HAL Id: jpa-00206683
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Études expérimentale et théorique de l’effet Zeeman des raies du nitrate de manganèse et de cérium
Mn3Ce2(NO3) 12, 24H2O
A. Le Paillier-Malécot
To cite this version:
A. Le Paillier-Malécot. Études expérimentale et théorique de l’effet Zeeman des raies du nitrate de manganèse et de cérium Mn3Ce2(NO3) 12, 24H2O. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6), pp.508-514.
�10.1051/jphys:01968002905-6050800�. �jpa-00206683�
ÉTUDES EXPÉRIMENTALE
ETTHÉORIQUE
DEL’EFFET ZEEMAN
DES
RAIES
DUNITRATE
DEMANGANÈSE
ET DECÉRIUM Mn3Ce2(NO3)12, 24H2O
Par Mme A. LE
PAILLIER-MALÉCOT,
Laboratoire Aimé-Cotton, C.N.R.S., Orsay, Essonne, Faculté des Sciences, Orsay.
(Reçu
le 30 novembre1967.)
Résumé. - Nous avons étudié la
décomposition
par effet Zeeman desquatre
raies de larégion
bleue duspectre.
Nous en avons déduit la valeur du facteur deséparation spectro- scopique
du niveau de base ainsi que les valeurs des écarts Zeeman des sous-niveaux excités.Diverses
hypothèses
ont été faites afind’expliquer
les résultatsexpérimentaux.
Le meilleuraccord entre la théorie et
l’expérience
a été obtenu en considérant les deux familles d’ions du cristal et ensuppposant
que les raies observées sont dues aux transitions 6A(6S)
~ 4A,4E(4G).
Abstract. 2014 A
study
has been undertaken of the Zeemansplitting
of the four lines of the bluerégion
of thespectrum.
The values of thespectroscopic splitting
factor of theground
state and of the Zeeman
séparation
of the excited states have been deduced. Various assump- tions have been made forexplaining expérimental
data. The best agreement has been obtained, betweentheory
andexperiment, by considering
the two distincttypes
of ions incrystal,
and
by supposing
that the observed linescorrespond
to the transitions 6A(6S)
~ 4A,4E(4G).
I. Introduction. - Le
spectre d’absorption optique
de l’ion Mn2+ dans un cristal de
manganese
et decerium
Mn3Ce2 (NO3)12, 24H20,
a ete determineexp6-
rimentalement
[1].
Nous 6tudions ici ladecomposi- tion,
par effet Zeemantransversal,
d’un groupe de trois raies(24 857,9,
24861,4
et 24869,6 cm-1) ayant
chacune unelargeur
de 2 cm-1 et d’une raie isol6e(24 928,5 cm-1) (1)
dont lalargeur
est de 3 cm-1.Seule cette raie est
polaris6e.
Des
experiences
faites achamp
variable et a di-verses
temperatures
ontpermis
d’étudier lad6compo-
sition
Zeeman,
de determiner la nature des sous-niveaux excites et de calculer leurs 6carts Zeeman.
Dans ce
travail,
notre but a eted’essayer d’expliquer th6oriquement
le spectre Zeeman obtenuexp6rimen-
talement. Différentes
hypotheses
ont du 6tre faitesafin de
pouvoir employer
les m6thodes de calculs habituellement rencontr6es enspectroscopie.
11 a 6t6possible
de rendrecompte
des resultatsexperimentaux (§ III.2)
et de donner uneinterpretation complete
du
spectre
6tudi6.Les calculs
num6riques
ont ete effectues sur calcula- trices6lectroniques
CAB 500 et Pallas 32 k(C.N.R.S., Bellevue).
II. Rdsultats
expdrimentaux.
- Nous avons tra- vaiII6 dans le onzi6me ordre d’unspectrographe
areseau avec une
dispersion
de 2mm/Å
et unpouvoir
de resolution de 20 000. Les
temperatures
utilis6essont
20, 4,2
et1,7
OK. La source de lumiere est unelampe
a arc de zirconium. Unprisme
de Wollastondecompose
le faisceauemergent
du cristal suivant sesdeux directions de
polarisation.
Lechamp magn6- tique
H(valeurs
utilis6es 13500,
23 000 et 36 0000152)
est
produit
par legrand
électro-aimant de Bellevue.Le nitrate de
manganese
et de cerium cristallise dans lesysteme rhombo6drique [2],
et nousd6signerons
son axe ternaire par
A3.
La structure de ce cristal aete d6termin6e par diffraction des rayons
X,
a 300 OKsur un sel
isomorphe,
le nitrate demagnesium
et decerium
(Mg3Ce2(NO3)12, 24H20) [3]
et[4]. Le groupe
de
sym6trie
du cristal estC23i. Chaque
atome deMg (ou
deMn)
est entoure de six moleculesd’eau,
lesoxyg6nes
6tant situ6s aux sommets d’un octa6dre presquer6gulier.
Les resultats
expérimentaux
pour 1’ensemble des raies sont donnes dans le tableauI,
auxtemperatures
de
20, 4,2
et1,7 OK,
pour une direction de 1’axeA3 respectivement parallele
etperpendiculaire
auchamp magn6tique
H. Dans cetableau,
onindique
le nombred’ondes a et l’intensit6 relative I de
chaque
compo-sante
Zeeman,
pour les deux orientations duchamp electrique
E.Le
spectre
Zeeman observe estcomplexe. Cepen- dant,
des attributionspeuvent
6tre faitesgrace
aux6tudes effectuées a diverses
temperatures.
Enparti- culier, l’application
de la loi de Boltzmann montreArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6050800
509
TABLEAU I
SEPARATION ZEEMAN DES RAIES DE
Mn3Ce2(NO3)12, 24H20
POUR UNE ORIENTATION DU CHAMP
MAGNETIQ,UE
H PARALLHLE ET PERPENDICULAIRE A L’AXEA3
POUR DIFFERENTES TEMPERATURES
vo = 24 928,5
cm-1, v1 =
24 857,9 cm-1, V2 = 24 861,4 em-1 et V3 = 24 869,6 cm-1; L: large ; TF : très forte ; F : forte ; m : moyenne ; f : faible ; tf : tres faible ; X d6signe la frequence theorique des composantes Zeeman.que, pour le
champ magn6tique
leplus
intenseutilise,
seuls sont
peuples
a bassetemperature
les sous-niveaux fondamentaux les
plus
bas(y
= -5/2
et-
3/2,
ou ud6signe
le nombrequantique
cristal-lin
[5]).
Pour 1’ensemble desraies,
lesexperiences
faites pour les trois valeurs du
champ magn6tique
ontpermis
de montrer que ladecomposition Zeeman,
en tenant
compte
des erreurs commises sut les mesures,est lineaire pour 1’axe
A3 parallele
etperpendiculaire
a
H (fig. 1).
FIG. 1. - Schema donnant les nombres d’ondes des raies du
spectre
Zeeman en fonction duchamp magn6tique
et montrant la linéarité de cette
decomposition (etude
a 4,2oK:.E//Het
xEi-H) a) A 3 parall6le
a H ;b) A3 perpendiculaire
a H.Des 6tudes de resonance
paramagnétiques [6], [7],
montrent que, en
general,
pour l’ionMn2+,
a laprecision
desexperiences d’optique,
onpeut
consid6rerque les trois doublets de Kramers
provenant
du niveau de base 6S sontconfondus,
et que le facteur des6pa-
ration
spectroscopique
gB estisotrope
et6gal
a2,0.
En
particulier,
1’etude de l’ion Mn2+ a 6t6 faite dansun nitrate de
manganese
et debismuth,
cristal iso-morphe
du nitrate demanganese
et de cerium[8];
elle montre
qu’il existe,
parmaille,
deuxtypes
d’ionsmagnétiquement différents,
et que gB esttoujours 6gal
a2,0.
Les
fréquences th6oriques, X,
des raiesZeeman,
evaluees en fonction de
2y
et 8(2y
diff6rence des nombres d’ondes entre deux sous-niveaux voisins du niveau de base et 8 6cart des sous-niveaux excitesZeeman),
sont donnees dans le tableau I. On endeduit les valeurs des facteurs de
separation
spectro-scopique g
des niveaux de base et excites(a
=[JwgH oii P
est lemagn6ton
deBohr), qui
sont determinesavec une
precision
assezfaible,
en raison de lalargeur
des raies.
On trouve
bien,
pour le niveau de base :quelles
que soient la raie consid6r6e et l’orientation duchamp magn6tique,
cequi
est en accord avec lesresultats de resonance
paramagnétique.
Pour la raie
isol6e,
on n’observequ’un
seul sous-niveau Zeeman du niveau excite pour
lequel
on a81PH
= 3. En attribuant à ce niveau le nombrequantique
u = -3/2,
on obtient un facteur deseparation spectroscopique
gEisotrope
et6gal
a2,0.
Pour 1’ensemble des trois
raies,
on observe que, pour chacuned’elles,
le niveau excite est form6 de deux sous-niveauxZeeman,
provenant de deux dou- blets de Kramers confondus. Si l’on connait la valeur du nombrequantique
cristallin y des sous-niveaux du niveaufondamental,
lesregles
de selectionpermettent,
dans le cas ou H estparall6le
aA3,
d’attribuer unevaleur de ce nombre u aux sous-niveaux excites.
Pour la raie 24
869,6 cm-1,
on a u =1/2
et3/2
eton en deduit les valeurs de
8jpH respectivement 6gales
a0,1
et- 4,0.
Pour la raie24 861,4 cm-1,
lesFIG. 2. -
Separation
des niveaux de base et excites enfonction du
champ magn6tique,
obtenue apartir
desresultats
experimentaux (A 3
// H).511
deux sous-niveaux excites
correspondent a y
=1/2
et on obtient
alph == 1,0
et -2,6.
Pour la troisiemeraie,
les deux sous-niveauxcorrespondent à u 6gal
a
3/2
et1/2,
les valeurs dealph
sontrespectivement 6gales
a- 0,6
et- 1,7.
La
figure
2 rassemble ces resultats et montre ladecomposition
du niveau de base et des niveaux excites en fonction duchamp magn6tique.
Dans le cas ou H est
perpendiculaire
aA3,
il n’estplus possible
de définir un nombrequantique
cristal-lin y pour les sous-niveaux
excites,
et aucuneregle
de selection n’est valable.
Cependant,
on remarque que lespositions
des raies donneesexpérimentalement
sont les
m6mes, quelle
que soit l’orientation de 1’axecristallographique (tableau I).
III.
Etude théorique.
- L’hamiltonien dusysteme
est form6 d’une somme de
cinq
termes,Hconf, Hq, --V"So, - . -f’
etHM repr6sentant respectivement
1’ener-gie correspondant
a la distribution des electrons surles diverses orbites ou
energie
deconfiguration,
l’in-teraction
coulombienne,
lecouplage spin-orbite,
1’ac-tion du
champ
cristallin et enfin 1’action duchamp magn6tique
ext6rieur. Les termesHconf, Hq
etHso
forment 1’hamiltonien de l’ion libre.La
configuration
fondamentale de l’ion libre Mn 2+est 3d5. Le niveau fondamental est 6S. Les
energies correspondant
aux niveaux excites enprenant
commeorigine
le niveau fondamentalpeuvent
6treexprim6es
en ibnction des deux
param6tres
de Racah B et C.La structure du nitrate
[4]
est telle que, si on ne tientcompte
que despremiers voisins,
l’ion Mn2+ est entoure d’un octa6dre presquer6gulier
d’atomesd’oxygene qui,
dans lecristal,
ne conservequ’un
axeternaire. La
sym6trie
du site des ions Mn2+ estC3.
Le choix du modele
électrostatique permet
d’6crire 1’hamiltonien :Les electrons
qui
interviennent sontequivalents
etde nombre
quantique
1 = 2(electrons d),
donc leselements de matrices sont
nuls,
sauf si k estpair
et devaleur inferieure ou
6gale
a 2l = 4. L’hamiltonienest invariant dans les
operations
desym6trie
du groupeponctuel C3
et, enprenant
pour axe dequantification
1’axe
cristallographique A3
dugroupement
deMn,
on a :Le choix du modele a
charges ponctuelles permet
de determiner lerapport I B3IBO 4 I
et de montrer que cerapport
a une valeur voisine de celle obtenue dans lecas d’un
champ cubique,
soit(10/7)1J2.
Dans cesconditions,
l’hamiltonien£c
s’6crit comme la sommede deux termes :
l’un,
correspond
a lasym6trie cubique,
1’autre :est relatif a la
sym6trie
ternaire. Les m6thodes de calcul de Racah et le th6or6me deWigner-Eckart permettent
de calculer les elements de matrices de-V’ ,
entre les diverses fonctions
d’ondes SLML) .
En intro-duisant les
op6rateurs
tensoriels de RacahUk [9]
etle
parametre Dq
duchamp cubique,
on a :et :
Un
parametre supplémentaire
oc, facteur de correction deTrees,
a ete introduit[10].
Nous avons choisi de
d6velopper Ho
dans le sys- t6me de fonctionspropres SLML)
deHq .
Pluspr6- cisement,
nous avons utilise des combinaisons lin6aires des 6tatsSLML),
fonctions de base de lareprésen-
tation
ro
du groupecubique :
Les
fonctions I SLr 0)
ont ete calcul6es par Fe- neuille[11J.
Le groupe de
sym6trie C3 possede
deuxrepr6sen-
tations
irréductibles,
A etE,
dedegr6s respectifs
1 et2,
que nous notons r.
L’action du
couplage spin-orbite decompose
lessous-niveaux
excités I SLIP, r)
obtenus par action deschamps
cristallinscubique
et ternaire. Les niveaux excites consid6r6s dans cette etude ont une valeur de S demi-enti6re(S
=3/2).
Ladecomposition
desniveaux SLro r)
nepeut
se fairequ’en
introduisant le groupe doubleC*3
deC3.
Lesrepresentations
irr6-ductibles de
C*3
sontÃ(fl.
=3/2)
etE(y = + 1/2)
de
degr6s respectifs
1 et 2. Les nouvelles fonctions d’ondes sontnotées SLro rr*).
Ainsi un niveau 4Adonne deux niveaux E et
(2A),
alorsqu’un
niveau 4Ese
decompose
enquatre,
a savoir 3E+ (2A).
L’hamil-tonien s’ecrit :
où d6signe
leparametre
decouplage spin-orbite,
et ou les
op6rateurs
tensoriels doubles V(Kk) = Sx Uxsont ceux definis par Racah
[9].
Pour 6tudier la
decomposition
Zeeman de chacun desniveaux,
nous avonsd6velopp6
l’hamiltonien :(P magn6ton
deBohr)
entre lesetats I SLMS IP, IT*).
Dans le cas ou le
champ magn6tique
H estparallele
a l’axe de
quantification z (ici A3),
l’hamiltonien devient :et la
decomposition
Zeeman des niveauxpeut
6tre calcul6e. Dans le cas ou lechamp magn6tique
H estperpendiculaire
a 1’axe dequantification,
lepheno-
mene de
decomposition
estplus complique ;
aussinous n’avons fait 1’6tude pour H
perpendiculaire
aA3 qu’après
avoir test6 leshypotheses
dans le casplus simple
ou H estparall6le
aA3.
Afin
d’essayer d’expliquer th6oriquement
1’effetZeeman,
différenteshypotheses
ont ete faites.1. HYPOTHESES PRELIMINAIRES. - Dans un
champ cubique,
le schema de ladecomposition
de l’ion Mn2+est donne par
Orgel [12].
On voit que deuxhypotheses peuvent
6tre faites : lapremiere
est de considerer que lechamp
cristallincubique
est faible(Dq
200cm-1),
la seconde d’6tudier la
decomposition
des niveaux excites enpresence
d’unchamp
cristallincubique
fort(Dq =
800cm-1)
et en consid6rant Inaction du cou-plage spin-orbite.
a) Champ faible.
- Dans ce cas, on voit[12]
que laregion d’absorption
situee vers 25 000 cm-1peut
6tre attribuee a 1’ensemble des transitions :En faisant varier la valeur de
Dq
dans le domaineconsid6r6,
on ne retrouvejamais
ladisposition
duspectre experimental.
Larepresentation
la moinsmauvaise est donnee pour
C/B
=4,5, B
= 724cm-1,
oc = 70
cm-1, Dq
= 130 cm-1 et K = - 16Dq (voir fig. 3).
Nous avonsessay6,
envain,
d’améliorer cesresultats en faisant varier la valeur du
rapport CIB (de
3 a5),
en introduisant unparametre supple-
mentaire
(facteur
de covalence[13]),
et la correctionFiG. 3. -
(a) Spectre experimental
et(b) Decomposition
des niveaux
4Av
4E,4T2 (4G)
en fonction deK/Dq (B
= 724 cm-1,C/B
= 4, « =70 cm-1 et Dq
= 130cm-1).
due au fait que le
champ
cristallin estcubique
seule-ment en
premiere approximation.
Dans toute cetteetude,
nous avonsn6glig6,
pour les 6tatsexcites,
laseparation
due aucouplage spin-orbite [13].
Malgr6
le d6saccord entre la theorie et1’experience,
nous avons calcule la
separation
Zeeman du spectre.Cette etude nous a confirm6 que
I’hypoth6se
faite icin’était en aucun cas a retenir.
b) Champ fort.
-Ici,
on doit supposer, dans le cas d’unchamp fort,
que laregion d’absorption
est due a1’ ensemble des transitions
6A1(6S) --+4Al’ 4E(4G ) [12].
Si
CIB
=4,
les raiesd’absorption
observ6espermet-
tent de determiner la valeur du
parametre B,
soit784,2
cm-1 avec oc = 70 cm-1. La raie isol6e et le groupe des trois raies sontrespectivement
dus auxtransitions
6A(6S) 4A(4G) et 6A (6S) --+ 4E(4G) qui
sont
s6par6es
enpresence
duchamp ternaire,
cequi
determine la valeur du
parametre, K N
1 600 cm-1.L’action du
couplage spin-orbite s6pare
le niveau4A(4G)
en E et(2A)
et le niveau4E(4G)
en 3E +(2A).
La
figure
4 montre laposition
des niveaux obtenus dans le casof ( parametre
decouplage spin-orbite
aFIG. 4. -
Decomposition theorique
des niveaux 4A(4 G)
et
4E(4G) pour B
= 784,2 cm-1 etC jB
= 4 :a)
Enpresence
duchamp cubique
seul(Dq
=800
cm-1) ;
b)
Enpresence
duchamp cubique
et duchamp
ter-naire
(K ~
1 600cm-1) ;
c)
Enpresence
deschamps cubique
et temaire etdu
couplage spin-orbite (
= 260cm-1).
La
disposition experimentale
duspectre d’absorption
est donnee en
d).
la valeur 260 cm-1
[13].
On voit que cettehypothese
ne
peut
6tre retenue car,quelle
que soit la valeur duparamètre ,
les sous-niveauxprovenant
de4E(4G)
sont
équidistants,
cequi
est contraire a ladisposition experimentale.
2. HYPOTHHSE BASEE SUR LA STRUCTURE CRISTAL- LINE. - Devant l’insucc6s de ces
interpretations,
nous513
TABLEAU II
COMPARAISON DES SPECTRES EXPERIMENTAL ET CALCULE DE
Mn3Ce2(NO3),2, 24H20
EN TENANT COMPTE DES DEUX FAMILLES D’IONS Mn2+
LES GRANDEURS SONT EXPRIMEES EN cm-1
(CIB
=4,
oc = 70 cm-1 ETDq
= 800cm-1)
avons 6mis une nouvelle
hypothese.
Eneffet,
la struc-ture aux rayons
X,
a latemperature ordinaire,
du selisomorphe (Mg3Ce2(NO3)12, 24H20)
du cristal 6tudi6ici,
montre 1’existence de deux familles d’ions. La maille élémentaire contient un seul ionMg2+
desymetrie C3i (3)
et deux ionsMg2+ de symetrie C3(3) [4].
L’existence de deux familles d’ions se trouve confirmee par les resultats de resonance
paramagnétique
sur lenitrate de
manganese
et de bismuth auxtemperatures
de 90 et 20 OK
[8].
Le modele acharges ponctuelles permet
de calculer lesrapports
desparametres Dq
et K pour chacune des familles
d’ions,
en consid6rant les deuxi6mes voisins. Pour faire cescalculs,
on a tenucompte
des ionsMg2+
et desgroupements [Ce (N03) 6 ]3- qui
sont consid6r6s comme etantponctuels.
En compa- rant les valeurs des rayonsioniques
deMg2+
et deMn2+
(valeurs
observees0,75
et0,83 Å respective- ment),
on peut consid6rer que lemanganese
se sub-stitue au
magnesium
sanstrop
modifier le reseau cristallin.Appelons respectivement
I et II la famille d’ions desym6trie C3i
et celle desymetrie C3.
Lesresultats obtenus pour le nitrate de
magnesium
etde cerium et
appliques
a 1’6tude faite ici sontDq(I)lDq(II) f:--
1 etK(I)IK(II)
=0,48.
Le schema de
decomposition
de l’ion Mn2+ dansun
champ
cristallincubique [12]
montre que laregion d’absorption
situ6e vers 25 000 cm-1peut
6treattribu6e,
pourchaque
familled’ions,
aux transitionssA1(6S) 4A1, 4E(4G)
pourDq
= 800 cm-1. Le ta-bleau II donne la
correspondance
entre les raiescalcul6es et observ6es
optiquement
pour des valeurs de oc etC/B respectivement 6gales
a 70 cm-1 et 4.On determine ainsi la valeur du
rapport :
ce
qui
est en accord avec les resultats calcul6s apartir
de la structure cristalline.
Afin d’am6liorer l’accord entre
1’exp6rience
et lath6orie,
on a 6tudi6 la variation durapport K (I) /K (II)
en fonction de
C/B (domaine
de variation deCIB
de 3a
5).
On constate que la valeur deK (I) /K (II)
estpratiquement
constante. Les valeurs deCIB
= 4 etde
Dq
= 800 cm-1 sont conserv6es en accord avecles resultats donnes par Goode
[14].
Nous avons calcule 1’effet Zeeman pour ces niveaux dans le cas ou le
champ magn6tique
estparall6le
a1’axe
cristallographique A3.
Lafigure
5 donne las6pa-
ration
theorique
des sous-niveauxprovenant
de4A(4G)
et de
4E(4G)
en fonction deBH (p d6signe
lemagn6ton
de Bohr et H le
champ magn6tique applique).
Lacomparaison
de ce schema avec les resultatsexperi-
mentaux
( fig. 2)
montre le bon accord entre la theorieet
1’exp6rience,
cequi justifie
cetteinterpretation.
FIG. 5. -
Separation theorique
des sous-niveaux de 4A(4 G)
et
4E(4G)
en fonction dePH (H parallele
a l’axeA3).
L’effet Zeeman pour un
champ magn6tique
perpen-diculaire a l’axe de
quantification (Hj_)
a ete alorsdetermine
théoriquement.
L’hamiltonien s’6crit :Les fonctions d’ondes sont :
Le calcul revient a determiner :
Les seuls elements de matrice non nuls sont ceux cor-
respondant
a L = L’ avecMs
=Ms,
etAML
= ± 1FIG. 6. -.
Separation theorique
des sous-niveaux de 4A(4 G)
et
4E (4 G)
en fonction depH (H perpendiculaire
àl’axe
A 3) .
pour
l’op6rateur Lx
ouML
=ML,
etAMS
= :1: 1pour
l’op6rateur Sx.
Deplus,
nous avons considere que les sous-niveaux donnes par4A(4G)
et4E(4G)
relatifsa l’ion Mn2+ de la famille I peuvent 8tre traites
s6par6merit (distance
de ces niveaux67,1 cm-1),
alorsqu’il
n’en estplus
de meme pour les memes niveaux relatifs a la famille II(distance
de11,8 cm-1).
Lafigure
6 donne les resultatstheoriques
obtenus. I1 estimpossible
ded6finir,
pour cette orientation duchamp magn6tique,
les nombresquantiques
cristallins pour les sous-niveauxexcites,
car chacun d’eux est unmelange
des diff6rentsetats SLro rr*).
On remarque que ladecomposition
en fonction deBH
dans ledomaine 6tudi6
(pH :
0 a1,7 cm-1)
estlin6aire,
etest
identique
a celle obtenue pour Hparallele
aA3.
Ces resultats
correspondent
exactement aux donneesexperimentales ou, quel
que soit le sous-niveauexcite, 8jpH
estpratiquement isotrope.
Ce resultat concorde avec les resultats
exp6rimen-
taux donnes dans le tableau I.
Conclusion. - Le traitement
theorique adopte
dansl’hypothèse
bas6e sur la structure cristalline pour 6tu- dier ladecomposition
Zeeman des niveaux excites de l’ion Mn2+ dans un siteternaire,
nous apermis
derendre compte des donnees
experimentales.
Il a falluadmettre que, tout comme le nitrate de
magnesium
et de
cerium,
le nitrate demanganese
et de ceriumcontient,
a bassetemperature,
deux familles d’ions par mailleélémentaire,
l’uneayant
un seul ionMn2+,
1’autre deux.
On peut conclure en
remarquant
que, si le manque de donneesexpérimentales
nepermettait
pas de faireune
interpretation
satisfaisante du spectred’absorp-
tion
[1],
il semble que 1’effet Zeeman apporte parson etude
theorique complete
une confirmation surla nature des niveaux
excites,
a savoir4A (4G)
et4E(4G).
Je
tiens a remercier M. S. Feneuillequi
m’a cons-tamment
guid6e
au cours de ce travail.BIBLIOGRAPHIE
[1]
LE PAILLIER-MALÉCOT(A.)
et COUTURE(L.), J.
Chem.Phys., 1965, 62, 359.
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