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Exercice 2. Equations diff´ erentielles

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

S´eance n o 2

Distributions et espaces de Sobolev Corrig´e

9 Novembre 2004

Exercice 1. Masse de Dirac sur R

On consid`ere la suite de fonctions {fn}n≥1 d´efinies sur R par,

fn(x) =











0, x≤ −n1

n2(1n+x), n1 ≤x≤0 n2(1n−x), 0≤x≤ n1

0, x≥ n1

1.1 - Tracer la fonctionfn! Nous constatons d’abord que kfnkL2(R) =

µZ

R

|fn|2dx

1/2

= µ2n

3

1/2

→ ∞.

Ainsi, la suite ne peut pas ˆetre convergente dansL2(R). Le mˆeme raisonnement ne marche pas avec la norme L1 car

kfnkL1(R) = Z

R

|fn|dx= 1.

Supposons que la suite soit convergente dans L1(R) vers une fonction f. La convergence des normes implique que kfkL1(R) = 1. D’autre part, la fonction f co¨ıncide avec la limite presque partout de la suite (fn), si cette limite existe, ce qui est le cas ici :fn(x)0 pour tout x6= 0. Nous d´eduisons alors que f = 0 ce qui contredit kfkL1(R) = 1.

Etudions maintenant la convergence dans D0(R), qui revient `a ´etudier la convergence dehfn, ϕi pour toute fonction test ϕ∈ D(R). Puisquefn∈L1loc(R)

hfn, ϕi= Z

R

fn(x)ϕ(x)dx

(2)

D’apr`es le th´eor`eme des accroissements finis, pour tout x∈R il existe θ(x) tel que ϕ(x) = ϕ(0) +x ϕ0(θ(x))

Ainsi

Z

R

fn(x)ϕ(x)dx = Z 1

n

1n

fn(x)[ϕ(0) +x ϕ0(θ(x))]dx

= ϕ(0) Z 1

n

1n

fn(x)dx

| {z }

1

+ Z 1

n

n1

x fn(x)ϕ0(θ(x))dx

En notant C(ϕ0) = maxt∈R0(t)|, nous avons

¯¯

¯¯

¯ Z 1

n

n1

x fn(x)ϕ0(θ(x)x)dx

¯¯

¯¯

¯ Z 1

n

n1

1 n max

t∈R |fn(t)|C(ϕ0)dx

= 2

nC(ϕ0), ce qui signifie que

n→+∞lim Z 1

n

n1

x fn(x)ϕ0(θ(x)x)dx = 0.

On conclut que

n→+∞lim hfn, ϕi=ϕ(0), ∀ϕ∈ D(R), c’est-`a-dire

n→+∞lim fn=δ, dans D0(R).

1.2 - Supposons qu’il existefδ ∈L1loc(R) tel que

(1) ϕ(0) =

Z

R

fδ(x)ϕ(x)dx, ∀ϕ∈ D(R)

En choisissant ϕ(x) =xΦ(x) avec Φ∈ D(R), l’identit´e (1) nous donne ϕ(0) = 0 Φ(0) = 0 =

Z

R

x fδ(x) Φ(x)dx.

Ainsi Z

R

{x fδ(x)}Φ(x)dx = 0, Φ∈ D(R).

On en d´eduit (par le Lemme de Lebesgue) que

x fδ(x) = 0, p.p. x∈R

(3)

ce qui implique

fδ(x) = 0, p.p. x∈R.

Par cons´equent, en r´eappliquant l’identit´e (1), ϕ(0) =

Z

R

fδ(x)ϕ(x)dx = 0, ∀ϕ∈ D(R)

ce qui est impossible car il existe des fonctions deD(R) non nulles en x= 0 (voir exemple du cours).

Exercice 2. Equations diff´ erentielles

2.1 - Soit ˜ϕ∈ D(I) tel que Z

R

˜

ϕ(x)dx = 0 alors il est facile de v´erifier que la fonction

(2) ψ(x) =

Z x

−∞

˜ ϕ(t)dt

estC`a support compact dansI, autrement ditψ ∈ D(I). La relationψ0 = ˜ϕnous donne hu,ϕi˜ =hu, ψ0i=−hu0, ψi= 0.

Soit φ∈ D(I) telle que Z

R

φ = 1, alors ∀ϕ∈ D(I), la fonction

˜

ϕ=ϕ−

·Z

R

ϕ(x)dx

¸ φ appartient `a D(I) et

Z

R

˜

ϕ(x)dx = 0. L’identit´ehu,ϕi˜ = 0 nous donne hu, ϕi =

·Z

R

ϕ(x)dx

¸

hu, φi ∀ϕ∈ D(I),

= hu, φi h1, ϕi ∀ϕ∈ D(I).

On en d´eduit u=C avecC =hu, φi.

2.2 - Soit v ∈ D0(I), on d´efinit (une primitive) u∈ D0(I) `a l’aide de l’identit´e, hu, ϕi=−hv, ψi ∀ϕ∈ D(I)

o`u la fonction ψ est d´efinie par (2) avec ˜ϕ = ϕ−£R

Rϕ(x)dx¤

φ et φ ∈ D(I) telle que Z

R

φ = 1 (la primitiveu d´epend donc du choix de φ). Il est facile de voir que u∈ D0(I) et que u0 =v. D’apr`es ce qui pr´ec`ede deux primitives diff`erent d’une constante !

(4)

Exercice 3. Exemples de fonction H

1

3.1 -

kuk2L2(]0,2[) = 4 3 <∞

donc u L2(]0,2[). D’apr`es la formule des sauts, sa d´eriv´ee au sens des distributions est u0(x) = 0χ]0,1[(x)−χ]1,2[(x). Ainsi

ku0k2L2(]0,2[) = 1<∞

donc u0 ∈L2(]0,2[). En conclusion u∈H1(]0,2[). Concernant la fonction v kvk2L2(]0,2[)=p

|b|2+|a|2 <∞ donc v ∈L2(]0,2[) par contre, par la formule des sauts,

v0 = (b−a)δx=1 qui n’est pas une fonction deL2(0,2) pour b6=a.

3.2 - Il est clair que u L2(Ω). Regardons ses d´eriv´ees premi`eres au sens des distribu- tions. Soit ϕ∈ D(Ω), par d´efinition de la d´eriv´ee au sens des distributions, nous avons

h∂xiu, ϕi = Z

u ∂xiϕ

=

Z

1

u1xiϕ− Z

1

u2xiϕ

Green

= Z

1

xiu1·ϕ+ Z

2

xiu2·ϕ− Z

Γ

ϕ(u1−u2)ni

u∈C0( ¯Ω)

= Z

1

xiu1·ϕ+ Z

2

xiu2·ϕ Ainsi

xiu=xiu1 χ1 +xiu2 χ2, in D0(Ω) On en conclut que ∇u∈¡

L2(Ω)¢2

. Ainsi u∈H1(Ω).

3.3 -

u(x, y) = |log(r)|k avec r=p

x2 +y2.

kuk2L2(Ω) = 2π Z R

0

r|log(r)|2kdr

(5)

pourk 0 cette int´egrale est convergente.

En coordonn´ees polaires, le gradient s’´ecrit

∇u=

µ ru(r, θ)

1

rθu(r, θ)

Ainsi

k∇uk2L2(Ω) = 2π k2 Z R

0

|log(r)|2k−2

r dr

k6=12

= 2π k2 2k1

£|log(r)|2k−1¤R

0

Ainsi pour k < 12 cette quantit´e est finie et l’on conclut que u H1(Ω). Cependant la fonction u poss`ede une singularit´e enr = 0 pourk 0.

Exercice 4. Application trace dans R

+

4.1 -

kvnk2L2(R+) = 1 2n Ainsi lim

n→+∞vn= 0 dansL2(R+). De plusvn(0) = 1, ∀n 0 , ainsi on ne peut pas esp´erer avoir une estimation limite de continuit´e entre v(0) et kvkL2(R+).

4.2 - On consid`ere tout d’abord une fonction v ∈ D(R), on a l’identit´e triviale v2(t) = v2(0) +

Z t

0

d

d x(v2)(x)dx

On fait tendre t vers +∞et on utilise que v est `a support compact,

|v(0)|2 = Z +∞

0

d

d x(v2)(x) dx

= −2 Z +∞

0

v(x) d

d xv(x) dx

Z +∞

0

|v(x)|

¯¯

¯¯ d d xv(x)

¯¯

¯¯ dx

Z +∞

0

Ã

|v(x)|2+

¯¯

¯¯ d d xv(x)

¯¯

¯¯

2! dx Alors

(3) |v(0)|2 ≤ kvk2H1(R+)

(6)

Soit u∈ H1(R+), la densit´e de D(R) dans H1(R+) nous fournit l’existence d’une suite vn d’´el´ements de D(R) telle que

n→∞lim vn =u, inH1(R+)

La suite vn est de Cauchy dans H1(R+), en utilisant l’estimation pr´ec´edente, on a

|vn(0)−vm(0)| ≤ kvn−vmkH1(R+)

qui fournit quevn(0) est de Cauchy dans Ret par compl´etude convergente vers une limite u0 R qui ne d´epend que de u ( |vn(0)−wn(0) ≤ kvn−wnkH1(R+)).

On d´efinit alors l’application γ0 qui `a u associe u0 `a l’aide du processus limite pr´ec´edent.

Il s’agit ´evidemment une application lin´eaire. En passant `a la limite dans l’estimation de continuit´e (3), on en d´eduit

0(u)| ≤ kuk2H1(R+)

Exercice 5. Changement de variable dans H

1

5.1 - Le domaine image est un ouvert de Rd en tant qu’image d’un ouvert par une application hom´eomorphe. La r´egularit´e de la fronti`ere est conserv´ee du fait que le graphe image associ´e au graphe de la fronti`ereΩ est encoreˆ C1 par morceaux grˆace `a la r´egularit´e C1 de F.

De plus, Ω =F( ˆΩ)F( ˆΩ) qui est comapct comme image par une application continue du compact ˆΩ, ce qui permet de conclure que Ω est born´e.

5.2 - On rappelle la formule de changement de variable (4)

Z

ˆ

ˆ

w(ˆx)d ˆx= Z

ˆ

w◦F−1(x)|det(DF−1(x))|dx valable pour ˆw∈L1( ˆΩ).

Nous allons appliquer un argument de densit´e. Consid´erons tout d’abord une fonction v ∈ D( ¯Ω), en appliquant la formule (4) `a ˆw =v◦F, on en d´eduit l’estimation suivante

kv◦FkL2( ˆΩ) ≤C0kvkL2(Ω) avec

C0 = µ

sup

x∈¯

|det(DF−1(x))|

1/2

+∞

En utilisant la d´erivation compos´ee, on obtient

∇(v F)(ˆx) =¡

∇v◦F(ˆx)¢

DF(ˆx)

(7)

Ce qui permet grˆace `a la formule (4) et la continuit´e de DFsur ˆΩ, de conclure que k∇(v◦F)kL2( ˆΩ) ≤C1k∇vkL2(Ω)

o`uC1 est une constante qui ne d´epend que deF . Ainsi, on a l’estimation

(5) kv◦FkH1( ˆΩ) ≤CkvkH1(Ω)

On traite maintenant le cas o`u v ∈H1(Ω), en utilisant la densit´e deD( ¯Ω) dansH1(Ω), on sait qu’il existe une suite {vn}n≥0 d’´el´ements de D( ¯Ω) qui converge vers v dans H1(Ω).

L’estimation (5) nous permet de conclure que vnF est de Cauchy dans H1( ˆΩ) et par compl´etude convergente vers un ´el´ement ˆw∈H1( ˆΩ). Ceci est aussi vrai dansL2( ˆΩ). Or la suitevn◦F converge presque partout versv◦Fdu fait que l’image parF−1 d’un ensemble n´egligeable est aussi n´egligeable. On en conclut ˆw=v◦Fet l’estimation

kv◦FkH1( ˆΩ) ≤CkvkH1(Ω) pourv ∈H1(Ω).

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