FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE! DE BORDEAUX
ANNÉE 1896-1897 N» 76
TECHNIQUE
ET APPLICATIONS MÉDICALES
DES
RAYONS A
THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE
présentée et soutenue puMipment le I Avril 1891
PAR
Louis-Anne-Edmond GAUZENCE DE LASTOURS
Néa Bordeaux(Gironde) le S septembre 1871.
/MM. BERGONIÉ,professeur.. Président.
Examinateurs de la Thèse:, PIÉCHAUD,professeur..!
I bIGALAb, agrege (Juges.
\ SABRAZÈS,agrégé )
Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.
BORDEAUX
G. GOUNOU1LHOU,IMPRIMEURDE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
Il — RUE GUIRAUBE — 11
1897
FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX
M. PITRES Doyen.
MM. MIGÉ AZAM
PROFESSEURS:
Professeurs honoraire».
Clinique interne . . .
Cliniqueexterne. . .
Pathologie interne . . Pathologieetthérapeu¬
tiquegénérales. . .
Thérapeutiqne. . . .
Médecineopératoire . Clinique d'accouchements.
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Anatomie générale et histologie
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rurgicales desenfants .
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AGREGES EN EXERCICE:
section de médecine (Pathologie interneetMédecinelégale.) MM. MESNARD.
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section de chirurgie et accouchements MM.VILLAR.
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Physique MM. SIGALAS. I Pharmacie. . . . M.BARTIIE.
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COURS COMPLÉMENTAIRES :
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Clinique des maladies cutanées et syphilitiques DUBREUILH.
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Maladiesdu larynx, des oreillesetdu nez MOURE.
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Pathologie externe DENUGÉ.
Accouchements RIVIÈRE.
Chimie DENIGÈS.
Le Secrétaire de la Faculté: LEMAIRE.
Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que les opinions émises dans les Thèses qui lui sontprésentées doivent être considérées commepropres à leurs auteurs,et qu'elle n'entendleur donner niapprobationni improbation.
A LA MÉMOIRE DE MON GRAND-PÈRE
Jules CONILH DE BEYSSAC
À MES MAITRES
A MON PRÉSIDENT DE THÈSE
M.
BERGONIÉ
PROFESSEUR DE PHYSIQUE MEDICALE ALA FACULTÉ DE BORDEAUX
CHEF DU SERVICE ÉLECTROTHERAPIQUE DES HOPITAUX CORRESPONDANT DE L'ACADEMIE DE MÉDECINE
AYANT-PROPOS
Au commencement de ce travail, nous voulons adresser
les remerciements les plus sincères à tous ceux qui se sont
intéressés à nous dans le courant de nos études.
Qu'il nous soit permis, tout
d'abord, d'exprimer
notre pro¬fonde reconnaissance à M. le professeur Bergonié, qui a
bien
voulu nous aider dans ce travail de sa longue expérience,
et qui nous a encouragé par ses
bienveillants conseils.
Nous devons aussi remercier M. le professeur agrégé Sigalas, pour l'amabilité constante
dont il
afait
preuveà
notre égard.
Cette thèse, que nous avons
faite à la clinique électrothéra-
pique de M. leprofesseur
Bergonié,
aété divisée
par nous en quatre chapitres. Lepremier concernel'historique de la
ques¬tion, le second est consacré à
la partie technique, le troisième
est affecté à la fluoroscopie. Le dernier, enfin, est
le résumé
des expériences faites en
radiographie, tant
aupoint de
vuede
la médecine que de la
chirurgie,
etcontient les effets directs
des rayons X surles tissus et
les applications thérapeutiques
quien découlent.
Nous avons cru inutile de donner la bibliographie des
ouvrages parus sur
les
rayonsde Roentgen. Les Archives
d'électricité médicale l'ont fait paraître dans les numéros de janvier, février et mars
1897.
TECHNIQUE
ET APPLICATIONS MÉDICALES
DES
RAYONS X
CHAPITRE PREMIER
Historique.
Nous ne nous étendrons point dans cette
première partie
surles découvertes en physique qui ont
préparé celle du profes¬
seur Rœntgen.
Maxwell émitle premier l'idée que
la lumière, l'électricité
et la chaleur ne différaient que par leurs
diverses longueurs
d'ondes, qui,
lorsqu'elles
seconfondaient, participaient à la fois
destrois modes de mouvements (James
Clerk Maxwell and
modemPhysics).
Nous citons aussi les travaux d'Abria,
Hittorf, Hertz, Croo-
kesetLenard, quidécouvrit
le premier les
rayonscathodiques,
et qui, ainsique
Jaumard,
enétudia les propriétés.
Nous en viendrons tout de suite à la découverte
importante
de M. Rœntgen, professeur
de physique à la Faculté de Wûrtz-
bourg, faite au
mois de décembre 1895.
Dansun mémoirefaitparcetéminentsavantsur
les
nouveauxrayons dontil avait
constaté l'existence, M. Rœntgen, après
avoir rappelé les circonstances
qui l'amenèrent, en s'occupant
des rayons cathodiques,
à
endécouvrir d'autres inconnus
jusqu'alors, dit entre autres
choses
: «Si l'on fait passer la
— 10 —
décharge d'une bobine d'induction dans un tube de Grookes
ou de Lenard recouvert de papier noir, et dont le vide a été poussé très loin, et cela dans une salle où l'obscurité est la
plus complète possible, on constate qu'une feuille enduite de platinocyanure de baryum, corps fluorescent par excellence,
devient lumineuse et brillante quand on l'approche du tube, quel que soit d'ailleurs le côté exposé. Le phénomène persiste
même après l'interposition d'une feuille de papier noir. » M. Rœntgen reconnut facilement que la cause de ce phéno¬
mène résidait dans le tube, qui donnait naissance à un agent capable de traverser les corps impénétrables aux rayons du
soleil ou de l'arc, et aux rayons ultra-violets. M. Rœntgen appela rayons X (X Strahlen) ces nouveaux rayons.
Après diverses expériences surla perméabilité des différents
métaux ou des corps simples, l'honorable savant reconnut la
sensibilité des plaques photographiques et des solutions sen¬
sibles d'argent pour les rayons découverts par lui. Lenard, d'ailleurs, l'avait trouvé pour lesrayons cathodiques.
M. Rœntgen, ayant interposé sa main entrele tube etl'écran fluorescent, puis ensuite entre le tube et la plaque photogra¬
phique, remarqua que, dans le premier cas, le squelette de la
main était visible à ses yeux, et que, dans le second, la plaque développée donnaitl'image exacte du squelette de cette même
main; sur l'épreuve négative, les os venaient en blanc etles
chairsen noir. Ce fut lui qui établit le premier la différence
entre les rayons cathodiques de Lenard et ces nouveaux rayons X découverts parlui.
En effet, les rayons cathodiques sont déviésparl'aimant, qui
reste sans effetsur les rayonsX. Tandis que les rayons catho¬
diques ne peuvent traverserquedes épaisseurs infinitésimales,
les rayons de Rœntgen peuvent traverser des corps bien plus épais, et cela d'après une règle à peu près constante, les corps étantgénéralementtraversés enraison inverse de leur densité.
Les rayons cathodiques se diffusent très rapidement dans les
gaz, les rayonsX sontbeaucoup plus rebelles à la diffusion.
De nombreuses expériences furent faites alors par des
savants de tous pays sur les nouvelles
propriétés djes
rayonsdécouverts.
MM. Benoit et Hurmuzescu vérifièrent queles rayons X se
propagent dans
l'air
« ensuivant très sensiblement la loi du
carré des distances » et que la production des rayons X par les
tubes de Crookes est un phénomène analogue à celui de la production des rayons
caloriques
etlumineux
pardes
sourcesde température plus ou moins
élevées (1). C'était la vérification
del'hypothèse de Maxwell.
M. Perrin reprit avec un plein
succès les expériences de
Wurtzbourg et montra quelesseuls endroits où naissaient les
rayons X étaient ceux où une
matière quelconque arrêtait les
rayons cathodiques (2).
M. G. de Metz compléta les expériences en prouvant que 1er radiations cathodiques se transformaient en rayons
de
Rœntgen. Pour cela, ilphotographia à l'intérieur du tube de
Crookes les rayons cathodiques et trouva les
mêmes bandes
qu'en photographiant les rayons
X à la sortie du tube.
Lenard les considère aussi de la même façon, disantque les
rayons cathodiques se
transforment
enchaleur puisqu'ils font
rougir l'anticathode, en
lumière
:fluorescence verte et
enrayons de Rœntgen.
L'intensité de l'émission est, du reste,
d'aprèscesdeux savants, constante
suivant toutes les directions
normalesou obliques par rapport à
leur surface d'émission (3).
Des expériences faites
dans le but de savoir quel était le
corps capable de donner,
lorsqu'il est frappé
parles
rayons cathodiques, le plus de rayonsX, il résulte
quele platine
pos¬sède auplus haut degré cette
propriété.
(>) Séance dela Sociétéfrançaise dePhysique, année1898,2efascicule.
(s) Comptes rendusdel'Académie des Sciences,23mars1896.
(3) Theelectrical Review.
CHAPITRE II
Technique.
L'appareil producteur des rayons de Rœntgen se compose d'une façon schématique d'une ampoule où le vide est à peu
près complet (1/1,000,000 d'atmosphère) et d'une bobine de
Ruhmkorf actionnée par une source constante d'électricité.
SOURCED'ÉLECTRICITÉ A EMPLOYER
Au début de la découverte, chacun se servit des moyens de
son laboratoire ; les uns employèrent la bobine de Ruhmkorf
actionnée par des piles, les autres le dispositif de Tesla.
Au laboratoire de physique de la Faculté de médecine de Bordeaux, M. Bergonié, professeur de physique médicale, et
M. Sigalas, chef des travaux, répétèrent les expériences de Wurtzbourgetenétudièrent les applications médicales.M. Ber¬
gonié, au lieu de se servir de pile et de bobine, employa le premier à leur place une machine électrostatique du genre
Wimshurst, dont les deux pôles étaient reliés aux deux extré¬
mités du tube de Crookes, seul connu alors. Les expériences qu'il fit à ce sujet furent publiées le 9 février 1896 dans le
Journal de médecine deBordeaux: «A 'priori,dit-il, la source
en question semblait ne devoir rien donner, car la décharge
n'est pas nécessairement alternative comme dans la bobine ou le solénoïde de Tesla; cependant, avec un temps de pose qui
n'a pas dépassé une demi-heure, j'ai obtenu des clichés qui peuvent être comparés auxmeilleurs obtenus avecla bobine* »
Il obtint ainsi la photographie d'un avant-bras entier
bien
venu.
Le Dr Destot, de Lyon, et Monell, de New-York,
qui
ont repris les expériencesdu Dr Bergonié,
ne seservent
qued'une machine électrostatique. Cependant on peut dire qu'il
est plus pratique
d'employer
unebonne bobine,
carelle
per¬met de satisfaire à presquetousles desiderata.
D'après M.
Turner(1),
il vautmieux
seservir de fortes
bobines de 40 à 45 centimètres d'étincelle, ce sont celles qui
donnent les meilleurs effets; non pas que la décharge soit plus durable, mais on aura une
plus longue étincelle
avec une plus rapideproduction, etuneforce plus grande
pourtraverserle vide.
Labobinedontnousnoussommesservi dans lelaboratoire de
M. Bergonié quia bien voulu nous
aider dans
nosexpériences,
donne à peu près de 44 à 50 centimètres
d'étincelle,
entreles
deuxparachutes; le courantquil'actionne et
qui provient d'ac¬
cumulateurs est de16 à 18 ampères et 20 volts. Nous ne parle¬
rons que pour mémoire du dispositif de
Tesla qui
esttrès
compliqué, et qui, d'aprèsles récentesrecherches de M. Rœnt¬
gen, n'est pas plus avantageux.
Il nous semble plus pratique, lorsqu'on est
dans
uneville
où est installéel'électricité, de prendre son courant
à l'usine
même où ilestfourni par des électromoteurs, et
d'en charger
des accumulateurs dont le débit est très régulier. Cependant
on aurait de bons résultats avecles piles.
La question du trembleur n'est pas sans
avoir
une assez grande influence surlaproduction destubes.
MM. Chappuis et Bertin Sans se servent
de l'interrupteur
Foucault avec quatre interruptions par
seconde, et ils ont
obtenu de bons effets; mais cet interrupteur
présente des
inconvénients : d'abord l'inflammation de l'alcool qui se pro¬
duit souvent, ensuite la longueur et la
difficulté du réglage.
Ils le préfèrent néanmoins au
trembleur de Naef, qui est
P) British médicalJournal,1896.
- 14 -
moins régulier. Cependant, quelques Anglais, parmi lesquels
M. Turner, préfèrent le trembleur de Naef avec une grande fréquence devibrations, et pour l'obtenir encore plus grande,
ils choisiraient le dispositif de Tesla; d'après eux il est plus pratique et n'use pas si vite les tubes.
A la bobine dont nous nous servons est adaptéun trembleur qui nous paraît réunir les desiderata les meilleurs. C'est un
trembleur rotatif de Gaiffe et
d'Arsonval,
dont voici la descrip¬tion donnée dans les Archives d'électricité médicale du
15 août 1890. Ce trembleur est du genre Naef, mais il a été modifié pour fournir une marche continue et une usure
régulière des platines, quel que soit le temps de son service.
« Il se compose essentiellement d'une lame vibrante et d'un bouton de réglage, munis chacun d'un platine. Ses vibrations sont entretenues par les aimantations et les désaimantations successives du faisceau central de la bobine. Mais le bouton de réglage, au lieu d'être fixé dans une colonne, est porté par
un axe mobile, qui permet de le faire tourner continuellement
et par conséquent
d'empêcher
le collage et l'usure irrégulièredes platines. Le mouvement de rotation est produit par un
petit moteur électrique, dont l'axe prolongé engrène avecune roue dentée, calée elle-même sur l'axe mobile qui porte le platine. C'est la source qui actionne la bobine,qui fait marcher le moteur. De chaque côté de celle-ci sont deux boîtes de résistances de selft induction assez grande, ayant pour but de réduire la tension
trop forte de la source, et ensuite d'empê¬
cher de passer dans le moteur l'étincelle de l'extra courant de fermeture. Pour régler le trembleur, il faut, en tenant la
roue dentée, desserrer un écrou molleté qui fixe la vis dans
son axe, et alors on la fait, suivant le cas, avancer ou reculer. Pour la fixer dans la position choisie, on n'a qu'à
fixer ce même écrou. Il faut avoir soin de graisser fréquem¬
ment ce trembleur par des trous pratiqués ad hoc dans les
paliers. »
Nous avons été très satisfaits des résultats donnés par ce
trembleur,
dont les étincelles se succèdent avec une grande— 15 —
régularité et sans collage quand le réglage est bien fait; ce n'est pas très difficile avec un peu d'habitude.
DES TUBES A VIDE
Depuis le premier tube dont on s'est servi,
c'est-à-dire
l'ampoule de Crookes, où le vide existe à 1/1,000,000d'at¬
mosphère, les tubes ont subi des transformations considé¬
rables, car c'est surtout sur eux que devaient porter les perfectionnements. Nous consacrerons quelques lignes à les indiquer à mesure qu'ils se sont présentés.
Les premiers tubes étaient insuffisants et ne donnaient que de médiocres clichés; de plus, le cristal dont ils étaient faits,
et qui ne laisse que très difficilement passer les rayons X,
affaiblissait encore leur rendement.
M. Chabaud lit à ce sujet une série d'expériences. Le
cristal estabsolument opaque pour les rayons X et donne une fluorescence bleue. M. Chabaud remarqua que les verres à
base de soude de potasse et de chaux se laissaient aisément traverser, ainsi que ceux où il se trouvait de la silice. Avec quatre espèces deverresdifférents, il construisit quatretubes : l'un avec un verre alcalin (silice, soude, potasse, chaux);
l'autre moins alcalin (silice, alumine, soude, potasse et chaux);
le troisième avec un verre peu fusible (silice, soude et chaux);
le dernier, enfin, avec un verre très peufusible (silice, soude, potasse, chaux). Après essai, il ne leur trouva pas de diffé¬
rences sensibles. Il ajouta cependant que l'épreuve nepouvait
être absolue, car cela dépend de l'épaisseur de la paroi anticathodique, de la forme de cette paroi et de la pression
intérieure du tube. Il construisit alors, en suivant la forme poire qui lui avait donné le plus de netteté, des tubes en cristal
dont la paroi anticathodique était seule en verre, et cela afin
de ne pas diffuser les rayons X et d'avoir encore plus
de
netteté (').
(*) Sociétéfrançaise de Physique, séancedu 8 avril1893.
2
— 16 —
A peu près au même moment, MM. Imbert et Bertin Sans
préconisaient l'emploi d'un diaphragme destiné à augmenter la netteté. Le diaphragme en verre dont ils se servaient, le
verre étant imperméable aux rayons X, ne pouvait être placé
à n'importe quel point de la paroi anticathodique. Grookes
avait remarqué, en effet, que dans l'axe de la cathode plane,
il y avait peu de rayons, et les attribuait à une répulsion produite par ces rayons entre eux, tandis que Wiedeman et Ebert l'attribuaientà la forme de la cathode. Quoi qu'il en soit
de ces deux opinions, les rayons cathodiques agissent comme s'ilsserepoussaient.Pourconnaître l'endroit le plus favorable,
MM. Bertin Sans et Imbert se servirent du dispositifsuivant: Un faisceau de tubes de cuivre de 1 centimètre environ de diamètre et de 3 centimètres de long, soudés les uns aux
autres, est posé sur la plaque recouvert de papier aiguille;
l'autre extrémité de ce faisceau touche la région du tube à explorer. Le développement donne une image composée d'une
série decercles tangentsentreeux, etl'intensité del'impression
de chacun de ces cercles est en rapport avec l'intensité des rayons X émis par la partie du tube de Grookes en contact
avecl'orifice du petit tube de cuivre (1).
M. Hurmuzescu se servit, pour mesurer l'intensité des rayons X, d'un électroscope à feuille d'or construit par lui, et il admit que, pour un même écart initial, la durée de la décharge est inversement proportionnelle à l'intensité des rayons X (2).
M. Georges Meslin présenta aussi un photomètre pour les
rayons X à la séance de la Société française de Physique du
8 avril 1896.
L'inconvénient des premiers tubes était la longueur de la
pose : il fallait une demi-heure pour une main, le double pour le poignet.
Songeant, par les expériences de Grookes, Lenard et Herz,
(1) Technique de la radiographie, par Imbert et Bertin Sans (Archives d'élec¬
tricitémédicaledu 15 août1896).
(2)Séance de la Société française dePhysique du20mars1896.
— 17 —
que les rayons cathodiques étaient déviés par les aimants, et
que, d'autre part, les expériences de G. de Metz et Perrinprou¬
vaient que les rayonsX prenaient naissance à l'endroit où les
rayons cathodiques frappaient la paroi, MM. Meslin etBertin
Sans présentèrent ensemble à l'Académie des Sciences, le
23mars 1896, le résultat de leur découverte sur la diminution
de la pose parl'emploi de l'aimant. Concentrant par ce moyen la tache lumineuse sur le diaphragme, ils avaient plus d'inten¬
sitéetplus de netteté; en outre, toutesles régions du tubepou¬
vaient servir : résultatimportant, si l'on tenait compte que la
tache fluorescente, d'abord verte, devenait ensuitejaunâtrepar
suite de la formation, à l'endroit de la paroi frappée par les
rayons cathodiques, d'un dépôt jaune rouilleux qui rendait
la région inactive.
M. Gouy remarqua la formation, dans la région anticatho¬
dique, de bulles gazeuses extrêmement fines; cesbulles affai¬
blissaient laparoi, qui pouvaitse percer au bout d'un certain temps; de plus, la pression intérieure diminuait et le tube
devenait impuissant parsuite d'un vide trop grand (1).
M. Lefav conseille, pour y remédier, de chauffer le tube.
M. d'Arsonval, pour éviter la perforation du tube, se servait
d'unecapsule de celluloïd pleine d'eau où baignait cedernier(2).
Les anciens tubes furent complètement abandonnés quand
M. Pellat eut présenté à la Société de Physique une nouvelle espèce de tube, dit «focus» à cause de la forme hémisphé¬
rique de la cathode, et découvert par M. Sylvanus Thompson.
Les rayons cathodiques, dans cette ampoule, partent d'un
miroir sphérique en aluminium et frappent sur une lame de platine ou de platine recouvert de sulfure de baryum. Cette
lame estl'anticathode; c est aupoint où cette lame estfrappée
par le faisceau cathodique que naissent les rayons X. Cette
transformation est accompagnée d'une certaine énergie calo¬
rique, car la lame de l'anticathode est rapidement portée an rouge.
(1) Séance dela Société dePhysiquedu 18 avril 1896.
(2) ThèsedeLaurent, Paris,1896.
- 18 —
Sur les conseils de M. Thompson, M. Chabaud obtint une
radiographie demain en50secondesavecun tube neuf. M. Sid- ney Rowland avait auparavant obtenu, en20minutes, laradio¬
graphie d'un fœtus normal, le tube étant placé à 1 mètre de la plaque.
Il existe actuellement, construits surle même principe, une
quantité de tubes focus dontle nom varie suivant les construc¬
teurs. M. leprofesseur Bergonié a bien voulu nous faire faire dans son laboratoire des expériences sur des tubes différents.
Le tube Colardeau est d'une très grande netteté à cause de la petite surface de l'anticathode, mais il nécessite de fré¬
quentes interruptions à cause de la crainte que l'on a, à juste titre, de voir l'anticathode, rapidementportée au rouge blanc,
se fondre ou se déformer. Le tube Colardeau construit par Chabaud résiste beaucoup mieux, mais il nécessite aussi de fréquentes périodes de repos, surtout quand il est neuf; la fluorescence, qui arrive presque tout de suite à son maximum,
estverdâtre. Ces tubes peuvent servir assez longtemps.
Les focus allemands sonttrès robustes, l'énormevolumede
l'ampoule leur permet de garder longtemps le vide efficace; de plus, ils peuvent supporter longtemps de forts courants sans
interruption, et par cela même sont surtout pratiques enfluo- roscopie, où l'on est souventobligé de tenir longuement l'écran
de Rœntgen au platino-cyanure de baryum à la même place,
afin de distinguer nettement les désordres produits, surtout dans les lésions des organes du thorax. La fluorescence de ces tubes est plus jaunâtre que celle des tubes de Chabaud et
Colardeau, elle est aussi beaucoup plus dense, lamoitié infé¬
rieure du tube est fluorescente en suivant un plan passant par
l'anticathode; cependant, ils sont plus longs à arriver au ren¬
dement maximum que les tubes précédents, et on est obligé,
surtout quand ils ont unpeu servi, de les chauffer fortement.
Quant au degré de netteté, il est à peu près le même dans ces
sortes de tubes que celui des tubes Chabaud; malgré cela,
il semble qu'il y ait plus d'intensité avec les tubes allemands.
Dans les expériences que nous avons faites à ce sujet, et où
— 19 —
il s'agissait de la main d'un individu, dont la tête du deuxième métacarpien, brisé à la suite d'un accident, avait une consoli¬
dation vicieuse qui gênait les mouvements de la main, il
nous a semblé que les canalicules osseux étaient plus visibles
avec les focus allemands et plus nets, les deux tubes, d'ail¬
leurs, étant à égale distance de la plaque.
Tous les focus ont des inconvénients : ils s'usent avec assez
derapidité et coûtent fort cher. On a essayé, pour remédier à l'usure, de chauffer les tubes plusieurs heures dans des étuves
maintenues à 200°, afin de faire dégager les gaz absorbés par les platinesetpar le verre, mais cette opération ne semble pas
produire de grands résultats, et les tubes ne retrouvent après
cela que très imparfaitementleurs qualités.
DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL
Pour faire une bonne radiographie, il faut se servir d'un
bon tube; pour le juger, il faut que la fluorescence en soit
forte et se dégage du premier coup. De plus, il est bon d'ob¬
server une fluorescence légèrement violette, voisine de la cathode, et qui est la caractéristique du vide efficace; il est
rare, si elle ne paraît point, que le tube marche bien, car si
elle disparaît, le vide devient trop grand et les étincelles jaillissent en dehors du tube. Pour éviter cet inconvénient,
il est bon, avant de le mettre en marche, de le chauffer
un moment avec une lampe à alcool. Le tube est ensuite mis
sur un support ad hoc, de manière à ce que la face de l'anti-
cathode regarde l'objet à radiographier.
Pour avoir le meilleur rendement, il estnécessaire de veiller
à ce quela surface de l'anticathode soit bien perpendiculaire à l'objet à radiographier : onpeut s'en apercevoir
soit
avecl'œil
en regardant au-dessus du tube, soit mieux avec un fil à plomb.
En effet, nous rappelons que la plus grande production de
rayons actifs se fait sur l'extrémité d'une perpendiculaire
abaissée de la naissance d'une ligne joignant le centre de l'an-
— 20 —
ticathode avecle centre de la cathode; il est donc bon de véri¬
fier si la position de la partie à radiographier est bonne.
DES PLAQUES SENSIBLES
La plaque sensible, sous l'influence de la chaleur et des acides gras de la sueur, subit uneréduction quise traduit sous forme détachés noiresaudéveloppement; c'estune chose bien
connue de ceux qui font de la photographie, qu'une plaque sensible, prise en quelque place que ce soit avec des mains moites, laisse voir, à cet endroit, des taches noires qui nuisent
à la bonté du cliché. Pour obvier à cet inconvénient, on a
essayé de se servir d'une plaque très mince d'aluminium. Ce corps, peu opaque pour les rayons X, diffuse la chaleur et ensuiteempêche la pénétrationdes acides gras danslespapiers,
et parconséquent surla plaque : mais ànotre avis il offre deux inconvénients : le premier, c'est qu'on est obligé de prolonger
un peu la pose; le second, c'est que sous les mouvements involontairesde la région àradiographier il se déplace tout en restant appliqué sur cette même région, en glissant sur la
cache de papier noir. La netteté du cliché en souffre souvent.
Nous avons essayé, pour remédier à cela, de cirer en dedans l'enveloppe extérieure de nos clichés, et avec ce moyen nous
avons évité les inconvénients déjà décrits et avons obtenu de très bons résultats. La pose peut être réduite au minimum,
et la cache, cirée à l'intérieur, ne laisse point passer les
acides. Nous nous sommes servi d'un mélange de paraffine
et de résine.
Les plaques doivent être placées dans une double chemise de papier aiguille afin d'éviter les rayons lumineux. La face gélatinée doit être toujours placée en dessus dans ses caches.
La partie de la région à photographier étant alors placée
dans une bonne position, onfait jaillir l'étincelle, pendant un
temps variant suivant les régions; 3 à 4 minutespour la main,
le double pour le coude, et l'on augmente la pose suivant l'épaisseur des parties à radiographier. La pose varie beau-
coup aussi suivant le genre de tube, sa durée de service, la
force de la bobine employée, etc.
Lorsque l'on a jugé la durée suffisante, on arrête la bobine
et l'on développe la plaque. Toutes les marques de plaques
sensibles ne sont pas également bonnes; on peut cependant
dire que les contrastes et la vigueur du cliché étant surtout
utiles pour le butque l'onse propose, ilvautmieux
choisir des
plaques à couche épaisse. Nous avons fait,à
cesujet, des
expériences en suivant les conseils de notre maîtreM. Ber-
gonié,et nous avonscomparé deux marquesconnues :les Guil-
leminot dont la couchesensibleest assezépaisseetles Lumière
dont la couche est très mince (V. pl. I). Nous nous sommes servi d'un tube Chabaud, nouveau modèle, placé à
0m40
desdeux plaques posées l'une à côté de
l'autre
sousdeux caches
de papier noir; la main qui nous a
servi de sujet d'épreuve
était placée de telle façon que sur
la plaque Guilleminot
setrouvaient le pouce, l'index et le médius, avec
leurs métacar¬
piens correspondants, et sur celle
de Lumière l'annulaire et
le petit doigt, également
accompagnés de la partie
correspon¬dante de la paume de la main; la pose a
été de 4 minutes,
avecun arrêt d'une minute àpeu près en trois
reprises différentes.
Le développement a été fait dans une
même cuvette
avecle
bain dont nous avons l'habitude de nous servir en photogra¬
phie. Le bain était doux. Le cliché
de la plaque Guilleminot
aparu environ avec une minute
de retard
surl'autre, mais il
s'est, par^ontre, foncé beaucoup
plus vite. Le développement
a duré dix minutes à peu près, il a été éteint
dans l'eau où
les deux clichés ont été plongés en même temps;
de là, les
plaques ontété mises à dépouillerdans l'hyposulfite, où celle
de Guilleminot a mis près du double de temps que
l'autre à
se dépouiller complètement.
Par comparaison, l'épreuve
faite
avecla plaque Lumière est
bonne, mais présente une légèretendance
auvoile; c'est
uncliché trop doux; l'autre, au
contraire,
esttrès intense et les
blancs etles noirs y sont fortement
accusés,
surtoutdans les
extrémités osseuses, ou les canaux de Havers.
— 22 —
DU DÉVELOPPEMENT
On peut dire qu'en général et comme dans la photographie ordinaire, le meilleur des développements est celui dont on se sert le plus souvent, et par conséquent dont on a la plus grande habitude; cependant, M. le professeur agrégé Sigalas,
chef des travaux de physique à la Faculté de Bordeaux, a obtenu avec le développement à l'oxalate de fer des résultats supérieurs d'après lui à ceux que donnent les autres déve¬
loppements.
Le laboratoire doit être aussi peu éclairé que possible par
la lumière rouge. Dans celui où nous avons opéré, il y a dans
la lanterne une lampe électrique de dix bougies, et un com¬
mutateur à portée de la main; une fois notre plaque dans le bain, nous éteignons la lampe et la rallumons de temps en
temps en tournant le commutateur de manière à bien suivre
les progrès de l'image négative.
Il sera très bon de pousser très loin les développements.
Avec les plaques Guilleminot dont nous faisons usage, nous attendons quetoutes les parties du cliché soient complètement
venues, et par transparence, l'image ne donne souvent pas
grand'chose à distinguer quand nousla retirons du bain; cela
tient à l'épaisseur de la couche sensible. On n'a pas à s'en inquiéter, car dans l'hyposulfite ces plaques se dépouillent
considérablement.
INTERPRÉTATION DES ÉPREUVES
La partie certainement moins facile et qui présente le plus
de difficultés pour le médecin, c'est l'interprétation du cliché
ou de l'épreuve positive radiographique.
En effet, onsait que le cliché n'est formé que par la fixation
sur le bromure d'argent des ombres portées données par les
rayons X. Or, jusqu'à présent, on n'a pas encore fait d'études
sur les modifications données par la position relative des
— 23 -
parties ou des
régions à radiographier
parrapport à la source
de rayons X.
M. le professeur Bergonié,
dans
unarticle
parule 24 jan¬
vier1897 dans le Journal de médecine de Bordeaux, a
émis
l'heureuseidée de créer un albumde radiographies
donnant la
position
normale des ombres portées des différents os ou des
diverses articulations. Cette création, que nous
souhaitons
ardemment avec lui, rendra certainement
d'immenses services
au médecin, qui pourra
ainsi
comparer sesradiographies de
régions suspectes
à celles de régions saines types, et arriver
ainsi, par simple
comparaison, à
undiagnostic précieux et
rapide. Actuellement,
il faut
unelongue habitude pour parvenir
à déterminer les lésionsde certainesparties, et encore, on
est
souvent obligé de
recourir à
uneminutieuse comparaison
avecle cliché ou l'épreuve de mêmes
parties saines.
Dans un article paru le 15 août
1896, MM. Imbert et Bertin
Sans ont fait remarquerdéjà que
les épreuves radiographiques
étant, comme on le
sait, constituées
pardes ombres portées,
le rapport des
différentes parties du cliché résulte de la projec¬
tion sur un plan des
diverses parties de la région radiogra¬
phiée, les centres
de projection étant constitués par la source
d'émission. C'est pour cela que nous avons
fait remarquer tout
à l'heure que le centre
de la partie d'émission des rayons X
doit toujours êtredans
la verticale
parrapport à l'objet à radio¬
graphier, et
à
soncentre. C'est pourquoi, suivant les conseils
de notre maître M. le professeur
Bergonié,
nous noussommes
servi dufil à plomb.
Il nefaut pas oublierque
l'impression du relief donné par
l'épreuve positive et
négative est inverse à celle que l'on aurait
en mettant l'œil à la place du
tube à vide. Cela résulte de ce
que la netteté du
cliché est d'autant plus grande que l'objet
correspondant est
plus près de la plaque.
M. le professeur
Bergonié, dans une conférence faite au
mois d'avril 1896, l'afaittrès
bien
remarquer pardeux sché¬
mas que nous
reproduisons ici (planche II). Soient T le tube
à vide, A la
paroi anticathodique d'émission des rayons X,
00' l'objet à photographier, transparent pour les rayons X,
PP' la plaque et G G' le corps étranger; si l'on tient compte
de la loi de physique sur les ombres et les pénombres, on remarque que, dans la figure 4, la pénombre pp' est toute petite et que, par conséquent, l'objet sera net et aura ses contours bien tracés. Dans la figure 2, au contraire, dont les
mêmes lettresindiquent les mêmes parties, l'objet 00' étant
situé fort loin de la plaque PP', la pénombre pp' est très considérable et, par conséquent, les contours de l'objet seront très flous.
Cette démonstration est assez utile à connaître pour savoir
d'abord si, par exemple, dans la recherche d'un corpsétranger
dans une région quelconque, ce corps est situé plus ou moins
loin de la plaque sensible, et ensuite pour pouvoir déterminer
la profondeur où il setrouve dansla région.
MM. Albert Gascard et Buguet ont en effet communiqué, le
30 mai, à l'Académie des Sciences le moyen de déterminer la position exacte d'un corps étranger dans une "région quel¬
conque (I).
«Soit, par exemple, à définir la position d'un grain de plomb très fin dans une main. La main étant posée sur la plaque sensible, on dispose au-dessus le tube à vide, à la distance H. = 200 millimètres de la plaque et un peu vers la droite du malade, à 50 millimètres, par exemple, de la verticale qui passe par le grain de plomb. On pose un temps convenable, puis on déplace le tube parallèlement à lui-même de 50 millimètres vers la gauche du sujet, et on pose une seconde fois. Il ne faut pas oublier d'ajouter que les choses
auront été, dès le début, mises en place de façon que le plan
vertical qui contient le chemin parcouru par la source,
contienne aussi le grain de plomb ou en soit très voisin. On
en saura toujours assez sur son siège pour satisfaire cette condition. Après le développement, on aura les deux ombres
portées du grain de plomb. On mesurera exactement la dis- P) Buguet, TechniquemédicaledesrayonsX.
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— 25 —
tance d = 5 millimètres, des centres de ces deux pénombres.
C'est tout ce qu'il faut pour
calculer la distance h du grain
de plomb à la face palmaire
appuyée,
supposons-nous, surs D; *0 9*
S'
d
la plaque photographique.
Les triangles semblables du
gra¬phique ci-dessus, pSS' et
pPP' donnent
h d h d
H — h= D
°U
H =D + d' d'où alorsh =H d
D + d
= 200 100
1,000
105 10 environ.
Le grain de plomb est donc
situé à environ 10 millimètres
de laplaque, sur une verticale passant par
le milieu
mde la
distance des deux pénombres. Il sera facile
de
marquer ce point surla peau à l'aide du nitrated'argent,
etle chirurgien
n'auraplus à tâtonner.
Il est encore possible de trouver le point où se