Nouvelles diverses

Dix-septième Année. — N° 88 P r i x du n u m é r o : 10 centimes

P A

Jeudi 6 Novembre 1902.

Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8

LAKDEMnONHOBIiOGEBE

S U I S S E

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On s'abonne a tons les bureaux de poste. Paraissant le Jeudi et le Dimanche à la Ghaox-de-Fonds

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suisses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Les Affaires

La comparaison du total des boites con- trôlées en Suisse pendant le mois d'octobre 1902 avec celui du mois correspondant de 1901, nous donne le résultat s u i v a n t :

1901 1902

Boites or 54,633 60,497 Boites argent . . . 306,502 285,208 Le mois d'octobre 1902 présente donc sur le mois d'octobre 1901, une augmen- tation de 5864 boites or et une diminution de 21,294 boites argent, en tout 15,430 en moins. La diminution au mois de septem- bre était de 30,797.

Q u a n t au bureau de la Chaux-de-Fonds, il a poinçonné en octobre 1902, 11,305 boites de plus qu'en octobre 1901 et 9903 boites de plus qu'en septembre 1902.

Voici le tableau des boites contrôlées dans le bureau de la Chaux-de-Fonds pen- les 9 premiers mois 1901 et 1902.

Le tarif douanier

Le comité d'action de la ligue contre le nouveau tarif douanier a décidé de com- pléter le comité et de publier un organe rédigé en français et en allemand, sous le titre : L'Adversaire du Tarif douanier, pour la propagande en faveur d u rejet du tarif. Le premier n u m é r o a déjà paru.

La succession de M. Häuser

Bureau de la Chaux-de-Fonds.

1 9 0 1 Janvier. .

Février. . Mars. . . Avril. . . Mai . . . Juin . . . Juillet . . Août. . . Septembre Octobre .

Boites or

42,393 40,909 45,211 40,036 41,116 40,704 43,802 45,696 37,661 38,650

1 9 0 2 Boîtes or Janvier. . . . 28,459 Février. . . . 28,838

Mars 27,373 Avril 27,611 Mai 30,688 Juin 29,020 Juillet . . . . 33,568

Août 32,301 Septembre . . 36.376

Octobre . . . 44,000

Boîtes argent

3,656 4,805 5,258 4,453 4,768 4,752 4,068 4,906 3,471 2,895 Boîtes argent

2,919 2,470 3,043 2,700 2,654 3,062 4,492 4,637 6,571 8,850

Total 46,049 47,624 50,469 44,489 45,884 45,456 47,870 50,602 41,132 41,545 Total 31,378 31,308 30,416 30,311 33,342 32,082 38,000 36,938 42,947 52,850 Différences: en moins igo2 Janvier 14,671 boîtes Février 16,316 » Mars 20,053 » Avril 14,170 » Mai 12,542 » Juin 13,374 » Juillet . . . 9,810 » Août 13,664 » Septembre (en plQS) 1,815 » Octobre » 11,305 »

Du correspondant de Berne du Genevois:

O n commence à s'occuper ferme du suc- cesseur qu'il convient de d o n n e r à M.

Häuser. Zurich revendique naturellement l'honneur de fournir le nouveau conseiller fédéral et les candidats ne font pas défaut.

Il y en a même tant qu'on se demande s'il ne serait peut-être pas opportun de porter à vingt le n o m b r e des membres du pou- voir exécutif. Au moins, on n'accusera pas le canton de Zurich de m a n q u e r de dépu- tés ministrables ! A la longue liste qui en a déjà été publiée, la Gazette de Lausanne ajoute un nouveau n o m : celui de M. Pes- talozzi. Gomme M. Pestalozzi est du centre, vous pensez bien q u e la bonne Gazette le pare de toutes les vertus et lui attribue toutes les qualités. L'excellent maire de Zurich, qui est d'ailleurs un homme très modeste, n'aura pas laissé que de rougir un peu en lisant les éloges que lui a dé- cernés son cher collègue et ami.

Parmi les n o m s mis en avant, il en est deux — ceux de MM. F o r r e r et Usleri — qu'il faut retenir. M. F o r r e r a fait ses preuves, et je crois que s'il était réellement candidat, son élection serait assurée au premier tour de scrutin ; mais voilà, il est infiniment probable q u e M. F o r r e r ne sera pas candidat. Pressenti à ce sujet, il n'en aurait manifesté aucune envie. C'est grand dommage, car il aurait pu rendre de bons services au Conseil fédéral, lorsque la question des assurances reviendra sur le tapis. Reste M. Usleri, conseiller aux Etats, et c'est lui qui, pour le moment, parait tenir le haut du pavé. On le dit b o n admi-

nistrateur ; c'est déjà quelque chose. I

Je ne voudrais"diminuer en rien le mé- rite de M. Usleri, ni celui de M. Pestalozzi ; mais je vous demande la permission de faire une simple réflexion. Autrefois, on envoyait au Conseil fédéral les hommes politiques les plus en vue ; aujourd'hui, on demande surtout des administrateurs. Il y a là une tendance réelle qui est l'indice d'un changement dans notre manière de comprendre le gouvernement. Est-ce u n m a l ? est-ce u n bien ? C'est ce que nous rie saurons que plus tard ; en attendant, c'est une constatation qu'il n'est peut-être pas inutile de faire.

Le scrutin du 4 novembre aux Etats-Unis Aujourd'hui mardi, les urnes fédérales et provinciales sont ouvertes sur l'immense territoire des Etats-Unis. Au point de vue de la politique nationale, le lutte porte sur la question des « trusts » devenus, faute d'un contrôle administratif qui les retienne dans les limites tracées p a r l e droit naturel, un sérieux danger ; et comme les «trusts», de l'avis de plusieurs, et notamment d u grand parti « d é m o c r a t i q u e » , doivent sur- tout leur existence aux hauts tarifs protec- tionnistes, d'origine « républicaine », il se trouve qu'en fin de compte, c'est le tarif douanier qui sera au premier plan dans la solennelle consultation populaire de ce jour.

Au cours d'une interview accordée à un rédacteur de Y Evening Post de New-York, l'ex-président Cleveland a bien marqué la portée du scrutin de cet automne. « I l m e semble, a-t-il dit, que s'il prend conscience de la gravité de la situation, le parti démo- cratique ne saurait m a n q u e r d'augmenter sa représentation au Congrès, mais pour cela, il doit insister avec force sur ce qui est reconnu comme constituant le fond de la doctrine démocratique. Naturellement ce qui tient la première place, c'est la réforme douanière. A cet égard, une occasion uni- que se présente pour lui.

Tous les signes des temps montrent q u e , même en dehors de ce parti, l'opinion tend à s'établir q u e le peuple gagnerait à un remaniement du tarif, et ce serait plus q u e

540 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E de la folie de permettre à d'autres questions

de venir solliciter et captiver l'attention du parti démocratique, de façon à laisser re- jeter au second plan et dans l'ombre le

point central des débats actuels ».

Les «républicains», officiellement, affir- ment que la revision du tarif n'est nulle- ment exigée par les circonstances (ce qui est le point de vue de M. Roosevelt, que son parti lâcherait sans doute s'il répudiait ouvertement le protectionnisme), mais par- tout, même dans la Nouvelle Angleterre industrielle et habituée à se laisser proté- ger, berceau de la politique «républicaine», l'opinion publique évolue dans le sens de quelque adoucissement à apporter au ré- gime douanier actuel. Les abus des «trusts»

auront eu, tout au moins, ceci de bon de forcer les citoyens américains à remettre à l'étude cet important chapitre de la science économique intitulé : libre échange et pro- tection. Journal de Genève.

L'effondrement d'une société coopérative Dans son assemblée de dimanche 19 oc- tobre, dit la Züricher Post, fréquentée par 256 sociétaires, la Société générale de con- sommation « H e l v e t i a » , fondée en 1892, avec siège à Zurich, a décidé sa liquidation.

Une commission, chargée de vérifier la si- tuation de la Société, n'a pu que constater la perte totale du capital social. Le prési- dent de l'assemblée a eu de la peine à calmer un peu les esprits des assistants, car, encore jusqu'à ce p r i n t e m p s , donc peu de temps avant la catastrophe, n o m b r e de sociétaires avaient confié à l'Helvélia leurs économies avec la plus entière con- fiance. La situation de la Société n'était connue que des financiers. On a ouvert des dépôts même dans des endroits où il existait déjà des sociétés de consomma- tion, de sorte que le n o m b r e en est monté à une soixantaine, sur lesquels huit seule- ment produisaient un bénéfice. Une des causes principales du désastre consiste dans l'augmentation spontanée en 1895 du capital social de 15,000 francs à 78,000 fr.

Malgré sa situation très précaire, la Société a décrété chaque année des dividendes à distribuer en se servant du fond de réserve.

Môme les cautions déposées par les ven- deurs dans les dépôts et dont le Conseil administratif s'est servi p o u r e m p r u n t e r de l'argent se trouvent en grande partie perdues ou menacées.

Le journal L'Epicier suisse ajoute au récit de la Züricher Post, l'information et les commentaires qui suivent :

« Nous a p p r e n o n s encore que la Société coopérative ouvrière de Lausanne vient d'obtenir le concordat qu'elle avait deman- dé il y a peu de temps.

« Ces événements prouvent à l'évidence que les sociétés de consommation ont à lutter contre les mêmes difficultés que les simples commerçants. Us démontrent aussi l'irréalité du système des dividendes arti- ficiels pour attirer la clientèle. »

L'Epicier suisse a parfaitement raison et il va sans dire q u ' u n e entreprise coopéra- tive a besoin, pour être menée à bien, que ceux qui la dirigent déploient autant d'in- telligence, de travail et d'honnêteté qu'il n'en faut pour faire marcher une entreprise privée. Aussi ne peut-on tirer argument contre la coopération des désastres de Zu- rich et de Lausanne.

Comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire, le principe de la répartition des bénéfices entre les consommateurs est le beau côté de la coopération ; et, dans une entreprise coopérative bien conduite, les bénéfices sont assurés par la vente au comptant qui supprime les pertes et par l'économie des achats faits en gros.

Comment doit-on nettoyer une montre ? Extrait de la France Horlogère:

Nous avons reproduit sous ce titre, il y a quel- ques mois, un article de M. Theo Gribi, de New- York, qui fut apprécié par nos lecteurs de diffé- rentes façon. Nous avons, à ce sujet, reçu plu- sieurs communications absolument défavorables à la méthode proposée par l'honorable régleur américain. Par contre, nous avons publié dans notre dernier numéro les appréciations d'un cor- respondant du journal suisse d'horlogerie, qui abonde dans le sens de M. Gribi. Quelques lec- teurs nous ayant fait l'honneur de nous demander notre avis, nous le faisons aujourd'hui bien vo- lontiers.

Résumons tout d'abord la méthode en question.

Elle consiste à passer les pièces dans de la ben- zine, puis à les laver à l'eau de savon, tout au moins les platines, les ponts et les roues, à les rincer dans l'alcool et ensuite à les sécher dans la sciure.

L'auteur nous dit que cela suffit pour les pièces d'acier, nous le croyons aisément; mais quant aux platines, ponts et roues, on doit les plonger après cela dans une solution de cyanure de po- tassium, puis les rincer dans l'eau froide, les laver dans l'eau chaude, les rincer de nouveau dans de l'eau froide bien propre, en enfin les pla- cer dans un vase contenant de l'alcool, d'où elles sont jetées dans un tamis où se trouve de la sciure de bois. C'est bien simple !

Moins incrédules que quelques-uns de nos lec- teurs, nous n'hésitons pas à croire qu'après cette manipulation les pièces de la montre auront quelque chance d'être bien nettoyées.

Toute perle de temps à part, il n'y a dans tout cela qu'une chose qui nous chiffonne : c'est l'em- ploi du cyanure de potassium. Si, à notre avis, il est une drogue qu'un horloger ne devrait ja- mais avoir sur son établi, c'est bien celle-là.

Chacun sait, en effet, que le cyanure de potas- sium est un des poisons les plus violents qu'il existe. Une simple piqûre faite avec un outil qui aura été plongé dans le cyanure suffit pour en- traîner des accidents très graves, si ce n'est la mort. Ce danger seul devrait suffire pour faire prohiber son emploi.

Il en est un autre : les pièces de laiton, sorties très nettes de la solution de cyanure, ne lardent pas à se ternir très rapidement, si le rinçage n'a pas été opéré avec de grands soins et dans de l'eau très pure. Les six ou sept opéralions con- sécutives indiquées par M. Gribi ne sont pas de trop pour empêcher celle oxydation.

Bref, si la méthode de M. Gribi ne nous parait pas pratique ; l'article dans lequel il l'a exposée n'en contient pas moins d'excellentes choses, que nous nous faisons un plaisir de souligner.

Avec lui, nous poserons en principe qu'un hor- loger consciencieux doit en premier lieu s'effor- cer, en nettoyant une montre, de ne rien dété- riorer, et qu'il est absurde qu'un ouvrier se croie obligé de frotter le dorage d'une pièce avec une brosse chargée de blanc de Troyes jusqu'à usure complète, sous prétexte de le nettoyer.

« Il n'y a pas longtemps, dit-il, que nous étions habitués à voir tel horloger, derrière sa vitrine, brossant à tour de bras un mouvement avec une brosse chargée de chaux, en vue de le nettoyer (?), tout en jetant un coup d'œil à travers la devan- ture pour guetter les passants, sans se douter en réalité qu'il était ainsi occupé à enlever toute la dorure et à rayer les diverses surfaces polies de la montre de son client, et, ce qui est encore plus grave, à déposer par celte opération plus de sa- letés dans les creusures qu'il n'en pourrait ja- mais enlever ! »

Qui n'a pas vu ce type d'horloger ? C'est le même qui, en un clin d'œil, transforme les tètes de vis polies d'une montre en d'affreux moignons, écor- chés et informes. C'est également lui qui se croi- rait déshonoré s'il ne se livrait pas à un travail consciencieux de ciselure au marteau sous les ponts des pièces qui lui sont confiées, sous pré- texte de donner de la sécurité au rouage. Cegenre

d'artiste existe dans tous les pays. Certains es- prits facétieux prétendent même qu'il a sa raison d'être et que le fabricant devrait le considérer comme un collaborateur précieux, car sans lui les montres bien établies dureraient trop long- temps.

Cela dit en plaisantant, car en en réalité ce pseudo-horloger fait du tort à tout le monde et compromet la bonne réputation de la corporation.

Il est donc bien entendu que, quelle que soit la méthode employée pour nettoyer une montre, celle-ci doit sortir des mains de l'ouvrier indemne de toute détérioration.

L'horloger ayant la main formée à son métier obteindra à coup sur ce résultat, en employant de bons outils et en se servant d'un liquide dis- solvant bien la graisse et ne provoquant ni la rouille ni l'oxydation.

Or, nous ne connaissons pas de liquide qui remplisse mieux ces conditions que la benzine.

Nous ne sommes donc pas d'accord sur ce point avec M. X. autenr de l'article que nous avons re- produit dans notre dernier numéro. M. X. con- damne absolument l'emploi de la benzine pour le nettoyage des pièces d'acier, comme étant contraire à la conservation de l'huile! Qu'en- tend-il par là ?

Que le correspondant de notre excellent con- frère le Journal suisse d'Horlogerie nous ex- cuse, mais, jusqu'à preuve contraire, nous croi- rons qu'il s'est fait l'écho, un peu à la légère, d'un préjugé suranné ne reposant sur rien de sérieux.

Donc, sans craindre ses effets pernicieux ima- ginaires, nous n'hésitons pas à plonger toutes les pièces de la montre que nous nous proposons de nettoyer dans la benzine. Afin de procéder rapi- dement et dans de bonnes conditions, nous em- ployons deux godets; nous immergeons en pre- mier lieu les grosses pièces, platine, ponts, etc., dans l'un d'eux et, à l'aide d'un pinceau de blai- reau, nous balayons dans la benzine toutes les traces de graisse ou de poussière. Nous sortons ensuite ces pièces et, sans les essuyer, nous les faisons passer dans le second godet contenant de la benzine très propre. Puis nous les séchons dans un linge blanc, sans frotter. Platine et ponts doivent être jetés à plat, l'un après l'autre, dans le linge, afin de faire sortir la benzine qui se trouve dans les trous de vis.

Nous procédons ensuite au lessivage des petites pièces. A celte effet, nous plaçons sur un fil de laiton très fin toutes celles qui comportent un trou ou une ouverture quelconque (roues, pla- que de contre-pivot, coquerel, minuterie, etc.) et nous lions le fil de manière que les pièces soient retenues dans une boucle. Nous agitons alors le loul dans la benzine, puis dans de la sciure de bois pour sécher. Cette manière de procéder permet de nettoyer très rapidement la plupart des petites pièces sans risquer d'en perdre.

Après le lessivage, nous achevons le nettoyage avec la brosse et la cheville de fusain. Nous bros- sons soigneusement toutes les pièces les unes après les autres. Il est bien entendu que cette opération doit se faire sans détériorer le dorage.

Il suffit pour cela d'employer, au lieu de la brosse rude chargée de chaux dont nous parlions tout à l'heure, une brosse douce très propre que l'on frotte très souvent sur un os calciné ou mieux sur un morceau de pain très sec, afin d'effiler l'extrémité des poils.

Avec une brosse traitée de cette façon, on pourra aisément faire disparaître le fard laissé par la benzine sur les pièces, ainsi que les taches quel- conques, sans risquer de rayer ni d'user le do- rage, à condition, toutefois, d'opérer avec pré- caution. Si quelques taches resistente la brosse, nous les faisons disparaître en frottant légère- ment avec un cabron de peau.

Nous achevons ensuite le nettoyage des trous avec des chevilles de fusain.

Nous taillons de préférence celle-ci en pointes triangulaires, cette forme, à notre avis, est celle qui convient le mieux. Elle offre, d'ailleurs, l'a- vantage de s'obtenir très rapidement, trois coups de canif suffisent. Pour les trous de pierre, nous employons de préférences des pointes obtuses, afin de nettoyer l'huilier en même temps que le trou. Nous passons des chevilles dans les trous de métal (barillet, centre, canon, etc.) jusqu'à ce qu'ils ne salissent plus celles-ci après un frotte- ment prolongé. Les creusures des sertissures de pierres et contre-pivot ainsi que les ailes de pi- gnon doivent également être nettoyées à la che- ville.

Quelle que soit la lessive employée, tous ces petits coins de la montre demandent à être tenus

L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E 541 les uns après les autres. Sur ce point encore nous

n'avons pas la même manière de voir que M.

Théo Gribi.

Nous nous arrêterons là. Il y aurait assuré- ment bien d'autres choses à dire sur ce sujet, mais nous aurons sans doute souvent l'occasion d'y revenir. La méthode dont nous venons d'en- tretenir nos lecteurs est celle de M. Tout-le- Mon'de, et si nous l'avons décrite aujourd'hui, c'est bien un peu pour faire ressortir qu'il n'est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heu- res, ni d'employer des toxiques foudroyants pour nettoyer correctement une montre.

Maurice FAYEE-HEINRICII.

Nouvelles diverses

Le mouvement perpétuel. — Si on en croit un de nos confrères, il y a encore des gens qui cherchent le mouvement perpétuel et même qui croient l'avoir trouvé! Voici ce que dit le Pribourgeois :

«M. Charles Favre, maréchal, à Fribourg, pa- rait être inventeur d'un mouvement balancier fonctionnant sans arrêt. C'est la découverte du mouvement perpétuel, cherché depuis l'antiquité et qu'on disait être possible seulement dans la bouche des femmes.

« Si vraiment le système Favre ajoute à la sim- plicité une marche régulière et sûre, il rendra de grands services et enrichira son auteur de gloire et de profits. »

Bibliographie

I n d é p e n d a m m e n t de la publication de son Répertoire alphabétique des marques de fabrique concernant Vhorlogerie, qui renferme soit la description, soit les dessins- clichés des marques enregistrées par le Bureau fédéral de la propriété intellectuelle à Berne, M. Louis-Albert Chopard, éditeur du répertoire, à Bienne, vient d'éditer le

Répertoire alphabétique des Marques internationales concernant l'horlogerie,

enregistrées en Suisse depuis le 2G Juillet 1865 jusqu'au 1 " Octobre 1902.

Ce répertoire est u n extrait de l'organe du Bureau international de l'Union p o u r la protection de la propriété industrielle, à Berne.

Ce répertoire, qui sera naturellement continué, parait indépendamment du ré- pertoire des marques suisses dont onze fascicules comprenant les années 1880 à 1902 ont déjà paru et dont la publication se poursuit régulièrement.

A V I S

N o u s p r i o n s i n s t a m m e n t c e u x d e n o s a b o n n é s é t r a n g e r s q u i n ' o n t p a s e n c o r e a c q u i t t é l e u r a b o n n e m e n t d e l ' a n n é e 1 9 0 2 , d e b i e n v o u l o i r l e f a i r e s a n s r e t a r d p a r m a n d a t p o s t a l , p a r c h è q u e o u e n t i m b r e s p o s t e .

L ' A d m i n i s t r a t i o n d u J o u r n a l .

C o t e d e l ' a r g e n t

du 5 Novembre 1902

Argent fin en grenailles . . fr. 89.50 le kilo A r g e n t fin laminé, devant servir de base pour

le calcul des titres de l'argent des boîtes de montres . . . fr. 91.50 le kilo.

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Augmentation de 5864 boîtes or et diminu- tion de 21,294 boites argent sur le mois corres- pondant de 1901.

L'éloquence de ces chiffres ne laisse subsister aucun doute sur le fait, que le ralentissement des affaires en horlogerie qui s'était produit depuis un certain temps a bien diminué et que même en ce qui concerne spécialement l'industrie de la boîte d'or, a complètement disparue, puisque le chiffre de boites précité atteint celui qui est re- levé lorsque l'état des affaires était le plus pros- père.

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