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I. Calculs préliminaires

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Énoncé

Dans ce problème, I désigne un intervalle ouvert de R. Une involution de I est une fonctionϕdénie surIet à valeurs dansI, dérivable à tous les ordres et telle queϕ◦ϕ= idI. Étant donnée une telle involutionϕ, on considère une équation fonctionnelleFϕ et une équation diérentielleEϕ:

f solution deFϕ

f est dérivable deI dansC

f0=f◦ϕ .

f solution deEϕ

f est deux fois dérivable deIdansC

f00−ϕ0f = 0 .

I. Calculs préliminaires

Les deux questions sont indépendantes.

1. Soitµ∈C. Résoudre sur]0,+∞[l'équation diérentielle : y0(x)− 1

2xy(x) = µ

√x.

2. Soitα∈]0, π[xé.

a. Pourt∈]0, π[, exprimercos(t)en fonction deu= tan2t. b. Pourθ∈]0, π[, calculer l'intégrale

Z θ 0

dt 1 + cos(α) cos(t)

en utilisant le changement de variables u= tan2t. On pourra penser à exprimer

1−cos(α)

1+cos(α) en fonction detanα2.

c. Montrer que l'applicationψαdénie sur J =]0, π[par :

ψα(θ) =π−sin(α) Z θ

0

dt 1 + cos(α) cos(t) est une involution deJ.

II. Étude d'un cas particulier

Dans cette partie,a >0,I= ]0,+∞[etϕest dénie surIpar : ϕ(x) = a

x.

1. Montrer qu'il existe un uniquec >0 à préciser tel queϕ(c) =c (point xe).

2. Déterminer un réela >0 tel que la fonction racine carrée soit solution deFϕ. Vérier que la fonction racine carrée est alors solution deEϕ.

3. Dans cette question,a= 14.

a. Soient f1 et f2 deux solutions de Eϕ et W = f1f20 −f10f2. Montrer que W est constante.

b. Soit f1 une solution de Eϕ qui ne s'annule pas, soit y une fonction deux fois dérivable sur I. Montrer que si f1y0−f10y est constante, alorsy est solution de Eϕ.

c. Déterminer l'ensemble des solutions deEϕ.

4. Soitf deux fois dérivable surI. On lui associe la fonctionz dénie surRpar :

∀x∈R, z(x) =f(ex).

Montrer quef est solution deEϕ si et seulement siz00−z0+az= 0. 5. On dénit la puissance complexe d'un réel strictement positif par :

∀x∈]0,+∞[, ∀u∈C, xu=euln(x).

Pouruxé, exprimer la dérivée de la fonctionx7→xu comme une puissance dex. 6. Dans cette question,a6= 14. On note u1 etu2les nombres complexes vériant :

u1+u2= 1, u1u2=a.

On notefc la fonction dénie surI par : fc(x) = u2−c

u2−u1

x c

u1

+ c−u1 u2−u1

x c

u2

oùcest le point xe déni en II.1.

a. Montrer queu16=u2. Que dire deu1 etu2 si0< a < 14? sia >14? b. Préciser, à l'aide deu1 et u2, les solutions deEϕ.

c. Montrer que fc est l'unique solutiony deEϕ vérianty(c) =y0(c) = 1. d. Montrer quefc est solution deFϕ.

(2)

III. Involutions conjuguées

1. On considère deux intervallesIetJ deRainsi qu'une involutionϕdeIet une bijection h:J →I dérivable à tous les ordres.

On dénitψ dansJ par :

ψ=h−1◦ϕ◦h.

a. Montrer queψest une involution deJ.

b. Soitf une solution deFϕ. On dénitg dansJ parg=f ◦h. Montrer que : g0=h0×g◦ψ.

2. Soitα∈]0, π[. Trouver une involutionϕαsur un intervalleIà déterminer ainsi qu'une bijectionhdeJ = ]0, π[ versI tels que :

ψα=h−1◦ϕα◦h

oùψαest la fonction introduite dans la partie I. On chercheraϕαsous la formex7→ ax.

Corrigé

I. Calculs préliminaires

1. Les solutions de l'équation homogène sont les fonctions y:

(I →R x 7→λ√

x avecλ∈C.

On cherche une solution particulière de l'équation complète de la forme y:

(I →R x 7→λ(x)√

x avecλfonction dérivable deI dansC. Siλ0(x) =µx pour toutxdansI alorsy est solution. D'où

y:

(I →R x 7→µ√

xlnx

est solution. Les solutions de cette équation diérentielle sont les fonctions :

(I →R x 7→λ√

x+µ√

xlnx avec λ∈C. 2. a. On vérie quecos(t) =1−u1+u22.

b. Changement de variableu= tant2 dans l'intégrale. On la note I(θ). Les bornes :t en0!uen0,t enθ!uen tanθ2.

L'élément diérentiel :du=12(1 +u2)dt⇒dt= 1+u22du. Expression en fonction deu: on utilisecost= 1−u1+u22

On en tire I(θ) =

Z tanθ2 0

2

1 +u2+ cosα(1−u2)

= Z tanθ2

0

2

1 + cosα+u2(1−cosα) = 2 1 + cosα

Z tanθ2 0

dt 1 +u2 11+cos−cosαα Or :

1 + cosα= 2 cos2α

2, 1−cosα= 2 sin2α

2, 1−cosα

1 + cosα = tan2α 2

(3)

l'expression deI(θ)est donc 1

cos2α2 cosα2 sinα2 arctan

tanα

2 tanθ 2

= 2

sinαarctan

tanα 2 tanθ

2

c. D'après la question précédente :

ψα(θ) =π−2 arctan

tanα 2tanθ

2

Vérions queψα est une involution : tanψα(θ)

2 = 1

tanα2tanθ2 ⇒tanα

2 tanψα(θ)

2 = 1

tanθ2

⇒arctan

tanα

2 tanψα(θ) 2

= π 2 −θ

2

⇒ψα◦ψα(θ) =π−2 arctan

tanα

2 tanψα(θ) 2

=θ On a pu simplier lesarctan◦tancar tout se passe entre0et π2.

II Étude d'un cas particulier

Dans cette partie,a >0,I=]0,+∞[etϕest dénie surIpar :

∀x∈I, ϕ(x) = a x. 1. Soit x ∈ I. Alors ϕ(x) = x ⇔ xa = x ⇔ x = √

a. Il existe un unique point xe c=√

a.

2. La fonction√ est dérivable dansI. Elle est solution deFϕ si et seulement si

∀x∈I 1 2√

x= ra

x⇔a=1 4. Soita=14. La fonction√est deux fois dérivable dansI et

∀x∈I, √

x00=− 1

4x32 =− 1 4x2 × 1

√x =ϕ0(x)f(x).

Elle est donc bien solution deEϕ.

3. a. On a

W0 =f10f20 +f1f200−f100f2−f10f20 =f10f2)−(ϕ0f1)f2= 0 carf1 etf2 sont solutions deEϕ. La fonctionW est donc constante.

b. Soit f1 une solution de Eϕ qui ne s'annule pas. Si f1y0−f10y est constante de valeurv alorsy0 est dérivable car il s'exprime avecv,f1, f10 ety.

En dérivant l'égalité, il vient

f10y0+f1y00−f10y0−f100y= 0⇒y00−f100 f1

y= 0(carf1 ne s'annule pas)

⇒y00−ϕ0y= 0(carf1 est solution deEϕ). c. Nommons f1 la fonction racine carrée sur I. C'est une solution de Eϕ qui ne

s'annule pas.

Pourµcomplexe, considérons l'équation diérentielle eny (Eµ) f1y0−f10y=µ⇔ ∀x >0, y0(x)− 1

2xy= µ x. On retrouve l'équation diérentielle de la question 1. de la partie I.

D'après a., siy est solution deEϕ, il existe µ∈Ctel quey soit solution deEµ. D'après b., siy est solution d'une équationEµ c'est une solution deEϕ.

L'ensemble des solutions de Eϕ est donc l'union des ensembles de solutions des Eµ pour tous lesµcomplexes.

D'après I.1. les solutions deEϕ sont les fonctions y:

(I →R x 7→λ√

x+µ√

xlnx avec (λ, µ)∈C2. 4. Par dénitionz=f◦exp, elle est donc deux fois dérivable surR. De plus

∀t∈I, f0(t) =1

tz0◦lnt, f00(t) = 1

t2z00◦ln(t)− 1

t2z0◦ln(t).

Doncf est solution deEϕ si et seulement si

∀t∈I, 1

t2z00◦ln(t)− 1

t2z0◦ln(t) + a

t2z◦ln(t) = 0 (∗).

Lorsquet décritI,ln(t)décrit R, donc(∗)est équivalent à

∀t∈R, z00(t)−z0(t) +az(t) = 0.

(4)

5. Avec les règles de dérivation des fonctions composées et des fonctions usuelles, la dérivée de cette puissance généralisée resteuxu−1.

6. a. Les complexesu1 etu2 sont les racines du trinômex2−x+a= 0. Commea6=14 son discriminant,∆ = 1−4a, est non nul et doncu16=u2.

Si0< a < 14 alors∆>0,u1 etu2 sont donc réels.

Sia > 14 alors∆<0,u1 etu2sont donc complexes conjugués.

b. Les solutions de l'équation diérentielle z00−z0 +az = 0d'inconnue z sont les fonctions

z: (

R →C

x 7→λeu1x+µeu2x avec(λ, µ)∈C2

D'après la question précédente, les solutions de Eϕ sont donc les fonctions f : (I →R

x 7→λeu1lnx+µeu2lnx avec(λ, µ)∈C2. c. Soity une solutionEϕ. Il existe(λ, µ)∈C2 tel que

y:

(I →R

x 7→λeu1lnx+µeu2lnx

Cette fonction y est solution du problème de Cauchy si et seulement siλ et µ sont solutions du système

λcu1+µcu2 = 1 λu1cu1−1+µu2cu2−1 = 1

C'est un système de Cramer (carcu1+u2−1(u2−u1) 6= 0). On détermineλ et µ grâce aux formules de Cramer. On obtient que l'unique fonction solution estfc. d. Rappelons les relations en jeu :a=c2,u1+u2= 1,u1u2=a.

D'après II.5. une fonction puissance se dérive selon la formule usuelle. On en déduit

fc0(x) = u2−c u2−u1

u1 c

x c

u1−1

+ c−u1 u2−u1

u2 c

x c

u2−1

= c−u1

u2−u1 x

c u1−1

+ u2−c u2−u1

x c

u2−1

car

(u2−c)u1

c = u1u2−cu1

c = a−cu1

c

c2−cu1

c =c−u1

(c−u1)u2

c =cu2−u1u2

c =cu2−a c

ccu2−c2

c =u2−c D'autre part,

ϕ(x) c = a

cx = c x ⇒

ϕ(x) c

u1

=c x

u1

=x c

−u1

=x c

u2−1

. La transformation est analogue pour la puissanceu2, on en tire

fc◦ϕ(x) = u2−c u2−u1

x c

u2−1

+ c−u1 u2−u1

x c

u1−1

=fc0(x)

III. Involutions conjuguées

1. a. Commeϕest une involution,

ψ◦ψ=h−1◦ϕ◦(h◦h−1)◦ϕ◦h=h−1◦(ϕ◦ϕ)◦h=h−1◦h=IdI. ψest donc une involution deJ.

b. La fonctiong est dérivable et

g0 =h0×f0◦h=h0×f ◦ϕ◦h carf est solution deFϕ

=h0×f◦h◦h−1◦ϕ◦h=h0×g◦h−1◦ϕ◦h=h0×g◦ψ.

2. On veut montrer que l'involutionψαdeJ =]0, π[ est conjuguée d'une involution déjà rencontrée. Rappelons que :

ψα(θ) =π−2 arctan

tanα 2 tanθ

2

Considérons une applicationh:

h:

J = ]0, π[ →I= ]0,+∞[

θ 7→tanθ

2

(5)

Elle est bijective, de bijection réciproqueh−1

h−1:

(I= ]0,+∞[ →J = ]0, π[

y 7→2 arctany On peut alors décomposer :

ψα(θ) = 2 π

2 −arctan

tanα 2 tanθ

2

= 2 arctan 1 tanα2tanθ2

!

= 2 arctan

ϕ(tanθ 2)

(aveca= cotanα

2 )=h−1◦ϕ◦h(θ) L'involutionψαest donc conjuguée d'une involutionϕde la partie II aveca= cotanα2. Dans ce calcul, on a utilisé librement la relation valable pour tous les réelsx >0:

arctanx+ arctan1 x =π

2

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