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Convaincus de l'importance du role jowl par I'education et la sante dans Ie developpement economique et social dont l'objectif final vise precisement

a

ameliorer la qualite de vie de leurs populations, les pays de la sous-region n' ont cesse d' allouer

a

ce secteur d' importantes parts de leurs budgets de developpement, dans Ie but de generaliser l' enseignement, faire reculer l'analphabetisme et arneliorer (' acces aux differents services sanitaires.

En effet, les donnees disponibles pour 1997 indiquent que mis

a

part la Libye et le Soudan, les autres pays de la sous-region ont consacre en moyenne 5% environ de leur PIB aux depenses d' education contre la moitie

a

peu pres pour les depenses de sante.

La corollaire de cette situation est que des progres non negligeables ont ere realises au sein de la sons-region mais restent cependant insuffisants notamment en Mauritanie et au Soudan oil des retards restent

a

combler comrne

it

est refJete par l'evolution des indicateurs sociaux du tableau suivant :

Tableau 16: Quelques Indicateurs du developpement social en Afrique du Nord

Acces aux services Esp. de vie

a

la Tauxd'alphabet. Tauxde sociaux (en%) Pays naissance (annees) (en%) scolarisation (en%) Eau Services

notable sanitaires

1995 1997 1994 1997 1994 1997 1998 1998

Algerie 68.1 68.9 59.3 60.3 84.0 96.0 -

-Egypte 64.8 66.3 50.5 52.7 87.0

I

95.2 84.0 70.0

Libye 64.3 70.0 74.0 76.5 76.0 98.2 98.0 95.0

Mauritanie 52.5 55.5 50.8 58.6 62.9 87.5 64.0 63.0

1---Maroc 65.7 66.6 42.1 45.9 59.0 83.2 57.0 68.0

Soudan 52.2 55.0 46.1 53.3 48.5 60.2 59.0 70.0

Tunisie 68.7 69.5 65.2 67.0 86.0 99.0 90.0 80.0

Sources.' Donnees nationales .. pNTJD: Rapport mondial sur Ie developpement humain de 1998 et 1999. World Development Report 199912000.

Etude des conditions economiaues et socioies en Afrique du Nord /998-1999

L' analyse des donnees de ce tableau montre bien l' ampleur des progres realises par l'Algerie, l'Egypte, la Libye et la Tunisie dans Ie raffermissernent de leur developpement social. En effet, ces pays sont arrives a ameliorer la qualite de vie de leurs citoyens avec une esperance de vie ala naissance avoisinant70 anneesen rnoyenne, satisfaire la quasi-totalite de leurs besoins en eau potable et en services sanitaires avec des taux de couverture de plus de 80%. En matiere d'education, bien que la frequentation scolaire est actuellement presquegeneraliseeatous les enfantsen age de scolarisation dans

ces

4 pays avec des taux de scolarisation superieurs a 95%, des efforts sent a foumir davantage pour faire reculer l'analphabetisme qui frappe toujours pres du 1/3 des adultes en general, les femmes en particulier.

Dans les autres pays de la

sous-region par contre, les progres realises en matiere de developpement social demeurent toujours insuffisants eu egard aux retards a combler en matiere dinfrastructures suite aux fortes pressions demographiques principalement dans le milieu rural.

Le Maroc qui est arrive a porter son esperance de vie ala naissance a un niveau proche de celui de I' Algerie, de I'Egypte, de la Libye et de la Tunisie, d'environ 67 anneesen moyenne, semble cependant etre en retard sur Ie plan des autres indicateurs du developpement social avec des niveaux similaires a ceux de la Mauritanie et du Soudan qui doivent ameliorer sensiblement leurs taux d' alphabetisarion et de scolarisation ainsi que I'acces de leurs populations aux divers services sociaux (eau potable, electricite, installations sanitaires, services de sante, etc.).

Pour parer a cette situation, Ie Gouvemement marocain s'est fixe comme objectifs dans Ie cadre du programme des priorites sociales (BAJI) , la generalisation de I'enseignement a travers Ie developpement des infrastructures en milieu rural pour reduire les disparites avec les villes et I'encouragement de I'

acces

des filles a!'enseignement. C'est a ce titre que lesactivites programmeesau titre del'annee scolaire 2000/200I pour Ie projet BAJI seront axees sur la construction de 114 unites scolaires, l'extension de 682 unites et leremplacement de 62 autres unites et ce, a travers 14 regions du pays.

Tableau 17: Quelques indicateurs du develnppementsocial des femmes Af . d N rd 1997

en rique u 0

-Esperance de vie ilia raux d'alphabetisation Tauxdescolarisation Pays naissance Femmes des femmes adultes des filles tous niveaux

(annees) (+15 ans) ('Yo) confondus('Yo)

Ah!erie 70,3 47,7 64

Egypte 67,9 40,5 66

Libye 72,2 62,9 92

Mauritanie 55,1 27,8 36

Maroc 68,5 32,7 42

Soudan 56,4 41,3 31

Tunisie 70,7 55,8 68

Sources: PNUD, Rapport mondial sur le developpement humain. 1998.

Etude des conditions economiqves etsecretesen Afrique du Nord 1998-1999

Les progres realises dans Ie developpernentsocial des paysd'Afrique du Nord ont eu aussi une influence positive sur la condition des femmes et des filles, surtout en ce qui conceme I'esperance de vie a la naissance des femmes. Cette derniere est dans tous les pays de la sous-region superieure a la moyenne nationale telle indiqueedans Ie tableau16.

Les taux d'alphabetisation des femmes adultes, bien qu'ayant evolue durant les dernieres decennies, sont cependant plus bas que les moyennes nationales, et specialement en Mauritanie et au Maroc. La Mauritanie presente aussi Ie plus grand ecart (30.8 points) entre le taux moyen d'alphabetisation au niveau national et celui des femmes. Par centre, la Libye

presente

Ie

taux

Ie plus

eleve

de femmes alphabetisees,

Dans tous les pays de la sous-region, la scolarisation de la population feminine a connu des progres indeniables surtout au cours des dernieres anneeset au niveau du premier cycle. Cependant, les taux de scolarisation de la population feminine tous niveaux confondus demeurent

inferieurs aux

moyennes nationales avec un ecart moyen de I'ordre de 30 points. La Libye presente l'ecart Ie plus reduit (6.2 points) Quand ala Mauritanie et Ie Maroc? ils presentent les ecarts les plus grands (51.5 points et 41.2 points respectivement).

En Algerie, la politique de promotion deI'education pour tous a permis a la population feminine d' acceder massivement

a

l'education. En 1997, Ie taux de scolarisation des filles figurait parmi les plus eleves de la sons-region. Cependant, un processus de descolarisation, en particulier de la petite fille, s'est developpe au cours des deux dernieres annees, Pour y remedier,

Ie Gouvemement a pris des mesures immediates, notamment la prise en charge desdepenses afferentesalascolarisatiorr'.

Au Maroc, I'analphabetisme touche actuellement 67% des femmes, contre 4 I%

des hommes. En milieu rural, 9femmes-sac 10 sont 'anaipniilletes\enS,4'% des enfants non-scolarises ou descolarises ages de 8 a 16 ans sont des filles. Pour faire face aces delis, IeMinisteredu developpernentsocial, de I' emploi et de la formation professionnelle vient d ' entamer en 1998 une

«Nouvelle strategie d'alphabetisation au Maroc» visant a ramener Ie taux global danalphabetisme

a

25%

a

l'horizon2010.

En ce qui conceme

I'acces

au systeme educatif rnalgre des

acqurs

indeniables comme l'indique lefait que les fiUes ont constitue 59% des admis au

baccalaureat

en 1997, il

n' en

demeure pas mains que les enfants du milieu rural et les filles ri'ont pas beneficie dans la meme mesure du systerne educatif !Ia ete constate que les multiples taches et plus particulierement, les corvees du bois et de I'eau, atTectent les petites filles en faisant baisser Ietauxde scolarisationde 42 a 29%

selon

que

ces

deux ressources sont a proxirnite du foyer ou a I Km. 11 est aussi a noter que I'activite economique des petites fillesn'est pas marginaleauMaroc vue que la maiorite des femmes rurales se lancent dans l'exercice ou la recherche d'une activite economiqueavant I'age de15 ans.

En 1995, le Ministerede l'education nationale a elabore la «Strategie de developpement de I' enseignement en milieu rural» qui a ete mise en oeuvreiI partir de 1996. Ces efforts ont commence it porter leurs fruits, puisque la rentree scolaire98-99

sIdem Note 2.

Etude des conditions economiques et sociales en AfriqueduNord1998- 1999

a enregistre par rapport II lannee precedente une progression tres sensible du nombre des nouveaux inscrits: 19,6 % au mveau national et 29,6% dans les zones rurales pour la premiere annee du premier cycle de I'enseignementfondamental",

En Mauritanie, bien que des resultats importants ont ete realises dans Ie cadre des politiques deducation adoptees, les taux de scolarisation des filles restent encore faibles par rapport II ceux des garcons passant de 54,% en 1993 II 84,3% en 1998 au ruveau fondarnental. Le Gouvemement mene une politique volontariste denatur~II encourager I'education, la formation et I ernploi de la femme. A titre d' exemple, une ceremonie annuelle de remise de prix au profit de filles laureates, laquelle est presidee par Ie Premier Ministre, est organisee sur I'ensemble su territoire national au niveau des differents cycles de I'enseignement

, . 7

secondaire, technique et supeneur .

Le Soudan, lequel presente Ie taux Ie plus bas de scolarisation des filles, a pris des mesures pour y remedier, En 1999, une campagne nationale de lutte contre I' analphabetisme a ete initiee. D'autre part, les efforts entrepris pour augmenter Ie nombre d' eccles disponibles a eu un impact positif sur les effectifs scolaires, specialement sur ceux des filles. En effet, suite II ces efforts, Ie nombre de filles inscrites au primaire a augmente de 22%

entre 1990 et 1996, et celles inscrites :u secondaire de 75% entre 1992/93 et 1997 .

eIdem Note 3

7 Mounina Mint Abdellah et Brahim Vall Quid Mohamed Lemine, Equiteengenre etresponsllbilislltion economique st sociala des femmes dans Ie contextf1 des normes culturellas : cas de Is Mauritanie, novembre1999,

8GovernmentofSudan, Sudan Nationa'Pro~Report on the Implementation of the Beijing Platform for ActIon.Sudan, October 1999.

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