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L'interaction magnétique dans les structures de K2NiF4

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HAL Id: jpa-00205833

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Submitted on 1 Jan 1964

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L’interaction magnétique dans les structures de K2NiF4

E. Legrand, M. Verschueren

To cite this version:

E. Legrand, M. Verschueren. L’interaction magnétique dans les structures de K2NiF4. Journal de

Physique, 1964, 25 (5), pp.578-581. �10.1051/jphys:01964002505057801�. �jpa-00205833�

(2)

578

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ANDRESEN (A.), J. Phys. Chem. Solids, 1959, 10, 138.

L’INTERACTION MAGNÉTIQUE DANS LES STRUCTURES DE K2NiF4

Par E. LEGRAND et M. VERSCHUEREN,

Département Physique, État Solide, C. E. N.-S. C. K., Mol, Belgique.

Résumé. 2014 Dans la structure quadratique à couches K2NiF4, il y a de très fortes interactions entre atomes appartenant au même plan, alors que l’interaction entre deux plans est bien plus

faible. La diffraction neutronique démontre l’existence d’une interaction antiferromagnétique

dans les plans, la direction des moments étant celle de l’axe c. Les composés La0,5Sr1,5MnO4 et La2NiO4 ont la même structure cristalline. Aux basses températures, leur susceptibilité magnétique

dévie de la loi de Curie-Weiss. Néanmoins, aucun ordre magnétique n’a été trouvé par diffraction

neutronique du moins jusqu’aux températures de l’hydrogène liquide. Des résultats préliminaires

de Cs2MnCl4 sont présentés.

Abstract.

2014

In the tetragonal layer structure K2NiF4, strong magnetic interactions between atoms belonging to the same plane are present, while the interaction between two layers is much

weaker. Neutron diffraction work revealed an antiferromagnetic interaction in the planes, the

direction of the moments being that of the c-axis.

The compounds La0,5Sr1,5MnO4 and La2NiO4 have the same crystal structure. At low tempe-

ratures their magnetic susceptibility also deviates from the Curie-Weiss behaviour. Nevertheless

no magnetic long range order has been found with neutron diffraction, at least at temperatures

down to that of liquid hydrogen. Preliminary results on Cs2MnCl4 are presented.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 25, MAI 1964,

1. Introduction.

-

Les propriétés magnétiques

des composés à structure perovskite ont été étu-

diées intensivement par diffraction des neutrons

[1] [2]. Il existe une structure fort similaire à la structure perovskite, que nous appellerons struc-

ture K2NiF 4. Cette structure quadratique, diffère

de la structure cubique perovskite KNiF, en ce

que les couches d’atomes de nickel, perpendi-

culaires à l’axe c, y sont séparées par deux couches d’atomes fluor-potassium ~ fig. 1). Les paramètres

de la maille sont : c = 13,07 A et a = 4,00 A [3].

Il était intéressant de voir comment les inte- ractions magnétiques, qui existent dans le KNiF 3

sont modifiées quand on passe à la structure

modifiée K2NiF4, et quelle est la structure magné- tique ordonnée dans des composées de ce type.

2. Expériences.

---

En premier lieu on a fait des

mesures de diffraction de neutrons sur le K2NiF4

lui-même [4]. Le spectre de diffraction d’une poudre

de ce composé montre des raies supplémentaires

de surstructure, aux températures d’azote et

d’hydrogène-liquide. Il est possible d’indicer ces

raies en supposant une structure antiferromagné- tique à deux sous-réseaux quadratiques, dans les plans de base 2). En plus on a fait une esti-

mation de la température de transition en mesu-

rant la variation du maximum de la raie magné- tique (100) en fonction de la température. La température de transition se trouve vers 190 OK.

De l’intensité des raies magnétiques, on déduit que les moments magnétiques sont orientés suivant l’axe c.

Des mesures de susceptibilités ont également été

effectuées sur une poudre et sur un monocristal [5].

L’inverse de la susceptibilité en fonction de la

température montre un large minimum vers

200 OK. Les mesures sur le monocristal montrent le même minimum, mais en plus on trouve que la

susceptibilité parallèle à l’axe c, et celle perpen- diculaire à cet axe diffèrent à partir d’environ

110 °K (fig. 3), ce qui montre un eff et d’aniso- tropie.

D’autres composés qui ont la structure K2NiF4

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002505057801

(3)

Fie. 1.

-

K2NiF..

FIG. 2.

-

Structure magnétique de K2 Ni F,.

FIG. 3. - (Suivant Srivastavaj,

Inverse de la susceptibilité en fonction de T.

ont été examinées à l’aide de la diffraction des neutrons. Les spectres de La2Ni04 et de Lao.sSrl.sMnO 4 prises à la température de l’hydro- gène liquide ne montrent pas de différence avec

celles prises à la température ambiante. Le bruit

de fond aux petits angles, à la diffusion parama-

gnétique ne change pas non plus. Il vaut la peine

de confronter ces résultats avec les mesures de la

susceptibilité. Lao,5Sr,.5Mno4 a une tempéra-

ture de Curie qui est positive (295 OK) (fig. 4) [5].

Fie. 4.

-

Inverse:de la susceptibilité en fonction de T

pour L%,r, Sr,.,

(4)

580

A plus basse température la susceptibilité n’obéit plus à la loi de Curie-Weiss, mais cela sans montrer

un caractère ferromagnétique. Au contraire la

susceptibilité devient plus ou monis constante.

La2NiO4 a une température de Curie négative,

et dévie également de la loi de Curie-Weiss à partir

de 200 oK [6].

Récemment on a étudié le composé

On a comparé les spectres de diffraction à la tempé-

rature ambiante et à la température d’hydrogène liquide. Le spectre à basse température est simi-

laire au spectre de K2NiF 4 (fig. 5). On peut indicer

Fm. 5.

-

Diagramme de diffraction neutronique

de Cs. Mn C]4 à la température de l’hydrogène liquide.

les raies de surstructure de la même iaçon. On

a calculé l’intensité des raies magnétiques dans l’hypothèse que les moments magnétiques sont dirigés suivant l’axe c, et que l’ordre antiferroma-

gnétique est le même que pour !(2NiF 4" On

trouve alors que les rapports entre les intensités

des raies magnétiques sont en accord avec l’expé-

rience. Les valeurs absolues mesurées sont toutefois

plus petites ce qui se laisse expliquer par le fait, qu’à 20 OK on n’est pas assez en dessous du point

de Néel pour avoir une saturation complète. Dans

ces calculs on a pris comme moment magnétique

de l’atome de manganèse, celui du spin seul, ce qui est d’ailleurs confirmé par des mesures préli-

minaires de la susceptibilité, qui donnent une va-

leur de 5,9 magnétons de Bohr [7].

3. Discussion On peut interpréter les me-

sures données plus haut de la manière suivante.

Dans tous les composés considérés il y a certai- nement une interaction magnétique du type superéchange, ce qui est démontré par les mesures de susceptibilité. Cette interaction est ferromagné- tique pour et antif erromagné-

tique pour I(2NiF 4’ I--Ia2NiO 4 et Cs2MnCl4.

En plus, il est raisonnable de supposer que cette force n’est appréciable que dans les plans

de base, l’interaction entre les plans étant beau-

coup plus faible. L’influence de cette dernière interaction doit être tenue responsable pour qu’il

y apparaisse une structure ordonnée dans le cas

de K2NiF4 et de Cs,MnC’4 et pas dans les cas de

La2NiO4 (1) et de La,,,Sr I,lMnO 4- (1) Anotre connais-

sance il n’y a pas une explication bien précise pour cette diff érence entre les forces liant les plans de

base dans les différents composés.

L’image qu’on peut donc se former, du point de

vue phénoménologique suivant ces idées, est celui

d’un système de moments magnétiques lié d’une façon antiferromagnétique dans les plans de base,

avec une interaction magnétique f aible entre les plans. La direction de l’antiferromagnétisme des plans serait ainsi encore relativement libre pour

K2NiF 4 entre 100 oK et 200 oK ce qui expli- querait le large minimum dans l’inverse de la

susceptibilité. Ceci est en accord avec des mesures

de diffraction faites à 120 OK, qui montrent que la raie magnétique (100) s’aplatit fortement [8].

Il est d’ailleurs facile de voir que dans une ana-

lyse de Fourier de la configuration magnétique de K2NiF4 [9] [10], un des paramètres à déterminer

avec la minimalisation de l’énergie libre reste indéterminé, même en considérant des interac- tions entre des plans seconds voisins cela laisse une

liberté à la direction de l’anti-ferromagnétisme des plans. Malheureusement la précision expérimen-

tale ne nous permet pas pour le moment de vérifier de plus près ces idées.

En dessous de 100 OK les constantes d’aniso-

tropie diffèrent de zéro et obligent les moments magnétiques à se mettre parallèles à l’axe c,

tandis qu’une faible interaction entre les plans

les met suivant la configuration de la figure 2.

Des calculs préliminaires de la susceptibilité en

dessous de 100 OK, montrent, qu’avec ces hypo-

thèses il est peut-être possible de décrire la varia-

tion de la susceptibilité perpendiculaire à l’axe c,

dans ce domaine de la température.

Notons enfin qu’on a l’intention de pousser

plus loin l’étude de ces composés par des mesures à l’helium liquide, notamment de Cs2MnCl4. Des

recherches sur Cs2CrC’4 et K2CoF4 sont également

au programme.

Discussion

Pr ISHIKAWA.

-

Avez-vous une idée pour expli-

quer que l’ordre magnétique à longue distance

n’existe pas dans La0,5Sr1,5MnO4 à la température

de l’hydrogène liquide ? Dans le cas de K2NlF4

(1) Toutefois, nous n’excluons pas la possibilité d’un

ordre magnétique à une température inférieure à celle de

l’hydrogène liquide.

(5)

l’interaction magnétique entre les ions magnétiques

des plans proches voisins est très faible à cause de

l’existence sur un plan du même nombre de spins opposés. Cependant, dans le cas de La0,5Sr1,5MnO4,

on s’attend à un arrangement ferromagnétique

dans le plan ; l’interaction magnétique entre plans proches voisins peut être plus grande.

Dr LEGRAND. - Jusque là, nous n’avons pas d’idée sur le fait qu’on n’ait pas trouvé de struc- ture ordonnée pour Lal,5Sr,,5MnO4 à la tempéra-

ture de l’hydrogène liquide.

BERTAUT. - On ne doit pas se fier uniquement à l’aspect de la courbe de susceptibilité magnétique.

Nous avons rencontré des courbes de susceptibilité parfaitement horizontales sans maximum apparent dans le cas de Nb .0,5.4CoO la diffraction neutro-

nique à basse température (4,2,DK) a montré un

ordre antiferromagnétique (J. Phys. Chem. Solids, 1762, 21, 234). L’étude aux basses températures

me parait nécessaire.

Dr PLUMIER.

-

L’étude de K2NiF 4 à différentes

températures met en évidence un élargissement

de la largeur des réflexions magnétiques (101) et (102) avec la température. On est conduit à ad-

mettre l’existence de fautes dans l’empilement des

feuillets antif erromagnétiques. Il s’agit d’un phéno-

mène assez analogue à l’existence des cc stacking

faults » observés par rayons X dans les structures

en couches. La probabilité de ces fautes croit avec

la température. Une interprétation est suggérée ailleurs, qui tient compte d’une légère déformation

orthorhombique. Cette déformation conduit, no-

tamment suite à « l’exchange striction », à une

interaction magnétique non nulle entre feuillets premiers voisins du même ordre de grandeur que l’interaction dipolaire entre feuillets seconds voi-

sins.

Dr IBERS. - A l’inverse des oxydes et des sulfures, n’est-il pas facile de faire pousser un monocristal de chlorure et de fluorure tel que

Cs2MnCl4 ? N’auriez-vous pas avantage à avoir un monocristal ?

Dr LEGRAND. - Les monocristaux de Cs2MnCl4

sont probablement difficiles à obtenir, car ces composés ont deux phases : au-dessus de 297 OC,

il y a la structure de CS2COC14, au-dessous celle de K2NiF4’

Ijdo a suggéré de faire pousser un monocristal

en chauffant le composé pendant longtemps juste

au-dessous de la température de transition. Il

suggère aussi de dissoudre CsCI et MnCl2 dans

l’alcool et de chauffer la solution à 260 °C. Des

mesures sur monocristal donneraient une plus grande intensité et donc une meilleure résolution.

,

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Références

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