Lycée Ste-Marie Fénelon Classe de MP
Année 2016-2017 Mathématiques
Devoir surveillé n
◦6 du jeudi 15/12 — éléments de correction Exercice 1 — commun — d’après E3A PSI 2012 Maths A
Q.1. Pour étudier la série entière, on peut utiliser la définition (avec le Lemme d’Abel) ou la règle de D’Alembert.
•Avec cette première méthode, on remarque (formule de Stirling) que an∼ en
√2πn. Ainsi,(anxn)n est bornée si|xe|<1et non bornée si |xe|>1. Finalment le rayon de convergence vaut R= 1/e.
• Avec la seconde méthode, on remarque que les ak sont non nuls et que pour x 6= 0, |an+1xn+1|
|anxn| =
|x| 1 +n1n
→e|x|. De même si |xe|<1, alors P
(anxn)converge absolument ; et si |xe|>1, alors la même série diverge grossièrement. Ceci redonneR= 1/e.
a. FAUX. Le rapport tend vers e.
b. FAUX. C’est la déduction qui est erronée.
c. VRAI. Il viente >2et donc R= 1/e <1/2.
Q.2.
a. FAUX. On a effectivement |an| ≤ n1, et donc (anxn)n est bornée si |x| ≤ 1. Mais on peut en déduire quer≥1et pasr ≤1.
b. VRAI. On vient de le justifier !
c. Vrai. La suite(sin(n)xn−1)n est bornée si|x|<1 et non bornée si |x|>1(car (sin(n))n n’est pas de limite nulle, ce que l’on pourrait prouver par l’absurde). AinsiX
sin(n)xn−1a un rayon de convergence qui vaut1. En outreX
anxnétant la série entière primitive, elle a le même rayon de convergencer= 1.
d. VRAI. Le réel 1 est bien supérieur à 1/2. Il nous suffit de remarquer que (an/2n)n est bornée pour conclure quer ≥1/2.
e. FAUX. L’égalité est fausse enx= 0 cararctan(−cos(1)/sin(1))6= 0.
f. FAUX. Pour |x|<1, la série X
n≥1
sin(n)xn−1 est la partie imaginaire de la série X
n≥1
einxn−1 de somme ei
1−xei. Par conséquent
+∞
X
n=1
sin(n)xn−1= sin(1) x2−2xcos(1) + 1. Par ailleurs −ln(|1−xei|) = −1
2ln(1 +x2−2xcos(1)) se dérive en − x−cos(1)
1−2xcos(1) +x2. Ce terme n’étant pas égal à sin(1)
x2−2xcos(1) + 1 (par exemple en0), l’égalité proposée est fausse (si elle avait lieu, les dérivées devraient être égales).
g. FAUX. Sauf erreur de calcul, on conclut de manière similaire.
Problème classique — d’après E3A 2012 PSI Maths A
Partie A.
1.1 Commecos(x+π) =−cos(x)etsin(x+π) =−sin(x), on a immédiatementλn+2 =−λnetµn+2 =−µn pour toutn. Ainsi (λ, µ)∈(S0)2 .
1.2 On en déduit que pour toutn,λn+4 =λnetµn+4 =µn. Les suitesλetµ sont donc périodiques de période4 .
2. L’ensembleS0 est non vide (il contient la suite nulle) et stable par combinaisons linéaires. Comme c’est un sous-ensemble de E, l’ensemble S0 est un sous-espace vectoriel de E .
3. Les éléments de S0 sont les suites récurrentes linéaires d’ordre 2 à coefficients constants d’équation caractéristique r2+ 1 = 0. Les solutions de cette dernière étant e±iπ2, le cours indique que le couple
(λ, µ) est une base deS0 et que cet espace est de dimension 2.
4.1 Soitu ∈ S0. La suiteu est combinaison linéaire de λ etµ. En regardant les termes d’indice 0 et1, on trouve les coefficients de la combinaison et on trouve après calcul :
∀n∈N, un = u0cos nπ
2
+u1sin nπ
2
.
La suite u étant non nulle, un des coefficients u0 ou u1 est non nul. Or u4n = u0, u4n+1 = u1, u4n+2 =−u0etu4n+3=−u1. On trouve donc deux extraites qui convergent vers des limites différentes.
La suite u ne converge donc pas .
4.2 D’après la question précédente la série P
un est grossièrement divergente (son terme général n’est pas de limite nulle).
4.3 La suite u est bornée et donc pour toutx∈[−1,1], la suite (unxn)n est bornée. Par ailleurs si x >1, l’une des suites extraites de (|unxn|)n est de limite infinie ((|u4nx4n|)n ou (|u4n+1x4n+1|)n selon que u0 6= 0 ouu16= 0) ; par conséquent(unxn)n n’est donc pas bornée.
Il s’ensuit que la fonctionf est la somme d’une série entière de rayon de convergence égal à1. Comme f(1) et f(−1) n’existent pas (divergence grossière) : le domaine de définition def est]−1,1[. On remarque par ailleurs que
∀n∈N, ∀x∈]−1,1[,
4n+3
X
k=0
ukxk = u0
n
X
p=0
x4k−
n
X
p=0
x4k+2
+u1
n
X
p=0
x4k+1−
n
X
p=0
x4k+3
.
On sait calculer les sommes (géométriques de raisonx4 ∈[0,1[) et un passage à la limite donne
∀x∈]−1,1[, f(x) = (1−x2)(u0+u1x)
1−x4 = u0+u1x 1 +x2 .
Partie B.
1.1 Supposons, par l’absurde, que u ∈ S et notons a le réel associé. On a 2a = u2 +u0 = 2 et 2a = u1+u3=−2 ce qui amène une contradiction. Ainsi u /∈ S .
1.2 On a ici u4n = u4n+1 = 1 et u4n+2 = u4n+3 = −1 pour tout n. On en déduit que un+2+un = 0 pour tout n(par exemple en distinguant suivant la congruence modulo 4 de n). On a donc u∈ S et
la constante correspondante est nulle .
1.3 On a iciun+un+2 = 10pour toutn. On a donc u∈ S et la constante correspondante est5 . 2. Le même calcul montre que toute suite constante est dansS avec une constante égale àu0 .
3. Soitu une suite géométrique. Il existe des réels q etλtels que∀n, un=λqn.
• Siu∈ S alors u0+u2=u1+u3 et donc λ(1 +q2) =λq(1 +q2). On en déduit queλ= 0ou q= 1.
Dans les deux cas u est constante.
• Réciproquement, les suites constantes sont dans S.
Finalement les suites géométriques qui sont dans S sont exactement les suites constantes .
4. On sait déjà queSest non vide et inclus dansE. Siuetvsont dansSassociées à des constantesaetb, et siλ∈Ralors pour toutn,(u+λv)n+2+(u+λv)n=a+λb. Ainsiu+λv ∈ S et la constante associée est a+λb. Par conséquentSest stable par combinaison linéaire et donc S un sous-espace vectoriel de E . 5. De façon immédiate, on a S0 ⊂ S : tout élément deS0 est dans S de constante associée nulle.
L’inclusion réciproque est fausse puisque la suite constante égale à 1 est dans S sans être dans S0. Ainsi S 6⊂ S0 .
6. On a immédiatementϕ(λu+v) =λϕ(u)+ϕ(v)c’est-à-dire la linéarité deϕ. Commeϕest à valeur dans R, cette application est bien une forme linéaire . On notera que c’est l’application qui à un élément de S associe la constante correspondante de la définition.
Les éléments du noyau deϕsont les élément deS admettant une constante nulle, d’où Ker (ϕ) =S0 . 7. La suite v est dans S mais pas dans l’hyperplan Ker (ϕ). C’est donc un vecteur qui engendre un
supplémentaire de cet hyperplan (les hyperplans sont les sous-espaces de codimension 1) : S = S0⊕Vect(v) .
8. Soitu∈ S eta= u0+u2 2. La suiteu−avest alors un élément deS0, donc c’est une combinaison linéaire de λet de µdéfinies en partie A. Les termes d’indice 0 et1 donnent les valeurs des constantes et on obtient finalement
∀n∈N, un = u0+u2
2 +u0−u2
2 cosnπ 2
+2u1−u0−u2
2 sinnπ 2
.
9. Un élément de S est combinaison linéaire des trois suites v,λ,µqui sont périodiques de période 4. Il est ainsi clair que tout élément deS est périodique de période 4 .
10. L’espace S est de dimension 3 (comme somme directe d’un espace de dimension 2 et d’un autre de dimension1). L’applicationθest immédiatement linéaire. De plus, siu∈Ker (θ)alors les trois premiers termes de u sont nuls. On a aussi u1 +u3 = u0 +u2 et donc u3 = 0. Par 4-périodicité, les un sont tous nuls. L’application θ est de fait une application linéaire injective entre deux espaces de même dimension : ainsi θest un isomorphisme d’espaces vectoriels .
11. Siu∈ S, alors u3=u0+u2−u1. On peut alors continuer par 4-périodicité :
I = (1,0,0,1,1,0,0,1, . . .), J = (0,1,0,−1,0,1,0,−1. . .), K = (0,0,1,1,0,0,1,1. . .) . 12.1 La linéarité de Tk est immédiate : avec des notations évidentes (u+λv)kn=ukn+λvkn est vrai pour
toutn. L’application Tk allant de E dansE, c’est bien un endomorphisme deE .
12.2 On constate que w = T2(I) = (1,0,1,0, . . .) n’est pas dans S car w0 +w2 = 0 6= w1 +w3. Ainsi S n’est pas stable par T2 .
12.3 On constate que T3(I) = (1,1,0,0,1,1,0,0, . . .) = I +J, T3(J) = (0,−1,0,1,0,−1,0,1, . . .) = −J etT3(K) = (0,1,1,0,0,1,1,0, . . .) = J+K. Les éléments d’une base de S étant envoyés dans S par l’application linéaire T3, il vient que S est stable par T3 .
12.4 Le calcul précédent donne
Mat(T3,C) =
1 0 0
1 −1 1
0 0 1
.
12.5 Par lecture directe de la matrice de la question précédente, les suitesI−K etI+J+K sont vecteurs propres indépendants deT3associés à la valeur propre1. Par ailleursJ est vecteur propre deT3 associé à la valeur propre−1. Les sous-espaces propres étant en somme directe, il vient
Sp(T3) = (1,1,−1), E1(T3) = Vect(I −K, I+J+K), E−1(T3) = Vect(J) .
12.6 L’endomorphisme τ3 est la symétrie par rapport à Vect(I−K, I +J +K) de directionVect(J) . 13. Soitu∈ S eta= u0+u2 2. On aw=u−av∈ S0. On en déduit que (toutes les quantités écrites existent) :
∀x∈]−1,1[, h(x) =
+∞
X
k=0
wkxk+a
+∞
X
k=0
xk.
Avec la question4.3de la partieA, la première somme vaut w0+w1x
1 +x2 . La seconde vaut 1−xa . Avec les valeurs dew0 et w1 on obtient donc :
∀x∈]−1,1[, h(x) = u0+u2
2(1−x) +(u0−u2) + (2u1−u0−u2)x 2(1 +x2) .
On imagine que l’énoncé veut ensuite parler de prolongement par continuité en 1 et −1, c’est-à-dire qu’il faut voir sih admet une limite finie en 1ou −1.
• C’est toujours le cas en−1, la limite valant 3u0−2u1+u2
4 .
• Par contre, il y a une limite finie en 1 si et seulement si u0+u2 = 0 c’est-à-dire u ∈ S0. Dans ce cas, la limite vaut alors u0+u1
2 .
Partie C.
1. Il s’agit de généraliser le résultat vu en question 9 de la partie B (cas p = 2). Soit u ∈ Sp et a la constante associée ; pour tout entiern, on a
un+p+un = a = un+2p+un+p,
et ainsi un+2p =un, ce qui montre que u est2p-périodique . 2.1 Un développement par rapport à la dernière ligne donne
det(XIp+1−F) = (X−1)
X −1 0 . . . 0 0 X −1 . .. ... ... . .. ... ... 0
0 . .. ... −1
1 0 . . . 0 X ,
où le déterminant est de taillep. On développe ce dernier par rapport à la première colonne : det(XIp+1−F)) = (X−1) Xp+ (−1)p−1·(−1)p−1
d’où χF(X) = (X−1)(Xp+ 1).
2.2 Les valeurs propres deF sont les racines de son polynôme caractéristique.
• Les valeurs propres complexes sont1 et les racines p-ièmes de −1. Ainsi : SpC(F) = {1} ∪
ei(2k+1)πp / 0≤k≤p−1
.
• Quant au spectre réel : sip est pair, alorsSpR(F) ={1}; si p est impair, alorsSpR(F) ={1,−1} . 2.3 Le réel0 n’étant pas valeur propre deF : F ∈GLp+1(R) .
2.4 La matrice F possède p+ 1 valeurs propres complexes distinctes et est de taille p+ 1. La matrice F est doncC-diagonalisable à sous-espaces propres de dimension1.
Il y a au plus deux sous-espaces propres réels qui sont au plus de dimension 1 (multiplicité de chaque valeur propre). Ainsi, la somme des dimension des sous-espaces propres réels deF est au plus2et donc différente dep+ 1. Il s’ensuit que F n’est pas diagonalisable surR.
3. •L’application δ est clairement linéaire.
•Soitu∈Ker (δ), alorsu0 =· · ·=up−1=u0+up = 0. La constanteaassociée àuvaut 1
2(u0+up) = 0.
On en déduit que :∀n,un+p =−un. Par conséquentup =· · ·=u2p−1 = 0. La suiteuest2p-périodique et ses2p premiers termes sont nuls : uest la suite nulle ! L’application δ est donc injective.
•Soit (a0, . . . , ap−1, x)∈Rp+1. On définit u de manière récurrente par
∀i∈[[0, p−1]], ui = ai et ∀n≥p, un = 2x−un−p.
Cette suite est bien définie. Par définitionuest dansSpet a pour constantex, avecδ(u) = (a0, . . . , ap−1, x).
On a donc montré la surjectivité deδ.
Finalement δ est un isomorphisme d’espaces vectoriels et
dim(Sp) = dim(Rp+1) =p+ 1.
4.1 L’applicationψ est linéaire. Si u est dansSp avec une constante aett=ψ(u), alors : ∀n,tn+tn+p = un+1+un+p+1 = 2a. Par conséquent test dansSp avec la même constantea.
Bilan : ψ est un endomorphisme deSp .
4.2 Les éléments deSp étant 2p-périodiques, on a ψ2p =IdSp .
4.3 Soit (I1, I2,· · ·, Ip, Ip+1) la base Cp de S construite par l’égalité δ(Ik) = Ek, où (Ek)k est la base canonique deRp+1.
Lesp premiers Ik sont des suites deSp oùa= 0, tandis queIp+1 est une suite de Sp où a= 1.
Ces suites sont 2p-périodiques. Précisons leurs2ppremiers termes :
u0 u1 u2 · · · up−1 up up+1 up+2 · · · u2p−1 I1 : 1, 0, 0, · · · 0, −1, 0, 0, · · · 0, I2 : 0, 1, 0, · · · 0, 0, −1, 0, · · · 0, I3 : 0, 0, 1, · · · 0, 0, 0, −1, · · · 0,
... ... ... · · · ...
Ip : 0, 0, · · · 1, 0, 0, · · · −1, Ip+1: 0, 0, · · · 0, 2, 2, 2, · · · 2,
et
ψ(I1) =−Ip
ψ(I2) =I1 ψ(I3) =I2 ... ψ(Ip) =Ip−1
ψ(Ip+1) = 2Ip+Ip+1
On se rend alors compte que la matrice deψ dans la baseCp est F !
4.4 La matriceF n’étant pas diagonalisable dans R, l’application ψ n’est pas diagonalisable .
4.5 La matriceF étant inversible, l’application ψ est un isomorphisme . En outre d’après le théorème de Cayley-HamiltonχF annule ψ, donc ψp+1−ψp+ψ−Id= 0. Ainsi
ψ−1 = ψp−ψp−1+ Id.
En termes de suites, il vient ψ−1(u) =wavec wn=un+p−un+p−1+wn pour tout n.
Problème corsé — d’après Mines 2014 PSI Maths II
I. Séries trigonométriques.
Question 1
Pour tout n ∈Z, il vient |cn(f)| ≤ 1 2π
Z 2π
0 |f(θ)||e−n(θ)|dθ. Or|f(θ)| ≤ kfk et |e−n(θ)| = 1pour tout θ, donc |cn(f)| ≤ kfk. La suite(|cn(f)|)n∈Z est donc majorée, donc (cn(f))n∈Z est bornée .
Question 2
• Soitf ∈C∞♯ etn∈Z.
L’applicationf est en particulier de classeC1, de même queθ7→e−inθ. D’après la formule d’intégration par parties :
cn(f′) = 1 2π
h
(f(θ)e−inθ)i2π 0 +in
Z 2π
0
f(θ)e−n(θ) dθ
. Orf est 2π-périodique, donc le crochet est nul, d’où cn(f′) =incn(f).
• On en déduit par récurrence immédiate que, pour tout n∈Z et toutk∈N, cn f(k)
= (in)kcn(f) . Par conséquent, d’après la questionQ.1., pour toutn∈Zet toutk∈N,
f(k)
≥ |n|k|cn(f)|, puis : pour toutn∈Z\ {0},|cn(f)| ≤
f(k)
|n|k . Question 3
• Soitx∈R. Pour toutn∈N∗, |dnen(x)|=|dn|. Or la série X
n≥1
dn converge absolument, ainsi la série X
n≥1
dnen(x) est également absolument convergente, donc convergente.
C’est la même chose pour la sérieX
n≥1
d−ne−n(x).
Finalement X
dnen converge simplement surR.
• D’après ce qui précède, pour tout n∈N∗,kdnenk=|dn|. Or en est 2π-périodique, donckdnenkR∞ =
|dn|. Ainsi, la série de fonctions X
n≥1
dnen est normalement donc uniformément convergente surR. En outre chaque dnenest continue.
Par conséquent, la fonction
+∞
X
n=1
dnen est continue sur R. C’est la même chose pour
+∞
X
n=1
d−ne−n. Enfin d0e0 est continue, donc hest continue .
• Toutes les fonctions en, oùn∈Z, sont 2π-périodiques, donch l’est aussi.
Finalement h∈C0
♯ .
• Déterminons enfin les coefficients de Fourier deh. Soitp∈Z. Pour toutn∈N∗,dnene−p est continue sur [0,2π], et kdnene−pk =|dn|. Ainsi la série de fonctions X
n≥1
dnene−p converge normalement donc uniformément sur[0,2π].
Par conséquent, par intégration terme à terme d’une série de fonctions uniformément convergente sur un segment, la sérieX
n≥1
Z
[0,2π]
dnene−p converge et 1 2π
Z
[0,2π]
+∞
X
n=1
dnene−p
!
= 1 2π
+∞
X
n=1
Z
[0,2π]
dnene−p. C’est la même chose pour justifier que 1
2π Z
[0,2π]
+∞
X
n=1
d−ne−ne−p
!
= 1 2π
+∞
X
n=1
Z
[0,2π]
d−ne−ne−p.
On peut donc conclure que 1 2π
Z
[0,2π]
h= 1 2π
+∞
X
n=−∞
Z
[0,2π]
dnene−p. Enfin 1
2π Z
[0,2π]
e0 = 1, et sik est un entier relatif non nul, 1 2π
Z
[0,2π]
ek= e2ikπ−1 2ikπ = 0.
Finalement : pour toutp∈Z,cp(h) =dp . Question 3’ Considérons f ∈ C0
♯ dont la série de Fourier X
n
cn(f)en converge absolument. D’après la question Q.3., la somme h=X
n∈Z
cn(f)en de cette série de Fourier est dans C0
♯ et ses coefficients de Fourier sont les cn(f). D’après la propriété (INJ) admise, les fonctionsf eth admettant les mêmes coefficients de Fourier, elles sont de fait égales.
Il s’ensuit que f est bien développable en série de Fourier . Question 4
M. Cochet.L’hypothèse est alambiquée. Elle signifie seulement que pour toutk, on a APCR|dn| ≤ Ck
|n|k, ce qui s’interprète par : pour tout k,|dn|=O
1
|n|k
. On peut de fait la réécrire de la façon suivante : on remplace Ck par Ck′ = max{|d1−Nk|, . . . ,|dNk−1|, Ck}, ce qui permet de s’affranchir de Nk. L’hypothèse est donc désormais : pour tout k,|dn| ≤ Ck
|n|k .
• Soitℓ∈N. Pour tout n∈N∗,en(ℓ)= (in)ℓen etkenk∞= 1, donc dne(ℓ)n
∞=|dn|nℓ. Or par hypothèse |dn| ≤ Cℓ+2
nℓ+2, donc dne(ℓ)n
∞ ≤ Cℓ+2
n2 . Or la série X
n≥1
Cℓ+2
n2 est convergente, donc par comparaison de séries à termes positifs X
n≥1
dne(ℓ)n
∞, i.e. la série de fonctions X
n≥1
dne(ℓ)n est normalement convergente.
C’est la même chose pour la série de fonctionsX
n≥1
d−ne(ℓ)−n. Finalement la série de fonctions X
n∈Z
dne(ℓ)n converge normalement sur R.
• Démontrons que, pour toutℓ∈N, la fonction
+∞
X
n=1
dnenest de classeCℓ et de dérivéeℓ-ième
+∞
X
n=1
dne(ℓ)n .
⋆ Chaque fonction dnen est de classeCℓ surR.
⋆ La série X
n≥1
dnen converge simplement d’après la question Q.3..
⋆ D’après le début de cette question, la série X
n≥1
dne(ℓ)n converge normalement donc uniformément surR.
D’après le théorème de dérivation terme à terme, la fonction
+∞
X
n=1
dnen est de classe Cℓ, de dérivée
+∞
X
n=1
dne(ℓ)n . Par ailleurs cette fonction est2π-périodique comme somme de fonctions qui le sont. Fina- lement
+∞
X
n=1
dnen appartient àC∞
♯ . Il en est de même pour
+∞
X
n=1
d−ne−n. Finalement X
n∈Z
dnen appartient à C∞
♯ .
Question 5
À noter que la définition de l’énoncé impose à un opérateur différentiel d’être non nul (à cause de l’exis- tence de l’entier K), et que, si l’on n’autorise pas les bk à être des complexes quelconques, le sens réciproque est faux.
• SoitB un opérateur différentiel, etK son ordre. Il existe donc des complexesb0, . . . ,bK, avecbK 6= 0, tels que, pour toutf ∈C∞♯ : Bf =
K
X
k=0
bkf(k). Alors, d’après la questionQ.2.: pour toutf ∈C∞
♯ et toutn∈Z, cn(Bf) =
K
X
k=0
bk(in)k
!
cn(f) = P(n)cn(f), où P =
K
X
k=0
ikbkXk.
CommebK 6= 0, il vientikbK 6= 0, donc le polynôme P est bien de degré K .
• SoitAun endomorphisme deC∞♯ pour lequel existe un polynôme complexe de degréK,P =
K
X
k=0
akXk, de sorte que, pour tout f ∈C∞
♯ , et pour toutn∈Z,cn(Af) =P(n)cn(f).
La méthode consiste à construire un opérateur différentiel dont on va montrer qu’il est égal àA.
On pose, pour tout k∈[[0, K]],bk= ak
ik,1 et on définitB surC∞
♯ par Bf =
K
X
k=0
bkf(k). L’applicationB est donc un opérateur différentiel d’ordre K, et, pour toutf ∈C∞
♯ et toutn∈Z, cn(Bf) =
K
X
k=0
bk(in)k
!
cn(f) = P(n)cn(f) = cn(Af).
Ainsi, si f ∈ C∞
♯ , les fonctions Bf etAf sont deux éléments de C∞
♯ , donc de C0
♯, et (cn(Bf))n∈Z = (cn(Af))n∈Z. D’après la remarque(INJ), il vientBf =Af.
Finalement A est un opérateur différentiel d’ordre K de C∞♯ . II. Équation de la chaleur généralisée.
Question 6
Pour toutn∈Z\ {0}, il vient|ρ(|n|)cn(f)| ≤ |n|ℓ|cn(f)|. Mais, avec les notations de la question Q.2., pour toutn∈Z\ {0} et toutk∈N, on a la majoration|cn(f)| ≤ Ck+ℓ
|n|k+ℓ. On en déduit que |ρ(|n|)cn(f)| ≤ Ck+ℓ
|n|k . On peut donc appliquer la question Q.4. : la série de fonctions X
n∈Z
ρ(|n|)cn(f)en converge normalement et sa somme appartient à C∞
♯ . Question 7
On va à nouveau se servir de la questionQ.4.. Pour tout n∈Z∗, on atρ(|n|)≥t|n|donc par croissance de l’exponentielle et d’après la questionQ.1.:
e−tρ(|n|)cn(f)
≤e−t|n|kfk.
Maist >0, donc par croissances comparées, pour toutk∈N, la quantiténke−t|n|tend vers0quandn→+∞ et quandn→ −∞. On en déduit que la suite |n|ke−t|n|kfk
n∈Z est bornée.
Les conditions d’application de la questionQ.4.sont donc réunies, d’où : pour tout t >0,X
n∈Z
e−tρ(|n|)cn(f)en converge normalement, et sa somme appartient àC∞
♯ .
1. Voilà pourquoi il faut remplacer «bkréels » par «bkcomplexes ».
Question 8
Soitaun réel strictement positif. Appliquons le théorème de dérivation terme à terme d’une série de fonctions, pour prouver que la fonctiont7→
+∞
X
n=−∞
e−tρ(|n|)cn(f)einx est de classe C∞ sur [a,+∞[.
• Pour tout n∈Z,ϕn définie sur [a,+∞[par ϕn(t) =e−tρ(|n|)cn(f)einx est de classe C∞ sur[a,+∞[.
• La série de fonctions X
n∈Z
ϕn converge simplement surR, puisque elle converge absolument.
En effet|ϕn(t)| ≤e−t|n|× kfk∞, avec X
e−t|n| qui converge cart >0.
• Pour tout m∈N, la série de fonctions X
n∈Z
ϕ(m)n converge-t–elle normalement ? Il vientϕ(m)n (t) = (−ρ(|n|))me−tρ(|n|)cn(f)einx, donc
|ϕ(m)n (t)| = ρ(|n|)me−tρ(|n|)|cn(f)| ≤ |n|ℓme−a|n|kfk∞
puis ϕ(m)n
∞ ≤ |n|ℓme−a|n|kfk∞. Or par croissances comparées n2× |n|ℓme−a|n|kfk∞ est de limite nulle quand|n| →+∞, d’où la convergence deX
|n|ℓme−a|n|kfk∞ puis la convergence normale sur [a,+∞[de X
ϕ(m)n .
D’après le théorème de dérivation terme à terme : t7→
+∞
X
n=0
e−tρ(|n|)cn(f)einx est de classeC∞sur[a,+∞[, et on peut la dériver terme à terme. De même pour la sérieX
n≥1
ϕ−n.
Or ceci est vrai pour tout a >0, et tout réel strictement positif est intérieur à une demi-droite [a,+∞[, avec a >0, donc : t7→
+∞
X
n=−∞
e−tρ(|n|)cn(f)einx est de classeC∞ sur]0,+∞[. Question 9
Soitf ∈C0
♯.
D’une part, on a vu à la question Q.8. précédente que la fonction t7→ Qt(f)(x) =
+∞
X
n=−∞
e−tρ(|n|)cn(f)einx
est de classe C1 sur ]0,+∞[, et que sa dérivée est t 7→ ∂
∂tQt(f)(x) =
+∞
X
n=−∞
−ρ(|n|)e−tρ(|n|)cn(f)einx. Par ailleurs les coefficients de Fourier de Qt(f) sont lese−tρ(|n|)cn(f).
D’autre part on a vu à la question Q.7. que l’opérateur Qt est défini sur C0
♯ et prend ses valeurs dansC∞
♯ . En outre A est défini surC∞
♯ . Il est donc licite d’écrireA(Qt(f))(x).
Par définition de l’opérateur A : A(Qt(f)) (x) =
+∞
X
n=−∞
ρ(|n|)
cn(Qt(f)) en =
+∞
X
n=−∞
ρ(|n|)e−tρ(|n|)cn(f)einx.
Ainsi, la fonctionΦ définie surR×]0,+∞[par Φ (x, t) =Qt(f)(x) vérifie :
∀(x, t)∈R×]0,+∞[, ∂Φ
∂t (x, t) = −A(Qt(f)) (x) . Question 10
Soitu etg deux éléments deC∞
♯ . Par définition (A+αI)u=
+∞
X
n=−∞
(ρ(|n|) +α)cn(u)en. Mais on a vu que les séries X
n∈Z
|ρ(|n|)cn(u)| et X
n∈Z
|cn(u)| convergeaient, donc, d’après la question Q.3., la suite des coefficients de Fourier de (A+αI)u est ((ρ(|n|) +α)cn(u))n∈Z. Procédons par analyse/synthèse pour déterminer l’existence et l’unicité du u recherché.
• Supposons (A+αI)u = g. Alors, pour tout n ∈ Z, (ρ(|n|) +α)cn(u) = cn(g). Or ρ(|n|) ∈ R+, et α /∈R−, donc ρ(|n|) +α6= 0, d’oùcn(u) = cn(g)
ρ(|n|) +α. Mais u∈C∞
♯ , donc d’après la question Q.3’.u est la somme de sa série de Fourier. Par conséquent u=
+∞
X
n=−∞
cn(g)
ρ(|n|) +αen. Ceci nous donne l’unicité deu.
• Soit maintenant u défini par u = X
n∈Z
cn(g)
ρ(|n|) +αen. Or g ∈ C∞
♯ , donc pour tout k ∈ N et tout n∈Z\ {0} on a|cn(g)| ≤ kgk
|n|k. Ainsi pour|n|>|α|+ 1, il vient
|cn(g)|
ρ(|n|) +α ≤ kgk
(|n| − |α|)|n|k ≤ kgk
|n|k. On peut appliquer la questionQ.4.: la fonctionu=
+∞
X
n=−∞
cn(g)
ρ(|n|) +αenest un élément deC∞
♯ . D’après la question Q.3., la suite de ses coefficients de Fourier est
cn(g) ρ(|n|) +α
n∈Z
. On en déduit que
(A+αI)u = t
+∞
X
n=−∞
(ρ(|n|) +α)cn(u)en =
+∞
X
n=−∞
cn(g)en.
Enfing∈C∞
♯ , donc g est la somme de sa série de Fourier (questionQ.3’.), puis (A+αI)u=g.
Finalement, on a montré que : A+αI est un automorphisme deC∞
♯ . Question 11
Soitx∈Rfixé.
Appliquons le théorème d’intégration terme à terme au membre de droite de la formule à obtenir. Pour ce faire, pour tout n ∈ Z, on définit la fonction hn sur ]0,+∞[ par hn(t) = e−αte−tρ(|n|)cn(g)einx. C’est une fonction continue sur]0,+∞[, de module majoré par t7→e(−ℜ(α)−|n|)t|cn(g)|.
• On aℜ(α) +|n|>0, donc cette fonction t7→e(−ℜ(α)−ρ(|n|))t|cn(g)| est intégrable sur]0,+∞[, et son intégrale y vaut |cn(g)|
ℜ(α) +ρ(|n|).
Par conséquent, la fonction hn est continue et intégrable sur]0,+∞[ avec : Z
]0,+∞[|hn| ≤ |cn(g)|
ℜ(α) +|n| ≤ |cn(g)|.
• D’après la questionQ.7., la sérieX
hn converge simplement.
• D’après le premier• et la questionQ.2., pour tout n≥1 : 0 ≤
Z
]0,+∞[|hn| ≤ |cn(g)|
ℜ(α) +n ≤ kgk n2 .
Par conséquent, la sérieX
n≥1
Z
]0,+∞[|hn|converge.
D’après le théorème d’intégration terme à terme (sur un invervalle quelconque), la fonction
+∞
X
n=1
hn est inté- grable sur]0,+∞[et son intégrale y vaut
+∞
X
n=1
Z
]0,+∞[
hn. On procède de même avec
+∞
X
n=1
h−n.
Finalement la fonction t7→e−αtQt(g)(x) est intégrable sur]0,+∞[, et son intégrale y vaut
+∞
X
n=−∞
Z
]0,+∞[
hn =
+∞
X
n=−∞
Z +∞
0
e−αte−tρ(|n|)cn(g)einxdt =
+∞
X
n=−∞
cn(g)
α+ρ(|n|)einx. En reprenant les résultats de la questionQ.10., on peut donc conclure que :
Z +∞
0
e−αtQt(g)(x)dt = (A+αI)−1(x).
Question 12
• La construction de la questionQ.10. est possible dès que, pour toutn∈Z,α6=−ρ(|n|).
Dans chacun de ces cas, l’opérateur A+αI est un automorphisme de C∞
♯ , donc est de noyau nul, donc −α n’est pas une valeur propre de A.
• Par ailleurs, pour toutN ∈N,eN est non nul ses coefficients de Fourier sont donnés par(cn(eN))n∈Z = (δn,N)n∈Z, donc AeN =ρ(N)eN.
• Finalement : les valeurs propres deA sont les nombres ρ(n), où n∈N. III. Représentations intégrales.
Question 13 Sif ∈C∞
♯ , alors d’après la questionQ.6. la fonction A1(f) est définie et est un élement de C∞
♯ . Il s’ensuit que A1◦A1
(f) est bien défini.
D’autre part, d’après la question Q.3., la suite des coefficients de Fourier de A1(f) est(|n|cn(f))n∈Z, d’où : A1◦A1
(f) =
+∞
X
n=−∞
|n||n|cn(f)en =
+∞
X
n=−∞
n2cn(f)en = A2(f).
Question 14
• Avec P = X2, pour tout f ∈ C∞
♯ et tout n ∈ Z, cn A2(f)
= P(n)cn(f), donc, d’après la ques-
tionQ.5., l’opérateur différentiel A2 est donné parf 7→ 1
i2f′′=−f′′.
• Examinons le cas de A1. Si P est un polynôme pour lequel, pour tout f ∈ C∞
♯ et tout n ∈ Z, cn A1(f)
=P(n)cn(f), alors on obtient, en appliquant àf =en, que : pour toutn∈Z,P(n) =|n|. En particulier, les polynômes X etP coïncident en tous les entiers naturels, donc en une infinité de réels, d’où P =X.
Par ailleurs −X coïncide avec P en les opposés de tous les entiers naturels, donc en une infinité de réels, d’où P =−X.
On a obtenu deux résultats contradictoires, donc A1 n’est pas un opérateur différentiel . Question 15
• SurC∞
♯ , l’opposé du laplacien est l’opérateur différentiel f 7→ −f′′: c’est A2. OrA1 est un opérateur deC∞
♯ dont la carré est A2 : A1 est bien une racine carrée de l’opposé du laplacien deC∞
♯ .
• Sif est un élément deC0
♯, et sit∈]0,+∞[, on sait que la fonction x7→Q2t(f)(x)est élément deC∞
♯ , et queA2 Q2t(f)
=− Q2t(f)′′
.
Ainsi, le résultat de la question Q.9. nous indique que la fonction Φ définie sur R×]0,+∞[ par Φ (x, t) = Qt(f)(x) est solution de l’équation aux dérivées partielles ∂Φ
∂t = ∂2Φ
∂x2 : c’est bel et bien l’équation de la chaleur à une dimension . Comme on a obtenu cette conclusion en appliquant le ré- sultat de la questionQ.9.dans un cas particulier, on peut l’interpréter comme donnant des solutions d’un problème différentiel qui généralise l’équation de la chaleur .
Question 16
On fixey dansR,t∈]0,+∞[, etf ∈C∞♯ . On a déjà vu quef est la somme de sa série de Fourier, donc, pour toutx∈R :
f(y−x) t2+x2 =
+∞
X
n=−∞
cn(f)ein(y−x) t2+x2 .
Afin d’appliquer le théorème d’intégration terme à terme, on définit, pour tout n∈Z, une fonction ϕn sur Rpar ϕn(x) = cn(f)tein(y−x)
t2+x2 .
• Pour toutn∈Z,ϕnest continue, de module majoré parx7→ |cn(f)| ·t
t2+x2 , qui est une fonction intégrable surR(de la variablex). Ainsiϕn est intégrable surR.
• Par construction la série X
ϕn converge simplement surR.
• Pour tout n∈Z, Z
R|ϕn| ≤ |cn(f)| Z +∞
−∞
dx
t2+x2 =Kt· |cn(f)|. Or les deux sériesX
n≥1
|cn(f)|etX
n≥1
|c−n(f)|convergent puisquef ∈C∞♯ , donc les deux sériesX
n≥1
Z
R|ϕn| etX
n≥1
Z
R|ϕ−n|convergent.
Le théorème d’intégration terme à terme (toujours en séparant les deux séries) s’applique donc : (∗)
Z +∞
−∞
t
t2+x2f(y−x)dx =
+∞
X
n=−∞
cn(f)einy Z +∞
−∞
te−inx t2+x2dx.
Pourn∈Zfixé, on calcule l’intégrale Z +∞
−∞
te−inx
t2+x2dx. La fonctionu7→tuest une bijectionC1 deRvers lui- même et l’applicationx7→ te−inx
t2+x2 est continue et intégrable sur R, donc, d’après la formule de changement de variable :
Z +∞
−∞
te−inx t2+x2dx =
Z +∞
−∞
e−intu
t2+t2u2t2du = Z +∞
−∞
e−intu 1 +u2du.
Enfin, d’après le premier résultat admis : Z +∞
−∞
e−intu
1 +u2du=√ 2π
rπ
2e−|n|t=πe−|n|t. On remplace dans(∗): Z +∞
−∞
t
t2+x2f(y−x)dx =
+∞
X
n=−∞
cn(f)einyπe−|n|t,
d’où : Q1t(f) (y) = 1 π
Z +∞
−∞
t
t2+x2f(y−x)dx . Le réel recherché est donc α= 1 π .
Exercice 2 — classique — d’après E3A MP 2009 Maths B
1. Posons an = (−1)n
3n+ 1, coefficient de la série entière X(−x)n
3n+ 1. Alors les an sont tous non nuls et
|an+1|
|an| = 3n+ 1 3n+ 4
n→+∞−→ 1, donc d’après la règle de d’Alembert pour les séries entières : R= 1 1 = 1. 2. (a) Sans détour :
Z 1 0
t3ndt= 1 3n+ 1 .
(b) On fixe une bonne fois pour toutes x∈]−1,1[. Remarquons que
+∞
X
n=0
(−x)n 3n+ 1 =
+∞
X
n=0
(−x)n Z 1
0
t3ndt =
+∞
X
n=0
Z 1 0
(−x)nt3ndt.
Pour t ∈ [0,1], posons fn(t) = (−x)nt3n et appliquons le théorème d’intégration terme à terme d’une série de fonctions :
• Chaquefnest continue par morceaux sur [0,1].
• La série P
fn converge simplement sur[0,1], et sa somme est f :t7→
+∞
X
n=0
(−xt3)n= 1 1 +xt3.
• Il vient Z 1
0 |fn(t)|dt= Z 1
0 |x|nt3ndt= |x|n
3n+ 1, qui est bien le terme général d’une série conver- gente puisque majoré par |x|n avec |x|<1.
Ainsi la série XZ 1
0 |fn(t)|dt est convergente.
D’après le second théorème d’intégration terme à terme :
+∞
X
n=0
Z 1
0
(−x)nt3ndt = Z 1
0 +∞
X
n=0
(−x)nt3ndt
d’où :
∀x∈]−1,1[,
+∞
X
n=0
(−x)n 3n+ 1 =
Z 1
0
dt 1 +xt3 .
Calculons cette intégrale à l’aide d’une décomposition en éléments simples. Comme le stipule l’énoncé, c’est calculatoire. Bien entendu six= 0 alors
+∞
X
n=0
(−0)n 3n+ 1 = 1.
Supposons désormais x6= 0 et posonsa=√3
x. Grâce à l’égalité1 +a3t3 = (1 +at)(1−at+a2t2) (factorisation dans R[t]), il vient :
1
1 +a3t3 = 1 3· 1
1 +at+1
3· −at+ 2
1−at+a2t2 = 1 3· 1
1 +at+ 1
6a· 2a2t−a 1−at+a2t2 +1
2· 1
(at−12)2+34. Ensuite par intégration de cette quantité sur[0,1] nous obtenons pour toutx∈]−1,1[:
+∞
X
n=0
(−x)n
3n+ 1 = 1 3√3
x
"
ln 1 +√3 x
−1 2ln
1−√3
x+x32 +√
3 arctan
√3
3 (2a−1)
! +π
6
# .
3. La série X (−1)n
3n+ 1 satisfait les hypothèses du critère spécial des séries alternées (CSSA). Par consé- quent X (−1)n
3n+ 1 converge .
Plus généralement, pour x ∈ [0,1] la série X (−x)n
3n+ 1 est alternée et vérifie les hypothèses du CSSA.
Il s’ensuit que son reste Rn(x) est majoré en valeur absolue par la valeur absolue du premier terme négligé :|Rn(x)| ≤
(−x)n+1 3n+ 4
≤ 1
3n+ 4. On en déduit quekRnk[0,1]∞ ≤ 1
3n+ 4, ce qui permet d’affirmer que le reste converge uniformément vers la fonction nulle.
Or chaque fonctionx7→ (−x)n
3n+ 1 est continue sur [0,1], d’où la continuité de la fonctionS :x7→
+∞
X
n=0
(−x)n
3n+ 1 sur[0,1].
4. La question 3. permet d’affirmer qu’il est licite de faire tendre x vers 1− dans l’expression de la question 2., afin d’obtenir la somme demandée. Il vient alors sans détour :
+∞
X
n=0
(−1)n 3n+ 1 = 1
3ln 2 + 1 9π√
3 .