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Corrigé de la série 27

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

EPFL

Algèbre linéaire 1ère année 2008-2009

Corrigé de la série 27

Exercice 1. 1. On trouve

J2 =

0 0 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0

J3 =

0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0

J4 =I

2. On déduit de 1 queX4 −1 est un polynôme annulateur de J.

3. SoitP(X) =a+bX+cX2+dX3 un polynôme de degré inférieur ou égal à 3 à coefficients dans C. On a :

P(J) =

a b c d d a b c c d a b b c d a

On en déduit que P(J) = 0 ssia =b =c=d= 0 c’est à dire queP = 0.

4. PuisqueX4−1est un polynôme annulateur deJ de degré minimal d’après 3, on en déduit que c’est le polynôme minimal.

5. On a X4 −1 = (X−1)(X+ 1)(X −i)(X +i). Le polynôme minimal de J étant scindé et à racines simples on déduit queJ est diagonalisable et ses valeurs propres sont 1,−1, i et−i.

Exercice 2. 1. SikerN ={0}, l’opérateurN est un isomorphisme et ne peut donc pas être nilpotent. On a donc dim kerN >0et par conséquent dim ImN = dimV −dim kerN <

dimV.

Soit v ∈ImN, alors on a immédiatement N(v)∈ImN.

Siv ∈kerN|ImN, alorsv ∈ImN etN(v) = 0, doncv ∈kerN∩ImN. Siv ∈kerN∩ImN, alors N|ImN(v) = N(v) = 0.

2. Si dimV = 1, on a dim kerN = 1 car 0<dim kerN ≤dimV. On obtient donc N = 0 et pour chaque v 6= 0 dans V, la base (v)de V est du type cherché.

3. On a

(Nm1(v1), . . . , Nmk(vk)) = (Nn1(N(v1)), . . . , Nnj(N(vj)), vj+1, . . . , vk)

= (Nn1(w1), . . . , Nnj(wj), vj+1, . . . , vk).

Par construction, ceci est une base dekerN = (kerN ∩ImN)⊕W. 4. Soit

m1

X

i=0

a1iNi(v1) +. . .+

mk

X

i=0

akiNi(vk) = 0,

(2)

a10, . . . , a1m

1, . . . , ak0, . . . , akm

k ∈F. On a alors 0 =N

m1

X

i=0

a1iNi(v1) +. . .+

mk

X

i=0

akiNi(vk)

!

=

m1

X

i=0

a1iNi(N(v1)) +. . .+

mj

X

i=0

ajiNi(N(vj)) +

k

X

i=j+1

N(vi)

=

m1

X

i=0

a1iNi(w1) +. . .+

mj

X

i=0

ajiNi(wj) + 0.

Comme (Nn1(w1), . . . , N(w1), w1, . . . , Nnj(wj), . . . , N(wj), wj) est une base de ImN, on a donca10 =. . .=a1m1 =. . .=aj0 =. . .=ajm

j = 0. Il reste 0 =

mj+1

X

i=0

a1iNi(v1) +. . .+

mk

X

i=0

akiNi(vk) =aj+10 vj+1+. . .+ak0vk,

et donc aj+10 = . . . = ak0 = 0 car (vj+1, . . . , vk) est une base de W. La liste B est donc linéairement indépendante.

5. On a

dimV = dim kerN + dim ImN = dim(kerN ∩ImN) + dimW + dim ImN

=j+ (k−j) +

j

X

i=1

(ni+ 1) =k+

j

X

i=1

mi

=

j

X

i=1

(mi+ 1) +

k

X

i=j+1

1 =

k

X

i=1

(mi+ 1) =]B,

car mi = 0 pouri=j+ 1, . . . , k.

6. D’après la question 2., l’assertion est vraie si dimV = 1. On admet qu’elle est vraie pour dimV < n, et on considère un opérateur nilpotent N ∈ L(V). D’après le 1., on a dim ImN < dimV = n et on peut considérer N|ImN ∈ L(ImN). D’après les questions 3., 4. et 5., on peut donc construire une base du type voulu de V, en admettant qu’il en existe une de ImN pourN|ImN. Mais ceci est donné par l’hypothèse de récurrence.

Exercice 3. 1. Soit

B= (Nm1(v1), . . . , N(v1), v1, . . . , Nmk(vk), . . . , N(vk), vk)

une base de V comme dans l’exercice 2. On considère Vi = span(Nmi(vi), . . . , N(vi), vi) pour i = 1, . . . , k. On a N(Nmi(vi)) = 0 car (Nm1(v1), . . . , Nmk(vk)) est une base de kerN, et N(Nj(vi)) = Nj+1(vi) pour j = 0, . . . , mi −1. Le sous-espace Vi ⊆ V est donc N-invariant et on peut considérer N|Vi, qui a pour matrice dans la base Bi = (Nmi(vi), . . . , N(vi), vi):

Ai := [N|Vi]B

i,Bi =

 0 1

. .. ...

. .. 1

(3)

La matrice deN dans la base Best alors donnée par

[N]B,B =

 A1

. ..

Ak

,

donc Best bien une base de Jordan pour l’opérateur N.

2. Comme T|Ei−λiIdEi est nilpotent, il existe d’après l’exercice 2 et la question ci-dessus une base Bi deEi telle que

[T|Ei −λiIdEi]B

i,Bi =

 Ai1

. ..

Aiki

avecAij =

 0 1

. .. ...

. .. 1 0

pourj = 1, . . . , ki. On a alors

[T|Ei] = [T|Ei−λiIdEi]B

i,Bi+ [λiIdEi]B

i,Bi

=

 Ai1

. ..

Aik

+

 λi

. ..

λi

=

 B1i

. ..

Bki

i

avecBji =

 λi 1

. .. ...

. .. 1 λi

pour j = 1, . . . , ki. La baseBi de Ei est donc une base de

Jordan de Ei pour l’opérateur T|Ei. 3. La matrice de T dans la base Best donc

 B11

. ..

Bk1

1 . ..

B1r . ..

Bkrr

avecBji =

 λi 1

. .. ...

. .. 1 λi

pourj = 1, . . . , ki eti= 1, . . . , r. La base BdeV est donc

bien une base de Jordan de V pour l’opérateurT.

(4)

Remarque : Pour les deux derniers exercices on note la chose suivante. Si on connait la multiplicité mλ ≤ dimV de la valeur propre λ, on connait la dimension de l’espace propre généraliséEλ, puisque par définition mλ := dimEλ. Comme Eλ est T- et (T−λIdV)-invariant, on peut considérer les restrictions de ces applications à Eλ et on obtient que

ker(T|Eλ−λIdEλ)mλ = ker(T|Eλ−λIdEλ)dimEλ = ker(T|Eλ −λIdEλ)dimEλ+l pour tout l ∈N. Comme l’application (T|Eλ−λIdEλ) est nilpotente, on a

Eλ = ker(T|Eλ−λIdEλ)dimEλ. En utilisant cela, on peut montrer facilement qu’on a alors

Eλ = ker(T|Eλ−λIdEλ)mλ = ker(T −λIdV)mλ : si v ∈V est un élément de ker(T −λIdV)mλ, alors

(T −λIdV)dimV(v) = (T −λIdV)dimV−mλ((T −λIdV)mλ(v)) = 0

et donc on a v ∈Eλ = ker(T −λIdV)dimV. Réciproquement, si v ∈ker(T|Eλ−λIdEλ)mλ, alors v ∈Eλ et

(T −λId)mλ(v) = (T|Eλ−λIdEλ)mλ(v) = 0, donc v ∈ker(T −λId)mλ. On obtient donc

Eλ = ker(T −λIdV)mλ = ker(T −λIdV)dimV

Pour trouverEλ, il suffit donc de calculer les puissances deT −λIdV jusqu’à la multiplicité de λ, et non jusqu’à dimV.

Exercice 4. 1. On trouve

A3 =

2 −6 −6

−9 −1 −18

3 3 5

et donc A3 −2I3 = 3A. Le polynôme p =X3 −3X−2 = (X−2)(X+ 1)2 est donc un polynôme annulateur de T. On vérifie que p est en fait le polynôme minimal de T (on a de manière évidente A+I3 6= 0 et A−2I3 6= 0, un calcul donne aussi A2+ 2A+I3 6= 0 etA2−A−2I3 6= 0). Commedegp= 3 = dimF3, on obtient donc quepest le polynôme caractéristique de T et on obtient Spec(T) = {−1,2}, avec les multiplicités m−1 = 2 et m2 = 1.

On calcule donc E2 = ker(T −2 Id), qui a dimension 1. L’application T −2 Id a pour matrice

A−2I3 =

−2 −2 2

−3 −3 −6

1 1 −1

On trouve donc ker(T −2 Id) = span(e1−e2).

On a E−1 = ker(T + Id)2, avec dimE−1 = 2. On calcule

A+I3 =

1 −2 2

−3 0 −6

1 1 2

 et (A+I3)2 =

9 0 18

−9 0 −18

0 0 0

.

On trouve donc E−1 = span(e3−2e1, e2). De la première matrice, on obtient également

(5)

2. Pour λ = 2 on déjà trouvé E2 = V2 = span(e1 −e2) et donc TE2 = 2 IdE2. On obtient donc ker(T|E2 −2 IdE2) = E2 etB2 = (e1−e2).

Pourλ=−1, on a E−1 = span(e3−2e1, e2). On a vu plus haut que(T+ Id)(e3−2e1) = 0 et on lit de la matrice A +I3 que (T + Id)(e2) = e3 −2e1. On a donc ker(T + Id) = span(e3−2e1). Comme (T + Id)(e2) =e3−2e1, la baseB−1 = (e3−2e1, e2)est une base deE−1 pour l’opérateur nilpotent T|E−1 + IdE−1 comme dans l’exercice 2.

3. On obtient la base de Jordan B= (e1−e2, e3−2e1, e2)pourT, et la matrice normale de Jordan de T est

J := [T]B,B =

2 0 0

0 −1 1 0 0 −1

.

Le changement de base B est la matrice

[Id]Bcan,B=

1 −2 0

−1 0 1

0 1 0

.

Exercice 5. Les valeurs propres de T sont −1 et 2 avec les multiplicités n−1 = 2 et n2 = 4.

On calcule donc E2 = ker(T −2 IdF6)4 avec dimE4 = 4. On a

A−2I6 :=

1 1 0 0 0 0

0 0 1 0 0 0

−1 −1 −1 0 0 0

−3 −3 −3 −3 −1 0

0 0 0 0 −3 0

0 0 0 0 0 0

, donc (A−2I6)2 :=

1 1 1 0 0 0

−1 −1 −1 0 0 0

0 0 0 0 0 0

9 9 9 9 6 0

0 0 0 0 9 0

0 0 0 0 0 0

et

(A−2I6)4 :=

0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 0

81 81 81 81 108 0

0 0 0 0 81 0

0 0 0 0 0 0

 .

On trouve donc ker(T − 2 IdF6)4 = span(e1 − e2, e2 − e3, e3 − e4, e6) et ker(T − 2 IdF6) = span(e1 −e2, e6) (en considérant la matrice A−2I3). Posons T −2 IdF6 =T2 pour faciliter la notation. On voit en considérant la matriceA−2I3quee6 6∈ImT2. DonckerT2∩ImT2 (kerT2. Comme on lit T2(e2−e3) = e1 −e2, on a donc ImT2∩kerT2 = span(e1 −e2). On trouve la decomposition

kerT2 = span(e1−e2)⊕span(e6),

où ImT2 ∩kerT2 = span(e1 −e2). De plus, on a vu que e1 −e2 = T2(e2 −e3). On trouve également T2(e3−e4) = e2 −e3. La base B2 = (e1 −e2, e2−e3, e3 −e4, e6) est donc du type cherché ; en effet, on obtient

[T2]B2,B2 =

0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0

et donc [T|E2]B2,B2 = [T2]B2,B2+ 2[IdE2]B2,B2 =

2 1 0 0 0 2 1 0 0 0 2 0 0 0 0 2

 .

(6)

On continue avec E−1 = ker(T + IdF6)2 (qui a dimension 2). On trouve

A+I6 =

4 1 0 0 0 0

0 3 1 0 0 0

−1 −1 2 0 0 0

−3 −3 −3 0 −1 0

0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 3

et (A+I6)2 =

16 7 1 0 0 0

−1 8 5 0 0 0

−6 −6 3 0 0 0

−9 −9 −9 0 0 0

0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 9

 .

On a doncE−1 = span(e4, e5), et, en posantT−1 =T|E−1+IdE−1, on obtientkerT−1 = span(e4).

On trouve aussi kerT−1∩ImT−1 = span(e4)car e4 =T−1(−e5)et e5 6∈ImT−1. En posant donc B−1 := (e4,−e5), on trouve

[T−1]B−1B−1 = 0 1

0 0

et donc [T|E−1]B−1B−1 = [T−1]B−1B−1 + [Id−1]B−1B−1 =

−1 1 0 −1

. Soit finalement B= (e1−e2, e2−e3, e3−e4, e6, e4,−e5). On trouve

J := [T]B,B =

2 1 0 0 0 0 0 2 1 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 −1 1 0 0 0 0 0 −1

 .

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