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Ondes et photons - I. approximation de Schrödinger

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Ondes et photons - I. approximation de Schrödinger

Al. Proca

To cite this version:

(2)

ONDES

ET

PHOTONS

I. APPROXIMATION DE

SCHRÖDINGER

Par AL. PROCA. Institut Henri-Poincaré, Paris.

Sommaire. - L’auteur essaye d’établir les bases d’une théorie des photons dans l’espace de

con-figuration, dans l’espoir d’éliminer de cette façon certaines difficultés de la théorie actuelle du rayon-nement. L’algorithme dont il se sert est constitué par les dérivées d’ordre fractionnaire, et l’idée fonda-mentale consiste à décomposer convenablement le vecteur d’univers

On examine successivement l’expression des champs, leur polarisation, leurs lois de transformation et la valeur de l’énergie.

La solution comporte trois étapes

d’approximation,

tout à fait analogues aux approximations de

Schrö-dinger, de Pauli et de Dirac pour la mécanique quantique. Dans ce premier article, on n’aborde que

l’approximation de Schrödinger. Il résulte d’une analyse serrée que, vraisemblablement,l’expression de la densité d’énergie classique

n’est vraie qu’en première approximation, à savoir, pour les ondes planes et pour un

faisceau infinitésimal

d’ondes, de directions, et de fréquences légèrement différentes; elle n’est plus vraie pour une lumière quel-conque. Cette conclusion semble pouvoir être soumise au contrôle expérimental.

1. Introduction. -~- On

peut

affirmer avec

certi-tude

qu’à

l’heure actuelle la théorie du

rayonnement

est en retard sur celle de la

matière,

que

l’Optique

n’a pas encore atteint le

développement

extraordinaire

qui

caractérise la nouvelle

mécanique.

Avant

l’appa-rition de

celle-ci,

la situation était exactement

renversée : la

mécanique

était à

peine

au stade

corres-pondant

à

l’Optique géométrique

et le travail de ces dernières années a consisté

précisément

à l’élever au

niveau de

l’Optique physique.

Il semble

cependant que

ce niveau ait été

légèrement dépassé

et que la

mécanique

soit parvenue à un

degré

de

perfection

que n’a pas encore atteint la théorie de la lumière. Cela

s’est manifesté par

l’apparition

de certaines difficultés

qu’on

a rencontrées

lorsqu’on

a voulu construire une

théorie

générale

et relativiste de la matière et du

rayonnement.

Les succès obtenus semblent

indiquer

qu’on

s’est

engagé

dans une bonne

voie,

et il serait

d’ailleurs difficile d’en

imaginer

une autre à l’heure actuelle.

Cependant,

les difficultés

auxquelles

on se

heurte sont de telle nature

qu’on

ne

peut guère

les éliminer par de

simples changements

dans le forma-lisme

mathématique,

comme on a réussi

cependant

à le faire dans certains cas

particuliers ;

elles semblent

au contraire tenir à certains défauts

organiques

de la théorie du

rayonnement

qu’on n’aperçoit

pas

toujours

très

clairement,

mais

qui

ne semblent

pouvoir

être éliminés que par une modification radicale de

cette théorie. En un

mot,

on voit

qu’il

faut de toute nécessité modifier

quelque

chose,

mais on ne sait pas

exactement

quoi

et,

au

surplus,

on n’a aucun indice

qui

nous

permette

de découvrir

quel

serait le

change-ment

approprié.

Le but du

présent

travail est

précisément

de chercher

quelle

est la manière la

plus

naturelle d’introduire de nouvelles

hypothèses

dans la théorie du

rayonnement,

hypothèses qui

la modifient le moins

possible (qui

n’aillent pas, par

exemple, jusqu’à

l’abandon des

équations

de

Maxwell),

mais

qui présentent cependant

assez de

jeu

pour nous

permettre

de l’encadrer dans la théorie

générale

des

quanta.

Il semble résulter de

l’analyse qui

va suivre que les

modifications

auxquelles

on est tout naturellement conduit soient

beaucoup plus

radicales

qu’on

ne serait tenté de le croire au

premier

abord;

et

ensuite,

que le passage à la forme définitive de la théorie doive se faire en

plusieurs étapes qui

ne sont pas sans

présenter

une certaine

analogie

avec les

étapes

condui-sant de la

mécanique

de Jacobi à la

mécanique

rela-tiviste de Dirac.

Pour arriver à

dégager

ces

hypothèses,

un

long

dé-tour est

nécessaire.

En

effet,

la

question

a aussi un autre

aspect.

L’évo-lution de nos idées concernant la nature de la lumière

(3)

a

présenté

des oscillations bien curieuses.

Après

le succès de la théorie de Fresnel et de la théorie de

Maxwell,

la lumière était considérée comme indiscu-tahlement formée par des

ondes,

élastiques

d’abord,

électromagnétiques

ensuite.

Après l’apparition

de la notion de

quantum

d’énergie,

on est revenu, avec la

théorie des

quanta

de

lumière,

à une

conception

corpusculaire,

qui

a même été

poussée

jusqu’à

ses

extrêmes limites. De cette

époque

date l’introduction de

l’analogie

entre un

photon

et un

électron,

analogie

qui

a

joué

un rôle consid.érable dans le

développement

de la

physique

moderne, tant au

point

de vue

expéri-mental

qu’au point

de vue

théorique.

Tout en recon-naissant la

justesse

et la nécessité de cette

analogie,

il était

cependant impossible

de nier

l’aspect

ondulatoire que

présentait

dans certains cas la lumière. La décou-verte d’une dualité

identique

dans le cas de la matière a renforcé

l’analogie

photon-électron,

et la

mécanique

ondulatoire nous a donné

l’espoir

de

pouvoir

réaliser

définitivement la

synthèse

des théories de la matière et du

rayonnement.

Or,

cette

synthèse

n’a pas été réalisée. Il n’a pas été

possible

de décrire

rigoureusement, -

c’est-à-dire autrement que par une

analogie qualitative,

-- le

phé-nomène lumineux comme la résultante d’un mouvement de

photons,

même en

appliquant

à ceux-ci les lois de

la nouvelle

mécanique

c’est-à-dire en les considérant

comme

analogues

en tout

point

à des électrons. Les électrons obéissent aux

équations

de

Dirac,

la lumière à celles de Maxwell et ces

équations

semblent

irréduc-tibles les unes aux autres. Dès les

premiers

temps

de la

mécanique

ondulatoire,

M. L. de

Broglie

a

essayé

de faire

profiter l’Optique

des

progrès

de la nouvelle

mécanique,

en se

plaçant

au

point

de vue de la théorie

des

quanta

de lumière

(1).

L’introduction,

par

Dirac,

d’une fonction d’onde à

plusieurs composantes

a fait entrevoir la

possibilité

d’identifier ces

composantes,

ou leurs

combinaisons,

au

champ électromagnétique.

De

là,

une foule de travaux

ayant

ponr but de

« maxwelliser »

l’équation

de

Dirac,

travaux

qui,

en

dernière

analyse,

« n’ont absolument rien donné

o (~).

Le débat a été rouvert par un article de M. P.

Ehrenfest

(loc. cit.),

-

qui

a de nouveau

rappelé

le

problème

et en a

souligné

l’extrême

importance,

trop

oubliée

aujourd’hui,

- ainsi que par une

réponse

de M. W. Pauli

(3),

-

qui

montre d’une

façon

claire et

précise pourquoi

le

champ

d’une fonction

d’onde ~

de Dirac ne

peut

pas être assimilé à un

champ

électroma-gnétique,

et

qui

essaye de fixer les limites de

l’ana-logie

entre un

photon

et un électron.

L’article de M. Pauli ferme donc définitivement au

moins une voie dans

laquelle

on

peut

s’engager

pour

résoudre le

problème.

Doit-on en conclure que cette

solution est réellement

impossible

à

atteindre,

ou

qu’elle

n’existe

pas?

Quand

on réfléchit aux

avantages

(1) Cf. Ondes et Mouvements, Paris Gauthier-Villars.

(2) Cf. P. EHRENFEST. Z.

Physik.,

1932,

78,

p. 558.

(3) Z. Physik., 1933, 80, p. 573. ,

considérables que nous a valus

l’emploi

de cette

analogie,

il semble difficile d’admettre que les succès

auxquels

elle a conduit soient dus

uniquement

au

hasard ;

on est au contraire fortement incliné à penser

que derrière cette

analogie,

en apparence

purement

qualitative,

se cache une identité des traits

essentiels,

ou en tout cas une ressemblance

beaucoup plus

pro-fonde et

qui

permet,

de toute

façon,

la réalisation de de la

synthèse

cherchée.

Il est donc intéressant d’examiner les tentatives de

synthèse

faites

jusqu’à

ce

jour,

pour nous rendre

compte

à

quoi

est

imputable

leur insuccès. Cet examen doit être

complété

ensuite par une

analyse

des

pro-priétés

de la lumière ou

plutôt

des théories

qui

groupent

ces

propriétés.

Ce n’est que de cette

façon

que nous pourrons avoir tous les éléments pour

juger

définitivement si cette

synthèse

est

possible,

trouver les causes

qui

en ont

empêché

la réalisation et voir dans

quel

sens il faut faire

appel

à

l’expérience

qui

seule,

en fin de

compte,

doit avoir le dernier

mot.

Le

long

détour

auquel

nous avons fait allusion

con-siste à effectuer cette

analyse

et à serrer d’aussi

près

que

possible

le

problème précédent ;

les

hypothèses

fondamentales cherchées se

présenteront

alors

d’elles-mêmes ainsi

qu’on

le verra au

paragraphe

13.

2. Distinction essentielle entre

champs

ma-croscopiques

et

microscopiques.

-- Avant de

com-mencer il faut faire une distinction essentielle entre

champs

macroscopiques

et

champs

microscopiques,

distinction que M. Pauli a été le

premier

à mettre en évidence clairement

(1).

Nous devons

séparer

les

champs

en deux

catégories :

d’une

part,

les

champs

macroscopiques (électromagnétiques

ou

matériels) qui

décrivent l’ensemble d’un

grand

nombre de

particules

(photons

ou

électrons),

et de

l’autre,

les

chanips

mi-croscopiques

qui

se

rapportent

à une seule

particule.

Lorsqu’on

veut établir un lien

d’analogie

quelconque

entre les

champs

matériels et

électromagnétiques,

il faut naturellement ne mettre en

parallèle

que des

champs

de même genre.

3. Position du

problème

et solutions

pro-posées. -

Nous nous occupons dans cet article

exclusivement des

champs microscopiques

e et h pour

un

photon et ~

pour une

particule;

le

problème

est alors le suivant : Soit un

photon qui

se meut dans le

vide ;

considéré comme une

particule

il

peut

être

décrit,

en

mécanique

ondulatoire,

par une onde

~.

D’autre

part,

l’existence d’un

photon

dans le vide est

équivalente

à l’existence d’une onde

lumineuse,

c’est-à-dire à l’existence d’un

champ

électromagnétique,

obéissant aux lois de Maxwell. Cela

admis,

est-il

pos-sible d’établir une relation

quelconque

entre l’onde de de

Broglie

du

photon,

décrite par la

fonction,p

et l’onde

l2cmineuse caractérisée par e et

h,

de

façon

à

pouvoir

(4)

déduire l’une d’entre elles de la connaissance de

l’autre "1

Les solutions

proposées

sont très diverses et

peuvent

difficilement se classer en

catégories.

On

peut

ce-pendant

en

distinguer

deux. Dans la

première catégorie

nous rangerons toutes les solutions pour

lesquelles,

d’une

façon

ou d’une

autre,

le

champ

électromagné-tique

coïncide avec un

champ

d’onde

~,

convenable-ment choisi. Dans ce cas, les

champs

e et h sont donc des

grandeurs

inobservables.

Les raisons pour

lesquelles

ces solutions « n’ont

absolument rien donné », sont

exposées

dans l’article cité de M. Pauli

(’)

Une seconde

catégorie peut

être formée avec les solutions

qui regardent

les

champs

e et h comme des

grandeurs

observables et mesurables

séparément.

On. considère alors le

champ >)

d’une

particule

convena-blement choisie

(en

général

un électron de masse

et de

charge

nulles)

et on fait

l’hypothèse

que e et h sont les densités de moyennes de certains

opérateurs

dans ce

champ,

~. Ç(~.

A ces tentatives on

peut

faire

l’objection

que les

expressions

e et

h,

ainsi

obtenues,

ne satisfont

plus

aux

équations

de Maxwell

(1),

et aussi une autre

qui

est

très

importante

(3).

e étant de la

~,

si l’on

prend pour §

une onde

plane

de

fréquence

v, le

champ

e lui-même aura la

fréquence

0. Le

champ

électro-magnétique

d’un

photon d’énergie

hv serait

donc,

dans ce cas, une fonction oscillant avec la

fréquence

0.

Or,

ceci constitue une difficulté

qu’il

n’est pas si facile

d’éliminer;

en

effet,

pour un même

photon

il existe des

phénomènes

régis

par

~,

donc par des fonctions de

fréquence v (par exemple

le

phénomène

des interfé ~

rences),

et d’autres

phénomènes, dépendant

de e et h

eux-mêmes,

donc des fonctions de

fréquence

0

(tel le

phénomène

photoélectrique).

La différence de

fré-quence et de e, h pour un même

photon

est une difficulté

supplémentaire qu’il

faut absolument écarter.

Aucune de ces solutions ne semble donc propre à être

employée

comme instrument

d’analyse

de la structure actuelle des théories de la lumière. Il nous a semblé utile d’en chercher une autre

qui,

dans la mesure du

possible, échappe

aux

objections précé-6

dentes. Cette solution aura, elle

aussi,

des

défauts ;

mais l’idée directrice est de réduire ceux-ci aux défauts

essentiels,

inhérents à la théorie actuelle du

rayonnement,

ce

qui

nous

permettra

de voir clai-rement si la

synthèse

cherchée est

possible

et

sinon

qu’elles

sont les modifications à faire pour l’obtenir.

(1) Bous devrions ranger dans une catégorie à part les travaux de LANDAU ET PEIERLS, Z. Physik, 1930, 68, 188, puisqu’ils prêtent

le flanc aux mêmes critiques, nous ne ferons pas cette dis-tinction.

(2) C’est la critique faite également par 1i. PaULI à l’essai de 111 L. DE BROGLIE.

(3) Ci. L. DR BROGLIE, Comptes Rendus, 1932, t. 195, 636, 617

et 832.

4. Idée fondamentale. - Considérons donc un

photon

comme une

particule

et

appliquons

la,

méca-nique

ondulatoire. Cette

particule

sera décrite par une

fonction

d’onde ~,

satisfaisant à une

équation

dont la forme définitive ne sera

précisée

que

plus

tard. Disons seulement pour l’instant que cette

équation

doit être

l’équation

de Dirac dans un cas

particulier,

à savoir

pour un

champ

extérieur,

une

charge

et une masse

pro-pre nulles. Cela suffit pour que nous

puissions

affirmer que :

a)

satisfait certainement à la condition

et

b)

qu’on peut

choisir comme solution une onde

plane

de

fréquence v,

cas

auquel l’énergie

du

photon

sera

proportionnelle

à v.

Considérons maintenant l’onde lumineuse

qui

cor-respond

au

photon

et demandons-nous comment on

peut

définir son

champ électromagnétique

e et h.

e, h ne

peuvent

pas coïncider avec les

composantes

de

~;

d’autre

part,

une

composante quelconque

e, ne

peut

pas être de la forme

~* ~ ~,

c’est-à-dire la densité

de moyenne d’un

opérateur.

Mais il encore une

possibilité :

chacune des

composantes peut

être une

grandeur

du

type ~,

c’est à-dire

déduite de y

par

ap-plication

d’un

opérateur

convenable

qui,

en

parti-culier,

n’altère pas la

fréquence.

Nous poserons donc :

X...,

L... sont des

opérateurs

qui

doivent être déterminés de

façon

que

(1)

satisfassent aux

équations

de Maxwell. De

plus,

il faut que pour une onde

plane ~

de

fréquence ’J,

les

expressions

(~1)

soient

également

harmoniques

de

fréquence v

et que

l’énergie

soit

pr’o}Jortionnelle

à la mênie

fréquence.

En

résumé,

nous devons trouver une solution des

équations

de Maxwell

qui

satisfasse à certaines

con-ditions,

et

qui,

avant

tout,

soit déterminée par la

connaissance d’uiie seule

fonction dl.

5. Résolution des

équations

de Maxwell. --Les

équations

de Maxwell ont été résolues de

plusieurs

manières différentes.

La manière usuelle d’écrire les solutions de ces

équations

consiste à introduire les

potentiels

vecteur et

scalaire,

donc

quatre

fonctions

Ar,

satisfaisant toutes à la condition

0 Ar

= 0. On connaît aussi la solution

de Mie

(1)

et

Debye

(2)

qui

n’introduit que deux «

potentiels

»

scalaires,

- et enfin une solution

(5)

trique

de Bateman.

Mais,

à notre

connaissance,

on

n’a pas encore écrit les solutions des

équations

de

Maxwell en

n’employant

qu’un

seul «

potentiel

o

c’est-à-dire une seule

fonction ~

satisfaisant

à ~ ~ =0.

Considérons donc d’abord ce

problème

particulier

et écrivons les

équations

de

Maxwell,

en

posant

pour

abréger

Remplaçons

dans

(3)

e et h par leurs

expressions

(1);

les

équations

de Maxwell ait =

0,...

deviendront

9l §

=

0,...

où st sont des

opérateurs

fonction de

X,...

L,...

et t des dérivées

partielles ô ;

il suffira alors de

déterminer les

opérateurs X,... L,...

de

façon

que

0,...,

et

automatiquement

(1)

sera la solution

cherchée. A

première vue,

il semble que ces

opérateurs

soient

compliqués.

Il est

remarquable

de constater que non seulement ils ne le sont pas, mais

qu’ils dépendent

d’opérateurs

de structure connue et que leur

compli-cation ne

dépasse

pas celle d’une dérivation d’ordre

fractionnaire,

d’ordre

1/2

pour

préciser.

Ecrivons en détail ces

équations :

Nous

admettons,

en

outre,

que les

opérateurs

X,

Y,

Z,

L,

sont commutables entre eux et avec

ôo, ôt, d~,

è3,

c’est-à-dire se

comportent

dans

(4),

du

point

de vue du calcul

algébrique,

comme des nombres ordinaires.

Nous allons donc résoudre

simplement

le

système

d’équations

(4)

comme s’il

s’agissait

d’un

système

algé-brique.

Naturellement,

ce

procédé

n’a aucune valeur de

démontration;

il ne nous servira que pour trouver une

expression probable

pour les

opérateurs

X, ... L,

..

Nous aurons ensuite à trouver

une interprétation

de ces

opérateurs

et finalement prouver que si on les

applique

à ~

on obtient bien pour

(1)

une solution des

équations

de Maxwell.

On déduit des deux dernières conditions I et II de

(4)

que

k étant un facteur de

proportionnalité;

les

équations

(4)

étant

homogènes

il suffira de

prendre k

= 1. Des

autres

équations

on déduit :

et les conditions que doivent satisfaire les

è,

et

On en déduit aussi

Donc,

avec les conditions

(5)

nous pouvons

remplacer

le

système

(4)

par

Si

donc,

pour aider notre

intuition,

nous considérons

ôi ,

Ô,,

~3

comme les

composantes

d’un vecteur de lon-gueur

00’

le

problème

(6)

revient à trouver deux autres vecteurs

(X, Y, Z~)

et

(L,

M,

N), perpendiculaires

entre eux et à

(Ôt,

d~,

à3)

et

ayant

une même

longueur égale

à x/ôo.

En même

temps

(6)

nous montre

quelle

est la

signifi-cation

profonde

du

procédé

formel que nous avons

envi-sagé

et nous fait

pressentir

son

importance.

Anticipant

sur ce

qui

va

suivre,

nous pouvons remarquer

qu’indé-pendamment

de toute relation avec les

équations

de

Maxwell,

le

procédé employé

revient à

déconlposer

le vecteur d-univers :

en deux

éléments,

tels que chacune des

composantes

(7) s’exprime

par une

fonction

quadratique

de ces élé-ments. La théorie de Dirac nos a familiarisés avec des

décompositions analogues :

par

exemple

le courant d’univers se

présente

en théorie de Dirac comme une

fonction

quadratique

des

composantes

de deux

spi-neurs.

Tout le succès de la théorie de Dirac repose d’ailleurs sur l’introduclion d’éléments que l’ancienne

analyse

tensorielle

négligeait

et dont les lois de tranformation

sont telles que seulement certaines fonctions

quadrati-ques de leurs

composantes

rentrent dans les cadres de cette ancienne

analyse. Or,

la théorie actuelle du rayon-nement

ignore

ce genre de

quantités,

ou

plutôt

elle n’en

a pas besoin : on

peut

la

développer

sans faire

aucune-ment

appel

aux

spineurs.

Du

point

de vue des lois de

transformation,

ces deux théories se trouvent en

quel-que sorte sur deux

plans

différents ;

il n’est pas

(6)

une théorie

unique.

Mais,

en même

temps,

cela nous montre que nous ne pourrons

espérer

arriver à ce

résultat

qu’en

les ramenant au même

plan,

et le seul moyen

logiquement

utilisable est t introduction

systé-nlatique

de

décompositions

du

type

que nous avons

employé.

Ce

point

est fondamental.

Quoiqu’il

en soit

l’image géométrique précédente

nous

permet

de résoudre immédiatement les

équations

(6).

Si les

d,, è2, Ô3

sont des nombres

représentant

les

composantes

d’un vecteur de

longueur

ôo,

menons le

Fig. 1.

plan

normal à ce vecteur et

qui

passe par

l’origine,

et

prenons l’intersection à de ce

plan

avec le

plan

x

0 y,

(voir figure).

X, Y, Z et L, M,

N se trouveront dans ce

plan,

mais les

équations

(6)

ne

fixent

pas l’orientation de

X, Y,

Z dans

ce plan.

L’angle

a de

(X,

Y,

Z)

avec o

constitue un

paramètre

arbitraire. En fonction de ce

paramètre

les solutions de

(6)

sont :

Ces

expressions

ont une forme

particulière

due à un

choix

particulier

du

paramètre

arbitraire a, ou

plutôt

à

l’origine

à

partir

de

laquelle

on le

compte.

Cette

forme fait

apparaître

des dénominateurs.

Or,

le déno-minateur

yôo

ne

peut

jamais

être nul dans notre cas,

donc il ne procure aucune difficulté _-__ 0 entraîne

et il

n’y

a

plus

de

propagation;

les

équations

de Maxwell

exigent

alors que le

champ

soit une constante absolue dans tout

l’espace).

Le dénominateur

-~-

a2$

apparaît

d’une manière

artificielle,

parce que nous avons choisi comme

origine

de a la droite

d’intersec-tion du

plan

normal à

(01’

ô~,

~3)

et du

plan

.x0y,

et que sa

position

est indéterminée

lorsque

ces deux

plans

coïncident. Les formules

(8)

n’ont donc pas de

sens

lorsque

ai, ô2, à3

coïncide avec l’axe

Oz ;

mais cela

ne veut pas dire

qu’il

n’existe pas de solution. Il suffit

de

prendre

dans le

plan

x0y

une droite à arbitraire

et

compter

à

partir

de celle-ci

l’angle

oc. Au

surplus,

si

l’on veut avoir des formules

symétriques

on

peut,

étant donné un ensemble de nombres

01’ ~2,

ô3,

choisir trois autres nombres tels que

ce

qui

est

toujours possible.

Cela

étant,

on

peut

écrire les formules

(8)

sous la forme :

Néanmoins,

nous

garderons

les formules

(8)

qui

sont

valables tant que

(Ô1,

~2,

d3)

ne coïncide pas avec 0.~

(c’est-à-dire,

tant

que ’~

décomposé

en une somme d’ondes

planes

n’en contient pas

qui

se

propagent

non.

malement à

Oz).

Ces formules font

jouer

un rôle

parti-culier à cet axe tout comme d’autres formules utilisées en théorie de Dirac.

(7)

Enfin écrivons

et formons

on aura

6.

Opérateurs.

Définitions. - Revenons

mainte-nant au

problème

fondamental de la recherche des

opérateurs

X, Y, Z, L, M,

N

qui

conduisent à une

solution des

équations

de Maxwell. Nous devons nous demander d’abord si les formules

(8)

ou

(10)

convena-blen1ent

interl)rétées,

ne nous fournissent pas les

opéra-teurs cherchés. Il suffira pour cela de

remplacer

les

dr,

qui

étaient

jusqu’à

présent

des

nombres,

par les

déri-vées

correspondantes

et de chercher

quel

peut

être le sens de

et de leurs inverses.

Le sens du

symbole

or2

est clair :

or2

signifie

une

dérivée du second ordre. Pour

garder

la même

inter-prétation

devrait

signifier

une dérivée d’ordre

~./Z.

Or,

on sait comment

prendre

la dérivée d’un ordre

quelconque,

négatif et (t’actionnaire

d’une

fonction donnée ~

(1);

par

conséquent,

le

problème

ne

présente

pas de

dif-ficulté.

La dérivée d’ordre

quelconque

d’une

fonction ’f

a été

mise sous différentes formes. Nous ne

poursuivons

pas

ici une étude

mathématique complète ;

par

conséquent,

nous ne

prendrons

pas la forme la

plus

condensée ou (1) Cf. p. ex. Encyclopédie des Sciences mathématiques II, IB,

parag. 1.

la

plus générale,

mais la

plus

commode et la mieux

adaptée

à nos

besoins. ~

sera dans notre cas la solution

d’une

équation

de

propagation,

donc

exprimable

direc-tement par une

superposition

d’ondes

planes

de la forme

Nous choisirons donc la définition

simple

de

Liou-ville,

qui s’adapte

le mieux à ce

type

de fonction. La dérivée DS d’ordres

quelconque,

d’une fonction

sera

Dans cet

article,

nous

prendrons

en considération

des

photons

dans un seul état ou des

photons

distribués

sur un nombre

fini

d’états ;

la définition

(15)

sera

rigou-reuse dans ce cas

puisque

toute difficulté de conver-gence est exclue.

Exemple :

pour un

photon représenté

par une onde

plane

on a

et 1

De même pour une fonction

nous définirons

En

particulier

pour l’onde

plane

(16)

et

et de

plus

(8)

est déterminé au facteur e-ja

près.

Ce facteur est un

opérateur

arbitraire soumis à la seule condition

qu’il

soit commutable avec tous les

ô,.

ainsi

qu’avec

X...,

L...

(et qu’il

ne soit pas, en

outre,

un diviseur de

zéro).

Cela entraîne la

conséquence

évidente suivante : si

(r = 1,

2,

3),

c’est-à-dire les

opérateurs (11)

ce

facteur

appliqués

à un

1,

conduisent à un

champ électromagnétique

satisfaisant aux

équations

de

Maxwell,

il en sera de même des

opérateurs

avec ce

facteur,

(r =1,

2, 3).

Prendre les

opérateurs (1 i)

sans le facteur

équi-vaut à faire x - 0 dans

(8),

c’est-à-dire

prendre

Soit alors une onde

plane

satisfaisant à

c’est-à-dire telle que

On vérifie immédiatement que les fonctions

satisfont aux

équations

de Maxwell. Ces

équations

seront encore satisfaites

quand ~

sera une somme d’ondes

planes

du

type

(16)

auxquelles

on

applique

les

opérateurs (19).

On

peut

donc conclure : soit une

satisfai-sant à la condition

(21)

les fonctions

forment

les

couaposantes

d’un

champ

électromagné-tique

déduit du

« potentiel unique » Y qui satisfont

aux

équations

de Jlaxwell

(1).

A un «

potentiel »

déterminé

(t) En appliquant les opéraleurs X..., L..., il faut traiter les

cos oc, sin a comme deux opérateurs arbitraires, commutant

avec tous les autres et tels que l’application deux fois répétée de cos a plus l’application deux fois répétée de sin a reproduise

la fonction primitive : sin’4 ce + cos2 a = 1. Pour éviter cette

complication, il vaut mieux prendre le champ sous la foime

complexe ;r = e, + ihr et introduire l’opérateur arbitraire sous sa forme exponentielle

~ correspond

une infinité de

champs :

si

ey,

h°r

r est

l’un

d’eux,

les autres se déduisent par la formule

où e- i rt est un

opérateur

arbitraire,

non-diviseur de zéro et commutant avec tous les

Or-Si le

développement de~

en série de Fourier

possède

un terme

qui représente

une onde

plane

normale à

0,-on devra le traiter à

part :

on calculera la contribution

des autres termes par les formules

(~2)

et on lui

ajou-tera celle de l’onde

plane

en

question,

qu’on

calculera

directement.

Enfin,

pour que le théorème soit

rigou-reusement démontré il faudrait s’assurer de la

con-vergence des

développements, question

que nous avons laissée de côté pour le moment.

7.

Signilication

de e-i (Jo. - Considérons le cas

d’un «

potentiel

»

générateur représenté

par une seule onde

plane

de la forme

tel que

Anticipant

sur ce

qui

va

suivre,

nous pouvons dire que

(23)

représente (dans

une théorie

relativiste,

à

l’approximation de

0)

un

photon

d’énergie w

et de

moment »

=

w,

se mouvant le

c

long

de l’axe des ,x. Le

champ électromagnétique

équi-valent s’obtiendra en

appliquant

à

If

les

opérateurs

(8) ;

on a :

Admettons que nous choisissions pour

l’opérateur

arbitraire a le

plus simple possible :

«

multiplication

par un nombre réel ordinaire a o. Dans ce cas, il est clair que ce nombre,%

représente

l’angle

de

polarisa-tion de la

lumière,

le

plan

x 0 y

étant

pris

comme

plan

d’origine.

Le

photon

est

représenté

par une onde

plane

c’est-à-dire par une

expression

oscillatoire de la

forme

(16) ;

le

champ électromagnétique

est

repré-

°

senté par des

expressions

du même

type

à un facteur

de

phase

constant

près :

par

exemple :

les

pulsations

des diverses

composantes

du

champ

(9)

naturellement par ce

décalage,

comme elles ne le sont pas par la

phase

arbitraire

qui

subsiste

toujours

dans la fonction d’onde du

photon.

Ces

amplitudes

sont réelles et

égales

à

Les facteurs

pulsants

des

composantes

du

champ

sont

imaginaires;

mais on

peut

aussi ne considérer

que les

parties

réelles

qui

sont aussi des solutions des

équations

de Maxwell.

Ainsi,

dans cette théorie dans

laquelle

un

photon

est décrit par une seule

fonction

d’onde,

l’onde

plane

électromagnétique correspondant

à un

photon,

n’est

pas

complètement

déterminée par ce dernier : sa

polarisation

reste arbitraire. Il n’en est

plus

ainsi dans la théorie exacte.

Prenons maintenant un autre

potentiel

formé par la

superposition

de deux ondes

planes

du

type

(211).

Le

champ

sera

et il satisfera aux

équations

de Maxwell parce que

(ei,

hi)

et

(e2

h2)

y satisfont

séparément,

et cela

quelles

que soient leurs

polarisations.

Donc

l’opérateur

cos a, sin x dans

(8),

appliqué

à une

fonctions

formée par une

superposition

d’ondes

planes, peut

avoir une autre forme

simple :

multiplication

de

chaque

onde par un facteur de

phase

différent :

[cos

a] ~ == ~ 1 .

cos ~1

+

~2 .

cos CP2

+ ...

1’h CY2,’’’’ étant des nombres différents les uns des

autres;

cela conduira

toujours

à des solutions des

équations

de Maxwell.

Cet

opérateur peut

être

plus compliqué

que

cela,

au

moins dans la théorie

primitive

basée sur

l’unique

condition

D

’~

®

0;

nous n’avons pas réussi à démon-trer

qu’il

doit nécessairement se réduire

au type

simple

décrit

plus

haut.

Quoi

qu’il

en

soit,

nous nous limiterons dans ce

qui

suit au

type

d’opérateur

que nous avons

signalé plus

haut et

qui

a une

interprétation

physique simple.

Revenons à la

question

de la relation entre

l’équa-tion du

photon

en

mécanique

ondulatoire et les

équa-tions de Maxwell.

Nous parcourrons ici aussi les deux

étapes qu’a

par-courues la

mécanique

ondulatoire du

point

matériel :

mécanique

de

Schrôdinger

et

mécanique

relativiste de

Dirac;

la raison pour

laquelle

nous ne pouvons pas

passer immédiatement au cas de Dirac

apparaîtra

clairement dans un instant.

Assimilons donc le

photon à

un

point

matériel de

masse

nulle ;

à

l’approximation

de

Schrôdinger

sa fonc-tion

d’onde ’~

satisfera alors

Dans ce cas le

champ électromagnétique

e,

h,

sera donné par les formules

(1)

et

(9)

et ces

composantes

satisferont aux

équations

de

Maxwell,

d’après

les

paragraphes

précédents.

Il ne nous reste

plus qu’à

voir comment ces

grandeurs

se

comportent

lors d’une

transformation de Lorentz.

8. Lois de transformation. - Le

champ

est donné par les formules :

et les

opérateurs

X...,

L...,

sont définis par les

équa-tions

(6)

Or,

le ~

est une fonction d’onde que nous devons normaliser comme d’habitude par

Dans une théorie correcte

(et

nécessairement

relati-viste),

il faudrait que cette condition essentielle fût

invariante par

rapport

aux transformations de

Loren l z,

ou au moins

qu’elle

se

propageât

au cours du

temps.

L’invariance

exigerait

que

l’fI2,

le carré du module

de §

se transformât comme la

composante

de

temps

d’un vecteur

d’univers. ~

devrait donc se transformer

(1)

comme

Vi:

Si le

symbole N signifie :

« se transforme comme », on aura

et,

par les formules

(6) :

Les

expressions

à

gauche

du

signe N

se

transfor-(1) C’est pour éviter cette conclusion que Schrodinger avait

proposé dans un de ses premiers mémoires comme formule de normalisation

f

d V = 1 au lieu de (25), voulant ainsi

ôt

réaliser

l’invariance

de la condition de normalisation et faci-liter la généralisation relativiste de la théorie. (Cf. Mémoires

(10)

ment donc comme les

composa,ntes

de

temps

T~*,

7’34, T44

d’un tenseur d’univers

symétrique

de rang deux.

Or,

elles ont

précisément

la

forme qu’auraient

les

composantes

de

temps

du tenseur

classique

d’énergie-quantité

ae

mouven1ent,

si les e,, et

h,,

étaient les

champs

électriques

et

magnétiques

habituels. NouÇ pouvons donc en conclure que les e,, et

hr

calculés par

(1)

peuvent

bien

jouer

ce

rôle;

les

expressions proposées

se

trans-forment donc correctement.

Pour arriver à ce

résultat,

nous avons été

obligés

de supposer

que ~

se transformait comme ce

qui

détruit l’invariance relativiste de

l’équation

fonda-mentale

Cela est

inévitable ;

il faut choisir entre cette inva-riance et celle de la condition de normalisation

l’une excluant l’autre. Ainsi

qu’à

est bien connu, on

n’a même pas la ressource de

pouvoir

démontrer que si cette condition est réalisée à un instant

déterminé,

elle continuera à l’être aux instants ultérieurs. Nous

rencontrons ici des difficultés

qui

nous sont

familières,

et

qui

sont apparues

lorsqu

on a voulu construire une théorie relativiste de l’électron en

partant

d’une

équation

du second ordre. Ces

difficultés,

auxquelles

il

fallait s’attendre et

qui

montrent que la théorie que nous

développons

ne saurait sous sa forme actuelle être

satisfaisante,

sont

dues,

aussi bien pour l’électron que pour le

photon,

au fait que nous nous bornons à

l’approximation

de

Schrodinger.

Elles doivent naturel-lement

disparaître

dans la théorie exacte

et,

en

fait,

on

ne les retrouve

plus.

9.

Décomposition

en facteurs. -- Le

processus

que nous avons

employé

consiste en une

décomposition

du vecteur d’univers.

qui

réalise,

un

vecteur,

ce que la « lirtéaristctior2 »

introduite par Dirac réalisait pour un scalaire de la

forme

On

peut

mettre cette

décomposition

sous la forme d’une véritable «

décomposition

en facteurs ». Soient

X,

IÀ, v des unités

quaternioniennes,

c’est-à-dire telles

que :

et posons :

on aura :

Si l’on veut

particulariser,

on

peut

prendre

pour,7,

les matrices de Pauli : -.

Considérons les

quaternions

et

décomposons

D en deux facteurs

d’après

le schéma

Posons,

pour

abréger :

on a

et aussi

Il est clair que la

décomposition

(31)

est

toujours

formellement

possible

d’une infinité de manières et

qu’elle équivaut

aux relations

mais cette

décomposition

n’exige

nullement que l’on

ait,

de plus,

et :

(35)

est une condition

supplémentaire qui

s’écrirait

simplement

ou

Cela

étant,

il est facile de vérifier que les

équations

de

Maxwell s’écrivent :

Prenons alors comme

composantes

du

champ

élec-tromagnétique

celles

qui

résultent des

équations

est un nombre

(donc

ne contient pas les (J1, 0"2,

(13),

X..., L...,

sont des

opérateurs

satisfaisants à

(37)

et tels que les conditions

supplémentaires

(11)

Ces conditions ne

peuvent

pas être satisfaites par

n’importe

quelle

fonction

~~ ;

il faut que

en vertu de

et de :

Cette

conditionétantremplie,

et elle l’est

toujours dans

l’hypothèse

où ~

est la fonction d’onde d’un

photon

à

l’approximation

de

Schrôdinger.,

on vérifie

immédiate-ment que les

champs

(38)

satisfont aux

équations

de

Maxwell. En effet t

et

Pour

cela,

les conditions

(40)

sont donc

indispen-sables.

10.

Energie. -

Nous sommes donc en

possession

de certaines fonctions déduites de la fonction

d’onde ~

du

photon, qui

satisfont aux

équations

de Maxwell et se transforment correctement. Pour que nous ayons le

droit de les considérer comme

représentant

le

champ

électromagnétique

d’un

photon,

il faut encore

qu’elles

conduisent à la valeur correcte de

l’énergie

de ce

pho-ton.

Nous calculerons cette

énergie

par la formule

Considérons d’abord un

photon

comme un

point

matériel de masse

nulle,

et

supposons-le

dans un

état

d’énergie

W-

hv,

et de

quantité

de mouvement

(p, , q, r).

Sa fonction d’onde sera

et,

- à

l’approximation

admise, -

on aura

soit

Admettons en outre

que ~

soit normalisé.

En

appelant

0153

l’angle

de

polarisation,

les formules

(8), (18)

nous

permettent

de calculer les valeurs des

composantes

du

champ.

Or,

ces

composantes

ne sont

déterminées

qu’à

un facteur constant

près

que nous

pouvons choisir

arbitrairement,

et dont nous allons

profiter

pour « normaliser » les valeurs des

compo-santes du

champ.

Avec ce facteur k

arbitraire,

les

valeurs des

composantes

du

champ électromagnétique

d’un

photon

décrit par une

for2ction

d’onde de la

forme

(42)

sont données par :

On vérifie immédiatement que

et si l’on

prend

donc par

exemple

(de

façon

que on a

Prenons maintenant le cas d’un

photon

« distribué » sur

plusieurs

états,

c’est-à-dire

représenté

par une

superposition

d’ondes

planes.

(les ~, normalisés). (45)

Les termes

rectangles

donneront zéro et l’on aura

La valeur calculée en

partant

du

champ

électroma-gnétique

est

identique

à celle

admise

en théorie des

(12)

Le

champ

donné par les formules

(43)

satisfait aux

équations

de

Maxwell,

se transforme suivant les lois

requises

et cond2cit à des valeurs correctes de

l’énergie;

tout semble donc

satisfaisant,

au moins au

degré

d’ap-proximation auquel

nous nous sommes bornés

jusqu’à

présent.

Cependant

une

analyse plus

serrée nous montrera que le traitement que nous avons

appliqué présente

une lacune. L’étude de cette lacune est extrêmement

importante

parce

qu’elle

nous

permet

d’entrevoir pour la

première

fois le sens dans

lequel

il faudrait modifier ta théorie

classique

de la lumière pour arriver à éli-miner au moins

quelques

uns des désaccords dont

nous avons

parlé

au début.

Nous avons

vu que

l’énergie

du

champ,

calculée par

la formule

(4i),

coïncidait,

formule

(46),

avec celle que donne la théorie des

quanta.

Mais en

électrodynamique

et en

mécanique quantique

relativiste,

l’élément

impor-tant est non seulement la valeur moyenne mesurable de

l’énergie (ou

d’une autre

grandeur),

mais aussi !a densité

correspondante.

Examinons donc l’accord entre la densité

d’énergie

calculée à

partir

du

champ

électro-magnétique

(43)

et celle calculée

d’après

la

mécanique

ondulatoire.

11. Densité

d’énergie. -

1.

Lorsque

le

photon

est décrit par une seule onde

plane

il est clair que, non

seulement les

énergies,

mais aussi leurs densités coïn-cident.

2. Pour examiner le cas d’un

photon

décrit par

uns

du

type

(45),

il suffit d’examiner évidemment le cas

simple

d’un ~

formé par la

superposition

de deux ondes :

On a dans ce cas

le terme

T ayant

la forme

indiquée plus

loin. Ecrivons les relations

(43)

sous la forme

Sr

et

T,

étant des constantes

(réelles).

Pour

un ~

donné par

le

champ

sera

et la densité

d’énergie

s’écrira

Le terme T est

égal

donc à

soit

Dans la seconde

parenthèse

nous n’avons écrit que le

terme

qui provient

de et a2 sont les deux

polarisations

indéterminées,

correspondant

aux deux

ondes

planes qui

définissent le

photon

(Voir

parag.

7).

12. Densité

d’énergie

en

mécaniqne

ondula-toire. - Soit H l’hamiltonien

qui

définit le

mouve-ment du

photon (que

nous pouvons supposer être celui de Dirac pour

plus

de

généralité) et §

sa fonction

d’onde)

1

La valeur moyenne de

l’énergie

sera f

~~‘H~

d V,

qu’on

peut

écrire en tenant

compte

de

l’équation

fon-damentale

-

-La

mécanique

ondulatoire définit seulement les

moyennes des diverses

grandeurs,

mais ne

précise

pas les valeurs des densités de moyennes. On

peut

toujours

ajouter à

une

densité,

formée d’une certaine

manière,

une autre densité de moyenne

nulle;

l’observation atteint les moyennes et non pas les densités.

Or,

les y

étant normalisés on a

la densité de moyenne de

l’énergie peut

donc être aussi

bien

c~*H~

que

(k

= constante

absolue).

(50)

Quelle

est la valeur correcte de la densité? Nous

avons un critère sûr pour la trouver dans le cas d’un électron : cette

densité,

avec celles de la

quantité

de

mouvement,

doit satisfaire à certaines lois de transfor-mation et de conservation. Il

existe,

en d’autres

termes,

(13)

l’expression

est connue, et

qui

peut

donc nous donner des indications.

Considérons le cas d’un électron de Dirac de masse m, en absence de

champ;

on a

N

En

multipliant

la

première équation

par

>*ç,

et la seconde

par ç ,, (où ;

est un

opérateur

quelconque).

et en

retranchant,

on a,

après

transformation

Cette dernière

égalité

est valable

quelle

que soit la masse m donc aussi pour un

photon m =

0 ;

c’est une

équation

de continuité et l’on a

pour ’

~ 1 :

Nous avons insisté ailleurs

(1)

sur

l’importance

des termes de la forme

que nous avons

appelé

« termes

macroscopiques

» ;

cette

importance

résulte du fait

qu’ils

sont en

rapport

étroit avec les

composantes

du tenseur

énergie-quan-tité de mouvement. Dans

(53)

nous voyons appa-raître le terme

qui peut

s’écrire

et

qui

a

donc, -

à un facteur

près,

- la

lJloyenlle que

l’éneî-gie

(!t3);

d’autre

part,

ce terme

joue

le rôle d’une densité

d’énergie

dans

l’équation

de continuité

(59).

Nous

pressentons

donc que la densité

d’énergie que

nous cherchons sera de cette forme.D’autre

part,

la valeur

qu’en

donne

l’expression

des compo-santes du

tenseur-énergie quantité

de mouvement

(2)

est

(1) Annales de Physique; ~le série, t. 20, 1933, p. 3!~7.

(a) Cf. par exemple l’expression donnée par L. INFELD ET v. DER

WAERDBN,

Sitzungsbenchte,

Berlin i933, IX.

c’est-à-dire la

même,

à un facteur

près.

Nous

pren-drons donc dans

(50)

la constante

absolue k

égale

à b It

et nous

prencirons

la densité

d’énergie égale

à

2 21t i et nous

prendrons

la densité g égale a

qui

ne diffère des

précédentes

que par le facteur cons-tant convenablement choisi.

Pour un

photon

décrit par :

la densité

d’énergie

est Il.

’~.

Pour un autre décrit par

on aura :

densité

d’éne’rgie

13. Discussion. -

Comparons

les formules

(55)

et

(47).

La densité

d’énergie

calculée à

partir

du

champ

électromagnétique

est

différente

de celle calculée à

partir

de la fonction d’onde du

photon.

Leurs

inté-grales,

c’est-à-dire les

énergies

sont

égales ;

bien

plus,

les densités

partielles 1 Ci

1

et

1 C2

’f-2

~2

sont les mêmes dans les deux cas. Ce

qui

diffère ce

sont seulement les densités

qui proviennent

des

inter-férences entre les deux ondes

planes,

le terme l’

donné par

(5X)

étant différent du terme

simple

qu’introduit

la

mécanique

ondulatoire,

et ne

pouvant

se réduire à ce dernier.

Nous touchons ici la

difficulté fondamentale

et,

croyons-nous,

qui empêche

une

synthèse

conaplète

de

l’électrornagnétisrne

et des

Nous avons réussi à déduire de la fonction d’un

photon

dans

l’espace

de

configuration,

des

expressions

pour les

composantes

du

champ

électro-magnétique.

Ces

composantes

satisfont aux

équations

de

Maxwell,

ont les lois de transformation

requises

et donnent des valeurs correctes pour

l’énergie ;

seule,

la

distribution

spatiale

de cette dernière

(et

aussi natu-rellement des autres

composantes

du tenseur

énergie-quantité

de

mouvement)

n’est pas en accord avec les

exigences

de la théorie des

quanta.

Il semble difficile d’aller

plus

loin. A vrai

dire,

la théorie que nous

avons

développée jusqu’ici

correspond

seulement à

l’approximation

de

Schrodinger,

et il faudrait passer à

l’approximation

de Dirac

(ce

que nous tenterons dans

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