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Sur le rayonnement de l'uranium X

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242325

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242325

Submitted on 1 Jan 1909

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H.W. Schmidt

To cite this version:

H.W. Schmidt. Sur le rayonnement de l’uranium X. Radium (Paris), 1909, 6 (1), pp.5-8. �10.1051/ra-

dium:01909006010501�. �jpa-00242325�

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une déviation relativement grande, puisque, dans cette région d’ionisation intense, le champ électrique et par

conséquent leur vitesse sont certainement très faible-s.

Ce n’est qu’après avoir traversé la cathode que ces centres auront acquis la vitesse correspondant à la

chute de potentiel totale; on aura alors un faisceau

de rayons positifs qu’on ne pourra plus dévier à l’aide

d’un simple aimant.

11 est facile de voir aussi que, dans cette hypothèse,

toute modification de l’ionisatinn, produite au voisinage

de la cathode c’ par les rayons canaux et par les rayons

cathodiques provenant de la partie supérieure du tube,

doit. entrainer une modification de l’intensité des rayons positifs de viables et peut-être aussi de leur déviation, puisqu’en modifiant l’intensité ou la ré-

partition de l’ionisation, on modifiera la répartition du champ électrique. Il peut se faire qu’en supprimant

les rayons cathodiques ou les ravons canaux, le nombre des rayons déviables devienne trop petit pour que la tache lnmineuse qu’ils produisent sur l’écran soit

visible.

La cathode employée étant très petite par rapport

aux dimensions du tube (du côté de l’anode), et la

surface des ouvertures percées dans cette cathode

étant grande par rapport à sa surface totale (surtout

quand elle est formée d’un simple anneau de fil), les lignes de force divergent à partir de la cathode, et

cette divergence doit favoriser la déviation. Dans un

tube à cathode large, avec petites ouvertures. les

lignes de force ne divergent sensiblement pas. de sorte que la déviation sera plus difficile à obtenir. Toutefois

on peut observer une déviation très nette des rayons

canaux dans un tube du modèle ordinaire à cathode

perforée si l’on fait agir

un

aimant sur li cathode,

surtout dcl côté anodique, alors que cet aimant est

sans action lorsqu’on le fait agir sur le faisceau de rayons canaux.

Cette déviation a été observée maintes fois par dif- férentes personnPs sur un tube à rayons canaux appar- tenant au Laboratoire de physique du Collège de France, tube cylindrique dont la cathode a un diamètre de l’ordre de 5 centimètres.

Les expériences de M. Jean Becquerel ne nécessi-

tent donc pas l’hypothèse que le faisceau déviable est formé d’électrons positifs analogues aux électrons né-

gatifs, il est plus probable que les centres positifs qui

le constituent sont identiques à ceux des rayons canaux.

[Reçu le 5 janvier].

MÉMOIRES TRADUITS

Sur le rayonnement de l’uranium X

Par H. W. SCHMIDT [Institut de Physique. Université de Giessen.]

I. Préparation de l’uranium X.

Pour séparer l’uranium X de l’uranium, on a

employé principalement deux méthodes : celle de Moore-Schlundt 1 et celle de Levin 2. Toutes deux sont des méthodes d’entrainement. Dans la première) la

substance qui produit l’entrainement est l’hydrate fer- rique (fraîchement précipité) en milieu organique,

par exemple, dans l’acétonc ; la méthode de Levin

emploie le noir animal.

Les deux méthodes donnent l’uranium X presque entièrement exempt d’uranium et fournissent des

préparations relativement intenses, permettant, par

exemple, d’étudier dans des limites étendues, l’absorp-

tion des rayons par la matière solide. Pour certaines recherches, l’activité spécifique obtenue de la sorte ne

suffit pas, car il ne faut pas que la substance entrai-

1. Ci. B. MOORE et H. SCHLUNDT, Le Radium, 3-1906-3J2.

2. 1L LEVIN. Phys. Zeitschr. 7-1906-692.

nante soit en quantité trop faible si l’on veut un bon rendement.

Or, la préparation d’uraniu111 X aussi pure que pos- sible offre un grand intérêt, car l’uranium X est le

seul des corps à vie relativement longue qui émettent

exclusivement des rayons 6 et l’on ne soit pas

gêné par le rayonnement des produits ultérieurs. La calcination du noir animal donne des activités spé- cifiques intenses, mais encore insuffisantes pour le but que j’avais en vue. J’ai donc essayé de concentrer

l’uranium X différemment en combinant la méthode de Moore-Schlundt avec l’ancien procédé de Becquerel (précipitation de l’uranium X par le sulfate de baryum).

J’ai fait bouillir. l’hydrate ferrique activé dans l’acide

chlorhydrique, j’ai ajouté

un

cristal de chlorure de

baryum et j’ai précipité le baryum à l’état de sulfate par l’acide sulfurique étendu. Cette méthode ne per- met pas d’extraire, avec le sulfate de baryum, la tota-

lité de l’uranium X présent : mais toutefois, à poid"

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01909006010501

(3)

égal. les produits obtenus sont 5000 fois plus actifs

que le nitrate d’uranium dont on est parti.

II, Déviation magnétique des rayons B.

Avec une préparation de ce genre, j’ai pu déter- minier la déviation magnétique des rayons pénétrants.

de 1 uranium X. J’ai employé la méthode déjà décrite

par moi et employée dans le cas du radium E1. Dans

la fente d’un aimant annulaire on met un diaphragme,

constitué par trois lames de laiton solidaires entre elles et fendues de telle façon que les coupures se trouvent sur un cercle de 2 cm. 20 de rayon perpendi-

culaire aux lignes de force magnétiques. La prépara-

tion est placée sur la fente de la lame horizontale.

Pour un champ magnétique convenable, la trajectoire

des rayons 8 est un cercle de 2 cm. 20 de rayon, et

il y a un maximum de rayonnement sortant par le

trou du diaphragme vertical. Ce maximum s’observe a l’aide d’un électroscope placé en face de ce trou.

Pour faire les mesures, on suivait le mouvement de la feuille pendant 10 divisions alternativement sous

champ nul et sous un champ donné. Comme on obser- vait le passage de la feuille de division en division, il était possible par des méthodes de moyennes, d’obtenir un résultat relativement exact. Il fallait, en effet, recller- cher la précision maximum, car le changement du champ

n’avait qu’un faible effet sur l’intensité mesurée. Dans le cas le plus favorable, en effet, la perte de l’élec- troscope était seulement triplée quand on passait du champ nul au champ donnant le maximum. Ceci tenait à la déperdition spontanée, et plus encore au peu d’activité de la préparation. Avec une préparation plus

active, les conditions auraient été certainement plus

favorables. D’ailleurs, par dispersion et diffusion sur

le diaphragme, if pénétrait, même sous champ nul,

des rayons de la préparation dans l’électroscope.

On jugera de l’exactitude des mesures par la série suivante oil 1 désigne l’intensité du courant magnéti-

sant en ampères, Z la déperdition observée en valeur

relatives.

Les nombres montrent que sous le champ o, les

valeurs observés présentent un écart maximum de 5 pour 100 par rapport à la moyenne. La valeur pro- bable de l’erreur pour le champ intense est doncinfé-

1. Il. ,Y. Schmidt, Phys. Zeitschr.. 8-1907 -361.

rieure à 3 pour 100, car quand les valeurs absolues augmentent, la précision relative des mesures de dis-

persion s’accroît.

On a fait en tout trois séries de lectures dans des conditions voisines. Les résultals sont représentes

Fig. 1.

figure 1, les ordonnées représentent les déperditions corrigées de la perte spontanée.

La figure 1’ montre que, dans les trois séries, on a

un maximum d’aclivité pour 1,40 ampère, ce qui cor- respond à un champ de 1870 Gauss. Or, on sait qu’on a

oû R désigne le rayon de courbure de la trajectoire.

(ici 2 cm. 20) et v la vitesse. D’autre part, les mesures

de Bucherer ont établi qu’on peut poser avec Lorentz

et comme les mesures très soignées de Bucherer ont

Si l’on prenait comme base les mesures de Iiaut-

mann, on trouverait les nombres peu différents :

très voisins des valeurs extrêmes de Kaufmann

Ce résultat était à prévoir. Car les rayons les plus

(4)

rapides du radium dépassent à peine en pénétration

ceux de l’uranium. C est ainsi que le coefficient d’ahsorp-

tionatraversiainminiumest

pour les rayons les plus rapides du radium et

pour les rayons homogènes de l’uranium.

Pour les rayons homogènes du radium E (03BC.

=

40 cm -1) on avait trouvé précédemment dans les

mêmes conditions un champ critique de 990 Gauss donnant pour v et e m selon qu’on part des résultats de Kaufmann ou de Lorentz, les valeurs

III. Le rayonnement mou.

Outre les rayons dont il vient d’être question et

pour lesquels 03BC=14,4cm-1, l’uranium X émet aussi un rayonnement peu pénétrant. Celui-ci a été regardé par Moore-Schlundt et par Hess comme un

rayonnement a, par Levin comme un rayonnement B.

Hess se fonde sur des mesures d’absorption, Levin sur

des mesures d’absorption combinées avec des dévia- tions magnétiques. On peut considérer comme démon- tré par les recherches de Levin que le rayonnement

en question est facilement déviable et n’est pas un

rayonnement

a.

On n’a pas encore démontré que la déviation a lieu dans le sens des rayons B Il resterait aussi à chercher une base expérimentale à l’hypothèse

de Levin, que le rayonnement mou est libéré par

l’action du rayonnement B ordinaire. J’ai fait quelques expériences concernant le rayonnement peu pénétrant.

Fig .2.

a) Mesures d’absorption.

-

Quelques milligrammes

d’uranium X, préparé comme il

a

été indiqué, sont déposés par évaporation d’une solution diluée de

1. H. W. SCHMIDT. Phys. Zeilscltl’., 8-1907-361.

mastic dans le chloroforle

sur

une feuille d’altiiiii- nium de 0,003 mm d’épaisseur environ et de 2,3

cni

de diamètre. Cette feuille, la couche active en haut,

est placée, avec interposition d’autres feuilles, sur

un

électroscope u cy lindre ou vert que j ai décrit ailleurs’.

Le cylindre déperditeur a 7 cm. de haut et 7 en1. de

large. Pour rendre les feuilles unies, on les posait sur

une couronne de carton rigide et on les lestait avec un

anneau de plomb, dont les dimensions sont calculées de façon à ne pas introduire de réflexions gênantes.

Les résultats sont représentes figure 2. Les courbes

en coordonnées logarithmiques coincident parfaitement

avec celles de Levin et confirment l’existence d’un

rayonnement mou superposé a un rayonnement plus pénétrant.

J’ai essayé de représenter les courbes par une

expression de la forme

et j’ai trouvé, à la suite d’un calcul d’interpolation

Le tableau suivant montre l’accord excellent entre les nombres observés et calculés

16 feuilles = 1 lame = 0,096 mm.

Je puis signaler ici une cause d’incertitude dans la détermination numérique de p. Si l’on calcule, sui-

’Tant l’usage, l’épaisseur des feuilles d’aluminium

d’après leur poids, leur surface et leur densité, on

trouve la valseur 0,00564 mm. Or 16 feuilles, équi-

yalentes à 0,0583 Illlll, produisaient un effet iden- tique à celui d’une lame de 0,096 111111 d’épaisseur.

Manifestement il y a ici

un

effet de la multiplieité des

surfaces. J’ai déjà signalé autrefois un désaccord du

même genre dans des mesures faites sur le radium,

et je crois pouvoir maintenant expliquer cette ano-

1. Il. Qi. SHMIDT. Phys. Zeitschr.. 6-1905-362.

(5)

malie à l’aide des résultats de McClelland. McCleHand

a

envoyé les rayons j3 du radium obliquement sur une

lame métallique, et a trouvé dans le plan d’incidence

une direction de réflexion maxima sur l’autre côté de la normale. Il n’y a donc pas diffusion uniforme des rayons, mais réflexion avec direction privilégiée. Quelle

que soit la cause de cette dissymétrie, elle rend pro- bable un accroissement de diffusion des rayons latéra- lement et vers l’arrière. Dans le tableau ci-dessous on a pris comme épaisseur de base celle qui résulte de la

comparaison directe de 16 feuilles d’aluminium avec une lame.

La loi exponentielle (5) est déjà par elle-même un argument en faveur de l’existence d’un rayonnement

mou. Mais des mesures d’absorption avec des filtres extrêmement minces peuvent facilement induire en erreur. Levin a cherché à résoudre la question en fai-

sant parcourir au; rayons, avant leur arrivée dans la chambre d’ionisation, quelques centimètres dans l’air;

des rayons

u

devraient être complètement arrètés de la

sorte. Or, on n’a constaté qu’une diminution du rayon- nement mou. C’est aussi ce qui ressort de l’expérience représentée par la courbe b (fig. 2), la préparation

active était à 5 centimètres au-dessus du récipient

d’ionisation recouvert de filtres. Il est donc certain que les rayons mous de l’uranium X ne peuvent être des rayons

Ot.

b) Mesures dans le champ magnétique.

-

Que ces

rayons sont véritablement des rayons B, c’est ce qn’on

Fig.5.

a pu établir d’après le sens de leur

déviation magnétique. On a découpé

une bande de 1 centimètre de large

et 5 centimètres de long dans un filtre

contenant une quantité à peine pondé-

rable de sulfate de baryum actif. Cette bande a été posée sur un diaphragme

de carton mince, représenté en coupe

figure 3. Ce diaphragme a, perpendi-

culairement au plan de la figure, 1

centimètre de haut et s’ajuste dans

l’entrefer de l’électro-aimant. On a

pris du carton mince pour arrêter

complètement les rayons mous de l’ura- nium X sans absorberd’unefaçon sensible les rayons

durs. Les rayons traversant les ouvertures du dia-

phragme tombent sur un récipient a déperdition de

forme spéciale, portant sur la face en regard du dia- phragme une fente recouverte d’aluminium mince. Si l’on excite le champ (normal au plan de la figure), la dé- perdition diminue comme l’indique le tableau ci-des-

sous, qui contient une série d’observations successives :

11 y a une différence selon le sens (/ /) du

champ : la déperdition diminue moins quand le champ s’éloigne de l’observateur ( ). C’est une preuve que

la pellicule active émet des particules négatives. Et

que ces particnles sont identiques aux rayons mous, c’est ce que prouve une expérience de contrôle, égale-

ment consignée dans le tableau, et consistant à inter- poser un carton mince devant la fenêtre d’aluminium

duréciprent déperditeur.Un semblable écran arrête les rayons mous sans agir sur les autres. Ici il n’y a plus

de différence, que le champ soit excité ou non.

[La dernière partie du mémoire de fiI. Schmidt com- prend l’étude expérimentale et théorique du pouvoir

absorbant et réflecteur des métaux pour les rayons B

de l’uranium X. L’auteur développe une théorie per- sonnelle, un peu simplifiée, qui le conduit à prévoir

selon les conditions expérimentales et l’épaisseur des

substances employées, soit un accord soit,un désaccord

avec la loi purenient exponentielle. Malheureusement

ces prévisions ne paraissent pas confirmées par les courbes" expérimentales , et les raisons que donne

M. Schmidt de ces divergences restent nécessairement

un peu vagues. Disons toutefois qu’il s’attache un grand intérêt à ce fait, nettement mis en évidence par M. Schmidt, que la valeur apparente du coefficient

d’absorption dépend, dans une mesure importante, des

conditions où l’on opère, le voisinage d’écrans réflec-

teurs pouvant faire varier les nombres obtenus pour 03BC.

de 58,7 cm-1 à 62,3 cin-

1

dans une série d’expé- riences, de 14,0 cm-1 à 17,1 cm-1 dans une autre.

La détermination du pouvoir réflecteur se heurte à des difficultés du même genre et ne permet que l’es- timation de limites inférieures assez grossières.!

[Reçu le 5 Janvier]

[Traduction et extraits par L. BLocn.]

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