ETATS GENERAUX DU SECOND DEGRE OCTOBRE 2012
CO-PSY LYON
Les réponses à l’enquête PLAN D’URGENCE POUR LES CIO menée
en Juin dernier auprès des CIO du Rhône montrent un sous-financement chronique accentué encore par la diminution des dépenses publiques qui se traduit:
•••• Dans les budgets des CIO
Pour les 8 CIO gérés par l’Etat : moins 55% sur les 3 dernières années.
Pour les 5 CIO gérés par le département : moins de 20 000 Euros au total en 2012, budget ridicule et en baisse , quasiment aucune dotation en informatique.
En janvier 2013, hausses de loyers non financées : les CIO de Bron et Lyon Centre n’auront plus de locaux.
Désengagement complet du Conseil Général fin 2013.
Sur les 13 CIO du Rhône 11 sont menacés à très courte échéance.
Le CIO de Bron relogé au CIO de Saint-Priest sera probablement supprimé.
Le CIO d’Oullins relogé dans l’enceinte du Lycée, n’a plus d’accès indépendant.
Le CIO de Vaise est toujours en relogement temporaire dans des locaux vétustes.
Le CIO de Villeurbanne n’a aucune assurance pour son relogement dans l’opération de restructuration du centre ville.
Enfin, le CIO de Vénissieux doit trouver d’autres locaux à l’issue de son bail.
• Pour les personnels
Suppression de postes administratifs.
Suppression des postes de TZR
7 postes de conseillers d’orientation psychologues vacants dans le Rhône et 30% de contractuels, conséquence de l’effondrement du nombre de postes aux concours (depuis 2005 , 1 poste pour 6 départs).
Moyens ridicules pour la formation à l’entrée dans le métier des personnels contractuels.
Quasiment pas de remboursements de frais de déplacement. La situation s’est encore aggravée depuis 2011 suite aux nouvelles règles appliquées par le rectorat.
Toujours pas d’accès à la hors-classe pour les COPsy
Missions des personnels et des CIO
: nous attendons toujours le texte rectoral sur le SPO et les CIO et la réaffirmation des missions, indispensable dans ce contexte.Plateformes décrocheurs
: opération de communication interministérielle? L’implication très forte des Directeurs de CIO co-animateurs de bassin dans ce lourd chantier interministériel se fait au détriment des activités nécessaires au bon fonctionnement des CIO, avec des résultats très maigres au regard de l’investissement réalisé. Sans réelles solutions à proposer aux jeunes décrocheurs et face aux nouveaux « décrochés »par stagnation des moyens de la MGI, les personnels sont mis en difficulté.Une politique de prévention du décrochage, supposerait une aide à l’adaptation et un meilleur accompagnement des élèves dans leur scolarité et leur orientation (c’est pourquoi nous
revendiquons 1 COP pour 600 élèves afin de pouvoir travailler dès la 6° auprès des élèves et en complémentarité avec les équipes ), le développement significatif des places pour accueillir réellement les élèves souffrant de handicaps, de places aussi en LP pour permettre un véritable choix en fin de 3° et en passerelles, et dès cette année, davantage de moyens pour la MGI.
Soulignons au passage, des décrochages dans la nouvelle STI2D, jugée beaucoup trop théorique par ces élèves mais qui ne peuvent pas poursuivre en bac pro faute de places.
Mise en place du SPO
: les textes sur l’application de la loi de 2009 sur l’OFTLV prévoient cette mise en place par labellisation d’organismes dont les CIO. Nous nous élevons contre un Service d’orientation tout au long de la vie qui ne reconnaît pas, d’une part les spécificités des services existants et les qualifications de leurs personnels, et d’autre part la spécificité des publics accueillis.Que va y gagner l’ élève ou le jeune en formation initiale ?
- la « chance » de se voir démarcher par des organismes qui ignoreront tout des processus en jeu dans l’orientation à l’adolescence., de sa situation scolaire, de la dynamique de son
développement, de ses projets, de ses aspirations , de ce qui se passe dans son établissement, du fonctionnement concret de l’orientation ?
- la « chance » d’être accueilli par des personnels non qualifiés, ne respectant pas une déontologie professionnelle clairement définie ?
Nos inquiétudes sont d’autant plus grandes que les CIO ne pourraient plus assurer le service de proximité si précieux pour les usagers s’ils sont rayés de la carte faute de moyens.
Nos craintes relatives à la mise en place du SPO en Rhône-Alpes portaient notamment sur:
les missions qui lui sont dévolues le pilotage
le refus de placer les Services Publics (CIO et Pôle Emploi) et les organismes qui ont mission de service public (Missions Locales et CRIJ) dans un premier cercle pour l’accueil du public.
Les conditions d’attribution du label.
L’avis donné en commission du CCREFP après examen du premier dossier en Rhône-Alpes
conforte notre analyse. En Rhône–Alpes, on aboutit à un SPO calqué sur les projets de la région.
C’est une régionalisation sans concertation, réaffirmée dans la toute récente déclaration de François Hollande sur le service « territorialisé » de l’orientation.
Nous réaffirmons la possibilité d’un SPO à deux branches: formation initiale d’une part et
formation continue et insertion d’autre part, en complémentarité, avec un travail de concertation et d’échanges entre services.
Nous défendons le maintien du Service Public d’Orientation de l’E.N et du réseau des CIO sur tout le territoire pour la formation initiale.