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Département de Mathématiques Faculté des Sciences

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

A. Lesfari

Département de Mathématiques Faculté des Sciences

Université Chouaïb Doukkali B.P. 20, El-Jadida, Maroc.

E. mail : lesfariahmed@yahoo.fr

Soient

f(x) = a0xm+a1xm−1+· · ·+am =a0 Ym

k=1

(x−αk), a0 6= 0,

g(x) = b0xn+b1xn−1+· · ·+bn =b0

Yn

j=1

(x−βj), b0 6= 0,

deux polynômes de degrém etn respectivement. Ici(α1, ..., αm)et(β1, ..., βn) désignent les racines des polynômesf etg respectivement. Le résultant des po- lynômesf etg, noté Rés(f, g), est le déterminant de leur matrice de Sylvester, i.e., le déterminant de la matrice carrée d'ordre (m+n) suivante :

















a0 a1 . . . am 0 . . . 0 0 a0 a1 . . . am ... ...

... ... ... ... ... ... ... ... 0 0 . . . 0 a0 a1 . . . am b0 b1 . . . bn 0 . . . . 0

0 b0 b1 . . . bn 0 . . . 0 ... ... ... ... ... ... ... ... ...

... ... ... ... ... ... ... ... 0 0 . . . . 0 b0 b1 . . . bn

















Proposition 1 Les polynômes f et g ont un facteur commun non nul si et seulement si il existe deux polynômes F et G de degré strictement inférieur à m et n respectivement tels que :

f G =gF.

1

(2)

Démonstration : On a

f = Af1m1f2m2...frmr, g = Bg1n1gn22...gsns,

A, B sont des constantes et f1m1, ..., frmr, gn11, ..., gnss sont des polynômes ir- réductibles. Supposons que f et g ont un facteur commun non nul, disons f1 =g1. Considérons les polynômes

F = f

f1,

G = g

g1. D'où

deg F = deg f =m, deg G = deg g =n, et

f G = f g g1

= gf f1

=gF.

Réciproquement, on a

f G =gF,

avec degF < m et deg G < n. Supposons que f et g n'ont pas de facteur commun. Dans ce cas, puisque

Af1m1f2m2...frmr.G=Bg1n1g2n2...gsns.F,

alors pour toutj = 1,2, ..., r, fjmj doit apparaître comme facteur dans F, i.e., f doit diviser F donc deg f deg F ce qui est absurde car par hypothèse

deg F < met la démonstration s'achève. ¤

Proposition 2 Les polynômes f et g ont un facteur commun non nul si et seulement si

Rés(f, g) = 0.

Démonstration : D'après la proposition précédente, les polynômes f et g ont un facteur commun non nul si et seulement si il existe deux polynômes

F(x) = A0xm−1+A1xm−2+...+Am−1, G(x) = B0xn−1+B1xn−2+...+Bn−1, tels que :

f G =gF,

(3)

i.e.,

(a0xm+...+am)(B0xn−1+...+Bn−1) = (b0xn+...+bn)(A0xm−1+...+Am−1).

On identie les coecients :

xm+n−1 : a0B0 =b0A0,

xm+n−2 : a0B1+a1B0 =b0A1+b1A0, ...

x0 : amBn−1 =bnAm−1. D'où

a0B0−b0A0 = 0,

a1B0+a0B1−b1A0 −b0A1 = 0, ...

amBn−1−bnAm−1 = 0.

On obtient un système linéaire homogène de(m+n)équations dont les incon- nues sont B0, ..., Bn−1, A0, , Am−1. Ce système admet une solution non triviale si et seulement si

det













a0 0 . . . 0 −b0 0 . . . 0 a1 a0 ... ... −b1 −b0 ... ...

... a1 ... 0 ... −b1 ... 0 am ... ... a0 −bn ... ... −b0

0 am ... a1 0 −bn ... −b1 ... ... ... ... ... ... ... ...

0 . . . 0 am 0 . . . 0 −bn













= 0.

En mettant en évidence le signe dans lesm dernières colonnes et en tenant compte du fait que le déterminant de la transposée d'une matrice est le même que celui de la matrice initiale, on obtient

∆ =±Rés(f, g), et le résultat en découle. ¤

Proposition 3 Il existe deux polynômesF etGde degré strictement inférieur

(4)

à m et n respectivement tels que : f G−gF = Rés(f, g),

= polynôme en les coecients de f et g,

= an0bm0 Ym

k=1

Yn

j=1

k−βj),

= an0 Ym

k=1

g(αk),

= (−1)mnbm0 Yn

j=1

f(βj).

Démonstration : Sif etg ont un facteur commun, alors d'après ce qui précède les polynômes F etG existent et on a

f G−gF = 0 =Rés(f, g).

Sif et g n'ont pas de facteur commun, alors on chercheF etG tels que : f G−gF =Rés(f, g).

En raisonnant comme dans la proposition précédente, on obtient un système non homogène ayant une solution non nulle. Autrement dit, le déterminant

∆ utilisé dans la preuve de la proposition précédente est nul ou ce qui est équivalentf et g n'ont pas de facteur commun, ce qui est vrai par hypothèse et achève la démonstration. ¤

Soient α1, ..., αm lesm racines du polynôme f comptées avec multiplicité.

Le discriminant de f, noté Disc(f), est

Disc(f) = a2m−20 (−1)m(m−1)2 Y

i6=j

i−αj),

= a2n−20 Y

1≤j<i≤m

i−αj)2.

Proposition 4 Le résultant def et de son polynôme dérivé f0 est Rés(f, f0) = (−1)m(m−1)2 a0Disc(f).

Démonstration : On a

f(x) =a0 Ym

k=1

(x−αk), et

f0(x) = a0 Xm

k=1

Y

j6=k

(x−αj).

(5)

En remplaçant dans cette dernière équationx parαi, on constate que tous les termes s'annulent sauf le i-ème et dès lors

f0i) =a0Y

j6=i

i−αj).

Par ailleurs, on sait que

Rés(f, f0) = am−10 Ym

i=1

f0i),

= a2m−10 Y

j6=i

i−αj).

Notons que dans le produit ci-dessus, il y am(m−1)facteurs. Comme chacun de ces derniers s'écrit sous la formeαi−αj et sous la forme αj−αi, alors leur produit est (−1)(αi −αj)2. En tenant compte du fait qu'il y a m(m−1)2 paires d'indices i, j avec1≤j < i≤m, alors

Rés(f, f0) = (−1)m(m−1)2 a2m−10 Y

1≤j<i≤m

i−αj)2,

= (−1)m(m−1)2 a0Disc(f), et la proposition est démontrée.¤

On déduit immédiatement des propositions précédentes le résultat suivant : Proposition 5 Le discriminant du polynôme f est nul si et seulement si les polynômes f et f0 ont un facteur en commun non constant ou encore si et seulement si le polynôme f admet une racine multiple.

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