NOM :
Soit f la fonction numérique définie sur R, paire, 2-périodique et telle que f(t) = 2t – 1 si t ∈ [0 ; 1]. On suppose que f satisfait aux conditions de Dirichlet. On note S(t) la série de Fourier associée à f.
1) Représenter f dans le repère ci-contre, sur l'intervalle [-3 ; +3].
2) Compléter (valeurs exactes
sous formes fractionnaires): ω = a0 = 3) Justifier que bn = 0 pour n ≥ 1.
4) Présenter un calcul justifié de an pour n ≥ 1.
5) Préciser, sous formes fractionnaires simplifiées, a2p
et a2p+1. p∈N. a2p = a2p+1 =
6) Ecrire S(t) 7) Justifier l’affirmation S(t) = f(t) pour tout nombre réel t.
8) En déduire que la somme
( )
2p 0
1 2p 1
+∞
= +
∑
, p∈N, est finie, et l’écrire sous forme fractionnaire (au dos de cette feuille).Eléments pour un corrigé
Soit f la fonction numérique définie sur R, paire, 2-périodique et telle que f(t) = 2t – 1 si t ∈ [0 ; 1]. On suppose que f satisfait aux conditions de Dirichlet. On note S(t) la série de Fourier associée à f.
1) Représenter f dans le repère ci-contre, sur l'intervalle [-3 ; +3].
2) Compléter (valeurs exactes sous formes
simplifiées): ω = π a0 = 0
3) Justifier que bn = 0 pour n ≥ 1.
(th.) Si une fonction f est T-périodique et paire, alors pour tout n de N, bn = 0.
Or ici f est 2-périodique et paire (données de l’énoncé) donc pour tout n de N, bn = 0.
4) Présenter un calcul justifié de an pour n ≥ 1.
On a ω = π (question 2)), d’où (th.1) an = 1 2
1
2 f (t) cos(n t)dt 2
− +
− π
∫
,soit encore an = 1
1f (t) cos(n t)dt
− π
∫
.Or f est paire, et t → cos(nπt) est paire donc t → f(t)cos(nπt) est aussi une fonction paire, donc (th.2) an = 2 1
0f (t) cos(n t)dtπ
∫
.Sur [0 ; 1], f(t) = 2t – 1, donc an = 2 1
0(2t 1) cos(n t)dt− π
∫
.Par ailleurs (th.3 et th.4),
1
0(2t 1) cos(n t)dt− π
∫
= 1 010
sin(n t) sin(n t)
(2t 1) 2 dt
n n
π π
− −
π π
∫
,d’où (th.5 et th.6) 1
0(2t 1) cos(n t)dt− π
∫
012 sin(n t)dt
= −n π π
∫
d’où (th.4) 1
0(2t 1) cos(n t)dt− π
∫
10
2 cos(n t)
n n
π
= − π− π soit (th.5) 1
0(2t 1) cos(n t)dt− π
∫
2 2( )
2 2(
n)
2 2
cos(n ) 1 ( 1) 1
n n
= π − = − −
π π
et finalement an = 2 2
( )
2 2(
n)
4 4
cos(n ) 1 ( 1) 1
n n
= π − = − −
π π
Th.1 : Si f est T-périodique alors an = 2 T
f (t) cos(n t)dt T
α+
α ω
∫
, où α est unréel arbitraire et ω la pulsation associée à la période T.
Th.2 : si f est paire et intégrable sur [-a ; a],
alors a a
af (t)dt 2 f (t)dt0
− =
∫ ∫
.Th.3 (intégration par parties) :
[ ]
b b b
au '(t)v(t)dt= u(t)v(t)a− au(t)v '(t)dt
∫ ∫
Th.4 : pour tout x, (sin(ax))’ = a cos(ax) et (cos(ax))’ = -asin(ax).
Th.5 : pour tout n de N, sin(nπ) = 0 et cos(nπ) = (-1)n.
Th.6 : « propriétés de linéarité de l’intégration ».
5) Préciser, sous formes fractionnaires simplifiées, a2p
et a2p+1, p∈N. a2p = 0 a2p+1
( ( ) )
2 2 2 2
4 cos (2p 1) 1 8
(2p 1) (2p 1)
+ π − −
= =
+ π + π
6) Ecrire S(t)
Pour tout t, S(t) = 2 2
( )
n 1
4 cos(n ) 1 cos(n t) n
+∞
=
π − π
∑
π ou 2 2(
n)
n 1
4 ( 1) 1 cos(n t) n
+∞
=
− − π
∑
π ouS(t) =
( ( ) ) ( )
2 2 p 0
4 cos (2p 1) 1
cos (2p 1) t (2p 1)
+∞
=
+ π − + π + π
∑
ou 2 2( )
p 0
8 cos (2p 1) t (2p 1)
+∞
=
− + π
+ π
∑
7) Justifier l’affirmation S(t) = f(t) pour tout nombre réel t.
La fonction f vérifie les conditions
d’application du th.7 (données de l’énoncé), et f est continue sur R (« évident »), donc (th.7), pour tout t, S(t) = f(t).
Th. 7 (dit De Dirichlet) : Si f vérifie les conditions dites de Dirichlet, alors, si f est continue en t, S(t) = f(t) et S(t) = f (t ) f (t )
2
+ + −
sinon.
8) En déduire que la somme
( )
2p 0
1 2p 1
+∞
= +
∑
, p∈N, est finie, et l’écrire sous forme fractionnaire (au dos de cette feuille).On a cos ((2p + 1)π) = cos (2pπ + π) = cos π = -1.
Par suite, sachant que S(1) = f(1) = 1, S(1) est donc une série convergente.
Or S(1) = 2 2
( )
2 2 2 2p 0 p 0 p 0
8 cos (2p 1) 8 ( 1) 8 1
(2p 1) (2p 1) (2p 1)
+∞ +∞ +∞
= = =
− + π = − − =
+ π + π π +
∑ ∑ ∑
donc 2 2p 0
8 1 1
(2p 1)
+∞
=
π
∑
+ = et finalement,2 p 0 2
1
8 (2p 1)
+∞
=
= π
∑
+ .Pour la question 8) : des étudiants ont demandé pourquoi prendre t = 1, alors que t = 0 est beaucoup plus simple ? Ils ont évidemment raison, et les éléments proposés étaient faits pour provoquer une réaction … (venue tardivement).
Ceci écrit, le raisonnement proposé était tout à fait valable. Mais on peut lui préférer celui qui suit.
Eléments pour un corrigé
Sachant que S(0) = f(0) = -1, S(0) est donc une série convergente.
Or S(0) = 2 2 2 2 2 2
p 0 p 0 p 0
8 cos 0 8 8 1
(2p 1) (2p 1) (2p 1)
+∞ +∞ +∞
= = =
− = − = −
+ π + π π +
∑ ∑ ∑
donc 2 2p 0
8 1 1
(2p 1)
+∞
=
π
∑
+ = et finalement,2 p 0 2
1
8 (2p 1)
+∞
=
= π