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Effets
photoélectriques
et rayons 03B2Par G. COSTANZO
Le but de cette étude expérimentale est d’établir
comment se comporte l’ionisation produite par les rayons 03B2 quand on change la qualité de la lumière
incidente sur l’électrode, et quand on change aussi la
nature du métal yui constitue l’électrode.
Pour les mesures, j’ai employé un électromètre E à feuille d’aluminium, avec lo disl)erseur C consis-
tant en un disque métallique avec surface supérieure spéculaire. Le récipient pour la recherche consistait en
Fig. 1.
un cylindre de laiton avec couvercle K recouvert d’une
mince couche de gétatine qui fonctionnait comme
dépense faradique, et qui, en même temps, servait
à fixer les couleurs d’aniline et à rendre la surface transparente colorée. Sur le couvercle s’appuyait un
morceau de pechblende de Joachimstail qui était cou-
vert avec une petite cloche de plomb 31.
Dans ces conditions, les rayons ,B envoyés par le traversaient la plaque de verre et ioni-
saient rail’, qui était éclairé seulement par la lumière diffu," traversant le verre-couvercle.
Les plaques de verre employées pour le couvercle étaient au nombre de trois : une avec la couche de
gélatine incolore; l’autre avec la gélatine rouge: la
troisième avec la gélatine bleue.
Le disque métallique du disperseur C était mobile,
et ni1 pouvait ainsi en employer de différents pour étu- dier comment se comportent les drivers métaux sous
diverses conditions d’éclairage. Les plaques de verre
avec la couche de gélatine avaient une épaisseur
moyenne de 1,16 mm. Les disques métalliques du
Charge négative.
Charge positive.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019100070309200
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disperseur étaient à une distance de i7 mm. de la plaque de verre. Le ceindre du récipient de re-
cherche avait 70 mm. de profondeur.
Les métaux expérimentés ont été le laiton, le cuivre,
le zinc, le fer, l’aluminium. Le petit morceau de
Avec la même lumière.
Avec le même métal.
pechblende employé comme source des rayons 03B2 pe- sait 2,76 gr.
La dispersion naturelle de l’électromètre en iiii- nutes. intervalle de temps entre deux observations successives, était sensiblement nulle.
Les valeurs moyennes qu*on obtient de ces mesures sont reproduites dans les tableaux ci-contre.
Les conclusions qui découlent des valeurs sus-
rapportées sont les suivantes :
1° Le courant de saturatioii déterminé par les
rayons 3 provenant de la pechblende, se comporte à
peu près identiquemeiit pour les charges des deux signes à lumière et métal disperseur égau; ;
2° A métal disperseur égal, le courant de satura-
tion est plus intense dans le cas de la lumière colorée que dans le cas de la lumière blanche ;
5° A métal disperseur égal, dans les lumières rouge et bleue, le courant est un peu plus intense
dans la lumière rouge que dans la bleue ;
4° A lumière égale, la dispersion des métaux est
différente sous l’action des rayons ê; en particulier,
pour les métaux expérimentés (laiton, cuivre, zinc, fer, aluminium), l’ionisation atteint son minimum pour le l’er et son maximum pour le cuivre et le laiton.
[Manuscrit reçu le 20 Mars 1910.]
Note sur le recul radioactif
Par S. RUSS
[Laboratoire de Physique de l’Université de Manchester.]
Lorsquon condense de lémanationdu radium dans le fond d’un tube et qu’un fait le Nide, au-dessus, on
constate une projection de dépôt actif vers le haut du tube. On attribue ce phénomène au recul de l’atome
quand il émet une particule Y.
Si l’émanation est maintenue condensée un temps
suffisant pour obtenir 1 équilibre radioactif, un doit
s attendre a ce que le radium A et le radium B soient
projetés daii, le tube en quantités égales, comme con- séquence de l’émission de particules x pari l’émanation elle radium A. La transformation tltt radium B en
radium C est accompagnée seulement de l’émission de particules 03B2, pour lesquelles l’effet ilu recul est
beaucoup moins énergique que dans les cas précédents.
Dans certaines conditions, cependant, on t mis en évi-
denrc le recul du radium C, mais dans les expériences
actuelles, on a constaté que ce phénomène était à peine appréciable. Ln disque suspendu au-dessus de l’éma- nation condensée peut constituer le collecteur dl-
particules de dépôt actif qui N adhèrent. Après un exposition pendant un temps convenable, ni) peut
retirer le disque et déterminer la courbe de décrois-
sance de son activité au moyen d’un eleetrometre, en utilisant le rayonnement x émis par ce disque. Les
recherches présentes ont été entreprises dans te but de déterminer lt’· quantité, relatives de radium A, radium B et radium C projetées à partir de l’émana-
tion condensée; on a analysé à cet effet les courbes de
decroissance du dépôt actif recueilli sur le disque pour différentes durées d’exposition.
Ou condensait dans le fond d’un tube de verre, au
moyen de lair liquide, l’émanation provenant de quel-
ques milligrammes de radium. (hl attendait trois heures, afin d obtenir l’équilibre de 1 émanation avec ses produits successifs, Ra A, Ra B, Ra C; on suspen- dait alors un disque à environ 7 centimètre au-
dessus de l’émanation vide
dans l’appareil jusqu’à obtenu 1 100 de millimètre. Après une d’exposition
on retirait le disque et on étudiait la dé- de son activité à l’aide d’un électromètre.
Les temps d’exposition du disque à l’émanation ont
été dans ces dtB minutes, quarante