• Aucun résultat trouvé

Étude par diffraction de neutrons à 0,31 °K de l'antiferromagnétisme du grenat de gallium et d'erbium

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Étude par diffraction de neutrons à 0,31 °K de l'antiferromagnétisme du grenat de gallium et d'erbium"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206678

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206678

Submitted on 1 Jan 1968

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Étude par diffraction de neutrons à 0,31 °K de

l’antiferromagnétisme du grenat de gallium et d’erbium

J. Hammann

To cite this version:

J. Hammann. Étude par diffraction de neutrons à 0,31 °K de l’antiferromagnétisme du grenat de

gallium et d’erbium. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6), pp.495-500. �10.1051/jphys:01968002905-

6049500�. �jpa-00206678�

(2)

ÉTUDE

PAR DIFFRACTION DE NEUTRONS A

0,31

oK

DE

L’ANTIFERROMAGNÉTISME

DU GRENAT DE GALLIUM ET D’ERBIUM

Par

J. HAMMANN,

Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique,

Centre d’Études Nucléaires de Saclay, B.P. 2, gi-Gif-sur-Yvette, France.

(Reçu

le 21 novembre

1967.)

Résumé. 2014 Les

spectres

de neutrons effectués sur le grenat de

gallium

et d’erbium

(TN

= 0,789

°K),

à 4,2 °K et à 0,31 °K,

permettent

de confirmer la validité de la structure

antiferromagnétique proposée théoriquement

par

Capel,

et

déjà

vérifiée dans le cas du DAG

(1).

La variation du moment des ions erbium en fonction de la

température

donne, par

extrapolation,

une valeur à 0

°K 03BC

= 5,9 03BCB. L’étude sous

champ magnétique

a mis en évidence l’existence d’une transition

métamagnétique comparable

à celle du DAG. Les structures obtenues pour H >

Hs

sont de trois

types

suivant la direction du

champ appliqué.

Abstract. 2014 The neutron

patterns

of erbium

gallium garnet (TN

= 0.789

°K) ,

at 4.2°K

and 0.31°K, confirm the theoretical

antiferromagnetic

structure

proposed by Capel,

and

verified in the case of the DAG

(2) .

The variation of the erbium

magnetic

moment with

temperature, extrapolated

to 0 °K,

gives

the

value 03BC

= 5.9 03BCB. The

application

of a

magnetic

field shows a

metamagnetic

transition,

comparable

with that of the DAG. The structure observed for H >

Hs depends

on the direction of the

applied

field.

Les

propri6t6s magn6tiques

des ions de Kramers de terre rare dans les grenats d’aluminium et de

gal-

lium ont ete 6tudi6es

theo’riquement

dans un modele

de

champ mol6culaire,

en

supposant

que les inter- actions entre les moments des ions 6taient

d’origine dipolaire [1].

La structure

magn6tique propos6e

par

cette theorie a ete v6rifi6e

expérimentalement

dans le

cas du

grenat

de

dysprosium

et d’aluminium

[2]

pour

lequel

la contribution

dipolaire

a

1’energie

est d’en-

viron 70

%.

Des mesures de chaleur

spécifique

ont

montre que pour le grenat d’erbium et de

gallium (ErGaG) ( TN

=

0,789 °K)

la contribution

dipolaire

etait inferieure a 30

% [3].

I1 a semble int6ressant dans ces conditions de v6ri- fier la structure

magn6tique

de ErGaG par une

exp6-

rience de diffraction de neutrons. Cette

experience

a ete r6alis6e avec un

cryostat

a 3He

adapt6

aux condi-

tions

d’expérimentation neutronique

et

permettant

d’atteindre toutes les

temperatures

entre

0,31

OK et

4,2

oK.

Montage expdrimental.

- Dans son

principe

de

fonctionnement,

le cryostat derive de celui

qui

a

ete d6crit par 0. Testard

[10].

Le

porte-échantillon

contenant la

poudre

a 6tudier

peut

6tre mis en contact soit avec un bassin a helium 3

liquide,

soit avec un

bassin situe au-dessus du

premier,

contenant de

1’helium 4

liquide.

L’ensemble se trouve dans une

enceinte a vide

qui

est

plong6e

dans un dewar a

helium

4,

et dont le vide est assure par une pompe a charbon actif. Les variations de

temperature

sont

obtenues par pompage, sur le bassin a helium 4

liquide

entre

4,20

et 1

OK,

sur le bassin a helium 3

en dessous de 1 OK

(1’helium

3

ayant

ete

pr6alable-

ment condense par passage dans le thermostat a 1

°K) .

L’autonomie du

cryostat (pour

3 cm3 d’h6lium 3

liquide)

est en moyenne de 30 heures.

Les mesures absolues des

temperatures

se font par lecture des

pressions

de vapeur saturante au-dessus des

liquides

3He et4He. Le

porte-échantillon

n’6tant pas

en contact

thermique

direct avec les thermostats porte deux resistances en carbone

qui permettent

de controler la stabilite de la

temperature

et le

gradient

existant éventuellement sur l’échantillon. Les lectures

se font avec une

precision

de l’ordre de 10-3 OK pour toutes les

temperatures

inferieures a 1 OK.

Le

probl6me principal

pour

l’adaptation

du

cryostat

a la diffraction des neutrons est la mise en

temperature

de la

poudre

a l’int6rieur du tube

porte-échantillon.

L’utilisation,

en

quantite suffisante,

d’h6lium 3 comme

gaz

d’6change

est rendue

impossible

par le passage du flux de neutrons; celle de I’h6lium 4 se heurte

aux difficult6s dues a

l’apparition

du film

superfluide

dont la remont6e le

long

des tubes d’amen6e provoque des

pertes thermiques prohibitives.

Le

probl6me

a 6t6

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6049500

(3)

496

resolu en fermant le

porte-échantillon

par une sou- pape et en y enfermant de 1’helium 4 sous

pression,

avant montage sur le cryostat, c’est-a-dire a la

temp6-

rature ambiante. La

pression introduite,

de l’ordre

de six

atmospheres,

est suffisante pour donner nais-

sance a tres basse

temperature

au film

superfluide qui

assure

1’equilibre thermique

de la

poudre.

Des

essais effectues sur un montage

s6par6

ont montre

que, dans ces

conditions,

le film

apparaissait

vers

1,6

OK et que le

gradient

de

temperature

etait alors inferieur a 10-3 °K.

Un

probleme technologique

a ete soulev6 par le passage du faisceau de neutrons dans la

partie

inf6-

rieure du

cryostat,

c’est-a-dire au niveau de 1’echan- tillon. Les

quatre parois

servant d’écrans

thermiques

ont ete r6alis6es en aluminium pur sur toute la hau-

teur soumise au flux. L’aluminium a une section efficace

d’absorption

faible

(a a = 0,13

barn pour À =

1,08 Å);

sa section de diffusion cohérente est a =

1,5 barn,

mais la

premiere

raie

(raie 111)

se

situe a 26 =

28,180

et n’est pas

g6nante

dans le cas

de ErGaG ou les

principales

raies

magn6tiques

se

trouvent a des

angles

26 270. Le diamètre ext6- rieur de cette

partie

du

cryostat

a

ete,

en outre, r6duit le

plus possible,

ce

qui permet

son introduction dans 1’entrefer d’un électroaimant. Les

experiences

sous

champ magn6tique presentees

ici ont ainsi ete r6ali- s6es avec un entrefer de 30 mm, l’électroaimant uti- lis6 donnant alors un

champ

maximum de 10 000 gauss.

Structure nueldaire de ErGaG. - Le groupe

d’espace

est le groupe

Ia3d,

les

positions

des atomes

sont les suivantes : erbium en site :

24c,

gallium

en sites : 16a et

24d, oxygene

en site : 96h.

Le

parametre

de la maille est a =

12,255 Å.

Les coordonn6es des atomes

d’oxygene

ont ete d6ter-

min6es par la m6thode des moindres carr6s a

partir

d’un

spectre

de diffraction realise a

temperature

am-

biante. Les valeurs

adopt6es

pour les

amplitudes

de

diffusion sont les

suivantes : bo

=

0,577, bEr

=

0,79, bGa

=

0,77 [4].

On obtient dans ces conditions :

avec un facteur R =

5,6 %.

Dans le tableau

II,

on

peut

comparer les intensités nucl6aires calcul6es a

partir

des valeurs

pr6c6dentes,

avec les intensités

experimentales

dont les valeurs

absolues ont 6t6 d6termin6es par

comparaison

avec

les raies du nickel. Pour ne pas

surcharger

le

tableau,

on n’a donne que les raies nucl6aires

importantes

pour

le

d6pouillement

du spectre

magn6tique,

le raffine-

ment des moindres carr6s ayant ete effectue

jusqu’aux

raies 640 et 642

qui

sont les

plus

intenses nucléairement.

FIG. 1. -

Spectres

de diffraction

neutronique

du

grenat

de

gallium

et d’erbium a 4,2 et 0,31 OIK.

Structure

magndtique.

- La

comparaison

des

spectres

obtenus a

4,2

OK et a

0,31

OK

(fig. 1) permet

de voir que la structure

propos6e th6oriquement

et

v6rifi6e pour le DAG est

egalement

valable pour ErGaG : les 24 atomes d’erbium en site c se subdi- visent en six

sous-r6seaux;

l’aimantation de

chaque

sous-r6seau est

parall6le

a l’une des six directions des

axes

quaternaires, qui

est pour le site considere une direction de facile aimantation

[5].

Le tableau I donne

la

r6partition

des atomes dans ces sous-r6seaux ainsi que la direction d’aimantation dans

chaque

sous-reseau :

TABLEAU I

(4)

Le tableau II montre

qu’il

y a bon accord entre les intensités

magn6tiques experimentales

et les intensités calcul6es

lorsqu’on prend

uEr =

5,9 uB à 0,31

oK.

Le facteur R est de

4,7 % :

TABLEAU II

Intensites donnees en milliers de barns par maille.

Variation de l’aimantation en fonction de la tem-

pdrature.

- La

figure

2 donne la variation de l’inten- site de la raie

magn6tique

110 avec la

temperature.

FIG. 2. - Variation de l’intensit6 de la raie 110

avec la

temperature.

On en deduit une valeur de

TN compatible

avec la

valeur

TN

=

0,789

OK trouv6e par chaleur

sp6ci- fique [3, 6].

Par

extrapolation

a 0

OK,

on obtient

la

grandeur

des moments des ions erbium :

Les modeles

th6oriques

donnent au

voisinage

de la transition une loi de variation de la forme

avec n =

1/2 dans l’approxi-

mation de

champ

moleculaire et n =

5/16

dans

le modele

d’Ising.

En retraçant la courbe de la

figure

2 sur un

graphique

a 6chelle

logarithmique ( fig. 3),

on

peut

comparer imm6diatement les valeurs des

exposants

n. La variation de 1’aimantation de

FIG. 3. -

Comparaison

de la variation du moment

magn6- tique

avec la

temperature

observ6e pour l’ErGaG et le DAG au

voisinage

de la

temperature

de transition,

avec les modeles

th6oriques : approximation

de

champ

mol6culaire

(n

=

1/2)

et modele

d’Ising (n

=

5/16).

ErGaG est

plus rapide

que dans un modele

d’Ising,

mais

beaucoup plus

lente que dans le

champ

mole-

culaire. On trouve pour n une valeur

approximative

de

0,36.

On a

represente

pour

comparaison

la courbe

obtenue avec le DAG

[2].

Effet d’un

champ magndtique.

- La tres forte

valeur de

1’energie d’anisotropie

cristalline par rap-

port

a

1’energie

d’interaction

magn6tique

laisse

pr6voir

1’existence d’une transition

métamagnétique

ou l’on

passe, sous 1’action d’un

champ ext6rieur,

de la struc-

ture

antiferromagnétique

normale a une structure due

a un 6tat

paramagnetique plus

ou moins satur6. Le

champ

seuil

correspondant

a la transition est au maxi-

mum de l’ordre de

grandeur

du

champ

interne

Hi.

On

peut

1’evaluer en theorie de

champ

moleculaire

en

prenant gx

= gy =

0,

gz = 10

[5]

et en carac-

t6risant le niveau fondamental des ions par un

spin

fictif S’

= 1/2.

On 6crit alors gz uB

S" Hi ! k TN,

soit

Hs : Hi ~

2 400 gauss. Le

champ

maximum

accessible dans les conditions

d’experimentation

6tant

de 10 000 gauss, on a pu 6tudier la transition et d6ter- miner 1’etat

magn6tique

obtenu au-dessus de cette transition. Cet 6tat doit 6tre caractérisé par le fait

(5)

498

que

1’energie

due au

champ

ext6rieur

(plus

forte que

1’energie d’interaction)

reste

beaucoup plus

faible

que

1’energie d’anisotropie.

Les

spins plus

ou moins

polarises

par le

champ

ext6rieur

gardent toujours

leur

direction de facile

aimantation,

leur

polarisation dependant

ainsi de la valeur de la

projection

du

champ

sur cette direction.

En

particulier, lorsque

le

champ

est

perpendiculaire

a l’un des axes

d’anisotropie,

les ions des sous-r6seaux

correspondants

ont des moments moyens

nuls,

a

condition 6videmment de

negliger

leur

couplage

anti-

ferromagnétique,

c’est-a-dire a une

temperature

assez

6lev6e. Les ions des autres sous-r6seaux

portent

alors des mornents

alignes

sur leur axe

d’anisotropie

dans

un sens tel que leur

energie

dans le

champ

ext6rieur

soit minimum. On

peut

ainsi d6finir trois cas de struc- tures

dependant

de la direction du

champ applique (voir

tableau

III) :

CAS 001 : Le

champ

est

dirig6

suivant

[001],

axe

de facile aimantation des sous-r6seaux oc et oc’. A la

transition,

les deux sous-r6seaux

primitivement

anti-

ferromagnétiques

deviennent «

ferromagnetiques »,

les ions oc’ 6tant

polarises

par le

champ.

Les ions des

sous-réseaux , ’

et y,

y’

ont des moments moyens nuls

(hypothese

du

paragraphe precedent) ,

11 existe

dans ce cas un moment resultant

macroscopique

dans

la direction

[001] (structure

not6e PARA

001).

CAS 110 : Le

champ

est situe dans le

plan z

= 0.

Les moments moyens des ions des sous-r6seaux oc et oc’

s’annulent a la

transition,

ceux des ions

de P

et

y’

changent

de sens et

prennent

meme direction respec- tivement

que P

et y. 11 existe un moment resultant

macroscopique

suivant 110

(structure

PARA

110)

dans le cas ou le

champ

est suffisamment fort pour

saturer tous les sous-r6seaux

B, B’,

y,

Y’.

CAS 111 : : C’est le cas

general

ou tous les sous-

r6seaux sont

polarises

par le

champ

suivant leur axe

de facile aimantation. Le moment resultant

global

est

dirig6

suivant

[111]

dans le cas ou la

polarisation

est

la meme sur tous les sous-r6seaux

(sous-r6seaux

satur6s

ou

champ dirig6

suivant

[111]).

Le tableau III sch6matise le

comportement

des ions de

chaque

sous-r6seau dans chacune de ces struc- tures et donne les intensités

th6oriques correspondantes

des

principales

raies

magn6tiques (a

un facteur de

proportionnalite pres) .

TABLEAU III

Intensites des

principales

raies

magnetiques

dans les diff6rents cas de structures. Les sous-reseaux donnes entre

parentheses

a cote des valeurs des intensités sont ceux

qui

donnent une contribution non nulle.

(6)

Les

figures 4, 5, 6,

7 donnent les resultats

experi-

mentaux, c’est-a-dire la variation d’intensit6 a

0,31

OK

des raies

110, 310,

211 et 321

respectivement,

en fonc-

tion d’un

champ magn6tique applique parallelement

au vecteur de diffusion. La forme de ces variations

est

caractéristique

de la transition

pr6vue;

elle est

identique

a celle

qui

a ete trouv6e pour le DAG

[7].

L’intensit6 des raies 110 et

310,

nulle au-dessus de la

transition, correspond

bien a celle d’une structure

PARA

(110)

d6crite

pr6c6demment

pour un

champ

situe dans le

plan z

= 0.

Le

16ger

accroissement observe sur la 310

(fig. 5) a partir

de 8 000 gauss

peut

être

interprete

en suppo-

sant que les moments des ions y,

y’

ont tendance a

quitter

leur direction de facile aimantation. Ce sont

en effet ces ions

qui

subissent le

couple

le

plus

élevé.

Mais pour que l’intensit6

magn6tique

due a cet effet

soit non

nulle,

il faut supposer en

plus

que les ions y et

y’

ne

r6agissent

pas de la meme

façon

et devient

d’un

angle

different par rapport a leur direction

d’anisotropie.

Pour observer le meme

phenomene

sur

la raie

110,

il faudrait

pouvoir appliquer

un

champ

beaucoup plus

intense. Cette

interpretation

concorde

avec le fait que le DAG

ayant

une

energie

d’aniso-

tropie beaucoup plus forte,

sa raie 310 ne

presente

aucune variation du meme genre dans la zone para-

magn6tique

6tudi6e

(Hmax

= 15 000

gauss) [7].

Pour les raies 211 et

321,

la structure

theorique pr6vue

en

champ

fort est,

d’apr6s

ce

qui précède,

une

structure PARA

(111).

L’intensit6

experimentale

est

plus

faible que celle

pr6vue

pour une telle structure.

Cette diff6rence

peut

6tre attribuee a un effet de retour-

nement des

grains

de 1’echantillon du a 1’action du

champ

sur le moment resultant

dirig6

suivant

[111].

Cette

explication

est confirmee par la diminution d’intensit6 de la raie 321 en

champ

tres élevé et par

I’hyst6r6sis

observ6e en

reprenant

certains

points

par

valeurs d6croissantes du

champ.

Champs

seuils. - En

supposant

les interactions

d’origine

purement

dipolaire,

on

peut appliquer

la

FIG. 4.

FIG. 5.

FIG. 6.

FIG. 7.

FIG. 4 a 7. - Variation de l’intensit6 des raies

magn6tiques

110, 310, 211 et 321

en fonction d’un

champ applique parallelement

au vecteur de diffusion.

(7)

500

theorie

propos6e

pour le DAG

[8] qui

donne comme

valeurs de

champ

seuil :

La faible valeur

theorique

de

HS(111),

par rapport a la valeur du

champ

interne

Hi

= 2 400 gauss calcul6e

pr6c6demment,

est due aux interactions a

longue port6e (dipolaires

dans ce

cas) qui

donnent

lieu a des effets collectifs entre les ions

[8]. L’expé-

rience montre, dans le cas du

DAG,

que la variation du

champ

seuil avec la direction suivant

laquelle

le

champ

est

applique,

est telle que sa

projection

sur la

direction

[111]

reste constante, sauf dans le

voisinage

des directions

[001]

ou interviennent d’autres effets

cooperatifs [9].

Les valeurs des

champs

seuils dans les direc- tions

[110], [310]

et

[211]

obtenues a

partir

des

figures 4, 5,

6 sont donnees dans le tableau

ci-dessous,

ainsi que leurs

projections

sur les directions

parti-

culi6res

[111]

et

[001].

La

precision

sur ces valeurs

est tr6s faible. On peut voir tout de meme que, si les

projections

sur

[111]

des valeurs trouv6es pour

[110]

et

[211]

sont

approximativement

les

memes,

celle

correspondant

a

[310]

est

plus

faible. La

projection

sur

[100]

de la valeur

correspondant

a

[310]

est donc

6quivalente

a

Hs(001).

On en deduit que :

La

comparaison

avec les valeurs

th6oriques

montre

la faible contribution a

1’energie

de l’interaction

dipolaire.

La forme de variation de la raie 321

(fig. 7)

ne

permet

pas

d’extrapoler

la valeur du

champ

seuil

correspondant.

On

peut

la determiner a

partir

de

celle de la raie 211 en 6crivant que les

projections

sur

la direction

[111]

sont les memes

(les

directions

[321]

et

[211]

sont assez voisines de

[111]).

On trouve

alors un

champ

seuil de l’ordre de 2 300 gauss,

qui place

le

point

de transition au

voisinage

du minimum

de la courbe de variation de la raie 321. La d6crois-

sance de l’intensit6 avant la transition peut corres-

pondre

a une deformation de la structure antifer-

romagn6tique qu’il

est difficile de

pr6ciser,

vu la

complexite

de la variation du facteur de structure en

fonction des

param6tres d’ordre;

ce facteur

depend

des

quatre

sous-r6seaux a,

oc’, P, P’

en

phase

antifer-

romagn6tique

et des sous-r6seaux y,

y’

en

phase paramagnétique.

La variation de l’intensit6 au-dessus de la transition doit

correspondre

a la saturation pro-

gressive

des sous-r6seaux

y et y’

dans le

champ

ext6rieur.

Cette

explication qualitative

est

egalement

valable

pour la variation de la raie 211

qui depend

en

phase paramagnétique

de la saturation des

sous-r6seaux P, p’.

Le

champ

que voient ces sous-r6seaux est, pour une valeur donnee du

champ applique, 1,53

fois

plus

fort

que celui que voient les sous-reseaux y,

y’

dans le

cas 321. A la

transition,

le

champ applique

est suffi-

sant pour saturer

completement

les sous-r6seaux

P, P,

ce

qui explique

le

palier

obtenu pour la raie 211

( fig. 6),

c’est-a-dire l’absence d’un minimum d’inten- site avant l’obtention de la valeur a saturation

(cas 321).

Remerciements. - L’auteur tient a remercier Mme

Saint-James

pour la

preparation

de 1’echantillon

qui

a ete 6tudi6

ici,

ainsi que M. M6riel et M. Vivet pour les nombreuses discussions

qu’il

a pu avoir avec eux et pour les communications

d’expériences

et de

resultats non

publi6s,

concernant en

particulier

le

grenat d’aluminium et de

dysprosium.

BIBLIOGRAPHIE

[1]

CAPEL,

Physica,

31-7, 1965, 1152-1176,

Rapport

C.E.A. R 2705.

[2]

HERPIN

(A.)

et MÉRIEL

(P.),

C. R. Acad. Sc. Paris, 1964, 259, 2416-19.

[3]

ONN

(D. G.),

HORST MEYER et REMEIKA

(J. P.), Physica

Fennica, 1-5, 1966, 218-223.

[4]

KONAKHOVICH et SOMENKOV, Soviet

Phys.

Cryst.

(U.S.A.),

1964, 8, n° 5, 626-8.

[5]

WOLF

(W. P.),

BALL

(M.),

HUTCHINGS

(M. T.),

LEASK

(M. J. M.)

et WYATT

(A.

F.

G.), J.

Phys.

Soc.

Japan,

1962, 17,

Supplément

B. I, p. 443.

[6]

CARRARA

(P.)

et VIVET

(B.),

communication

privée.

[7]

HERPIN

(A.)

et MÉRIEL

(P.),

communication

privée.

[8]

BIDAUX

(R.)

et VIVET

(B.), Propriétés magnétiques

du

grenat

d’aluminium et de

dysprosium.

2014

I. Théorie à 0 °K,

Journal de Physique,

1968,

29, 57.

[9]

BIDAUX

(R.),

CARRARA

(P.)

et VIVET

(B.), Propriétés magnétiques

du

grenat

d’aluminium et de

dyspro-

sium. 2014 II. Résultats

expérimentaux

à très basse

température, journal

de

Physique,

1968, 29, 357.

[10]

TESTARD

(O.),

Thèse d’Université,

Orsay,

1966,

Rapport

C.E.A. R 3073.

Références

Documents relatifs

La forme de la courbe i(t) varie avec l’amplitude du champ appliqué et avec la valeur du temps d’attente entre champs de polarités

Le point nouveau et remarquable est que l'introduction de barrières permet aussi de décrire de façon plus probante l'évolution des courbes de magnétoconductance entre 0 et Φ 0 /2

Il faut donc convenir que nous devons apercevoir dans les objets une infinité de choses que l’enfant ni l’aveugle-né n’y aperçoivent point, quoiqu’elles se

En travaillant à partir des cartes mentales, tel enseignant sera surpris par la vision européocentrique d'une grande partie de la classe, tel autre sera déconcerté par

Nous présentons une approche théorique, expérimentale et numérique de la dynamique de l instabilité elliptique dans un fluide tournant conducteur lorsqu un champ magnétique est

Tout particulièrement, je voudrais remercier : en premier lieu, ma directrice de recherche, Raymonde April, qui a démontré une grande confiance en ma démarche

Relis le livre et essaie de nouveau un peu plus tard... Rallye lecture : les loups

« Inscrire la surprise (activité, privilège, etc.) ». Bravo à