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Le rayonnement du mésothorium I (228Ra)

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HAL Id: jpa-00236308

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236308

Submitted on 1 Jan 1960

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Le rayonnement du mésothorium I (228Ra)

J. Tousset

To cite this version:

J. Tousset. Le rayonnement du mésothorium I (228Ra). J. Phys. Radium, 1960, 21 (5), pp.461-462.

�10.1051/jphysrad:01960002105046100�. �jpa-00236308�

(2)

461.

LE RAYONNEMENT DU MÉSOTHORIUM I (228Ra)

Par J. TOUSSET,

Institut de Physique Nucléaire, Lyon.

Résumé.

2014

Description d’une méthode d’obtention de sources séparées de Ms Th 1 et Ms Th 2, évaporées sous vide sur support mince. La comparaison des spectres d’électrons de ces sources, obtenus avec un spectromètre magnétique à double focalisation, montre pour Ms Th 1 un groupe intense de raies de conversion à 5,5 ; 6,3 ; 10,1 keV. Ces raies sont attribuables à une transition de 10,4 keV qui interviendrait dans environ 25 % des désintégrations. Le spectre bêta du Ms Th 1 est nettement visible mais son étude est compliquée par la superposition du groupe Auger L du

Ms Th 2.

Abstract.

2014

A technique for preparation of thin Ms Th 1 and Ms Th 2 sources is described.

The electron spectra of these sources, in a double focusing magnetic spectrometer, revealed, for

Ms Th 1, a strong group of conversion lines at 5.5 ; 6.3 ; 10.1 keV. These lines are attributable to a 10.4 keV transition, present in 25 % of the decays. The beta spectrum of Ms Th 1 is clearly visible but superimposed on the Ms Th 2 Auger L spectrum.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 21,. MAI 1960,

L’étude dé la désintégration du Ms Th 1 (228 Ra)

a conduit à des résultats divergents plusieurs

groupes de chercheurs. D’une part, un groupe

français [1], [2] et [3], travaillant à la chambre de Wilson, a détecté un spectre de raies corres- pondant à la conversion de y peu énergiques, sans spectre g continu décelable au-dessus de 1,5 keV.

D’autre part, Lee et Libby, par des techniques de

déviations magnétiques et d’absorption dans

l’aluminium [4] ne trouvent qu’une répartition

continue d’électrons avec une énergie maximum

voisine de 53 keV, ce que confirment par le tracé d’une droite de Kurie, G. Goetze et Huster [5].

Nous avons repris cette étude au spectromètre magnétique sans fer à double focalisation de l’Ins- titut de .Physique Nucléaire de Lyon. Les diffi-

cultés résident dans la préparation de sources

très minces et dans la nécessité d’une étude préa-

lable du spectre de basse énergie du Ms Th 2 de période 6,13 heures, dont le spectre Auger L, bien

mal situé, est très fourni. On doit aussi tenir

compte dans une certaine mesure du 226Ra, isotope inévitable du Ms Th 1 dans nos prépara-

tions.

La séparation Ms Th 2 (228Ac)

-

Ms Th 1, et aussi, l’obtention d’une solution-mère de Ms Th 1 et 226Ra exempte des descendants ont été basées

sur l’emploi très commode de la T. T. A. (thénoyl- trifluoroacétone) en solution benzénique. Les

travaux effectués par F. T. Hagemann [6] ont

montré qu’il était possible de séparer quantita-

tivement Ac, Th, Pb, Bi et Po d’une solution de Ra à PH convenable. On peut donc, par extrac- tions répétées, séparer en particulier le Rd Th (228Th) qui était présent dans notre solution et

ainsi interrompre la filiation naturelle de la fa- mille du thorium. Le Th X, autre isotope du

Ms Th 1 décroît alors avec sa période de 3,65 jours

et sa contribution est négligeable au bout d’un

mois. De la solution-mère obtenue, on peut faire

une extraction de Ms Th 2 toutes les 24 heures par la T. T. A. Le complexe Ms Th 2

-

T. T. A.

est détruit par une solution d’acide nitrique dilué

et le nitrate de Ms Th 2 est mis à sec dans une

gouttière de tantale, puis chauffé dans le vide

vers 800-10000 C pour sa transformation en

oxyde et pour l’élimination éventuelle de résidus volatils. On l’évapore ensuite sur mica mince

graphité (ou recouvert de titane) en portant la gouttière dans le vide à 2 0000 C environ. Le temps

utile de comptage d’une telle source n’excède pas deux périodes en moyenne, un contTÔle de la pureté est fait après 36 ou 48 heures (par l’acti-

vité résiduelle).

Les sources de Ms Th 1 furent préparées suivant

deux variantes : la première consiste à précipiter

le sulfate de Ms Th 1 avec le plomb comme en- traîneur, la solution contenant trop d’ions étran- gers, en particulier Na+ provenant des ajustages

de pH. Ce sulfate est transformé en carbonate, puis en nitrate, et porté dans une gouttière de tantale, sous vide. On chauffe au rouge sombre

(8000 C) pour éliminer le plomb et le Ms Th 1 est

ensuite évaporé à haute température.

La seconde méthode est plus rapide et sembles permettre en plus une séparation thermique du

Ms Th 2. On se contente, après une extraction

habituelle du Ms Th 2, de précipiter le sulfate

de Ms Th 1 que l’on place directement dans une

gouttière de tantale. Le plomb est éliminé par le même procédé. Le support de source est en mica

mince graphité et la température d’évaporation

se situe vers 21000 C.

Le spectre de basse énergie du Ms Th 2 et de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002105046100

(3)

462

l’ensemble Ms Th 1 + Ms Th 2 à l’équilibre a

ainsi été tracé (figure) ; on a pu suivre aussi la crois-

FIG. 1.

1 + 2 : Spectre de Ms Th 1 et Ms Th 2 à l’équilibre entre 4

et 15 keV.

2 : Spectre de Ms Th 2 pur dans la même région.

Spectre de conversion du gamma de 57,8 keV de Ms Th 1.

L’échelle des abscisses est linéaire en (Bp).

sance de Ms Th 2 jusqu’à l’équilibre à partir de

certaines sources de Ms Th 1. Les résultats ob- tenus sont très partiels, le dépouillement des

données est en

cours. On peut cependant affirmer

la présence d’au moins deux raies attribuables à la conversion d’un ou plusieurs y peu énergiques,

et l’existence d’un spectre continu bien visible

et donc complexe. Ces raies sont situées l’une à

5,5 keV, l’autre à 6,3 keV. Il semblerait qu’il s’agisse de raies M d’un y d’énergie voisine de

10,4 keV. L’étude des Auger L du Ms Th 2 en

cours de croissance indiquerait la présence de raies

situées vers 10,1 ; 9,5 et 8,5 keV, attribuables au

Ms Th 1 dont l’importance et la position n’ont

pu être encore déterminées de façon précise.

La conversion d’un y si peu énergique étant,

selon toute hypothèse, totale, on peut, par com- paraison de l’aire du spectre continu et de l’aire

de ces raies de conversion, en déduire l’intensité relative de la transition. L’aire du spectre continu

fut calculée à partir des raies de conversion très intenses du y de 57,8 keV du Ms Th 2 d’après.la

moyenne des résultats de Kyles [7], Brodie [8]

et Bjornholm [9]. On trouve de cette façon que cette transition y de 10,4 keV interviendrait dans environ 25 % des désintégrations.

L’étude du spectre continu est compliquée par la présence du 226Ra impossible à séparer. Bien

que la source soit maintenue dans le vide, une

fraction non négligeable du radon 222Em reste absorbée et on voit apparaître le spectre continu de Ra B + Ra C suivant la courbe d’accumulation du radon. D’autre part, la croissance du Ms Th 2 est rapide, par contre, ses dérivés ne sont pas

gênants vu la longue période de Rd Th. Il est donc nécessaire d’analyser en chaque point la croissance

du spectre continu avec le temps, ce travail est

en cours en- utilisant la méthode des moindres carrés, déjà appliquée par nous à un problème analogue [10].

BIBLIOGRAPHIE

[1] LECOIN (M.), PEREY (Mlle) et TEILLAC (J.), J. Phy- sique Rad., 1949, 10, 33.

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[4] LEE (D.) et LIBBY (W. F.), Phys. Rev., 1939, 55, 252.

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[6] HAGEMANN (F. T.), J. Amer. Chem. Soc., 1950, 72,

768.

[7] KYLES (J.), CAMPBELL (C. G.) et HENDERSON (W. J.),

Proc. Phys. Soc., 1953, 66 A, 519.

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[9] BJØRNHOLM (S.), NATHAN (O.), NIELSEN (O. B.) et

SHELINE (R. K.), Nuclear Physics, 1957, 4, 313-324.

[10] ToussET (J.) et MOUSSA (A.), C. R. Acad. Sc., 1957,

245,1617.

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