HAL Id: jpa-00234144
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Sur le rayonnement β du mésothorium I et du
mésothorium II
Marcel Lecoin, Marguerite Perey, Jean Teillac
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE RADIUM
SUR LE
RAYONNEMENT 03B2
DUMÉSOTHORIUM
I ET DUMÉSOTHORIUM
II Par MARCEL LECOIN, MARGUERITE PEREY et JEAN TEILLAC.Sommaire. 2014 Les données actuelles sur le
rayonnement 03B2 du M Th1 étant contradictoires et incom-plètes, nous avons étudié ce rayonnement au moyen de la chambre à détente de Wilson.
Le choix du produit initial de M Th1 et les procédés de purification chimique utilisés nous ont permis de disposer de M Th1 contenant, en nombre de désintégrations, 0,8 pour 100 de radium et moins de o,5 pour 100 de Th X.
Les expériences envisagées étant de quelque durée, il était au préalable nécessaire de déterminer
le rayonnement propre du M Th2. Ces études ont été effectuées au moyen d’une chambre de Wilson
à pression variable depuis la pression ordinaire jusqu’à 10 cm de mercure.
Elles ont permis de déterminer que :
1° Le spectre 03B2 du M Th2 comporte deux composantes d’intensités à peu près égales, ces deux
compo-santes se coupent approximativement à 60 ekV. Le nombre total de rayons 03B2 par désintégration de M Th2
est
environ 2. Il n’y a pas simultanéité entre l’émission des rayons appartenant aux deux composantes.2° La désintégration de M Th1 s’accompagne de l’émission d’une bande de rayons 03B2 de faible intensité :
15 électrons seulement pour 100 désintégrations. L’énergie de ces rayons variant de 1, 5 à 18 ekv. La répartition spectrale de ces rayons paraît indiquer la présence de deux ou trois raies de 3; 7 et
peut-être 12 ekV, ce qui impliquerait l’origine secondaire de ces raies.
SÉRIE VIII. - TOME X. N~ FÉVRIER
1. ïnirodutction. - Le schéma de la
désinté-gration
du thorium enplomb
montre que ladésintégration
duM Thl
doit se faire par leprocessus
~.
Les
premiers
travaux effectués sur ceradio-élément
[i]
n’avaient pu mettre en évidenceaucun
rayonnement
qui
lui soit attribuable. Plusrécemment,
Lee etLibby
[2]
ont conclu à l’existenced’un
spectre
continu dont la limitesupérieure
serait de57
ekV. Mais ledispositif expérimental
utilisé(absorption
dansl’aluminium)
nepermet
pas de calculer le nombre d’électrons émis pardésinté-gration,
ni même d’affirmerqu’il
s’agisse
bien d’unrayonnement ~.
Nous avonsessayé
de résoudre ceproblème
en étudiant lerayonnement
du MTh,
au moyen de la chambre à détente de Wilson.2. Diffic’ulté de
préparation
du MTh,
pur.-Le schéma des
désintégrations
dans la tamille duthorium montre les difficultés que l’on doit s’attendre à rencontrer dans l’obtention de M
Thi
pur. Ceradio-élément est un
isotope
du radium etparmi
ses descendants
figure
un autreisotope
du radiumà vie relativement
longue :
le Th X. D’autrepart,
le descendant immédiat de MThj,
MTh,,
a une vie relativement courte, il sera donctoujours
présent
enquantité
gênante
dansM Th,
pour desexpériences
dequelque
durée.On sait que les minerais de thorium contiennent
toujours
enproportion plus
ou moinsgrande,
suivant leur
origine,
unisotope
duthorium, l’ionium,
dont la
désintégration
donne le radium.Lorsqu’on
extrait pour lapremière
fois le MTh,
d’unequantité
donnée dethorium,
leproduit
ainsipréparé
contient34
toujours
uneproportion
de radiumsupérieure
à I o pour i oo, mais étant donné lagrande
différence despériodes
duM Thi
et duradium,
laquantité
deM Thi
accumulée au bout dequelques
annéesdans le
produit
de thoriumdéjà
traité serabeaucoup
plus grande
que laquantité
de radium forméeà
partir
del’ionium;
laproportion
du radiumdans
M Th1
extrait dans une secondeopération
sera
beaucoup
moinsimportante.
Il est doncpossible
d’envisager
l’étude durayonnement
de MThi
en se servant deproduits
préparés
aans ces conditions.La seconde difficulté est la
présence
dans M Thi de sonisotope
Th X depériode
3,6~
jours.
Le ThXgêne
non seulement par sonrayonnement
propre,mais aussi par le
rayonnement
cceut 5
de tous sesdérivés à vie courte : thoron et
dépôt
actif de thorium. Onpeut
néanmoinsespérer
obtenirM Thi
ne contenant
qu’une proportion
déterminée de ThX,
enextrayant régulièrement
le corps intermédiaireentre M
Thi
et Th X :radiothorium,
isotope
du thorium. On calcule facilement lafréquence
desextractions de radiothorium nécessaires pour obtenir la
proportion
de Th Xdésirée,
connaissant lerende-ment
chimique
de l’extraction de R Th.La troisième difficulté rencontrée
provient
de lapériode
relativement courte duM Th~,
descendant immédiat de MThi.
Laséparation chimique
de MTh,
et deM 1 h2
neprésente
aucune difficultéparti-culière. Mais la courbe de croissance du
M Th~
’dans M
Th,
initialement pur, montrequ’au
boutde iomn le nombre des atomes de
1B1 Th2
formésest tel que le nombre des
désintégrations
deM Th2
est
déjà
2 pour 100 du nombre desdésintégrations
deM Th1
et aubout
de 3o mn de 5. ~, pour 100. L’étude durayonnement
de MThi
exige donc,
aupréalable,
une connaissance exacte durayonnement p
du MTh2,
même si l’onenvisage
desexpériences
courtes,
dèsla
séparation chimique
de MTh,
et de MTh2’
3. Purification
chimique
desproduits.
-Nous avons utilisé dans ces
expériences
unequantité
de l’ordre du millicurie de M
Th,
sur unsupport
dequelques milligrammes
debaryum.
Ce MTh,
avait été extrait de thorium
déjà
traité,
et noussavions que la
proportion
de radiumqu’il
contenait devait être inférieure à i pour 100 au moment de nosexpériences.
’
1°
Élimination
du RTh. Onajoute quelques
milligrammes
de chlorure de cérium à la solutionneutre de chlorure de
baryum
+ MThi
etquelques
gouttes
deperhydrol.
Le cérium est ensuiteprécipité
à chaud parl’ammoniaque
diluée. Dans cetteprécipitation
fractionnée le radiothorium est entraîné parl’hydroxyde cérique
alors que MThi
et MTh,
restent en solution. Le rendement
chimique
de1; opération
est deg5
à gg pour 100. On a effectuédans ces
conditions,
tous lescinq jours
pen-dant 20jours,
deuxprécipitations
consécutivesde radiothorium et
pendant
les 10jours
suivantune
précipitation
de radiothorium tous les deuxjours. Au
bout de ces 3ojours
laquantité
de Th X restant(provenant
du Th ~ initial et du Tu je formé àpartir
desquantités
de radiothorium reformé entrechaque extraction)
est inférieureà o,5 pour 100;
20
Préparation
duMTh,
pur.Après
unepréci-pitation
de R Th effectuée commeprécédemment,
on
ajoute
à la solutionquelques
milligrammes
dechl,orure de lanthane que l’on
précipite
à chaud parun excès
d’ammoniaque parfaitement
décarbonatée.Dans ces conditions
M Th2
et sonisotope
Acqui
pouvait
être contenu dansM Thl précipitent
avecl’hydroxyde
de lanthane. Le rendement del’opé-ration est d’environ go pour 1 ou. Il faut donc
répéter
l’opération
deux fois pour avoirMTh,
contenantmoins de i pour 1000 de
M Th2;
30
Préparation
de MTh,.
Leprécipité d’hydroxyde
de lanthane est dissous dans l’acide
chlorhydrique,
on
ajoute
1 mg de chlorure debaryum
et l’onprécipite
à nouveau le lanthane parl’ammoniaque
décarbonatée. On obtient ainsi
M Th2
exempt
de
M Thl.
4. Contrôle de la
pureté
desproduits.
-a.
Dosage
du radium par le radon. Leproduit
de
M Th1
ainsipurifié
deTh X,
R Th etM Th2
est amené à sec. Au bout de deuxjours
il est ànouveau en
équilibre
avecM Th2.
Mesuré augrand
condensateur par son
rayonnement
y au traversde I cm de
plomb
ilcorrespondait
àz,c5
millicurie, de MTh,.
Remis ensolution,
nous avons effectuéun
dosage
de radon au moyen d’une chambred’ionisation
appropriée.
Ledosage
du radon amontré que la
quantité
de radiumprésente
étaitde
o,8
pour 100 en nombre dedésingration.
b. On a contrôlé d’autre
part,
pourchaque
prépa-ration de M
Thi
ou de MTh2,
lapureté
desproduits
par l’étude de la croissance duM Th2
dansM Thx
ou la décroissance du M
Th2*
La courbe de croissance de M
Th,
dans MTh,
extrapolée
autemps
zéro montre que laquantité
deM Th2
nonséparée
deM Th,
est inférieureà I pour 100. La courbe de décroissance de M
Th,
montre que laquantité
dedépôt
actif du thoriumaccompagnant
M Th2
esttoujours
très inférieure à I pour 100.5.
Spectre
du MTh,.
- Lerayonnenxent p
du M
Th2
comporte
un trèsimportant
spectre
de raiesqui
se superpose auspectre
continu. Cespectre
a été étudié par différents auteurs au moyen despectrographes magnétiques
[3].
Le Tableau 1donne les
principales
de ces raies avec leursinten-sités
relatives.
L’étude du nombre d’électrons émis dans ces
n’ayant
pas été faite, les intensitésmdiquées
ci-dessouscorrespondent
aux intensités relatives denoircissement des raies. On voit que les raies les
plus
intenses sontcomprises
entre 3o et 60 ekV.TABLEAU 1.
Le
spectre
continu adéjà
été étudié par la méthode deWilson,
par l’un d’entre nousf 4],
seulement àpartir
de75
ekV.Nous avons
repris
l’étude duspectre
duM Th2
par la méthode de
Wilson,
particulièrement
dansla
région comprise
entre o eti5oekV,
afin de connaître le nombre d’électrons émis dans les diffé-rentes raies et leurrépartition
approximative.
Nous avons utilisé pour cette étude la chambre de Wilson à
pression
ordinaire décrite dans d’autrestravaux
[5];
cette chambre est éclairée en lumièreparallèle
par un arcélectrique
muni d’unconden-sateur, la hauteur éclairée de la chambre
étant,
dans cetteexpérience,
de 2 cm environ. Lechamp
magnétique
uniformeappliqué
à la chambre estde z 5o gauss. La source de
M Th~
utilisée a été réalisée parsimple
contact d’unepetite
surfaced’aluminium
(2
mm2)
de i pd’épaisseur,
avec unesource
beaucoup
plus
intense deM Th2 purifiée
comme il a été dit
auparavant;
aucune trace dematière
appréciable
n’est visible sur la feuilled’aluminium. Cette source est introduite à l’intérieur
de la chambre de
Wilson,
suivant l’axe de la chambreet
disposée
aucentre
de lapartie
éclairée. Dans cesconditions on
peut
observer tous les rayons émispar la source dans un
angle
solide serapprochant
de4
7r.-L’intensité de la source est telle que l’on observe
au maximum huit
rayons
par détente.L’aspect
desrayons p
ainsiphotographiés
stéréo-scopiquement
permet
immédiatement de les classer en deuxcatégories :
Les uns ont des
trajectoires rectilignes
oupré-sentent une courbure
régulière
par suite de lapré-sence du faible
champ magnétique :
le nombre dedéviations
supérieures
à 10° esttoujours
inférieurà i par cm de
trajectoire.
La densité d’ionisation lelong
de latrajectoire
est faible. Les autresprésentent
une densité d’ionisation lelong
de latrajectoire
beaucoup plus
considérable à telpoint
qu’il
est souventimpossible
decompter
le nombre d’ionspar centimètre de
trajectoire;
le nombre de déviationssupérieures
à 10° est tel que latrajectoire
n’est pasrectilignes
et neprésente
aucune courburerégulière
sous l’action du
champ magnétique.
L’ensemblede ces
propriétés
permet
un classement suffisammentvalable des rayons dans deux
catégories :
rayonsmous et rayons
rapides.
La limited’énergie
des deux
catégories
se situe assezapproxima-tivement vers 60 ekV.
Fige .
La
statistique
montre que les rayons serépar-tissent pour
M Th2,
en nombreapproximativement
égal
pour les deuxcatégories :
g!~.6 rayons p
rapides
et 92o
rayons g
mous. D’autrepart
on a effectuéégalement
lastatistique
durapport
du nombrede ~
rapides
au nombre total de rayons observéspour
chaque
cliché(nombre qui
n’ajamais
excédé8),
le nombre total de clichés observés est de 350.
Cette
statistique
est donnée dans lafigure I.
Nousverrons ultérieurement les indications que l’on
peut
en tirer.
Nous avons ensuite établi la
répartition
de cesélectrons en fonction de la vitesse. Le
champ
magné-tique
de i5o gauss est suffisant pour donner auxrayons de l’intervalle 6o-i5o ekV une courbure
mesurable,
à condition que ces rayons soient émis dans unangle
solide de ioo autour duplan
horizontal. Pour les rayons « mous od’énergie
inférieureà 6o
ekV,
la mesure durayon
de courbure estimpossible.
Onpeut
néanmoins,
comme nous l’avonsexposé
par ailleurs[6],
classer ces rayons dans des intervallesd’énergies
déterminées en se basant sur trois facteurs différents : parcoursprojeté,
densité
d’ionisation,
nombre de déviationssupé-rieures à 3oD par cm de
trajectoire.
On sait que le parcours d’un
rayon
est assezmal définz : -. d’autre
part,
le parcours réel(longueur
totale de latrajectoire)
estdifficile,
sinonimpossible
36
relation
statistique
entre o le parcoursprojeté
» et le parcours réel. Si l’onadjoint
à cettedéter-mination du parcours
projeté,
la détermination dunombre d’ions par centimètre de
trajectoire (densité
d’ionisation)
et du nombre de déviationssupé-rieures à 30° : cm de
trajectoire,
on obtient uneappréciation
del’énergie
du rayon considéréqui
est
statistiquement
valable : nous avons choisiainsi
quatre
intervallesstatistiques :
-40-6o
ekV(parcours
de4 à
8cm),
25-4oekV
(par-cours de 2
à Ci.
cm), 18-25
el~V(parcours
de i à 2cm),
0-18 ekV
(parcours
inférieur aucentimètre).
La difficulté
principale
ne vient d’ailleurs pas de la détermination de l’intervalleénergétique auquel
appartient
le rayonconsidéré,
mais de ladétermi-nation de la correction
d’angle
solidequ’il
faut effectuer pourpouvoir
comparer le nombre de rayons observés pour chacune de cescatégories,
au nombre de rayons « durs »; ces rayons durs nepeuvent
être mesurés que dans unangle
solide de 10° autour de, l’horizontale.
Il faut pour chacune des
catégories
de rayonsapprécier l’angle
total d’observation.Angle qui
est d’autantplus grand
que le parcours estplus petit,
etdépendant
des conditionsexpérimentales
utilisées(notamment
hauteur de lapartie
éclairée de lachambre).
~
Fig. 2.
On a admis que le facteur de réduction est I pour l’intervalle
4o-6o ekV, o,5
pour l’intervalle25-4o ekV,
o,25 pour 18-25
ekV, o, I 5
pour l’intervalle o,18 ekV. Lafigure
2représente
larépartition
en fonctionde
l’énergie
desrayons
obtenue dans ces condi-tions : le nombre de rayonsd’énergie
inférieure à 60 ekV esttoujours
du même ordre degrandeur
que le nombre de rayons
d’énergie
supérieure.
6.
Spectre
du MTh,
à bassepression.
- Ilest néanmoins à craindre que le nombre de rayons
comptés
dans l’intervalle o-18 ekV ne’ soittrop
faible : les conditions
expérimentales
ne sont pas favorables à l’observation de rayons dont le parcoursserait inférieur à 2 mm et la
présence
duchamp
magnétique
peut
courber un certain nombre de cesrayons les rendant difficilement observables. D’autre
part
legrand
nombre d’électrons de conversion du MTh, implique
laprésence
d’un certain nombred’électrons
Auger
de faibleénergie.
Ladétermi-nation du
rayonnement [3
propre du MTh, exigeait
de connaître de
façon
plus précise
le nombre derayons [3
du MTh,
émis dans cetterégion.
Nous nous sommes servis pour cette étude de la
chambre de Wilson construite par M. F. Joliot
[8].
Cette chambrepermet
d’effectuer des détentesavec une
pression
initialequi
peut
descendrejusqu’à
la tension de la vapeur d’eau à
150,
soit 27 mm.L’éclairage
de la chambre a été dans cesexpériences
effectué par
décharges
condensées dans lexénon,
suivant le
dispositif
conçu par M.Laporte [9].
La
quantité
de lumière fournie par une seuledécharge
en 10-4 s estsupérieure
à cellequi
estfournie par un arc
électrique
degrande puissance
pendant
10-! s.Les sources de
M Th2
utilisées ont étépréparées
sur aluminium mince dans les mêmes conditions
que
précédemment.
Unepremière
série de détentesa été effectuée avec une
pression
initialeégale
à lapression atmosphérique.
Tous
avons ainsivérifié,
qu’en
l’absence dechamp magnétique,
et dans des conditionsgéométriques légèrement
différentes del’expérience
précédente,
que lerapport
du nombres de rayons mous au nombre de rayonsrapides
du
M Th2
restait sensiblementégal
à i.Nous avons ensuite réalisé une série de détentes
avec une
pression
initiale de 20 cm dans la chambre.Dans ces conditions l’ionisation
spécifique
et,
parconséquent,
le nombre degouttelettes
d’eauconsti-tuant la
trajectoire
est réduiteapproximativement
dans le mêmerapport
que lapression.
Apression
normale,
le nombre degouttelettes
est de35 [ic]
par centimètre detrajectoire
pour des rayonsp
de 16o
ekV,
de 5o pourdes
de 80 ekV et de 100 pour des rayonsfi
de4c,
ekV. A 20 cm depression
initiale le nombre de
gouttelettes
sera par centimètrede : 8, 12 et 25 pour ces
énergies
considérées.On admet en
général
que lestrajectoires
cessent d’être visibleslorsque
le nombre degouttelettes qui
les
composent
est inférieur à 10 par centimètre. Dans ces conditions lestrajectoires
correspondant
à des rayons
d’énergie supérieure
à 100 ekV ne serontplus
visibles,
les seulestrajectoires
photo-graphiées
seront donc celles de lacomposante
molle duspectre.
Le parcours des rayons~3,
qui
estinver-sement
proportionnel
à l’ionisationspécifique
sera au contrairemultipliée
par lerapport
despressions :
d’après
les relations de Tsien etMarty
[7]
entre le parcoursprojeté
etl’énergie,
les rayons dont leparcours est inférieur à 1 cm auront une
énergie
inférieure à 8
ekV,
les rayons dont le parcoursà l’intervalle 8-15
ekV,
ceux dont le parcoursprojeté
est
compris
entre 3 et 8 cm auront uneénergie
comprise
entre 15 et3 o ekV,
les rayons dont leparcours est
supérieur
à 8 cm etqui
sont néanmoins visibles sur les clichés auront uneénergie
comprise
entre 3o et 100 ekV. Lastatistique
desrayons [3
compris
dans chacune de cescatégories
doit tenircompte
des conditionsgéométriques
d’observationde chacune de ces
catégories;
les facteurs decorrec-tions pour chacune de ces
catégories
étant déter-minés de la mêmefaçon
qu’à
pression
ordinaire. Cettestatistique
montre que lerapport
du nombrede rayons
z3
d’énergie
inférieure à 3 o ekV ne croîtpas sensiblement
lorsqu’on
passe de~6 cm
depression
initiale à 20 cm depression
initiale. 7.Spectre
du MTh,
+ MTh,.
- Nous avonsensuite
étudié,
dans les mêmes conditions que pourM Th2
lespectre
duM Th~
enéquilibre
avec M
Th2’
Préparation
des sources :Après
avoir étépurifié
de RTh,
le MTh,
estprécipité
avec lebaryum
sous forme de carbonate. Une infimepartie
de ceprécipité
estdéposée
sur une feuille de micamince,
dontl’épaisseur
estéquiva-lente à 3 cm
d’air,
et introduite dans la chambrede Wilson. Le reste du
précipité
estplacé
sous unechambre d’ionisation à rayons
z3
afin de vérifier quel’équilibre
radioactif MTh!
MTh2
n’a pas étérompu, au cours de l’élimination de R Th.
La
disposition
de la source de MTh,
+ MTh,
à l’intérieur de la chambre de Wilson est exactementsemblable à celle
qui
a été réalisée dans l’étudeMTh2,
la
pression
initiale de la chambre est lapression
ordinaire.Au cours des détentes réalisées avec ce
produit,
on voit un certain nombre de
trajectoires
ex. Il estpossible
de déterminer le parcours de cestrajec-toires
lorsqu’elles
sont émises dans unangle
de 10~autour de l’horizontale. La
statistique
des parcoursainsi déterminés montre
qu’il
y a deux groupes derayons :
Le
premier
groupe,qui
correspond
à environ70 pour 100 des rayons,
comprend
des rayons dont le parcours, ramené à lapression
normale estde 33 mm environ.
Le deuxième groupe
comprend
des rayons dont le parcours estsupérieur
à43
mm.Le
premier
groupe
est attribué à ladésintégration
du radium
qui
accompagne MTh,
dans laproportion
deo,8
pour 100(en
nombre dedésintégration).
Le deuxième groupe
comprend
des rayons dont le parcours estsupérieur
à4 3
mmqui
sont attribuésprincipalement
à ladésintégration
du Th X et deses dérivés. La
statistique
des rayons ce attribuésau radium
permet
de calculer le nombre dedésinté-grations
de MTh,, puisque
laproportion
de radiumdans M
Th,
est constante et bien déterminée. Lastatistique
du nombre de rayons de parcourssupé-rieur à
ü3
mmpermet
de calculer laproportion
dedépôt
actif de Th et de radiumprésents
dans cesexpériences :
on voitque. cette
quantité
est infé-rieure ào,5
pour 100 et nepeut apporter
depertur-bations
appréciables
étant donné ledegré
deprécision
que nous désirons atteindre dans ces
expériences.
La
statistique
desrayons p
en fonction del’énergie
a été effectuée dans les mêmescondi-tions que pour
M Th2,
avec les mêmescorrec-tions relatives aux
angles
solides d’observationdes différentes
catégories
de rayons. Pour 3 rayons oc attribués à ladésintégration
du radium on a observé 36orayons g d’énergie
inférieure à 60 ekVet
34o
rayons p d’énergie supérieure.
Larépartition
spectrale
des rayons mous estapproximativement
la même que pourM Th2;
néanmoins le nombrerelatif des rayons
compris
dans l’intervalle o-18 ekV semble êtrelégèrement supérieur
à celuiqui
a étéobservé pour M
Th2
seul. Le nombre dedésinté-grations
de MTh,
calculéd’après
le nombre des « du radium est deLe nombre de
désintégrations
de MTh,
estégal
au nombre de
désintégration
duM Thl.
L’identité de la
répartition
spectrale
dansM
Thi -
MTh~
et dans MTh2
seulimplique
oubien que le
spectre
du MTh,
estidentique
à celui de MTh~,
cequi
semble trèsimprobable,
ou bienque le
spectre
ainsi réalisé estuniquement
celuide M
Th2
et que lerayonnement
z3
propre duMTh,
doit être recherché dans le
léger
excès de rayonsde la
catégorie
0-18 ekV. Si cette dernièrehypo-thèse est exacte le nombre de
rayons p
(mous
-Fdurs)
par
désintégration
de~VI Th2
estenviron
de 2.8.
Spectre
z3
duM Thl.
- Pour étudier defaçon
plus
directe lerayonnement
émis par MTh,
nous avons utilisé du M
Th,
débarrassé de MTh,
dans les conditions que nous avons
déjà
exposées.
Le M
Th,,
ainsipurifié
estprécipité
avec lebaryum
sous forme de
carbonate,
une trace deprécipité
est
déposée
sur du mica mince(épaisseur
équi-valente à 2 cm
d’air).
La source ainsipréparée
estintroduite dans la chambre de Wilson à
pression
initial.e variables. 0
Le M
Th,
croissant àpartir
de MTh,
il est néces-saire de tenircompte
de cet accroissement dans letemps.
Nous définissons commetemps
zéro danstoutes ces
expériences
l’instant de la deuxièmeséparation
de MTh,
et deM Th~.
Lapremière
détente àpartir
duproduit
de MTh,
ainsipréparé
est effectuée de 5
à 7
mnaprès To
dans les38
les
expériences
àpression
variable. Les détentes sesuccèdent ensuite de
2’,5
en2’,5
pendant
untemps
variable avec la
quantité
deM fihl déposée
sur la-
source : ce
temps
est limité par la croissancedu M
Th2,
le nombre derayons [3
par détente devantêtre inférieur à 20.
a.
Évaluation
du nombre dedésintégration
deMThi.
Pour évaluer l’intensité de la sourcede M
Thl,
et parconséquent
le nombre dedésinté-grations
de MTh1
parcliché,
nousdisposons
dans lesexpériences
àpression
ordinaire de deuxprocédés
distincts : .
i° Par la
statistique
du nombre due rayons « dont le parcours est environ 33 mm(rayons
« duradium), statistique
faite dans les mêmes conditionsd’angle
solide que dans le cas MTh1-~-
MTh2.
Lastatistique
porte
sur l’ensemble des clichés réalisésà
partir
d’une même source(en général
uneving-taine) ;
2° a. Par la détermination de la croissance du nombre de
rayons g
au cours dutemps,
par suitede 1a formation de M
Th,
dans MTh,.
Pour celanous avons déterminé les nombres moyens ni,
n2, rt3 de
rayons
par clichépris
dans les intervalles detemps
5-3o mnaprès
To, puis
3o-6o et6o-go,
le nombre derayons p
étant ramené àl’angle
solide de 10° autour del’horizontale,
les conditionsd’angle
solide sont donc les mêmes que pour les ce. Tae nombre moyen de
désintégrations
de MThi,
N#,
peut
être calculéd’après
la courbe d’accroissement dueMTh2
dansM Thl
et l’on aapproximativement
Si le nombre de
rayons p
émis parchaque
désinté-gration
du Mfih2
est de 2, le nombre~1Î~
ainsi calculé doit être deux foisplus
grand
que le nombreNx
trouvéd’après
le calcul du nombre de rayons u.b.
Exposé
des résultats.TABLEAU Il.
Le Tableau II résumé l’ensemble des
expériences.
L’examen du tableau ci-dessus montre que l’on atoujours
à peuprès
n2 - nt _^-~ n3 - n2 et que,par
conséquent,
l’accroissement de MTh2
dansM Th,
est conforme au
calcul,
cequi
confirme lapureté
du
produit
c~.e MTh,
dont nous nous sommes servi. Il montreégalement
que l’on atoujours
approxi-mativementN p = 2
~~ a et que, parconséquent
il y a
approximativement
deuxrayons
émis pardésintégration
duM Th2.
Enfin il montre que n, est
toujours supérieur
à n2 -n,. La différence n1-
(n2
-nl)
peut
donc être attribuée aurayonnement
propre au MThi.
Le Tableau III donne le résultat du calcul de ces différences et la
proportion
du nombrede j3
due
M Thi
parrapport
au nombre dedésintégra-tions de
M Thi.
TABLEAU III.
’
,,,,,.,,
Le nombre de
rayons p
qui
peuvent
être attribuésà M
Th,
estd’après
ce tableau inférieur à 3 pour I o0désintégrations
de MThl.
c.
Répartition
spectrale
desrayons p
attribuables . à MTh,.
La détermination del’énergie
desrayons Ç3
est faite de la même
façon
que pour le MTh,.
Dans chacun des domaines
d’énergie
0-18; z8-2~;
25-40
ekV nous avons étudiéséparément
l’accrois-sement du nombre de rayons en fonction du
temps
de la même manière que pour l’ensemble des rayons.
P.our toutes les
énergies
supérieures
à 18 ekV~ l’accroissement n2 -nI estapproximativement
égal
à nl. Lesrayons p
compris
dans cescaté-gories
sont donc émisuniquement
parM Th2.
Au contraire pour les
rayons
d’énergie
inférieureà
18 ekV,
l’accroissement du nombre de rayons est inférieur à nl. Pour toutes lessources,
ladiffé-rence nI -
(n2
-n1)
représente
approximati-vement 2 pour ioo des
désintégrations
deM Thl.
Dans la limite deprécision
desexpériences
onpeut
donc conclure que lerayonnement
z3
émispar
M Th1 représente
seulement,
au maximum,3 pour i oo des
désintégrations
deM Th1
et que cerayonnement
semble avoir uneénergie
inférieure à 18 ekV.9.
Spectre
du 1VTTh,
dans la chambrede ,
Wilson à bassepression.
-- Onpeut
craindre que dans lesexpériences précédentes
un certain nombre derayons
échappent
à lastatistique
par suite de leurtrop
faible parcours. Nous avons doncrepris
l’étude del’émission 9
du MTh,
avec unechambre de Wilson à basse
pression,
comme nousl’avons fait pour
1VI Th2.
Mais laprécision
des déter-minations ainsi faites sera-plus
faible que dans lesexcédera les dimensions de la chambre. Il ne sera
donc
plus possible
dedistinguer
les rayons « du radium de ceux du Th X et dudépôt
actif;
d’autrepart
comme nous l’avonsdéjà
signalé
pourM Th2
lestrajectoires p
dontl’énergie dépasse
une certainelimite ne sont
plus
visibles dans les détentes à bassepression.
Cette limite fortincertaine,
dépend
de lapression
utilisée.Nous avons admis
qu’elle
est de l’ordre de 60 ekVdans les
expériences
de MTh,
faites avec 20 mm depression,
elle est certainement inférieure dansles
expériences
faites àpression plus
basse. Nous ne pourrons donc utiliser la détermination del’accrois-sement du nombre de
rayons 5
dans un intervalle detemps
donné pour déterminer le nombre dedésintégrations
de8I Thi
comme nous l’avons faitdans les
expériences
ordinaires. Nous avons doncadmis que, pour toutes ces
expériences
à bassepression,
70 pour 10o des rayons ce étaient dus à ladésintégration
duradium,
comme cela résulte desexpériences
àpression normale,
cequi
permet
de calculer le nombre dedésintégrations
deM Thl.
Nous avons successivement utilisé la chambre de Wilson avec unepression
initiale de 30, 20 et de 1 o cm. Lapréparation
des sources adéjà
étédécrite,
lesupport
de source utilisé dans toutesces
expériences
étant du mica de 1,2 mg : cm2. Letemps
moyen entre la deuxièmepurification
de MTh,
et
M Th~
et lapremière
détente est de 15’. Lesdétentes sont effectuées toutes les
z’,5
pendant
h,
puis
reprises
à la mêmefréquence
au bout de 3 h et de24
hpendant
30’. Les clichés obtenuscons-tituent ainsi
quatre
séries(deux
pour lapremière
heure).
Lesrayons g
dechaque
série sontrépartis
d’après
leur parcours, dans les mêmes conditionsd’angle
solide d’observation(angle
de 10° autourde
l’horizontale).
TABLEAU IV.
La
statistique
des rayons ex émis dans cetangle
solide,
donne dans les conditionsdéjà
indiquées
le nombre de
désintégrations
deM Thl.
Le Tableau IV donne le résultat de nos
expé-riences.
La
première
colonneindique
à la fois lapression
utilisée et le nombre de sources utilisées. La deuxième colonneindique
letemps
moyen de la série de clichés et lepourcentage
de MTh,
présent
à cet instant dans MThl.
Les autres colonnesindiquent
pourchaque
intervalle de parcours le nombre de rayons observés pour 100désintégrations
de 1VITh,,
nombrecorrespondant
à la moyenne observéepour les différentes sources.
Admettons tout d’abord que tous les
rayons p
qui figurent
dans les séries detemps
moyen 30’proviennent
de ladésintégration
deM Thl;
letableau
indique
que laproportion
de ces rayonspour 100
désintégrations
deM Thl qui
était de 3 pour I oo àpression
ordinaire,
passe à 8 pour 100,à 3o cm de
pression,
à 18 pour Zoo à lapression
20 cmet à g pour i oo à la
pression
1 o cm.D’autre
part
il ressort que la croissance enMTh2
dans le
temps
n’affecte passensiblement,
à 3o cmde
pression,
les rayons dont le parcours est infé-rieur à 2 cm. Au contraire le nombre de rayons de parcourssupérieur
à 2 cm croît comme laproportion
de
M Th~.
La limitesupérieure
duspectre
deM Th,
semble donc être inférieure à 2 cm de parcours,
soit i8ekV.
_ Fig. 3.
A 20 cm de
pression,
les rayons de parcourssupérieur
à4
cm semblent entièrementprovenir
de M
Th,.
Les rayons de parcours2-~
cm croissentégalement
suivant lapériode
de MTh,,
mais il ya
cependant
unléger
excès de rayon(0.5
pour 100des
désintégrations
environ semble êtreimputable
au M
Thi).
A o cm de
pression
tous les rayons de parcours40
montre une croissance suivant la
période
de MTh,
avec néanmoins un résidu
possible
de i pour 100désintégrations
de MTh,.
Fig, 4.
Le nombre de
rayons
attribuables au MTh,
est donc inférieur à 16 pour Ioo
désintégrations,
la limitesupérieure
duspectre
correspondant
à unparcours inférieur à cm pour 3o cm de
pression
et de 2 à
4
cm à 20 cm. En sereportant
aux courbesde la
figure
1(relation
parcours,énergie),
la limitesupérieure
semble donc être inférieure à 18 ekV. Nous avons ensuiteessayé
d’établir larépartition
des rayons attribués auM Thr
en fonction del’énergie
en utilisantuniquement
les séries de clichéspris
à 2o et à 10 cm depression,
etpendant
lapremière
heureaprès
1.apréparation
de la source.La détermination de
l’énergie
se faitd’après
lamesure du parcours
projeté
en utilisant d,esinter-valles
statistiques
de 5 mm pour les parcoursinfé-rieurs à 2 cm, et de 1 cm pour les parcours
supérieurs.
La
correspondance
parcoursénergie
est déterminéed’après
le travail deMarty
etTsien [7].
Fig. 5.
z
Les deux
spectres
obtenus sontreprésentés
figure
5. La coïncidence entre les deuxspectres
estassez satisfaisante. La
répartition
des rayonsindique
nettement deux maxima à 3 et
à 7
ekV. il esthasardeux de donner une
interprétation
de cesexpériences
mais il semblecependant
probable
que lespectre
du MTh,
consiste surtout en unspectre
de raies de3; ~
etpeut
être 12 ekV. Il estpossible
également
que cespectre
de raies se superpose àun
spectre
continu dont la limitesupérieure
seraitde 8 ekV. Mais la
probabilité
maxima d’émission de cespectre
se situerait alors entre o et1,5 ekV,
région
d’énergie
qu’on
nepeut espérer
étudier avecla chambre de
Wilson,
même à bassepression.
Nous avionspensé
également
que les raiesqui
semblaient résulter de cesspectres
pouvaient
être dues à la conversion d’unrayonnement
y émispar M
Thi
dans lesupport
de source. Nous avonseffectué une série de clichés avec une source de M
Thi
déposé
sur une feuille de mica mince(équivalent
à 2 mmd’air),
la source étaitdisposée
de tellesorte
qu’on pouvait
voir dans les mêmes conditionsgéométriques
les rayons émis vers l’avant de lasource et ceux
qui
étaient émis vers l’arrière. Lapression
utilisée était de 10 cm. Lastatistique
des rayons émis vers l’arrière pour un intervalle detemps donné,
auxtemps
T1=
3o’,
T2
.= 60’et
T3 =
3h,
montre que le nombre de rayonsp
de parcours inférieur à
4
cm croît suivant lapériode
duM Th2.
Dans la limite de
précision
de cesexpériences
onpeut
afplrmer que tous les rayons émis vers l’arrièrede la source
proviennent
de ladésintégration
de MTh,
et que, par
conséquent,
les raiessignalées
ne semblentpas
provenir
de la conversion d’unrayonnement
yémis par M
Thi
dans lesupport
de source. Cetteexpérience
montreégalement
que la limitesupé-rieure du
rayonnement (3
de MThi
est inférieureà 2mm d’air
(T. P. N. I o ekV).
10. Conclusion. -‘ De l’ensemble de ces
expé-riences il ressort deux faits essentiels :
’
1 ~ Le nombre de
rayons p
émis pardésinté-gration
deM Th2
est environ 2. L’électron nucléaireprovenant
de ladésintégration
de MTh,
en radio-thorium est doncaccompagné
de l’émission d’unou de
plusieurs photons
dont le coeflicxent deconversion interne serait très élevé. D’autre
part,
la courbe 1 a montré
qu’il n’y
avait pas émission simultanée d’un électronrapide
et d’un électronmou : cette courbe
peut
s’expliquer
si l’intervallede
temps
qui
sépare
ladésintégration
du1VI Th2
de l’émission duphoto-électron
est trèssupérieur
autemps
d’efficacité de la chambre de Wilson :1/1 ooe
deseconde;
Nous avons mis en évidence une
émissions
du MTh,
dont lespectre
s’étend de1,5
à18 ekV;
le nombre de ces électrons est de
0,15
pardésin-tégration.
Larépartition
de ces électrons en fonction del’énergie
sembleindiquer
laprésence
de deux oupeut
être trois raies de3, 7
ekV,
etpeut
être,
12, ekV.Une
partie
des électronsqui
compose cespectre
pourrait
avoir uneorigine
secondaire.’85 pour 100 des électrons de
désintégrations
du MTh,,
aumoins,
s’ilsexistent,
auraient uneLe
problème
posé
par ces anomalies del’émission [3
du MTh,
estanalogue
à celui de ladésintégration
de l’actinium.
Ce travail a été fait au Laboratoire Curie de l’Institut du Radium.
Nous remercions Mme
Joliot-Curie,
Directeur dece Laboratoire pour le bienveillant intérêt
qu’elle
nous a
témoigné.
Nous remercions aussi le Centre National de la Recherche
Scientifique
qui
nous apermis
depour-suivre ces recherches.
Manuscrit reçu le 19 octobre 1948.
BIBLIOGRAPHE.
[1] HOLM, Ber. dtsch. chem. Gesellsch., 1907, 40, p. 1462; Phys. Z. dtsch., 1907, 8, p. 277. 2014
BOLTWOO, Phys. Z.
dtsch., 1907, 8, p. 556. 2014 COY et
Ross, J. Amer. Chem. Soc., 1907, 29, p. 1709. 2014
HARTINGER, PETER et MEYER Ver A Kod. Zetz Ber., 1911, 120 (2 a), p. 1199.
MEITNER, Phys. Z. dtsch., 1918, 19, p. 257. [2] LEE et LIBBY, Phys. Rev. U.S.A., 1939, 55, p. 251. [3] BLACK, Proc. Roy. Soc. série A. G. B.,
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[10] WILLIAM et TERROUX, Proc. Roy. Soc., série A, G. B.,
1930, 126, p. 289.
LE JOURNAL bE PHYSIQUE ET LE RADIUM. SÉRIE VIII, TOME X, FÉVRIER 1949.
LES
DÉVELOPPEMENTS
ENSÉRIES
DES GRANDEURSRETARDÉES
DE
L’ÉLECTROMAGNÉTISME
CLASSIQUE
Par ÉMILE DURAND. Faculté des Sciences de Toulouse.
Sommaire. 2014 L’un des problèmes fondamentaux de l’électromagnétisme classique est le calcul du champ électromagnétique produit par une distribution donnée d’électricité variable dans le temps. Suivant que l’on se place dans l’hypothèse d’une répartition spatio-temporelle de l’électricité ou dans
l’hypothèse des charges ponctuelles la solution du problème est représentée par les intégrales des potentiels retardés ou par les potentiels de Liénard-Wiechert ; des potentiels on tire aisément les champs. Ces expressions ne sont pas, au fond, directement utilisables, car elles font intervenir le temps retardé
qui ne peut s’exprimer à l’aide des fonctions usuelles de l’analyse. Dans cette étude nous allons donner des expressions de ces grandeurs en fonction du temps actuel, à l’aide d’un nouveau type de dévelop-pement en série qui peut se rattacher aux séries de Lagrange.
Introduction. - On
peut
concevoir l’électricitécomme un fluide et se donner une
répartition
spatio-temporelle
de la densité decharge
X2’ x,,t)
etde la densité de
courant y (x1,
x,, x3,t};
au lieu dutemps t
nous utiliseronsplutô
t lagrandeur X4
= cthomogène
à unelongueur
où cdésigne
la vitesse de lalumière;
si l’on se donne lechamp
des vitesses+
du fluide
électrique v (Xj,
x2, X,,rà
on sait que l’onNous
désignerons
par vl, v2, P3 ouplus
simplement
par vu, l’indice upouvant
prendre
les valeurs I, 2,
3, les
troiscomposantes
de v. D’unemanière
plus
générale
nous ferons usage dans cequi
suit dujeu
des trois indicesd’espace
u, v, w,chacun d’eux
pouvant
prendre
les valeurs i, 2, 3.+ , ,
Les
quatre
grandeurs p
et v nepeuvent
être choisies arbitrairementpuisqu’elles
doivent satisfairel’équa-tion de conserval’équa-tion de l’électricité
ou
en
écrivant,
pourabréger, dl,
à2, c)3
au lieu de2013
dx1
-2013 ?
,-;!-(soitùupour-dd. )etù4aulieude
B */ + C dt