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Informatique & Math´ematiques Appliqu´ees Syst`emes Cyper-Physiques Syst`eme command´e

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Texte intégral

(1)

Informatique & Math´ematiques Appliqu´ees

Syst` emes Cyper-Physiques Syst` eme command´ e

J. Gergaud

28 f´ evrier 2016

(2)

Table des mati` eres

1 Introduction `a la th´eorie des syst`emes, D´efinitions 1

I Introduction historique. . . 1

I.1 300 avant J.C. : Grecs. . . 1

I.2 Ann´ees 800 – 1200 : ing´enieurs Arabes (Al-Jazari, ...) . . . 1

I.3 Ann´ees 1600 – 1900 : r´evolution industrielle . . . 2

I.4 1940 – 1960 : formalisme math´ematique et d´ebut de l’informatique . . . 2

I.5 1960 – 1980 : p´eriode moderne, d´eveloppement de l’industrie a´eronautique et spatiale et de l’informatique. . . 3

I.6 1980→ . . . 3

II Th´eorie du contrˆole. . . 3

II.1 Exemples simples. . . 3

II.2 Exemples industriels . . . 5

III D´efinitions, objectifs . . . 5

III.1 Syst`eme command´e . . . 5

III.2 Questions . . . 6

2 Stabilit´e des syst`emes dynamiques 9 I Introduction. . . 9

II Cas des ´equations diff´erentielles lin´eaires homog`enes et autonomes . . . 9

II.1 Introduction . . . 9

II.2 Approche ´el´ementaire . . . 9

II.3 Exponentielle de matrice. . . 10

II.4 Plan de phase pourn= 2 . . . 12

III Equations diff´´ erentielles lin´eaires avec second membre . . . 13

III.1 Introduction . . . 13

III.2 R´esolvante . . . 13

III.3 Solution . . . 14

IV Equation diff´´ erentielle ordinaire non lin´eaire . . . 15

IV.1 Qu’est-ce qu’une solution ? . . . 15

IV.2 Existence de solution. . . 16

V Stabilit´e . . . 16

V.1 D´efinitions . . . 16

V.2 Cas d’une edo lin´eaire et autonome . . . 17

V.3 Stabilit´e par la lin´earisation . . . 18

3 Commande des syst`emes 21 I introduction. . . 21

II Contrˆolabilit´e . . . 22

III Planification de trajectoire. . . 23

IV Observabilit´e . . . 24

V Stabilisation par retour d’´etat . . . 25

V.1 Introduction . . . 25

V.2 Cas d’un syst`eme lin´eaire et autonome . . . 26

V.3 Cas non lin´eaire . . . 26

VI Repr´esentation temporelle et par fonction de transfert . . . 27

VI.1 Introduction . . . 27

VI.2 Transformation de Laplace . . . 27 i

(3)

ii TABLE DES MATI `ERES

A 29

I Espace de Banach . . . 29 I.1 D´efinition . . . 29

(4)

Chapitre 1

Introduction ` a la th´ eorie des syst` emes, D´ efinitions

I Introduction historique

I.1 300 avant J.C. : Grecs

Premi`er pendule `a eau ou clepsydre (Ct´esibios d’Alexandrie en -270) connu avec une r´egulation de niveau par flotteur. C’est le mˆeme principe qui est utilis´e aujourd’hui dans les chasses d’eau !

Figure 1.1 –Clepsydre (Ct´esibios d’Alexandrie en -270).

I.2 Ann´ ees 800 – 1200 : ing´ enieurs Arabes (Al-Jazari, ...)

”Il ´ecrivit un important trait´e sur la m´ecanique et les pendules, le livre de la connaissance des proc´ed´es m´ecaniques (Kitab fi ma‘rifat al-hiyal al-handasiyya) en 1206, qui lui a ´et´e command´e par le roi Nasser Eddine Mahmud ibn Mohamed ibn Qarra, un des sultans des Beni Irtaka `a Diyarbekir, `a l’´epoque du calife abbasside Nasser Dinullah Abu al-Abbas Ahmad, en 1181. Cet ouvrage a ´et´e achev´e apr`es vingt-cinq ans d’´etude. C’est l’un des trait´es les plus importants de cette ´epoque dans le monde musulman sur le sujet. Il existe des copies de ce livre `a Topkapi `a Istanbul, au Mus´ee des Beaux-Arts `a Boston, au Louvre `a Paris et `a la Biblioth`eque d’Oxford.1. ”

— R´egulateur `a flotteur pour des horloges `a eau ;

— La pompe aspirante `a double effet automatique ;

— ...

1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Djazari

1

(5)

2 CHAPITRE 1. INTRODUCTION `A LA TH ´EORIE DES SYST `EMES, D ´EFINITIONS

Figure1.2 –Manuscrit d’Al-Jazari, livre de la connaissance des proc´ed´es m´ecaniques (Kitab fi ma‘rifat al-hiyal al-handasiyya) vers 1205.

I.3 Ann´ ees 1600 – 1900 : r´ evolution industrielle

— R´egulation de la temp´erature ;

— Moulin `a vent ;

— Soupape de s´ecurit´e de Papin ;

— R´egulateur `a boules de James Watt pour r´eguler la vitesse de rotation d’une machine `a vapeur.

— 1800 – 1935 : d´ebut du formalisme math´ematique

— ´equations diff´erentielles ordinaires ;

— stabilit´e ;

— contre r´eaction (feedback).

Figure1.3 –Boulton & Watt engine of 1788.

http ://commons.wikimedia.org/wiki/File :Steam engine in action.gif

I.4 1940 – 1960 : formalisme math´ ematique et d´ ebut de l’informatique

— Servom´ecanismes dans le domaine fr´equentiel.

— Analyse stochastique (Kolmogorov, Wiener, ...), th´eorie des processus stochastiques.

— Th´eorie de l’information de Shannon.

(6)

II. TH ´EORIE DU CONTR ˆOLE 3

I.5 1960 – 1980 : p´ eriode moderne, d´ eveloppement de l’industrie a´ eronautique et spatiale et de l’informatique

— Th´eorie de la commande non lin´eaire.

— Th´eorie de la commande optimale ( Bellman, Kalman, Pontryagin, ...).

— Contrˆolabili´e, observabilit´e.

I.6 1980 →

— Syst`emes embarqu´es

— Commande robuste

— ...

II Th´ eorie du contrˆ ole

II.1 Exemples simples

Exemple II.1 (Pendule simple contrˆol´e, version 1)

On consid`ere le pendule de la figure1.4contrˆol´e par un couple moteuru(t). Les principes physiques de la m´ecanique classique donnent comme ´equation qui r´egit l’´evolution du mouvement

ml2α(t) +¨ mlgsin(α(t)) =u(t), o`u α(t)¨ d´esigne la d´eriv´ee seconde de l’angleαpar rapport au tempst.

l

y

mg α

u

Figure1.4 –Pendule simple contrˆol´e.

On prend ici comme variable d’´etat qui d´ecrit le syst`eme x(t) = (x1(t), x2(t)) = (α(t),α(t)). Le syst`˙ eme diff´erentiel du premier ordre que l’on obtient s’´ecrit alors





˙

x1(t) =x2(t)

˙

x2(t) =−glsin(x1(t)) +u(t)ml2

x1(0) =x0,10

x2(0) =x0,2= ˙α0

Cette ´equation s’´ecrit

x(t) =˙ f(x(t), u(t)) x(0) =x0,

avec

f :R2×R −→ R2 (z, v) 7−→ f(z, v) =

z2

glsin(z1) +mlv2

.

(7)

4 CHAPITRE 1. INTRODUCTION `A LA TH ´EORIE DES SYST `EMES, D ´EFINITIONS On peut en pratique avoir acc`es `a diff´erentes variables de sortie (mesur´ees) :

— y(t) =α(t) =x1(t);

— y(t) =x(t) = (α(t),α(t))˙ ;

— y(t) =lsin(α(t)) =la distance entre la masse et l’axe des ordonn´ees.

On ´ecrira ces variables de sortie sous la formey(t) =g(x(t), u(t)).

Exemple II.2 (Pendule simple contrˆol´e, version 2)

En pratique il y a des frottements. Une meilleure mod´elisation du syst`eme est donc ml2α(t) +¨ kα(t) +˙ mlgsin(α(t)) =u(t).

Le syst`eme s’´ecrit alors





˙

x1(t) =x2(t)

˙

x2(t) =−mlk2x2(t)−glsin(x1(t)) +u(t)ml2 x1(0) =x0,10

x2(0) =x0,2= ˙α0 L’applicationf s’´ecrit alors

f :R2×R −→ R2 (z, v) 7−→ f(z, v) =

z2

mlk2z2gl sin(z1) +mlv2

.

Exemple II.3 (Pendule invers´e contrˆol´e, version 1)

La question est de savoir comment faire tenir un balai sur le manche ! Ici le contrˆole du pendule n’est plus le couple d’un moteur, mais la force de d´eplacement que l’on peut exercer horizontalement.

l mg

α

u

Figure1.5 –Pendule invers´e contrˆol´e, version 1.

Les ´equations qui r´egissent le syst`eme sont alors





˙

x1(t) =x2(t)

˙

x2(t) = glsin(x1(t))−u(t)l2

x1(0) =x0,10 x2(0) =x0,2= ˙α0. L’applicationf s’´ecrit alors

f :R2×R −→ R2 (z, v) 7−→ f(z, v) =

z2

g

lsin(z1)−lv2

.

Attention. Dans toute la suite de ce cours, afin de ne pas surcharger les notations et en coh´erence avec les notations habituelles, on notera les arguments de la fonctionf,xetu. Dans cet exemple on ´ecrira donc l’´equation diff´erentielle ˙x(t) =f(x(t), u(t)) et la fonctionf

f :R2×R −→ R2 (x, u) 7−→ f(x, u) =

x2 g

lsin(x1)−lu2

.

(8)

III. D ´EFINITIONS, OBJECTIFS 5 Il ne faut donc pas confondre les fonctionsxet udans l’´ecrituref(x(t), u(t)) et les variablesx∈R2 etu∈Rdans la d´efinition def ci-dessus. C’est le contexte qui fera la diff´erence. Si l’on d´esire clairement d´esigner la fonction du tempsxon ´ecrirax(·).

Exemple II.4 (Robot Lego segway)

Nous d´ecrivons ici le mod`ele du Robot Lego qui sera utilis´e en TP.

Figure1.6 –Robot Lego segway.

II.2 Exemples industriels

Voici d’autres exemples plus complexes :

— pilote automatique d’un avion ;

— contrˆole des gouvernes d’un avion ;

— contrˆole de freinage ABS ;

— contrˆole de vol d’un drˆone ;

— pompe `a insuline.

— ...

III D´ efinitions, objectifs

III.1 Syst` eme command´ e

w(t)

Contrˆoleur

u(t) Syst`eme y(t)

Figure 1.7 –Sch´ema fonctionnel simple d’un syst`eme en boucle ferm´ee.

D´efinition III.1 ( ´Etat) L’´etat du syst`eme est caract´eris´e par des variables dynamiques (des fonctions en terme math´ematiques) appel´ees des variables d’´etats : x(t) = (x1(t), . . . , xn(t))∈Rn.

Nous ne consid´ererons dans ce cours que le cas o`u l’´evolution en temps du syst`eme est r´egie par une ´equation diff´erentielle ordinaire

(IV P)

x˙ =f(t, x(t), u(t)) x(t0) =x0.

(9)

6 CHAPITRE 1. INTRODUCTION `A LA TH ´EORIE DES SYST `EMES, D ´EFINITIONS D´efinition III.2 (Contrˆole) On appelle contrˆole, ou commande ou variable en entr´ee la fonction u(·)qui permet d’agir sur le syst`eme.

D´efinition III.3 (Variables de sortie) Les variables de sortie sont les variables accessibles (en pratique grˆace `a des mesures) `a la sortie du syst`eme.

D´efinition III.4 (Consigne) On appelle consigne, et on note w(t) un objectif `a attendre. C’est par exemple atteindre un ´etat d’´equilibre du syst`eme.

D´efinition III.5 On appelle ´equation d’´etat, l’´equation diff´erentiellex(t) =˙ f(t, x(t), u(t))et ´equation de sortie l’´equation y(t) =g(t, x(t), u(t)).

Remarque III.6 (i)

f :R×Rn×Rm −→ Rn (t, x, u) 7−→ f(t, x, u).

(ii)

g:R×Rn×Rm −→ Rp (t, x, u) 7−→ g(t, x, u).

(iii) Tr`es souvent les fonctions f etg ne d´ependent pas de t. On dit alors que le syst`eme est autonome. On supprimera alors l’argumenttdans les fonctions f etg.

(iv) Tr`es souvent aussi on aurat0= 0.

Nous serons toujours dans la suite de ce cours dans le cas autonome et avec t0= 0.

Remarque III.7

Nous ´etudions ici les syst`emes de commande en boucle ferm´ee, dit aussi de commande `a contre-r´eaction2. Il y a d’autres syst`emes de commande dit en boucle ouverte donn´es par le sch´ema de la figure1.8. On peut par exemple recherche la loi de commande (la pouss´ee d’un moteur) d’un satellite pour r´ealiser un transfert d’orbite.

”les limitations de ce type de loi de commande sont cependant assez ´evidentes : la moindre erreur sur les donn´ees (la condition initiale par exemple) ne pourra ˆetre prise en compte. Par exemple une commande en boucle ouverte sur une voiture donnerait ceci : pour suivre une ligne droite, positionnez vos roues dans l’axe, tenez bien votre volant, et fermez les yeux ...[2] ”

u(t)

Syst`eme y(t)

Figure 1.8 –Sch´ema fonctionnel simple d’un syst`eme en boucle ouverte.

Remarque III.8

La r´ealit´e est bien sur plus complexe, il y a des perturbations, on acc`ede au donn´ees de sortiey(t)par des mesures.

Un sch´ema fonctionnel plus r´ealiste est le sch´ema de la figure 1.9o`ud(t)est une perturbation ext´erieure du syst`eme.

III.2 Questions

Si on af(xe, ue) = 0, alors en prenant x(0) =xe etu(t) =uepour toutt, l’´etat est x(t) =xe pour toutt. D’o`u la

D´efinition III.9 (Point de fonctionnement) On appelle point de fonctionnement d’un syst`eme contrˆol´e un point (xe, ue)tel quef(xe, ue) = 0.

D´efinition III.10 (Point d’´equilibre) On appelle point d’´equilibre un point de fonctionnement o`u le contrˆole est nul :f(xe,0) = 0.

2. feedback en anglais

(10)

III. D ´EFINITIONS, OBJECTIFS 7

w(t)

Contrˆoleur

u(t)

Actionneur

c(t)

Syst`eme d(t)

s(t)

Capteurs y(t)

Figure 1.9 –Sch´ema fonctionnel complet d’un syst`eme en boucle ferm´ee.

Exemple III.11

Pour le pendule simple on a pourue= 0 deux points de fonctionnement :x0= (0,0) etxe= (π,0).

Une fois le mod`ele bien d´efini, plusieurs questions se posent :

— Sur l’analyse et le comportement dynamique du syst`eme

— Commandabilit´e ou contrˆolabilit´e du syst`eme. Existe-t-il un contrˆoleu(.) qui am`ene le syst`eme d’un ´etat initial donn´ex(0) `a un ´etat finalxf en un tempst=tf fix´e ?

— Observabilit´e. Connaissant la variable de sortie y(t) et le contrˆoleu(t) pour tout t ∈ [0, τ[, peut-on d´eterminer l’´etatx(t) pour toutt∈[0, τu[, ou de mani`ere ´equivalentex(0).

— Sur la synth`ese des lois de contrˆole

— Planification de trajectoires. Si le syst`eme est contrˆolable, comment trouver un contrˆole qui am`ene l’´etat dex(0) `axf en un tempstf fix´e ?

— Stabilisation. Comment construire un contrˆole qui stabilise asympotiquement le syst`eme autour d’un point d’´equilibrexe, c’est-`a-dire tel que, pour toute condition initiale x(0), on ait

t→+∞lim x(t) =xe?

— Synth`ese d’observateurs. En cas de r´eponse positive `a la question de l’observabilit´e, comment d´eterminer l’´etatx(·) `a partir de la connaissance dey(·) et deu(·) ?

— Contrˆole optimal. Trouver le meilleur contrˆole qui am`ene l’´etat de x(0) `axf en un tempstf fix´e ou libre.

(11)

8 CHAPITRE 1. INTRODUCTION `A LA TH ´EORIE DES SYST `EMES, D ´EFINITIONS

(12)

Chapitre 2

Stabilit´ e des syst` emes dynamiques

I Introduction

Ce chapitre est tr`es fortement inspir´e des ouvrages [1,2].

On s’int´eresse dans ce chapitre `a la stabilit´e autour d’un point d’´equilibre d’un syst`eme dynamique autonome (´equation diff´erentielle ordinaire autonome)

(IV P)

x(t) =˙ f(x(t)) x(0) =x0.

D´efinition I.1 (Point d’´equilibre) On appelle point d’´equilibre tout point xe deRn qui v´erifief(xe) = 0.

Si x0=xealors on a trivialement comme solutionx(t) =xe pour toutt.

La question est ici se savoir s’il s’agit d’un point d’´equilibre stable ou instable, c’est-`a-dire de savoir si lorsque l’on s’´ecarte de ce point d’´equilibre, on y revient ou on s’en ´ecarte. Par exemple pour le pendule simple non contrˆol´e (0,0) est une point d’´equilibre stable, alors que (π,0) est un point d’´equilibre instable.

II Cas des ´ equations diff´ erentielles lin´ eaires homog` enes et autonomes

II.1 Introduction

On s’int´eresse dans cette sous section `a la solution du probl`eme `a valeur initiale (IV P)

x(t) =˙ Ax(t) x(0) =x0,

Les points d’´equilibre sont les ´el´ements de kerA. SiAest inversible, il n’y a qu’un seul point d’´equilibrexe= 0.

II.2 Approche ´ el´ ementaire

Exemple II.1

On consid`ere l’´equation diff´erentielle ordinaire lin´eaire scalaire

(IV P1)

x(t) =˙ λx(t) x(t0) =x0,

o`uλest un r´eel etxest une fonction deRdansR. On sait que la solution de cette ´equation, qui est unique, est donn´ee par

x(t) =eλ(t−t0)x0.

On en d´eduit que cette solution est d´efinie surI=Ret que l’on a comme comportement asymptotique

— Siλ <0alorslimt→+∞x(t) = 0;

— Siλ= 0alorsx(t) =x0;

— Siλ >0

— Six0<0alorslimt→+∞x(t) =−∞;

— Six0= 0alorsx(t) = 0;

— Six0>0alorslimt→+∞x(t) = +∞.

9

(13)

10 CHAPITRE 2. STABILIT ´E DES SYST `EMES DYNAMIQUES Exemple II.2

Consid´erons maintenant un syst`eme de deux ´equations diff´erentielles

(IV P2)





˙

x1(t) =λ1x1(t)

˙

x2(t) =λ2x2(t) x1(t0) =x0,1 x2(t0) =x0,2. La solution est alors donn´ee par

x1(t) =eλ1(t−t0)x0,1 x2(t) =eλ2(t−t0)x0,2. et le comportement asymptotique est

— si λ1<0et λ2<0 alorslimt→+∞x(t) = 0;

— si λ1<0et λ2>0 etx0,26= 0alors|x1(t)| →0et |x2(t)| →+∞, et donckx(t)k →+∞, quandt→+∞;

— ...

Exemple II.3

Si maintenant nous consid´erons le cas du syst`eme diff´erentiel

(IV P3)

x(t) = Λx(t)˙ x(t0) =x0, avec

Λ = diag(λ1, . . . , λn) =

λ1 · · · 0 ... . .. ... 0 · · · λn

. La solution est alors

x(t) =

e(t−t01x0,1

... e(t−t0nx0,n

=

e(t−t01 · · · 0 ... . .. ... 0 · · · e(t−t0n

x0=e(t−t0x0.

Remarque II.4

La notatione(t−t0 sera clair au paragraphe suivant.

Le comportement asymptotique est alors

— si tous lesλi sont strictement n´egatifs alorslimt→+∞x(t) = 0;

— si tous lesλi sont n´egatifs ou nuls alors la solution est born´ee quandt→+∞;

— si au moins unλi est strictement positif et quex0,i6= 0alorskx(t)k →+∞, quand t→+∞.

Exemple II.5

Soient maintenantAune matrice diagonalisable,A=PΛP−1 et le syst`eme diff´erentiel `a valeur initiale (IV P4)

x(t) =˙ Ax(t) x(t0) =x0,

Posonsz(t) =P−1x(t), alorsz(t)est solution du syst`eme diff´erentielle `a valeur initiale

(IV P5)

z(t) =˙ P−1x(t) =˙ P−1PΛP−1x(t) = Λz(t) z(t0) =P−1x0.

On a doncz(t) =e(t−t0P−1x0et x(t) =P z(t) = (P e(t−t0P−1)x0. Par suite le comportement asymptotique est caract´eris´e par les valeurs propres de la matriceA.

II.3 Exponentielle de matrice

L’espace vectoriel norm´e (Mn(R),k.k), est un espace de Banach. On consid`ere ici une norme qui v´erifie kABk ≤ kAkkBk. La s´erieP+∞

k=0 Ak

k! est alors normalement convergente (cf.AnnexeA) car

+∞

X

k=0

kAkk k! ≤

+∞

X

k=0

kAkk

k! =ekAk. On peut donc donner la

(14)

II. CAS DES ´EQUATIONS DIFF ´ERENTIELLES LIN ´EAIRES HOMOG `ENES ET AUTONOMES 11 D´efinition II.6 (Exponentielle de matrice) On appelle exponentiel de matrice l’application

exp :Mn(R) −→ Mn(R) A 7−→ exp(A) =eA=

+∞

X

k=0

Ak k!.

Th´eor`eme II.7

L’exponentielle de matrice a les propri´et´es suivantes : (i) e0=I;

(ii) si A= diag(λ1, . . . , λn)alors

exp(A) =

eλ1 · · · 0 ... . .. ... 0 · · · eλn

; (2.1)

(iii) siP est inversible on a

exp(P AP−1) =Pexp(A)P−1; (2.2)

(iv) siAet B sont deux matrices qui commutent alors

exp(A+B) = exp(A) exp(B); (2.3)

(v) pour toutαet β,e(α+β)A=eαAeβA; (vi) pour toute matriceA, eAest inversible et

(exp(A))−1= exp(−A); (2.4)

(vii) pour toute matriceA, l’applicationt→etAestC et d

dtetA=AetA=etAA. (2.5)

Exemple II.8

On consid`ere le cas n= 2et on suppose queA est diagonalisable dansCmais pas dansR. Les valeurs propres complexes deAsont doncλ=α+iβetλ¯=α−iβ. On peut toujours supposer queβ >0. Siv=v1+iv2 est un vecteur propre deAassoci´e `a la valeur propreλalorsv¯=v1−iv2 est un vecteur propre deAassoci´e `a la valeur propre¯λ. On en d´eduit alors imm´ediatement quev1, v2 est une base deC2 et donc aussi une base deR2. SoitP la matrice de passage de la base canonique deR2 `a cette base(v1, v2). Comme

Av=λv=A(v1+iv2) =Av1+iAv2= (α+iβ)(v1+iv2).

Par suite

A=P BP−1 avec B=

α β

−β α

.

Dans cette base le syst`emex(t) =˙ Ax(t)s’´ecrit doncz(t) =˙ Bz(t). Mais tB=tαI+tβ

0 1

−1 0

=tαI+tβC Les matricestαI ettβC commutent, par suite

exp(tB) =eαtexp

0 1

−1 0

.

Mais

exp

0 1

−1 0

=

1−β22t2 +β44!t4 − · · · βt−β33!t3 +· · ·

· · · ·

=

cos(βt) sin(βt)

−sin(βt) cos(βt)

En conclusion

z(t) = exp(αt)

cos(βt) sin(βt)

−sin(βt) cos(βt)

z0. Par suite

— Siα <0alorsz(t)→0quand t→+∞;

(15)

12 CHAPITRE 2. STABILIT ´E DES SYST `EMES DYNAMIQUES

— Siα= 0z(t)est born´e ;

— Siα >0etz06= 0 alors||z(t)|| →+∞quand t→+∞.

Exemple II.9

On consid`ere le casn= 2et on suppose queAn’est pas diagonalisable dans C. Alors l’unique valeur propreλest r´eel, le sous espace propre est de dimension 1 etA est semblable `a la matrice (d´ecomposition de Jordan)

J λ 1

0 λ

,

et dans cette base le syst`eme diff´erentielle s’´ecritz(t) =˙ J z(t). Mais J =λI+

0 1 0 0

,

les matrices commutent et la matrice

0 1 0 0

est nilpotente. Par cons´equent on a imm´ediatement

z(t) =eλt

I+ 0 t

0 0

z0.

Une nouvelle fois donc, siλ <0alorsz(t)→0 quandt→+∞;

II.4 Plan de phase pour n = 2

−5 −4 −3 −2 −1 0 1

−7

−6

−5

−4

−3

−2

−1 0

x 1 x2

−0.15 −0.1 −0.05 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

−0.7

−0.6

−0.5

−0.4

−0.3

−0.2

−0.1 0

−0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8

−0.8

−0.6

−0.4

−0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8

Figure2.1 –λ1= 1et λ2= 3;λ1=−1et λ2=−3;λ=±√ 5

(16)

III. ´EQUATIONS DIFF ´ERENTIELLES LIN ´EAIRES AVEC SECOND MEMBRE 13

−1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5

−0.4

−0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2

−4 −3.5 −3 −2.5 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0.5

−1

−0.8

−0.6

−0.4

−0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8

−2.5 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5

−1.5

−1

−0.5 0 0.5 1 1.5

Figure2.2 –λ= 1±2i;λ=−1±2i;λ=±i√

3retour stabilit´e

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180

0 10 20 30 40 50 60 70

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4

0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5

0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3

Figure2.3 –λ= 2;λ=−2;λ= 0

III Equations diff´ ´ erentielles lin´ eaires avec second membre

III.1 Introduction

On s’int´eresse dans cette section aux ´equations diff´erentielles lin´eaires `a condition initiale (IV P)6

x(t) =˙ A(t)x(t) +b(t) x(t0) =x0,

Les fonctionsA:I⊂R→ Mn(R) etb:I→Rn seront toujours suppos´ees de classeCk, k ≥0.

III.2 R´ esolvante

On consid`ere ici l’´equation lin´eaire homog`ene

˙

x(t) =A(t)x(t). (2.6)

Th´eor`eme III.1

L’ensemble des solutions de l’´equation diff´erentielle lin´eaire et homog`ene (2.6)E est un espace vectoriel de dimension n.

D´emonstration

On admettra l’existence et l’unicit´e de la solution surI=R. Le fait queE soit un espace vectoriel est imm´ediat.

(17)

14 CHAPITRE 2. STABILIT ´E DES SYST `EMES DYNAMIQUES Consid´erons maintenant l’application

Lt0:Rn −→ E

x0 7−→ x(·, t0, x0)

o`u x(., t0, x0) est l’unique solution de l’´equation diff´erentielle (2.6) v´erifiant x(t0) =x0. Il est ´evident que cette application est lin´eaire. L’existence et l’unicit´e de la solution implique que cette application est une bijection, d’o`u le r´esultat en ce qui concerne la dimension. 2

D´efinition III.2 On appelle r´esolvante de l’´equation diff´erentielle lin´eaire et homog`enex(t) =˙ A(t)x(t)l’application R(t, t0) :Rn −→ Rn

x0 7−→ x(t, t0, x0).

Th´eor`eme III.3

(i) On aR(t, t0)x0=x(t, t0, x0).

(ii) Si le syst`eme est autonome on aR(t, t0) =e(t−t0)A.

(iii) Pour toutt0fix´e,R(·, t0)est la solution du probl`eme de Cauchy (IV P)7

X˙(t) =A(t)X(t) X(t0) =In. (iv) Pour toutt0, t1 et t2 dansIon a

R(t2, t0) =R(t2, t1)×R(t1, t0) (v) Pour toutt0, t1 dansI on aR(t0, t1) = (R(t1, t0))−1.

(vi) SiA(·)estCk, alorsR(·, t0)est Ck+1. D´emonstration

(i) Le th´eor`eme d’existence et d’unicit´e de solution et la nature de l’´equation diff´erentielle ˙x(t) =A(t)x(t), implique queR(t, t0) est une application lin´eaire et bijective, L’applicationR(t, t0) est donc un isomorphisme deRn surRn et on ax(t, t0, x0) =R(t, t0)x0.

(ii) ´Evident.

(iii) Dans le probl`eme (IV P)7,X(t) est une matrice (n, n) et In est la matrice identit´e d’ordren. La propri´et´e provient imm´ediatement du fait que

∂t(R(t, t0)X0) =A(t)(R(t, t0)X0), et du fait queR(t0, t0) =In par d´efinition.

(iv) Il s’agit tout simplement de la compos´ee de deux applications lin´eaires.

(v) Il suffit de remarquer queR(t0, t1)×R(t1, t0) =R(t0, t0) =In.

(vi) Cela provient des propri´et´es des solutions d’une ´equation diff´erentielle.

2

III.3 Solution

Th´eor`eme III.4

La solution du probl`eme de Cauchy lin´eaire

(IV P)8

x(t) =˙ A(t)x(t) +b(t) x(t0) =x0,

s’´ecrit

x(t) =R(t, t0)x0+ Z t

t0

R(t, s)b(s)ds. (2.7)

(18)

IV. ´EQUATIONS DIFF ´ERENTIELLES ORDINAIRES NON LIN ´EAIRES 15 Remarque III.5

Dans le cas o`u l’´equation diff´erentielle est autonome on obtient

x(t) =e(t−t0)Ax0+ Z t

t0

e(t−s)Ab(s)ds. (2.8)

D´emonstration

Nous allons appliquer la m´ethode de la variation de la constante. Posons z(t) =R(t, t0)v(t), nous avons alors

˙ z(t) =

d

dtR(t, t0)

v(t) +R(t, t0) ˙v(t)

=A(t)R(t, t0)v(t) +R(t, t0) ˙v(t)

=A(t)z(t) +R(t, t0) ˙v(t).

Il suffit alors de poserR(t, t0) ˙v(t) =b(t), soit ˙v(t) =R(t0, t)b(t), pour quez v´erifie l’´equation lin´eaire. Si on pose maintenantv(t) =Rt

t0R(t0, s)b(s)ds, on obtient pourz une solution qui v´erifiez(t0) = 0. En conclusion, si on prend x(t) =R(t, t0)x0+z(t),

nous aurons bienx(t0) =x0 et

˙

x(t) =A(t)R(t, t0)x0+ ˙z(t)

=A(t)R(t, t0)x0+ d

dt(R(t, t0)v(t))

=A(t)R(t, t0)x0+A(t)R(t, t0)v(t) +R(t, t0) ˙v(t)

=A(t)(R(t, t0)x0+R(t, t0)v(t)) +b(t)

=A(t)x(t) +b(t) Il suffit maintenant d’´ecrire

x(t) =R(t, t0)x0+R(t, t0) Z t

t0

R(t0, s)b(s)ds

=R(t, t0)x0+ Z t

t0

R(t, t0)R(t0, s)b(s)ds

=R(t, t0)x0+ Z t

t0

R(t, s)b(s)ds,

pour conclure. 2

IV Equations diff´ ´ erentielles ordinaires non lin´ eaires

On consid`ere l’´equation autonome suivante (IV P)9

x(t) =˙ f(x(t)) x(t0) =x0, o`u

f : Ω∈Rn −→ Rn x 7−→ f(x), Ω ouvert.

IV.1 Qu’est-ce qu’une solution ?

La premi`ere question qui se pose est de savoir ce que l’on entend par une solution de (IV P)9.

D´efinition IV.1 (D´efinition classique) On supposef continue. On appelle solution classique de(IV P)9 tout couple(I, x),I intervalle ouvert deR, contenant t0 etx:I→Rn d´erivable en tout point et v´erifiant

(i) x(t)∈Ω,∀t∈I

(19)

16 CHAPITRE 2. STABILIT ´E DES SYST `EMES DYNAMIQUES (ii) x(t) =˙ f(x(t)),∀t∈I

(iii) x(t0) =x0.

Une solution est aussi appel´ee courbe int´egrale de l’´equation diff´erentielle.

Remarque IV.2

Sif est continue (respectivementCk) et (I, x)est une solution alorsxestC1(respectivementCk+1).

IV.2 Existence de solution

D´efinition IV.3 (Fonction localement lipschitzienne) L’applicationf : Ω⊂Rn →Rn,Ωouvert, est locale- ment lipschitzienne par rapport `a la variablexsi et seulement si pour toutx0∈Ωil existe un voisinageV ∈ V(x0) et une constantek≥0 tels que

∀x1∈V,∀v2∈V,||f(x1)−f(x2)|| ≤k||x1−x2||.

Th´eor`eme IV.4

Sif est diff´erentiable par rapport `a xet si l’application

∂f

∂x : Ω −→ L(Rn,Rn) x 7−→ ∂f

∂x(x) est continue alorsf est localement lipschitzienne.

Th´eor`eme IV.5 (Th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz)

Soitf : Ω→Rn,Ωouvert deRn,f continue et localement lipschitzienne par rapport `axalors pour toutx0∈Ω, il existe une unique solution locale au probl`eme de Cauchy

(IV P)

x(t) =˙ f(x(t)) x(t0) =x0. Remarque IV.6

On entend par unicit´e de solution le fait que si on a deux solutions(I1, x1)et(I2, x2), alors ces solutions co¨ıncident surI1∩I2. On peut donc d´efinir la solution maximale. Cette solution est d´efinie sur un intervalle]t(x0), t+(x0)[.

D´emonstration

Voir le cours d’´equations diff´erentielles ordinaires[3]. 2

D´efinition IV.7 (Flot) On appelle flot de l’´equation diff´erentielle x(t) =˙ f(x(t)), l’application φ:O −→ Ω

(t, x0) 7−→ φ(t, x0)

o`u φ(t, x0)d´esigne la solution au temps t du probl`eme de Cauchy (IV P)etO est l’ouvert O={(t, x0), t∈]t(x0), t+(x0)[}.

V Stabilit´ e

V.1 D´ efinitions

D´efinition V.1 Nous dirons qu’un ´equilibrexeest stable si, pour tout ε >0, il existe δ >0 tel que

||x0−xe||< δ et t >0⇒ ||φ(t, x0)−xe||< ε .

Ainsi, toute solution proche dexe en reste proche.

Remarque V.2

Toute solution dont la condition initiale est dans une bouleB(xe, δ)reste dans la bouleB(xe, ε), et donc dans un compact deΩ, pour t >0(on supposeεsuffisamment petit pour queBf(xe, ε)∈Ω).

(20)

V. STABILIT ´E 17 D´efinition V.3 Nous dirons qu’un ´equilibrexeest asymptotiquement stable si il est stable et si il existe un voisinage V dexe tel que, pour toutx0∈V,

t→+∞lim φ(t, x0) =xe.

Dans ce cas toute solution proche de l’´equilibre en reste proche et en plus converge vers lui. Notons que le fait que toute solution issue d’un voisinageV converge vers xe n’implique pas la stabilit´e de cet ´equilibre : il existe des syst`emes poss´edant un ´equilibre non stablexemais dont toutes les trajectoires convergent versxe.

Remarque V.4

En automatique, on appelle souvent points d’´equilibre stable les points d’´equilibre asymptotiquement stable ! Exemple V.5 (Pendule simple non contrˆol´e)

On consid`ere le pendule de la figure2.4non contrˆol´e.

l

y

mg α

Figure2.4 –Pendule simple.

Le syst`eme diff´erentiel du premier ordre que l’on obtient s’´ecrit alors





˙

x1(t) =x2(t)

˙

x2(t) =−gl sin(x1(t)) x1(0) =x0,10 x2(0) =x0,2= ˙α0

La figure ? ? montre les trajectoires dans le plan de phase. On a un point d’´equilibre stable, mais non asymtotiquement stable et un point d’´equilibre instable. La figure ? ?montre les trajectoires du pendule simple non contrˆol´e avec frottement. Le point d’´equilibre stable devient alors un point d’´equilibre asymptotiquement stable.

V.2 Cas d’une edo lin´ eaire et autonome

Th´eor`eme V.6

(i) L’origine est un ´equilibre asympotiquement stable dex(t) =˙ Ax(t)si et seulement si toutes les valeurs propres deAsont de partie r´eelle strictement n´egative.

(ii) Si Aposs`ede au moins une valeur propre de partie r´eelle strictement positive, alors l’origine n’est pas un point d’´equilibre stable de x(t) =˙ Ax(t).

(iii) L’origine est un point d’´equilibre stable dex(t) =˙ Ax(t)si et seulement si toutes les valeurs propres deA sont de partie r´eelle n´egative ou nulle et si pour toute valeur propre de partie r´eelle nulle, les multiplicit´es alg´ebriques et g´eom´etrique co¨ıncident.

Dans le casn= 2 la visualisation de ces r´esultats se trouve au paragrapheplan de phase dans le cas n= 2.

Remarque V.7

Consid´erons le cas d’une ´equation diff´erentielle affine et autonomex(t) =˙ Ax(t) +betxeun point d’´equilibre. Posons y(t) =x(t)−xe, alors le syst`eme s’´ecrit en y,y(t) =˙ Ay(t). Ainsi, la stabilit´e et la stabilit´e asymptotique d’un

´

equilibre de l’´equation affinex(t) =˙ Ax(t) +bsont ´equivalents respectivement `a celles de l’origine pour l’´equation lin´eairey(t) =˙ Ay(t).

(21)

18 CHAPITRE 2. STABILIT ´E DES SYST `EMES DYNAMIQUES

V.3 Stabilit´ e par la lin´ earisation

Pour les d´emonstration des th´eor`eme voir [1,2].

Th´eor`eme V.8

Soitxe un point d’´equilibre dex(t) =˙ f(x(t)). Si toutes les valeurs propres def0(xe)sont `a partie r´eelle strictement n´egative, alors le point d’´equilibrexeest asymptotiquement stable.

Remarque V.9

La condition est une condition suffisante mais non n´ecessaire. Si on consid`ere par exemple l’´equation diff´erentielle

˙

x(t) =−x3(t)de point d’´equilibrexe= 0on a f0(xe) = 0. Ce point d’´equilibre est cependant un point d’´equilibre asympotiquement stable car la solution pour une condition initialex06= 0s’´ecrit

x(t) = sign(x0) p2t+ 1/x20. Th´eor`eme V.10

Sixeest un point d’´equilibre stable, alors toutes les valeurs propres def0(xe)sont `a partie r´eelle n´egative ou nulle.

Remarque V.11

La r´eciproque du th´eor`eme pr´ec´edent est fausse. Consid´erons en effet les deux ´equations diff´erentiellesx(t) =˙ f(x(t)) etx(t) =˙ g(x(t))avec

f(x) =

x2−x1(x21+x22)

−x1−x2(x21+x22)

et g(x) =

x2+x1(x21+x22)

−x1+x2(x21+x22)

.

Ces deux ´equations diff´erentielles ont comme point d’´equilibrexe= (0,0)et f0(xe) =g0(xe) =

0 1

−1 0

.

Les valeurs propres de f0(xe) sont donc ±i qui ont une partie r´eelle nulle. Mais xe est un point d’´equilibre asymptotiquement stable pour la premi`ere ´equation et instable pour la deuxi`eme. En effet consid´erons la fonctionρ d´efinie parρ(x) =x21+x22. Six(.)est une solution dex(t) =˙ f(x(t)), alors

dρ(x(.))

dt (t) =−2ρ2(x(t)).

Ainsiρ(x(.)) =||x(.)||2est une fonction strictement d´ecroissante. Comme elle est minor´ee par 0, on peut construire une suite(xn)n = (x(tn))avec(tn)strictement croissante, qui temps vers+∞, telle que(xn)converge versx. Si x 6= 0alors pour toutn,0< ρ(x)< ρ(xn) =ρ(x(tn)) =ρ(x0) +Rtn

0 −2ρ(x(s))2ds < ρ(x0) +Rtn

0 −2ρ(x)2ds= ρ(x0)−2ρ(x(s))2tnds. Ce qui est impossible. On en d´eduite que le point d’´equilibre est asymptotiquement stable.

Si maintenant on consid`ere une solution de l’´equation diff´erentiellex(t) =˙ g(x(t)), on obtient par un mˆeme raisonnement||x(.)||2strictement croissant, d’o`u le r´esultat.

Remarque V.12

En pratique on utilisera souvent la contrapos´ee du th´eor`eme pr´ec´edent : Si f0(xe)poss`ede une valeur propre `a partie r´eelle strictement positive, alors le point d’´equilibrexen’est pas stable.

D´efinition V.13 (point d’´equilibre hyperbolique) Un point d’´equilibre est dit hyperbolique si toutes les valeurs propres def0(xe)sont `a partie r´eelle non nulle.

Corollaire V.14

Un point d’´equilibre hyperbolique est soit asympotiquement stable, soit non stable.

Exemple V.15

Mettre le pendule simple amortie.

(22)

V. STABILIT ´E 19

Figure 2.5 –Stephen Smale, 1930→, laur´eat de la m´edaille Fields en 1966.

Figure2.6 –Rudolf Kalman 1930→.

(23)

20 CHAPITRE 2. STABILIT ´E DES SYST `EMES DYNAMIQUES

(24)

Chapitre 3

Commande des syst` emes

I introduction

On s’int´eresse ici `a un syst`eme command´e ˙x(t) =f(x(t), u(t)) o`uf est une fonction de Ω×U `a valeurs dansRn, Ω ouvert deRnetU ⊂Rm. Si on se donne une fonctionu: [0, τ]→Uet que l’on note ˙x(t) =f(x(t), u(t)) =fu(t, x(t)), il n’y a aucune raison quefu soit continue. Il nous faut donc red´efinir ici ce qu’on entend par solution de l’´equation diff´erentielle ˙x(t) =f(x(t), u(t)). Consid´erons donc le probl`eme

(IV P)1

x(t) =˙ fu(t, x(t)) x(0) =x0.

Ceci fait appel `a l’int´egrale de Lebesgue et aux fonctions absolument continues. On rappelle qu’une fonction x:I→Rn est localement absolument continue si elle est absolument continue sur tout intervalle compact deI.

D´efinition I.1 (Solution faible) On appelle solution faible de(IV P)1 tout couple, s’il existe,(I, x), I intervalle ouvert deRcontenant t0 etx:I→Rn localement absolument continue v´erifiant

(i) (t, x(t))∈Ω⊂R×Rn,Ωouvert, ∀t∈I (ii) x(t) =˙ fu(t, x(t)), pour presque tout t∈I (iii) x(t0) =x0.

Remarque I.2

Sifu est continue et(I, x)est une solution faible alors l’applicationt→fu(t, x(t))est continue. Par suite la d´eriv´ee dex(t)qui existe presque partout est ´egale `a une fonction continue. Doncx(t)˙ existe partout surI et(I, x)est une solution classique.

Th´eor`eme I.3

(I, x)est une solution faible de(IV P)si et seulement si (t, x(t))∈Ωpour toutt dansI, la fonctiont7→fu(t, x(t)) est localement int´egrable et

x(t) =x0+ Z t

t0

fu(s, x(s))ds.

D´emonstration

— Si (I, x) est une solution faible,x(.) est absolument continue, alors (corollaire 2.41.5 de [5]) x(t) =x0+

Z t t0

˙

x(s)ds=x0+ Z t

t0

fu(s, x(s))ds.

— R´eciproque.

Si l’applicationt7→fu(t, x(t)) est dansL1 et que l’on a x(t) =x0+

Z t t0

fu(s, x(s))ds,

alors (th´eor`eme 2.40.2 de [5]) ˙x(t) =fu(t, x(t)) presque partout. Donc (I, x) est une solution faible.

21

(25)

22 CHAPITRE 3. COMMANDE DES SYST `EMES 2

Afin que les solutions du syst`eme diff´erentiel soient bien d´efinies, il nous faut donc, concernant le contrˆole nous placer dans le bon espace fonctionnel qui est ici

U =L([t0, τ], U),

l’espace des fonctions de [t0, τ] `a valeurs dansU ⊂Rmessentiellement born´ees, c’est-`a-dire des fonctions v´erifiant

||u(·)||=Supess[t0]||(u(t)||<+∞.

Remarque I.4

Pour simplifier, on peut prendre les fonctionsu(·)continues par morceaux.

On a alors le Th´eor`eme I.5

Soit f : Ω×U → Rn, C1,Ω ouvert de Rn, U ⊂ Rm, x0 ∈ Ω. Alors pour tout u(.) ∈ U, il existe une solution maximale unique au syst`eme diff´erentiel `a condition initiale

(IV P)2

x(t) =˙ fu(t, x(t)) =f(x(t), u(t)) x(t0) =x0.

d´efinie surI= [t0, τu[ou[t0, τ].

D´emonstration

Voir le lemme 2.6.2 page 64 de [4]2 Remarque I.6

On prendra toujours ici l’instant initialt0= 0et I= [0, τu[et on noterax(., x0, u(.))la solution de(IV P)2.

II Contrˆ olabilit´ e

On consid`ere dans cette section un syst`eme contrˆol´e lin´eaire et autonome avecU =Rm et on ne s’int´eresse qu’`a la relation entre l’entr´ee et l’´etat (y(t) =x(t)).

(Σ)1

x(t) =˙ Ax(t) +Bu(t) x(t0) =x0.

D´efinition II.1 Etant donn´´ e x0 ∈Rn, on dit que l’´etat xf ∈Rn est atteignable en tempsτ `a partir dex0 s’il existe une commandeu: [0, τ]→Rm telle quex(τ, x0, u(·)) =xf. On noteA(τ, x0)l’ensemble des ´etats atteignables

`

a partir de x0 en temps τ:

A(τ, x0) ={x(τ, x0, u(·)), u(·)∈ U }.

Th´eor`eme II.2

Soientu(·)une commande et x0∈Rn, l’unique solution de x(t) =˙ Ax(t) +Bu(t), x(0) =x0est x(t, x0, u(·)) =etAx0+

Z t 0

e(t−s)ABu(s)ds.

D´emonstration

Il suffit de poserb(t) =Bu(t) dans2.(2.8).2

En particulier dans le cas o`ux0= 0 on ax(t) =Rt

0e(t−s)ABu(s)dset x(t) d´epend lin´eairement de la commande u(.). Par suite A(τ,0) est un espace vectoriel etA(τ, x0) est l’espace affineeτ Ax0+A(τ,0). Donc l’espaceA(τ, x0) est compl`etement caract´eris´e par l’ensemble Aτ =A(τ,0).

D´efinition II.3 Le syst`eme (Σ)1 est commandable en tempsτ si A(τ,0) =Rn, ou de fa¸con ´equivalente si tout

´etat est atteignable en tempsτ `a partir de n’importe quel ´etat.

Th´eor`eme II.4

L’espaceAτ est ´egal `a l’image de la matrice (n, nm)de contrˆolabilit´e C= B AB · · · An−1B

.

(26)

III. PLANIFICATION DE TRAJECTOIRES 23 Remarque II.5

(i) ImC=R(A, B)⊂Rn avecR(A, B)l’espace vectoriel engendr´e par les vecteursAiBz, i∈ {0, . . . , n−1}, z∈ Rn.

(ii) Aτ est ind´ependant deτ.

(iii) dimAτ = rang(C).

Corollaire II.6 (Crit`ere de contrˆolabilit´e de Kalman)

Le syst`eme(Σ)1est contrˆolable si et seulement si la matrice de contrˆolabilit´e est de rangn.

D´emonstration

(i) Montrons tout d’abord que Aτ ⊂ R(A, B). soit donc v ∈ Aτ, alors il existe un contrˆole u(.) tel que v = Rτ

0 e(τ−s)ABu(s)ds. Le polynˆome caract´eristique de A annule A, par suite An et toute puissance de A est une combinaison lin´eaire de I, A, . . . , An−1. On en d´eduit que pour tout i Ai laisse invariant R(A, B). Il en est donc de mˆeme poure(τ−s)A)de part sa d´efinition. Ceci a pour cons´equence que pour tout s, e(τ−s)ABu(s)∈ R(A, B) qui est un espace vectoriel, d’o`uv=Rτ

0 e(τ−s)ABu(s)ds∈ R(A, B).

(ii) Pour montrer l’inclusionR(A, B)⊂ Aτ, nous allons voir queAτ ⊂ R(A, B). Soit doncw∈Rn, w⊥ Aτ, alorsw⊥w, ´e etat atteignable par la commandeu(t) =BT(e(τ−t)A)Twqui estwe=Rτ

0 e(τ−s)ABBT(e(τ−t)A)Twds.

D’o`u

0 =< w,w >e = Z τ

0

wTe(τ−s)ABBT(e(τ−t)A)Twds

= Z τ

0

((e(τ−s)AB)Tw)T((e(τ−s)AB)Tw)ds

On en d´eduit que pour touts,(e(τ−s)AB)Tw= 0. D´erivons maintenant par rapport `asune fois, deux fois, . . ., alors (e(τ−s)AAiB)Tw = 0 et donc, s = τ, (AiB)Tw = 0 pour tout i. On en d´eduit que pour tout z∈Rm, < z,(AiB)Tw >=<(AiB)z, w >= 0 et donc quew∈ R(A, B).

2

III Planification de trajectoires

Th´eor`eme III.1

SoitGla matrice deMn(R)d´efinie par G=

Z τ 0

e(τ−s)ABBT(e(τ−s)A)Tds,

alorsIm(G) =Aτ. De plus si(Σ)1est contrˆolable alorsGest bijective et le contrˆoleu(.) = [0, τ¯ ]→Rm d´efini par

¯

uw(s) = (e(τ−s)AB)TG−1v envoie l’´etatx(0) = 0 au tempst0= 0sur l’´etatx(τ) =v au tempsτ.

D´emonstration

(i) Pourw∈Rn

Gw= Z τ

0

e(τ−s)ABBT(e(τ−s)A)Twds

= Z τ

0

e(τ−s)ABuw(s)ds

o`u on a pos´e uw(s) = BT(e(τ−s)A)Tw. Par suite Im(G) est l’ensemble des point atteignable `a l’instant τ `a partir des contrˆoleuw(.), donc Im(G)⊂ Aτ. La d´emonstration du th´eor`eme pr´ec´edent montre que l’orthogonal de cet ensemble est contenu dansR(A, B). On en d´eduit l’´egalit´e Im(G) =Aτ.

(ii) Si le syst`eme est contrˆolable alors Im(G) =Rn et Gest bijective. Calculons x(τ,0,u(.)) =¯

Z τ 0

e(τ−s)AB(eτ−s)AB)TG−1vds

= ( Z τ

0

e(τ−s)AB(eτ−s)AB)Tds)G−1v

=GG−1v

=v

(27)

24 CHAPITRE 3. COMMANDE DES SYST `EMES 2

Le th´eor`eme qui suit montre de plus que le contrˆole ¯u(.) est celui qui minimise le coˆut ”´energie”.

Th´eor`eme III.2

Siu(.)est un contrˆole permettant d’amener l’´etatx(0) = 0`a x(τ) =v alors

E(u(.)) = Z τ

0

||u(s)||2ds≥ Z τ

0

||¯u(s)||2ds=E(¯u(.)).

D´emonstration On a

E(¯u+ (u−u) =¯ E(¯u) +E(u−u) + 2¯ Z τ

0

<u(s), u(s)¯ −u(s)¯ > ds

=E(¯u) +E(u−u) + 2¯ Z τ

0

<(e(τ−s)AB)TG−1v, u(s)−u(s)¯ > ds

=E(¯u) +E(u−u) + 2¯ Z τ

0

< G−1v,(e(τ−s)AB)(u(s)−u(s))¯ > ds

Maisx(τ) =Rτ

0 e(τ−s)ABu(s)ds=Rτ

0 e(τ−s)ABu(s)ds=vet donc Z τ

0

e(τ−s)AB(u(s)−u(s)ds¯ = 0.

On en d´eduit imm´ediatement le r´esultat.2

IV Observabilit´ e

On s’int´eresse maintenant sur l’intervalle [0, τ],τ >0, au syst`eme contrˆol´e lin´eaire et autonome (Σ)2

x(t) =˙ Ax(t) +Bu(t) y(t) =Cx(t) +Du(t).

La question que l’on se pose ici est de savoir si connaissanty(t) etu(t) sur [0, τ], on peut retrouver l’´etat initialx0. Remarque IV.1

(i) La connaissance de x(0) =x0et de u(t)pour touttest ´equivalente `a celle dex(t),∀t∈[0, τ] car x(t) =etAx0+

Z t 0

e(t−s)AB(s)u(s)ds.

(ii) On peut ici supposer queD= 0. En effet, connaˆıtrey(t)est ´equivalent `a connaˆıtrez(t) =y(t)−Du(t).

(iii) On peut aussi supposer que B= 0. Si on pose

ex(t) =x(t)− Z t

0

e(t−s)AB(s)u(s)ds=etAx0, alors xe v´erifie l’´equation diff´erentielle ˙

x(t) =e Ax(t). Il suffit alors de prendre comme variable de sortiee z(t) =y(t) +CRt

0e(t−s)AB(s)u(s)dspour avoirz(t) =Cx(t). Ainsi l’observabilit´e e se ram`ene `a l’observabilit´e du syst`eme

(Σ)3

˙

ex(t) =Ax(t)e z(t) =Cx(t).e

D´efinition IV.2 On appelle espace d’inobservabilit´e Iτ du syst`eme (Σ)2, l’ensemble des conditions initiales x(0)∈Rn pour lesquelles y(t)est identiquement nulle sur [0, τ].

Iτ ={x0∈Rn,la solution de(Σ)2 avec x(0) =x0 ety(t) = 0 pour toutt}

D´efinition IV.3 Le syst`eme(Σ)2 est dit observable si l’espace d’inobservabilit´e est r´eduit `a{0}.

(28)

V. STABILISATION PAR RETOUR D’ ´ETAT 25 Th´eor`eme IV.4

Si le syst`eme(Σ)1 est observable, la connaissance dey(.)et deu(.)sur[0, τ]d´eterminent de fa¸con univoquex(0).

D´emonstration

Supposons le contraire. Soient donc 2 ´etats initiauxx0 etxe0 tels quey(t) =CetAx0 =CetAxe0,∀t∈[0, τ]. On a alorsCetA(x0−xe0) = 0, pour toutt et doncx0−xe0∈ I={0}.2

Th´eor`eme IV.5 (Crit`ere d’observabilit´e de Kalman)

L’espace d’observabilit´e du syst`eme(Σ)1est le noyau de la matrice (np, n)

O=

 C CA

... CAn−1.

Le syst`eme(Σ)1 est donc observable si et seulement sikerO={0}.

D´emonstration

(i) Pour toutt∈[0, τ], CetA∈V ect{C, CA, . . . , CAn−1}. Par suite, siv∈kerO⇐⇒CAjv= 0, j= 0, . . . , n−1 alorsCtAv= 0 et doncv∈ Iτ.

(ii) R´eciproquement, supposons que pour toutt∈[0, τ], CetAv= 0, alors en d´erivantjfois on obtientCetAAjv= 0 et donc, en prenantt= 0v∈kerO.

2

Remarque IV.6

Le syst`eme (Σ)1 est observable si et seulement sikerO ={0}. Ceci est ´equivalent `aImOT =Rn, o`u encore `a Im(CTATCT· · ·(AT)n−1CT) =Rn. Par suite le syst`eme(Σ)2 est observable si et seulement si le syst`eme dual

(Σ)4

˙

x(t) =ATx(t) +CTu(t) est contrˆolable.

V Stabilisation par retour d’´ etat

V.1 Introduction

Rappelons les diff´erences entre la boucle ouverte et la boucle ferm´ee.

u(t)

Syst`eme y(t)

Figure3.1 –Sch´ema fonctionnel simple d’un syst`eme en boucle ouverte.

w(t) Syst`eme y(t)

R´egulateur K(y(t))

+

Figure3.2 –Sch´ema fonctionnel simple d’un syst`eme en boucle ferm´ee par retour de sortie.

En pratique, on veut bien sur r´eguler le syst`eme en boucle ferm´ee. Siy(t) =x(t) alors u(t) =w(t) +K(x(t)).

On parle alors de contrˆole par retour d’´etat. On souhaite bien sˆur avoir un contrˆole qui stabilise asympotiquement l’´etat, c’est-`a-dire un contrˆole qui ram`ene le syst`eme `a un point de fonctionnement.

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