C OMPOSITIO M ATHEMATICA
H ENRI C ARAYOL
Sur la mauvaise réduction des courbes de Shimura
Compositio Mathematica, tome 59, n
o2 (1986), p. 151-230
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1986__59_2_151_0>
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SUR LA MAUVAISE
RÉDUCTION
DES COURBES DE SHIMURAHenri
Carayol
Plan
© Martinus Nijhoff Publishers, Dordrecht - Printed in the Netherlands
0. Introduction et notations
0.1. Soit F un corps de nombres totalement réel de
degré
fini d >1,
et soit B unealgèbre
dequaternions
decentre F,
telleque B
sedéploie
enune
place
réelle T de F et se ramifie aux autresplaces
réelles. Soit G le groupe réductif surQ:
Le groupe
G (R)
est doncisomorphe
auproduit GL2 (R)
X(H * ) d-1
où Hdésigne
le corps desquaternions
de Hamilton.L’homomorphisme
de C*dans
GL2 (R) X (H*)d-1 qui envoie x + i y sur [(x y)-1, 1,..., 1]
provient
d’unmorphisme
h du groupe S =ResC/R(Gm)
dansGR.
Nousdésignons par X
la classe deG(R)-conjugaison
de h(X
est somme dedeux
copies
du"demi-plan
dePoincaré’).
0.2. Nous considérons alors le
système projectif,
indexé par les sous-groupes
compacts-ouverts K
deG(Af),
de surfaces de Riemann com-pactes :
La théorie de Shimura
(cf. [Sh], [Dl])
définit alors un modèlecanonique MK(G, X)
deMK(G, X)(C)
sur le corps F(considéré
via T comme unsous-corps de
C).
LesMK(G, X)
constituent unsystème projectif
decourbes
algébriques
lisses etcomplètes
sur F.L’objet
de ce travail est d’étudier la réduction de ces courbes en uneplace
finie de F où B sedéploie.
0.3.
REMARQUE:
Le cas ici exclu oùF = Q
sedécompose
en deuxpossibilités:
(a) B
estdéployée:
lesMK (G, X) correspondantes
sont alors lescourbes modulaires
(usuelles).
La théorie de leur réduction est bienconnue
d’après
les travaux deDeligne-Drinfeld-Rapoport.
La seuledifférence notable avec le cas ici considéré tient à la
non-compacité
deces courbes.
(Voir [K . H]).
(b)
B estramifiée:
LetMK(G, X)
sont alorscomplètes.
La réductionde ces courbes a été étudiée par Morita en
interprétant MK(G, X)
comme espace de modules de "fausses courbes
elliptiques".
Tous lesrésultats que nous allons obtenir dans ce travail sont valables dans ce cas
particulier. Cependant,
nous avonspréféré
l’exclure: eneffet,
lesméthodes que nous allons utiliser
(recours
à un "modèleétrange")
deviennent ridicules dans ce cas; de
plus,
nous serionsobligés
de traiterdes cas
particuliers parasites
dans nos démonstrations.0.4. Fixons donc une
place p
de F où B estdéployée,
et notons(9(p)
l’anneau des éléments de F entiers en .p, et
(9p
soncomplété,
de corps des fractionsF,.
Soit K, decaractéristique p
et de cardinal q, le corps résiduel deF,.
Nous choisissons une identification entre B 0F,
etM2(Fp),
et nous notonsK0p) (resp. K") p
le sous-groupeGL2(Op)
de(B ~ Fp)* (resp.
le sous-groupe de congruence formé des éléments deGL2(Op) qui
sont congrus à 1 modulopn).
Pouralléger
lesnotations,
nous notons r le
produit restreint,
étendu auxplaces
finies 03C5 ~ .p deF,
des groupes(B ~ Fv)*.
Nous nous limitons ici à ne considérer que dessous-groupes K
de la forme:pour H un sous-groupe
compact
ouvert der,
et nous notons:Noter
cependant
que des modifications faciles de nosarguments
nouspermettraient
d’étudier aussi la réduction desMK
pour des sous-groupes Kplus généraux
de la forme:0.5. Le
premier
résultat que nous obtenons étaitdéjà
connu de Morita([Mo]):
pour H assezpetit,
la courbeM0,H
a bonne réduction en p; il existe un modèle propre et lisseM0,H
deMo, H
sur l’anneauO(p),
et un telmodéle est
unique (à isomorphisme unique près).
LesM0,H
constituent alors unsystème projectif
àmorphismes
de transition étales.Ce résultat de bonne réduction se prouve par
comparaison
avec lesvariétés de Shimura associées à un groupe G’ de similitudes unitaires
(tel
que G et G’ admettent le même groupe
dérivé).
Ces dernières variétés se décrivent en termes de modules de variétés abéliennes. Il convient desouligner qu’il n’y
a pas de choixcanonique
d’un tel groupeG’,
et que les variétésMK (G, X)
n’admettent pas dedescription
modulaire naturelle.0.6. Afin d’obtenir des résultats propres sur la réduction des courbes
Mn,H,
nous sommes conduits à définir defaçon
naturelle certains groupessur les
Mo, H:
soit n 1 unentier,
et considérons l’action à droite du groupeK0p/Kn = GL2(Op/pn)
sur le(9p-module (p-n/Op)2
telle queg E GL2«(9p/pn)
envoie03C5 ~ (03C0-n/Op)2 sur g-l. v.
Le même groupeopère
aussi à droite surMn,H,
avec pourquotient M0,H.
Pour H assezpetit (une
conditionqui dépend
den ),
cette dernière action est libre. On définit alors surM0,H
un schéma étale en(9,1-modules,
comme le quo-tient :
Il existe entre les
En lorsque n
et H varient descompatibilités évidentes,
et la limite inductive
E~
desEn
constitue un groupe de Barsotti-Tate surla limite
projective
desM0,H.
Ce dernier groupeE~
est le substitut dans le casprésent
du groupep-divisible
de la courbeelliptique "
universelle"sur les schémas de modules des courbes
elliptiques.
0.7. Nous montrons ensuite
(toujours
parcomparaison
avec les variétés de Shimura associées au groupeG’) qu’il
existe uneunique façon
" naturelle" de
prolonger
lesEn
en des groupes localement libresEn
surles
M0,H;
la limite inductiveE~
desEn
constitue alors un groupe de Barsotti-Tate sur la limiteprojective
deMo,H.
Le groupeE~
ainsi définise trouve être un
objet déjà étudié,
dans un contextedifférent,
par Drinfel’d([Dr]):
un"Op-module
divisible de hauteur 2".0.8. Soit x un
point géométrique
decaractéristique p
deM0,H.
Il résultealors de Drinfel’d que deux
possibilités
seprésentent
pour le groupeE~ 1 x.
(a)
Cas "ordinaire": Le groupeE~ | x
estisomorphe
auproduit
du(9p-module
divisible constant(Fp/Op)
par(l’unique) (9,,-module
formel dehauteur 1
(ce
dernier n’étant autre que la réduction d’un groupe de Lubin-Tate associé au corps localF,)
(b)
Cas"supersingulier":
Le groupeE~ | x
estisomorphe à- (l’unique) (9p-module
formel de hauteur 2.Nous montrons que les
points supersinguliers
deM0,H
constituent unensemble fini non vide.
0.9. Nous prouvons de
plus
un " théorème de Serre-Tate": Soit x unpoint géométrique
decaractéristique p
deM0,H,
et soit(Mo )(x)
lecomplété
du localisé strict deM0,H
en x. Alors la restriction deE~
à( Mo ) (x)
coïncide avec " la" déformation universelle(étudiée
parDrinfel’d)
du
(9p-module
divisibleE~ | x.
0.10.
Disposant
du groupeEn
surMo,H,
nous sommes alors en mesured’étudier la
(mauvaise)
réduction des courbesM,,,H: après
avoirrappelé
la définition
(d’après [Dr])
d’une "base de Drinfel’d" surEn,
nousconsidérons le schéma
Mn, H
au-dessus deMo, H qui représente
le foncteur"ensemble des bases de Drinfel’d". Le
O(p)-schéma Mn,H
constitue alorsun modèle de
Mn,H.
Sespropriétés
locales résultent du théorème de"Serre-Tate"
précédent
et de l’étude effectuée par Drinfel’d: on trouve queMn,H
est un schémarégulier,
fini etplat
au-dessus deM0,H (il
s’identifie donc au normalisé de
M0,H
dansMn,H).
0.11. Afin d’établir des
propriétés
relatives des schémasMn,H,
nousintroduisons le F-schéma fini
Un,v(H)
descomposantes
connexesgéométriques
deMn,H.
Il résulte de la "loi deréciprocité
des modèlescanoniques"
que ce schémaUn,v(H)
estisomorphe
auspectre
d’uneextension abélienne finie de F
(que
l’onpeut préciser).
Il seprolonge
defaçon unique
enun O(p)-schéma
fini normalUn,v(H) (i.e.
lespectre
del’anneau des
.p-entiers
de laditeextension).
Nous montrons que le
morphisme
structural deMn, H
dansUn,v(H)
seprolonge
en unmorphisme:
lequel
est lisse en dehors despoints supersinguliers.
Nous en donnons uneinterprétation
modulaire en termes d’un groupeLn
surU0,v(H)
défini defaçon analogue
au groupeEn (la
théorie de ces groupesLn
est uneadaptation
de la théorie deLubin-Tate).
0.12. Soit x un
point géométrique
decaractéristique p
deUn,v(H).
Nousmontrons que la fibre au-dessus de x du
morphisme précédent
est laréunion d’une famille indexée par
P1(Op/pn)
de courbes irréductibleslisses, lesquelles
s’intersectent deux à deux enchaque point supersingu-
lier,
et ne s’intersectent pas ailleurs.0.13. Nous prouvons enfin une "relation de
congruence"
reliant l’actionsur
Mn,H(K)
du groupeG(Af)
et du groupeW(03BA/03BA)
et nous décrivons la structure de l’ensemble despoints supersinguliers
deMn,H(03BA).
0.14. Ce travail a été annoncé dans
[Ca 1].
Dans unprochain article,
nous
appliquerons
les résultats ici obtenus à l’étude(annoncée
dans[Ca 2])
de lacorrespondance
entre formesmodulaires
de Hilbert sur F etreprésentations 1-adiques
du groupeGal( F/F ).
Suite des notations
- Nous utiliserons souvent la notation
abrégée: MK = MK (G, X).
- Nous noterons Tl = T et nous
désignerons
par T2, ... , Td les autresplongements
réels de F.- Soient T = def
ResF/Q(Gm).
Z(isomorphe
àT )
le centre de G.G,
le groupe dérivé de G.PG le groupe
adjoint.
- Nous notons v : G - T le
morphisme
obtenu par restriction de lanorme réduite
(le
noyau de v est doncG1).
- Nous noterons
G(R)+
lacomposante
neutre deG(R),
etG(Q)+=G(Q)~G(R)+.
Mêmes notations pour d’autres groupes définis surQ.
-
L’espace X
est réunion de deux classes deG(R)+-conjugaison.
Nousnoterons
X+ (demi-plan
dePoincaré)
la classe deG(R)+-conjugaison
de h.
- Nous poserons
p1=p,
etsoient P 2’ ... , PrIes
autresplaces
de Fqui figurent
dans ladécomposition
de p. Nous auronsparfois
besoin dechoisir une uniformisante du corps
F,,
nous la noterons encore p(ce
choix
ne jouera qu’un
rôleauxiliaire).
- Le groupe
(9p* (resp.
le sous-groupe des unités congrues à 1 modulopn)
est notéU0p (resp. Unp).
- Nous considérerons
toujours F comme plongé
dans C par leplonge-
ment T. Nous
désignerons
parQ
la clôturealgébrique
deQ
dans C.Nous fixons aussi une clôture
algébrique 7’
deFp,
ainsiqu’un
F-plongement Q~Fp.
Nous
notons
aussi:Fab~Q
l’extension abélienne maximale de FFabp~Fp
l’extension abélienne maximale deF,
F("’
cFab
l’extension abélienne non ramifiée en p maximale de FFnrp (ou F0p)~Fabp
l’extension non ramifiée maximale deF,
Fnp~Fabp
l’extension deFpnr correspondant
par la théorie du corps de classes au groupeUpn.
Soient
(9;b (resp. Onrp,
resp.(9pn,
resp.Onr(p))
l’anneau des entiers deFpab (resp.
deFpnr,
resp. deFpn,
resp. l’anneau desp-entiers
deFnr(p)).
- Pour X un schéma
sur un
corpsL,
nousconsidérerons toujours
l’action à droite de
Gal(L/L)
sur le schéma X0
L.L
-
Enfin, l’isomorphisme
de la théorie du corps de classes seratoujours
normalisé en sorte que les éléments de Frobenius
géométriques
corre-spondent
aux uniformisantes. Nos conventions pour les structures deHodge
sont celles de[D2].
§1. Propriétés générales
des courbesMK(G, X)
Nous nous référons dans la suite
(parfois implicitement)
auxexposés [Dl]
et[D2]
deDeligne
sur la théorie de Shimura.l.l. Généralités
Les courbes de Shimura
MK = MK(G, X)
ont été définies dans l’intro- duction.1.1.1.
Commençons
par vérifier que le corps dedéfinition
du modèlecanonique
est bien le corpsF, plongé
dans C via T. On obtient ce corps de définition comme le corps de définition de la classe deconjugaison
dumorphisme composé
Ce
morphisme composé
estconjugué
aumorphisme qui
envoiez E C * =
Gm (C)
sur l’élément:et nous constatons aussitôt que le corps de définition de cette classe de
T
conjugaison
est bien le sous-corpsF -
C.1.1.2. Le
système projectif {MK(C)}
est muni d’une action à droite évidente du groupeG(Af)
i.e. de la famille desisomorphismes,
pour g EG(Af):
Il résulte de la théorie de Shimura que cette action
provient
en fait d’uneaction sur le
système projectif {MK}
deF-schémas,
i.e. d’une familled’isomorphismes
de F-schémas:1.1.3. Nous noterons M le F-schéma limite
projective
desMK .
Lespoints complexes
de M sont donnés par:où
Z(Q) " désigne
l’adhérence deZ(Q)
dansZ(Af ).
Le F-schéma M est muni d’une action à droite "continue" du groupe
G (Af ), laquelle
se factorise via lequotient G(Af)/Z(Q)^.
Nous nous intéresserons aussi aux limites
projectives partielles:
M,
=lim Mn,H (isomorphes
auxquotients M/Knp). (Nous
nous intéres-def ~ H
serons surtout en fait à
Mo ).
1.2. Ensemble des composantes connexes, loi de
réciprocité
Nous avons noté
T(Q)+
l’ensemble des éléments totalementpositifs
deT(Q) = F * ;
soit aussiT(Q)(+) = v(G(Q))
l’ensemble des élémentsqui
sont
positifs
en r2,..., rd. Soit enfin03C00(X) {±1}
labijection qui
envoie la
composante X+
sur + 1.D’après ([Dl],
th.2.5)
lemorphisme v
induit alors une
bijection:
On obtient
donc,
enpassant
à la limiteprojective,
unebijection:
L’ensemble 7To(Mc)
s’identifie àl’ensemble
descomposantes
connexesde M
~ Q,
et l’action à droite deGal(Q/F)
sur M~ Q
induit doncF F
une action de ce groupe de Galois sur
03C00(MC).
D’autre part, ondispose
aussi d’une action à droite du groupe
G(Af)
surMc
et donc sur03C00(MC).
Il est clair que cette dernière action se factorise via v à travers
T(Af ),
etfait de
7To(Mc)
un espaceprincipal homogène
sous le groupequotient
T(Q)+IBBT(A/).
Parce que l’action deGal(Q/F)
commute à l’action deG(Af),
elle est définie par unmorphisme
de"réciprocité":
On obtient comme suit ce
morphisme
deréciprocité (cf. [Dl] ] 3.9.):
l’homomorphisme composé v o h o r
est défini surF,
et doncprovient
d’un
morphisme
de groupesalgébriques
sur FComposant
lemorphisme qu’on
en déduit par restriction des scalaires de F àQ
avec le norme, on obtient unmorphisme:
égal
dans le cas considéré ici à l’inverse de l’identité. Lemorphisme
deréciprocité
est alors lecomposé:
i. e. l’inverse du
composé
de laprojection
naturelle deGal(Q/F)
surGal(Fab/F)
et del’isomorphisme
de la théorie du corps de classes.1.3. Il est commode de
paraphraser
comme suit la loi deréciprocité précédente:
pour U cT(Af )
un sous-groupecompact
ouvert, nous con- sidérons l’ensemble fini:et nous définissons sur cet ensemble une action "à droite" de
Gal(Q/F ),
via
Gal(Fab/F),
comme l’inverse ducomposé
de l’action évidente de7To(T(Q) B T(A»
parl’isomorphisme
de la théorie du corps de classes.Cela définit un F-schéma fini
vit u,
muni d’une action deT(Af).
Onprendra garde
à ne pas confondrevit u
avec la variété de ShimuraMU(T, v 03BF h )
dontUU
est un revêtement(les points complexes
deMu (T, v 0 h )
sont donnés par:Le
morphisme v
induit alors unmorphisme
à fibres connexes:et la loi de
réciprocité précédente exprime
le fait que ce dernier mor-phisme
est défini surF,
i.e.provient
d’unmorphisme
de F-schémas:Nous
adopterons
pour -4Y des notationsanalogues
à(0.4):
pourV ~ (Af,p)*
un sous-groupecompact
ouvert, et n un entier nous poserons:Nous poserons aussi:
Noter enfin que
.Au
estisomorphe (non canoniquement)
en tant que F-schéma auspectre
de l’extension abélienne de Fqui correspond
par lathéorie du corps de classes au sous-groupe
T(Q) ·
U ·T(R)°
deA*F;
enparticulier,
U estisomorphe
àSpec( Fab )
et/ff 0 à Spec(F("’).
1.4. Construction d’un groupe
p-divisible
surMo
1.4.1. Pour H c r un sous-groupe
compact
ouvert, et n 1 unentier,
considérons le revêtement:
Le groupe
K° agit
surMn,H,
avec pourquotient Mo, H.
Le sous-groupeK; agit trivialement,
ainsi que(Z(Q)
~K0pH)p, projection
deZ(Q)
~K0pH
surK0p.
1.4.1.1. LEMME: Le groupe H étant
supposé
assezpetit (une
conditionindépendante
den),
lequotient K0p/[Knp · (Z(Q)
nK0pH)p] agit
librementsur
Mn,H.
Donnons de ce lemme une démonstration terre à terre:
Soient donc k E
K 0, ( g, x)
EG(Af)
XX,
03B3 ~G(Q),
K EKnp et
h E Htels
qu’on
ait la relation:Nous allons montrer que y est
central;
il en résultera aussitôt que:y E
K0pH
nZ(Q),
d’où : k EKnp(Z(Q) ~ K0pH)p.
Pourcela,
on considèrela trace réduite et la norme réduite de y:
et l’élément suivant de F:
On voit aussitôt que la
projection
de J1. surAfF
se trouve dans unvoisinage
de 0dépendant
deH, qu’on peut
rendre arbitrairementpetit.
De
plus,
laprojection
de J1. sur F ~ R se trouve dans uncompact
fixe(cela
résulte du fait que y stabilisex).
Pour H assezpetit,
J1. est doncnul,
et il en résulte que y est
central,
comme annoncé. 01.4.1.2. LEMME
(cf. Chevalley [Ch],
th.1): Lorque
H est assezpetit (une
condition
qui dépend
maintenant den),
on a l ’inclusion:(Z(Q)
nK"H),
cK;.
1.4.1.3. COROLLAIRE:
Lorsque
H est assezpetit ( une
conditionqui dépend
de
n),
le groupeK0p/Knp agit
librement surMn, H.
Le revêtementMn,H ~ Mo, H
est doncgaloisien
de groupeK0p/Knp = GL2«(9p/pn).
1.4.2. On considère ensuite l’action à droite du groupe
GL2( (9p/pn)
sur le(9p-module (p-n/(9p)2
telle que g EGL2«(9p/pn)
envoie vE (p-n/(9p)2
sur
g-’v.
Puis on définit pour H assezpetit (comme
dans le corollaireprécédent)
surMO,H
un schéma en(9p-modules
par laformule:
Ce
(9p-module
est localement(pour
latopologie étale) isomorphe
au(9p-module
constant(p-n/Op)2.
1.4.3.
Propriétés
(i)
Soit H’ c H un sous-groupe. Il est alors clairque En,H’ s’identifie
aupull-back
deEn,H
par laprojection
deM0,H’
surM0,H. (Nous
nouspermettrons par
conséquent
de noterEn
le groupeEn, H, lorsque
aucuneconfusion ne sera
possible).
(ii)
Pour H assezpetit
pourque En, H
etEn+1,H
soientdéfinis, En, H
s’identifie
au sous-module dep n -torsion
deEn+1,H.
(iii)
On définit une action du groupe F sur lesystème projectif
desEn,H ( n fixé), laquelle
relève l’action naturelle de r sur lesystème projectif
des
Mo,H,
de lafaçon
suivante: on considère l’action de r sur lesystème
des
[ Mn , H (p-n/OOp)2] produit
de l’action de r sur lesystème
desMn , H
et de l’action triviale sur
(p-n/Op)2.
Parce que cette action de 0393 commute à l’action du groupeGL2(Op/pn),
elle définit par passage auquotient
l’action cherchée sur lesystème
desEn,H:
on obtientdonc,
poury E r
et H’ =03B3-1H03B3
unisomorphisme En,H En,H’ qui
relève l’isomor-phisme Mn,H Mn, H’.
1.4.4. Sur la limite
projective Mo
desM0,H
vit donc un groupe depn-torsion En, pull-back
de chacun desEn, H.
La limite inductiveE~
desEn
constitue alors un p-groupe de Barsotti-Tate surMo,
muni d’uneaction de l’anneau
(9p.
L’action surMo
du groupe 0393 se relève en uneaction sur le groupe
E~.
Par
pull-back,
on définit aussiE~
sur lesMn.
Parconstruction,
legroupe
E~ | M
esttrivial, isomorphe
à(Fp/Op)2.
1.5. Le groupe
Eoo
àisogénie près
Notons
Eo
le groupe de Barsotti-Tate àisogénie près
surMo
déduit deE~.
Il est muni d’une action deF,.
SurM, Eo
esttrivial, isomorphe
augroupe
p-divisible
àisogénie près
constant[(Fp/Op)2]0.
On définit alors une action à droite du groupe
GL2(Fp)
surEo M ~
M [(Fp/Op)2]0
comme leproduit
de l’action naturelle sur M et de l’action àisogénie près
sur(Fp/Op)2
pourlaquelle
g ~GL2(Fp) agit
parmultiplication
àgauche
parg-1.
On voit que cette actionprovient
en faitd’une action sur le
système projectif
des(E0~ | Ml):
defaçon plus précise,
soit g E
GL2(Fp)
et soient 1 et m des entiers tels que leconjugué g-1Klpg
soit contenu dans
K;:.
L’action de g sur lesystème projectif
desM,
définit un
morphisme
g :Mj - Mm.
L’action de g surE0~
induit alors unisomorphisme:
Combinant cette action de
GL2(Fp)
avec l’actionprécédemment
définie du groupe r sur
E~,
on obtient alors une action du groupeG(Af)
surE0~, laquelle
relève l’action naturelle deG (Af )
sur M. Onprendra garde
au fait que le groupeZ(Q) ^, qui agit
trivialement surM, n’agit
pas trivialement surE0~:
un élément z EZ(Q)!B agit
surE0~,
vial’action de
F,
surE0~,
par l’inversez-1p ~ F,*
de sa composante en p.Le lecteur
qui répugnerait
à travailler au-dessus de la limiteprojective
M
pourrait
se borner à ne considérer que des éléments g EG (Af )
telsque
g-1
envoie(9p2
dans lui-même(on
se ramènetoujours
à ce cas parmultiplication
par un élément deZ(Q)).
L’action de g surE~ | M
estalors décrite par une famille de
morphismes:
1.6. Construction d’un groupe
p-divisible
survit a
Soit V ~
(Af,p)*
un sous-groupecompact
ouvert. On démontre comme le corollaire(1.4.1.3)
que, pour nfixé,
si V est assezpetit ( une
conditionqui dépend
den),
alorsUn,V
est un revêtementgaloisien
deU0,V
de groupeU0p/Unp.
On considère alors l’action dugroupe U0p/Unp = (Op/pn)*
sur le(9p-module (p-n/Op) telle
que g E«(9p/pn)* agisse
parmultiplication
parg-1,
et on définit comme en(1.4.2)
un schéma en(9p-modules
surU0,V
par la formule:
Il est clair que le
système
desLn,V possède
lespropriétés analogues
à(1.4.3) (i), (ii)
et(iii) (où
r estremplacé
par(Af,pF)*).
Enparticulier,
surla limite
projective -4Yo
des-à7o,v
vivent des groupesLn (pull-back
desLn,V),
et leur limite inductive constitue un groupe de Barsotti-TateL~
où
opère (Af,pF)*.
1.7.
"Accouplement
de Weil"L’isomorphisme composé (qui dépend
du choix del’uniformisante )3):
induit de
façon
évidente unisomorphisme:
Nous
noterons en : En En ~ v*Ln
lemorphisme (9p-bilinéaire
alternéMo. H
qui
en résulte.§2.
Un "modèleétrange": Description
modulaireParce que les variétés de Shimura
MK ( G, X)
ne se décrivent pas en termes de modules de variétésabéliennes,
nous sommes conduits àintroduire un groupe
G’,
admettant le même groupe dérivé queG,
et une classe deconjugaison
X’ demorphismes
dugroupe S
dansG’R,
tels queles variétés de Shimura
MK’(G’, X’ )
se décrivent en termes modulaires.Au
paragraphe 4,
nousexpliquerons
comment l’étude deMK (G, X)
seramène à celle des
MK’(G’, X’).
2.1.
Définitions:
2.1.1. Nous choisissons un élément
négatif À
deQ
tel que l’extensionQ(03BB)
soitdécomposée
en p, et nous considérons alors l’extensionquadratique
totalementimaginaire
E =F(03BB)
de F. Nous choisissons aussi une racine carrée p de X dansC,
et nous définissons desplonge-
ments
complexes
de E relevant lesplaces
03C41,...,03C4d de F,
et encore notésTl, ... , Td, par la formule:
Nous considèrerons
toujours
E comme étantplongé
dans C par leplongement
Tl(en particulier B/Â’
est identifié àp).
Nous fixons de
plus
une racine carrée p de À dansQp.
Lemorphisme
de E
dans Fp ~ Fp = (F ~ Qp) ~ (F ~ Qp) qui
envoiex + y03BB
sur lecouple ( x + yit, x - y03BC)
seprolonge
en unisomorphisme:
Nous considérons
toujours E
commeplongé
dansF.
par lemorphisme composé:
Nous noterons enfin z ~ z la
conjugaison
de E parrapport
à F.2.1.2. Soit
TE
le toreResE/Q(Gm)
et soitUE
le sous-groupe deTE
définipar
l’équation
zz = 1. Nous considérons leproduit amalgamé
G" =G X TE,
et lemorphisme:
z
défini par
(g, z )
-( v ( g ) zz, z/z ).
Considérons alors le sous-tore T’ =
Gm
XUE
de TUE,
et soit G’l’image réciproque par v’
de T’. Le groupe dérivé de G’ s’identifie augroupe dérivé
G,
deG,
et l’on a une suite exacte:2.1.3. Les
plongements complexes
T1,..., Td de E définis ci-dessus nousfournissent un
isomorphisme:
Soit
hE : S ~ (TE)R
lemorphisme
défini par:La
projection
deh hE : S ~ (G TE)R
se factorise à travers un Tmorphisme
h’ de S dansGR.
La classe deG’(R)-conjugaison
X’ de h’s’identifie à
X+.
Aucouple (G’, X’),
la théorie de Shimura associe unsystème projectif,
indexé par les sous-groupescompacts-ouverts
K’ deG’(Af),
de courbesalgébriques complètes MK’(G’, X’).
2.2. G’ comme groupe de similitudes
symplectiques
2.2.1. Soit D = B
(& E,
unealgèbre
dequaternions
de centreE,
et soit 1 ~ 1 son involution de secondeespèce, produit
tensoriel de l’involutioncanonique
de B et de laconjugaison
de E. Soit SE D un élémentsymétrique (03B4 = 03B4)
inversible et définissons sur D une autre involution de secondeespèce,
notée 1 -1 *,
par la formule:2.2.2. Considérons alors le
Q-vectoriel V sous-jacent
àD,
muni de l’action évidente(à gauche)
de D. Choisissons deplus
un élément a nonnul dans
E,
etimaginaire (à = - a),
etdéfinissons,
pour v et w dans V:(où trl/E désigne
la traceréduite).
On voit aussitôt
que 1./;
est uneforme
alternée nondégénérée
surV,
vérifiant la relationsuivante,
pour tout 1 E D:2.2.3. Considérons alors le groupe des similitudes
symplectiques
D-linéaires de(V, 03C8).
Lespoints
à valeurs dansQ
de ce groupe s’identifient auxéléments 1 E D* tels
qu’il
existe03BC ~ Q*
pourlequel
l’identité suivante soit satisfaite:soit:
trE/Q(03B1 03C4rD/E(vl03B4l*w*)) = 03BC trE/Q(03B1 trD/E(03C503B4w*));
cette identitééquivaut
àl’égalité
suivante:soit encore:
188-1/8 = 03BC03B4
On vérifie très facilement que cette dernière
égalité équivaut
au fait que 1appartienne
au sous-groupe de B*X
E*(~ D*)
formé des élémentsF*
1 = be tels que
v(b)ee
= J.1. soit rationnel.On traite de même le cas d’un
point
à valeurs dans uneQ-algèbre,
eton trouve donc que:
Le groupe G’
s’identifie
au groupe des similitudessymplectiques
D-linéaires de
(V, 03C8) (nous
considèrerons l’action àgauche
inverse de l’action à droite définie par les formulesprécédentes).
2.2.4. Le
composé
dumorphisme
h’ défini en(2.1.3)
et de l’action deG’R
sur
VR
définit une action de S surVR,
et donc une structure deHodge
dont on voit aussitôt
qu’elle
est detype {(-1, 0), (0, -1)}.
Nouschoisirons dans la suite l’élément 8 E D* de sorte que la
forme 0/
soit unepolarisation
de la structure deHodge précédente,
i.e. de sorte que la forme(symétrique)
surVR:
soit
définie positive.
L’involution 1 ~ 1 * de D est alorspositive.
Montrons
qu’un
tel choix est effectivementpossible.
Pour 1 id,
soit
Dl = D Q9 R = D Q9 C
etsoit V,
leR-espace sous-jacent
àD,.
F,T, E,T,
L’espace hR
est la somme directe desVl.
Utilisant la densité de D dans~ Dl
et le fait que la condition d’être définipositif
est ouverte, il nous suffit de montrer l’existence pourchaque
i d’unélément 81 E Dl, symétri-
que et
inversible,
tel que la formesymétrique sur Vl
soit définie
positive.
Ondistingue
deux cas:(a)
i = 1. AlorsDl
estisomorphe
àM2 (C)
par unisomorphisme qui
transforme l’involution 1 ~ 1 en l’involution
est
h’(i)
estconjugué
àLa forme
précédente
est alors définiepositive
pour:(b) i >
2. Dans ce cas,D,
estisomorphe
àM2(C)
par unisomorphisme qui
transforme l’involution 1 ~ 1 en l’involutionet h’(i)
estégal à -i
La forme
03C8l
est alors définiepositive
pour:2.3. Le
problème
de modules:première
version2.3.1.
Posons,
pour l ~ D:où
Fa
est relatif à la structure deHodge
définieprécédemment.
Soit E’le sous-corps de C
engendré
par lest( l ).
Il résulte alors de
([D.01, §6)
que le corps E’ est le corps dedéfinition
dumodèle
canonique
de ShimuraMK’(G’, X’)
et que ce dernierreprésente ( lorsque
K’ est assezpetit)
lefoncteur
9N1 K
:{ E’-algèbres}
~(Ensembles) défini
comme suit:Pour R une
E’-algebre, m1K’(R)
est l’ensemble des classes d’iso-morphie d’objets (A,
t,0, k)
où(a)
A est un R-schéma abélien àisogénie près
muni d’une action i : D ~End A de l’anneau
D,
telle que pour tout 1 E D on aitl’égalité :
(b)
B est unepolarisation homogène
de A telle que l’involution de Rosatiassociée
envoiel(l)
surl(l*)
(c)
k est une classe modulo K’ de similitudessymplectiques
D-linéaires k :(A)
V ~Af.
(Nous
avons utilisé les notations standard relatives aux variétés abéliennes: pour A une variétéabélienne, t(A)
=03A0Tl(A)
est leproduit
des modules de
Tate,
etV(A)
=(A) ~ Q.
Ce dernier espace est défini pour A une variété abélienne àisogénie près).
Le fait
qu’aucune
conditionsupplémentaire
nefigure
dans leproblème
de
modules m1K’
résulte de ce que le groupe G’ vérifie leprincipe
deHasse: cf.
([D.0],
Cor.5.13).
2.3.2. Calcul de
t(l)
L’espace VCIF 0 Vc
=VC/V0,-C 1 est isomorphe
àVi 1,0 (la partie
deVc
oùh’(z) agit
parmultiplication
parz).
Utilisant les notations de(2.2.4)
nous avons une
décomposition
et la trace que nous voulons calculer se
décompose
donc en la somme ded termes calculés ci-dessous:
(a)
Pour i =1, l’espace VI
estisomorphe
àM2 (C),
de sorteque V,
0Cs’identifie à la somme de deux
copies
deM2(C):
Sur chacune de ces deux
copies, h’( i ) agit
parmultiplication
à droite par J =0 + 1 ;
un élémentl1 ~ D1
=M2(C) agit
parmultiplication
àgauche par 11
sur lapremière copie
etpair 11
sur la seconde.L’espace (V1 ~ C)-1,0
s’identifie à l’ensemble descouples (m1, m2)
d’éléments de
M2(C) qui
vérifient:maJ = + im03B1.
Cette relation
équivaut
au fait que m aappartienne
au sous-espace deM2(C)
formé des matrices de la formeib b ; la
trace de l’endomor -phisme
induitpar 11 E Dl
sur(V1 ~ C)-1,0
est doncégale
à:tr ll
+ tr1,.
(b)
Pouri 2, Vl ~
C admet la mêmedécomposition
en la somme dedeux
copies
deM2(C),
maish’ h( i ) agit
maintenant parmultiplication
par
(+i)
sur lapremière copie
et par(-i)
sur laseconde;
donc(Vl ~ C)-1,0
s’identifie à cettepremière copie,
et la trace dell ~ D,
sur(V, 0 C)-1,0
estégale
à: 2 tr1,.
De ce
qui précède,
on déduit la valeur det(l)
pour 1 ~ D:PROPOSITION:
2.3.3. Nous allons maintenant utiliser la définition
(2.1.1)
du corps E et desplongements
r, pour calculer lemorphisme
additif03C3 = 03C41 + 03C41 + 203C42
+ - - -
+ 2Td
de E dans C. Pour x et y dansF,
nous avonsl’égalité:
soit:
soit encore
(rappelons que E
est considéré via Tl comme un sous-corpsde C):
L’image
de a(et
donc celle det)
est contenue dans E.(on
vérifie enfait très facilement que cette
image engendre E).
Il en résulte que le modèlecanonique
de ShimuraMK,(G’, X’)
estdéfini
sur E.2.3.4.
Quelques
remarques sur la condition(*)
duproblème
de modules9Jè 1
(a)
Toutd’abord,
il est clair que la condition(*)
est vérifiée si etseulement si elle l’est en
chaque point géométrique
deSpec
R.(b)
La condition(*)
est vérifiée si et seulement si elle estvérifiée
pour tout élément l ~ E(le
centre deD).
Cela résulte du fait que toutereprésentation
de D admet un caractère de la forme:et de
l’indépendance
linéaire desplongements {03C4l, 03C4l}1 l d.
(c)
La fonction 1~ t(l)
est le caractère d’unereprésentation
dedegré
4 dde D. Par
suite,
si la condition( * )
estvérifiée,
alors le schéma abélien A est de dimension relative 4d.Nous utilisons maintenant le
plongement E Fp
défini en(2.1.1)
etnous considérons
(pour
K’ assezpetit)
leFp-schéma MK’(G’, X’) ~ F,, lequel représente
la restriction auxF,-algèbres
du foncteurm1K’.
Pour Rune
F,-algèbre,
nous allonsexprimer
sous une autre forme -qui
s’avèreraplus
maniable - la condition( * )
duproblème
de modules.2.4.1. Nous avons défini en
(2.1.1)
unisomorphisme:
L’homomorphisme
additif a s’étend en unmorphisme Qp-linéaire 03C3p :
E 0
Qp ~ E ~ Q p, lequel
se calcule à l’aide dudiagramme
suivant:Et on voit donc que
Qp
envoie lecouple (u, v) E Fp
E9Fp
sur lecouple
(2 tr Fp/Qp(u) - u + v, 2 tr Fp/Qp(v) - v + u).
Le composé
deop
et de laprojection
surF, (premier facteur)
envoiedonc le
2r-uple (ul, ... ,
ur, VI’...’vr)
sur l’élément:2.4.2. La
décomposition précédente
de E 0Qp
induit unedécomposi-
tion de
l’algèbre Dp
= D ~Qp
= B~ (E o Qp).
Nous notons cetteF
décomposition:
où
Dlk
est uneFpl-algèbre isomorphe
àBpl
= B(D Fpl.
Enparticulier, D’
et
D1
sont identifiées àM2(Fp).
Noter que l’involution l ~ l* deDp échange
les facteursDl
etD2l.
Soit maintenant A un
Dp-module.
Alors ladécomposition précédente
de
Dp
induit unedécomposition
de Aoù
Dp opère
sur039Bkl
via son facteurDlk.
Nous aurons besoin aussi de
décomposer 039B21
en la somme directe de.F-vectoriels:
où 039B2,11 A2,2
est le noyau del’idempotent (1 0) (resp.(0 0))
de
Di
Ces deux vectoriels sontéchangés
parl’élément (0 1) 1 0
deDl .
2.4.3. Soit alors R une