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Sur le coefficient d'absorption du rayonnement β de l'uranium Y

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Sur le coefficient d’absorption du rayonnement β de

l’uranium Y

Z.V. Erchova

To cite this version:

(2)

SUR LE COEFFICIENT D’ABSORPTION DU

RAYONNEMENT 03B2

DE

L’URANIUM

Y

Par Mme Z. V. ERCHOVA.

Laboratoire Curie de l’Institut du

Radium,

Paris.

Sommaire. 2014 La détermination du coefficient d’absorption du rayonnement de UY a mis en évidence deux groupes de rayons 03B2 avec coefficients d’absorption 03BC/03C1 = 19,6 et 216 cm2 g -1. La constante radioac-tive de l’U Y a été trouvée égale à 03BB = 2,90. 10-2 heure-1.

L’uranium

Y a été découvert par Antonoff

(1)

en

1911 ;

sa

période

est de

24,6

h. Le coefficient

d’absorp-tion de son

rayonnement

n’a donné lieu

jusqu’ici qu’à

une détermination

approximative :

yAi = 300

env. Comme l’uranium

Xi,

l’uranium Y se forme à

partir

de l’uranium et ils sont tous les deux des

iso-topes

du thorium. La formation simultanée des deux

isotopes

se fait dans un

rapport

U Y : U

X~

= 3 : 97

(en

atomes)

(2).

Compte

tenu de la différence des constantes de

désintégration

des deux

isotopes (À ==

2,8~ .14-~

et

0, 1 175.10-2 h-1

pour,

respectivement,

on

peut

fixerpour

TJ

Y un temps

de formation

optimum

pour son extraction. Les deux facteurs à considérer sont : le

rapport

U

YIU (X, +X2)

de la source et la

quantité

absolue de U

Y présent

dans la source. Le

tableau ci-dessous montre comment ces deux

quanti-tés varient avec le

temps :

On voit que le

rapport

(~e

colonne)

décroît

lente-ment,

alors que l’accumulation de U Y

(3e

colonne)

est

très

rapide.

D’autre

part,

le

temps

de formation ne

doit pas être

trop

court,

afin de n’avoir pas affaire à des

quantités trop

faibles,

incommodes pour deux

raisons : 1. Difficulté de faire les mesures

lorsque

U Y

est en très faible

quantité;

2. Difficulté d’extraction

quantitative

de

U (

Y+

X)

en

quantité

trop

faible

vis-à-vis du volume de la solution-mère.

Ce raisonnement est confirmé par les mesures

(co-lonne

4)

qui

indiquent

bien un intervalle de 15-20

h-comme le

plus

favolable pour l’extraction de U 1-. J’ai obtenu ainsi des

préparations

dont le

rayonnement

contenait de 20 à 40 pour 100

(en

courant

d’ionisation~.

de rayons issus de U

Y,

tandis que dansles sources

pré-parées

après

une accumulation de ?j0-70

h,ce

pourcen-tage

tombe à 10-12 pour 1CO. Une formation

trop,

courte,

de l’ordre de 2-4

l2,

conduit à des

quantités

d’UFtrop

faibles pour être mesurées.

Préparation

des sources. - Je me suis

servie-du nitrate

d’uranyle

comme matière

première.

On

dis-sout 20U-250 g de ce sel dans 500 em3 d’eau et on

élimine turan1’um

(X1

+

Y)

par entraînement avec le

fer,

en

ajoutant

à la solution

d’uranyle

d’abord

0,5

g

de

(NÛ3)3Fe

en solution

acidebouillante, puis de

l’ammo-niaque

à 10 pour

1 üojus qu’à précipitation

du fer. On filtre sur un büchner et on

mesurel’activité ~

de

l’hydroxyde

ferrique

résiduel. Cette

opération

est

répétée

10-15 fois.

jusqu’à

obtention d’un

précipité ferrique

inactif ou

presque; dans le cas d’une activité

persistante,

le résidu

d"UY peut

être éliminé par

adsorption

sur du charbon actif. Une fois débarrassée

d’UX,

la solution

est additionnée d’HCl et abandonnée

pendant

un

inter-valle de

temps

nécessaire pour l’accumulation d’U ~

(voir ci- dessus).

de l’uranium Y en vue des mesures se

faisait

également

par entraînement avec le

fer,

préci-pité

par

1’H3

à 5 pour 100. Comme le traitement

pré-cédent laisse dans la solution une certaine

quantité

de fer

(les

filtrations

répétées

la

diminuent,

mais ne

l’an-nulent

pas),

une

première précipitation

d’U

Ypeut

étre-faite sans l’addition de fer. On rend la solution faible-ment alcaline et on

chauffe;

à

l’apparition

d’un trouble

(3)

502

on

ajoute

encore

quelques

cm3 de

NH3

à 5 pour 100 pour assurer une

précipitation complète.

On continue à chauffer et

l’hydroxyde

précipite

en entraînant avec lui l’uranium

(X +

Y).

Toutefois,

on ne

peut

pas être

sûr d’avoir adsorbé ain si la

totalité,

ni même la

ma-jeure

partie

d’U Y ; pour

cette

raison,

il est

recom-mandé de

répéter

cette

opération 2

ou 3 fois

(3).

La

précipitation

du fer par

l’ammoniaque

s’accom-pagne d’une

légère précipitation

d’uranium. Pour éli-miner ce dernier il

faut,

après

filtration,

redissoudre le

précipité

d’hydroxyde

dans de l’HCI et

précipiter

de

nouveau avec du carbonate d’ammonium. Cette fois il

faut bien veiller à ce que la

précipitation

du fer soit

complète,

car tout résidu de fer resté dans la solution

peut

retenir de l’uranium Y. On filtre de nouveau sur

büchner et on met le

précipité

dans l’étuve.

L’épaisseur

du

précipité

sur le filtre était au

maxi-mum de 5 mg de substance par cm2. Une couche

plus

fine et

plus homogène

est difficile à

obtenir;

pour la même

raison,

je

ne

transportais

pas

l’hydroxyde

fer-rique

sur une

plaque

métallique

et faisais toutes les

mesures avec les filtres.

Fig, 1.

Mesures. - Je me suis servie d’un électromètre

Pohl avec une chambre d’ionisation à fond recouvert

d’aluminium

(épaisseur

0,(l0~

mm).

La source était

placée

sous la chambre à une distance de

1,3

cm. Les écrans absorbants étaient

placés

sur un anneau de

paraffine

entourant la source, à une distance fixe de

celle ci et sans

jamais

la toucher

(4).

Durant la détermination des courbes

d’absorption,

les

caractéristiques

de

l’appareil

(mouvement

propre

et

sensibilité,

mesurée avec un étalon de

Ra)

étaient relevées à

plusieurs

reprises.

Tous les résultats étaient réduits à une même unité

(comparaison

avec l’élalon de

Ra),

déduction faite du mouvement propre. La sensibilité de l’électromètre était de 1 division par

min pour

0~54.~0-~

g

Ra,

à 4 pour 100

près.

L’activité [3

des

préparations

de l’uranium

(Y +

X)

était mesurée

pendant

les deux

premiers

jours, puis

7-8 j après, lorsque

la

quantité

résiduelle de U

J’

pou-vait être

négligée.

Comme substances

absorbantes,

j’ai employé

l’aluminium et la

cellophane.

Résultats. -

Les valeurs trouvées pour le coPffi-cient

y. résullen

t d’un

grand

nombre de mesures; les

points portés

sur les courbes de la

figure 2

représen-tent des moyennes tirées de

plusieurs

expériences

avec des sources d’intensité différente. A titre

d’exemple,

la

figure

1

représente

les résultats

(4)

Courbe 1. -

Absorption

du

ray.onnement fi

de

U ( Y -J- X)

dans Al en fonction de

l’épaisseur

de l’écran. Courbe II. -

Absorption

du

rayonnement ~

de

U (X,

-f-

X,)

mesurée

après

la

dispa-rition d’UY. Comme la courbe 1 a

été

prise 2

h

après

la

préparation,

il

a fallu

corriger

la courbe II de

façon

à tenir

compte

de la

désintégration

de U X durant le vieillissement de

la source.

Courbe III. - Différence

(I

-

II),

c’est-à-dire

absorp-tion du

rayonnement

de l’uranium

~

Y seul.

On voit que la courbe

III,

relative à U Y

seul,

n’est pas

rectiligne

ainsi

qu’on

aurait dû le trouver dans le

cas d’un

rayonnement

homogène ;

elle

peut

être

dé-composée

en droites « a » et « b o,

qui correspondent

respectivement

aux valeurs

~/~=

19,6

et 219

cm2g-1 .

Fiâ. 2.

Une

décomposition analogue

a lieu pour la courbe 11

ici on retrouve les valeurs

cm2g-1

(courbe

« a’

»)

et i73

emlg-1 (courbe

« b’ >> 1’ en accord

avec les valeurs

déjà

connues pour l’uranium

Xl et ":’’’2

(resp.

6,67

et

170).

La

figure 2

représente

le résultat moyen de

plusieurs

expériences d’absorption.

Ici aussi on retrouve les

deuxdroites

correspondant

à et 216

on en déduit la

présence

de deux

rayonnements

dis-tincts dont les coefficients d’absortion dans Al sont

respectivement

=

52,95

et 585 cm-l.

Dans la

figure

3,

l’absorption

dans l’aluminium est

comparée

avec

l’absorption

dans la

cellophane.

Les courbes sont

parallèles

et l’existence de deux

rayonne-ments distincts émis par l’uranium Y est confirmée. Ces courbes ont été faites avec deux sources d’intensité

différente.

Afin de rechercher une

composante

plus

pénétrante

dans le

rayonnement

de U

Y,

les mêmes sources

(con-tenant 30 à 40 pour 100 de U Y en

rayons ’l)

ont été

Fig. ~.

examinées au

compteur

Geiger-Müller.

La

paroi

du

compteur

avait environ 1 mm

d’épaisseur ;

les écrans étaient en aluminium

(0,6 g.cm-~).

On trouve que les

points

obtenus avec une source

âgée

de 7 h

(ura-nium

X --

Y)

et ceux obtenus avec une source

âgée

Fig-. 4.

de

15 j

(uranium

X

seul;

chiffres

corrigés

de

façon

à tenir

compte

de la

désintégration

de

U X) sont

situés

au

voisinage

d’une même droite. Par

conséquent,

ce

rayonnement

appartient

à l’uranium .Y. La

pente

de la droite donne un

cm-1,

voisin de la

va-leur connue pour l’uranium

.L¥2’

(-LAI = 18 cm-’. Cette méthode ne m’a pas

permis

de retrouver le

rayonnement y de

l’uranium

~I’,

ni en déceler un pour

(5)

504

En même

temps

que le coefficient

d’absorption, j’ai

mesuré la constante de

désintégration

de U Y. La

figure

4 donne la courbe de

décroissance ;

sa

pente

correspond

à À _

2,90.i0~ h-1,

en bon accord avec

la valeur admise À _

2,85. fO-:!

h-1.

J’exprime

ma reconnaissance à M. le Professeur A.

Debierne,

qui

m’a accueilli dans son laboratoire et

à M’T’e I.

Joliot-Curie,

qui

m’a

suggéré

le

sujet

de ce

travail et

qui

m’a constamment aidée de ses

précieux

conseils.

Manuscrit reçu le 28

juillet

1937.

BIBLIOGRAPHIE

(1) G. N. ANTONOFF. Phil. Mag, 1911, 22, 419; 1913, 26, 1058.

(2) O. HAHN et L. MEITNER.

Phys.

Z., 1919, 20, 529.

(3) G. N. ANTONOFF. Le Radium, 1913, 10, 406.

Références

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