Exercices sur les séries numériques
Pour démarrer
Exercice 1 (Nature de série) Déterminer la nature de la série de terme général u
n: 1. u
n=
arctan(nn2 5)2. u
n=
n2n7+133. u
n= ln(1 +
n2) − 2 ln n
4. u
n= n
3e
−n5. u
n= 1 +
n326. u
n=
ln1n7. u
n= sin 2
−n8. u
n= ln(1 +
2n) −
n129. u
n= sin n 10. u
n= sin(
1n) −
n+1111. u
n= e
−√n12. u
n=
√ncos1 2n13. u
n=
n(−n1)2n+114. u
n= ln(cos
n1) 15. u
n=
nn!n16. u
n=
3nn217. u
n=
e3ni(n24−−34n+1n+2)18. u
n=
n2n319. u
n=
nn√1n20. u
n=
√nn2+5lnn21. u
n= ch
n1−n3
Exercice 2 (Série des inverses de coefficients binomiaux) Déterminer la nature de la série de terme général u
n= (
n1p) avec p ∈ N fixé et n > p.
Exercice 3 (Calculs de sommes) Établir la convergence et déterminer la somme des séries de terme général u
n:
1. u
n=
n21−n(n > 2) 2. u
n= 2
3−5n3. u
n=
n2n!n4. u
n=
n2+nn!−1Exercice 4 (Calculs de sommes) Établir la convergence et déterminer la somme de la série de terme général u
n:
u
n= arctan 1 n
2+ n + 1
. On pourra montrer que arctan
n2+n+11= arctan
1n− arctan
n+11.
Quelques séries classiques
Exercice 5 (Série exponentielle) Démontrer à l’aide d’une formule de Taylor que :
∀ x ∈ R , e
x=
+∞
X
n=0
x
nn! .
Exercice 6 (Séries géométriques dérivées) Soit x ∈ [0, 1[.
1. Démontrer que la série P nx
nest convergente et déterminer sa somme.
2. Démontrer que la série P n
2x
nest convergente et déterminer sa somme.
3. Démontrer que la série P
n+1xnest convergente et déterminer sa somme.
Exercice 7 (Séries de Bertrand) Soit α et β des réels. On souhaite déterminer en fonction de α et β la nature de la série numérique
X
n>2
1 n
α(ln n)
β.
On note f la fonction définie sur [2+, ∞ [ par f(t) = 1 t
α(ln t)
β. 1. Le cas α > 1
Dans cette question uniquement, on suppose que α > 1.
(a) Déterminer un réel γ > 1 tel que
n→
lim
+∞n
γf (n) = 0.
(b) En déduire la nature de la série X
n>2
f (n) pour α > 1.
2. Le cas α < 1
Dans cette question uniquement, on suppose que α < 1.
(a) Montrer qu’il existe un entier naturel n
0tel que pour tout entier n > n
0, on a f (n) > 1
n . (b) En déduire la nature de la série X
n>2
f (n) pour α < 1.
3. Le cas α = 1 et β 6 0
Démontrer que dans ce cas, la série diverge 4. Le cas α = 1 et β = 1
Dans cette question uniquement, on suppose que α = β = 1.
(a) Calculer et déterminer la limite lorsque x tend vers + ∞ de I(x) = Z
x2
f(t) dt.
(b) Déterminer la monotonie de f sur [2, + ∞ [, en déduire à l’aide d’une comparaison série intégrale la nature de la série X
n>2
f(n) pour α = 1.
5. Le cas α = 1 et β > 0 et β 6 = 1
Donner la nature de la série à l’aide d’une comparaison série intégrale.
Exercice 8 (Helene de Deux)
1. Démontrer à l’aide d’un encadrement, que
n→
lim
+∞Z
1 0t
n1 + t dt = 0.
2. Démontrer que pour tout réel x dans ] − 1, + ∞ [ et pour tout n ∈ N
∗, on a ln(1 + x) = x − x
22 + · · · + ( − 1)
n−1x
nn + ( − 1)
nZ
x0
t
n1 + t dt.
On pourra partir de
n−1
X
k=0
( − t)
kpuis intégrer.
3. En déduire que la série P
n>1 (−1)nn−1converge, et donner sa somme.
Comparaison série intégrale
Exercice 9 (Équivalent des restes ou sommes partielles des séries de Riemann) On utilisera des comparaisons «série intégrale».
1. Démontrer que
n
X
k=1
1 k
n∼
→+∞
ln n.
2. Soit α < 1. Démontrer que
n
X
k=1
1 k
α n∼
→+∞
n
1−α1 − α . 3. Soit α > 1. Démontrer que
+∞
X
k=n+1
1 k
α n∼
→+∞
1 (α − 1)n
α−1.
Exercice 10 (Comparaison série-intégrale) Démontrer à l’aide d’une comparaison série intégrale que
ln n!
n∼
→+∞
n ln n.
En déduire selon le réel a, la nature de la série de terme général
lnnn!a.
D’autres règles de convergence au programme de SPE
Exercice 11 (Critère de D’Alembert) Soit u une suite de termes strictement positifs telle que la suite
un+1un
n>0
converge vers un certain réel l ∈ [0, 1[.
1. Démontrer qu’il existe un réel q ∈ [0, 1[ et un entier n
0tel que : ∀ n > n
0, u
n+16 qu
n.
2. En déduire que ∀ n > n
0, u
n6 q
n−n0u
n0. 3. En déduire que la série X
n>0
u
nconverge.
4. Application : déterminer la nature de la série de terme général u
n: u
n= n!
n
n, u
n= (n!)
2(2n)! . 5. Démontrer que si
un+1un
tend vers l > 1, alors la série P u
ndiverge.
6. Démontrer à l’aide de deux exemples, que si
un+1un
tend vers 1, on ne peut rien conclure.
Exercice 12 (Critère pour des séries alternées) Soit (a
n)
n∈Nune suite décroissante qui tend vers 0. On pose S
n=
n
X
k=0
( − 1)
ka
k.
1. Démontrer que les suites (S
2n) et (S
2n+1) sont adjacentes, en déduire la nature de la série
X
n>0
( − 1)
na
n.
2. En déduire que les séries de terme général
(−n1)net ( − 1)
nsin
√1nsont convergentes.
Exercice 13 (Application : un contre-exemple) On pose u
n=
(−√1)nn. 1. Déterminer la nature de P u
n.
2. Justifier que ln(1 + u
n) =
(−√1)nn−
2n1+ o(
1n), en déduire la nature de P ln(1 + u
n).
3. Justifier que u
n∼ ln(1 + u
n) et commenter l’exercice.
Divers
Exercice 14 On suppose que la série P n
2u
2nconverge. Démontrer que la série P u
nconverge.
Exercice 15 Soit P u
net P v
ndeux séries à termes positifs convergentes. Démontrer que la série P √ u
nv
nconverge.
Exercice 16 Soit P u
nune série à termes positifs convergente. Démontrer la convergence des séries de termes généraux :
u
2net u
n1 + u
n.
Exercice 17 (Un défi ) Soit σ une bijection de N
∗sur N
∗. Déterminer la nature de la série
P
n>1 1 σ(n)n
Exercice 18 (Théorème de point fixe de Picard) Soit A une partie fermée
1de R et f : A → A une fonction k-lipschitzienne avec k ∈ [0, 1[. Le but de l’exercice est de démontrer que f admet un unique point fixe dans A. On note u la suite récurrente définie par u
n+1= f (u
n) et de premier terme u
0.
1. Démontrer que la série de terme général u
n+1− u
nconverge absolument.
2. En déduire que la suite u converge vers un point fixe a de f . 3. Démontrer que a est l’unique point fixe de f dans A.
4. Démontrer à l’aide de la fonction racine carrée sur ]1, + ∞ [ que le théorème de Picard est faux si A n’est pas supposé fermé.
Exercice 19 (Formule de Stirling) On veut établir la formule de Stirling : n!
n∼
→+∞
Kn
ne
−n√ 2πn où K est un réel à déterminer.
Pour n ∈ N
∗, on pose u
n= n!
n
ne
−n√ 2πn .
1. Démontrer que pour n au voisinage de + ∞ , ln u
n+1u
n∼ − 1 12n
2. 2. En déduire que la suite (ln u
n)
nest convergente.
3. En déduire avec soin qu’il existe un réel L tel que pour n au voisinage de + ∞ , on ait n! ∼ n
ne
−n√
2πn e
L.
On note W
nl’intégrale de Wallis d’indice n. On a déjà prouvé dans des problèmes précédents que
W
2n= (2n)!
(2
nn!)
2π
2 et W
nn∼
→+∞