LES GLOBULARIACÉES VISITÉES PAR LES ABEILLES
Annemarie FOSSEL
Aigen-im-Ennstal.
!?7stricheSOMMAIRE
Globularia
cordifolia
et Globularia lludicaulisqui
sont considérées dans la littératurespécialisée
comme des
plantes
visitées essentiellement par lesLépidoptères,
le sont aussi par les abeilles dans lesAlpes
calcaires du nord, bien que les visites nécessitent souvent des vols àlongue
distance. Lespollens
des deuxespèces
sont décrits pour lapremière
fois defaçon
détaillée et l’auteur attire l’atten- tion sur lapossibilité
de les rencontrer dans les mielsalpins.
INTRODUCTION
Depuis
de nombreuses annéesje
me suis efforcée de donner unedescription
exacte des conditions de la miellée aux différentes altitudes de l’l;nnstal et, par
extension,
desAlpes
d’Autriche. Mes travaux ont pourobjet,
d’unepart
de faire l’inventaire desplantes
mellifèreséconomiquement importantes
et desproducteurs
de
miellats,
d’autrepart
d’examiner lespectre pollinique
des mielsrécoltés,
defaçon
à
acquérir progressivement
une meilleure connaissance des bases mellifères et des différentstypes
de miels.En observant les butineuses dans les
champs
et dans la campagnej’ai
pu fairequelques
constations intéressantes dupoint
de vue de labiologie
floraleparmi
les-quelles
celles dont il seraquestion
ici maintenant etqui
concernent les visites faites par les abeilles à deux Globulairesalpines,
Globulariacordifolia
et G. l1udicaulis.DISTRIBUTION ET
ÉCOLOGIE
La famille des Globulariacées est étroitement
apparentée
à celle des Scrofula- riacées et a son centre de distribution dans le secteur méditerranéen. Le genre Glo- bulariacomprend
en gros 17espèces
dontje
n’ai observé quedeux, lesquelles
appar- tiennent auxplantes
demontagne
du sud del’Europe
centrale.Annales de l’Abeille. - I967. 2
a)
Globulariacordifolia (Globulaire
à feuilles encoeur)
Son aire de
répartition comprend :
leJura,
le Massifcentral,
lesAlpes,
l’ouestdes
Carpathes,
lesApennins, l’Illyrie
et le nord de lapéninsule balkanique.
C’est un sous-arbrisseau
gazonnant
de 3 à 10 cm de hautqui
se propage forte- ment par des poussesépigées rampantes, ligneuses
et radicantes maisqui
ne pros-père
que sur un solbasique,
riche en calcaire etpierreux.
Les
prairies maigres
etcaillouteuses,
les bancs rocheuxensoleillés,
lespentes
degraviers sèches,
les bois clairs et les landes debruyère
conviennentparticulière-
ment bien à la Globulaire à feuilles en coeur et on
peut l’y
trouverdepuis
le fond desvallées
jusqu’aux alpages ( 2
60om)
enpeuplements
denses.Les feuilles
obtuses, bordées,
en forme de coeur etpersistantes
sontcoriaces, toujours
vertes et biencaractéristiques
d’uneespèce xérophile.
Dans mon étroit secteur
d’observation,
l’Ennstal deStyrie,
Globularia cordi-folia
est trèsrépandue
par endroits dans lesAlpes
calcairesdepuis
le massif de Dachs- tein à l’ouestjusqu’au Totengebirge
au nord et auxAlpes
d’Eisenerz à l’est. Sur lespentes abruptes exposées
au sud dans lesAlpes
calcaires du nord ses coussins bas colonisent depréférence
les solspierreux,
du fond des valléesjusqu’au-dessus
de lalimite des arbres en association avec
Polygala chamaebuxus, Thymus serpyll, ll1n
Teaacritcm montanmn, Helial1themum
alpi l lum,
etc.qui
attirent aussi de nombreuses abeilles.b)
Globularia nudicaulis(Globulaire
àtige nue)
Cette
plante
a son aire derépartition principale
dans lesAlpes
calcaires du nord de laSuisse,
de la Bavière et de l’Autriche mais elle se trouve aussi dans lesAsturies,
lesPyrénées
et lesApennins,
sur sol calcaire.Les coussins très denses et très
développés
de ce sous-arbrisseau vivace de 10 à 3o cm de hauteur
possèdent
des feuilles entièresobtuses,
en forme decoin, d’aspect vernissé, coriaces, toujours
vertes etqui
ne sont pas consommées par le bétail.Globitlaria nudicaulis
préfère
lesprairies
à Carexfi y ma
découvertes ainsi que les landes à Molinie bleue ou à Carexsem p ervirens qui
sontcaractéristiques
despâ-
tures
maigres alpines
ousubalpines,
sèches et riches enhumus,
ainsi que despâtu-
rages caillouteux et des éboulis recouverts de
végétation.
Mais elle se trouve aussidans les bois de Pins
clairsemés,
sous les Rhododendrons à côté d’Erica carnea et de Vaccinium entre 800 et 260o m.Dans mon étroit secteur
d’observation,
lespeuplements ayant
unegrande importance apicole,
parce que trèsdéveloppés
et très denses se trouvent dans la zone desalpages
entre I 20o et i 6oo m oü lespâturages
du versant sud duTotengebirge
se colorent en bleu-violet sur des kilomètres en
juin
etjuillet ;
un mètre carré decoussin de Globulaire à
tige
nuepeut porter jus d u’à
150 inflorescences.LES FLEURS ET LA POLLINISATION
Les fleurs des Globulaires sont
groupées
en inflorescencessphériques
à l’extré.mité de
tiges
courtesdépourvues
de feuilles ouportant
seulement une ou deux folioles lancéolées.£,Iles
ont unléger
etagréable parfum
devanille,
sont bleu-violetet mesurent chez G. nudicaulis
1 8- 25
mm, chez G.cordifolia
10-15 mm dediamètre.
La corolle forme un tube à deux lèvres finement dentelées. Les
quatre
étaminessont soudées à la corolle et la
dépassent largement.
L’ovaire estsupère
et sécrète àsa base
épaissie
et charnue de tellesquantités
de nectar que celui-ci s’accumule dans l’étroite corolle.Chez G.
cordifolia
la corolle a 6 à 8 mm delongueur.
La lèvresupérieure
a deuxlobes
profonds ;
la lèvre inférieureporte
trois lobes étroits. Chez G. nudicautis la corolle étroite atteint unelongueur
de ro-r2 mm ; la lèvresupérieure
estatrophiée,
la lèvre inférieure divisée en trois lobes linéaires.
La floraison commence en mai dans les
fonds ;
en altitude elle seproduit
enjuin
ou
juillet,
chez G. nudicaulis éventuellement encore en août. Toutes les inflorescences d’un même coussin ne s’ouvrent pas au même moment et les nombreuses fleurs dechaque
tête s’ouvrentprogressivement
de l’extérieur versl’intérieur,
de telle sorteque le
temps
de floraison est relativementlong.
Selon G. HEGI
( 1935 )
seuls lesI,épidoptères
sont à considérer commepollini-
sateurs des Globulaires. Du
point
de vue de labiologie
florale il décrit les Globula- riacées comme desplantes protérogynes lépidoptérophiles
à fleurs bleues dont lenectar situé au fond d’une corolle
profonde
nepeut
être commodément atteint que par latrompe
desPapillons. Lorsque
les visites d’insectes font défaut il seproduit,
selon ses
indications,
une autofécondation facile etspontanée.
De son
côté,
E. ZANDER( 1935 )
écrit que les Globulaires sont sansimportance
pour les abeilles. Il ne cite comme
représentants
du genre dans lesmontagnes
del’Allemagne
que G. willkonamüHym.
Malheureusement cetteespèce
manque dansmon secteur d’observation.
Selon les auteurs
précédemment cités,
lepollen
des Globulaires attire différents insectesqui
ne récoltent que lepollen
libéré par les anthèresqui dépassent large-
ment de la
corolle,
ceci sans fonctionner commepollinisateurs. Cependant, parmi
les insectes récoltant du
pollen,
l’abeille n’est pas citée dans la littérature.L’ABEILLE
COMME POLLINISATEURSelon des observations
personnelles répétées
etdétaillées,
l’Abeille est, dansl’Ennstal
deStyrie
un visiteurfréquent
etrégulier
de G.cordifolia
et G. iiiidicalilis.Les abeilles abordent avec sûreté les inflorescences bleu lavande et introduisent leur tête
énergiquement
etprofondément
dans la corolle. Elles visitent sur une inflorescencegénéralement plusieurs
fleurs et travaillent activement : sans aucundoute elles
atteignent
le nectar et sepolarisent
sur cette source de nourriture.Ce
faisant,
les butineuses se couvrent tout le corps d’unpollen
blanchâtre que,cependant,
elles ne brossent pas de leurpilosité.
En altitude elles en font rarementdes
pelotes
mais au contraire s’envolent couvertes depollen
vers l’inflorescence sui- vante dont elles assurent lapollinisation.
Ce n’estqu’au voisinage
des ruchersqu’on
rencontre des butineuses de
pollen
sur les Globulaires etparticulièrement
G. cordi-folia. Là,
leur nombre est souventimportant
et lespelotes
depollen
sont rondes etvolumineuses.
Lorsqu’on s’éloigne
du rucher le nombre des butineuses depollen
diminuerapidement ;
elles finissent même pardisparaître
alors que sur Heliasathe-mitm
al!inum qui
fleuritprès
des coussins deGlobulaires,
lepollen
esttoujours
récolté activement.
Par contre, les butineuses de nectar, fait
remarquable,
se rencontrent encore sur les deuxespèces
de Globulaires 600 mplus
haut alors que le rucher estéloigné
de
plus
de i ooo tn à vol d’oiseau.En ce
qui
concerne Glo biilariacordifolia
cettegrande
distance de vol est encoreassez bien
explicable.
Les abeilles ontappris
à récolter le nectar de cetteplante
aufond de la
vallée,
non loin desruches, lorsque
fin mai ou débutjuin
lesprairies
ontété fauchées et que soudainement il a fallu trouver de nouvelles sources de nourri- ture. Une fois familiarisées avec ces fleurs les
butineuses,
recrutant en fonction de la miellée de nouvellesouvrières,
ont suivitoujours plus
haut lelong
des éboulisabrupts
les
petites
inflorescences bleuesjusqu’à
atteindre à l’été les bancs rocheux ensoleillés où fleurissent les derniers coussins de Globulaire à feuilles en coeur.En ce
qui
concerne lebutinage
de G.mulicaulis,
actif sur les lointainespâtures
à 1 200-16oo m
d’altitude,
il n’existe pas d’autreexplication
que la valeur mellifère de laplante. A proximité
desvillages
demontagne
ou desfermes,
là où se trouventles
ruchers,
il n’existepratiquement
pas de Globulaire àtige
nue, pasplus
parexemple
que de Rhododendrons
qui,
eux aussi sont découverts àpartir
de la vallée et acti-vement visités.
La difficulté que
représentent
une différence de niveau de 6oo m et une distance deplus
de i ooo m nepeut
être surmontée par les butineuses de nectar, defaçon régulière
et engrand nombre,
que si la source en vaut lapeine.
Il faut ungrand
nombre de fleurs d’une
espèce
donnée et il faut que ces fleurs fournissent un nectar abondant pour que lejabot puisse
êtrerempli rapidement lorsque
le but est atteint.En
comparaison
avec Rhododendronhirsittum,
lebutinage
sur la Globulaire àtige
nue est toutefois
beaucoup
moins intensif. On trouve sur une surface de 100 m2 deGlobulaire environ une butineuse contre 10 et
plus
pour le Rhododendron.L’examen du
jabot
des butineusescapturées
sur G.cordifolia
agénéralement
montré que celui-ci était
rempli.
Un contrôle dans les ruchers voisins a montré que partemps
favorablebeaucoup
de butineuses rentrant à la ruche étaientpoudrées
d’un
pollen blanc,
cequi
est unsigne caractéristique
dubutinage
sur Globulaire.LE POLLEN ? DESCRIPTION ET
PRÉSENCE
DANS LES MIELSAprès
montage englycérine-gélatine
selon la méthodepréconisée
par la Commission interna- tionale deBotanique apicole (U.
I. S.B.)
etrédigée
par A. MAURIZIOetJ.
LOUVEAUX( 19 6 3 ),
on peut décrire comme suit lepollen
de G. lludicaulis et G.cordifolia (échantillons
provenantd’Aigen-im- Ennstal) :
Globularia uudicaulis
(pl.
i)Symétrie elforiiie :
Grainsisopo)aires, tricolpés, subsphériques,
subcirculaires àsubtriangulaires
en vue
polaire.
Dimensions : P! =
2 6y
P ! 23 3 p.Apertitres : Trois
colpus
à bords indistincts, delargeur
maximum àl’équateur
s = 8 y.Triangle polaire
non mesur,vble avecprécision
maisprobablement
trèspetit.
Nombreuxpetits fragments
d’ectexine sur le sillon.
Exine :
1?paisseur
i [i environ. Endexine sensiblement de mêmeépaisseur
que l’ectexine. Pré-sence
d’épaississements polaires
très nets. Columclles distinctes formant un réticulum très fin et uniforme.Intine : Mince et
régulière.
Cytoplasme :
Lisse à très finement granuleux.Globularia
cordifolia (pl. 2 )
Symétrie elforine :
(lrains isopolaires,tricolpés, légèrement
oblates, le plus souvent triangulairesen vue
polaire, quelquefois
subcirculaires.Dimensions : E = 24,5 p. P = 18,5 IL-
Apertures :
Troiscolpus
à bords assez peu distincts,légèrement
saillants, delargeur
maximum àl’équateur
e = p,environ. Triangle polaire
rarement mesurable ; t 6 6 !environ.
Nombreuxpetits fragments
d’ectexine sur les sillons.Exine :
Épaisseur
i p environ. Endexine sensiblement de mêmeépaisseur
que l’ectexine. Présenced’épaississements polaires
très nets. Columelles distinctes formant un reticulum très fin et uniforme.Intine : Mince et
régulière.
Cytoplasme :
Lisse à finement granuleux.Il ressort de cette
description
et desplanches photographiques correspondantes
que lepollen
des Globulariacées que nous avons étudiées est peu
caractéristique,
cequi complique
les identifica- tions dans le culot decentrifugation
des mielsalpins.
Lors d’un examenrapide
despréparations microscopiques
une confusion avec unpollen
de Rosacée est presque inévitable. Même en recher- chantsystématiquement
lepollen
des Globulairesje
n’ai pu le mettre en évidencequ’une
fois commepollen
isolé. L’échantillon de mielprovenait
d’un rucher transhumantqui
avait été installé à unealtitude de 1 500m en 1963pour la miellée de Rhododendron. On récolta un miel monofloral de cette
plante qui
contenait defaçon
indiscutablequelques grains
depollen
de Globulaire. Mais,lorsque
le20
juin
les ruches arrivèrent au lieu de transhumance les Globulaires étaient presque défleuries. On peut toutefois penser due si les colonies avaient été transhumées plus tôt la miellée de Globulariaaurait laissé une trace
plus importante
dans le spectrepollinique
du miel.De toute
façon,
les Globulaires à feuilles en cceur et les Globulaires àtige
nue constituent une source de miellée dans lesAlpes
calcaires.CONCLUSION
L’observation
selonlaquelle
dans lesAlpes
calcaires d’Autriche Globulayia nudicaulis et G.covdifolia
sont visitées par les abeilles est intéressante non seule- ment dupoint
de vue de labiologie
florale mais aussi dupoint
de vueapicole.
Grâceà la construction de nouveaux chemins ruraux et forestiers la transhumance des abeilles en altitude se trouve facilitée. On
peut
y trouver,particulièrement en juin
et
juillet,
d’abondantes sources depollen
et de nectar alorsqu’au
fond des valléeson constate souvent fin mai
après
lespremières
coupes un manque depollen
et uneabsence de miellée. Cette abondance en altitude est la
garantie
d’un bondéveloppe-
ment des colonies et, si les conditions
météorologiques
sontfavorables,
de récoltes de miel satisfaisantes.Reçu pour
publication
enjanvier 19 67.
REMERCIEMENTS
Je
remercie M. LOUVEAUXqui
a bien voulu secharger
de ladescription
despollens
de Globularia nudicaulis et G.cordifolia
ainsi que de leurphotographie (planches
1et 2).SUMMARY
GLOBE-DAISIES VISITED BY TIlE HOBEY73EE
I have
long
been interested in thepossibility
ofl;eeping
beeshigh
up in the mountains. The idea isquite
sound, because theseplaces
have a natural carpet of flower-rich flora in an abundance unrivalled inEurope.
I have found that two varieties ofglobe-daisiy (((!lobulayia
nudicaulis and G.cordifolia)
oftenoccurring
extensively on dry sites and lean meadows on therocky
terrain of the northernhigh
CalcareousAlps
are visitedby
thehoneybee, despite
the fact thatthey
are describedin the literature as
lepidopter
flowers. I-Ioney-bees must be attracted to thepale
blue heads of the bare-stalked and cardiophyllousglobe-daisy
which have a faint vanilla scent, sincethey
oftenfly
far and
high
above the tree-line, wherespring
does not come untilJuly, to
catch the lastglobe-
daisies in bloom.
Dr Louveaux has described and
photographed
tlicpollen
forms of bothglobe-daisy
varietiesfor the first time and it seems
quite
feasible thatmicroscopic inspection
reveals the presence of thesepollens
in the sediment ofhoney
fromalpine
flowers.ZUSAMMENFASSUNG
DIC VOV Ih1xIG1§IENEN BKFLO&EXE KL’GHLBHJMEX
Schon seit Jahren bin ich bemüht, mir ein Bild über die bienen wirtschaftlichen
Möglichkeiten
n höheren
Gebirgslagen
zu machen, da sich dort denHonigbienen
noch eine natürliche und blü- tenreichePflanzengescUschaft
bietet, wie sie sonst inEuropa
in solcher Vielfalt undAusdehnung
kaum mehr zu finden ist. Ich konnte beobachten, dass zwei Kugelblumenarten
(Globularia
nu-caulis und Gl.
cordifolia),
die in den nördliclen Kalkalpcn auffclsigen
Magermatten und trockenen Standorten oft ausgedehnte Bestände bilden, von den Honigbienen beflogen werden, obwoltl die Blüten imeinschlägigen
Schrifttum als Faherblumen bezeichnet werden. 1)ie Ilonigbienen sammelnPollen und Nektar und vennmitteln auch die Bestäubung. Die
bl!issblitueii 13lütenköl)fcheiidernackt- stengeligen
und derherzblättrigen Kugelblume,
die schwach nach Vanille duften, scheinen für dieHonigbienen
sehr anziehend zu sein, denn es werden oft weiteFltigstreclen
und grosse Höhen- unterschiede überwunden, um hoch über derBaumgrenze,
wo derBergfrühling
erst imJuli Ein!ug-
hält, noch die letzten blühendenKugc1blumen
zu erreichen.7)r Louveaux beschreibt erstmals die 1)olleiiforiiiei-i der beiden Kuge1blumenarten und zeigt Fotos, denn es wäre durchaus denkbar, dass bei der
mikroskopischen Untersuchung
vonA1 1 >enblü- tenhonigen
auchKugelblutnenpollen
im Sediment gefunden 1;<.r<le».RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
IlËGlG.,if)3!. 7//!i.!fn’!’!/’&dquo;/o;’n:!)!.U!//f/e;ffH/’a,]!dV)/[,f72-i!,MLmich.
M
AURIXIO A., LoL’VEAL’X J., H)G3. Méthodes d’analyse jiolliiiique des miels. dnn. Abeille, 6 (1), 75-7!).
Z
AXDER E., 193!. l3eitrkge sur Herhmnft.sbeslinunu!r; bei Hontiô I. l’ollengestaitung unc1lIerkunftsbestim- ung bei 1%lüt;nholiig, 287, Verlag der
ilciclisfac l igrUpji<.
iiiil;cr, Heriin.Z A N
DER 1;., i()4f. Beitrage sur llerku!tftsbeslirnnrrzoag bei llanig III. l’ollen!estaltung und Herkunftsbcstim- ung bei Blutenhonig, ioo-ioi, Verlag 1.iedlnff, Loth et 3Iiihaeli;, Leipzig.