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Submitted on 1 Jan 1951
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Sur la résistance électrique de quelques métaux
ferromagnétiques sous l’influence d’un champ
magnétique à basses températures
C.J. Gorter
To cite this version:
SUR LA
RÉSISTANCE
ÉLECTRIQUE
DEQUELQUES
MÉTAUX
FERROMAGNÉTIQUES
SOUS L’INFLUENCE D’UN CHAMPMAGNÉTIQUE
A BASSESTEMPÉRATURES
Par C. J.
GORTER,
Leyde.
Sommaire. -
Aperçu provisoire des recherches de M. Smit sur les résistances électriques d’une série d’alliages
ferromagnétiques
dans un champ magnétique. L’influence de l’orientation du champ parrapport au courant augmente considérablement aux basses températures et atteint quelques dizaines pour cent dans certains alliages aux températures de l’hydrogène liquide. Dans les métaux purs,
par contre, cette influence reste plus petite et l’on y retrouve l’augmentation magnétique normale de la résistance, où cependant le rôle du champ H semble être joué par l’induction magnétique B.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
1~~
MARS195’t,
PAGE 279.Sur l’initiative du Dr J. L.
Snoek,
M. J. Smitdu Laboratoire de Recherches
Scientifiques
des UsinesPhilips,
a étudié dans le LaboratoireKamer-lingh
Onnes les résistances d’une série detiges
polycristallines
ferromagnétiques
en fonction d’unchamp
magnétique.
Ils’agissait
d’une séried’alliages
nickel-fer,
nickel-cobalt etnickel-cuivre,
du nickel pur et du fer pur dont les résistances furent mesuréesentre la
température
ambiante et lestempératures
de
l’hydrogène
liquide
dans leschamps
magnétiques
jusqu’à
22 kilo-oersted. Dans laprésente
note nousrapporterons
surquelques
résultats obtenus récem-ment par M. Smit.On sait que la résistance des métaux
ferromagné-tiques
monte d’abordrapidement
sous l’influenced’un
champ
magnétique
parallèle
aucourant,
mais que,quand
la saturationmagnétique
estatteinte,
l’augmentation
passe à une descente lente et linéaire.Fig. 1. - La différence relative des résistances dans un champ fort parallèle (Rjj) et dans un champ fort perpendiculaire en fonction du nombre de magnétons de Bohr par atome.
Sous l’influence d’un
champ
magnétique
perpendi-culaire,
aucontraire,
la résistance diminue assezrapidement
pour aboutir à une descente avec uneinclinaison
égale
à celle trouvée dans leschamps
parallèles.
Les résultats obtenus pour les
alliages
sont assezdifférents de ceux trouvés pour les métaux. Dans les
alliages
l’inclinaisondR
de la descente dans lesdH
champs
fortsmentionnée,
disparaît
aux très bassestempératures,
àl’exception
del’alliage
Ni42Fe58’
Cettedisparition
est sans doute due au faitqu’aux
températures
très basses la saturation absolueest à peu
près
réalisée. L’ancienne observationde
Hegg
que la saturation absolue ne s’obtient280
que difficilement dans les nickel-fer de cette teneur
et
l’exception
trouvée dans laprésente
recherche,
indiquent
peut-être
que la tendance desspins
dufer de s’orienter
anti-parallèlement
dans un réseaucubique
à facescentrées,
excerce une influence sur l’orientation desspins
même dans ces nickel-fer.Dans la
figure
on donne la différence rela-tive des résistances dans unchamp
(R11 + R1)
fort
parallèle
et dans unchamp
fortperpendiculaire
en fonction du nombre de
magnétons
de Bohr par atome. Comme Snoek l’avaitdéjà
fait remarquercette différence relative a un maximum dans la
région
où le nombre demagnétons
de Bohr par atome estégal
à un. En
outre,
ondistingue
un minimum secondaire curieux dansl’alliage Ni76Fe24 qu’on pourrait
attribuer à l’établissement d’une surstructure danscet
alliage.
Tandis que dans les
alliages
Rl)
est à peuprès
indépendante
de latempérature
cettedifférence diminue considérablement dans les métaux purs
quand
latempérature
s’abaisse. Dans cesderniers métaux c’est
plutôt
la différence rela-.
R1 )
qui
reste à peuprès
constante.-A- R1)
En outre aux basses
températures
on observe dans les métaux purs uneaugmentation
de larésis-tance
qui
estplus
forte dans unchamp
perpendicu-laire que dans un
champ parallèle
etqui
semble bienanalogue
à cellequ’on
trouve dans les métauxnon-ferromagnétiques. Inspiré
par lediagramme
bienconnu de Kohler dans
lequel
on trouvegénéralement
une courbe
unique
si l’on considère en R0fonction de
H
pour unmétal,
pur ouimpur,
M. SmitRo
a considéré la différence relative ) en RO
fonction de Il a trouvé que les résultats
ho
, ,
obtenus dans
l’hydrogène
liquide
et ceux obtenusdans l’azote
liquide
serangent
bien sur une courbeunique
si l’on metHc
= 22 ± i kilo-oersted. Comme cette valeur pourHc
estégale
à 4 TC J s
oùJ J
dénote lamagnétisation
de saturation on est conduit aurésultat assez
plausible
que lechamp
effectifqui
agit
sur les électrons de conduction estégal
à H +
4nJs’
Remarque
de M.Shockley.
-- There appears to bean
interesting
correlation between thegeneral
shape
of Prof. Gorter’s curve and thedensity
inenergy of states in energy bands.
According
thetheory
of collective electronferromagnetism (see
the discussions of Stoner and Smoluchowski and
the
following
discussionby
Shockley)
the " free surface " of the electron distribution should occur near Co and should be much smaller near Fe and Ni.Since the
higher
resistance of transition metalsdepends
on the freesurface,
it is reasonable to supposethat maximum
magnetoresistance
eff ects occurwhen the free surface is a maximum. This may account for the location of the maximum effect described
by
Prof. Gorter.It may be that some of the
magnetic
resistance effects are associated withspin-orbit
interactions whichprovoke
transitions from the s-band of thehigher magnetic
moment to the d-band of theopposite
spin.
However,
perhaps
theprincipal
point
to be made is that there is aninteresting
correlation between the behaviour of the observed effect ant the
theory
of thedensity
of states per unitenergy as a function of
composition.
Remarque
de M. Bates. ---- 1 wouldpoint
outthat,
in alnicoV,
AR
due to theapplication
of amagnetic
jft
field may be
negative
at roomtemperature.
Remarque
de M. Snoek. - Lesexpériences
deM. Smit ont été stimulées par l’idée de décider
quel
était le modèle leplus
valable,
celui de Heitler-London ou le modèle à bandes de Stoner.Jusqu’ici
les résultats semblent montrer que le modèle de
Heitler-London est
plus
correct.Remarque
de M. Goldman. - In connectionivith Dr
Shockley’s suggestion
of a correlationwith other
properties,
I believe it will be noted that if oneplots
themagnetic
momentagainst
the atomic number for