NATIONS,IINIES, . . ,;-fr,
CONSEILECONOMIQUE ET SOCIAL
Distr. : GENERALE
E/CN.14/743/Partie 7 mars 1980-- ''-1.:-.-:-
FRAUCA.IS ■..-..-■. ;:
COMMISS3DN BCOM)MIQUE POUR
Premiere rreuniott/4u Comite i.technique plenier j: -:, .
Addis-Ateba, 3-8 avril
CX)MMISS]DN EXX)KOMI3,UE FOUR
Quinz ifeme se s sion/Sixi&me rexinion
la Conference des
Addis-Abeba, 9-12 avril 1980
ETUBB DES CONDITIONS ECONOMIQ,UES ET 1978-1979
PARTIE II - SECTION B
■APRIQUE
M8O-1O2
etatut juridique des pays, territoires, villes ou zones mentionnest ou de leurs autorites, ni quant au trace" de leurs frontieres ou de leurs limites.
■■
2, La cote des documents de 1'Organisation des Nations Unies ee compose de lettres majuscules et de chiffres. La mention d*une telle cote Indique qu'il'
est fait reference a un document de 1'Organisation. Les documents de 1'Organi sation des Nations Unies ctont la cote commence par E/CN«14/*«» correspondent a
des documents publics sous les auspices de la Commission economique pour l'Afrique.
3* Les signes ci-apres ont e"te" employes dans la pre*semte Etude :
... - chiffre non disponible; - =■ zero ou quantity negligeable.
4» Sauf indication oontraire, le mot "tonne" deeigne une tonne metrique*
Note liminaire
La pre"sente Bfcude s1 intitule Etude des conditions econorolaues et sociales
en Africrue, 1978-1979. L'Etude pour 1977-1978 comprenait ^galeaent la quatrieme
operation blennale d'exameai et d1 Evaluation des resuitat s obtenus durant la deuxiezne Decenni© des Nations Unies pour le deVeloppement*La pr^sente EHnide est publi^e en deux-parties. La partie I comprend deux sections. La premiere section de la Partie I contient un resume general euivi
d'une etude but la stxategieafrlcaine du developpement, la situation economique
intemationalet les progrSs realises en vue de l'instauration d'un nouvel ordre Sconomiqiie international et enfin, 1* Evolution et les politiques econpmiques dans la region de la CEfl. en 1978 et 1979* La seconde section contient une etude sur la croissance economique, 1'emploi, la repartition du revenu et la pauvrete dans la rfigLon de la CEfi.. la partis II est coneacree a Involution et aux poli- tiques Sconomiqies des differents pays de la region de la CEA., principalementdurant les annexe 1978 et 1979«
E/CN,14/743 (Partie II) j
- ii -
n r
COMMISSION ECONOMISE FOUR L'AFRIQUE
ETUDE DES CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFR3QUE, 1978-1979
PARTIE II
ETUDES ECONOMIQUES PAR PAYS
Pays SECTION A BENIN ,.
BOTSWANA BURUNDI . CAP VERT
COTE D'lVOIRE .„„„, ETHIOPIE ,..*„•.••.
GABON .,...,*•..<•,«
GHANA c.^-c,n,o^,
HAUTE-VOLTA
TABLE DES MA.T2EHES
UIA.DAGASCAR MA.IAVJI ....
11 28 43
56 63 79
9C 104
117 135 144
„„ 182
„, 192
SECTION B
MAROC .'..••'• • ••«••••><
NIGER «•*••<,....**<>...••.••<
NIGERIA ^.(,.*.oe^.•«...,...
OUGANDA „ .••dseeO«..e.<
REPUBLIQUE CENTRAKRICAINE .:
RSPUBLIQUE-UNIE DU CAMEROUN RVIANDA orrcae.^.«no,....0..
SENEGAL „....„ o^o SEYCHELLES .aA....e.R...o.
SIERRA I^ONE ». <,.„..„..,•«..«
SWAZILAND «.o.»«3o..Co«po9«..
TJNISIE o.,.9o«^...r.a«cP0*.
ZAMBIE ,»..«n6..*o..0f,B^o...
Page
208 221
235
245
273
284
293 308 320 331 343356
370 382
— 111 -
A- W0LUTI0N ECONOMEQIIE ET SOCIALE
1» Introduction
La saison agricole 1977/78 a ete marquee par des conditions atmospheriques
defavorables, en sorte que la production agricole a flechi consideratuement©
La production de mil? de sorgho et de ma2s, qui avait atteint 1 150 000 tonnes
en 1976/77 est tombee a 942 300 tonnes, si bien que des importations substan-
tielles ont eie necessaires pour compenser les deficits alimentaires dans les zones urbaines* L'in&ustrie a ete tov.chee directement, mais le secteur de la construction s*est caracterise par un niveau eleve d'activite en raison de la construction du barrage de Selingue, Selon les estimations, lePIB total a diminue de 3 P» 100 en 1978, alors qu'il y avait eu une croissan-
ce annuelle moyenne de 8 p« 100 en valeurs reelles en 1976 et 1977*
Le coton et les arachides sont les produits d1exportations principaux, mais, a la suite de la diminution de la production, les exportations totales ont flechi par rapport au niveau atteint en 1977 alors que les importations continuaient de s'accrottre, si bien qu'il en est resulte un deficit commer cial sans precedent. Toutefois, les apports nets de capitaux et d'aide se sont accrus fortement, si bien que le deficit global de la balance des paiements a ete minimer La situation budgetaire du Gouvernement central a continue de s'ameliorer et les emprunts nets de 1'Etat aupres du systeme bancaire ont ete les plus reduits enregistres depuis de nombreuses annees, avec 1,3 milliard de francs maliens seulement.
En. 1979, les recoltes ayant ete meilleures, la situation economique s'est redressee,, II y a eu une reprise dans la production des cereales
secondaire qui s'est elevee a environ 1 million de tonnes en 1978/79;
la i-ecolte de coton a atteint un maximum sans precedent de 127 600 tonnes, mais la production de ris paddy et d'arachides est restee au-dessous du
niveau de 1975/76* En raison des meilleures recoltes, les exportations
auror.t tres probablement augmente en 1979j en sorte que, avec la politique de restriction "budgetaire, le deficit des ressources aura certainementdlmimie fortement,.. A la suite du redressement de la production agricole,
le taux de croissance du PIB en valeurs reelles s!est situe probablement autour de 5 pi 100, sinon plus*-209-
Tableau 1, ' ptr ^^ftc-feuM d;orxgJiuA;^31^,iZ^(^^-iaids de
francs maliens)
fiT'prixoouraats du marchS 1975
Secteur. primaire ■. 120,0 145,0 166,7 166,6
Secteu* secondaire . . 35,8 42,4 48,9 50,4
Secteur tertiaire ,. .. -2ZL&. 15Z^ _i80U_ 22&A.
PUS total 273,2 344,4 395t7 421,4
Source : Estimations nationales
2» Le PIB par branohe dTactivite d:origine
Selon les estimations utilises ici, la valeur ajoutee emanant de 1'agriculture, dont la contribution au PIB a ete de 39*5 P* 100, est restee constante en 1978, apres les taux de croissance excepti.onnels enregistres en 1976 et-1977c I/industrie (avec la construction) a contribue au PIB a raison de 12 p, 100 en 1978; malgre le flechissement de la production des industries tributaires de 1'agriculture, la valeur ajoutee en prix courants a augmente de 3fl P- 100., Dans le secteur des services; la production ne
s'est accrue que de 13r5 P. 10°o Les chiffres de la croissance du PIB depuis 1975 ne doivent §tre consideres que comrae des estimations assez approximatives. Sur une periode de longue duree; la croissance du PIB global semble avoir ete plut6t modeste et probablement a un taux proche de celui de 1•accroissement demographique, Les estimations etablies a la CEA. debouchent pour le PIB au cout constant des facteurs, sur un ta-ux annuel moyen de l'ordre de 2,5 P* 100. centre un taux de 3 p. 100 par an
a peu pr£s pour Vaccroissement demographiqueo
3» Queloues seoteurs ecpn_omictaes_
a) Agriculture, fore"ts et peches^ Pendant la saison agricole 1977/78i les cultures ont ete durement touchees par la secheresse et la production s'est effondree. La production de cereales secondaires (mil, sor^io et ma2s) est tombee a 942 300 tonnes alors qu'elle avait atteint 1 150 000 tonnes en 1976/77; avec le riz paddy, la production totale de cereales a aiminue, ..passant de 1,5 million de tonnes a 1 160 000 tonnes.
Bien que la secheresse ait ete beaucoup moins severe qiren 1972/73? des
importations ont ete necessaires et le Mali a du faire appel a 1'aide
alimentaire internationale.
1 000,0 300,0 205,0
103,4
7 6351
8 150 350 160 118
055
,0 ,0
|0
,9
942,3
216,4
112,4113t8
7 700
1
5
005,6 269,0 159.6 127,6
899
■ - - 1975/76 1976/77 1977/78 1978/79
Mil, sorgho et maSs Riz paddy
Arachides Cot on
.Poisson.commercialise (tonnes) 7 635
Source : Bulletin de l'Afrique noire, No. 992, 21 fevrier 1979; No, 1089,
10 octobre 1979»
La production d'arachides a subi egaleraent le contrecoup de la secheresse de 1977/78; elle a diminue de 30 ?• 100 pour tomber a 112 400 tonnes. Dans
le cas du coton, principal produit d'exportation, 1* influence de la secheresse a ete plus restreinte et la production nfa taisse que de 4,3 p. 100, pour tom- ber a 113 800 tonnes. En 1978/79, les conditions atmospheriques s'etant
ameliorees, il-y a eu un redressement de la production. La recolte de coton a atteint.un maximum sans precedent, avec 127 600 tonnes; la production d'arachides est revenue a son niveau de 1376/71, avec 159 600 tonnes, roais la production de cereales n'a pas depasse 83 p. 100 du chiffre sans precedent de la campagne 1976/77, a savoir 1,5 million de tonnes.
Bans le programme de developpement, une place essentielle est
reservee a la production de riz; plusieurs projets sont en cours d!execu tion, avec des ouvrages d1irrigation le long du fleuve Niger. Selon les estimations, les realisations issues de ces projets foumiront 500 000 tonnes supplementsdres de riz, si bien que le Mali aura accede a l'autarcie en'raatiere
alimentaire et n'aura plus besoin d1importer.
Sn raison de la secheresse, les quantites de poisson p^chees dans
le Niger et dans d*autres secteurs ont fortement diminue, en sorte qu'en
1978 il y a eu sur les marches deux fois moins de poisson qu!en 1970. Selon
les estimations, la production totale actuelle se situe autour de 100 000
tonnes par an, mais elle est reservee a peu pres exclusivement a la consomma-
tion locale et elle est ecoulee dans le secteur non organise de reconomie.
-211-
Apres le desastre des annees de secberesse, la ^constitution du
cheptel se poursuit; en 1978, il y aval* 4,3 millions de bovins et 12,1 millions d'ovins et de caprins.. II est possible que la secheresse de 1977/78 ait freine quelque peu oette reconstitution.
b) TnH^tT-is extractive. La production, tres modeste, ne comprend que de petites quantity de sel, de phosphate et de pierre a chaux. A Lg terme, les perspectives sont prometteuses, en raison de 1'existence de gisemenU importants de ndnerai de fer, de phosphate de mxnerax de manganese et de bauxite. Des etudes sont en oours sur la P9»*^
d'exploiter certains gisements, en meme temps que se poursuxt la pros- pection de gisements possibles de petrole et d'uranxum.
c) Energie. En matiere d'energie, l'electricite produite par les_
centrales h^rtuTiques et les importations de petrole repondent aux besoms.
Dans les zones rurales, le bois est la principle source de combustxble.
It 1978, les importations de produits petroliers ont ete estimees 4 107 600 tonnes, chiffre en augmentation de 11 p. 100 sur celux de 1977.
La production d'electricite s'est elevee a 99,4 millions de Blh, en augmen
tation de 12,3 p. 100 par rapport a 1977. Brtre 197° et 1978 1'augmentation movenne de la production d'electrioite a ete de 11,2 p. 100 par an. Plus de 80 p. 100 de l'electricite sont produits et consommes a Bamako, la
1 ■ iment de la -™a^' *
de 80 p. 100 de lelect p
capitale. Afin de pourvoir a 1 ■ accroissement de la ^ T£
d tction Le plus important est
capitale. Afin de pourv
barrages sont en oours d'etude ou de construction. Le plus
barrage de Selingue sur le fleuve Sankarani; les travaux de construction
Z colence en Lembre 1976 et doivent s'achever en 198O. Ce barrage per-
mettra de doubler la production aotuelle d'electricite; selon les estima tions, il coutera 66 milliards de francs ^aliens finances exteneurement.
Un autre grand barrage doit etre construit a Manantali a partxr de 198O,
il est etudie pour produire 800 millions de kl-ih d'eleotrxcxte.
d) Industrie. Ce secteur, qui est modeste, comprend speoialement des industries manufactures qui se consacrent a la transformatxon de matieres premises locales et des industries de remplacement des xmporta- tions. Les mauvaises recoltes de 1977/78 ont influe defavorablement
sur !•Industrie, mais la construction du barrage de Selingue a contrx-
IZ
sur !Industrie, mais' 'tiit d secteur; pour V^™ ^~
IZ a rehausser'le niveau d'activite du secteur; pour ^ ^
t diminution de la production de
IZ a rehausserle niveau dacti
facturifere, 1'indice fait apparaxtre une diminution de la
1-ordre de 1,79 P. 100. Le secteur industriel est domxne par des entre-
prises-d'Etat qui, en 1977, ont apporte une contribution de 45,8 p. 100
d t Ces dernieres annees *»^?lB
prises-dEtat qui, en 1977, ont pp
au chiffre d'affaires total du secteur. Ces dernieres annees ^?
ces entreprises ont progresse beaucoup moons que le secteur industriel prive
t d aves probl^mes en ces entreprises ont progresse bp
et le secteur.. "mixte"; elles posent de graves probl^mes en J}
faible productivite, de leurs dettes qui ne cessent de s'accumuler et de
leZ ffectifs exagLes. Malgre une amelioration certaine de leur rendemenent
oeTdemiires annees, leur contribution nette a l^econonde est tres mxnxme.
Electricite (millions de kllh) Huils alimentaire (millxers
de tonnes)
Tourteaiax &*arachide (milliers de tonnes)
Savon (milliers de tonnes) Cigarettes (tonnes)
Allumettes (milliers de paquets) Tissus (millions de metres) Ciment (milliers de tonnes)
1975
73,112j3
12,3 55o 49,7
27 > 5
24,4 49^21976
80,7
I4j7
12.1 6,0 48,0 31,0
22f7
38,4
1977
' . J&&....
iif8;' ■
25,4 . ■.- 14,6'
'-■ ■ 44,4
23*1 15,8 . .42,0'
1978. s
.-99,4• * •
■ m •*■
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s • •
e • •
•3 f •
« * •
Source, : Bulletin de I'Afrique noire, Wo. 992, 21 fevrier 1979, No, 1019,
10 octobre 1979--
e) ^HilB^XlS.^ Une des caracrteristiques du ^ecteur des transports. ..
est 1'importance de plus en plus grande que prennent les communications
routieres par rapport au chemin de fer^ Selon les renseignements disponibles pour 1978, 52 p* 100 des importations sont achemmees par le chemin de fer a partir du port de Dakar et le rest ant. par la route a partir du port .
d7Abidjan? toutes.les exportations passent par DakarcMali
1975 1976 1977 1978
Voyageurs (irillionsA-) '."' 102:^ 130,9" 129,2 131*5
Marchandises (millions " •
de tonnes^an) ;. 150,6 143,5 143,6. 152,6
Passagers accr.eillis (milliers) 96,6 108,6 13i,3 148,4
Sou
rce .: Bulletin de l-'Afrique noirei No,. 1019. 10 octobre 1979°
-213-
En 1978, les marchandises trahsporteeS par le chemih-de fer, mesurees en tonnes-kilometres, ont augments de 2,7 p.. 100; le tonnage a augmente, passant de 319 700 a 420 000 tonnes, mais 1'accroj.ssement a ete du surtout au fait que le trafic interieur sur courtes distances a double. Le trafic aerien a continue & orottre mais & taux inferieur h celui de 1977; le norabre des passagers accuellis a l'aeroport de Bamako est passe de 131 300 a
148 400. Le tourisme n'est pas favorise du fait que les moyens d'heberge- ment font defaut; pour cette raison le. pays est oblige de restreindre le nombre des arrivees. Toutefois, apres 1'achevement de trois hotels en cours de construction, dont deux a Tombouctou, la capacite h6teliere se trouvera fortement .augmentee, ce qui communiquera I1impulsion necessaire a un
acc-roissement du tourisme.
4» Depenses et PIB
En ce qui conceme la demande interieure et sa structure, il n'exis- te que des estimations tres approximatives. Ces estimations font apparaltre un important deficit des ressources, egal" a 16,4 P. 100 du PIB en 1978;
le chiffre etait inferieur toutefois a celui de 1975, annee pendant laquelle il a atteint 21,7 P- 100 du PIB. L'epargne interieure est tres modeste et la majeure partie de la formation de capital est financed au moyen de ressources etrangeres. La contribution de la formation de capital fixe au PIB est estimee a 14,1 P. 100 pour 1978, mais il n'y a guere eu de chan- gement depuis le debut de la decennie" Ma moyenne a ete de 14,5 entre 1970 et 1974 et de 14,3 p. 100 entre 1975 et 1978. Avec la constitution des stocks et du cheptel, l^investissement entre 1975 et 1978 a ete egal
a 17,9 P. 100 du PIB.
Mali : Tableau 5* Depenses et PI^T 1Q75-1978 (millions de francs fnaliens)
En prix courants
1975 1976 1977 1978
Consommation privee 182,0 195,6 226,7 294,3
Consommation publique ■ 38,4 46,0 56,5 73,1
Formation brute de capital fixe 30,3 37,5 41,8 52,6
Variations des stocks' 10,1 7,5 1°j9 12»a
Exportations moins importations
de biens et services -46.*> -32,0 ^1^^ =60,2
PIB aux prix du marche 214,3 254,6 294,5 ^h9
Source : Estimations de la CEA..
En raison de la recolte plus reduite en 1977/78 et des prix plus'
bas, les exportations ont diminue considerablement, passant de 61 milliards 220 millions de francs maliens en 1977 3. 42 milliards 500 millions en 1978.
Les exportations de coton, d'une valeur de 35 milliards de francs maliens en 1977* sont tombees a 20 milliards de francs maliens seulement, alors que les exportations d'arachides, dont la valeur avait ete de 4,75 milliards de francs maliens en 1977, sont tombees a moins de 500 millions de
francs maliens« II n'y a pas de statistiques sur les tonnages exportes, mais la baisse des recettes d*exportation a ete superieure a ce qu'on aurait pu attendre de la reduction de la production de coton et d*arachides, Les importations se sont accrues fortement, du fait que des quantites supplemer.—
taires de cereales ont ete necessaires pour completer la production interieure.
Dans ces conditions, le deficit commercial s'est accru, pour atteindre 49 milliards de francs maliens. Malgre cet important deficit commercial, le deficit de la balance des paiements ne s'est eleve qu'a 3,3 milliards
de francs maliens en raison de 1'augmentation considerable des apports nets de capitaux qui, de 3,1 milliards de francs maliens en 1977, ont bondi a 34i9 milliards de francs maliens* Les apports de transferts publics aussi bien que prives se sont maintenus a des niveaux eleves en 1978.
6« Aide au developpement et dette exterieure
En 1978, I'apport total de transferts nets et de capitaux sfest eleve a 75 milliards de francs maliens, contre 47 milliards en 1977 puis en 1976
et 77 milliards en 1975- Les recettes fournies par les t±*ansferts de lfEtat avaient atteint 40 milliards de francs maliens en 1975 mais ont
dimimie par la suite• La detire exterieure publique-a -ete estimee a 449 niil—
lions de dollars des Stats-Unis en 1977, c'est-a-dire I'equivalent de 211 milliards de- francs maliens ou quelque 70 p« 100- du FIB. Le rapport de la dette au PIB a ete inferieur au chiffre de 1970, annee pendant
laquelle ce rapport-a-ete de -88,-1 -p# 100«- La-proportion, du service de la „.. . dette est minime^ avec seulement 4 P« 100 de la valeur des exportations de biens ei services marchands en 1977j contre 1,2 p» 100 en 1970. II ressort de cette faible proportion qu'une grande partie des recettes en capitaux du Mali provenaient de prets a des conditions de faveur.
-215-
Mali . Tableau 6c Commerce exterieur et "balance des paiements. 1975-1978 (milliards de francs maliens)
1975 1976 1977
1978
Commerce ^ Ejcportations"
Importations Balance
Balance des paiements
Biens et services (nets) Transferts prives (nets) Transferts de l'Etat (nets) Capitaux (nets)
Reserves et postes connexes Erreurs et omissions
22,97
41,12 71,5161,22 78,00,
42,50
-52,44 -30,39 -16,78 -48,79
-71,03 -45,07 -38,18 -73,96
8,3640,03 28,20 0,90 -6,46
7,79
17,1121,79
2,54 -4,169,97 34,20 3,10 -0,25
-8,84
11,01 29,10 34,93 3,29 -4,38
Source : FMI, International Financial Statistics, Vol. XXXII, No. 11,
novembre 1979*7» Recettes et depenses de l'Etat
Le deficit budgetaire a toujours ete un des problemes les plus
graves du Mali. En 1975, ce deficit s'est eleve a 11,4 milliards de francs maliens, en 1976 a 9r2 milliards, mais il a diminue sensiblement en 1977
et en 1978. J5n 1978, le deficit envisage a ete fixe a 3 milliards de francsmaliens dans les previsions budgetaires, car cette annee-la etait le debut d'un programme "triennal de reamenagement. L'accroissement des recettes a ete de 11,6 p. 100 en 1978, les depenses ordinaires, de leur cSte, augmentant de 9,3 Po 100 et les depenses d'equipement de 6 pc 100.
Oes augmentations'des depenses ordinaires et des depenses d'equipe- ment en 1978 sont a comparer aux augmentations projetees a raisoh de 11,6 p, 100 et de 53,3 p* 100 en 1977. Comme auparavant, une gi-ande par- tie du deficit de 1978 a ete financee par 1'aide etrangere, le restant
etant compense par des emprunts aupr^s du systeme bancaire. En 1978, aVapres les statistiques monetaires, il semble que la situation ait ete plus saine que pendant les annees precedentes, etant donne que les emprunts nets de l'Iftat r.upres du systeme bancaire n'ont augmente que de 1,3 milliard de
francs maliens.
■- ■ ■
Recettes
Depenses ordinaires /
- . - a/
Depenses d'equipement"^
Deficit
Emprunts aupres de banques interieures
1975
25,5734,57
2,12 11,12
6,54
1976
4046
3 9 6,12
,25
,02
,15
,20
1977
50,60 51,765*79
* * • „./
1978
56,43 56,58
5,06. c o O
1 Source : Bulletin de l'Afrique noire, No* 1001, 2 mai 1979*
International Financial Statistics^ Vol. XXXII, Noa llr novembre
1979 69,37
65,66 4,76 1,05
1979
a/ A 1?exclusion des depenses financees directeraent par des donateurs, b/ Une augmentation des creances nettes sur l'Btat egale a 20,44
"milliards, 1,3 milliard . de.. francs, maliens en
Le budget de 1979 fait apparattre une etape de plus dans la politique de l'Btat tendant a une reduction du deficit. Les depenses ordinaires sont reduites de 3 P* 100, les recettes augmentees de 22,8 p. 100, en sorte que le deficit projete n'est que de 1 milliard 050 millions de francs maliens•
80 Affaires monetaires et bancaires
L1expansion de la masse monetaire mesuree par la monnaie proprement dite et la quasj™monna|.e s'est fortement acceleree, passant de 15»4 P» 100 en 1977 3- 23,1 Po 100 en 1978« A l'origine de cet accroissement il y a eu surtout 1'augmentation des credits a l'economie, en particulier aux entre- prxses privees et aux entreprises d'Etat, etant donne que les emprunts de l'Etta-c n'ont augmente que de 1,4 p. 100 en 1978| alors que le total des credits augmentait de 10,6 po 100, contre 3,6 p. 100 en 1977* Les
credits accordes aux entreprises d'Btat ont augmente de 13,4 P» 100 en 1978, apres un flecliissement tres accuse en 1977* Les creances sur le secteur prive se sont accrues de 29,2 pn 100 en 1978, contre 17,1 p. 100 en 1977»
Les avoirs exterieurs n'ont pas joue un tres grand role dans I1expansion de la masse monetaire en 1977 e"t en 1978; il ont continue a osciller autour du chiffre de - 100 milliards do francs maliens.
-217-
Mali : Tableau 8. Etude monetaire.
(milliards de francs maliens)
Fin
1975
Fin
1976
Fin
1977
Fin
1978.
Avril
1979
Avoirs exterieurs nets Credit interieur :
Creances nettes sur l'Etat Creances sur les
entreprises d1Etat Creances sur le secteur
prive Monnaie
Qua s i-monnai e
Autres postes (nets)
-89,71 -105,58 -98,23 -100,76 -90,83
65,83 68,69
33,4663,91 1,15
13,21
72,03
86,02
36,57
71,23 1,27
16,55
94,40
64,39
42,82
81,31
2,3319,75
95,70
72,99
55,3396,83 6,15
99,52
79,22
68,93
109,55 5,81 41,46Source : FMI, International Financial Statistics, Vol. XXXII, No. 11,
novembre 1979«
En 1979 les avoirs exterieurs nets ont augmente pendant les quatre premiers mois de l'annee, en meme temps qu'il y avait un accroissement du credit au secteur public oomme au-secteur prive. La. masse monetaire sfest
gonflee de 10 p. 100 pendant cette periode.
9. Salaires et prix
II y a deux niveaux de salaire minimum, le premier pour les travailleurs des villes et l'autre pour les travailleurs agricoles, mais ce salaire
minimum agricole n'est applique que dans le cas des grandes entreprises.
En juillet 1978, les deux salaires miniraums ont ete augmente de 5 P« 1°°«
En revanche, V inflation a eta forte, du fait en purtie des mau- ' . vaises recoltes de 1977/78. Le prix a la production officiel des
cereales secondaires a ete porte a 40 francs par kilogramme en 1978/79,
36 francs en 1977/78, cfest-a-dire qu'ily a eu une hausse de 11,1 p. 100
d'une campagne a 1'autre, Entre decembre 1977 et decembre 1978, l!indice
des prix des produits reglementes a augmente de 20,9 p. 100, alors que sur
le marche libre la hausse a ete de 31,9 P. 100. Par contre, de decembre
1976 a decembre 1977, la hausse des prix a ete de 4,6 p. 100 pour les
produits reglementes et de 16 p. 100 sur le marche libre.
a travers la frpntiere aux pays voisins ou les prix sont beaucoup plus forts.
10. Emploi et chSmage
Selon les estimations, il y avait 6,3 millions d'habitants au Mali
en 1978 et le taux d'accroissement demographique etait de 3 P« 100* Ce taux d'accroissement implique une population jeune, avec un taux d'accrois-
sement substantiel de la population active. Le pays etant agricole en quasi-totalite, le probleme du chSmage dans le secteur moderne est encore negligeable, mais l'exode des ruraux a pour effet d'accroitre rapidement la population urbaine. Comme les possibilites dfemploi sont rares dans les zones urbaines, le probleme du chomage commence a surgir.11. Autre.s secteurs sociaux
a) Enseignement. En raison de l'insuffisance des ressources dans le passe, l*enseignement ne s'est pas beaucoup developpe et le taux de
scolarisation dans l'enseignement primaire n1etait que de 28 p. 100 en
1976. Mais le systeme d'enseignement s'elargit rapid-ement; selon lesinformations, les effectifs scolaires s'accroissent au taux de 6 p. 100 par
an dans l'enseignement primaire, de 23 P- 100 dans le secondaire generalet de 36 p. 100 dans Venseignement universitaire. Les credits consacres
a l'enseignement prennent la premiere place dans le budget; en 1979.ils
ont correspondu a 26 p. 100 des depenses ordinaires.b) Sante.. La situation sanitaire se caracterise par une forte
mortalite infantile et la frequence des maladies infectieuses et parasitaires, auxquelles s'ajoutent les maladies dues a des carences de nutrition. La
population n'est pas bien protegee contre les maladies provoquees par l'environnement, la proportion de la population approvisionnee en eau pota ble pure etant estimee a 9 p. 100 seulement on 1975» Toutefois, des progres
sont enregistres, mais le manque de ressources est un obstacle serieux au developperaent dans le domaine de la sante*
-219-
B. LES GRANDS FROBLEMES
Un certain nombre de problemes ont eu pour origine les mauvaises
recpltes de 1977/78, en particulier des disettes, la roontee de l'inflation
e-t l'accroissement des pressions exercees but la balance exterieure. Le Mali connalt un deficit de.ressourceschronj.que, qui se manifeste par undeficit budgetaire et un deficit de la balance des paiements. Un element caracteristique des difficultes qui harcelent le Mali est 1'existence dfun important secteur de l'Etat qui donne du travail a un grand norabre de salaries,
mais qui jusqu'ici est un fardeau net sur l'economie, plutSt qu'un pourvoyeur net.En raison de l'extreme etendue d'un secteur agricole voue essentielle- ment a la production dte subsistence, le Mali a du mal a engendrer la crois-
sance economique rapide qui serait necessaire pour lui permettre de sur- monter 1c probleme du chSmage qui commence a devenir grave dans le secteur
moderne.
C. POLITIQUHS DITERIEURSS DE DB7EL0PPEMENT
Le plan 1974-1978 a ete revise en 1977 dans le sens d'une reduction
des depenses, dont les previsions initiales do 717»2 milliards de francsmalicns ont ete rameneos a 507,8 milliards seulement pour tenir compte des fonds qui etaicnt effectivomont disponiblcs. Dc plus I1execution du plan
a ete prolongee au-dcla de 1978, mais son orientation principale continuede determiner les politiquos actuellos do l'Etat. Dans cc plan;une des
prGmioros places de 1'ordrc d*urgencc est accordee au devoloppement doI'agriculturc qui recoit 35,4 P. 100 du total des depenses d'equipemont,
38 p. 100 etant reserves au soctcur socondairc, 19,1 P. 100 a 1'infrastructure
economique ct 7,5 p» 100 au secteur social. Deux des principalcs orientations sont, premiercmont, plusicurs plrjis tondant a l'accroisscment do
la production dc riz pour pcrmottrc au Hali d'accedor a l'autarcic enmatiorc alimontairc ct a protegcr davantago lc pays contrc les fluctuations
climatiqucs ct, deuxicmemont, lo barrage do Selingue, appcle & la fois a accroltrc la production d'elcctricite ct a pourvoir ?, 1'irrigation dc vastcs etenducs dc torrcs. Dans lc cadre general du plan, lo Mali a lance un programme tendant a rcstauror l'equxlibrc budgetaire ot 5. assuror la
rcntabilite dc scs cntrcpriscs d*Etat» Des projets dc devoloppomont integres ont ete lances dans lfagriculture, on m6mo temps quo los prix ^ la production etaicnt augmentes pour soutcnir lc devcloppemcnt agricole* En 1978/79»
pour la prcmibrc fois, los prix 5 la production ont ete annonces des le debut dc la campagne agricole afin dc stimulcr la production dos cer^ales
de premiere neccssite*
D# PERSPECTIVES POUR 1978 ET 1979
L'annee 1979 doit Stre certainement meilleure que 1978 en raison
de lfamelioration des recoltes et de l'accroissement des exportations, mais 1*inflation continue d'etre un grave problcraG. Les repercussions de la recession qui se maintient dans le monde industriaUse se feront sentir sans^aucun doute en I960, mais les effets des grands projets en cours d1 execution, comrae le barrage de Selingue, contribueront a soutenir la
croissance et 1'activite economique.
-221-
Ao EVOLUTION ECONOMIOJJE ET SOCIALE, 1978/79
]_• Introduction
Pour eliminer le desequilibre considerable.de l^conomie, le Gouvemement a lance en 1978/79 .un programme de stabilisation crui tendait a, reduire le deficit budgetaire et le deficit commercial. ' Ce programme, joint a la haisse
des cours des phosphates, aux mesures protectionnistes prises en Europe aRencontre de certaines exportation du Haroc, a eu pour effet une diminution sensible du taux de croissance du-PIB au cout des facteurs, qui, selon les estimations; n:a pas depasse 3,1 Pa 100 en 1978, contre 6 p. 100 en 1977 et 11,8 p. 100 en 1976. Par rapport a ce taux de 1976, les projections du plan triennal 1978-1980 donnaient un taux de croissance du PIB egal a 4,9 p. 100
par an. Le ralentissement economique a ete ressenti plus particulierement dans le secteur de la construction et le 'secteur du commerce, en raison de la
diminution des investissements et de la restriction des importations, mais les recoltes. ont ete tonnes a la suite ..cLe. pluies favora"bles et 1'agriculture e'est redress^e apres la mauvaise annee qii'avait ete l9i6/ll. he deficit commercial a ete reduit dans une proportion importante, de meme que le deficit "budgetaire, oais un deficit de la "balance des paiements subsiste et l!inflation sTest
poursuivie, a un taux plus restreint toutefois.
En 1979, le desequilibre financier et le desequilibre commercial ont persiste malgre les mesures dTausterites imposees. En raison de mauvaises conditions atmospheriques? la production agricole a diminue en 1978/79, ce qui a entraine la necessite d^ccroitre les importations de cereales. Eu egard
a la diminution des investissements et au flechissement de la productionindustrielle, le PIB global, selon les estimations, n!augmentera que dans une
mesure modeste en 197?, comme en 1978^
2« PIB mr "branche dlactivite
Le.PIB.au. cou*t constant des facteurs nJa progress^ que de 3,1 P« 100 en
1978; abstraction faite des services administratifs, le taux de croissance est
encore plus faible, avec 2s2.p8 100, contre 5 p. 100 en 1977• Ce re"sultat rela-
tivement modeste a ete du principalement a un flechissement tres accuse de la
construction dont la valeur ajoutee- a diminue de 18,5 pr 100-en raison d!une
diminution generale de la formation de capital dans l'economie. La restriction
2,1 pa 100. En revanche, la production agricole a progresse fortement au taux de 18,2 po 100, lUndustrie extractive au taux de 6,5 P. 100 et 1'industrie manufacturiere au taux de 5,6 p. 100. En 1977, les taux de croissance corres- pondants avaient ete de 15,1 p. 100 pour 1 Industrie extractive et de
7»2 p. 100 pour 1'industrie manufacturiere*
En dehors des fluctuations de la contribution de 1'agriculture dues aux conditions atmospheriques, il n«y a eu aucun changement notable dans la structure du pib de 1978, par rapport a 1975i a 1'exception d'un accroissement minime de la contribution du secteur des services. L'agriculture qui a apporte une contribution de 15,1 p. 100 au PIB en 1975 a accuse un flechissement en 1978, avec 14 p. 100 de contribution, alors que la contribution du secteur secondaire est restee a peu pres sans changement avec 30,4 p. 100 en 1978 contre 30,9 p. 100 en l975« Toutefois, le secteur des services a augmente sa contribution, qui
est passee de 54 p. 100 a 55,6 p. 100.
: Tableau 1- PIB r&r branche d'activite d'origine. 1975 a 1978 (en millions de dirhams)
Au coUt des facteurs de 1969 1975 1976 1977 1978 a/
Agriculture, forets, pe'che Industrie extractive
Industrie manufacturiere
Electricite et eau Construction
Commerce de gros et de detail Transports et communications Services
Services administratifs
PIB au cou*t des facteurs
PIB auxprix courants du marche
3 694 739
4 186914
1 7355 897
1 o9l 3 596 2 638Source : Statistiques nationales.
a/ Estimations provisoires.
4 084 778
4 479977
2 099 6 550 l 189
4 047 3 184
3 538 9oi 4 802 1 061 2 414 7 108 1 248
4 334 3 622
4 182
960 5 070 1 1151 967
6 848 1 392 4 4263 972
24 490 27 387 29 028 29 932
36 418 41 316 46 820 51 778
-22 3-
3. Quelgues secteurs gconorniques
a) Agriculture, forgts. pgche. Les conditions climatiques sont extreme- ment variables au Ifaroc, ce qui influe fortement sur. ^production dab diverse*
cultures. Pendant la campagne 1-976/77, les precipitations ont ete insuffisantes, en sorte que la production agricole a diminue de 13,4 P. 100. En 1977/78, la situation s'est trouvee ihversee et la production s'est accrue de l8t2 p* 100;
la recolte totale de cereales a atteint 4 592 000 tonnes, en augmentation de 63 p* 10Q par rapport au chiffre de 1976/77*. Malgre" ces resultats., le pays a
importe 1,6 million de tonnes de cereales pour compenser 1'epuisement des stocks d3 aux mauvaises recoltes precedentes*.. En/l977/78, il.y a eu dWellents : ..
resultats pour les deux principles cultures commercials, les agrumes et la betterave a sucre. Dans le cas des agrumes, ime recolte sans precedent a ete
realisee, avec 1 070 000 tonnes et les exportation ont augmente de 13 p. 100 en valeur et de 8 p. 100"eh quantity La recolte de betterave- a -Suere-a-^r4.mp4-- jusqu!a 2 396 000 tonnes, avec un rendement exceptionnel de 406 quintaux a
1'hectare,, II y a eu une hausse des cours du sucre de betterave, comme du sucre de canne (dont la production est tombee a 3,4 millions de quintaux en 1977/78).
La campagne 1978/79 est certainement mediocre en raison des precipitations insuffisantes, si bien qu'on prevoit une diminution de 10 p. 100 de la produc tion agricole. La recolte de cereales se situera autour de 3,6 millions de tonnes, contre 4,6 millions de tonnes eh l977/f8v"c**st«&Hiire- une chute de-- 21,7 p. 100. Parallelement, les exportation d*agrumes se heurtent a des difficultes a l'etranger alors que le marche interieur est faiblea
Maroc : Tableau 2. Pmdncti on agricole, 1974/75 - 1977/78 (en millions, de tonnes)
1974/75 1975/76 1976/77 1977/78
Ble ■ 1 575 2 135 1 288 1 876
Orge 1 585 2 860 1" 345 2 326.
Mais 371 493 184 39O.. , /
Agrumes " , 610 641 ' 802 1 070
Betteraves a sucre 1 790 : 2 356 1 470 2 3%
Olives 201 312 «•« o««
Legumineuses 450 500 158 a/ 242 a/
Source': Statistiques nationales,
a/ Peut Stre incomplet.
b) Industrie extractive. Le mineral le plus important exploite est le
phosphate naturel qui contribue pour plus de 30 p. 100 au total des recettes d*exportation du Maroc» En 1978* il y a--eu un flechissement tres sensible du taux: de redressement de la production dans le secteur dans son ensemblev qui est tombe de 15>8 p© 100 en 1977 &• 6,6 p» 10Oo La production de phosphate naturel a augmente de 9»5 P« 100 en 1978 et les exportations de 9 Po 100•
Maroc ; Tableau 3« Production des principaux mineraux (en milliers de tonnes)
1975 1976 1977 1978
Phosphate naturel 14 119 15 650 17 600 19 272
Zinc , 36 30 22 10
Minerai de fer 554 343 407 ••«
Plomb 104 99 156 167
Minerai de manganese chimique 131 117 114 114
Source : Statistiques nationales«
c) Industrie manufacturiere» Mesure par la valeur ajoutee au PIB, le
taux de croissance de ce secteur est tombe de 7,2 p# 100 a 5,6 p. 100 en
l978# Une partie de ce flechissement a ete due a la conjoncture economique
moins soutenue de l978» mais les industries produisant pour 1'exportation ont connu aussi des difficultes. La campagne agricole plus satisfaisante de1977/?8 a ®"te favorable a certains secteurs, comme le raffinage du sucre*
L'indice de production de 1*industrie manufacturiere a augmente, pour passer
de 160 en 1977 a- 170 en 1978t °e qui represente un taux de croissance de 6,3 P« 100, Les industries touchees jar les politiques protectionnistes des
marches de la CEE comprenaient I1industrie textile. En raison de la restriction des importations les industries du cuir nront pu travailler qu'a moins de la moitie de leur capacite« .Bans le secteur pharmaceutique, la progression a ete bonne, alors que la production des industries des metaux s'est maintenue a peu pres au meme niveau
qu'en 1977« La production de sucre slest accrue, passant de 229 000 tonnes en
1977 a 381 000 tonnes en 1978, ce qui implique que les importations de sucre
ont pu Stre reduites dans une mesure substantielle.d) Energies En 1978T la croissance de ce secteur, telle que mesuree par
sa contribution au PIB, a ete de '5,1 p, 100, en diminution par rapport au
chiffre de 6,9 p« 100 enregiatre en 197-7- L'indice de production a augmente de.
5,5 p# 100, contre J p., 100 en 1977a La principale source indirecte d'energie ;
est la production d'electricite, ma.is une bonne partie de la production descentrales electriques1 provient des centrales thermiques tributaires. du petrole.
La quasi-totalite du petrole brut utilise au Maroc est importee; le total, des
importations, qui avait ete de 2 620 000 tonnes en l977» a augments jusqu'a
2 872 000 tonnes en 1978* La hausse constante des cours du petrole brut imposeune lourde sujetion a la .balance des paiements du pays. En 19781 les impor
tations de produits energetiques et de lubrifiants qnt coSte* 1 milliard 782 millions'de dirhams, c'est-a-dire 14*3 po 100 du total des importations,II est tres1 probable' que cette proportion aura encore augmente largement en I979i
La production des centrales hydro-electriques ne repre*sente que le tiers de
la production totale dfelectricitev qui en 1978 sTest eleve*e a 4 060 500 000 en augmentation ■de*-10^6po 100 par rapport a 1977* Depuis "l975f le taux de
croissance a ete de 10,pc 100 environ par an. En ce qui concerne, les produits raffines du petrole( la production a ete de 2
augmentation de moins de 1 p» 100 par rapport 12,1 p. 100 par rapport a 1975*
Maroc : Tableau 4« Indicateurs de la
1975-1978 (1969 =100)
Indice de la production manufacturi ere
Indice de la production d'energie Indice de la' production
d'electricite
Produits des de*rive"s du pe*trole
(en tonnes) 2
Source : Statisticrues nationalesQ
747 000 tonnes en
au chiffre de^977
production manufacturiere
1975
140 170
166
450
1976
149 187
182
2 609
1977
160 200
203
2 721
1978, en ,. mais de
et energe'ticruei
1978
170
211 .;■-.:■...:....■:
212 ""
2 747
a subi'le plus, durement le contrecoup.de la diminution des invest issement s
resultant du programme de stabilisation^ La consomraation de ciment, qui est un indicateur pLe la production du secteur, a dimrnue de 2,7 po 100, passant de3 622 "000 tonnes a 3 525. 000 tonnes en 19787 alors quUl y avait eu une augmen
tation de 2,7 Po 100 en 1977o"f) Transport et tourjsme0 La valeur ajoutee emanant de ce secteur a
augroente de 11,5 P* 100 en 1978, grtce a un accroissement general du volume des
raarchandises transpcrtees0 Le nombre des voyageurs regus par les aeroports adiminue l%erement; niais le nombre des touristos a augmente de 2,9 p» 100, poui*atteindre 1 346 000o En revanche, en 1977: l^accroissement du nombre des
touristes avait ete de 23,3 p(; 100„3)fa,rofc : Tableau 5« IndiQateurs des transports et du tourisme, 1975-1978
1975 1976 1977 1978
Ports
Fret em^a-rque" (en milliers de tonnes) .15-448-. 17 341. J$ 398 20 597 debarque (en-milliers de tonnes) 283 7 903 8 198 9 891
Chemins de fer
Fret (millions de tonnes par km) . ' 2 890 3 143 3 474 3 786
Aeroports
Passagers accueillis (milliers) 2 188 2 372 2 861 2 550
Tourisme
Visiteurs (milliers) \ 334 1 ?1S 1 502 : 1 546
Source : Statistiques nationales0 Depenses et PIB
Comme il ressort du tableau 6, le PIB total en prix courants du marche s'est accru de 13,4 P* 100 en 1976, de 13,3 P* 100 en 1977 et de 10,6 p. 100 en 1978, c'est-a-dire a un taux annuel moyen de 12,4 p. 100o Par rapport a ce taux de croissance moyen, la consommation privee, la consommation publique et
l'investissement, dont les variations des stocks, se sont accrus en moyenne de
12,4 P. 100, 23,1 P» 100 et 10,5 P. 100 respectivement entre 1975 et 1978.
-227-
En 1978, le changement le plus important a ete un flechissement de la formation brute de capital fixe, a raison de'12,7 p, 100 en valeur reelle.
Comme indique deja preceMemment, cette chute est tine consequence du programme
de stabilisation economise qui a eu pour effet de reMuire les depenses df€gu
pement directement par uns limitation des depenses publiques et indirectement par des restrictions sur le credit. La ccnsommation prive"e s'est accrue de 11,4 P» 100 et la consommation publique de 8 p. 100. Le ralentissement de l'accroissement de la consommation publique est e"galeraent une consequence des mesures de stabilisation de l'e'oonomiecMaroc : Tableau 6» D6-penses et FIB, 1975-1978 (en millions de dirhams)
En prix courants ' 1975 1976 1977 1978
Consommation privee . 24 805 27 658 31 807 35 241 Consommation publique 5 921 9 211 10 249 11 068 Formation brute de capital fixe 8 863 11 778 15 349 13 400
Variations des stocks' +326 +57 -1 260 -997
Exportation raoins importations -
de biens et services -3 497 -1 388 -9 325 -6 934
PIB en prix du marche" 36 418 41 316 46 820 51 778Source ; Statistiques nationale"s«~ "
En 1978, le deficit interieur a diminue en chiffres absolus en raison du
flechisseTnent des depenses d'investissemeht et du ralehtissement de la consom- mationj toutefois, oe deficit contin'iait d'etre tree €lev€ en tant que propor tion du FIB, avec 13,4 po 100 contre 20 p. 100 en 1977. Mais cette r&iucrfeion du deficit intSrieur, passd de 2 p™ 100 a 13,4 p. 100 du PIB, 6tait pre'cise'mentl^bjectif pqlitiqTie.du programme de stabilisationo -.la*diminution du deficit interieur a eu pour effet un accroissement de 14,8 p. 100 de I'Spargne int€rieuref
alors-que le PIB augmentait de 10,6 p0 100oEn 1978, l!e"pargne inteneure correspondait a 10f6.p« 100 du PIB, avec des dSpenses "d*'investissement egales a 24 pB 100* II y avait entre lr€pargne
interieure'et les depenses d'investissement un ecart de 7 milliards 032 millions de dirhams qui a e"te finance exte"rieurement# ._
Le deficit commercial a ete ramene* a 6,1 milliards de dirhams,
une diminution de 28,6 p. 100 en l9?8« Les recettes d'exportation ont augmente de 6,9 p« 100 alors que les de"penses d'importation diminuaient de 14,2 p. 100.
Le principal effet de la politique de stabilisation s'est exerce sur les impor tations, qui ont ete reglemente'es par une se"rie de mesures comprenant 1'inter
diction directe de l'importation de certains articles, l*imposition d'un regime
de permis d1 importation pour d'autres produits et, ce ojii e"tait plus important, la necessite d*un depSt de 25 p. 100 de la valeur des biens importe's inscrit a un compte non porteur d'inte'ret pendant six mois.En 1978, les exportations de phosphate ont diminue en valeur de 77 millions de dirhams. pour s'e'tablir a 2 milliards 034 millions de dirhams; en revanche 1'exportation des agrumes a rapporte 195 millions de dirhams de plus, avec
810 millions de dirhams.Les apports important s de capitaux au Bferoc se sont poursuivis en 1978 et
les entries nettes de transferts prives ont augmente". Ces deux postes ont permis de compenser la majeure partie du deficit de 8 milliards 737 millions de dirhams concemant les biens et services narchands. Les apports nets de capitaux se sont Sieves a 5 milliards 592 millions de dirhams et le total des transferts prive"s
a atteint 3 milliards 063 millions de dirhams.Ma£O£ : Tableau 7. Commerce exterieur et balance des miements, 1975 a 1978 (en millions de dirhams)
Janv.-Juin
1975 1976 1977 1978 1979
Commerce exterieur
Exportations 6 238 5 579 5 856" 6 261 3 444
Importations 10 398 11 555 14 400 12 361 6 885
Balance -^ 160 -5 976 -8 544 -6 100
Balance des raiements
Biens et services (nets) -4 215 -6 282 -10 894 -8 737 Transferts prive"s (nets) 2 075 2 333 2 585 3 063
Transferts de l*Etat
(nets) -20 -102 -131 56
Capitaux (nets) 2 221 6 099 8 268 5 592
Reserves et postes
connexes 122 75 72 33
Erreurs et ommissjj^s -183 -123 100 -7
Sour°g : *KI - Statisticrues flnanci.eres iTntPT-nationaifiRy Vol. XXXIII, No. 11
novembre 1979• Statistiques nationales pour la
IjB.i WWII i»-»u6—m"'-fi—-W- "
-229-
developpement ei de-tie exterieure ... ■ .,_..
En 1978, les apports nets decapitaux ont attaint 5 milliards 592 millions de dirhams', 0ont re 8 milliards 263 millions de dirhams en 1977 • Une certaine
partie de cetie reduction provient de remboursements de la dette plus importants en I978;>"'Les; fransferts nets de l'Etat ont ete negates entre 1975 et se sont situes a;56 millions de dirhams seulement en 1978• ' Les transferts priyfs., en provenance surtout des travailleurs irarocains a, l'etranger ont continue d'aug- menter pour atteindre 3 milliards ,063 millions de dirhams, chiffre qui a.permis de compenser une proporti-on ap^r^Cia"bre~cCir:deficit" du bompfce des "biens et
seivices raarchands.
Les versements d!interSts et les autres receiies ^manant des investisse-
ments apparaissent dans la. 'balaaioe des pa^ienjents. ..a raison..da .1...milliard...^ —- 291 millions de dirhams en 1978, en augmentation considerable jar ..rapport aux
382 millions de dirhams enregistres en l975» en consequence des emprunts considerables contracted ces dernieres annees. En plus de ces 2 milliards291 millions ..de dirhams, il y a eu 2 milliards 463 millions de dirhams en tant
que remboursement des capitaux*. ...
En 1978, dans le budget de 1'Etat, les remboursements de la dette jxiblique ont atteint 1 milliard 713 .millions de dirhams, dont 1 milliard G'15 millions de dirhams correspondaient au paiement des seuls interets.
En 1978, le service de la dette s'est eleve a 2 milliards 065 millions de dirhams, dont 1,4 milliard de dirhams" pour les interets. II s'agit dfune
proportion Considerable des recettes fournies au pays par les biens et sewices
marchands, qui apparaissent dans la balance des paiements comme etant de
9 milliards 138 millions de dirhams,
7« Recettes et depenses de !TEtat
Le budget de 1^78 a ete etabli a une epoque ou la situation des paiements erterieurs reclamait une certaine reduction des de*pensest dans le domaine des invest is sements en pairfciculier, Simultanement, les pouvoirs publics souhai- taient faire> en sorte que iHmpot soit plus equitable dans son assiette en soulageant uii plus grand nombre des cohtribuables aux revenus modestes de l1imp3t direct et en augmentant les taux imposes aux contribuables
de revenus eleves.
les depenses ordinaires ont augmente de 16,3 p* 100 alors que les depenses d'equipement diminuaient de 35>7 P. 100♦ En raison de cette diminution considerable des depenses d'equipement, le total des depenses a ete reduit de 9,6 po 100, si bien que le probleme du financement d'un deficit global plus restreint s'est trouve quelque peu facilite. En 1978, les empnmts exterieurs ont ete de 3 milliards 921 millions de dirhams et les emprunts interieurs de 1 milliard 631 millions de dirhams,
Iferoc : Tableau 8. Recettes et depenses de !tEtat« 1975-1978 (en millions de dirhams)
1975 1976 1977 1978
Recettes ordinaires Depenses ordinaires Depenses d'equipement
Balance reclamant financement
Emprunts interieursEmprunts extdrieurs
8 7 4
479 567 454
8
8 8322 231 121
10 9 10
784
502 306
11 11 6
693
086629 -3 542 -8 030 -9 024 -6 022
1 196a/ 1 254a/ 3 653c/ 2 101c/
2 182b/ 5 965b/ 5 371 3 921
Source : D'apres statistiques nationales.
bJ Augmentation des creances nettes du systeme bancaire sur l'Etat, b/ D^pres les statistiques de la balance des jaiements.
c/ poste d'equilibrage.
Affaires monetaires et bancaires
Les mesures monetaires prises en 1978 portaient en jarticulier sur la restriction du credit bancaire et sur 1'encouragement de l^pargne. Les taux d'interSts ont ete relev^s dans toutes les institutions financiereso Ces
mesures entraient dans le cadre de 1'effort tendant a la stabilisation de
l!economleo-231-
II ressort des chiffres du tableau 9, qu'en 1978t les creances nettes sur l*Etat ont augmente de 34» 1 P- 100, alors que le credit accorde au secteur
prive s1accroissait de 14 p. 100, II en est resulte un accroissement de^lamasse monetaire, avec la quasi-monnaie, de 17)8 p« 100, a rapprocher du taux de croissance du PIB reel qui n'a pas depasse 3il p« 100. Le recours au credit, destine principalement a mettre des fonds a la disposition de l!Etat, a done ete a l'origine de la persistance des poussees inflationnistes en l978«
Pendant les sept premiers mois de 1979, 1'accroissement des creances nettes du systeme bancaire sur l*Etat a ete ramene a 4»7 P» 100 seulement, mais le credit accorde" au secteur prive s'est accru de 15 p« 100, en sorte que :
I'extansion mon^taire, avec la quasi-monnaie, a ete de 7*6 P* 100. Ce taux
pour sept mois correspondait a un accroissemeht annuel de 13 p. 100 environ.|fe,roc : Tableau 9. Etude monetaire, 1975-1979 (en millions de dirhams)
Pin
1975
Fin 1976
Pin
1977
Pin
1978
Juillex
1979 Avoirs erterieurs nets 1 901 1 815 1 805 1 8l8 1 881
Credit interieur
" Creances nettes sur 1'Etat 6 558 7 812 10 114 13 561 14 195 -Creances sur le secteur prive 6 323 7 693 8 743. 9 612 11 055
Monnaie 12 839 15 168 18 085 20 908 22 401
Quasi-monnaie - ■ 1 437 , 1 756 2 180 2 960 3 290
Autres postes (nets) 505 396 399 1 123 1.440
Source : IMP, Statistiques financieres Internationales, vol. X.XXII Vo* 11
novembre 1979 • :i : ' - - ■
9. Salaires et prix
En l978t il n*y a pas eu de relevemeht ties baremes de traitements de ,;la
fonction publique, mais le secteur prive a accorde des augmentations de r^mU"nerations a ses employes pour compenser en partie la hausse des prix a la consommation. Ces prix ont augmente de 9,7 P» 100 en 1978, contre 12,5 P* 100 en l977» ce qui temoigne d'une certaine reduction du taux d*inflation»
10• Emploi et chSmage
En l977/78» a< la- suite de precipitations abondantes, la situation de
l^mploi s!est amelioree dans' les zones rurales, rnais le taux de creation
d'emplois a diminue enormement dans les autres secteurs de 1'economic en raison de la reduction des'investissementsj dans I'industrie de la construction il y a mSme'eu une diminution de 1'emploi. Toutefois, un total de 36 748 nouvelles posslbilites dTemploi ont ete creees a l'occasion de projets 'beneficiant du code des investissements, la repartitioinr etarit de 22 317 dans 1'Industrie ■ manu—
faqturiere et de 12 447 ^■ap-s l*industrie extractive.
Le plan triennal 1978-1980 est con9u, entre autres considerations, dans le sens de la poursuite de la lutte contre le chomage.
11. Autres secteurs sociaux
a) Enseignement, Malgre 1'accroissement de la scolarisation dans l*ensei—
gnement primaire public en l978/79i qui a atteint 1 857 395 eleves, le taux de scolarisation n*a ete que de 58,6 p. 100. Toutefois, depuis 1975/^6, l'effectif
des ecoles primaires a augmente de 26 p« 100, ce qui t^moigne des efforts
deployes paries pouvoirs publics dans le sens d'une progression plus rapide vers
la scolarisation universelle. En 1978/79, les inscriptions dans 1'enseignement
secondaire ont augmente, atteignant 605 000 eleves contre 538 000 l'annee precedente, en augmentation done de 12,4 P» 100; dans le cas de I'enseignemeht superieur le nombre des etudiants est passe de 58 000 a 62 000, Les credits
"budgetaires reserves a l*enseignement -re-presentent' 21^6 p# 100 du total des
depenses ordinaires. •
"b) Sante. Dans le domaine des services de sante, les progres ont ete
relativement rapides; une des consequences en etant que la mortalite infantile
a diminue* de 50 pe 100 en dix ans jusqu!en 1977• En 1978, il y avait
1 739 medecins, 630 pharmaciens et 175 dentistes; le personnel'paramedical comptait 11 872 elements. En 1978 egalement il y avait 22.270 lits dfhopital, ce qui correspondait r a 1,3 lit potr l,'000 habitants, Le rapport m§decin/
population'etait d'un medecin pour 10 87O ha"bitants. En 1978, le nombre total des dispensaires s!est eleve a, 809, dont 609 dans les zones rurales*
-233-
B. LES GRAEDS PKOBLEMES
En 1976, le problem© principal de la conjoncture economique pour les pouvoirs publics etait de savoir comment progresser dans le sens de la stabili sation de I'economie, de maniere a restreindre la necessite de faire des
emprunts considerables a, I'etranger, sans que ces efforts de stabilisation aient des consequences nefastes et aboutissent a la recession. Les measures prises etaient destinees a eliminer divers elements de dese*quilibre apparent dans l'eVonomie en 19771 tels que le deficit commercial sans cesse croissant, 1 Acceleration de l*inflation, les accroissements considerables de la masse monetaire et la degradation des finances publiques# Toute amputation du pouvoir d'achat reel contribuait, de son cSte, a la creation de tensions sociales.
Les raisons de cette situation de desequilibre peuvent Stre attributes a la depression du marche mondial ouvert a ^exportation principale du pays, le
phosphate naturel, qui etait survenue en 1976 et qui persiste et peut-e*tre ,au- .,.
plan d'investissement trop ambitieux declenche par la hausse rapide des cours du phosphate naturel en l974» Les emprunts exterieurs ont ^te tres eleves en 1976 et en 1977 et se sont maintenus a un niveau encore 61eve, b,ien que moindre, en 1978- Ces emprunts exterieurs ont eu pour effet la ne"cessite" de reserver des sommes considerables: pour les remboursements et les interets, ce
qui imposai*E des fardeaux a la balance des paiements aussi bien qu'au budget
de 1 'Etat.
C. POLITIQUES INTERIEURES DE DEVELOPPEMEWT
La politique suivie en l9?8 a ete de retablir l'equilibre economique par la reglementation des importations et des depenses budge*taires. A cet effet, le budget d'investissement de 1 !Etat a ete reduit et.de.s-re strict ions impos^es aux importations et au credit bancaire. La reduction, des depenses d'inves—
tissement a eu un effet particulier sur l'emploi dans 1'Industrie de la ■ : construction. En max 1979, le salaire minimal a ete releve de 30 a. 40 P« 100, et diverses autres mesures oht ete prises dont 1'institution dTun impot speoial de solidarity nationale destine au financement des depenses militaires. Lee -:■■ ■ prix de divers produits agricoles" oht ete en outre augmente"s pour encourager la production* Les travailleurs migrants a I'etranger ont ete incites a virer des sommes plus importantes au Maroc par le Mais dTun taux de change particuliere- ment interessant.
Les efforts tendant a la mobilisation de l'epargne interieure comprenaient le relevement de la plupart des taux dTintere*t, en meme temps qu!etait institue
un systeme de depSt a l'importation pour qu!il soit plus difficile aux impor-
tateurs d'obtenir des articles non indispensables.investissements. Dans le eas du secteur de la construction, ils ont decide de
lui communiquer une impulsion nouvelle pour surmonter des resultats dSfavorables de 1978, plus specialemerit dans le domaine de l'emploi. Les prix a la oonsom-*nation ont ete soumis a. une reglementation plus stricte de maniere a minimiser les effets de la hausse des prix sur les niveaux de vie.
Des mesures ont ete* prises egalement pour maintenir au minimum le prix pour l'economie des produits e*nerge"tiques importes, dont la hausse a gravement porte atteinte a la balance commerciale. Des mesures ont ete* prises en outre pour
prevenir les hausses intempestives des prix des produits petroliers et de l'Slectricite*
Un conse.il economique et social permanent a e'te* cree, oomprenant des representants du Gouvernementf des syndicats et du parlement, dont la fonction sera de suivre et d'analyser la situation economique et sociale et ses
repercussions sur les traitements et salaires, les prix et 1'emploii et de proposer des mesures appropriees, le cas echeant..
Pour stimuler la construction, la loi de finance de 1979 dispose que les maisons construites apres le 31 d^cembre 1979 seront exempt^es des imports urbains pendant cinq ans au lieu des trois ans en vigueur auparavant.
D. PERSPECTIVES POUR 1979 ET 1980
La campagne agricole de 1978/79 n'a pas ete satisfaisante en raison des
conditions atraospheriqiies defavoratles de sorte que la production de cereales
a diminu<£ de 22 p, 100 par rapport a l977A^» Selon les previsions, la
production agricole globale est appelee a diminuer de 10 p« 100. Les perspec tives ne sont pas tres prometteuses dans les autres secteurs productifs; dans les statistiques comraerciales du premier semestre de l979» il n*y a guere
d'indices pouvant laisser pr^voir une nouvelle reduction du deficit commercial.
Toutefois, on peut penser que les mesures de stimulation prises pendant lfanne"e et une certaine augmentation de la demande exterieure se traduiront par un taux de croissance economique comparable -a celui de 1978•
-2 35"
A. EVOLUTION ECONOU-IQIE ET SOCIALE PENDANT LA FERIODE 1978-1979
• ( 1* Introduction
La production agricole de la campagne 1978-1979 a ete la meilleure depuis de longues annees. A considered les cinq cultures les plus importantes (.millet, sorgho, riz, feves et arachidee), elle a depasse d'environ 5 a 6 p. 100 celle
de 1977/78, Dans le me*me tempsP la production d1uranium a augmente encore avec
la mise en •exploitation d'une ncuvelle grande mine et a ete fortifiee par la hausse du'ppix de vente0 Dans le bStiment et les travaux publics, il y a eu aussi un emballeraent a cause de I1 important elargxsse/nent du programme d mves- tissement lance par le Gouvernement en 1973/79* Le PUS en prix courants ?.
augmente de plus de 30 p. 100 et en prix constants, vraioemblablement3 de plus de 10 p. 100, Le deflateur implicite du produit j.nterieur qui est de 1» p. 100
i montre que les prix ont poursuivi leur forte hausse.Toutefois, 1'inflation s'est ralentie puisque 1'indice des prix a la consoro-
* mation a augmente de 10-1 p, 100 en 1973 contre 23,3 p, 100 en 1977 pour les , menages africains mSme si, pour les menages europeens, l'accroissement a ete de 1 10.6 p. 100 contre 9-5 p, 100 l'annee precedente, Les prix de vente des products
agricoles ont beaucoup monte; celui du millet a augmente dans la capitale de
* 34,9 P« 100 en J978. TJne meilleure recolte en 1979 devrait freiner la hausse pour les cereales de base a consonraer. De toute maniere, des produits tels que i le ble pour la panificatr.on sont toujours iiuportes,, ce qui a une influence con
siderable sur I1ensemble de Isaugmentation des prix des denrees.
*
La balance du conferee est restee positive en 1978 avec un excedent dfen viron 2,4 milliards de francs CFA, mais lee importations ont augmente de 23,3 p. 100 si bien que Vexcedent commercial a ete noindre qu'en 1977© La balance des paiements a ete deficitaire de eorte que les avoirs exterieurs nets dont le j niveau etait relativement eleve a la fin cie 1977, out diminue de 3,0 milliards
de francs CFAO
En 1979, rien n'annonce pour l'immediat une augmentation importante de la
production d1uranium; mais les r?venus tires dc cette production continueronta s'accroltre* Les pluies ont ste satisfaisar.tes perdapt l'annee et bien
reparties, les depredations par les insectes moins intenses et tout indique que la recolte sera bonneo L'investissement poursuit sa progression de sorte que le budget d*equipemewt pour 1979 sera le double de celui de 1977, Get etat de choses permet de co^pter sur uiie croiesance satisfaisante* L*essor de
l'investissement aidera I3economie sn 19&0 mais si la production dsuranium ne progresse pas davantage, c^est de 1-ampleur de la recolte que dependra essen-
tiellement la croissance dans son ensemble*2. P3B par branche dsactivite economlque
Depuis 1969, seules sent dispenibles d&s estimations elaborees en dehors
du Niger„ Elles'montrent uns forte progression de la part du secteur des
industries extractives qui est passee d3 0,3 po 100 seulement du PIB en 1970
a 8,4 p. 100 en 1977* En 1978? la progression de 84 p. 100 de la valeur de la
production miniere montre que la part des industries extractives s'est encore
plus importance En 1977, d'apres des sstimations approximates de la CEA, 1-asriculture representait 54,1 p. 100 du PIB au coOt des facteurs, l'xndustne en y comprenant ^extraction miniere rt le batiment 18 p. 100 et les serves .
27,9 P» 100.
3O Secteurs economiques determines
a) Agriculture, sylviculture et pgche. La pluviosite a ete abondante eh 1978 et"lTrIc^lte"bonne. Pour les trois principales cereales, millet, ■ sorgho et riz, on psut estimer la production a 1 525 500 tonnes, sort approxx-
movement 1.-7-p. 100 de plus qu'en 1977- Pour les feves (niebe), 1'augmenta-
tion a ete de 24,6 pn 100, La production d'arachides a augaente aussi .et a_
attaint 96 800 t^ on 1978 contre 82 300 tonnes en 1977, total le plus eleve depuis 1975, naifi encore tres inferieur aux niveaux d'avant la secheresse ten
197O? 205 000 toiu.es), A s'en tenir aux principales recoltes et en pnx de 1977? laproduecioa a augmente de 5,4 pc 100 en 1978.
Niger : Tableau ln P^^r.-hjnn aqricole. 1975 a 1978 (milliers de tonnes)
Lillet
Sorgho Ritf Niebe Arachides Cot on
Canne a sucre
1975 581,3
253,8 29,3218,5 41,7
134,7
1976
1 019,1286,6
28,7
216,1 79,2 7.2' **•106,6
1977 1 130,3
342,8 26,6 206,8
82,3 6,4
131,51978 1 122,6
371,2 31,7 258,0 96,8