D616 – Le trésor et la potence
Solution
On se doute que le jeune aventurier avait des lacunes en mathématiques. Une représentation sur une feuille de papier des parcours indiqués par le parchemin et le repérage des pieux avec les nombres complexes donnent très rapidement la solution qui ne dépend pas de la position de la potence… mais seulement de la position relative des deux arbres :
Le premier trajet qui mène au pieu p est identifié par un trait bleu, le second qui aboutit au 1 pieu p par un trait rouge, l’angle PB2 p mesuré dans le sens trigonométrique étant égal à 90° 2 soit une rotation de 90° dans le sens des aiguilles d’une montre quand on est en B en
provenance de P. Ensuite on se dirige vers le pieu p qui est le symétrique de 3 p par rapport à 2 A et l’on y arrive après avoir parcouru le trajet p2p3 en vert. Enfin le trésor est sur l’intervalle
3 1p
p tracé en violet à une distance de p qui est le tiers de la distance 1 p1p3.
Dans un repère orthonormé Bxy avec l’arbre B pris pour origine et l’arbre A de coordonnées –1 et 0, on représente la potence P de coordonnées x et y par le nombre complexe C(P) = z = x+iy.
On a par ailleurs C(A)= - 1 et C(B) =0.
A partir de la relation vectorielle Bp1BAAp1et de la relation C(Ap1)i.C(AP)avec i nombre imaginaire tel que i2 1, on peut écrire C(p ) = -1 +i.1 C(AP) avec C(AP) = 1+z . Il en résulte que C(p ) = -1 +i(1+z). 1
De la même manière, on peut écrire C(p ) = iz/2 qui traduit la rotation de +90° du demi-2 vecteur BP . D’autre part p étant symétrique de 3 p par rapport à A, on a la relation 2 vectorielle Bp2Bp32BA qui permet d’écrire C(p ) = - 2 – iz/2. 3
Enfin le trésor est en un point T tel que 2Tp3Tp1 0qui peut encore s’écrire 0
Bp TB Bp 2 TB
2 3 1 3BT2Bp3Bp1
Il s’ensuit que C(T)=2C(p ) /3 + C(3 p )/3 = - 4/3 –iz/3 –1/3 +i/3 +iz/3 = (i-5)/3. 1
On constate que le nombre complexe qui exprime la position du trésor est indépendante de z qui donne la position de la potence. Les coordonnées du trésor sont tout simplement : –5/3 et 1/3.
La bonne démarche de l’aventurier aurait donc été de ne pas supputer où pouvait se trouver la potence mais de compter ses pas entre B et A puis en prolongeant BA, de compter deux tiers de pas supplémentaires jusqu’au point C et arrivé à ce point de tourner sur sa droite pour parcourir un tiers de pas supplémentaires avant d’arriver au trésor T.
En conclusion, il s’agissait de parcourir le parcours en jaune qui représente exactement deux fois la distance qui sépare les deux arbres…