z~

par unité de masse

atomique

dans la

région

considérée. En raisonnant sur les

inégalités

comme

précé-demment,

on trouve les résultats suivants :

Si,

dans une certaine

région

de

poids atomiques

voisins de

A,

il y a soit ni - i, soit n1

isotopes

de

nombre

atomique

Z,

on a

S’il y a soit n2 - l, soit n2

isotopes

de nombre

atomique

Z

ayant

des isobares de nombre

atomique

Z + 2, on a

Ainsi,

vers A = 180, il y a soit

4,

soit 5

isotopes

pairs

stables selon les éléments

(ni

=

5)

et soit i,

soit 2 isobares

pairs

stables

(n2

=

2)

simultanément pour Z et Z -)- 2. La courbe de

Zl

en fonction de A

indique

que l’on a

environ z,A

=

0,37.

On a,

pour

KA :

soit environ I, I .

Vers A = I8o, la courbe

expérimentale

de BA

donne B,~ = 1,6. On a donc

Remarquons

que les

inégalités

(13)

et

(14) qui

contiennent la valeur ZA ne

peuvent

être

rigoureuses,

car la courbe de variation de

Z,~

présente

d’impor-tantes sinuosités et z~ varie

parfois beaucoup

entre des valeurs voisines de

A;

les

inégalités

ne sont

(8)
(9)

216

atomique;

au

contraire,

les

premières

inégalités

(10),

(11), (12)

sont, en

principe,

strictement valables

pour une valeur déterminée de

A,

mais elles ne

permettent

pas de

préciser beaucoup

la valeur de

~~.

On a pu tracer

approximativement

la courbe de variation de

K_~

en’ fonction de

A,

courbe

qui

ne

dépend

pas de la valeur admise pour

Bx.

La

précision

est évidemment très

faible,

en

particulier

dans les

régions

de variation

rapide

de

K ,

lequel

avait été

supposé

varier lentement

quand

on avait écrit les

inégalités (13)

et

(14).

Admettant la courbe

expéri-mentale de

BA,

on

peut

tracer la courbe de variation de

à_1

(fig. 2).

Remarquons

que toutes les considérations

ci-dessus ne sont pas

valable

dans le domaine des

radioéléments naturels : en

effet,

dans ce

domaine,

un

atome P

stable

peut

ne pas exister dans la nature parce

qu’il

est ex instable et

qu’il

ne se forme pas

dans les filiations à

partir

des corps à vie très

longue

U et Th. On

peut présumer

cependant

que

Ks~

est

toujours

voisin de 1,1 dans ce domaine.

Si l’on considère comme connues les valeurs de B~

et

ôx,

les

inégalités (10)

permettent

de calculer une

limite

supérieure

et inférieure de Zl pour un A

déterminé,

mais ces limites sont

trop

étendues pour

présenter

de

l’intérêt;

par contre, les

inégalités

(10)

et

(11)

relatives à la

possibilité

d’existence de deux isobares de masse A donnent dans certaines

régions

de

poids atomique

des limites

intéressantes,

et les conditions relatives à trois isobares délimitent assez

étroitement

Z~

pour les

quatre

poids

atomiques 96,

124, 13o,

136

représentés

chacun par trois isobares stables.

Pour A = on connaît 3 radioéléments

‘~ ~Ba,

(2

émetteurs

~3~

et 1 émetteur

~3+).

Ceci

permet

de calculer

indépendamment B.,,,

Les valeurs obtenues donnent =

pour B,4

cette valeur de

A,

en accord avec les considérations

sur les atomes stables.

Les valeurs

expérimentales

de

8A,

obtenues au

moyen de

couples

de radioéléments de même A

pair,

en

supposant

BA

connu, sont assez satisfaisantes

pour les valeurs de A

supérieures

à 130. Au-dessous de cette masse, on observe de graves anomalies.

Courbe de variation de ZA en fonction de A. -Pour tracer cette

courbe,

on utilise la courbe

expéri-mentale de B~

(fig. 2).

On trace des traits

indiquant

les limites

permises

pour

ZA

pour

chaque

valeur

impaire

de

A ;

des traits

pointillés

indiquent

les limites pour certaines valeurs

paires

de

A,

limites que l’on ne doit pas considérer comme très

rigou-reuses.

Les radioéléments

d’énergie

de

désintégration

bien connue

permettent

de calculer des valeurs

précises

de

Zx;

si l’on a un

couple

de radioéléments

de même A

impair,

ou trois radioéléments de même A

pair,

on obtient une valeur de Z_~

indépendante

de

B_~.

Avec un radioélément de A

impair,

un

couple

de radioéléments de A

pair

ou un radioélément de A

pair

émetteur de

[3+

et

g-,

on obtient une valeur de Z.~ en

supposant

connu. Avec un seul radio-élément de A

pair,

on ne

pourrait

calculer

Z~

qu’en

supposant

et d1,

connus, ce

qui

est

trop

incertain,

de sorte que l’on n’a pas utilisé ces cas.

Pour les radioéléments de A

impair

émetteurs de rayons

P-1-

ou

~3-

d’énergie

connue, mais dont le

rayonnement

y n’a pas été

étudié,

on a calculé la valeur de

Zx,

comme si les rayons

j3

représentaient

l’énergie

totale de

désintégration.

Les

points

ainsi obtenus

représentent

la valeur correcte de

Zx,

s’il

n’y

a pas de rayons y émis avec le groupe

~3

le

plus rapide;

sinon,

ils

représentent

une limite

infé-rieure de

Z~

si l’émission est

[3-,

une limite

supé-rieure

de si l’émission est

[3+.

Les radioéléments de A

impair

émetteurs de

[3+

mais dont

l’énergie

n’a pas été mesurée fournissent

une .limite

supérieure

de ZA

plus

restrictive que la

limite

imposée

par le corps stable de même A. La courbe tracée en tenant

compte

des limites

imposées

par les corps stables et des

points

obtenus à l’aide des radioéléments

présente

de fortes

sinuo-sités,

ce

qui

n’est pas

surprenant,

puisque

les défauts de masse aussi ne varient pas

régulièrement.

On manque de

points

dans la

région

des terres rares,

à cause des difficultés

expérimentales

de

séparation

des radioéléments dans cette

région,

et l’on manque aussi de données entre les nombres de masse 214 et

223,

parce que les corps émetteurs de rayons oc

à vie courte ne fournissent aucune valeur

utilisable,

même comme limite.

Les

points représentatifs

des radioéléments de A

impair

de

rayonnement

bien

étudié,

se

placent

à

une ou deux

exceptions près

dans les limites

permises,

et l’on a vu aussi que les

couples

de ces radio-éléments

permettent

d’obtenir pour

B~

des valeurs formant une courbe peu

précise,

mais utilisable.

Seuls les corps

?lVfo

( T

=

67

h,

E =

2,0)

et

(T

=

min,

E ==

2,7)

donnent des valeurs

de

ZA

franchement anormales.

Les

couples

de radioéléments de A

pair

ont servi

à calculer un certain nombre de valeurs de

Z,~

et de surtout dans le domaine des .radioéléments naturels où les valeurs obtenues sont assez cohérentes. Comme on n’a utilisé dans la construction des

courbes de

dA

et aucun radioélément

pair

isolé,

ni même certains de ceux

qui

forment des

couples,

on a, au

contraire,

essayé

de

prévoir d’après

ces courbes les

énergies

de ceux de ces radioéléments dont le

rayonnement

avait été étudié.

Au-dessus de A =

i3o,

les valeurs

prévues

ne

présentent jamais

de très

grands

écarts avec les

valeurs

expérimentales;

en

général,

moins de

MeV,

(10)

plus

faibles,

beaucoup

de valeurs

prévues

sont tout à fait différentes des valeurs observées.

On observe d’ailleurs aussi des anomalies dans les atomes stables de A

pair.

Il semble

qu’il

ne

devrait pas y avoir d’atome

stable ’,"Ca,

et

qu’il

devrait exister des atomes stables

~Zr, ~

~Sr,

On

peut

bien supposer

qu’il

existe des atomes stables

inconnus,

mais

bksr

est connu comme atome radioactif et d’autre

part

on ne

peut

éviter d’admettre l’existence de

h §Ca

stable,

à moins que l’on

imagine

un atome métastable à vie extrê-mement

longue.

Il est très

possible

que

Bx, (J_4

et

ZA

ne varient pas d’une manière continue avec

A,

comme il a été

supposé,

mais pour

supprimer

certains écarts entre

les valeurs

prévues

et les valeurs

expérimentales,

il faudrait admettre des valeurs tellement anormales de et ZA que l’on hésite à

adopter

cette solution. Avant de discuter ces

anomalies,

il faudra

d’ailleurs contrôler certains résultats

expérimentaux.

Conclusions. - Il

paraît

certain que le coelfi-cient

B~

est 1,2 à 1,6 fois

plus

élevé que la valeur

théorique.

Ceci ne

peut

s’expliquer

qu’en

admettant que la valeur admise pour le coefficient

électrosta-tque k

est

trop

faible. Cette valeur a été calculée

en avec 7! 0 ==

l, 48

X Io-13 cm. Il l

J 1to

paraît

difficile de diminuer la valeur de 7!o

qui

cor-respond déjà

aux valeurs les

plus

faibles admises

pour les rayons des noyaux

atomiques.

Mais le coef ficient k a été calculé en

supposant

une

réparti-tion uniforme des

charges

dans le noyau. Il est

pos-sible d’admettre que cette

répartition

n’est pas tout à fait

uniforme,

ce

qui

conduirait à une valeur

plus

élevée de k et par

conséquent

de B~.

En admettant pour

B~

la courbe

expérimentale,

on doit

prévoir

de manière satisfaisante

l’énergie

de

désintégration

d’un radioélément de A

impair,

si l’on a pu déterminer Z-4 pour cette valeur de A

d’après

un autre radioélément isobare. S’il n’en est pas

ainsi,

on calcule

l’énergie

en évaluant ZA

d’après

la courbe de la

figure

3, mais on voit

qu’une

erreur notable due à une sinuosité de la courbe est

toujours

possible. Remarquons

que pour entraîner une erreur

de I MeV sur

l’énergie prévue,

il suffit vers A =

50,

d’une erreur de o,2 sur

ZA,

alors que vers A =

I 50,

il faudrait une erreur de o,5 et vers A =

200, il

faudrait commettre sur

ZA

une erreur de 0,7, tout

à fait

improbable (le

maximum d’erreur

possible

est

).

Pour les radioéléments de A

pair,

on

peut

prévoir

approximativement l’énergie

de

désintégration

des

radioéléments au-dessus de A == 13o. Pour des

masses

plus

faibles,

les anomalies sont très

fréquentes

et l’on ne

peut

guère

se fier aux valeurs obtenues.

Ces

prévisions

sont

particulièrement

intéressantes pour les radioéléments

qui

se transforment par

capture

K,

corps pour

lesquels

on n’a aucun moyen

direct de détermination de

l’énergie

libérée.

Références

Documents relatifs

[r]

Pour la comparaison 1, nous avons considéré les dimensions du remblai seul par rapport au reste du modèle donc une hauteur de talus de 90 m et pour la comparaison 2, nous avons

development (Fig. 2C aad 2D) remaln at stage I11 polytenizatioa independent of tine after a bLoodmeal (a6 long as aome follicles are at the right stage)

De plus, leurs troisièmes côtés sont respectivement de même longueurs (AB = BC = CA) donc ces trois triangles sont isométriques.. On sait que la droite (AI) est la médiatrice de

Mintarafu ya maoni haya, utafiti huu umetambua na kutoa maelezo ya mbinu mbalimbali za lugha zilizotumiwa na Nyambura Mpesha katika hadithi za watoto pamoja na kueleza

La première courbe en page n ° 2 représente le coût total de fabrication journalière de ces cartons et est exprimé en euros.. La deuxième courbe représente la recette

On peut donc voir la fonction f comme une transformation géométrique.. Quelle est l’image par f de l’axe des

Pour chaque ensemble, écris le nombre d'objets.. Pour chaque ensemble, écris le nombre