HAL Id: jpa-00206678
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206678
Submitted on 1 Jan 1968
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Étude par diffraction de neutrons à 0,31 °K de
l’antiferromagnétisme du grenat de gallium et d’erbium
J. Hammann
To cite this version:
J. Hammann. Étude par diffraction de neutrons à 0,31 °K de l’antiferromagnétisme du grenat de
gallium et d’erbium. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6), pp.495-500. �10.1051/jphys:01968002905-
6049500�. �jpa-00206678�
ÉTUDE
PAR DIFFRACTION DE NEUTRONS A0,31
oKDE
L’ANTIFERROMAGNÉTISME
DU GRENAT DE GALLIUM ET D’ERBIUMPar
J. HAMMANN,
Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique,
Centre d’Études Nucléaires de Saclay, B.P. n° 2, gi-Gif-sur-Yvette, France.
(Reçu
le 21 novembre1967.)
Résumé. 2014 Les
spectres
de neutrons effectués sur le grenat degallium
et d’erbium(TN
= 0,789°K),
à 4,2 °K et à 0,31 °K,permettent
de confirmer la validité de la structureantiferromagnétique proposée théoriquement
parCapel,
etdéjà
vérifiée dans le cas du DAG(1).
La variation du moment des ions erbium en fonction de la
température
donne, parextrapolation,
une valeur à 0
°K 03BC
= 5,9 03BCB. L’étude souschamp magnétique
a mis en évidence l’existence d’une transitionmétamagnétique comparable
à celle du DAG. Les structures obtenues pour H >Hs
sont de troistypes
suivant la direction duchamp appliqué.
Abstract. 2014 The neutron
patterns
of erbiumgallium garnet (TN
= 0.789°K) ,
at 4.2°Kand 0.31°K, confirm the theoretical
antiferromagnetic
structureproposed by Capel,
andverified in the case of the DAG
(2) .
The variation of the erbiummagnetic
moment withtemperature, extrapolated
to 0 °K,gives
thevalue 03BC
= 5.9 03BCB. Theapplication
of amagnetic
field shows a
metamagnetic
transition,comparable
with that of the DAG. The structure observed for H >Hs depends
on the direction of theapplied
field.Les
propri6t6s magn6tiques
des ions de Kramers de terre rare dans les grenats d’aluminium et degal-
lium ont ete 6tudi6es
theo’riquement
dans un modelede
champ mol6culaire,
ensupposant
que les inter- actions entre les moments des ions 6taientd’origine dipolaire [1].
La structuremagn6tique propos6e
parcette theorie a ete v6rifi6e
expérimentalement
dans lecas du
grenat
dedysprosium
et d’aluminium[2]
pourlequel
la contributiondipolaire
a1’energie
est d’en-viron 70
%.
Des mesures de chaleurspécifique
ontmontre que pour le grenat d’erbium et de
gallium (ErGaG) ( TN
=0,789 °K)
la contributiondipolaire
etait inferieure a 30
% [3].
I1 a semble int6ressant dans ces conditions de v6ri- fier la structure
magn6tique
de ErGaG par uneexp6-
rience de diffraction de neutrons. Cette
experience
a ete r6alis6e avec un
cryostat
a 3Headapt6
aux condi-tions
d’expérimentation neutronique
etpermettant
d’atteindre toutes les
temperatures
entre0,31
OK et4,2
oK.Montage expdrimental.
- Dans sonprincipe
defonctionnement,
le cryostat derive de celuiqui
aete d6crit par 0. Testard
[10].
Leporte-échantillon
contenant la
poudre
a 6tudierpeut
6tre mis en contact soit avec un bassin a helium 3liquide,
soit avec unbassin situe au-dessus du
premier,
contenant de1’helium 4
liquide.
L’ensemble se trouve dans uneenceinte a vide
qui
estplong6e
dans un dewar ahelium
4,
et dont le vide est assure par une pompe a charbon actif. Les variations detemperature
sontobtenues par pompage, sur le bassin a helium 4
liquide
entre4,20
et 1OK,
sur le bassin a helium 3en dessous de 1 OK
(1’helium
3ayant
etepr6alable-
ment condense par passage dans le thermostat a 1
°K) .
L’autonomie du
cryostat (pour
3 cm3 d’h6lium 3liquide)
est en moyenne de 30 heures.Les mesures absolues des
temperatures
se font par lecture despressions
de vapeur saturante au-dessus desliquides
3He et4He. Leporte-échantillon
n’6tant pasen contact
thermique
direct avec les thermostats porte deux resistances en carbonequi permettent
de controler la stabilite de latemperature
et legradient
existant éventuellement sur l’échantillon. Les lectures
se font avec une
precision
de l’ordre de 10-3 OK pour toutes lestemperatures
inferieures a 1 OK.Le
probl6me principal
pourl’adaptation
ducryostat
a la diffraction des neutrons est la mise en
temperature
de la
poudre
a l’int6rieur du tubeporte-échantillon.
L’utilisation,
enquantite suffisante,
d’h6lium 3 commegaz
d’6change
est rendueimpossible
par le passage du flux de neutrons; celle de I’h6lium 4 se heurteaux difficult6s dues a
l’apparition
du filmsuperfluide
dont la remont6e le
long
des tubes d’amen6e provoque despertes thermiques prohibitives.
Leprobl6me
a 6t6Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6049500
496
resolu en fermant le
porte-échantillon
par une sou- pape et en y enfermant de 1’helium 4 souspression,
avant montage sur le cryostat, c’est-a-dire a la
temp6-
rature ambiante. La
pression introduite,
de l’ordrede six
atmospheres,
est suffisante pour donner nais-sance a tres basse
temperature
au filmsuperfluide qui
assure1’equilibre thermique
de lapoudre.
Desessais effectues sur un montage
s6par6
ont montreque, dans ces
conditions,
le filmapparaissait
vers1,6
OK et que legradient
detemperature
etait alors inferieur a 10-3 °K.Un
probleme technologique
a ete soulev6 par le passage du faisceau de neutrons dans lapartie
inf6-rieure du
cryostat,
c’est-a-dire au niveau de 1’echan- tillon. Lesquatre parois
servant d’écransthermiques
ont ete r6alis6es en aluminium pur sur toute la hau-
teur soumise au flux. L’aluminium a une section efficace
d’absorption
faible(a a = 0,13
barn pour À =1,08 Å);
sa section de diffusion cohérente est a =1,5 barn,
mais lapremiere
raie(raie 111)
sesitue a 26 =
28,180
et n’est pasg6nante
dans le casde ErGaG ou les
principales
raiesmagn6tiques
setrouvent a des
angles
26 270. Le diamètre ext6- rieur de cettepartie
ducryostat
aete,
en outre, r6duit leplus possible,
cequi permet
son introduction dans 1’entrefer d’un électroaimant. Lesexperiences
souschamp magn6tique presentees
ici ont ainsi ete r6ali- s6es avec un entrefer de 30 mm, l’électroaimant uti- lis6 donnant alors unchamp
maximum de 10 000 gauss.Structure nueldaire de ErGaG. - Le groupe
d’espace
est le groupeIa3d,
lespositions
des atomessont les suivantes : erbium en site :
24c,
gallium
en sites : 16a et24d, oxygene
en site : 96h.Le
parametre
de la maille est a =12,255 Å.
Les coordonn6es des atomes
d’oxygene
ont ete d6ter-min6es par la m6thode des moindres carr6s a
partir
d’un
spectre
de diffraction realise atemperature
am-biante. Les valeurs
adopt6es
pour lesamplitudes
dediffusion sont les
suivantes : bo
=0,577, bEr
=0,79, bGa
=0,77 [4].
On obtient dans ces conditions :avec un facteur R =
5,6 %.
Dans le tableau
II,
onpeut
comparer les intensités nucl6aires calcul6es apartir
des valeurspr6c6dentes,
avec les intensités
experimentales
dont les valeursabsolues ont 6t6 d6termin6es par
comparaison
avecles raies du nickel. Pour ne pas
surcharger
letableau,
on n’a donne que les raies nucl6aires
importantes
pourle
d6pouillement
du spectremagn6tique,
le raffine-ment des moindres carr6s ayant ete effectue
jusqu’aux
raies 640 et 642
qui
sont lesplus
intenses nucléairement.FIG. 1. -
Spectres
de diffractionneutronique
du
grenat
degallium
et d’erbium a 4,2 et 0,31 OIK.Structure
magndtique.
- Lacomparaison
desspectres
obtenus a4,2
OK et a0,31
OK(fig. 1) permet
de voir que la structurepropos6e th6oriquement
etv6rifi6e pour le DAG est
egalement
valable pour ErGaG : les 24 atomes d’erbium en site c se subdi- visent en sixsous-r6seaux;
l’aimantation dechaque
sous-r6seau est
parall6le
a l’une des six directions desaxes
quaternaires, qui
est pour le site considere une direction de facile aimantation[5].
Le tableau I donnela
r6partition
des atomes dans ces sous-r6seaux ainsi que la direction d’aimantation danschaque
sous-reseau :TABLEAU I
Le tableau II montre
qu’il
y a bon accord entre les intensitésmagn6tiques experimentales
et les intensités calcul6eslorsqu’on prend
uEr =5,9 uB à 0,31
oK.Le facteur R est de
4,7 % :
TABLEAU II
Intensites donnees en milliers de barns par maille.
Variation de l’aimantation en fonction de la tem-
pdrature.
- Lafigure
2 donne la variation de l’inten- site de la raiemagn6tique
110 avec latemperature.
FIG. 2. - Variation de l’intensit6 de la raie 110
avec la
temperature.
On en deduit une valeur de
TN compatible
avec lavaleur
TN
=0,789
OK trouv6e par chaleursp6ci- fique [3, 6].
Parextrapolation
a 0OK,
on obtientla
grandeur
des moments des ions erbium :Les modeles
th6oriques
donnent auvoisinage
de la transition une loi de variation de la forme
avec n =
1/2 dans l’approxi-
mation de
champ
moleculaire et n =5/16
dansle modele
d’Ising.
En retraçant la courbe de lafigure
2 sur ungraphique
a 6chellelogarithmique ( fig. 3),
onpeut
comparer imm6diatement les valeurs desexposants
n. La variation de 1’aimantation deFIG. 3. -
Comparaison
de la variation du momentmagn6- tique
avec latemperature
observ6e pour l’ErGaG et le DAG auvoisinage
de latemperature
de transition,avec les modeles
th6oriques : approximation
dechamp
mol6culaire
(n
=1/2)
et modeled’Ising (n
=5/16).
ErGaG est
plus rapide
que dans un modeled’Ising,
mais
beaucoup plus
lente que dans lechamp
mole-culaire. On trouve pour n une valeur
approximative
de
0,36.
On arepresente
pourcomparaison
la courbeobtenue avec le DAG
[2].
Effet d’un
champ magndtique.
- La tres fortevaleur de
1’energie d’anisotropie
cristalline par rap-port
a1’energie
d’interactionmagn6tique
laissepr6voir
1’existence d’une transition
métamagnétique
ou l’onpasse, sous 1’action d’un
champ ext6rieur,
de la struc-ture
antiferromagnétique
normale a une structure duea un 6tat
paramagnetique plus
ou moins satur6. Lechamp
seuilcorrespondant
a la transition est au maxi-mum de l’ordre de
grandeur
duchamp
interneHi.
On
peut
1’evaluer en theorie dechamp
moleculaireen
prenant gx
= gy =0,
gz = 10[5]
et en carac-t6risant le niveau fondamental des ions par un
spin
fictif S’
= 1/2.
On 6crit alors gz uBS" Hi ! k TN,
soit
Hs : Hi ~
2 400 gauss. Lechamp
maximumaccessible dans les conditions
d’experimentation
6tantde 10 000 gauss, on a pu 6tudier la transition et d6ter- miner 1’etat
magn6tique
obtenu au-dessus de cette transition. Cet 6tat doit 6tre caractérisé par le fait498
que
1’energie
due auchamp
ext6rieur(plus
forte que1’energie d’interaction)
restebeaucoup plus
faibleque
1’energie d’anisotropie.
Lesspins plus
ou moinspolarises
par lechamp
ext6rieurgardent toujours
leurdirection de facile
aimantation,
leurpolarisation dependant
ainsi de la valeur de laprojection
duchamp
sur cette direction.
En
particulier, lorsque
lechamp
estperpendiculaire
a l’un des axes
d’anisotropie,
les ions des sous-r6seauxcorrespondants
ont des moments moyensnuls,
acondition 6videmment de
negliger
leurcouplage
anti-ferromagnétique,
c’est-a-dire a unetemperature
assez6lev6e. Les ions des autres sous-r6seaux
portent
alors des mornentsalignes
sur leur axed’anisotropie
dansun sens tel que leur
energie
dans lechamp
ext6rieursoit minimum. On
peut
ainsi d6finir trois cas de struc- turesdependant
de la direction duchamp applique (voir
tableauIII) :
CAS 001 : Le
champ
estdirig6
suivant[001],
axede facile aimantation des sous-r6seaux oc et oc’. A la
transition,
les deux sous-r6seauxprimitivement
anti-ferromagnétiques
deviennent «ferromagnetiques »,
les ions oc’ 6tant
polarises
par lechamp.
Les ions dessous-réseaux , ’
et y,y’
ont des moments moyens nuls(hypothese
duparagraphe precedent) ,
11 existedans ce cas un moment resultant
macroscopique
dansla direction
[001] (structure
not6e PARA001).
CAS 110 : Le
champ
est situe dans leplan z
= 0.Les moments moyens des ions des sous-r6seaux oc et oc’
s’annulent a la
transition,
ceux des ionsde P
ety’
changent
de sens etprennent
meme direction respec- tivementque P
et y. 11 existe un moment resultantmacroscopique
suivant 110(structure
PARA110)
dans le cas ou le
champ
est suffisamment fort poursaturer tous les sous-r6seaux
B, B’,
y,Y’.
CAS 111 : : C’est le cas
general
ou tous les sous-r6seaux sont
polarises
par lechamp
suivant leur axede facile aimantation. Le moment resultant
global
estdirig6
suivant[111]
dans le cas ou lapolarisation
estla meme sur tous les sous-r6seaux
(sous-r6seaux
satur6sou
champ dirig6
suivant[111]).
Le tableau III sch6matise le
comportement
des ions dechaque
sous-r6seau dans chacune de ces struc- tures et donne les intensitésth6oriques correspondantes
des
principales
raiesmagn6tiques (a
un facteur deproportionnalite pres) .
TABLEAU III
Intensites des
principales
raiesmagnetiques
dans les diff6rents cas de structures. Les sous-reseaux donnes entreparentheses
a cote des valeurs des intensités sont ceuxqui
donnent une contribution non nulle.Les
figures 4, 5, 6,
7 donnent les resultatsexperi-
mentaux, c’est-a-dire la variation d’intensit6 a
0,31
OKdes raies
110, 310,
211 et 321respectivement,
en fonc-tion d’un
champ magn6tique applique parallelement
au vecteur de diffusion. La forme de ces variations
est
caractéristique
de la transitionpr6vue;
elle estidentique
a cellequi
a ete trouv6e pour le DAG[7].
L’intensit6 des raies 110 et
310,
nulle au-dessus de latransition, correspond
bien a celle d’une structurePARA
(110)
d6critepr6c6demment
pour unchamp
situe dans le
plan z
= 0.Le
16ger
accroissement observe sur la 310(fig. 5) a partir
de 8 000 gausspeut
êtreinterprete
en suppo-sant que les moments des ions y,
y’
ont tendance aquitter
leur direction de facile aimantation. Ce sonten effet ces ions
qui
subissent lecouple
leplus
élevé.Mais pour que l’intensit6
magn6tique
due a cet effetsoit non
nulle,
il faut supposer enplus
que les ions y ety’
ner6agissent
pas de la memefaçon
et devientd’un
angle
different par rapport a leur directiond’anisotropie.
Pour observer le memephenomene
surla raie
110,
il faudraitpouvoir appliquer
unchamp
beaucoup plus
intense. Cetteinterpretation
concordeavec le fait que le DAG
ayant
uneenergie
d’aniso-tropie beaucoup plus forte,
sa raie 310 nepresente
aucune variation du meme genre dans la zone para-
magn6tique
6tudi6e(Hmax
= 15 000gauss) [7].
Pour les raies 211 et
321,
la structuretheorique pr6vue
enchamp
fort est,d’apr6s
cequi précède,
unestructure PARA
(111).
L’intensit6experimentale
estplus
faible que cellepr6vue
pour une telle structure.Cette diff6rence
peut
6tre attribuee a un effet de retour-nement des
grains
de 1’echantillon du a 1’action duchamp
sur le moment resultantdirig6
suivant[111].
Cette
explication
est confirmee par la diminution d’intensit6 de la raie 321 enchamp
tres élevé et parI’hyst6r6sis
observ6e enreprenant
certainspoints
parvaleurs d6croissantes du
champ.
Champs
seuils. - Ensupposant
les interactionsd’origine
purementdipolaire,
onpeut appliquer
laFIG. 4.
FIG. 5.
FIG. 6.
FIG. 7.
FIG. 4 a 7. - Variation de l’intensit6 des raies
magn6tiques
110, 310, 211 et 321en fonction d’un
champ applique parallelement
au vecteur de diffusion.500
theorie
propos6e
pour le DAG[8] qui
donne commevaleurs de
champ
seuil :La faible valeur
theorique
deHS(111),
par rapport a la valeur duchamp
interneHi
= 2 400 gauss calcul6epr6c6demment,
est due aux interactions alongue port6e (dipolaires
dans cecas) qui
donnentlieu a des effets collectifs entre les ions
[8]. L’expé-
rience montre, dans le cas du
DAG,
que la variation duchamp
seuil avec la direction suivantlaquelle
lechamp
estapplique,
est telle que saprojection
sur ladirection
[111]
reste constante, sauf dans levoisinage
des directions
[001]
ou interviennent d’autres effetscooperatifs [9].
Les valeurs des
champs
seuils dans les direc- tions[110], [310]
et[211]
obtenues apartir
desfigures 4, 5,
6 sont donnees dans le tableauci-dessous,
ainsi que leurs
projections
sur les directionsparti-
culi6res
[111]
et[001].
Laprecision
sur ces valeursest tr6s faible. On peut voir tout de meme que, si les
projections
sur[111]
des valeurs trouv6es pour[110]
et
[211]
sontapproximativement
lesmemes,
cellecorrespondant
a[310]
estplus
faible. Laprojection
sur
[100]
de la valeurcorrespondant
a[310]
est donc6quivalente
aHs(001).
On en deduit que :La
comparaison
avec les valeursth6oriques
montrela faible contribution a
1’energie
de l’interactiondipolaire.
La forme de variation de la raie 321
(fig. 7)
nepermet
pasd’extrapoler
la valeur duchamp
seuilcorrespondant.
Onpeut
la determiner apartir
decelle de la raie 211 en 6crivant que les
projections
surla direction
[111]
sont les memes(les
directions[321]
et
[211]
sont assez voisines de[111]).
On trouvealors un
champ
seuil de l’ordre de 2 300 gauss,qui place
lepoint
de transition auvoisinage
du minimumde la courbe de variation de la raie 321. La d6crois-
sance de l’intensit6 avant la transition peut corres-
pondre
a une deformation de la structure antifer-romagn6tique qu’il
est difficile depr6ciser,
vu lacomplexite
de la variation du facteur de structure enfonction des
param6tres d’ordre;
ce facteurdepend
des
quatre
sous-r6seaux a,oc’, P, P’
enphase
antifer-romagn6tique
et des sous-r6seaux y,y’
enphase paramagnétique.
La variation de l’intensit6 au-dessus de la transition doitcorrespondre
a la saturation pro-gressive
des sous-r6seauxy et y’
dans lechamp
ext6rieur.
Cette
explication qualitative
estegalement
valablepour la variation de la raie 211
qui depend
enphase paramagnétique
de la saturation dessous-r6seaux P, p’.
Le
champ
que voient ces sous-r6seaux est, pour une valeur donnee duchamp applique, 1,53
foisplus
fortque celui que voient les sous-reseaux y,
y’
dans lecas 321. A la
transition,
lechamp applique
est suffi-sant pour saturer
completement
les sous-r6seauxP, P,
ce
qui explique
lepalier
obtenu pour la raie 211( fig. 6),
c’est-a-dire l’absence d’un minimum d’inten- site avant l’obtention de la valeur a saturation(cas 321).
Remerciements. - L’auteur tient a remercier Mme
Saint-James
pour lapreparation
de 1’echantillonqui
a ete 6tudi6ici,
ainsi que M. M6riel et M. Vivet pour les nombreuses discussionsqu’il
a pu avoir avec eux et pour les communicationsd’expériences
et deresultats non
publi6s,
concernant enparticulier
legrenat d’aluminium et de
dysprosium.
BIBLIOGRAPHIE
[1]
CAPEL,Physica,
31-7, 1965, 1152-1176,Rapport
C.E.A. R 2705.
[2]
HERPIN(A.)
et MÉRIEL(P.),
C. R. Acad. Sc. Paris, 1964, 259, 2416-19.[3]
ONN(D. G.),
HORST MEYER et REMEIKA(J. P.), Physica
Fennica, 1-5, 1966, 218-223.[4]
KONAKHOVICH et SOMENKOV, SovietPhys.
Cryst.(U.S.A.),
1964, 8, n° 5, 626-8.[5]
WOLF(W. P.),
BALL(M.),
HUTCHINGS(M. T.),
LEASK
(M. J. M.)
et WYATT(A.
F.G.), J.
Phys.Soc.
Japan,
1962, 17,Supplément
B. I, p. 443.[6]
CARRARA(P.)
et VIVET(B.),
communicationprivée.
[7]
HERPIN(A.)
et MÉRIEL(P.),
communicationprivée.
[8]
BIDAUX(R.)
et VIVET(B.), Propriétés magnétiques
du
grenat
d’aluminium et dedysprosium.
2014I. Théorie à 0 °K,
Journal de Physique,
1968,29, 57.
[9]
BIDAUX(R.),
CARRARA(P.)
et VIVET(B.), Propriétés magnétiques
dugrenat
d’aluminium et dedyspro-
sium. 2014 II. Résultats