Quinzième Année. — N° 81 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes
Jeudi 11 Octobre 1900.
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suisses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place
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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.
Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .
Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.
Chambre suisse de l'Horlogerie Le Conseil d'Etat vaudois, vient de dé- signer, p o u r représenter le canton de Vaud à la Chambre suisse de l'horlogerie, M. Eug.- Ami Jaccard, député, à Ste-Croix.
M. Jaccard, était m e m b r e d u Comité central de la Société intercantonale des in- dustries d u Jura.
L'Horlogerie suisse
à l ' E x p o s i t i o n de P a r i s , 1 9 0 0 NOTICES
I. Canton d e N e u c h â t e l .
Exposition collective des fabricants, Fleurier (montres, cadrans, aiguilles)
Récompense à VExposition de Paris, igoo Médaille d ' a r g e n t
Cette exposition comprend quatre vitrines en bordure dont l'intérêt d'ensemble l'ait honneur d'abord à la production générale de cette région horlogère, ensuite à leurs organisateurs intelli- gents ; elle est composée surtout de montres, puis de cadrans, d'aiguilles et de balanciers que je mentionnerai dans l'ordre rapidement.
M. Meystre expose une bonne série de montres hommes, argent, métal et galonné, dont quel- ques modèles à clef, pour la Russie, me semble- t-il. M. Gueissaz possède un assortiment de montres à clef et remontoir, en différents formats, avec secondes au centre, dites chinoises. La par- ticipation de M. Marchand se résume ici par un certain nombre de montres pour hommes, chro- nomètres, chronographes-compteurs, répétitions d'une belle et bonne facture, auxquelles pièces s'adjoint un carton de montres pour dames, genre anglais, d'un décor gentillet, jolies savon- nettes guichets avec horaires émaillés. M. Juvet a une place importante dans cette collectivité, séries de montres intéressantes, d'une grande actualité dans les pillages des Boxers! qui s'octroient des montres pour la Chine, dont les mouvements ciselés fonctionnent très bien. Dignes de mandarins de haut rang, ces deux grandes pièces, sonneries à minutes, aux boîtiers décorés d'émaux représentant des chasses au tigre et au serpent à dos d'éléphant, enchâssés de colliers de perles! Je remarque un horaire double super- posé, chiffres romains et chinois, d'une bonne exécution.
En regard de ce fabricant, il convient de citer M. Landry frères &Cic dont les produits sont aussi destinés aux Fils du Ciel ; joli choix de modèles de formats différents avec secondes au centre; ce sont grandes savonnettes double fonds argent,
avec cadrans métalliques gravés et ciselés, la carrure et la lunette enrichie de perles, le boîtier extérieur orné d'émaux d'une facture courante.
Les .clefs de ces montres sont parfois joliment décorées. M. Boichat envoie ici quelques modèles courantsd'un bon effet. M.C'-E^Lardet fabrique de bonnes et solides montres or pour hommes et dames, genre espagnol qui n'est pas sans mérite, surtout en ce qui concerne de jolies décorations des montres pour dames.
L'exposition de M. Laffely comporte des ca- drans de tout genre et de tout format, pour mon- tres simples ou compliquées; remarqué ici entre autres un cadran gris en émail fort semblable à du grés antique, avec horaire se détachant bien en blanc; puis des horaires arabes et chinois;
un cadran double avec le temps vrai et le temps moyen, chronographe-compteur et horaire pour douze et vingt-quatre heures ; la vitrine voisine est occupée en partie par les produits similaires de M. F. Barbezat qui offrent au visiteur un coup- d'œil chatoyant, nombreux cadrans en métal ci- selé et repoussé, paillonné et damasquiné, ou en émaux de différentes nuances ; le tout d'un as- pect intéressant.
M. Keusch nous présente, un peu maigrement, une série d'aiguilles diverses pour pendules et pendulettes: par contre, le stand de MM. Kauf- mann frères est plus important; la marque de fabrique •— le lion et l'ancre — est semée de nombreux jeux d'aiguilles de tous genres et de toute dimension, pour horloges, pendulettes, montres pour la marine, chronomètres et pièces compliquées, montres civiles courantes; j'en cite, à côté d'un jeu Louis XV or d'un fin détail, un jeu pour chronographe-compteur avec dédou-
blante et rattrapante.
Je termine ce rapide aperçu par deux lignes sur une exposition toute modeste, mais d'un intérêt particulier; je veux parler des balanciers compensés de M. Vaucher-Ferrier, excellente fa- brication qui forme un bon cadre aux remar- quables balanciers Guillaume, en acier-nickel, dont la maison Nardin, entr'autres, a fait usage avec un grand succès pour sa Chronometrie de marine et de poche; je vous en entretins du reste antérieurement.
M. Alex. Aeschimann fus, Fleurier (Pierres et contre-pivots pour boussoles,
phonographes et appareils électriques) Récompense à l'Exposition de Paris, igoo
Médaille d ' a r g e n t .
M. Aeschimann nous présente une petite vitrine qui a bien sa valeur. Disposée en des godets d'agathe, les produits de sa fabrication offrent un spectacle intéressant : je remarque ici des ellipses en grenat, des chapes en saphir, des pierres pour phonographes, boussoles et instruments de pré- cision, de minuscules limes en saphir d'une jolie
façon. Sur un grand rouage de chronomètre de marine, je vois un gros cabochon en grenat, au- quel font pendant, sur une plaque de laiton de dimensions égales, des chatons avec rubis et sa- phirs d'un beau travail. Au-dessus de ces deux pièces, c'est un échappement Graham pour régu- lateur, pierre en saphirs, qui attire un instant mes regards; ce travail des plus délicats est exé- cuté par ce fabricant avec une minutie et un sein louables.
Tout autour, minuscules petites pierres qu'il faut examiner à la loupe pour percevoir les finesses de ce travail de taille si délicat, je note encore dans cette vitrine des pierres assorties et diverses, en toutes grandeurs et en tous genres, toutes d'une jolie facture, de même que ces pierres percées en grenat, ces contrepivots en grenat également. Le monde horloger, visiteur de l'exposition, pourra certainement s'arrêter ici aussi longtemps que devant certaines vitrines décoratives, et il saura apprécier à leur juste valeur les produits ici exposés.
CHS MINGIEUX.
L'Horlogerie suisse à l'Exposition jugée par les Français
Le Petit Comtois, qui a publié une série d'articles sur l'exposition, consacre à notre horlogerie les lignes suivantes :
La Suisse mise à part, les nations étran- gères n'offrent rien de bien particulier à signaler dans leurs sections respectives.
La m o n t r e marine, d o n t le réglage a tou- j o u r s été la g r a n d e préoccupation des ar- tistes, a atteint le dernier degré de la pré- cision. L e s Anglais, à cause d u développe- m e n t immense de leur flotte, continuent à fournir la production la plus considérable de chronomètres de marine. P a r m i les grands prix, n o u s r e t r o u v o n s u n e vieille connaissance, M. V. Kullberg, de L o n d r e s , le même qui, en I860, recevait u n e mé- daille d'argent à l'exposition de Besançon.
Mais si la France produit moins de cette fabrication spéciale, elle n'a rien à redou- ter de la concurrence au point de vue de la précision.
L'exposition de la Suisse, au contraire, attire singulièrement l'attention d u visiteur.
Déjà aux XVIIe et XVIII« siècles, si n o s artistes horlogers restaient au premier rang, grâce à la beauté de leurs travaux, à leur science, au-mérite de leurs inventions, leur production, au point de vue industriel et
510 LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E commercial, avait reçu une terrible atteinte
par les guerres de religion et la révocation de l'édit de Nantes. Des patrons distingués,d'ha- biles ouvriers s'expatrièrent et se réfugièrent e n Angleterre, en P r u s s e et, tout près de n o u s , dans les cantons de la République helvétique. Charles Cusin se fixa à Genève et y organisa, avec d'autres Français, l'in- dustrie de l'horlogerie qui a pris depuis u n développement si florissant. La fabri- cation s'est concentrée de préférence dans les cantons de Genève, de Vaud, de Neu- châtel, de Berne et de Soleure, c'est-à-dire sur notre frontière immédiate. Les centres de fabrication p o r t e n t presque tous des n o m s français : Les Bois, Neuveville, les Granges, Bienne, La Ferrière, P o r r e n t r u y , L a n d e r o n , Fleurier sonnent bien à nos oreilles. Le Locle et Chaux-de-Fonds ont des expositions remarquables, et leurs vi- trines ne déparent pas, par leur voisinage, celles de la grande ville de Genève. La R é p u b l i q u e suisse fait des efforts inouïs en vue de l'extension de son industrie na- tionale e t , sans nous m o n t r e r sottement jaloux, il y a lieu de n o u s préoccuper ou du moins de tenir compte de ces tendances.
Sur cette terre libre, débarrassée depuis longtemps des préjugés ataviques, l'initia- tive individuelle, communale ou cantonale se d o n n e libre carrière p o u r le plus grand bien de t o u s ; aussi, chaque milieu u n peu important de fabrication a-t-il son école professionnelle. Les Suisses ne s'en tien- n e n t plus à la production du ressort et du boîtier de montres, ils visent plus haut et cherchent à nous égaler dans l'ornementa- tion. La collectivité des peintres sur émail de Genève a exposé des médaillons d'une délicatesse exquise qui rappelle la manière facile, légère et soignée de n o s b o n s ar- tistes français.
L'exposition jugée par les Français Les Français sont vraiment très durs envers les h o m m e s et les choses de l'Ex- position. Q u ' o n en juge par la «causerie)) que publie, dans son dernier n u m é r o , le Moniteur de la, Bijouterie.
« Une campagne a été commencée pour obtenir la prolongation de l'Exposition. Elle a rencontré partout un accueil des plus froids. Dés mainte- nant, on peut considérer que les guichets seront fermés à la date réglementaire. Le premier à s'en réjouir sera assurément M. Picard.
«On peut aujourd'hui porter un jugement dé- finitif sur cette exposition. Il est le suivant : L'Exposition contenait de merveilleux éléments de succès, mais elle a été mal administrée».
M. Picard a assumé une tâche pour laquelle il n'était point fait. On pourrait en dire autant de ses principaux collaborateurs. Chacun est fort distingué dans sa spécialité, mais cette spécialité n'était pas l'administration d'une exposition.
«Il est peu d'hommes dont j'aie plus piètre opinion que M. Berger. Il a tous les défauts de celte vilaine sorte qu'est le politicien de nos jours — et peut-être quelques-uns en plus — mais si j'avais eu à choisir entre lui et M. Picard, pour la direction de l'Exposition, je l'eusse pré- féré. Gela convenait infiniment mieux à son tempérament et à ses qualités — si j'ose m'ex- primer ainsi.
• «M. Garnot, pour des raisons qu'on se dit tout bas, n'a pas voulu que M. Berger, malgré le succès de l'Exposition de 1889, dirigeât celle de 1900. Il lui préféra M. Picard, à cause de sa ri- gidité de principes qui lui semblait une garantie
• contre les tripotages. Gela partait d'un bon sen- timent, mais était maladroit. Il est des besognes que les honnêtes gens font très mal. El le plus souvent d'ailleurs, leur honnêteté ne va pas jus- qu'au bout. Il ne leur reste que la maladresse.
«Dès le début, j'ai été hostile à l'Exposition.
J'affirmais qu'elle serait le triomphe de l'Alle- magne. Je ne m'étais pas trompé. Cette consta-
tation s'impose à tous ceux qui ont pris la peine d'étudier l'Exposition de prés. Les bijoutiers, en ce qui les concerne, peuvent soutenir le con- traire. Mais dans une entreprise de ce genre, c'est l'ensemble de toutes les industries qu'il faut considérer et non telle industrie isolée. J'ajoute que la supériorité de la bijouterie française n'avait pas besoin de celte exposition pour être établie. Il y a longtemps que le monde entier sait que nous sommes sans rivaux pour les be- sognes qui demandent à la fois du goût et de l'habileté de main.
«Je crois que cette Exposition nous laissera de pénibles souvenirs. A peine les portes en seront-elles fermées que des réclamations améres éclateront. On nous promet des scandales dont la politique de partis s'emparera et qu'elle gros- sira à plaisir.
«Mais nous reparlerons de tout cela plus tard.
« Le rapporteur de la première Exposition uni- verselle, en France, si mes souvenirs sont exacts, fut le prince Bonaparte. Après en avoir vanté les mérites, comme il convenait, il émit le vœu qu'elle fut la dernière, à cause de certains dan- gers qu'il énumérait. Il ne fut pas écouté, pas plus que ne le furent ceux qui firent entendre des plaintes semblables après les autres exposi- tions. Je crois qu'il y en aura d'autres encore, parce que trop de gens sont intéressés à ce qu'il y en ait, et que ces gens auront toujours la presse pour eux.
«Pourtant un grave danger menace les Expo- sitions. Chacune a été infiniment supérieure, comme importance, à sa devancière. Gela nous a conduit aux monstrueuses proportions de la dernière. Or, il parait prouver que de telles entreprises ne peuvent «payer». Les dépenses sont trop considérables, pour qu'il soit possible de les compenser par des recettes suffisantes.
«M. Picard qui, à défaut d'autres qualités, à celle de savoir compter, a vu le danger. Il a cherché à y échapper par la multiplicité des attractions, qui devaient augmenter ses recettes par le prix de la location et l'augmentation des visiteurs. On sait qu'elle a été le résultat de cette combinaison. »
Augmentation des droits de poinçonnement en Russie
Nous disions, dans notre n u m é r o du 6 septembre, que le droit de poinçonnage sur les objets d'or et d'argent venait d'être augmenté en Russie. Il résulte de rensei- gnements venant de source autorisée, que cette augmentation n'est pas encore décré- tée, mais qu'elle est à l'étude au Conseil du ministre des finances.
D'après ces mômes renseignements, cette augmentation aura probablement une in- fluence sur les montres, qui paient depuis 4 ans par pièce : p o u r l'or jusqu'à 15 lignes, 1 rouble 5 0 ; au dessus de 15 lignes, 3 roubles. P o u r l'argent, 50 copecs, avec une augmentation temporaire de 2 0 % à la douane, pour les m o n t r e s en or.
Une loi sur les marques de fabrique et de commerce dans la République Argentine
Un projet de loi concernant les marques de fabrique et de commerce, déjà adopté par la Chambre des députés de la République Argen- tine, va être soumis prochainement aux délibé- rations du Sénat argentin.
L'article 72 de ce projet de loi est ainsi conçu:
« Les marques enregistrées dans la République Argentine au cours des quatre mois subséquents à la sanction de la loi pourront rester sans effet, si l'on demande en due forme, avant l'expiration de ce délai, l'enregistrement d'une marque étran- gère identique, ou susceptible de produire confu- sion, déjà enregistrée, au nom du propriétaire de la même marque, par une autorité compé- tente ».
On croit devoir appeler tout particulièrement l'attention des commerçants et industriels sur la disposition précitée, de laquelle il résulte qu'il ne sera accordé aux étrangers qu'un délai de prio- rité de quatre mois, après la promulgation de la loi, pour effectuer le dépôt de leurs marques.
Les personnes qui désirent se garantir la pro-
priété de marques de fabrique ou de commerce dans la République Argentine ont donc tout in- térêt à prendre, dès maintenant, leurs mesures pour que le dépôt de ces marques puisse être opéré avant la fin de l'année courante, au plus tard.
La Chambre de commerce française de Bue- nos-Ayres a, d'ailleurs, fait connaître au dépar- tement du commerce et de l'industrie que, dans le but de gagner du temps et de simplifier les démarches à faire en vue dudit dépôt, elle se met à l'entière disposition de ceux de nos nationaux qui n'auraient pas de correspondants dans le pays ; elle se chargera de transmettre à un agent de son choix les demandes d'enregistrement qui lui seront adressées, à la condition que les inté- ressés lui fassent parvenir, avec leur demande, les pièces dont l'énumération suit, et qui sont rigoureusement nécessaires :
1° Une procuration en blanc, soit notariée, soit sous seing privé, mais sur papier timbré :
2° Une expédition, délivrée par le greffier du tribunal de commerce, du procés-verbal consta- tant le dépôt de la marque en ce pays ;
3° Six exemplaires de la marque à déposer.
Les pièces énumérées ci-dessus sont celles dont la production est exigée pour les marques déjà déposées à l'étranger. Dans les cas où il s'agirait.
de marques créées spécialement pour la Républi- que Argentine, il suffirait de fournir une procu- ration de six exemplaire de la marque; mais il y aurait lieu, tout d'abord de s'assurer que la marque n'a pas été précédemment déposée. Il est indispensable, dans l'un et l'autre cas, de bien spécifier la nature des marchandises que la mar- que doit servir à désigner. Enfin, toutes les pièces à produire doivent être légalisées au con- sulat de la République Argentine, du pays en cause.
Le dépôt d'une marque de fabrique ou de com- merce dans la République Argentine est valable pour une durée renouvelable de dix années. Les formalités à remplir pour le renouvellement d'un dépôt sont les mêmes que pour le dépôt primitif.
Les frais auxquels donne lieu le dépôt d'une marque ou le renouvellement d'un précédent dépôt s'élèvent approximativement, tout compris (impôt, timbres, légalisations, traductions et honoraires) à la somme de 250 francs.
Assurances fédérales
Le comité central de la fédération des sociétés de secours mutuels de la Suisse r o m a n d e s'est réuni dimanche à Genève.
Tous les délégués des cantons étaient pré- sents et ont e n t e n d u avec plaisir le r a p p o r t de gestion très intéressant lu par le prési- dent M. Eug. W e b e r . L'assemblée a pris les résolutions suivantes :
1° Il sera r é p o n d u favorablement à tou- tes les ouvertures qui pourraient être faites par les autres sociétés de secours mutuels de la Suisse en vue de faciliter l'adoption d'une nouvelle loi fédérale d'assurance contre la maladie et de se joindre à la So- ciété suisse du Griitli p o u r demander à la Confédération de subventionner les socié- tés de secours mutuels en application de l'article 44 bis de la Constitution fédérale.
2° U n projet de statuts-types sera élaboré et adressé à toutes les sociétés mutuelles faisant partie de la fédération romande.
3° L'étude de la question de la publica- tion périodique d u bulletin sera renvoyée au bureau du Comité central.
4e La réunion de l'assemblée statutaire des délégués, laquelle aura lieu à Genève, est renvoyée au printemps prochain.
La Crise du Charbon
De M. Gérault-Richard, dans la Petite République:
O n annonce, pour cet hiver, une crise du charbon. A vrai dire, cette crise est ouverte depuis bientôt deux ans. Elle a p o u r principe la formidable poussée de l'industrie métallurgique, causée par les
L A F E D E R A T I O N H O R J L O G E R E S U I S S E 511 t r a v a u x d e l ' E x p o s i t i o n u n i v e r s e l l e e t p a r
l e s g r a n d e s e n t r e p r i s e s d e t r a n s p o r t s e n E x t r ê m e - O r i e n t , a u C a u c a s e , e n S i b é r i e e t d a n s l ' A f r i q u e d u S u d . E n f i n , l a g u e r r e d u T r a n s v a a l e t p l u s r é c e m m e n t l ' e x p é d i t i o n d e s t r o u p e s a l l i é e s e n C h i n e o n t fini d ' é - p u i s e r t o u t e s l e s r é s e r v e s d e c o m b u s t i b l e .
R i e n n e fait p r é v o i r l a fin d e c e s c a u s e s ; les effets, a u c o n t r a i r e s ' a g g r a v e n t d e j o u r e n j o u r . L e c h a r b o n p r i s a u d é t a i l c o û t e d é j à 70 f r a n c s l e s 1,000 k i l o s . A v a n t u n m o i s , c ' e s t - à - d i r e l o r s q u e l e froid a u g m e n - t e r a l e s e x i g e n c e s d e l a c o n s o m m a t i o n , l e s p r i x a t t e i n d r o n t 100 f r a n c s , s u i v a n t t o u t e s l e s p r é v i s i o n s .
Nouvelles diverses
G r ü t l i . •— Samedi, a eu Heu à Bale, sous la présidence de M. François-Joseph End, de Lu- cerne, l'assemblée des délégués de la Société suisse du Grütli, 80 délégués environ étaient présents, venus de tous les cantons de la Suisse.
Le rapport de gestion et les comptes de 1899 ont été approuvés ainsi que le rapport de gestion et les comptes de l'imprimerie et de la librairie du Grutli. U n e longue discussion s'est élevée à propos des moyens à employer pour augmenter le tirage du Griitlianer. Les propositions rela- tives à la caisse d'assurances en cas de décès, etc., présentées par différentes sections, ont presque toutes été adoptées. Vevey a été désigné comme prochain lieu de réunion des délégués.
Une soirée, organisée par les sections du grand et du petit Bâle a réuni ensuite les participants à l'assemblée.
— P l u s de cent délégués ont pris part à la séance de dimanche de l'assemblée des délégués du Grütli. L'assemblée s'est prononcée à l'una- nimité en faveur de la double initiative. Une ré- solution a été rédigée à ce sujet. M. le conseiller national Wullschleger, secrétaire de l'Associa- tion, a présenté ensuite u n rapport s u r l'assu-
rance contre la maladie et les accidents. Il s'est prononcé en faveur du subventionnement par la Confédération des caisses d'assurances dont l'ac- cès est libre.
M. Greulich, secrétaire ouvrier, a préconisé les soins gratuits en cas de maladie. Il a été ap- puyé par MM. L a n g , Seidel, Miller e t Z ' g r a g g e n . Après une discussion assez vive, la proposition de la commission centrale exposée par M. W u l l - schleger a été supprimée.
La c i v i l i s a t i o n à l ' a n g l a i s e . — L'Anglais s'est donné le monopole de la civilisation. Tout en civilisant les peuplades barbares, il ne néglige pas ses intérêts, témoins les vastes possessions de l'Angleterre. Il y a, à Londres, deux classes de missionnaires : les missionnaires de sacer- doce, élevés dans le giron de l'Eglise anglicane et les missionnaires convertis, composés d'exdé- classés, d'ivrognes, voire même de forçats, tous gens de conviction, du reste. C'est dans cette der- nière catégorie qu'on rencontre le missionnaire à tout faire qui se plie non seulement à toutes les exigences de ses supérieurs, mais aussi s'occupe des intérêts commerciaux de certaines maisons dont les chefs sont les grands patrons d'une des cent sectes de l'Eglise anglicane. Ce sont ces missionnaires trop zélés qui suscitent des diffi- cultés au gouvernemeut. Il arrive alors qu'il faut envoyer un amicus curiœ comme consul pour protéger le missionnaire e t , peu a p r è s , des troupes pour proléger le consul. De là à procla- mer un protectorat, il n'y a qu'un p a s ; l'annexion vient après. Et c'est ainsi que J o h n Bull civilise et offre aux sauvages des biens spirituels tout en accaparant leurs biens temporels. Ce fait se ré- pète tous les jours.
La j o u r n é e d e h u i t h e u r e s . — La journée de huit heures existait depuis un certain temps déjà dans quelques-uns des ateliers en Norvège.
Actuellement le Storting (Chambre des députés) vient de décider de l'introduire dans tous les autres ateliers de l'Etat.
Le d é v e l o p p e m e n t d e s c h e m i n s d e f e r e n O c é a n i e s'est fait avec la plus grande rapi- dité.
L'Océanie avait 130 kilomètres de voies ferrées
exploitées en 1857, tous en Australie. (Le premier dans la colonie de Victoria, date de 1854).
Le total de cette partie du monde atteignit 3959 kilom. en 1875, 19,372 kilom. en 1890 et actuellement, on y compte plus de 27,300 kilom.
ouverts à la circulation.
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Eeote d'horlogerie et de mécanique du Locle
Ayant décidé l'ouverture de classes nouvelles pour graveurs et monteurs de boites, la commission de l'école met au concours les postes suivants qui devront être occupés à partir du 3 jan-
viers 1901 : (H3027C) U n m a î t r e d e g r a v u r e . Traitement minimum :
Fr. 3000. La préférence sera donnée à un maître graveur porteur d'un brevet pour l'enseignement du dessin on susceptible de l'obtenir. Si le titulaire peut être chargé de l'enseignement du dessin et modelage, son traitement sera augmenté.
U n m a î t r e c h a r g é d ' e n s e i g n e r l e t o u r n a g e à l a m a i n e t l ' a e h e v a g e d e s b o î t e s d e m o n - t r e s . Traitement minimum : Fr. 3000. La préférence sera donnée à un maître habile, travaillant sur l'or et ayant pratiqué le montage de boites argent. Si le titulaire peut être chargé de l'enseignement théorique, son salaire sera augmenté. 695
Les inscriptions devront être adressées jusqu'au 2 5 o c t o - b r e 1900, au président de l'école, M. ' W i l l i a m R O S A T , a u . L o c l e . j ^a Commission.
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