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Etudes des conditions économiques et sociales en Afrique du Nord 1998-1999

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(1)

Distr.: LIMITEE

CEAlTNG/CDSRlCIE/XV/3 Mars 2000

Original: FRAN<;AIS

NATIONS UNIES

COMMISSION ECONOMIQUE POURL'AFRIQUE

Centre de Developpement Sous-reglonal pour

I'

Afrique du Nord (CDSR)

Quinzferne reunion du Co mite intergouvernemental d'experts Tanger (Maroc)

28-31 mars 2000

ETUDES DES CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFRIQUE DU NORD

1998·1999

(2)

TABLE DES MATIERES

TITRES Pages

I.

l.l

12 1.3

II.

IU.

JI.2

11.3

I1.4.

11.5.

III.

111.1

fII.2.

1lJ.3

IV.

IV1 IV2 IV3

V.

PERFORMANCES ECONOMIQUESGLOBALES

Tendances globales

Apercu sur les tendances

a

moyen terme Determinants de 1a croissance

QUESTIONS SECTORIELLES

Agriculture,

forets,

elevage et peche Industrie

Energie et mines

Transport et communication Tourisme

LES INDICATEURS MACRO-ECONOMIQUES

Finances publiques

Tendances monetaires Dette exterieure

INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

Indicateurs de I'emploi

Education - Sante Deveioppement humain

PERSPECTIVES POUR

L'

AN 2000

1 1

2 5 10 10 16

18

23

21

31 31 33 38

47

47 51 54 56

GRAPHIQUES

Graphique la : Graphique Ib : Graphique Ic : Graphique 2 : Graphique 3 : Graphique 4 : Graphique 5 : Graphique 6 : Graphique 7 : Graphique 8 : Graphique 9 :

Variation en performance des pays d'Afrique du Nord (croissance en acceleration)

Variation en performance des pays d'Afrique du Nord (croissance en acceleration)

Variation en performance des pays d'Afrique du Nord (croissance en acceleration)

Taux de croissance du PIB et du secteur agricole au Soudan (%)

Evolution des prix du petrole brut sur les marches internationaux en ($USlBrut)

Evolution et projections de la consommation de la Tunisie en produits de mer

Densite de telephone dans quelques pays du Maghreb en 1996

Evolution de quelques indicateurs sur Ie tourisme en Egypte

Arrivee et recettes touristiques en Tunisie

Taux d'inflation en Afrique du Nord (pays a haut niveau) Taux d'inflation en Afrique du Nord (pays a bas niveau)

3 4 4 5 7 15 25

27

30

34

34

(3)

----"--- ---

ENCADRES Pages

Encadre 1 : Effets des conditions climatiques sur la croissance du PIB au Maroc 6 Encadre 2: Influence du prix du petrole sur I' activite econornique en Algerie 7

Encadre 3 : L' ere du petrole au Soudan 18

Encadre 4: Libye et l'avenement du chemin du fer 24

Encadre 5 : Une seconde licence de GSM2 au Maroc 26

Encadre 6: Egypte, Investissement direct etranger et emploi 48

Encadre 7: Le deficit en developpement humain 55

TABLEAUX

Tableau 1 : Tableau 2:

Evolution du Produit interieur brut en Afrique du Nord Influence des campagnes agricoles sur Ie PIB dans certains pays d'Afrique du Nord

Tableau 3: Production et consommation des cereales de la sous-region

Tableau 4: Estimation de l'offre en ressources d'eau en Egypte Tableau 5: Evolution du secteur d'huile d'olive en Tunisie

Tableau 6: Production industrielle de certains produits en Egypte

Tableau 7: Production, consommation et commerce d'energie en Egypte Tableau 8: Production et consommation marocaines en energie

Tableau 9: Production et prix du phosphate au Maroc Tableau 10: Soldes budgetaires

Tableau 11: Evolution des taux de change Tableau 12: Evolution des taux de change Tableau 13: Dette exterieure : stock et structure

Tableau 14a: Afrique du Nord, indicateurs d'endettement principaux, 1995-97 en

%

Tableau 14b:Parametres de l'endettement en Tunisie

Tableau 15: Evolution du taux de chomage dans les pays de la sons-region Tableau 16: Quelques indicateurs du developpement social

en Afrique du Nord

Tableau 17: Quelques indicateurs du developpement social des femmes en Afrique du Nord (1997)

Tableau 18: Evolution de quelques indicateurs du developpement humain Tableau 19: Previsions pour 2000

2 6 10 12 12 16 20 21 22 33 37 37 38 39 46 47 51

52

55

57

(4)

Etude des conditions economiques et sociafes en AfriqueduNord /998-1999

I. PERFORMANCES ECONOMIQUES GLOBALES

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I.

1. Tendances globales

D 'une maniere generale, les tendances globales du PIB en termes reels attestent de bonnes performances econorniques durant laperiode 1997 - 1998 pour tous les pays de la sons-region a I'exception de I'Algerie et de la Libve particulierementen 1998 suite ala baisse du prix du baril et la chute vertigineuse des revenus petroliersqui en aresulte.

Mis a part ces deux pays, la performance economique a ete plus marquee. en 1998 en raison d'une conjoncture econornique intemationale favorable cornbinee aux efforts entrepris ca et la pour consolider les reformes economiques et accelerer la croissance du PIB et Ie developpement economique et social.

En effet, malgre une campagne agricole moyenne en 1998, Ie Maroc a realise une croissance spectaculairede son PIB de plus de 6% s'inscrivant ainsi en hausse de pres de 24% en volume par rapport a 1997 annee de secheresse ou Ie Pill avait connu une recession de l'ordre de 2%.

De meme qu'au Soudan, la bonne performance du PIB en 1998 de I'ordre de 4,5% a ete une fois encore soutenue par le secteur agricole qui a connu une excellente campagne et qui contribueitraison de 45%

du Pill, aborde 75% de la population active

et est it l' origine de 80% des recettes d' exportation du pays.

En Egypte, en Tunisie et en Mauritanie la croissance s'est consolidee en 1998 grace notamment aux efforts consentis par ces pays pour limiter les desequilibres budgetaires, contenir l'inflation et stabiliser

Ie

taux de change.

Cependant en Algerie et en Libye, la performance globale de I'economieaconnu un certain ralentissement en raison de la chute spectaculaire du prix du petrole qui est passe de 19,3$EU par baril en 1997 it environ ]3$EU en 1998. Cette contre performance a ete encore plus significative dans lecas de la Libye avec une recession de son PIB de 2% en raison notamment des effets cumules des sanctions des Nations Unies.

Pour I'annee 1999, les estimations tablent en general sur une tres bonne performance economique pour to us les pays de la sons-region, particulierernent pour I'Algerie et la Libye apres laremontee des prix du baril et la suspension des sanctions des Nations Unies sur la Libye.

Au Maroc par contre, la campagne agricole mediocre de 1998/1999 a eu des consequences nefastes sur Ie PIB qui a connu une recession de I'ordre de 1.5% en 1999 engendrant selon EIU une inflation des prix de certaines denrees alimentaires malgre une consolidation des cornptes courants et des finances publiques. Avec une pluviornetrie normale en l'an 2000, ces memes observateurs tableraient pour une croissance du PIB marocain de plus de 6%.

(5)

Etude des conditionseconctrdaueset socioles en Afrique du Nord 1998-/999

Tableau 1 : Evolution du ProduitlnterleurBrut en Afrique du Nord (Variation annuelle en%)

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51

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55

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6.5

I:

e: Estimation P. Projections Sources: Donnees nationales, et F:-lO.

1.2 Apercu sur les Tendances

Ii

moyen terme

Une vue it moyen terme des tendances globales de Ia croissance du PIB dans les differents pays de la sous region montre une caracteristique interessante it noter. La deuxieme moitie des annees 90 a enregistre une nette disparite dans la stabilite de la croissance parmi les pays de Ia sous region. Dans une premiere categorie se trouvent les pays qui ont connu une croissance constante avec une acceleration dans le taux de croissance du PIB. Parmi ces pays se trouvent I' Algerie, l'Egypte, la Libye et la Tunisie. Pour taus ces pays la croissance lineaire au curviligne it moyen terme montre une acceleration dans la croissance du PIB. (Conf Graphique Ia).

Dans Ia deuxierne categoric se Irouvent les pays doni la croissance a ete Ires irreguliere comme le montre le graphique 1b et parmi Iesqueis se trouvent Ie Maroc et la Mauritanie. Dans le cas du Maroc, les causes de ces fluctuations sont manifestement duesit la grande dependance de leconornie envers les conditions climatiques ayant pour resultat des fluctuations directement bees aux precipitations meteorologiques En Mauritanie, ces fluctuations sembleraient etre Ie resultat de la dependance de l'econornie envers les prix des matieres premieres notarnment les minerais de fer et les condition climatiques.

La troisieme categorie comprend Ie Soudan dont le mode de croissance durant les quelques dernieres annees a enregistre un leger ralentissement resultant essentiellement de la situation interne et de I'isolement impose au pays. Le schema l c montre le mode de croissance it moyen terme du Soudan.

(6)

Etude des conditionseconomiquesetsocioiesenAfrique du Nord /998-/999

6 5

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1997 1998 1999 2000 -3

(7)

Etude des conditions ecoriomiaues et sociales en Afrique du Nord 1998-J999

l~Mauritanie

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1991 \998 1999 woo

(8)

Efvde des caociiticsrvsecOnOmiqLresef socioles en AfriqueduNor~ /998-/991.)

1.3. Determinants de fa croissance

D'une rnaniere globule, Ies determinants de la croissance econornique au cours de Ja periode 1998-1999 en Afrique du Nord ont trait essentiellement

a

l'effet combine des trois facteurs suivants

a

savoir : les conditions climatiques, la conjonctureeconornique intemationale er la consolidation des reformes econorniques

a

lechelle narionale.

Les conditions climatiques

En effet. pour certains pays de la sous-rezion

a

linstar du Soudan. du Maroc et dansune moindre mesure de lEgypre et

de la Tunisie ; ou le secteur agricole continue

a

jouer un role rnoteur au sein de l'economic. tant sur le plan de la valeur ajoutee que de lemploi, ies performances globules de l' economic sont extrernement tributaires des precipitations qui sont helas irregulieres dune annee

a

lautre. Par

exernple au Soudan, Ie secteur agricole qui represente

a

lui seul pres de 45% du PIB et faitvivreplus de 80%de la population. a un role preponderant au sein de l' econornie.

Le graphique ci-apresiIIustre bien la tresforte correlation du PIBtotal au Soudan avec les performances dusecteur agricole. II va de soi que le secteur agricole irnprirne

a

l econornie dans son ensemble son rythrne de croissance.

1999 1998

1997 1996

1995 199",

OL_--~_-_~ ~ ~ ~ ~

20 o~ IS

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10

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Aussi, au Maroc, en Egypte et en Tunisie, bien que sa contribution au PIB nest de l'ordreque de 20% en rnoyenne, ce secteur exerce un role vecteur en raison de son influence sur les activites agro- industrieUes.

Par c1imatiques

ailleurs, les qui ont prevalu

conditions au cours de

I'exercice considere, influencent largement l'evolution de I'econornie nationale dans les autres pays de la sous-region comme Ie montrent clairement les donnees du tableau ci-apres oil les taux de croissance du PIB, observes durant laperiode 1996-1999, qui a

ere

marquee parI'aItemance de bonnes et de mauvaises camp agnes agricoles, refletent bien cette caracteristique.

(9)

Etude des conditions economioues et sociaies en Afrique du Nord 1998-1999

Tableau Z: Influence des campagnes agricoles sur le PIB dans certain.• pays d'Afrique du Nord

1996

II

1997

Ie

1998

II

1999 [:

I

Encadre 1: Effets des conditions climatiques sur la croissance du PIB au Maroc

Au Maroc les enneee 1996 et 1998 qui ont connu de bonnes precipitationsconauisent

a

de bonnes perfonnances

au

secteur agricole comme I'attestent les productions record de

cerestes,

la croissance reel/e du PIS avait atteint 11,8% et 6,5% respectivement. Par

centre,

les recessions du PIS enregistrees au cours de la

pertoae

correspondent aux mauvaisessaisons agricoles de 1997 et 1999 oli la production des

cerestes

avait accuse des baisses record de 59,4% et 42,2% respectivement par rapport

a

leurs niveaux de 1996et 1998.

(10)

Etude des conditionseconomiouesetsociolesenAfrique du Nord 1998-/999

Conjoncture economiqne intemationale

A l'instar de la plupart des pays du monde, la conjoncture econornique internationale joue un role determinant dans la croissance economique, Ie commerce exterieur et dans la stabilisation macro- economique au sein des pays de la sous- region.

A cet effet, les cours exterieurs du petrole (Algerie, Libye et dans une moindre

mesure l'Egypte et la Tunisie). des phosphates (Maroc, Tunisie), du fer (Mauritanie) et du coton (Soudan) definissent arnplement les performances economiques au sein de cette sons-region vu la part importante que ces secteurs representent dans (' origine du PIB et dans les recettes d' exportations. Pour la Libye et Ie Soudan, la croissance economique est restee par ailleurs tributaire ces derniers temps du climat international defavorable suite it I'isolement persistant de ces deux pays par les sanctions des Nations Unies.

Graphique 3: Evolution des prix du petrole brut sur les marches internationaux en ($EUIBrut)

: :

1995 1996 1997 1998 1999

-+-Prix crude

Comme pour I'Algerie, l' economie libyenne aurait enregistre en 1999 de meilleures performances par rapport it l'annee 1998, suite it la suspension des sanctions onusiennes (bien qu'eIIes ne seront effectives qu'a partir de l'an 2000) et it la remontee des prix du petrole, dont les recettes continuent it representer plus de 50% des revenus du pays.

En effet, selon les estimations de EIU, Ie deficit budgetaire a baisse de 11,3%

du PIB en 1998itseulement 4,3% en 1999, celui des comptes courants connaitrait lui aussi une legere amelioration de 8,1% du

---&-Taux de croissance du PIS (Algerie)

PIB en 1998 it 7,4% en 1999. Cependant, l'inflation a ete contenue it 18% en 1999 contre 24,2% en 1998.

La consolidation des reformes economiques

L'Egypte, qui vient d'achever avec succes son programme de reformes et de stabilisation qu'elle avait lance en avril 1991 a realise en 1999 un deficit budgetaire de l'ordre de 1% du PIB, pour un ratio de la dette publique de moins de 50% du PIB.

L'inflation a ete maitrisee it3,8% au cours de la periode 1998-1999 contre 6,2% entre

(11)

Etude des conditions economiques et sociafes en Afrique duNord J998-1999

1996 et 1997, Mieux encore, en juin 1999 Ie taux d ' inflation en Egypte avoisinait 2,9%, et Ie deficit des comptes courants a

ete

stabilise a 1,38 milliards de dollars en septembre 1999contre 1,34 milliards durant la meme periode en 1998, soit une amelioration appreciable de 1,9% du PIB a 1,4% entre 1998 et 1999,

Par ailleurs, l"Egypte continue a appliquer activement son programme de privatisation des entreprises

etatiques

dont 124 sur 314 ont deja

ete

vendues a la fin du mois de juin 1999 et ont rapportepres de 10 milliards de £E, environ3milliards $EU,

Le Maroc aussi a accompli de grands succes dans Ie cadre de la stabilitemacro- econornique, mais do it s'arteler a d'autres

reformes

sur Ie plan

micro-economique

pour stimuler davantage la croissance economique, limiter Ie ch6mage et rendre ses entreprises pius cornpetitives en misant de nouveau sur les privatisations. En effet, suite a une campagne agricole 1998/1999 mediocre, le deficit des comptes courants s'est legerernent creuse en passant de moins de 1% du PIB en 1998 a 1,3% en 1999, Par ailleurs, I'inflation a legerement repris de 2,7% en 1998 a 3,5% en 1999,

Sur Ie plan des finances publiques, Ie Maroc a vu son deficit budgetaire se deteriorer sensiblement de 2,6% du PIB en 1998 a environ 4% en 1999 et cela rnalgre la politique de limitation des depenses entreprises ces demiers temps par Ie Gouvemement daltemance.

Apres avoir ete sur Ie point de rompre ses relations avec ses bailleurs de fonds dont Ie FMI en 1996, suite a la non- application de son programme de reformes et a la suspension du paiement de ses arrieres, un rapport de mission du FMI sur

ses discussions en mai 1999 avec Ie Gouvemement du Soudan montre que ce pays est en train dappliquerrigoureusement son plan de reforrnes econorniques.

Couvrant fa periode 1999-2001, ce programme qui est actuellement dans sa30m' phase, porte entre autres sur la simplification des procedures de I'investissement, les reformes du secteur public, ainsi que la liberalisation du commerce exterieur et du regime des taux de change,

Selon Ie rapport du FMI, leSoudan aurait en effet accompli dimportants succes sur le plan des reformes, mais doit cependant faire des efforts supplementaires sur Ie plan de l'acceleration de son programme des privatisations, I'etablissement d 'une bonne infrastructure et la restructuration de son systems bancaire pour stimuler la croissance du secteur

prive

et [iberaliser davantage Ie commerce exterieuret Ie taux de change,

La Tunisie a elle aussi, a l'instar de l'Egypte et du Maroc, beaucoup progresse ces dernieres annees sur le plan des reformes et de la consolidation de ses equilibres macro-economiques avec une croissance moyenne de 6% pour la decennie 90, une inflation maitrisee a moins de 4 % et des deficits budgetaires contenus. Par ailleurs, la Tunisie est determinee a perseverer dans la consolidation de ses reformes en mettant I'accent sur I'investissement qui est attire par un bon climat de confiance des operateurs etrangers (tourisme, agriculture, industrie) et en activant son programme de privatisation afinde stimuler davantage la croissance et retablir les equilibres de ses finances,

(12)

Etude des conditionseconorniGue~et socictes en Afnque duNord /998-1999

Toujours, selon une elude du Fi\1I .

"Les accornplissements de l' Algerie s apparentent

a

rnaints egards

a

ceux des

autres pays reformateurs de la region Moyen-Orient/Afrique du Nord. Toutefois.

certaines caracteristiques en font un cas

a

part. On peut citer au rnoins deux : prernierement, si

r

Algerie n' a entrepris son programme de reforrnes que relativement tard, au milieu de 1994, lajusternenr y a progresse plus rapidement. Deuxiernement.

Iepetrolejoue un role plus predominant: les contre-chocs petroliers ont certes ete les detonateurs de la cnse, mars depuis, IAlgerie a diversifie son secteur des hydrocarbures et accru ses exportations de gaz, grace

a

de nouvelles decouvertes. les prix du petro Ie derneurent neanmoins un element crucial.

Dans une perspective davenir, on constate que pour tous ces pays. les enjeux sont plus ou rnoins sirrulaires. rnerne sils ne sont pas tous parvenus au rnerne point dans leur acheminement.

(13)

£rude des conditions economiaves et soc.ctes en Afrique du Nord 1998-/999

II. QUESTIONS SECTORIELLES

f1.1, Agriculture, Forets, Elevage et Peche

Agriculture

En depit de Ia diminution de la contribution de ce secteur dans Ie PIB en faveur des autres activites, surtout pour les services, ce secteur reste toutefois un important vecteur de la croissance econornique, vu son apport dans I' emploi et Ie revenu. En effet, Ie secteur agricole joue un role tres important dans la plupart des pays de la sous-region en contribuant il environ 20% du PIB en Mauritanie et au Maroc, 22% en Egvpte et plus de 45% au Soudan ou il fait vivre plus des 4/5 de la population.

Bien que la valeur ajoutee de ce secteur reste extremement tributaire des precipitations qui sont irregulieres d'une

annee il "autre, on estime que sa performance a ete q uasi-satisfaisante en 1998. En effet, selon laFAD, la production totale des cereales pour la sous-region en 1998 avoisinait 35 millions de tonnes, soit 21% de plus quen 1997, rnais reste toutefois en deca du volume recolte en 1996 qui avait depasse les 40 millions de tonnes.

En 1999, cette production aurait aussi decline de plus dun million de tonnes par rapport au niveau de 1998.

Par pays, la production des cereales en 1998 peut etre consideree exceptionnelle en Algerie (3 millions de tonnes) et en Tunisie (I,7 millions de tonnes), bonne ou rnoyenne en Egypte (17.1 millions), au Maroc (6,5 millions), au Soudan. et en Libye (4,3 millions).

Le tableau suivant presente revolution de la production et de la consornmation des cereales des pays de l'Afrique du Nord.

Tableau3 : Production et consommation des cereales defasous-region (millions tonnes)

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Importations

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Exportations

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Sources .. Perspectives de I 'Alimentation, FAG, Rome,juin 1998 et FAG STAT Database Results.

Mais en raison de la faible productivite dans les cultures extensives, ainsi que l'augmentation de la demande, la production de la sous-region en cereales

demeure insuffisante, situation qUI arnenerait les pays de I'Afrique du Nord il importer plus de

23

millions de tonnes de cereales pour nourrir leurs habitants ainsi Page 10

(14)

Etude desconditionseconomiqueset socialesen Afriquedu Nord 1998~1999

que leurs cheptels en 1998. Par pays. on estime que l'Egypte, l' Algerie, Ie Maroc et la Tunisie auraient importe 9.7, 6.4 , 3.2 et 1.9 millions de tonnes respectivement en 1999.

Un autre probleme auquel font face les pays de la sons-region et qui decoule de Iadoption de la liberalisation des marches et de la levee du contra Ie des prix agricoles, est la faible protection des agriculteurs locaux contre la baisse internationale des prix des cereales importees, specialernent pour Iebleduro Pour parerit cette situation, les pays ont eu it adopter differentes politiques.

Par exemple dans Ie cas du Maroc, une echelle progressive/variable des taxes douanieres vient detre adoptee en 1999.

Mais en depit de cette protection, le probleme est toujours dordre econornique.

C'est pourquoi, en raison de la faible productivite des cultures de cereales et de l'aridite du climat, l'expansion de I'irrigation it ce genre de cultures, semble etre la solution ideale pour accroitre les superficies cultivees et partant les revenus des exploitants.

Cependant I'irrigation ne pourrait pasitelle seule suffireitcombler les besoins de la sons-region en cereales qui avoisinent les 23 millions tonnes. Pour combler ce deficit, la production de la sons-region devrait s'accroitre de plus de 67%, ce qui necessiterait bien entendu une plus grande consommation en eau. Seulement, vu la limitation des ressources en eau, la plupart des pays auront des difficultes it repandre l'irrigation. Mais ce n' est pas seulement Ie manque d'eau qui est it la base du faible

Myeloppement de l' agriculture, de l'industrie et des services de la sons-region, ilya aussi sa qualite qui fait defaut,

Le tableau 4 qui donne Ievolution des ressources en eau pour l'Egypte jusqu'a 2025, montre bien Iimportance du drainage et des ressources souterraines ainsi que celles des eaux recyclees dans ce pays. Mis itpart le problerne du climat qui estitla base de la diversification des cultures au sein de la sous-region, particulierernent Ie coton dans la partie orientale et les agrumes dans les pays occidentaux, un probleme qui affecte quelques-uns des pays rnediterraneens est Ia production et la commercialisation de lhuile d olive. En eifel, il ne S'agit pas seulement d une grande diversite dans sa production et son stock, mais aussi dans sa qualite. Au Maroc.

les productions en huiles dolive sont importantes depassant les 60 milles tonnes en raison des bonnes recoltes des annees precedentes, En 1998, la production d olive a decru de 45% par rapport it 1997. Pour encourager la commercialisation de ce produit, Ie Gouvemernent marocain a accorde aux exploitants une subvention de 200$EU/tonne d'olives.

La Libye n'a pas reussi jusqu'a present it exploiter suffisamment son potentiel en huiles dolive. Par contre en Tunisie, l'huile d'olive constitue une source importante de devises qui a genere au pays 274 millions $EU en 1997. Vu limportance de cette culture au Maghreb, I'Algerie, Ie Maroc ainsi que la Libye devraient harmoniser leurs politiques cornmerciales pour explorer de

nouveaux

marches au lieu de se livrer it des competitions mutuelles.

Page 11

(15)

Etudeces conditions economiques et sociales en Afrique du Nord 1998-1999

Tableau 4: Estimasion de ['offreell ressources d'eau en Egypte (Km')

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0 Nord , 3.60

!

700 700 i 9.00 : 9.00

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i

4.00

1;~~:~Ji._:_ •.••__ ···~L: f2;,(d

Sources: Study on Egypt's Experience on Agriculture Development;

I-teme reunion du ClE, CDSR-AN, Tangerjuin 1998.

Le tableau 5 ci..apres donne quelques informations relativesIiI'evolution de ce secteur en Tunisie,

Tableau 5 : Evolution du secteur de l'huile d'olive en Tunisie (Mille tonnes)

1996/97 \997/98 [1998/99*

iStocks primaires

i

Production

i

Offre totale

i

Exportations

, 0 DontUE

i

Consommation interne :Consommation totale

i

Stocks finaux

2 310 312 29 29 40 69 243

243 95 338

\21 131

tf~

II

167 200 367 110 100 50 160 207

*

Previsions Source: US Food Agency, Tunis

(16)

Etude des conditions economiques et sociales enAfriqueduNord /998-1999

Pour ce qui est de I' Agriculture irrigueede lasous-region,on estime que la production ainsi que les surfaces cultivees etaientplus importantes en 1998 par rapport il 1997. Dans quelques regions d' Algerie, la production de pommes de terre a atteint un record mais reste globalement insuffisante.

En vue d'encourager sa production, unetaxe douaniere de 40% vient d'etre etablie recemment.

En Egypte, les superficies cultivees en ble, en mars, en millet, en orge et en riz etaient en 1998 legerernent superieures il celles de 1997, atteignant respectivement 8.00, 8.82, 6.93, 5.38 et 1.42 tonnes rnetriques/ha La tendance etait aussi positive pour certaines autres cultures irriguees, Au Maroc, la production de canne il sucre s'est aussi accrue en 1998 (+17%) comme celIe des agrumes, tandis que les legumes ont enregistre des recoltes sirnilaires il celles de 1997. L'utilisation de plus en plus poussee de fa culture sous-serre a sensiblement augmente la production des legumes au Maroc et encourage leurs exportations. Ainsi, les exportations de tomates (220.000 tonnes) ont cru de 33%

durant la saison 1997/1998 en depit de la diminution des surfaces cultivees, En Algerie et en Tunisie, tout semble indiquer que ces deux pays ont realise des experiences similaires dans ce domaine.

Pour ce qui est de la production de la sous-region en coton, deux pays se demarquent. En Egypte, ou la position non affirmee du Gouvemement pour subventionner ce produit en instituant une politique minimale de support des prix, les agriculteurs ont exploite en 1998 une superficie moindre (de I'ordre de 0,26 millions d 'ha) par rapport il 1997. En consequence, la production de 6,2 millions de metric cantars (310.000 tonnes) attendue

en 1998 devrait etre de 8,4% inferieure II celIe realisee en 1997. Cependant les previsions pour cette saison tablent pour une offre totale d'environ 450.000 tonnes.

A l'oppose du Soudan, I'effet combine d'une plus grande superficie de terrains irrigues et I'augmentation des champs en raison de la protection des cultures, favoriserait la production de coton en 1998 qui pourrait s'etabliril0,41 millions de balles ou davantage. Selon les statistiques du Ministere federal de I'agriculture, la production de coton du Soudan qui est irriguee aujourd'hui dans 95% des cas sur une superficie de 329000 feddans, avoisinerait pour la saison 1998/99 les 16500 tonnes.

Dans Ie but d'augmenter la productivite des cereales, les Gouvemements des pays de la sons-region se doivent de poursuivre les politiques suivantes:

o la promotion de I'irrigation ; o I'utilisation de technologies et

engrais agricoles ; o l' infrastructure ;

o I'investissement prive et la formation.

Dans le cas de I'expansion de l'irrigation et des infrastructures, I'essentiel des efforts a ete deploye surtout par les Gouvemements. Mais I'utilisation commune et la preservation des systemes d' eau et d'irrigation est nne preoccupation generale pour tous les pays de la sous-region.

Les politiques d ' une reduction progressive des subventions de l'eau et de I'eau recyclee peuvent avoir de graves repercussions sur la consornmation et l'utilisation de l'eau en agriculture dans la

(17)

Etude des conditions economiques et socioles en Afrique du Nord 1998-/999

sous-region. Similairement, du au cout eleve des nouvelles technologies agricoles, les prix des equipernents importes continueront a eire inabordables. Dans ce contexte les politiques algeriennes, libyennes et marocaines sont convergentes.

L'investissement prive se developpe en raison de la facilite d' accesa des lignes de credit et du support des services d' extension. Finalement, la formation sur les techniques dirrigation devrait acquerir plus d'attentionau sein des pays de la sous- region.

Fonts et elevage

Dans Ie sous-secteur des

eaux

et forets, la plupart des pays de la sous-region ont connu des reductions de leurs surfaces forestieres en produit de bois (environ 200 mille ha). En meme temps, la biodiversite, la faune et d' importantes superficies de terrains ont subi I' effet de l' erosion eolienne, Les feux de brousse et de forets ajoutes ala deforestation abusive et illegale des plantes et des arb res pour les besoins domestiques, ont ete les causes rnajeures de la destruction de ce patrimoine. L' on estime a 25 % Ie taux de deforestation au sein de la sous-region.

L' elevage a continue quant a lui

a

enregistrer une evolution modeste en 1999 en depit d' une bonne saison agricole. Au Maroc, cependant la performance de ce secteur a ete bonne en 1999 de l'ordre de 2% par rapport

a

1998. En general, Ie cheptel en ovins et caprins de la sons-region a cru plus vite que celui des bovins.

Cependant en raison de l' aridite de la sous- region les politiques d'elevage ainsi que les differents programmes et projets envisages ca et Iii, doivent prendre en consideration les mesures preventives suivantes visant a :

o combattre la secheresse et specialernentadevelopperIe nombre depaturages ;

o maintenir I'etat du cheptel et sa productivite specialementdurant les periodesdesecheresse.

Au Soudan Ie secteur de l'elevage continue

a generer

plus de 22% du PIBen

1998, contribuant de la sorte a34% environ des exportations du secteur agricole, soit plus de 23% du total des exportations du pays.

Peche

On estime que la performance globale du secteur des peches a ete satisfaisante en 1998 avec des captures avoisinant 1,3 millions de tonnes dont les plus significatives ont ete realisees au Maroc (plus de 750.000 tonnes) Des croissances ont egalement ete observees en Tunisie et en Egypte. Cependant Ie secteur souffre de la surexploitation generalises des ressources halieutiques, situation qui affecte les especes demersales ce qui est particulierement Ie cas dans les eaux mediterraneennes telles que Ie golfe de Gabes en Tunisie. En Algerie, la production de ce secteur reste en deca de ses potentialites, En Egypte c' est l' aquaculture qui reste la pIus importante source de l'offre en produits de peche pour Ie marche local.

En Mauritanie si la deperdition observee en 1997 du secteur halieutique se confirme, la production aurait baisse de nouveau en 1998. Au Soudan cette activite est tres negligeable en raison de la faible consommation du pays en produits de mer.

Page 14

(18)

Etude desconditions economiques etsociotesen Afrique du Nord /998-/999

Le graphique suivant fournit quelques indications surl'evolution dela

consommation de la Tunisie en produits de peche jusqu'

a

2020

Presque tous les pays de

Ia sous-

region continuent

a

deployer d'importants efforts pour limiter la deperdition des ressources halieutiques et leur degradation continue. Dans ce contexte, Ie Maroc vient recernment detendre la periode dinterdiction de peche dans ses eaux territoriales de 2

a

4 mois (mars, avril, septembre et octobre). Et c' est dans cette optique que Ie Maroc vient de menacer tout recernment l'Union europeenne de ne pas renouveler avec elle l'accord de peche qui les lie,

a

moins de Ie modifier sensiblement et ce en mettant I' accent sur Ie respect strict des peri odes biologiques.

La politique mauritanienne

a

cet

egardsembleorienteevers lareorganisation etI'accroissement de la valeurajouteede ce secteur d'activite, La creation de cooperatives de peche est envisagee aussi bien au niveau national qu'intemational. Un autre aspect directement responsable de la deperdition du secteur halieutique en Mer Mediterranee est la pollution continue des eaux, des dechets de toute sorte en provenance des industries, mais principalement des petroliers.

(19)

Etude des conditions economiques et socioies en Afrique du Nord 1998-/999

IL2 Industrie

La plupart des pays de la sous-region sont en train de restructurer leurs industries afin de les rendre plus cornpetitives et conformes aux standards europeens et intemationaux. L' une des strategies envisagees consiste en les privatisations.

Une autre est relative

a

I'accroissement de l'investissement etranger.

En Algerie, la restructuration de I'industrie et en voie de la rendre plus dynamique et productive. C' est pourquoi la privatisation est envisagee comme politique pour realiser ces objectifs. Dans ce contexte, la Sonatrach prevoit de ceder quatre raffineries de petrole II des acquereurs etrangers. Par ailleurs, des negociations ont ete entreprises avec une entrepnse allemande pour Ie lancement d'un projet de fabrication de bus et de tracteurs en collaboration avec une compagnie publique.

Sur un autre plan, plusieurs autres projets d'investissernent ont ete realises en 1998 dans differentes branches industrielles dont la production de ciment, Jes produits pharmaceutiqueset cosmetiques.

En Egypte, I'on estirne que les industries extractives et manufacturieres ont realise des croissances modestes en 1998.

Les plus importantes performances ont interesse, selon les estimations, les industries de papier et la papeterie (32%) suivies de la Soude Caustique (10%), les fils artificiels et tissus et I'acide sulfurique (7,7%), ainsi que les industries de terre cuite, dont la production pourrait s'etablir cette annee II plus de 21 millions de tonnes, soit une hausse de pres de 7% en comparaison avec 1997. Par ailleurs, de nouveaux investissernents ont ete realises recemment dans I'acier, les pieces d' automobile et dans les industries de boissons.

Le tableau 6 montre I'evolution en volume des cinq industries rnentionnees precedemment.

En outre, si la politique egyptienne dimplantation de la vallee technologique du Sinal se realise, ceci constituera alors une grande opportunite pour ce pays pour Ie developpernent dune industrie manufacturiere de haute teehnologie qut favorisera I' emploi, les infrastructures ainsi que les BTP.

Tableau 6: Production industrielle de certains produits en Egypte (Mille tonnes)

"Estimation - Source: Economic Bulleon, National BankofEgypt,vol.XXXXXI,yoI 1998.

(20)

Etudedesconditionsecoootnicoeset sociales en Afrique duNord 1998-/999

Sur Ie plan des privatisations, l'Egypte a entrepris depuis Ie debut des annees1990 unestrategievisantitceder au secteur

prive

une large partie des entreprises publiques en vue d'accroitre la participation de ce secteur dans lactivite economique. Sur les 314 compagnies privatisables it l'origine du plan de privatisation, seules 127 ont ete jusque-la vendues. Cependant l'une des meilleures caracteristiques de la privatisation en Egypte est qu' elle est multisectorielle avec une predominance pour les entreprises industrielles.

Par ailleurs, il est utile de rappeler que l'Egypte a institue depuis les annees 1970 une politiquesinguliered'implantation de villeslzones industriellesittravers le pays en vue dedevelopper lesecteur industriel et limiter la deperdition des terres agricoles suite it l'exode rural et it la desertification.

En effetdepuis 1991,12 nouvelles villes ou zones industrielles ont

ete

construites, abritant plus de 4000 entreprises et creant pres de 311 mille postes de travail.

Au Maroc, pays ayant construit les assises d'une bonne infrastructure industrielle, les industries de transformation ont accuse en 1998 un

flechissement

de leur rythme de croissance de I'ordre de 2,4%

seulement contre 3,4% en 98. Ceresultatest Ie corollaire d'une diminution du taux d'utilisation descapacitesde production qui est passe de 63% en 1997 itmoins de 60%

en 1998.

Neanmoins, les industries agro- alimentaires ont enregistre une progression remarquable de leur valeur ajoutee de plus de 7% en 1998 contre une baisse de 2,7% en 1997. Par contre, toutes les autres industries ont realise des diminutions de leurs rythmes de croissance en 1998, particulierement les

industries chimiques, suivies des industries mecaniques, rnetallurgiques et electriques et ce, en raison principalement de la faible progression de la demande de ces produits suiteitla crisefinancieremondiale.

Par contre, les sources officielles attestent d'une croissance dans les activites du secteur industriel en 1999 de I'ordre de 2,5% par rapport it 1998, taux qui reste inferieur it celui preconise par les pouvoirs publics comme moyen d'asseoir lastrategie du developpement, Par sous-secteur, cette croissance a ete generale sauf pour les industries du textile et du cuir qui ont accuse un recul de 1,4% en volume par rapport it 1998.

En Libye, la principale activite industrielle a touche le secteur des gaz et des hydrocarbures. En effet, mise it part l'ouverture itl'investissement

etranger

pour l'exploration et I'exploitation de nouveaux gisements de petrole, un pipeline d'une longueur de 150 KIn sera construit entre Zuetina et Benghazi.

En Tunisie, des plans de restructuration et de modernisation de l'industrie ont

ete

poursuivis en 1998.

Concretement,

ce programme vise it moderniser d'ici it l'an 2001, 2000 entreprises industrielles et ce, avec I'appui de la Banque mondiale et de l'Union europeenne comme principaux partenaires avec Ie Gouvemement tunisien. A cet effet, I'entreprise nationale Al-Kimia envisage d'accroitre sa production de sodium tri- polyphosphate de 33 mille tonnesitdes fins d'exportations principalement vers Ie Maroc, l'Egypte et I'Arabie saoudite.

Au Soudan, les activites industrielles se rapportent essentiellement it l'agro- industrie. D' apres les sources officielles, la valeur ajoutee de ce secteur a legerement

(21)

Etude des conditionseconomiquesetsadales en Afrique du Nord 1998-1999

crG en 1998 en rapportant environ 10% des recettes dexportations et ron escompte, selon Ies estimations du Ministere du commerce, I'amelioration de la part des exportations des activites agro-industrielles en 1999

a

18% du total des recettes d'exportauons.

/L3 Energie et Mines

Energie

A l'exception de l'Egypte et de la Libye oil la production de petrole a sensiblement flechi, dans les autres pays producteurs depetrole,la situation estrestee stable par rapport

a

l'annee precedente, ou s'est meme amelioreeen 1998.

Cependant, les marches petroliers ont subi, durant cette annee Ill, un flechissernent notable des prix atteignant en moyenne un

peu plus de I3$EV Ie bOOI.

Encadre3: l'ere du petrole au Soudan

Le Soudan qui malgre les probiemes nstureis qu'iI a affronte dans te forage et te transport,acependant realise ces demiers temps d'importantes activites tant surIeplan de {'exploitation et du raffinage que sur celui de/8 construction de pipelines. En effet, apres avoir ete un grand importateur de petrole, uniquement Ie Soudan est devenu depuis juillet 1999un paysprotiucteur.

Selon des sources proches du consortium des compagnies etrangeres chargees avec la Sudapet (Compagnie nationale de petrole) de t'exptonetion des gisements, la production du petrole aurait atteint 150.000 barilsljour, soit cinq fais environ la consommation locale, ce qui laisse entrevoir des possibilites non neglige abies pour rexportetton.

Lesreserves prouvees dans les champs de petrole decouverts jusqu'a present seraient de 600 millions de barils et la production nationale de petrole cro/tra progressivement pour atteindre Ie million de barils/jour vers i'an 2002. La Raffinerie de petrole AI-Gayli vient d'~tre inauguree en juillet demier et un reseau de pipelines de 1500 Km est en construction pour acheminer Ie brut des champs du Sud vers Ie port Soudan

En Algerie, pays ou Ie pen-ole et Ie gaz procurent environ 95% des recettes d'exportations, la production aurait alteint

entre 1,2

a

1,3 millions de barils/jours en 1998 contre I million environ en 1997.

Plusieurs efforts ont ete entrepris pour

(22)

Etude des conditionseconomiaveset sociales en AfriqueduNord 1998-/999

lexploration et I'exploitation de nouveaux gisements dont 19 licences ont ete accordees Ii des entreprises etrangeres avec Ie demarrage en mai demier de la production du champs de Hassi Berkine avec une capacite de 60.000 barils/jour. D'autres compagnies occidentales dont I'americaine ARCO et nne succursale italienne de la firme GE ont egalement investi dans Ie renforcement de la production des hydrocarbures et Ie reseau des pipelines.

Quant a I'activite du

Gaz,

celle-ci a connu aussi nne progression notable en 1998 aussi bien dans Ie transport que dans la distribution. Parmi les compagnies etrangeres ayant investi dans cette activite figurent I'allemande «German Messer Griesheim» ainsi que deux autres entreprises canadiennes. La premiere participera dans la production et la commercialisation du gaz industriel sous forme d'un contrat en joint-venture avec une entreprise publique algerienne. Les autres notanunent, la petro-Canada, interviendront dans la production du gaz condense avec nne capacite initiale de 5280 barils/jours.

La compagnie nationale des hydrocarbures, la Sonatrach qui detient Ie monopole du secteur petrolier (production, commercialisation, transport), envisage aussi dacquerir une part de rnarche plus importante dans le domaine de la construction de pipelines des services d' exploitation et d' engineering.

En Egypte, des sources non officielles semblent indiquer que la production de petroIe a diminue en 1998 et vraisemblablement aussi celie du gaz par rapport aux niveaux de 1997. Cette tendance semble confirmer celie d'AMOCO selon laquelle la production de petrole des champs du golfe de Suez aurait flechi de 5 a 8% par

an. Cependant celie de petrole et de gaz se serait accrue de 0,7 millions de tonnes atteignant plus de 54 millions de tonnes en 1998. Toutefois, selon des sources officielles, Ie Gouvernement ramenera sa production de petrole II environ 830.000 barils/jour, niveau conforme avec l' epuisement progressif des reserves en hydrocarbures et les politiques de I'OPEP visant a limiter les quotas des pays producteurs pour stimuler les prix.

Sur un autre plan, et en vue de repondre a la demande interne, Ie Gouvernement egyptien envisage d'accroltre sa production de gaz afin de substituer 50% de la consommation de petrole par ce modedenergie, L'objectif est de doubler d'ici ran 2002 la production gaziere du pays II 25 millions de tonnes. A titre indicatif la production egyptienne de gaz avait atteint en 1998, 12,2 millions de tonnes, soit 1,6 millions de plus qu'en 1997.

Dans ce contexte, des

travaux

de construction d'un pipeline de 220

Km

ont deja ete amorces pour acheminer Ie gaz quotidiennement vers Ie Sinal.

De la meme maniere, et pour satisfaire la demande galopante du pays en energie (4,4 millions Mwh/mois en moyenne), la compagnie egyptienne d' electricite (EEA) a lance un appel d' offres pour la construction de deux centrales electriques d'une capacite de 325 Mwh

«themal units» II Suez et Ii Port said. Par ailleurs, I'energie en Egypte est generee II raison de 60%, 34%, 3% et 3% par Ie petrole brut, Ie gaz naturel, I'hydraulique et le charbon, respectivernent.

Le tableau suivant presente quelques indications sur I'evolution de la production et de la consommation egyptiennes en produits energetiques.

(23)

Etude des conditions economiques et sodolesen AfriqueduNord 1998-1999

Tableau 7: Production, consommation et commerce d'energie en Egypte

Pour deux raisons differentes, la production libyenne de petroIe a baisseen 1998 de 5,5% pour atteindre moins de 1,4 millions barils/jours. Tout d'abord pour remplir les quotas etablis par l'OPEP, ensuite

en

raison de fa degradation des conditions technologiques specialernent dans les champs exploites par la NOC qui est la compagnie nationale des hydrocarbures. C'est a ce titre que ce pays a reduit en juin sa production de 50.000 barils/jour.

Alors que ce pays avait endure Ie manque de livraison en turbines electriques, en pornpes et en matieres chimiques, engendrant des pressions sur sa capacitede production, sa consomrnation interne en produits petroliers a augmente de 5% tandis que sa production de kerosene a chute sensiblement et ce, en raison de l'embargo aerien impose par les NU.

La decouverte recemment d'un fabuleux gisement en Uranium de bonne qualite dans Ie sud, tombe a pic en conformite avec la politique du Gouvernement visant a diversifier ses sources d'energie. Par ailleurs des efforts ont ete deployes pour I'installation d'une unite d'energiesolaire pour la transmission

dinformaticns et d'instructions pour la maintenance tout au long du pipeline de gaz entre Marsa el-Brega et Zuetina

Le Maroc, pays important la quasi- totalitede ses besoins energetiques,a interet it tirer avantage de ses

potentialites

en energie eolienne, C'est dans ce sens qu'il vient de signer un accord avecleconsortium Electricite de France (EDF) - Paribas - Germa pour I'etablissement d'une unite eolienne a Koudia Al Barda pres de Tetouan, pour la production de 0,22 millions de megawatts par an, (environ 2% de la consommationenergetiquedu pays) pour un investissernent de 60 millions $EU.

Le tableau suivant donne certaines indications sur l'evolution de la production et de la consomrnation du Maroc

en energie

pour la periode 1997-1998.

Sur le plan de I'electrification, Ie Maroc a entrepris depuis 1995 le lancement d'un Plan d'electnfication du monde rural (PERG) ayant comme objectif de raccorder plus de 80% des populations rurales au reseau electrique d'ici l'an 2010. Jusqu'a present, ce programme a deja raccorde au reseau electrique du pays 22.622 foyers en 1996, 74.663 en 1997 et l'on prevo it que 86.000 nouveaux foyers auraient ete connectes en 1998.

(24)

Etude des conditions economiques et sodales en Afriquedv Nord 1998-/999

Tableau 8: Production etCOIISOI/UllanOIlmarocaines ell energie (janvier-juin)

[... ·...'Arulees .... ... ... ..

··li·Tgg1···1[r~~8··.J··~~~~1~~t~e~tl

[prOduci!onnetted\ineiide<ilectriqUOCGWhili'S684mll

5837

II

2.7

I

Production d'energie hydraulique (Gwh)

_JL~~~~l~~Jl ____... ~_ ... ...l

IPriXiucti-;;;'F<itiergie·tiiem;'iquo·CG-;i1j···... 'I... 4458·... lr···476S... ·'r·...···...

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Emmationd'energle(MilletonneS) .

]i .

499'

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493

Ii

-1.3 .•..]

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.. ... ... ...L... J ...'...

Consommation (petrale, diesel, kerosene, gaz liqw!fie et gasoil) Source: Banque marocaine du commerce exterieur. N°75,juin 98

En Mauritanie, plusieurs accords d'exploration du petrole en joint-venture entre Ie Gouvemement et quelques multinationales ont ete signes en 1997, mais n' ont pas ete satisfaisants. En 1998 par contre, certaines sources non officielles semblent' indiquer des resultats encourageants, notarnment dans les zones offshore.

En Tunisie, la production petroliere a flechi en 1998 en raison de la limitation de l'exploitation des nouveaux puits, ce qui s' est repercute sur les exportations de ce pays. En effet, pour le seul premier semestre de 1998, la production a chute de 26.000 tonnes, et ce malgre les resultats encourageants des champs de petrole nouvellement decouverts, tel que celui d'El- Bidan qui a debute avec une capacite initiale de 4500 barils/jour de petrole.

Pour repondre aux besoins de la Tunisie en electricite, un projet pnve envisage de produire entre 300 et 500 mw par Ie biais de I'utilisation de gaz naturel et du fuel de petrole, Par ailleurs, les autorites escomptent generer environ 120.000 tonnes d' equivalent petrole par l'energie solaire.

Mines

L'activite miniere de la sous-region est tres diversifiee avec I'exploitation principalement des phosphates, du fer, de l'or, du cuivre, du cobalt, du zinc el de I' uranium, avec une preponderance cependant pour les phosphates qui accaparent la part du lion.

En Libye, rnalgre la decouverte de mines de fer et d'or, l'acnvite miniere reste encore tres limitee dans ce pays mais pourrait se developper rapidement graceIila construction d'une ligne de chernin de fer pour acherniner la production des mines (Wadi Shatti) dans Ie Sud vers la zone cotiereIiMisurata

En Mauritanie ou I'activite rniniere reste dominee par I'exploitation du Fer par la Societe nationale d'industrie miniere (SNIM), Ie Gouvemement encourage de plus en plus, par des projets en joint-venture l'exploration ella production d' autres ressources minieres. En effet une licence vient d' etre accordee recemment Ii une compagnie americaine pour i'exploration, dans la zone de Zouerat, de I'or, du cuivre,

(25)

Etude des conditions economiques et socioJes en Afrique du Nord 1998-/999

du cobalt ainsi que d'autres minerais. Mais c'est la deficience des moyens financiers qui est

a

lorigine du retard dans l'exploitation du gisement dor de Guelb Moghrein qui devait se faire avec Ie concours d'un operateur australien. En outre, Ie Gouvemement est

a

la quete de partenaires dont rUE pour l'exploitation de la carriere de granite pres de Choum

a

70

Krn

au Nord d' Atar. Enfm, une compagne canadienne a acquis des licences pour l' exploitation miniere dans une zone de 72.000

Krn'

a l'interieur du pays.

Au Maroc, I'activite miniere a connu nne baisse de 3,6% en 1998 contre une forte performance de plus de 15% enregistree en 1997. En 1999, cette tendance a ete aussi observee avec une baisse plus amortie de moins de 1% par rapport au niveau de 1998.

Cette recession peut etre expliquee par 1a baisse enregistree dans Ie sous-secteur des phosphates dont la production en volume represente pres des%de la production totale du secteur minier. Les autres secteurs miniers ne sont pas du reste etant donne qu'ils ont enregistre eux aussi nne baisse en volume de leur production equivalente a5%

environ en 1998 par rapport a I'annee [997 Malgre fa baisse de la production miniere, ces matieres premieres demeurent les principales sources d' exportation, avoisinant

30% du revenu national. Quant au flechissernent de la production nationale de phosphates, celui-ci est dfl ala baisse de la demande des principaux importateurs de ce produit

a

savoir la Chine et l'Inde,

Par ailleurs,I'activite des phosphates emploie Ii travers I'Office cherifien des phosphates (OCP) pres de 28.000 travailleurs et contribue

a

pres de 3% du PIB. En outre et en vue de renforcer davantage son plan de privatisation et de restructuration de son industrie miniere, Ie Gouvemement marocain vient de ceder la SACEM, qui est la compagnie nationale qui detient le monopole de I' exploitation du manganese a travers Ie pays.

La production annuelle marocaine d'acide phosphorique qui avoisinait en 1998 1,8 millions de tonnes devrait atteindre en 1999, 2,1 millions de tonnes soit un accroissement de pres de 17% A rappeler quen dehors des produits a base de phosphate, Ie Maroc produit aussi du fer, de l'argent, du cuivre, du zinc, du plornb, du manganese ainsi que du cobalt.

Le tableau suivant donne un apercu sur l' evolution de la production et des prix du phosphate au Maroc entre 1996 et 1997.

Tableau 9 : Production et prixduphosphate au Maroc ( entre 1996 et 1997)

... ... . ... ...

i....

i996..

'Ii i

997*"1...

Annees Variation (%)

Production de phosphate (millions de tonnes)

!

2o.86

1E:J1

10.7

I

[Prix-($itonne)-' '- -m ]3900]1 40.83][ 4 . 7 - J

...-...,

"Estimation - Source: Direction de fa staustique : IMF International Financial Statistics.

(26)

Etude des conditions economiques et sociales en Afrique du Nord /998-1999

En Tunisie, I'extraction du phosphate demeure la principale activite miniere du pays. L'on estime que les exportations en produits chimiques et en phosphates auraient cru sensiblement en 1998 pour constituer pres de 14% des exportations totales. Cette evolution semble depasser de 3% environ les objectifs du 8en"

plan (1992-1996) soit en valeur I'equivalent de 900 millions DT en 1998 ou 9,7% de mieux qu'en 1997. Par ailleurs, les exportations de tous les produits derives du phosphate ont augmente sur les 5 premiers mois de 1999, dont I'acide phosphorique et le superphosphate. Par contre, celles des roches phosphoriques ont flechi de plus de 150.000 tonnes au cours de la meme periode.

Au Soudan, I'activite miniere qui est predominee essentiellement par I'extraction du minerai de fer (80%) du cuivre et de la bauxite, se serait retractee en 1999 en raison du manque de pieces de rechange et des equipements et materiels de base pour leur exploitation.

IL4. Transport et communications

Transport

Dans Ie domaine des infrastructures, la periode 1998-1999 a ete caracterisee par la modernisation du reseau des transports et des communications dans la plupart des pays de la sons-region. Pour moderniser sa flotte de Boeing 727, la compagnie aerienne nationale Air-Algerie vient de commander sept avions de type 737-800 et trois 737- 600, dont les livraisons auront lieu en 2000 et 2001 respectivement. En outre, afin de s' adapter au marche et pour attirer davantage les investisseurs etrangers, Air-

Algerie a augrnente ses prix par lelimination des subventions. L'aeroport de Batna a ete inaugure en juillet 1998 et un grand projet urbain d'amenagement et de renovation de la ville d'Alger vient d'etre lance recernment par Ie Gouvemement.

En Egypte, Ie secteur du transport et des communications est important en generant plus de 7% du PIB. Le sous- secteur des transports est caracterise par:

(I) I'inauguration du troncon du Caire il double voie afin de faciliter les communications avec la ville industrielle du 6 octobre et Alexandrie, (2) la construction d'un port Est a port Said d'un montant de 10 milliards $EU avec Ie renforcement de la capacite actuelle en containers des ports de Damietta et port Said, (3) la stagnation eventuelle des revenus du Canal de Suez en raison essentiellement de la diminution du nombre de petroliers en provenance du Golfe vers Jes USA et la crise econornique asiatique.

En Mauritanie I'infrastructure des transports demeure relativement peu developpee, et les faibles equipements existants necessitent des travaux de rehabilitation et d' entretien periodiques surtout au niveau de la trans-mauritanienne qui relie Nouakchott la capitale il Nema il l'extreme Est du pays et qui subit souvent I'avancee du desert. Cependant des projets de construction de nouvelles routes sont il I'etude tels que la route cotiere entre les deux capitales econorniques et administratives du pays, Nouadhibou et Nouakchott respectivement.

Au Maroc, I'activite des transports et des communications a connu en 1998 une croissance remarquable de sa valeur ajoutee de I'ordre de 6,7% en volume. En 1999, on s' attend il une croissance plus modeste

(27)

Etude des conditions economiques et sociales en Afrique du Nord 1998-1999

d' environ 3,7%. Selon les observateurs, la bonne performance du secteur des transports au Maroc en 1998 peut etre expliquee essentiellement par une meilleure saison agricole par rapport a 1997, un accroissement des captures en poissons et une bonne evolution du tourisme en general.

Par ailleurs, Ie secteur des transports s' est renforce tout dernierernent par: (I) la decision de construire un second port maritime a Tanger sur I'atlantique pour une enveloppe financiere de 300 millions $EU avec une capacitede 5 millions de tonnes de rnarchandises/an ; (2) Ia restauration et la modernisation de l'infrastructureportiere du pays entre 1998 et 2002 pour un cout de 220 millions $EU; (3) I'achevernent de l'autoroute Rabat-Tanger (dont les 4/5 sont deja operationnels)ainsi que la construction de Ia rocade mediterraneenne (555 KIn)

entre Tanger et Saidia dans Ie Nord oriental du pays avec la participation du secteur prive.

L'un des objectifs de cette route cotiere, est le desenclavement de la region du Rif,

afin

de la rendre plus

prospere,

Par ailleurs, Ie projet du metro

a

Casablanca est en bonne voie, avec une nouvelle etude de faisabilite qui devrait s'achever en 1999. La compagnie espagnoIe Dragados y Construcciones vient de gagner un contrat de 30 ans pour desservir la ville de Rabat en eau et en electricite. A Casablanca, un service simiIaire sera fourni par la France Lyonnaise.

Encadre4 :Libye, l'avenement du chemin de fer

En Libye, les sutontes avaient lance en1998, un appel d'ottres pour la construction d'un reseeu de chemin de fer dont /'achevement est prevu pour 2002. S'elevant

a

plusieurs milliards de $US, ce projet porte sur pius de 3000 Km d'Est en Ouest et au Nord au Sud du pays, et

a

pour objectifs essentie/s de faciliter t'eoces aux ressources minieres du Sud, recemment decouvertes pour encourager leur extraction et leur acheminement vers les villes cOtieres au pays, et de rendre plus efficient Ie transport cotter entre tes principales villes au Nord. Par ail/eurs, l'ecnevement de ce projet renforcera davantage la Libye sur Ie plan de I'integration au niveau sous-regional

a

I'instar des autres pays de /'Afrique au Nord qui disposent tous ti'un reseeu de cheminde fer.

Au Soudan, l'infrastructure des transports reste encore tres limitee comparativement a Ia superficie du pays et a Ia taille de sa population. En effet Ie reseau des transports ne dispose que de 3160 KIn de routes principales, dont pres de 1200 KIn entre Khartoum et Port-soudan et 4725 KIn de routes secondaires. L'infrastructure portuaire se limite a deux ports (Port-soudan

et Suakin), aIors que Ie pays ne dispose que d'une vingtaine d'aeroports dont 4 uniquement de caractere international. Mis a part un projet de construction d' une ligne de chemin de fer, les auto rites semblent decidees a realiser dans les annees 11 venir une route terrestre entre Ie Soudan et Ie Tchad,

(28)

Etude des conditions economiques etsocioles enAfrique du Nord 1998-1999

En Tunisie par contre, des efforts notables ont

ete

deployes pour moderniser l'industrie de transport du pays. En effet, entre 1997 et 2001, les investissements dans ce secteur devraient setablir

a

4,6 milliards DT (soit 6% de croissance annuelle sur la periode), dont l'essentiel sera destine

a

la construction d'un troncon de 1500 KIn de nouvelles autoroutes et de routes secondaires, et la restauration et

r

entretien de plus de 1000KInde routes defectueuses.

Dans Ie domaine du transport aerien, la compagnie nationale Tunis-Air a ouvert de nouvelles destinations et, en vue de moderniser sa flotte, a cornmande huit avions de type Airbus A320 et sept Boeing 737-600, dont les premieres livraisons auraient ete faites en septembre demier.

Selon Tunis-Air, cette compagnie aurait transporte en 1998 plus de 3,4 millions de passagers soit 6,3% de mieux quen 1997.

Par ailleurs, la Japan Overseas Corporation Fund aurait accorde

a

la Tunisie un pret de 158 millions de $EU pour le financement de projets d'infrastructure tels que le projet

d' expansion de la capacite du port et de

r

aeroportde Tunis en passagerseten fret.

Communications

Conscients de la necessite imperative de moderniser les telecommunications et d' etendre Ie reseau existant principalement dans les zones rurales (oil Ie taux de raccordement aux lignes telephoniques est pratiquement inexistant), les pays de la sous-region, et alin de repondre aux besoins grandissants de leur demande et pour une meilleure competitive de leurs entreprises nationales, ont largement entame un processus de dereglementation de ce secteur durant ces demiers temps, caracterise par un afflux sensible des investissements etrangers, dont 80% par des entreprises europeennes contre 20% pour des compagnies arnericaines.

Le graphique ci-apres donne une indication sur Ie faible niveau de raccordement des pays du Maghreb au telephone, comparativement

a

celui des pays developpes (France).

Graphique 5: Densite de telephone dans quelques pays du Maghreb en 1996

56.36

40 20

o

mDensite telephoniquethgnes /100 hab.}

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