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Étude de UAs2 par diffraction de neutrons

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00206031

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206031

Submitted on 1 Jan 1965

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Étude de UAs2 par diffraction de neutrons

A. Olès

To cite this version:

A. Olès. Étude de UAs2 par diffraction de neutrons. Journal de Physique, 1965, 26 (10), pp.561-564.

�10.1051/jphys:019650026010056100�. �jpa-00206031�

(2)

ÉTUDE DE UAs2 PAR DIFFRACTION DE NEUTRONS Par A. OLÈS,

Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique,

Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

Résumé. 2014 Une étude par diffraction de neutrons du composé quadratique UAs2 a permis de préciser la structure cristalline et d’établir la structure magnétique en dessous du point de Néel :

elle est constituée par un empilements de feuillets ferromagnétiques normaux à l’axe c avec la succession + + - - . Le moment magnétique des atomes d’uranium est parallèle à l’axe c et

vaut (1,61 ± 0,11) 03BCB. La variation du facteur de forme magnétique avec sino 03B8 /03BB a pu être déter- minée.

Abstract. 2014 A neutron diffraction study of the tetragonal compound UAs2 gives an improved crystal structure and establishes the magnetic structure below the Néel point. The latter consists of a piling up of ferromagnetic sheets of uranium along the c axis in the order + + - -.

The magnetic moments of uranium are parallel to the c axis ; their magnitude is found to be

03BC

=

(1.61 ± 0.11) 03BCB. The variation of the magnetic form factor as a function of sin 03B8/03BB has

also been obtained.

Introduction.

-

Les propri6t6s magn6tiques de UAs2 ont 6t6 6tudi6es par W. Trzebiatowski et al. [1]. Ð’après cet auteur, UAS2 est un antiferro- magnetique dont la temperature de Neel est 283 0 K.

C’est un échap.tillon prepare dans son laboratoire que nous avons utilis6 pour nos mesures par dif- fraction de neutrons.

Etude structurale.

-

D’apr6s A. Iandelli [2], UAs2 est quadratique (a = 3,954 A, c

=

8,116 Á)

et appartient au groupe spatial DIh8 La maille comprend :

FIQ. 1.

-

a) Structure de UAS2.

b) Les deux structures magnétiques possibles.

et les mesures aux rayons X donnent

$

= -

0,365 y

=

0,280.

La figure 1a represente la structure de UAs2.

Le parametrp y est probablement mieux connu que

le param6tre x, l’uranium diffusant les rayons X environ 3 fois plus que l’arsenic. Pour les neutrons,

par contre, les amplitudes de diffusion 6tant 0,85 X 10-12 cm pour l’uranium et 0,63 X 10-12 cm

pour l’ arsenic, on peut esp6rer obtenir des rensei- TABLEAU I

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019650026010056100

(3)

562

FIG. 2.

-

Spectre de diffraction de neutrons a la temperature ambiante.

gnements plus precis sur la position des atomes

d’arsenic a partir d’un spectre realise a une temp6-

rature sup6rieure a la temperature de N6el.

La figure 2 montre le spectre de diffraction de neutrons obtenu a la temperature ordinaire. Par

comparaison avec un etalon de nickel on peut

obtenir les intensites des raies en valeurs absolues et un raffinement par moindres carr6s donne les valeurs :

Le tableau I permet de comparer les intensites observ6es et calcul6es a partir des valeurs précé-

dentes. Le facteur

Structure magndtique.

-

A basse temperature,

de nouvelles raies apparaissent dans le spectre de diffraction de neutrons. La figure 3 represente une partie des spectres obtenus a 4,2 OK d’une part,

et a la temperature ambiante d’autre part, toutes

choses 6gales par ailleurs. Les raies supplémentaires qu’on voit apparaitre au voisinage des angles de

diffraction : 17°; 20150, 26,5° et 360 ne peuvent 6tre

indexees dans la maille chimique. Elles s’indexent ais6ment par contre dans la maille obtenue en

doublant simplement l’axe c de ]a maille chimique (101,103,105 2013 113,203).

Avec une telle maille « magnetique », le seul modele possible consiste en une succession de feuil- lets d’atomes d’uranium perpendiculaires a 1’axe c,

les moments magn6tiques des atomes d’un feuillet 6tant tous paraHèles. On a v6rifi6 d’autre part qu’a 4,2 oK les raies 001, 002, 003 de la maille

magnetique restent nulles, ce qui impose que les moments soient parall6les a 1’axe c. II ne reste

alors que deux solutions possibles qui sont repre-

sentees sur la figure 1 b.

Les intensites des raies magn6tiques dependent

alors de trois facteurs : le type de solution adopt6,

le moment magnetique p. des atomes d’uranium et

leur facteur de forme magnetique f, ces deux der-

niers facteurs n’intervenant que par leur pro- duit (L/. Pour chacun des deux types de solution

on peut donc, a partir des intensites magn6tiques observ6es, determiner la valeur du produit ,f pour les quatre valeurs de sin 6/X correspondant aux quatre raies de surstructure nettement s6par6es des

raies nuel6aires. A priori, le facteur de forme

magnetique de l’uranium est inconnu, mais la

courbe (l.f (sin 8/X) doit etre continue sans irr6gu-

(4)

FIG. 3.

-

Spectres obtenus a 4,2 oK et 297 OK.

FIG. 4.

-

Facteur de forme magnetique

de l’uraniumlidans UAsg.

tement la solution de type I I (fig. I b).

La forme de la courbe yf (sin 6/X) sugg6r6e par

les quatre points exp6rimentaux a notre dispo-

sition est manifestement du meme type que celle des elements du groupe du fer. On peut donc raisonnablement, au moins jusqu’à la valeur de sin O/X correspondant a la raie magnetique la plus

lointaine (203), prendre une loi du type f (k) = e-ak’

(k

=

47c sin 6/X) [3].

Un ajustement par moindres carr6s permet alors

d’obtenir :

1) La valeur du moment magnetique des atomes

d’uranium :

2) La variation du facteur de forme magn6- tique l(k). La figure 4 donne le résultat. La courbe

en traits pleins a pour equation l(k) = e-0-03817c’.

Le tableau II compare les intensites magné- tiques observ6es et calcul6es.

TABLEAU II

COMPARAISON DES.I ql > F2Magn. OBSERVAS ET CALCULES

Les raies encadr6es sont distinctes des raies nucleaires.

Diseussion.

-

1) La position des atomes d’ura-

nium et d’arsenic dans la maille a pu etre précisée.

Les 6carts par rapport aux valeurs pr6c6demment

obtenues aux rayons X sont, comme on pouvait s’y attendre, nettement plus forts pour 1’arsenic que pour l’uranium.

2) La structure magnetique ordonn6e de UAs2 peut etre considérée comme un empilement de

feuillets f erromagnetiques normaux a 1’ axe c avec

la succession + + - -, les 6carts entre feuillets successifs 6tant plus faibles entre feuillets de signes opposes (3,53 A) qu’entre feuillets de memes signes (4,59 A). II est difficile d’avancer une hypothèse

valable sur la nature des forces d’6change qui

(5)

564

couplent les moments magn6tiques des atomes.

UOS [4] poss6de une structure magnetique ana- logue, bien que sa maille soit différente de celle de VAse-

3) On trouve, dans la littérature, peu d’infor- mations sur le facteur de forme magnétique de

l’uranium. Parmi les composés etudies par diffrac- tion de neutrons CoU04 [5], UFe2 [6], U30,8 [7]

ne donnent pa4 de structure magnetique ordonnée

ou l’on ait pu d6celer un moment magnetique pour l’uranium. UO, [8] et UOS [4] sont des antiferro-

magn6tiques a basse temperature, mais les auteurs

ne donnent aucun résu]tat quantitatif concernant

le facteur de forme magnetique de l’uranium f.

Dans UOTe [9], f d6crolt, quand sine/ "’. augmente, plus rapidement que dans le cas de UAS2. Toutefois,

dans les limites de la precision, nos resultats sont

en bon accord avec ceux obtenus dans Ie cas de

UH3 [10]. Ceci s’accorde avec le fait que dans UH3

les liaisons peuvent etre de type métallique ce qu’elles ne sont probablement pas dans UOTe.

Enfin la lente décroissance de f avec sino / a sugg6re que les electrons responsables du magn6-

tisme de l’uranium dans UAs2 pourraient 6tre des

electrons 5 f .

Remerciements.

-

Nous voulons remercier M. le Professeur W. Trzebiatowski de nous avoir suggere

ce probl6me. Que M. A. Herpin, Chef du Service

de Physique du Solide et de Resonance Magn6- tique (1), trouve ici 1’expression de notre reconnais-

sance pour 1’accueil bienveillant qu’il nous a

reserve dans son service.

Nous remercions, tout particulièrement, M. P.

Mériel pour les discussions fructueuses que nous

avons eues au cours de ce travail, ainsi que M. R. Troc qui a bien voulu pr6parer l’échantillon.

(1) Ce travail a ete subventionné par le Commissariat

à l’Énergie Atomique.

Manuscrit regu le 18 juin 1965.

BIBLIOGRAPHIE

[1] TRZEBIATOWSKI (W,), SEPICHOWSKA (A.) et ZYGMUNT [6] HAMAGUCHI (Y.), KOMURA (S.), KUNITOMI (N.) et (A.), Bull. Acad. Polon. Sc., 1964, XII, 10, 687. SAKAMOTO (S.), J. Phys. Soc., Japan, 1962, 17, [2] IANDELLI (A.), Atti Accad. Naz. Lincei, Rend., Classe suppl. BIII, 45.

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