HAL Id: jpa-00233892
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Les lois de l’aimantation et de la subdivision en domaines élémentaires d’un monocristal de fer
Louis Néel
To cite this version:
Louis Néel. Les lois de l’aimantation et de la subdivision en domaines élémentaires d’un monocristal
de fer. J. Phys. Radium, 1944, 5 (12), pp.265-276. �10.1051/jphysrad:01944005012026500�. �jpa-
00233892�
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
ET
LE RADIUM
-LES LOIS DE L’AIMANTATION ET DE LA SUBDIVISION EN DOMAINES
ÉLÉMENTAIRES
D’UN MONOCRISTAL DE FER Par M. LOUIS NÉEL.
SÉRIE ~III. - TOME V. No 12. DÉCEMBRE 19~.
DEUXIÈME
PARTIE.Forme et orientation des domaines élémentaires.
11. Les
diagrammes
depoudres. -
Les .renseignements
lesplus précieux
concernant laFig. 9. - Lignes de poudre (lignes ~), observées par Sixtus (Phys. Rev., 1937, 51, p. 8~0) à la surface d’une bande de ferro-silicium (grossies 15 fois).
forme et l’orientation des domaines élémentaires sont fournis par les
diagrammes
depoudres
entrevuspar Hamos et Thiessen
[1]
et étudiés pour lapremière
fois par Bitter
[2] :
ils’agit
deslignes régulières,
observables au
microscope, qui
se forment sur lasurface
polie
d’unferromagnétique
pardépôt
d’unesuspension
colloïdaled’oxyde
de fer(FL203)
dansun
liquide approprié (eau, alcool,
huileminérale).
Fig. o. - Lignes de poudre (lignes 0) observées par Kaya (Z. f. Physik, g31~, 90, p. 55 r) sur la face (110) d’un cristal de fer aimanté suivant un axe ternaire (grossies 35 fois).
Ces
diagrammes présentent
desaspects
très variéssuivant la nature de la substance et la
région
étudiéede la courbe d’aimantation
(fin.
g et1 o).
Pour lefer,
dans la
région qui
nous intéresseici,
au-dessus dupremier
coude de la courbed’aimantation,
nouspossédons
deux belles séries d’observations indé-pendantes
de Sixtus[3]
et deKaya [~1]
obtenues enaimantant le cristal
parallèlement
à la surfaced’observation. Il
s’agit plus précisément
des dia-grammes du
type
II de Sixtus et desdiagrammes
detroisième
espèce
deKaya :
nous les nommerons, pourabréger,
desdiagrammes
de rémanence.LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SÉRIE 1"III. - T. V. - N° 12. - DÉCEMBRE 1944. 20.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01944005012026500
12. Caractères des
diagrammes
de réma-nence. - Ils sont constitués de
lignes parallèles,
souvent très fines et très
longues,
à peuprès régu-
lièrement
espacées,
liées aux axes du réseau cristallin :une rotation du
champ magnétique
dans leplan
dela surface
d’observation,
faitquelquefois disparaître
un
premier système
delignes qui
faitplace
d’unefaçon
discontinue à un secondsystème
delignes
différemment
orientées,
mais leslignes
dechaque système
conserventtoujours
une orientation fixe parrapport
au cristal. Lepolissage
de la surface nemodifie pas leur
aspect.
Les observations
permettent
dedistinguer,
dansles
diagrammes
de rémanence deuxtypes
différents : dans lepremier,
que nous nommeronstype 0,
leslignes, d’après Kaya,
sontparallèles
à l’inter-section avec la surface d’observation du
plan
normalà l’axe ternaire le
plus rapproché
duchamp magié- tique ;
dans le secondtype,
que nous nommeronstype ~,
leslignes
sontparallèles, d’après Kaya
etSixtus,
à l’intersection avec la surface d’obser- vation duplan
normal à l’axe binaire leplus rapproché
du
champ.
Ces orientationsremarquables
n’ont reçu,jusqu’ici,
aucuneinterprétation.
Le tableau II
indique
lestypes
observés parKaya
selon l’aimantation et selon l’orientation duchamp appliqué
et de la surface d’observation parrapport
aux axes cristallins.TABLEAU Il.
Les
lignes
0 et Aprésentent
les différencesd’aspect caractéristiques;
tandis que leslignes
0 sont rela- tivement courtes,d’épaisseur irrégulière,
et situéesà des distances assez
inégales
les unes des autres de l’ordre de 1 o à 20 il(fig. 10),
leslignes à pré-
sentent souvent
l’aspect
de belleslignes régulières
traversant tout le
champ
d’observation(~g. 9).
Elles sont
plus largement
etplus également
espacées
que leslignes 0;
leur distance moyenne diminuelorsque
lechamp appliqué augmente :
c’est ainsi que, sur une surface d’observation très voisine du
plan (100),
la distance deslignes
décroîtde 35o à go z.
quand
lechamp
croît dequelques
gauss à 200 gauss
(Sixtus). Kaya,
de soncôté,
observe des distances
qui
décroissent de400
à 5o P.lorsque
lechamp augmente.
13.
Interprétation générale
desdiagrammes.
- Admettons tout d’abord que les
lignes
depoudres
soient les traces sur la surface d’observation des surfaces de
séparation
entre les domaines et que, notamment dans le cas desdiagrammes
de réma-nence, on
atteigne
ainsi la structure interne des domaines et non pas seulement unesimple
structuresuperficielle (1).
Ceciposé,
toutes les observations -relatives à desdiagrammes
de rémanence ne montrentque des
lignes parallèles
entreelles, quelle
que soit l’orientation de la surface d’observation parrapport
aux axes du cristal et à la direction de l’aimantation : ceci prouve que les domaines élémentaires ont la
forme
defeuillets plans, empilés
les uns sur lesautres,
comme les pages d’un livre. Nous donnerons
plus
loin les raisons
profondes
de cette structure.D’autre
part,
les observations deKaya
et deSixtus montrent que les
diagrammes
de rémanencen’apparaissent qu’après
lepremier
coude de la courbed’aimantation et
disparaissent
auvoisinage
de lasaturation : ces conditions de
production
montrentque les
diagrammes
enquestion
se rattachentaux modes II et III
;d’aimantation.
D’unefaçon plus précise, puisque
sur un mêmecristal,
àchamp
extérieur
croissant,
on observe successivement deslignes 0, puis
deslignes A,
ilparaît
naturel derattacher l’existence des
premières,
leslignes 0,
à une aimantation suivant le mode II avec trois
phases
enéquilibre
et celle dessecondes,
leslignes A,
à une aimantation selon le mode III avec deux
phases
enéquilibre.
Enadoptant
cepoint
de vue,une structure du
type
0 est constituée par unempi-
lement de
feuillets plans
alternativement aimantés sui- vant trois directionsdi f f érentes,
tandisqu’une
structuredu
type à
estformée
par unempilement
def euillets plans
alternativement aimantés suivant deux direc- tionsdifiérentes.
14. Orientation des
parois
dans letype
0. -Pour que, conformément aux conclusions du para-
graphe
2, iln’y
ait pas decharges
libresintérieures,
il faut et il suffit que les
composantes normales à la paroi
des aimantationsspontanées
des deuxphases adjacenfes qu’elle sépare,
soientégales. Appliquons
ce résultat au cas d’une aimantation selon le mode II
(1) Nous reviendrons ultéricurement sur cette question (g ;’1).
avec trois
phases
enéquilibre :
lesparois
desépa-
ration étant toutes
parallèles,
lescomposantes
normales de l’aimantationspontanée
sontégales
deux à
deux,
elles sont donc touteségales. Or,
nousavons montré
(§7)
que les directions de l’aiman- tationspontanée
des troisphases
étaientégalement
inclinées sur le
champ intérieur,
lui-mêmeparallèle
à l’axe ternaire le
plus rapproché
duchamp appliqué.
Les
parois, parallèles
auplan
desf euillets,
sont doncperpendiculaires
à ce même axe ternaire. Nous inter-prétons
ainsi très aisément les observations deKaya,
relatives à l’orientation des
lignes 0, rappelées
audébut du
paragraphe
11. Cepremier
résultatconstitue donc un succès très
encourageant.
En outre, nous comprenons maintenant
pourquoi
les domaines ont la forme de feuillets
plans :
c’esten
effet,
la seule forme suivantlaquelle
onpuisse décomposer
le cristal sans faireapparaître
nullepart
de
charges
intérieures.En
résumé,
dans le cas d’une aimantation selon le modeI I,
nous connaissons la forme et l’orientation des troiscatégories
de domaines : ce sont tous des feuillets dont leplan
estperpendiculaire
à l’axeternaire le
plus rapproché
duchamp appliqué.
Nous savons, en
principe, d’après
les méthodesdéveloppées
dans lapremière partie
de cemémoire,-
calculer les directions
correspondantes
de l’aiman- tationspontanée
ainsi que les volumes relatifsqu’occupent
les troiscatégories;
par contre, nous nesavons rien sur
l’épaisseur
absolue des feuillets constituants : nous réserverons cettequestion
pourla troisième
partie.
15. L’orientation des
parois
dans letype
A. -Dans ce cas où les feuillets ne sont alternativement aimantés que suivant deux directions
différentes,
la condition de nullité descharges
intérieuresindique simplement qu’il
y a une infinité d’orien-tations
possibles
données par le faisceau deplans passant
par la bissectrice extérieure des deux direc- tions d’aimantationspontanée. Mais,
dans un mémoireconsacré à l’étude des
parois
du fer(c f . A),
nousavons montré que,
parmi
toutes les orientationspossibles,
laplus
stable étaitperpendiculaire
à labissectrice intérieure des deux directions d’aiman- tation
spontanée;
eneffet,
pour toutes les autresorientations,
par suite desphénomènes
demagnéto-
striction
qui
déforment le réseau cristallinprimi-
tivement
cubique,
l’accolement de deux domaines provoque des déformations mutuellesqui augmentent l’énergie potentielle.
Cetteaugmentation
est rela-tivement considérable
puisqu’elle
atteint 200ergs/cm3
pour les
parois qui
sontparallèles
aux deux aiman-tations
spontanées,
valeurqui
arriverait à doublerl’énergie
propre dusystème
deparois.
Ainsi, lorsque
les deux directionsprivilégiées
sontdeux axes
quaternaires,
lesparois
des feuilletsdoivent être
perpendiculaires
à l’axe binaire leplus rapproché
duchamp, puisque
cet axe est la bissec- trice intérieure des deux directions d’aimantationspontanée,
Nous obtenons ainsi uneinterprétation simple
et immédiate des observations de Sixtus et deKaya
relatives auxlignes
~.16.
Interprétation
du Tableau II. - Il devientalors facile
d’interpréter
l’ensemble des obser- vations deKaya
que résume le Tableau II.Lorsque
lechamp appliqué
est en dehors desplans
de base ducube,
l’aimantationaprès
lepremier
coude s’effectue selon le modeII,
on doitdonc observer d’abord les
lignes 0,
c’est bien cequi
se passe dans les cas y, e et -n. Pour une aimantation
suffisante,
comme nous l’avons montré dans lapremière partie,
le nombre desphases
se réduit à 2,on passe au mode
III,
on doit donc observer leslignes A,
conformément aux résultatsexpérimentaux
en E’ et 1/. Dans le cas y, le mode III ne doit pas
apparaître
par raison desymétrie puisque
lechamp
est
appliqué
suivant un axe ternaire : c’est ce quel’expérience
confirme encore.Lorsque
lechamp appliqué
estdirigé
suivant l’un desplans
de base ducube,
on sait(§§
8 et9),
que le mode IIdisparaît et. que
l’aimantation au-dessus dupremier
coude seproduit
d’emblée selon lemode III : on ne doit donc observer que des
lignes 3 :
c’est exactement ce
qui
se passe dans les cas (xet
~3.
Les très faibleslignes
0 que l’on observe dans le cas 6proviennent
vraisemblablement d’une orientationlégèrement
défectueuse duchamp appliqué.
L’ensemble des observations de
Kaya
confirmedonc entièrement notre théorie
générale
etvient,
ensomme, en matérialiser les
prévisions,
notammenten ce
qui
concerne les modes II et III et le passage de l’un à l’autre. D’autres observations de détail viennent encore appuyer la théorie : citonsl’exemple
d’un
disque
taillé dans leplan
de base du cube soumis à unchamp
situé dans ceplan
et dont ladirection fait un
angle
de 10° avec un axequater-
naire
(p,
Tabl.11).
Un casanalogue
a faitl’objet
de l’étude
théorique
duparagraphe
8 : tant que l’aimantation se fait suivant le modeIII,
l’axe binaire leplus rapproché
duchamp appliqué
restetoujours
bissectrice intérieure des aimantationsspontanées
des deuxphases.
Laparoi
desfeuillets, perpendiculaire
à cettebissectrice,
conserve doncune orientation
fixe, jusqu’à
ladisparition
desparois.
Ons’explique
ainsi queKaya
ait observés deslignes
depoudres
d’orientationinvariable,
résultatqui paraît,
deprime
abord, trèsénigmatique,
surtout
lorsque
l’on songe que dans le dcmaine très étendu desobservations,
la rotation vraie de l’aimantationspontanée
à l’intérieur des domaines élémentaires est considérable.TROISIÈME
PARTIE.Structure secondaire
superficielle
et
épaisseur
des feuillets.17. Nécessité d’une couche secondaire super- ficielle. - Les structures en feuillets
plans paral- lèles,
étudiées dans la deuxièmepartie
de cetravail,
créent un
champ démagnétisant qui
estpartout identique
à celuiqui régnerait
dans la substance sison aimantation était uniforme et
égale
à l’aiman- tation moyenne desfeuillets, sauf
dans une couchesuperficielle
dontl’épaisseur
est de l’ordre de gran- deur de celle des feuillets. En effet sur la surface extérieure du cristalapparaissent
descharges magnétiques
dont ladensité, égale
à lacomposante
normale de l’aimantation
spontanée,
varie d’unfeuillet au suivant de sorte que les
champs magné- tiques
en deuxpoints
voisinspeuvent
différer deplusieurs
milliers de gauss. Il est peuprobable
que, dans lefer,
de tellescharges,
si variables d’unpoint
à
l’autre, puissent
subsister car elles élèveraient considérablementl’énergie potentielle
dusystème (2)
et corrélativement
produiraient
dans leurvoisinage
immédiat des
champs magnétiques
suffisamment intenses pour renverser, dans cetterégion,
l’aiman-tation
spontanée
des domaines élémentairesprimitifs.
La couche
superficielle
doit donc êtrele’ siège
d’une
réorganisation
de la structure des domaines : paropposition
avec la structureprimaire
en feuilletsplans
nous dironsqu’il
y a formation d’une structure secondairesuperficielle
caractérisée par ladispari-
tion
complète
ou presquecomplète
de cescharges magnétiques périodiquement
variables.18. Les structures secondaires sans
charges
libres intérieures constituent une bonne
approxi-
mation de la structure réelle. - En utilisant le
procédé, qui
a si bien réussi dans le cas de la structureprincipale,
nous allonsrechercher,
d’unemanière
analogue,
les structuressuperficielles
sanscharges
intérieures libres.Ces structures secondaires
superficielles
seront carac-lérisées par des
système
decharges magnétiques identiques
en toutpoint
du corps, ET NOTAMlBIENT DANS LA COUCHE SUPERFICIELLE, à ceux que déve-lopperaient
une aimantationuniforme, égale
à l’aiman-tation moyenne du
système
def euillets plans.
Nousmontrerons
plus
loinqu’il
existetoujours
de tellesstructures et nous rechercherons celles dont
l’énergie
est minimum. ,
(2) A titre
d’exemple,
le calcul montre que des bandesparallèles contiguës, de largeur d : 2, portant alternativement des densités + et - /J possèdent une énergie magnétique égale à 0,42 G dâl’- par centimètre carré. Pour d = 100 p.,
on obtiendrait ainsi 12 l oo ergsjcm~, tandis que l’énergie des
structures secondaires étudiées plus loin rèste généralement
inférieure à 200.er~sJcm2.
Remarquons
tout d’abord que les structures ainsi obtenues ne sont pas réellement des structuresd’équilibre,
mais de faibles modifications suffisent à les rendre telles. Eneffet,
comme nous le verronsplus loin,
les domaines secondairesqui
se forment auvoisinage
de la surface extérieure du cristal ont la forme deprismes
minces dont l’aimantation spon- tanée est déterminée defaçon
à obtenir des densitésmagnétiques
convenables sur lesparois
duprisme.
Il
n’y
a donc pas de raison pour que cette aiman- tationspontanée
soit enéquilibre
sous l’action duchamp
intérieur et des forcesmagnétocristallines :
elle va donc tourner; mais comme le coefficient N du
champ démagnétisant
transversal est considé-rable,
2z en moyenne, cette rotation nepeut
êtreque très faible
puisqu’elle
est limitée parl’apparition
du
champ démagnétisant :
c’est ainsi que, dans lecas le
plus
défavorable où l’aimantationspontanée
du
prisme
estparallèle
à sesgénératrices, l’appli-
cation d’un
champ
derappel
transversal de 10o gauss,déjà considérable,
ne tourne l’aimantationspontanée
du
prisme
que d’unangle
H : 2~rls,
-inférieur à1/1 ooe
deradian,
tandis que la diminutiond’énergie potentielle correspondant
à cetterotation, égale
à H2 :
2N,
est inférieure à i oooergslcm3.
Cetteénergie
estnégligeable
devantl’énergie
totalede formation des
prismes qui atteint,
pour le mêmechamp,
la valeurde 17
oooergsjcm3
dans unexemple
étudié
plus
loin(c f . § 24).
En
résumé,
les structures sanscharges
libresintérieures constituent
généralement
une très bonneseconde
approximation
des structuresd’équilibre :
il
importera
donc de les étudier en détail. Il nefaudra pas
cependant oublier,
dans l’étude decertaines
questions,
notamment en cequi
concernele mécanisme du
dépôt
despoudres,
que l’aimantationspontanée
ainsi déterminée des couchessuperficielles
subit,
enréalité,
de faibles déviations tandisqu’appa-
raissent ’sur les
parois
desprismes
de faiblescharges magnétiques.
19. La recherche des structures secondaires.
Les domaines de fermeture. - Considérons une structure fondamentale
périodique,
à deuxphases (mode III),
constituée de feuilletsplans empilés
lesuns sur les autres : les feuillets de rang
impair
¿-
d’épaisseur el
et d’aimantationspontanée il,
ceux*"
de rang
pair d’épaisseur e2
et d’aimantationY2.
Cette structure fondamentale est caractérisée par
une
période
d et une aimantation moyenne J définies par les relationsEn outre, pour
qu’il n’y
ait pas decharges
intérieures¿-
libres, le vecteur unitaire n, normal au
plan
desfeuillets,
doit obéir aux conditionsIsolons maintenant dans cette structure deux feuillets consécutifs que nous limitons par un
plan S quelconque
défini par un vecteur unitaire s normal à celui-ci etdirigé
vers l’extérieur. Prenons commeplan
defigure
unplan
normal auplan
des feuillets et auplan
Iimite Si i).
Dans lafigure
iI b,
l’élément AB de la surfaceporte
une densité de++
charges égale
à tandis que l’élément BCporte
++
une densité
égale
às 2.
Il
,s’agit d’égaliser
cescharges :
cherchons donc à déterminer un domaineprismatique
ACD dontl’aimantation
spontanée
soitdirigée
defaçon
telleque les
parois
AD et DC(fig.
lIa et Ip)
neportent
aucunecharge
et que la densité descharges
++
sur AC soit
égale
à la densité sir queproduirait
l’aimantation moyenne
(3).
+
Pour
cela, décomposons
l’aimantationspontanée {fI
+
du
premier
feuillet en troisvecteurs,
lepremier il
.
parallèle
à l’aimantation moyenne J, le second 1parallèle
à la trace AA’ duplan
d’uneparoi
sur-+
le
plan
defigure,
le troisième q1parallèle
à latrace des
parois
sur leplan S,
c’est-à-direperpendi-
culaire au
plan
defigure.
On obtient ainsi :1- -- 1
mais en
multipliant
les deux membres de cette identité par , n etcompte
tenu de la relation(34),
- +
on constate
que j est identique
à ;J. Ondécompose
- -~ -~ -~
de même en trois vecteurs ~,
En
substituant,
dans la deuxièmeéquation (33),
+ -
les valeurs de Ji 1 et 2 tirées des relations
(35)
et
(36),
on obtient enparticulier
+
qui exprime
que le flux du vecteur ’0,qui
sort dupremier
feuillet estégal
au fluxqui
rentre dans ledeuxième feuillet. Cette fermeture du flux se fait
(3) Dans une étude des propriétés du cobalt, LANDAU et LIFSHITZ (Physik. Z. der Sowjetunion, ~g35, 8, p. 153) intro- duisirent les premiers des domaines prismatiques pour cons- tituer des circuits magnétiques fermés, sans établir d’ailleurs de doctrine générale à ce sujet. Leurs conclusions, quant à la période des diagrammes de poudre du cobalt, ne s’accordent pas avec les résultats d’F-LmortE Rev., g38, 53, p. 75ï) : la structure secondaire du cobalt est
probablement
beaucoup plus complexe.par l’extérieur du cristal et, de
là,
résultent lescharges magnétiques qu’il s’agit justement
de fairedisparaître.
Pourcela,
il faut fermer le flux à l’intérieur du cristal au moyen du domaineprisma- tique
ACD dont les arêtes sontperpendiculaires
auplan
de lafigure ;
nousappellerons
donc ce domaine :domaine
def ermeiure.
Son aimantationspontanée
+
doit
posséder
unecomposante
5’,parallèle
à la foisà la surface limite S et au
plan
defigure,
c’est-à-direparallèle
àAC,
telle que la fermeture du flux soitassurée;
on a donc ,où h =
DQ
est la hauteur duprisme.
Cette hauteur h, , ,
est ainsi déterminée
quand
on s’est donné J., --
En
résumé,
au moyen de cettecomposante 5,
onfait
disparaître
lescharges
créées sur laparoi
AD.
par la
composante
Zi et sur laparoi
DC par la+
composante
2’ Pour annuler lescharges
créées+
sur les mêmes
parois
par lacomposante J
commune+ -
à Ji et à 2? il faut
également
attribuer à l’aiman-tation
spontanée
du domaine de fermeture une-
composante égale
à J.Quant
auxcomposantes q
1-
et 9:2, elles ne
produisent
pas decharges
sur ADet
DC;
il semblerait doncqu’on puisse
attribuer àl’aimantation
spontanée
du domaine de fermeture+
une
composante ~, perpendiculaire
auplan
dutableau, d’intensité
arbitraire,
mais comme la+
résultante est
égale
en module à J,, on doit satis- faire à la conditionqui détermine ~
en fonction de 5.On voit aisément que, dans la structure
décrite,
les seules
charges
libresproviennent
de la compo-+
sante de J normale à la surface limite S et sont les mêmes que si la substance
possédait
une aimantation uniformeégale
à l’aimantation moyenne,puisque
Îest
précisément égal
à cette aimantation moyenne.20. Les deux
positions principales
de ferme-ture du flux de deux feuillets. - Le vecteur 5 de fermeture est défini en directions : il est
parallèle
à AC. Son sens
dépend
de laposition
relative desdeux feuillets : il
change
designe lorsqu’on
lesintervertit. Il faut ainsi
distinguer
deuxpositions
de fermeture : nous conviendrons
d’appeler position
Acelle pour
laquelle
l’ordre des feuillets est tel que les+ ,
vecteurs et 5 soient
dirigés
depart
et d’autre duplan
deparoi (fig. i i a)
etposition
P celle pourlaquelle
l’ordre des feuillets est telque J
soientdirigés
du même côté duplan
deparoi (fig.
ipp).
Dans chacune de ces deux
positions,
lagrandeur
-t
de J est encore indéterminée : nous retiendrons celle
qui correspond
àl’énergie
minimum., Fig. 1 1. - Structure secondaire superficielle dans le cas de
deux feuillets isolés. Les deux positions principales de
fermeture a et p.
--
Or,
à une valeur donnée de 5"correspond
unehauteur h bien déterminée du
prisme
de fermeture[éq. (38)]
et une orientation bien déterminée de sonaimantation
spontanée :
onpeut
alors calculer la valeur r~ del’énergie
àdépenser (rapportée
aucentimètre
cube)
pour faire passer l’aimantationspontanée depuis
saposition d’équilibre
dans l’un oul’autre des deux feuillets
jusqu’à
laposition qu’elle
occupe dans le
prisme
defermeture,
car, dans cesdeux
positions,
lechamp agissant
est le même etégal
à la résultante duchamp appliqué
et duchamp démagnétisant
dû , à l’aimantation uniforme J.L’énergie
àdépenser
pour former leprisme
defermeture d’un
couple
de deux feuilletsd’épaisseur
donnée est donc
proportionnelle
àhw;
il faudrarechercher le minimum de ce
produit.
Remarquons
en outre que, toutes choseségales d’ailleurs, l’énergie
de formation duprisme
defermeture d’un
couple
de deux domainesd’épais-
seur totale d est
proportionnelle
à la surface de base duprisme,
donc à d2. Onpeut
doncdésigner
par et d2BBTp
lesénergies
de formation desprismes
defermeture dans les
positions
A etP,
lesquantités
Wuet
1Vp
étant désormaisindépendantes
des dimensionsabsolues des feuillets
(4).
21. Fermeture du flux
correspondant
à unestructure indéfinie, limitée par un
plan.
-Il
s’agit
de savoirquelle
solutionadopter
enprésence
de la structure résultant de la
répétition périodique
et indéfinie du motif élémentaire constitué par les deux feuillets
précédents :
onpourrait
être tenté(4) Il s’agit, bien entendu, des dimensions de feuillets dans le plan de figure; dans le plan perpendiculaire au plan de figure on rapporte les quantités 1Va et
1Vp
à une profondeurde i cm.
de
retenir, parmi
les deuxpositions
A et P defermeture, celle
qui correspond
à laplus
faible desénergies
Wa etW p. Cependant,
enréalité, l’énergie
la
plus
faible s’obtient en combinant les deuxpositions
de fermeture comme le schématise laFig. 12. - Structure secondaire superficielle dans le cas général d’un nombre illimité de couples de deux feuillets.
figure ~
12, danslaquelle
le flux d’uneportion
xd dumotif élémentaire est fermé en
position A,
tandis que le flux de la fraction restante( 1- x) d
est fermé enposition
P. ,En
effet, rapportée
à un seul motifélémentaire, l’énergie
des deuxprismes
de fermeture est alorségale
àr~W~+(i2013~~W;,.
Cetteexpression
considérée comme une fonction de x est minimum pour
Elle
prend
alors la valeurLa structure de fermeture
correspondant
à une suiteillimitée de motifs élémentaires est ainsi
complè-
tement déterminée. ’
22. La fermeture du flux dans une substance réelle et la détermination des dimensions absolues des domaines. - 10 CAS D’UNE SUR- FACE LIMITE CYLINDRIQUE. -
Appliquons
main-tenant les résultats
précédents
à une substanceréelle dans
laquelle
les feuillets ne sont pas limités par unplan
mais par une surface fermée : prenons d’ahord comme surface limite uncylindre
du seconddegré.
Nous supposeronssimplement
que les rayons de courbure de cette surface sontgrands vis-à-vis
de
l’épaisseur
des feuillets : ondécompose
la surfaceen éléments sensiblement
plans
dont lesdimensions, grandes
devantl’épaisseur
desfeuillets,
sont encorepetites
devant le rayon de courbure. Onapplique
alors les résultats des
paragraphes précédents
etl’on détermine ainsi en
chaque point
de la surfacela hauteur des
prismes
de fermeture et l’orientation de leur aimantationspontanée.
Les
feuillets, qui
ont la forme dedisques ellip- tiques,
seront ainsi limités par des anneauxprisma-
,
tiques,
dont lasection, triangulaire,
se déformelentement et d’une manière continue d’un
point
àl’autre du
pourtour
dudisque,
tandis que l’aiman- tationspontanée change
lentement de direction(5).
La
figure
13représente
la moitiépostérieure
dedeux tels anneaux. Leur
épaisseur
se réduit à zérosur la
génératrice
kk’correspondant
à unplan
+ + +
tangent
aucylindre également
incliné sur Ji, :12 et J,de telle sorte que
chaque
anneau estsegmenté
endeux
demi-anneaux,
l’und’espèce A,
l’autre d’es-pèce
B.Fig. il. - Vue en perspective des anneaux de fermeture relatifs à un cylindre (moitié postérieure). L’épaisseur
des anneaux se réduit à zéro le long de la génératrice KK’.
L’énergie
de formation des deux anneauxprisma- tiques qui
ferment le flux d’uncouple
de deuxfeuillets est ainsi
complètement
déterminée. Toutes choseségales d’ailleurs,
elle estproportionnelle
aucarré d2 de
l’épaisseur
ducouple.
D’autrepart,
pour la même orientation relative du cristal et du
champ,
mais avec deux surfaces limites homothé-tiques,
elle estproportionnelle
à deux distanceshomol.ogues quelconques,
parexemple
augrand
axe L de
l’ellipse qui
limite lesfeuillets;
on pourra donc écrire cetteénergie
sous la forme CL d2 danslaquelle
C estindépendant
des dimensions absolues du cristal et des feuillets. Mais le nombre des feuillets contenus dans une hauteur ducylindre égale
à i cm est inversementproportionnelle
à d :l’énergie
àdépenser
pour fermer le flux latéralcorrespond
à uneportion
ducylindre
de 1 cm dehauteur est donc
égale
à CL d.Pour que cette
énergie
soit laplus
faiblepossible,
il semblerait donc que les feuillets dussent se multi-
plier indéfiniment, mais,
enréalité,
il fautégalement
tenir
compte
del’énergie superficielle
de formation desparois
des feuillets(6 ) qui
estproportionnelle,
d’une
part
à la surface d’uneparoi isolée,
c’est-à-dire à L2 et, d’autrepart,
au nombre de cesparois,
c’est-à-dire à i :
d;
onpeut
donc l’écrire C’L2 : d.L’existence de cette
énergie
tend à diminuer le(1) Ces domaines annulaires sont d’une naLure assez parti- culière, puisque l’aimantation n’y a pas partout la même direction : leur densité de charges 2 = - div.:J est cependant dans les conditions indiquées, absolument négligeable au point de vue énergétique.
(6) On peut négliger l’énergie de paroi des domaines pris- matiques annulaires.
nombre des feuillets.
L’énergie
totale "Tt de lastructure considérée s’écrit alors
Cette
énergie
est minimum pourElle
prend
alors lavaleur 2 VL3CC’
et l’on remarque,qu’à
ce moment,l’énergie
des anneauxprismatiques
de fermeture est
égale
àl’énergie
deparoi.
L’équation (43)
montre que, toutes choseségales d’ailleurs,
lapériode
de la structure des domaines d’uncristal,
limité par une surfacecylindrique,
estproportionnelle
à la racine carrée de son diamètre.20 CAS D’UNE ELLIPSOÏDE. -
Lorsque
le cristala la forme d’un
ellipsoïde allongé,
les feùillets n’ontplus
uneépaisseur
uniforme d’un bout à l’autre de l’échantillonpuisque
les dimensions del’ellipse qui
limite les feuillets varient :
l’épaisseur
desfeuillets, , maximum
au centre, diminue à mesure que l’on serapproche
des deux extrémités del’ellipsoïde.
Il
apparaît
ainsi que, dans le casgénéral,
lanotion de structure
périodique
des feuillets doit êtrecomprise
dans un sens assezlarge :
lapériode
n’estpas
constante,
mais varie lentement d’une extrémité à l’autre du cristal.23. La structure
superficielle
secondaire et leslignes
depoudres. -
Ilparaît
malheureu-sement extrêmement difficile d’étudier
expérimen-
talement cette structure secondaire dont l’existence
s’impose,
d’autrepart,
aupoint
de vuethéorique
comme nous venons de le voir. Les
diagrammes
depoudres
constituent un des raresprocédés possibles d’étude,
aussiimporte-t-il
d’étudier leurs relationsavec la structure
secondaire, mais,
avant tout, il est nécessaired’analyser
le mécanisme dudépôt
despoudres ferromagnétiques
à la surface du fer.Or,
dans les structuressuperficielles
décritesplus haut,
lesparois
intérieures desprismes
de fermeturene
portent
pas decharges magnétiques,
tandis que,sur la surface extérieure du
cristal,
la densité estpartout égale
à lacomposante
normale de l’aiman-tation moyenne : il
n’y
a donc aucùne raison pour que lespoudres qu’on
laissedéposer
à la surfacese
groupent
suivant certainesrégions particulières.
Cependant,
nous avonsdéjà
fait remarquer, à la fin duparagraphe 18,
que, dans la structure réelled’équilibre,
seproduisent
nécessairement delégers changements
dans la direction des aimantationsspontanées
des domaines defermeture, changements qui
sont naturellementdifférents
suivantqu’il s’agit
d’un
prisme
A ou d’unprisme
P. Sur lesplages
superficielles
vont doncapparaître
deschargeas
magnétiques
différentes suivantl’espèce,
A ouP,
des
prismes auxquels
ellescorrespondent (7).
Aupoint
de vue duchamp
extérieurlocal,
tout se passecomme si ces
plages
étaient les unespositives
et lesautres
négatives :
leslignes
de force dansl’air,
au
voisinage
de lasurface,
aurontl’aspect
queprésente
lafigure 14.
Enprincipe,
lapoudre magné- tique
devrait sedéposer
dans lesrégions
où legradient
est leplus grand,
c’est-à-dire enb,
b’ eten c, c’ : on devrait donc observer deux
lignes
pourchaque
motifélémentaire,
c’est-à-dire uneligne
par feuillet.Fig. 1 4. - Destinée à illustrer le mécanisme du dépôt des poudres à la surface du ferromagnétique et la disparition
d’une ligne sur deux.
Néanmoins,
il faut serappeler
que lechamp appliqué possède toujours
unecomposante tangen-
tielle
H,
parexemple dirigée
commel’indique
lafigure, qui
se superpose auchamp
local créé par lesplages
aimantées. Sous l’influence de cechamp,
les
grains
de lapoudre s’aggloméreront en chapelets
aimantés dans la direction de H : il suffit de comparer la
position
de leurspôles
avec lesigne
descharges magnétiques portées
par lesplages
pourconstater que ces
chapelets,
ainsi orientés par lechamp H,
sedisposeront
à cheval sur leslignes b,
b’et éviteront les
lignes
c, c’.Finalement,
on observerasimplement
enb,
b’ desdépôts
depoudre équi- distants, séparés
les uns des autres par une distance dégale
à lapériode
de la structure : il y aura uneligne
pour deux feuillets(8).
Il n’est
cependant
pas exclu que, dans certaines circonstancesparticulières,
onpuisse
observer simul-tanément des
lignes
b et c : oninterpréterait
ainsi, certains « doublets » observés par
Kaya (9)
sur desfaces
perpendiculaires
à un axe binaire.(7) KENNARD (Phys. Rev., g 3 g, 55, p. 3 1 après avoir reconnu
que la structure des domaines du cobalt, proposée par Landau et Lifshitz, n’est pas capable de provoquer l’apparition de lignes de poudres, puisqu’elle ne possède pas de pôles, pense que la tension superficielle des parois des prismes provoque une déformation de ceux-ci et l’apparition subséquente de charges
sur leurs parois intérieures. En réalité, les charges ainsi produites sont incomparablement plus faibles que celles qui proviennent du mécanisme analysé ici, dans le paragraphe 8.
24.
Application
de la théorie de la structuresuperficielle
secondaire au cas d’une bande mince orientée et aimantée suivant un axebinaire. - Pour fixer les idées et étudier l’action du
champ
sur la distance deslignes,
nous traiteronsmaintenant assez
complètement
unexemple simple correspondant approximativement
à uneexpérience
de
Kaya.
Soit une bande mince très
allongée (fig. 15)
en°
forme de
parallélipipède rectangle, découpée
dansle
plan (100)
de base du cube : les deuxgrandes
faces
latérales, S,
Su seront donc,parallèles
à ceplan.
Legrand
axe de la bande seraparallèle
à l’undes axes binaires du
plan (100),
parexemple
àl’axe
[011].
Lechamp magnétique
seratoujours appliqué
suivant cette direction et le coefficient dechamp démagnétisant correspondant
serasupposé négligeable.
Les deuxpetites
faces latérales de la bandeT,
T’ seront alorsparallèles
auplan (Oïl)
Fig. 15. - Domaines élémentaires et structure secondaire
superficielle d’une bande monocristalline taillée suivant un
~
axe binaire.
Il
s’agit
d’une aimantation selon le mode IIIavec deux
phases
dont les directions d’aimantationsspontanées,
situées dans leplan (100), font,
avecl’axe binaire
[011],
le mêmeangle
0 lié auchamp agissant
.H par la formule(20)
duparagraphe
8 :+
Par raison de
symétrie,
l’aimantation résultante 3 esttoujours dirigée
suivant l’axe binaire[011]
et lesdeux
phases occupent
la même fraction du volume total :l’épaisseur
des deux feuilletsqui
constituent le motif de base est alors la même etégale
à d : 2,(8) Cette disparition d’une ligne sur deux est à rapprocher de certains phénomènes observés par Me KEEHAN et ELMORE
(Phys. Rev., ig3~, 46, p. 226), dans des èhamps faibles, sur des structures liées au polissage de la couche superficielle :
suivant le sens du champ, on observe une ligne ou l’autre.
ELMORE (Phys. Rev., 1937,51, p. 98 2) en a très bien analysé
le mécanisme.
(~) C f . par exemple les figures 6 et i ~4 du mémoire de KAYA (Z. f. Physik, g3~, 9Q, p. 551).