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Covalence dans les structures élémentaires et les composés AB II. Développements en moments

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(1)

HAL Id: jpa-00207410

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207410

Submitted on 1 Jan 1973

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Covalence dans les structures élémentaires et les composés AB II. Développements en moments

J. Friedel, M. Lannoo

To cite this version:

J. Friedel, M. Lannoo. Covalence dans les structures élémentaires et les composés AB II. Développe-

ments en moments. Journal de Physique, 1973, 34 (5-6), pp.483-493. �10.1051/jphys:01973003405-

6048300�. �jpa-00207410�

(2)

COVALENCE DANS LES STRUCTURES ÉLÉMENTAIRES

ET LES COMPOSÉS AB

II. DÉVELOPPEMENTS EN MOMENTS

J. FRIEDEL

Faculté des

Sciences,

Laboratoire Associé au CNRS

91-Orsay,

France

et

M. LANNOO

ISEN, Equipe

de recherche du CNRS

59, Lille,

France

(Reçu

le 10

janvier 1973)

Résumé. 2014 Dans le cadre du modèle de Hückel pour les liaisons 03C3, on compare les résultats du théorème de

Thorpe

et Weaire à ceux d’un

développement

en moments de la densité

d’états,

valable hors du

point

de croisement des bandes s et p. On peut

également

combiner ces deux

méthodes. On estime ainsi les

énergies

de structures cristallines

parfaites

et

imparfaites

et de

structures

amorphes.

L’extension de ces résultats à d’autres cas de liaisons covalentes est discutée, ainsi que la validité du modèle

simple

utilisé.

Abstract. 2014 In the framework of the Hückel model for 03C3

bonds,

the results of

Thorpe

and

Weaire’s theorem are

compared

to those of a moment

development

of the

density

of states, valid away from the

crossing point

between s and p bands. These two methods can also be combined.

Rough

estimates can be

given

in these ways of the

énergies

of

perfect

and

imperfect crystal

struc-

tures and of

amorphous

structures. The extension of these results to other cases of covalent

binding

is

discussed,

and also the

validity

of the

simple

model used.

PHYSIQUE TOME 34, MAI-JUIN 1973,

Classification

Physics Abstracts

17.10

La

répartition énergétique

des états d’une structure covalente

peut

se faire en utilisant la méthode

générale

de

développement

en moments

Mq

de la densité

d’états

n(E) :

Cette méthode est

particulièrement

bien

adaptée

aux

approximations

de liaisons fortes du modèle de Hückel

[1].

Nous allons montrer

qu’elle permet

d’obtenir les

caractéristiques

essentielles de la struc- ture de bandes

n(E),

au moins tant

qu’il

existe une

bande notable

d’énergie interdite,

c’est-à-dire tant que l’on n’est pas trop

près

du

point

de croisement des bandes s et p ou tant que l’on considère un

composé

à caractère

ionique

notable

[2].

Nous considérerons d’abord les structures élémen- taires et

composés

à liaisons J.

Nous montrons que la méthode des moments

permet

d’obtenir

directement,

dans ce cas, des conclu- sions

générales parallèles

à celles déduites par l’uti-

lisation du théorème de

Thorpe

et Weaire

[3]

et que

nous avons détaillées dans un

premier (1)

article

[4] :

existence d’une bande

d’énergie interdite, asymétrie

des 2

sous-bandes,

effet du caractère

ionique

dans

les

composés AB,

existence d’états liés à des liaisons

non saturées. Les

renseignements supplémentaires

que cette méthode fournit sur la densité d’état

permet

d’estimer des

propriétés physiques intégrales

de

n(E),

en

particulier

les

propriétés

de cohésion.

Nous montrons ensuite comment, dans le cas des liaisons (1, la méthode des moments

peut

être combinée avec le théorème de

Thorpe

et Weaire

pour obtenir

plus simplement

les

propriétés

de

cohésion.

Nous

analysons

enfin comment la méthode de

développements

en moments utilisée directement

ou en

conjonction

avec le théorème de

Thorpe

et

Weaire

peut

être utilisée pour les études de cohésion dans toutes les structures covalentes.

(1) Les références à ce premier article seront caractérisées par le chiffre 1 : figure I.1, ..., relations (I.1), etc...

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003405-6048300

(3)

L’étude de

quelques exemples

et

l’analyse

des

limites de validité du modèle

simple employé

terminent

cet article.

1. Structures à liaisons a.

Développement

direct

en moments de la densité d’états. Examen du cas de forte covalence

[6].

- L’intérêt de la méthode dans

ce domaine est surtout

historique

et

pédagogique, puisqu’une

méthode

plus compacte

utilisant le théorème de

Thorpe

et Weaire est

possible

dans ce

cas, comme nous le montrerons

plus

loin. Cette méthode directe a aussi

l’avantage

de rester valable

quand

le théorème de

Thorpe

et Weaire ne l’est

plus.

Nous la

développerons

donc en détail dans un de

ses domaines de validité : nous

analyserons

le cas

de

forte covalence,

les

intégrales

de transfert

fi

sont

grandes

en valeur absolue par

rapport

aux

intégrales

de

promotion

c’est-à-dire la

région

où les bandes s et p se

chevauchent, figure

I.1 : d

dc,

donc

4 /fl 21(n

+

1),

avec les

notations

développées

dans I. L’autre domaine de validité

(faible covalence, d

>

dc)

se traiterait de

façon analogue.

1.1 STRUCTURES ÉLÉMENTAIRES A LIAISONS

u(spn).

-

Dans la définition de

Mq,

la densité d’états

n(E)

est ici celle de l’ensemble des bandes p et sp

décrites ;

;

l’énergie E

est

repérée

par

rapport

à

l’énergie

moyenne

Un raisonnement

simple permet

d’écrire

où Sq

est le nombre de circuits fermés

de q sauts,

dont t sauts

intra-atomiques

sur un site d’une liaison à

une autre

(j

iJ

> --> iJ’ >, Fig. 1.2) et q - t

sauts

interatomiques

le

long

d’une liaison

(1

iJ

> -+ i’

J

».

On

peut

en effet écrire :

où JC est l’hamiltonien du

système (éq. (1.2))

et la

sommation s’étend sur tous les

états [ g/

> des bandes considérées. Dans

l’approximation

de Hückel

(cf. I),

on

peut remplacer

cette trace sur

les 1 .p

>

par la trace sur les fonctions

atomiques hybrides sp", dénotées [ iJ>, qui composent les 1 tf > ;

on

peut

de

façon

similaire introduire entre chacun

des q

facteurs Je un

projecteur

Dans

l’approximation considérée,

les éléments de matrice sont nuls sauf si

ii Ji 1 et 1 il,, JI , 1

>

ont en commun un site

(ici

=

il+ 1)

ou une liaison

(JI

=

J[ + 1) ;

dans le

premier

cas, il vaut

L1,

dans

le second

fl.

La formule

(2)

s’en déduit.

La densité d’états

peut

d’autre

part

se

développer

en série de

Mq :

La forme

complexe

obtenue en I pour

n(E)

montre

qu’il

faut considérer un assez

grand

nombre de

moments pour en obtenir une

approximation

satis-

faisante. Ceci

peut

se faire

numériquement

dans le

cas

général

et des bornes extrêmes de

n(E) peuvent

alors être données

[5].

Cette

analyse

se

simplifie cependant si

l’on n’est pas

trop près

du

point

de croise-

ment des bandes s et p

(d - de, Fig. 1. 1).

On

peut

alors

développer

les

Mq

et donc

n(E)

en

puissances

de

L1jP (pour d de)

ou de

PjL1 (pour d

>

de).

Nous

analyserons

ici le cas d

d,,,

donc

4/fl 21(n + 1).

L’autre cas se traiterait de

façon

similaire.

1.1.1 Si on

négligeait complètement L1,

on aurait

(m entier,

N nombre de liaisons J de

type sp").

La

formule

(3)

montre que

n(E)

se réduirait alors à 2 fonc- tions delta par

liaison,

centrées sur E =

+ fi :

les

circuits mis en

jeu

dans

Mq

sont limités chacun à une

liaison ;

les 2 états obtenus sont les états liant et antiliant de

chaque liaison ;

leurs interférences sont

négligeables.

1.l .2 Comme d est

fini,

la

prise

en

compte

de circuits de

plus

en

plus

étendus

permet

de

développer

les

M,,

donc

n(E),

en

puissances

croissantes de

11jP,

par

l’application

de la formule

(2).

Le

premier

terme

significatif

est en

(L1jP)2:

il

met en

jeu

deux

transitions iJ >

iJ’ > et

1 iJ’ > --* iJ

> sur le même atome ; il

apporte

à

M2m

le facteur correctif

[1

+

nm2(L1jp)2J,

tout en

laissant

M2m+

1 nul à l’ordre considéré

[6]. L’appli-

cation de la formule

(3)

fournit à

n(E) quatre

termes

correctifs,

en

(4)

et en

A cet ordre

d’approximation,

il est

équivalent d’élargir

chacun des états liant et antiliant sur une

largeur

de

l’ordre de L1 sans

changer

leur nombre : cette

largeur correspond

à la délocalisation des électrons

qui, grâce

à

l’énergie

de

promotion

sp,

peuvent

sauter d’une liaison à une autre sur

chaque

site.

Chaque

bande

perd

son caractère

purement

liant ou anti- liant

[25].

La considération des termes suivants conduit à des corrections

analogues,

en

donc à des

élargissements

de

part

et d’autre de

+ fi qui

restent de l’ordre de L1. Il est donc clair que, si

L1 j 13

«

1,

une bande interdite doit exister entre la

« bande liante », centrée sur E =

fi,

et la « bande antiliante » centrée sur E = -

fi. L’asymétrie

notable

des bandes

(liée, Fig. 1.1,

à l’existence des bandes

plates p)

se traduit ici par

M 3 =1=

0. Le terme respon- sable est en

(Ajf3)3 ; il provient

de transitions intra-

atomiques

à 3 sauts :

possibles si n :0

1

(liaisons sp’

ou

sp3).

Cette

approche permet

une estimation

rapidement convergente

des

propriétés intégrales

de

n(E).

Nous

soulignons

ici les conclusions

qualitatives qui

concernent les

propriétés

de cohésion

[6] :

-

l’énergie

de cohésion

peut

s’écrire

approximati-

vement et avec un choix

judicieux

des

potentiels

de réseau

[7]

EM

est le niveau maximum

occupé,

est

l’énergie

moyenne des électrons dans l’état ato-

mique,

de

configuration S2 p"-1.

Enfin le facteur 2

vient de la

dégénérescence

des

spins.

Dans le cas

considéré ici

(d dc),

la bande liante est normalement

occupée

et la bande antiliante est

vide,

c’est-à-dire que

EM

tombe dans la bande

d’énergie

interdite. Le

développement précédent

de

n(E)

donne

évidemment,

par liaison :

et l’on trouve

[6]

que le terme correctif est

petit

si

Les liaisons a sont donc à peu

près

additives et d’autant

plus

que la liaison est mieux

marquée

et que n est

grand.

On

peut

encore

écrire,

par

liaison,

en introduisant

l’énergie

de bande interdite

g = -

2 fi

+

(n

+

1)

L1 et

l’énergie

de

promotion Ep - Es = - (n

+

1) d (cf. I).

La

différence d’énergie

entre différentes structures

respectant

l’ordre local des liaisons J est en fait très

faible ;

elle ne met en

jeu

que de

grands

circuits

donc de fortes

puissances

de

Alp,

du fait du

petit

nombre de liaisons par atome.

FIG. 1. - Connectivité des liaisons a(Spn).

1.2 LIAISONS NON SATURÉES. -

L’apparition

de

liaisons non saturées fait décroître tous les moments

Mq (q e 0),

en interdisant certains circuits

possibles

dans la structure à ordre local

parfait.

Comme le

nombre total d’états reste constant, la réduction du nombre d’états dans la bande

n(E)

que traduit la décroissance des

Mq

doit

s’accompagner

de

l’appari-

tion d’une bande

plate

d’états liés

d’énergie

nulle.

On

peut

retrouver que le nombre de ces états est

égal

au nombre de liaisons

coupées.

Si en effet

d était

nul,

la formule

(4)

serait

valable,

avec N le

nombre de liaisons

saturées ;

la densité d’états d’éner-

gie

non nulle se réduirait à 2 états E =

:t P

par liaison saturée. Les termes correctifs dus à A non nul

n’ajoutent

que des dérivées de fonction delta

qui

ne

changent

pas le nombre des états concernés. L’ensemble des bandes déduites des états E =

+ fi

contient donc 2 états par liaison

saturée,

et l’état restant par liaison

non saturée doit se trouver à

énergie

nulle.

Nous

appellerons énergie

d’une liaison non saturée

l’énergie qu’il

faut fournir à un

système qui

ne

(5)

comprend

que des liaisons saturées pour faire appa- raître une liaison non

saturée,

à nombre total d’atomes constants. Cette

énergie

est,

d’après (5),

et

toujours

dans le cas de forte covalence

(d dc, Fig. I.1) :

on trouve que le terme correctif est

petit

si

Si l’on compare avec

l’énergie

de cohésion

[6]

par liaison

saturée,

le facteur 2 vient de ce que la

rupture

d’une liaison saturée donne deux liaisons non

saturées,

et la différence L1 vient de ce que l’électron

capté

sur une liaison non saturée est dans un état

hybride sp",

et non dans l’état

atomique S2 p"-’.

On trouve

de même que

l’énergie

d’interaction entre 2 liaisons

non saturées est usuellement très

faible,

du fait

qu’elle

ne met le

plus

souvent en

jeu

que des circuits étendus.

1. 3 COMPOSÉS AB. -

L’analyse

directe en moments

de la densité d’états est

plus complexe

et nous

ne la détaillerons pas. La raison en est le terme

± S

dans les

potentiels atomiques qui

introduisent des termes

iJ JC iJ

> =

± S

dans le calcul de

Mq.

La formule

(2)

est donc

remplacée

par une

formule

plus complexe où,

dans les circuits

fermés,

des sauts

intra-atomiques

en restant sur la même

liaison sont

permis.

La discussion ne se

simplifie

que

si

S « 1 p 1 (composé

très

covalent) ou S » 1 fi 1 (composé

très

ionique).

L’excès de stabilité dû au caractère mixte de la liaison a alors une

expression simple. Ainsi, pour | f3 1

» S

et 1 L1 1,

un

développe-

ment au second ordre en S et L1 donne un excès de cohésion dû au caractère

ionique égal

par liaison à

c’est-à-dire la même formule que pour une molécule covalente

diatomique.

Ce

résultat,

que nous

générali-

sons

plus bas, peut

aussi se déduire des relations

(1.15)

et

(1.16).

On tire de

plus

de ces

équations,

dans les mêmes

limites, l’énergie

de la bande interdite :

d’où

Cette relation diffère par un facteur 2 de celle

(7)

obtenue

plus

haut pour les solides élémentaires.

2. Structures à liaisons a. Utilisation

conjuguée

de la

méthode des moments et du théorème de

Thorpe

et

Weaire. - Le théorème de

Thorpe

et Weaire

analysé

en 1 montre que le

spectre d’énergie

pour les liaisons

est constitué d’une

part

de 2 bandes

plates

p et d’autre

part

de 2 bandes

larges

sp. Les bandes p ont pour

énergie Ep

= - d ±

(P2

+

S2)112

et

comportent

cha-

cune n - 1 états par site. Les bandes sp

comportent

chacune 2 états par site. Seul le calcul de la densité d’état

n’(E)

des bandes

larges

sp pose un

problème.

On

peut l’attaquer

par la méthode des moments.

2.1 LIAISONS SATURÉES. - Les

premiers

moments

de la densité

y (s)

des états e, valeurs propres de H’

(éq. (1. )),

sont

particulièrement simples

à calculer.

Les relations

(1.4)

ou

(I.16) permettent

de déduire

une

approximation

de la densité d’états E dans les bandes

larges

sp par la relation

Chacun des sites i a

(n

+

1)

voisins et les seules boucles fermées

qui

existent dans la structure

comportent

un nombre de pas minimum

supérieur

à 4

(Fig. 1).

On en tire par site

La

multiplicité

des bandes sp,

analysée

en

I,

donne

,yo = 1. Il en

résulte, d’après (3),

une densité par site

On en

tire, d’après (1. 16), l’énergie

moyenne des

électrons dans la bande

large

sp inférieure

(Fig. I.1 ; 1.4) :

Des

intégrations

par

parties

successives donnent les contributions

respectives

des termes du

développe-

ment

(12) :

avec

et

Les termes suivants sont aisément calculables. On

a ainsi une méthode

simple

et

puissante

pour estimer

(6)

les

énergies

de cohésion tant

que X

est

petit

devant

l’unité. Cette condition est réalisée pour un

composé

fortement

ionique (S » 1 fi 1

et

1 A 1)

ou,

sinon,

assez loin du

point critique

d =

de (L1j{3 =1 21(n

+

1)).

Les formules

(5), (13)

et

(1. 15)

donnent pour

l’énergie

de cohésion par

liaison,

en tenant

compte

des

multiplicités

des bandes

plate

p et

large

sp ana-

lysées

en 1 :

Cette formule

permet

d’obtenir et de

compléter

très

simplement

celles obtenues directement ci-dessus par la méthode des moments. Ainsi :

2 , 1. 1 Pour un

composé

assez ,

fortement ionique

(S> 1 P 1

et

1 A 1) :

2.1.2 Pour un corps élémentaire ou un

composé

très covalent

(1 fi 1

» S

est 1 A 1) :

2.1.3 Pour un corps élémentaire ou un

composé

peu

ionique

et peu covalent

(1 L1 1 » 1 fl 1

et

S) :

On voit encore par cette méthode que les densités d’états

v(e)

ne

diffèrent,

pour des structures à ordre local

identique, qu’à partir

de moments

Mq d’ordre q élevé, correspondants

à de

grands

circuits. La stabi- lité de ces structures ne diffère donc que par des termes

d’ordre

UXq,

très

petits

dans les trois cas

2.1.1, 2.1.2, 2.1.3.

On

peut

enfin noter que si la densité d’états

v(e)

est

symétrique

pour les structures alternées

(Fig. 3),

la densité

n’(E)

ne l’est pas.

2.2 LIAISONS NON SATURÉES DANS LES COMPOSÉS TRÈS COVALENTS

(CAS 2.1.2). - Si

le théorème de

Thorpe

et Weaire était strictement

valable,

la création de

chaque

liaison non saturée diminuerait d’une unité les seconds moments de

v(e) correspondant

aux circuits

partant

de l’atome non saturé. La

pré-

sence d’une liaison non saturée ferait donc varier la densité d’état

v(e)

totale de

Elle ferait donc varier

l’énergie

de la bande sp liante de

avec les notations

(14).

Par le même raisonnement que

précédemment, l’énergie

de liaison non saturée serait

(cf. (8)) :

Ec

est

l’énergie

de cohésion par liaison

saturée.

Elle ne diffère

de 2 Ec - L1

que par le terme

bEsp qui

est

petit

avec X. En

fait,

la diffusion des électrons par la liaison non saturée

produit

une déviation par

rapport

au théorème de

Thorpe

et Weaire et une seconde

correction d’ordre

X 2

dans L.

3.

Applications numériques.

Discussion des résultats.

- 3.1 ELÉMENTS TÉTRAVALENTS

(n = 3, S = 0). -

Avec 4 électrons de valence par atome et 4

voisins,

on

prévoit

une structure isolante si d

dc,

car les bandes p et sp inférieures contiennent

juste

le nombre

requis

d’états

(Fig. I .1).

Pour d >

dc,

on

prévoit

une structure

métallique,

mais avec des

propriétés particulières

liées

à ce que le niveau de Fermi se trouve

juste

au sommet

d’une bande p

plate

et au bas d’une bande sp

large (Fig. I.1).

Il est bien connu que le

diamant,

le silicium et le

germanium

sont dans le

premier

cas, tandis que pour l’étain

gris

la distance

interatomique d’équilibre d

se situe un peu au-delà de la distance

critique dc.

Les calculs

précédents

sont donc peu

applicables

dans leur détail à l’étain

gris :

ceci est vrai tant pour

l’étude de la

petite

bande

interdite, qui

met en

jeu

des détails

plus

fins que ceux du modèle

utilisé,

que pour la

cohésion,

pour

laquelle

les méthodes de

moments

convergent

mal.

Le tableau 1 donne en

électrons-volts,

pour les 3

premiers éléments,

les

énergies

de bande interdite

g

[8]

par liaison

Ec

et

l’énergie

de

promotion [9]

Ep - Es

= - 4 L1. On en déduit les valeurs

marquées

de A et

fi,

par

l’équation

g =

2(2

L1 -

fi),

valable dans

ces conditions

(Alp 1).

On déduit des

équations

valables

pour d « de

les

résultats suivants :

-

Energie

de cohésion par liaison :

(7)

TABLEAU 1

Energies

mises en

jeu

pour les éléments tétravalents

- Etats liés aux liaisons non saturées :

placés

au

quart supérieur

de la bande interdite et formant une bande

plate

pour les états de surface.

- Energie de

liaison non saturée : L -

p.

- Energie

de

formation

de lacune neutre :

U,

4 L.

- Tension

superficielle :

y = L par liaison non saturée

(si chaque

atome de surface n’a

qu’une

telle

liaison).

Les valeurs

théoriques

T ainsi déduites

pour Ec

sont

comparées

dans le tableau 1 aux valeurs

[8] expéri-

mentales E. Les valeurs

théoriques de U1

et y sont du bon ordre de

grandeur,

mais les déterminations

expé-

rimentales sont

trop

incertaines pour une

comparaison

détaillée

[10], [11].

Le modèle

prédit

aussi des chaleurs latentes

négli- geables

dans les

changements

de

phase

cristalline

(cubique ± hexagonale) qui respectent

les liaisons tétraédrales : ces

phases

ne diffèrent en effet que par des circuits mettant en

jeu

au moins 6 liaisons. On

prédit

de même des

énergies négligeables

pour les

parois

de macle

spinelle (III)

et les

fautes d’empilement (III) qui peuvent

se décrire comme des tranches de

phase hexagonales

en

épitaxie

dans la

phase cubique.

En

fait,

toutes ces

énergies

sont faibles sans être

néanmoins

négligeables [6], [12].

On

peut

encore utiliser ce modèle

quand

la

topologie

de l’ordre local est

respectée,

mais avec des liaisons faiblement distordues en

longueur

et en

angles.

Ainsi un

amorphe parfait [13]

doit avoir une struc- ture de bande très voisine de celle

prédite

par le théorème de

Thorpe

et

Weaire,

avec un

élargissement

des bords de bande inférieur à

fl- ô,d et

de

d

2

/

dd

l’ordre en moyenne y de

dfi àd-) ’/2 fi, dd si ô d

est la

variation maximum de

longueur

des liaisons et ôd leur

variation moyenne. Ce

petit élargissement

ne

peut supprimer

la bande

interdite,

si celle-ci est

importante (Fig. 2a).

La cohésion de cet

amorphe

sera d’autre

part

peu différente de celle des

phases

cristallines : le

supplément d’énergie peut

se calculer comme une

énergie élastique

de distorsion des liaisons : cette distorsion est faible

(a 10-1),

donc

l’énergie

élas-

tique

par liaison

82 2 {tv 10- 2 2

pv est une faible correc- tion

(cf.

Tableau

I,

avec y constante

élastique

moyenne

et v volume par

liaison).

FIG. 2. - Structure de bande d’un covalent fort amorphe : a) amorphe parfait ; b) amorphe imparfait.

Un

amorphe imparfait, qui

contient des liaisons

coupées, possède

des états localisés dans la bande

interdite ;

il

possède

aussi un

supplément d’énergie

interne L par liaison non saturée

(Fig. 2b).

Les conclusions concernant les états dans la bande interdite des

amorphes parfaits

et

imparfaits

semblent

en accord avec les résultats

expérimentaux

récents

dans ce domaine

[14].

Enfin,

un interstitiel dissocié dans un cristal

peut

être considéré comme une

région

du cristal

qui

a ses liaisons

placées

de

façon topologiquement

correcte, mais avec

une forte distorsion

élastique

due à l’excès de matière introduit localement. Son

énergie

de formation

Ufi

doit

donc se réduire à cette

énergie élastique [15],

de l’ordre

de pv

(Tableau 1).

3. 2 COMPOSÉS AB TÉTRAVALENTS

(n = 3, S -# 0). -

Le

mélange

de caractère

ionique

et covalent accroît la

séparation

des

bandes,

donc la

largeur

de la bande

interdite et

l’énergie

de cohésion. La

figure (1.4)

montre en

particulier

que tout caractère

ionique

(8)

(8 =1= 0)

donne une bande interdite à toute distance : les

composés

sont nécessairement isolants.

Ceci semble bien le cas

général.

En

particulier,

une

relation linéaire

(10)

entre

l’énergie

de cohésion et la

largeur

de bande interdite semble effectivement obser- vée dans les covalents faiblement

ioniques,

avec un

coefficient de

proportionnalité

du bon ordre de

grandeur [16].

Une

augmentation

essentiellement

parabolique

avec le caractère

ionique

S de la

largeur

de bande et de la cohésion est

également

trouvée dans

des calculs

plus

raffinés et semble en accord

général

avec

l’expérience.

On

peut

remarquer que, dans ce

domaine,

les calculs

précédents justifient

essentielle- ment, pour les covalents ou

ioniques forts,

des correc-

tions

qui négligent

la

largeur

des bandes sp.

3. 3 VALIDITÉ DES APPROXIMATIONS. - La compa- raison de ces estimations ou

prédictions théoriques

avec

l’expérience

montre que le modèle

utilisé, quoique

très

grossier,

a une certaine

utilité,

en

particulier

en ce

qui

concerne les

énergies

moyennes mises en

jeu.

Les limitations

principales

sont les suivantes : 3.3.1

Emploi

des liaisons

fortes.

- C’est au mieux

une

approximation grossière

et

qui

convient d’autant

mieux que les bandes sont étroites. Elle est donc meilleure pour la bande liante que pour la bande antiliante et meilleure pour le diamant que pour le

silicium,

ou a

fortiori

le

germanium

ou l’étain. De meilleurs résultats seraient obtenus pour la bande antiliante

(donc

pour la bande

interdite),

dans un

modèle

qui

traiterait celle-ci en ondes

planes

ortho-

gonalisées

aux couches internes et à la bande de valence.

3.3.2 Limitation à un type

d’intégrale

de

transfert.

-

Il est vraisemblable que, dans les structures

cristallines,

de meilleurs résultats seraient obtenus en tenant

compte

aussi des

intégrales

de transfert entre seconds voisins. Ceci

permettrait

d’obtenir des bandes p

qui

ne soient

plus

exactement

plates

et une bande liante

plus large

que

l’énergie

de

promotion

sp. Le

premier point

serait en meilleur accord avec ce que l’on sait du sommet des bandes de valence et le second avec les données

[17]

des

spectres

X. Une telle correction

apporterait

une différence

d’énergie

entre les

phases cubique

et

hexagonale

et

produirait

la contribution essentielle de

l’énergie

de macle ou de faute

d’empile-

ment. Elle est aussi

importante

dans la discussion détaillée des états

électroniques

liés à des défauts :

lacunes,

états de

surface,

liaisons non saturées le

long

de dislocations

[18].

Il est clair par contre que l’inclu- sion de ce

type

de correction

complique l’analyse :

le

théorème de

Thorpe

et Weaire n’est

plus valable ;

un

développement

direct en moments, suivant les

lignes

du

paragraphe 1,

reste

cependant possible.

Dans les structures distordues par cisaillement

(ondes

de cisaillement dans les

cristaux, amorphes,

effet

Jahn Teller des lacunes

[19],

interstitiels

dissociés, potentiel

de

déformation...),

il faudrait de

plus

tenir

compte

de la variation des

intégrales

de

transfert

avec

la distance et d’une

énergie

de variation

angulaire

des

liaisons. Ce second terme

peut

sans doute être simulé par une variation effective avec la distance de l’inté-

grale

de transfert entre seconds voisins. Il est donc

possible

de décrire dans ce schéma les structures

distordues,

mais au

prix

de

complications

assez consi-

dérables. Comme dans tous les calculs en liaisons

fortes,

il reste

impossible

de calculer directement les variations

d’énergie

par

compression hydrostatique,

donc le

paramètre d’équilibre

et le module de

rigidité :

un traitement

semi-phénoménologique

reste seul

possible [20].

Les

intégrales

de

champ

cristallin sont par contre en

général négligeables

dans ce domaine. Faibles dans les

corps

élémentaires,

elles

peuvent

être incluses dans les structures

simples

des

composés

comme une correction

aux

énergies atomiques.

Ceci vient de ce que des envi- ronnements de haute

symétrie (cubique)

ne lèvent pas la

dégénérescence

des états p. Il en serait autrement dans les

composés

de transition

évoqués

ci-dessous.

3. 3. 3 Corrections de corrélation. - On sait

qu’elles jouent

un rôle

important

dans la valeur de la bande interdite obtenue par des calculs

plus

exacts

[21].

On

peut

penser que les

potentiels atomiques

effectifs à

employer

en liaisons fortes

permettent

un

décompte

raisonnable de ces

énergies

pour les états

occupés,

donc une estimation d’ordre de

grandeur

de

l’énergie

de cohésion dans l’état neutre, par la formule

(5).

L’approximation

est certainement moins valable pour les états

inoccupés

de la bande antiliante. Elle est aussi assez mauvaise pour le calcul des

potentiels

d’ionisation et de l’affinité de défauts localisés

(lacunes, interstitiels,

états de

surface,

liaisons non saturées le

long

de

dislocation, ...).

Un

décompte plus

exact des

énergies

de corrélation est alors

important [19].

4. Extensions à d’autres liaisons covalentes. - La discussion faite en 1 montre

qu’il

faut

distinguer

deux

cas :

4.1 STRUCTURES ÉLÉMENTAIRES OU COMPOSÉS AB

OU CHAQUE ORBITALE PARTICIPE A PLUSIEURS LIAISONS. -

Ce cas concerne des bandes non

hybridées (bandes

s

ou d des métaux

[7],

liaisons n des structures car-

bonées

[22] ...).

Il

peut

concerner

également

des

hybrides (sd)

chaque

orbitale

hybridée pointe

dans

plusieurs

directions et

peut

donc

participer

à

plusieurs

liaisons.

Le théorème de

Thorpe

et Weaire ne

s’applique

pas

dans ce cas, mais une

analyse

directe de la densité d’états en moments reste

possible,

suivant la

technique

de la section 1 ci-dessus.

Les

points

suivants s’obtiennent immédiatement : 4.1.1 Ces structures ont, dans

l’approximation

considérée

ici,

une bande

d’énergie permise qui

relie

sans discontinuité nette des états à caractère liant et antiliant. Les seules subdivisions

qui peuvent

appa- raître sont dues à des

intégrales

de

champ cristallin,

négligées ici ;

ou, pour les

hybrides,

à des fortes

énergies

(9)

de

promotion (s

-

d) ;

ou encore, pour les

composés,

à un fort caractère

ionique.

4.1.2 Les structures élémentaires

simples

à un seul

type d’intégrale

de

recouvrement fi

se divisent en

structures alternées

(Fig. 1. 3a)

et non alternées

(Fig. I.3b),

suivant

qu’elles

ne

possèdent

que des circuits fermés à nombre

pair

de pas ou non. Les structures alternées n’ont que des moments d’ordre

pair,

donc une

répartition

d’états

symétrique

par

rapport

à

l’énergie

moyenne des états

atomiques

mis

en jeu : n( - E)

=

n(E).

C’est le cas des liaisons des

hydrocarbures conjugués

alternés

[22], [23]

et des

bandes d des métaux de transition en

phase cubique

centrée

[1 ], [7].

Les structures non alternées ont une

densité d’états

asymétrique

et le

signe

de

fi,

donc des

moments

impairs,

est tel que la bande est

plus

dense

mais moins

large

dans sa

partie d’énergie positive

que dans sa

partie d’énergie négative.

C’est par

exemple

le

cas des liaisons de l’azulène

[22]

ou des bandes d des métaux de transition en

phase cubique

à faces cen-

trées ou

hexagonale compacte [7].

4.1.3 Cette différence de

comportement

est

égale-

ment liée à ce que l’état le

plus

stable de la bande est

toujours

l’état le

plus liant,

avec orbitales de même

signe

dans leur

région

de fort recouvrement ; il a une

énergie fifl,

si

p

est le nombre moyen de liaisons

qu’a chaque

atome ; l’état le

plus

instable ne

peut

être corrélativement l’état le

plus

antiliant

d’énergie - fip

que dans des structures alternées : dans des structures

non

alternées,

son

énergie

est

plus

faible

(Fig. 3a, b).

La

largeur

de la bande est donc 2

p 1 [3 [

pour les structures

alternées ;

elle est

plus

faible mais du même ordre pour les structures non alternées.

FIG. 3. - Etats extrêmes liants a) et antiliants b) dans des

structures alternées (à gauche) et non alternées (à droite).

4.1.4 Comme le second moment de la densité d’états est

pp2

par atome, si

fi

est le nombre moyen

de liaisons par atome, on

peut écrire,

par atome, s’il y a q orbitales par atome :

La

largeur de

carré moyen de la bande n est donc

égale

à

2 fl Ùpjq,

un peu inférieure naturellement à la

largeur

totale.

L’énergie

de cohésion s’écrit encore :

où Ea

est

l’énergie

moyenne des électrons dans l’atome

libre,

nulle pour une bande non

hybridée

avec notre

convention

d’énergie

zéro. Si la bande est à moitié

pleine, l’énergie

de cohésion par atome s’écrit

E,,

n’est pas linéaire en p : les

énergies

de liaison ne sont donc pas additives

[1 ], [22]. Néanmoins, Ec

croît

avec le nombre

p

de liaisons par atome et est de l’ordre

de 1.

En

particulier,

des structures avec le même nombre

p

doivent avoir des cohésions par atome

comparables.

Le cas des bandes s et d des métaux a été étudié par ailleurs

[1], [5], [7].

Nous discuterons ici la contri- bution à la cohésion des liaisons n dans

quelques systèmes conjugués simples (Fig. 4).

Le tableau II

FIG. 4. -

Quelques

systèmes conjugués simples : a) butadiène ; b) benzène ; c) azulène ; d ) naphtalène ; e) anthracène.

compare

l’expression

par atome

pour Ee - qEa

estimée

par

l’éq. (22)

avec le résultat d’un calcul exact dans le modèle de

Hückel,

en tenant

compte

dans le calcul de

Ec

de la

position

des divers niveaux

occupés [22].

On

voit que cette

approximation

très

simple

rend

compte

de l’ordre de

grandeur

de la stabilité et de la non-

additivité des liaisons. L’accord s’améliore assez

rapi-

dement si l’on tient

compte

des moments suivants : pour le

butadiène,

l’estimation de

Ee - qEa

passe

(10)

de

1,25 1 {3 1

à

1,20 1 fi 1

si l’on considère aussi le 4e moment. On

peut

encore remarquer que l’azulène et le

naphtalène

ne diffèrent

qu’à partir

du 5e moment

et que les moments

pairs, comptés

par atome, sont très voisins pour l’azulène ou le

naphtalène

et l’anthracène :

ces structures doivent donc avoir des

énergies

de

cohésion très voisines. L’azulène a

expérimentalement

une stabilité

plus

faible

[22],

de l’ordre de

1,2 eV/mole, qui peut

être attribué à la distorsion de ses liaisons

(Fig. 4).

TABLEAU II

4.1.5 Pour de grosses molécules ou des amas

condensés

macroscopiques,

c’est-à-dire

quand

il y a

un

nombre N.,

d’atomes en surface

petit

par

rapport

au nombre

Nv

d’atomes en

volume,

on

peut distinguer

des nombres moyens différents

ps

et

Pv

pour ces 2

types d’atomes,

avec en

général ps Pv.

On

peut

alors introduire le

concept

de tension

superficielle qui,

par

atome de

surface,

est

d’après (22) :

La tension

superficielle

par atome

peut

donc

s’exprimer

dans cette

approximation

comme si les liaisons étaient additives : y =

(p, - ps) l

par atome de

surface ; l’énergie

effective de liaisons non saturée 1 est reliée à

l’énergie

de cohésion par atome par :

Ee = 2

Pv 1. Le même calcul est valable pour tous les cas de liaisons

non saturées en relativement

petit

nombre

(lacunes, dislocations, amorphes).

4.2 STRUCTURES ÉLÉMENTAIRES OU COMPOSÉS AB

OU CHAQUE ORBITALE NE PARTICIPE

QU’A

UNE LIAISON. -

Ce cas

peut

concerner des orbitales non

hybridées

ou

des

hybrides

d’états

atomiques

de même

parité (Fig. 1. 7),

à condition que

chaque

orbitale ne

participe qu’à

une liaison. C’est aussi le cas normal des

hybrides

d’états

atomiques

de

parités opposées (sp) qui

ne

pointent

fortement que dans une direction.

Le théorème de

Thorpe

et Weaire est alors valable

(cf. I),

et

l’analyse

de la densité d’états et de la cohésion

peut

se faire suivant la méthode

développée

ci-dessus

en section 3. Les conclusions essentielles sont :

- l’existence d’une bande

d’énergie interdite ;

- pour les liaisons non

hybridées

ou pour les

hybrides,

en cas de forte covalence

(d d,,

distance

critique

de recouvrement des bandes

atomiques composantes), séparation

par la bande interdite de deux bandes

d’égales multiplicités,

l’une

liante,

l’autre antiliante

(contenant

chacune au total un état par liaison

saturée) ;

- dans ce dernier cas, liaisons saturées à

énergies

essentiellement additives et fonction linéaire de la

largeur

de bande

interdite ;

- en condition de forte

covalence,

états liés à des liaisons non saturées et

apparaissant

dans la bande

interdite ; énergie

de formation des liaisons non

saturées additives sauf si elles sont sur le même atome.

Comme il a été

remarqué

en

I, l’application

de ces

conclusions à des cas

complexes (hydrocarbures saturés ...)

est

possible

mais demande une discussion

qui

sort des limites de cet article.

4. 3 UN EXEMPLE : : LES ÉLÉMENTS DE LA SIXIÈME

COLONNE DU TABLEAU

PÉRIODIQUE [24] (S, Se, Te, Po).

- 4.3.1. A l’état solide

(cristallin

ou

amorphe)

et,

pour les éléments

légers,

à l’état

liquide,

on observe

un ordre local à 2 voisins par atome caractérisé par des

propriétés

isolantes.

L’angle

0 des 2 liaisons

(Fig. 5a)

varie d’un élément à l’autre suivant

l’énergie

FIG. 5. - Trois types de liaison pour les éléments de la 6e colonne : a) 2 voisins (chaînes ou anneaux) ; b) 3 voisins (plans) ;

c) 6 voisins (cubique centré).

de

promotion

sp. Il est

compris

dans la gamme 90°

(correspondant

à de pures liaisons

p)

à 120°

(corres- pondant

à des liaisons

sp2)

et en

général

assez voisin

de 109°

(correspondant

à des liaisons

sp3).

Les remar-

ques

précédentes permettent

de faire les schémas de la

figure

6 pour les structures de bandes correspon- dantes

(on

suppose la covalence

forte) :

0 = 90° : il y a une bande s de basse

énergie.

Une

bande p liante

(pL)

et une bande p antiliante

(PAL) correspondent

aux 2 liaisons saturées par atome ; une bande p

plate (p’)

intermédiaire

correspond

à la

liaison p non saturée par atome. Chacune de ces

bandes contient un état par atome : les 3

premières

bandes sont donc

pleines

et la dernière vide.

0 = 109° : il y a une bande

sp3

liante

(QL)

et une

bande

sp3

antiliante

(u AL) correspondant

aux 2 liaisons

par atome ; une bande

sp3 (u’)

intermédiaire corres-

pond

aux 2 liaisons

sp3

non saturées par atome.

Les 2

premières

bandes contiennent un état par atome,

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