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Stabilité et isochronisme dans les cyclotrons à champ
magnétique étoilé
F. Fer
To cite this version:
5 A.
STABILITÉ ET ISOCHRONISME DANS LES CYCLOTRONS A CHAMP
MAGNÉTIQUE
ÉTOILÉ
ParF. FER,
Laboratoire de Physique Nucléaire, Orsay. Institut Henri-Poincaré, Paris.
Résumé. 2014 La
correspondance
qui existe entre un champ magnétique et le réseau des trajec-toires d’équilibre d’une particule dans ce champ résulte de deux facteurs que l’on peut disjoindre :
un facteur géométrique (forme du réseau) et un facteur cinématique (loi des vitesses successives
sur les courbes de ce réseau). On peut alors, pour chaque trajectoire, définir 2 scalaires : k2 attaché
uniquement à la forme géométrique, k attaché uniquement à la loi de vitesse ; la stabilité hori-zontale et verticale est caractérisée par 0 k k2. L’écriture de la compatibilité entre l’isochro-nisme et la stabilité en découle, et met en évidence un facteur de compatibilité 03B3 qui rend compte aussi bien de la convergence
forte.
03BA2 et 03B3 sont donnés par des intégrales cycliques de forme très simple, permettant l’examen qualitatif et quantitatif des facteurs pratiques(forme
du champ, nombre des secteurs).Abstract. 2014 The relation between a
magnetic field and the family of equilibrium trajectories of a particle in this field results from two factors : a purely geometric one (the form of the curves), and a kinematic factor (the distribution of the velocities on the successive curves). It is possible to define, for every trajectory, two scalar parameters : 03BA2 depending only on the geometric form,
and 03BA on the distribution of velocities. The double stability is characterized by the both inequa-lities : 0 03BA 03BA2, from which the equation of compatibility between stability and isochronism proceeds directly. This last equation introduces a compatibility factor 03B3 which is able also to
describe the strong focusing. 03BA2 and 03B3 are given by cyclic integrals of a very simple form, which permit the effect of physical data (field form, number of sectors) to be examined qualitati-vely and quantitatively.
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 20, AVRIL 1959,
Cette étude a pour buts de
dégager
un critèresimple
de la stabilité destrajectoires
dans deschamps
statiques
de formequelconque (hormis
l’existenced’un
plan
desymétrie
horizontal),
etd’utiliser
ce
critère pour-écrire
la condition decompatibilité
entrel’isochronisme
et la stabilité.(Par
champ
étoilé nousdésignons
toutchamp qui
n’est pas de révolution et
qui,
de cefait,
communi-que
à ses trajectoires
unaspect plus
ou moinsangu-leux.)
Nous résumons tout de suite les
principales
con-clusions
auxquelles
cette étude aboutit.a)
La stabilité est caractérisée par le para-mètrek,
incrémentlogarithmique
relativiste de la vitesse v :d v étant une différentielle
qui représente
lavaria-tion
des
trajectoires d’équilibre.
On montre alors(§
4et 5)
que la stabilité double(horizontale
etverticale)
est caractérisée par la condition :k2
étant une limited’expression
trèssimple,
donnée par les
équations (10)
à(13).
b)
La comiaissance de la limitek2
permet
d’écriresimplement,
pour uncyclotron,
lacondi-tion de
compatibilité
entre l’isochronisme et lastabilité ;
en mêmetemps
on constatel’équivalence
des deux notions de
compatibilité
et deconver-gence forte, qui peuvent être mesurées par le même nombre
( §
6).
c)
Ensimplifiant
onpeut
dire que la stabilitédépend
de deux facteurs dans une certaine mesureindépendants :
la forme destrajectoires d’équilibre
d’unepart
et leur distorsion de l’une à l’autred’autre
part.
La mise en évidence de ces deuxfacteurs
permet
enparticulier
de reconnaîtrel’in-fluence du nombre .N des secteurs de
périodicité
duchamp :
N intervient par l’intermédiaire de ladistorsion des
trajectoires
d’équilibre,
mais non parla forme elle-même de ces
trajectoires.
d)
Les résultatsqui
précèdent
permettent
deproposer. un processus rationnel de choix pour Ig
forme des
trajectoires
et duchamp
magné-tique z 8).
e)
On trouveraau §
9quelques
applications
concrètes à diverstypes
decyclotrons
ousyn-chrotrons, ainsi que
quelques
indications sur l’effetde bord. -
,
La méthode utilisée
pour
obtenir ces résultatsconsiste- à. se
placer
dans unsystème
decoor-données
curvilignes orthogonales
définies par un dS2généralisé :
contrairement à cequ’on pourrait
penser à
première
vue, cettesuperfluité théorique
n’estqu’apparente
etsimplifie
l’étude. La mêmeméthode
parait
pouvoir s’appliquer
avec fruit à ladéfinition
précise
de la focalisation et au calcul desmarges de construction.
L’étude
qui
suit a traitprincipalement
àl’exa-men du
cyclotron.
Mais ellepeut
s’appliquer
auxsynchro-cyclotrons
ousynchrotrons
si l’on tientcompte
des considérations suivantes :a)
En cequi
concerne le critère destabilité,
elles’applique
intégralement (pour
lesynchrotron
il fautsimplement
prendre quelques
précautions
dans la définition destrajectoires
d’équilibre).
b) L’exigence
de lacompatibilité
entrel’isochro-nisme et la stabilité
perd
son intérêt dans lesaccélérateurs à modulation de
fréquence
ou dechamp,
pourlesquels
le but duchamp
étoilé estd’obtenir la convergence forte. Il faut
cependant
noter que, pour unsynchron-cyclotron,
il est néces-saire d’écrire la condition decompatibilité,
rendue .ensuite facile àrespecter
par la modulation de fré-quence. Pour unsynchrotron,
leproblème
ne sepose pas, le synchronisme étant assuré par la modu-lation du
champ
dans letemps.
1. Introduction et définitions. -
Symon
et sesco-auteurs
[1]
ontintroduit,
dans l’étude descyclotrons
àchamp
magnétique étoilé,
lescoor-données « orbitales ». Ces coordonnées sont l’un des
systèmes
que l’onpeut
définirlorsqu’on impose
aux
trajectoires d’équilibre
de former l’une desfamilles de
lignes
coordonnées :chaque
trajectoire
d’équilibre
est caractérisée par son rayon moyenR,
et la
position
sur cettetrajectoire
est définie parl’angle
généralisé
0 =s/R, s
étant l’abscissecurvi-ligne
sur latrajectoire.
On achève de définir leréseau des
trajectoires
d’équilibre
en se donnantleur
équation intrinsèque 1 /p
=({J( 0, R) (p
rayonde
courbure).
Le
système (R, 8)
n’est pas, engénéral,
unsys-tème
orthogonal (l’orthogonalité exigerait
en effetque fût satisfaite une
équation
aux dérivéespar-tielles du 2e ordre en p, condition
supplémentaire
que l’on ne
peut
imposer
sans restreindre lagéné-ralité des
trajectoires d’équilibre possibles).
Orl’écriture des
équations
des oscillationsbêta-troniques
fait intervenir une dérivation endidn
suivant
les normales auxtrajectoires
d’équilibre.
On
conçoit
parconséquent
l’avantage
que
peut
apporter,
tout en conservant auxtrajectoires
d’équilibre
lapropriété
d’être deslignes
coor-données,
unsystème
de coordonnéescurvilignes
orthogonales.
Une fois choisi un tel
système,
il estindiqué
de l’utiliserintrinsèquement,
sans mêler à sonappa-reil celui des coordonnées
cartésiennes,
en sebornant seulement à établir les formules de
pas-sage de l’un à l’autre. En
effet,
si ondésigne
par
( v, 6)
lesystème
enquestion, v
étant lacoor-donnée
qui
caractérise lestrajectoires
d’équilibre
(celle
qui
correspond
au R deSymon),
leséquations
différentielles du
mouvement,
écrites dans lesys-tème
(v, 6),
admettront les solutions v = Cte. Oron sait que la connaissance a
priori
d’intégrales
particulières
d’équations
différentielles en facilitela résolution. D’où l’intérêt de raisonner dans le
système (v,
a).
Pour utiliser
intrinsèquement
lesystème ( v,
0’),
il nous faut définir la
géométrie
duplan
médian parsa
métrique
généralisée.
dS étant l’élément delongueur
delongueur,
nous poserons : :dS2 = E2d V2 + Gt da2 (1) E2 et G2 étant les carrés de fonctions v et 6, fonc-tions E et G qpe l’on peut
toujours
supposerposi-tives,
ce que nous ferons.Nous reviendrons
plus
loin(§ 3)
sur la définitiondynamique
destrajectoires
d’équilibre ;
pour l’instant nous n’allons nous occuper que de leurgéométrie.
Représentons
par seslignes
coordonnées lesys-tème
(v, 6)
choisi. Nousprendrons
d’abord pouraxe Oz la verticale
ascendante,
le mouvement surles
trajectoires
étantsupposé
décrit dans le sensdirect autour de 0
(cette
convention n’a d’autre but que derespecter
l’orientationhabituelle
de lagéométrie
plane,
qui
nous estplus
familière queson
inverse ;
elleexige
bienentendu,
dans le cas departicules
positives, que la
composante
verticale duchamp
magnétique
soitnégative,
au moins dans lescyclotrons
àchamp
nonalterné).
Les
trajectoires d’équilibre
sont les courbesv = Cte. Comme ces
trajectoires
se dilatent àpartir
du centre 0 duplan médian,
il est naturel deFIG. 1.
prendre v
= 0 aupoint 0,
et de poserque v croit
en même
temps
que lestrajectoires
s’éloignent
de 0Pour un
cyclotron
ou unsynchro-cyclotron
lescourbes a == Cte sont des
lignes
issues de 0 et lacourbe a = 0
peut
êtreappelée
l’axe 0 v. Parcon-vention nous supposerons que le sens des e
crois-sants est celui du
mouvement,
donc le sens directautour de 0. Les
lignes v
= Cte et a = Cte sontorthogonales ;
l’orientation del’angle (d v,
da)
est directe.En dehors des conditions
qui
viennent d’êtreimposées,
le choix des coordonnées(v, 6)
estarbi-traire,
et leursignification
géométrique peut
être diverse. On laparticularisera,
le moment venu, suivant les besoins. Les coordonnées(v, 0-),
demême que les coordonnées
orbitales,
sont un genrede coordonnées
polaires
généralisées,
les courbesPour un
synchrotron
onpeut
conserver les notions detrajectoires d’équilibre
et de leurstra-jectoires
orthogonales,
avec les modificationssui-vantes. Tout d’abord leur réseau n’est défini que
dans un espace
annulaire,
et leslignes
a = Cte nesont
plus
rayonnantes
àpartir
d’un centrequi
d’ailleurs
perd
tout intérêt. En second lieu il fauttenir
compte
de ce que le réseau change àchaque
instant avec le
champ ;
par suite on nepeut
rai-sonner sur le réseauqu’en supposant
lechamp
fixé,
ce
qui
amène à fairel’approximation
de constance duchamp pendant
un tour ou undemi-tour ;
cetteapproximation
semble raisonnable.Revenons aux fonctions E et G. Ce sont toutes deux des fonctions
périodiques
de 6, dont lapériode
minimacorrespond
à un tourcomplet
dans leplan.
Il existeévidemment, dès que
le nombre des secteurs depériodicité
estégal
ousupérieur
à2,
une
période
sous-multiple
de laprécédente ;
maisnous n’avons pas besoin de faire entrer ces
sous-périodes
enligne
decompte,
on en vqrraplus
loinla raison.
Nous
désignerons par ds
l’élément delongueur
pris
sur unetrajectoire d’équilibre,
par dnl’élé-ment de
longueur
sur uneligne
a = Cte. On aura :Pour v = 0 la valeur de a est
indéterminée ;
comme on doit
avoir,
aupoint
0, ds
=0,
G estsoumis à la condition
G(O,
a)
= 0.2. Condition
imposée
au tenseurmétrique E,
Get formules de passage. - Nous allons montrer :
que les fonctions E et G ne
peuvent
pas êtretota-lement
arbitraires,
mais doivent obéir à unecondi-tion
différentielle ; que,
cette conditionremplie,
la connaissance deE,
G estéquivalente
à celle du réseau destrajectoires d’équilibre.
Que
le tenseurE,
G nepuisse
être absolumentquelconque
est évidentpuisque
lamétrique
définie par(1)
doit être euclidienne. Enapplication
des méthodesgénérales
du calcultensoriel,
lacondi-tion
qui
régit E,
Gpeut
s’obtenir en annulant letenseur de
courbure ;
il estplus simple,
pour lesdeux dimensions où nous sommes,
d’opérer
direc-tement,
en introduisant unangle
«qui
nous serautile
plus
loin.Si x, y sont les coordonnées cartésiennes de centre
0,
les fonctionsx( v, 6)
ety( v,
6)
doiventobéir aux trois
équations :
la troisième
équation exprimant
l’orthogonalité des
deux familles de
lignes
de coordonnées. On satis-fera à ces troiséquations
enposant :
La
signification géométrique
de ceapparaît
immédiatement sur
la figure
2,
et lessignes
desFIG. 2.
équations (3) correspondent
aux conventions desens faites
plus
haut. Leséquations (3)
nepeuvent
. être satisfaites que si oc obéit à deux conditions
d’intégrabilité
exigées
par les dérivées de x et de y. Par dérivation et des combinaisons évidentes ontrouve :
- - --
-et ces
équations
entraînent elles-mêmes unecondi-tion
d’intégrabilité,
qui
est la condition euclidiennecherchée :
dont nous donnons au
paragraphe
suivant uneinterprétation géométrique.
Inversement,
si on se donne deux fonctions E et G vérifiant(E),
leséquations
(4)
four-nissent
oc(v, a)
à une constanteprès
qu’on
fixera àvolonté,
fixant par là même l’orientation du bloc destrajectoires d’équilibre
dans leplan
xy. Leséquations
(3) permettent
ensuite de calculerx( v, a)
et
y( v, a),
les constantesd’intégration
étant icifixées par les conditions x = y =
0 pour v = 0.
Remarquons qu’au
lieu de se donner E etG,
onpeut
se donner arbitrairementot(v, a) ;
E et G sont alors déterminées par le système (4).Les
équations (2)
nous ontdéjà
donné unesigni-fication
géométrique
de E et G. On notera enoutre que
le, périmètre l
d’unetrajectoire
d’équi-libre est donné par :
le
signe e
désignant
comme de coutumel’inté-gration
sur unepériode
de 6(tour complet.
3. Courbure des
trajectoires d’équilibre
et8 A
lignes
coordonnées se déduit du tenseurmétrique :
c’est uneconséquence
de la théoriegénérale
dessurfaces. En
particulier
la courbure sur unetrajec-toire
d’équilibre
est : -.soit,
d’après
la deuxièmeéquation (4) :
Il est utile de noter en
passant
que le rayon decourbure ainsi
exprimé
est mesuréalgébriquement
sur la normale orientée à +
7r/2
de la tangentepositive,
donc sur la normale orientée dans le sensdes v décroissants. p est donc
positif lorsque
latrajectoire
tourne sa concavité vers0, négatif
quand
elle tourne sa concavité vers l’extérieur.La
première équation (4) permet
de même decalculer la
courbure 1 la
deslignes
s =Cte ;
cettecourbure est :
a étant mesuré sur la tangente
positive
à la courbe6 = Cte.
La valeur des deux rayons de courbure
permet
facilement de mettre la condition euclidienne(E)
sous la forme :
Désignons
maintenant par H(v, a) lacompo-sante verticale du
champ
magnétique.
Posons :(e
charge, m masse, v vitesse de la
particule).
Comme
chaque
trajectoire
d’équilibre
correspond
à une valeur bien déterminée de v
(voir ci-dessous),
on
peut
considérer v comme une fonction de v, ouinversement,
et m comme une fonction de v. Onsait que
l’équation
vectorielle du mouvementplan
se
réduit,
par élimination dutemps,
àl’équation
scalaire
géométrique :
D’où
l’équation,
dans lesystème (v, ci),
destra-jectoires
d’équilibre
duplan
médian :Avant d’aller
plus loin,
il est nécessaire derap-peler
avecprécision
lesrapports
duchamp
et destrajectoires d’équilibre.
Raisonnons sur unchamp
-statique,
puisque
nous avons ramené à ce cas celui dusynchrotron.
Un tel
champ
ètantsupposè donnè,
nous admet-trons laproposition suivante,
valable sousplusieurs
réserves : par
chaque
point
duplan
médian passeune
trajectoire d’équilibre (trajectoire
fermée sur untour)
et uneseule,
cettetrajectoire
devant être affectée d’une vitesse v bien déterminée(donc
aussi d’unepériode llv
biendéterminée) ;
ou
bien,
sous formeéquivalente :
une vitesse vétant
donnée,
il luicorrespond,
dans lechamp
donné,
unetrajectoire d’équilibre
bien déterminéeet une seule.
Les réserves à faire sont les suivantes. Tout d’abord l’énoncé ne tient
compte
que des « bonnes »trajectoires,
rejetant
lestrajectoires
cycloïdales
annoncées par Okhawa[2],
d’ailleurs sans intérêtpour notre
problème ;
d’autrepart,
dans le cas decertains
champs
alternés,
à une mêmegrandeur
de la vitessecorrespondent
deuxtrajectoires
d’équi-libre tournant en sens inverses
(id.). Mais,
lapart
faite de ces
réserves,
il me semble pasqu’une
démonstration de cet énoncé ait été
publiée
pour lecas d’un
champ
étoiléquelconque ;
aussil’admet-trons-nous suivant
l’usage
général.
Supposons
maintenantqu’on
opère
de la manièreinverse : on se donne a
priori,
non lechamp,
maisle réseau des
trajectoires d’équilibre.
L’équa-tion
(G)
ouri)
montre alors que lechamp
n’est pascomplètement
déterminé etqu’il
faut la donnée detz(v),
c’est-à-dire dev( v),
pour acheversa détermination.
Or,
si le choix du réseau estarbitraire
(mis
àpart
bien entendu lespossibilités
de réalisation matérielleultérieure),
le choix dem((v)
peut être,
suivant les cas, soumis ou non à unecondition.
a)
Pour lecyclotron
ou lesynchro-cyclotron,
cette condition existe : c’est le
synchronisme
exigé
entre la rotation propre de laparticule
et lechamp
électrique
accélérateur. Pour lecyclotron,
la loiqui
détermine m est v = l X Ctelorsqu’on
recherche le
synchronisme rigoureux,
ou une loivoisine
(voir § 7) lorsqu’on
admet un certainglis-sement de
phase.
Dans le cas dusynchro-cyclotron
la loi est moins directe car elle fait intervenir le
facteur
temps
en raison de lamodulation ;
ellen’en existe pas moins.
b)
Pour unsynchrotron
par contre on a le droitde choisir
m(v)
arbitrairement(on
comprendra
dans la suite que cela revient à laisser un certain
arbitraire dans le choix du
gradient
dechamp),
etnaturellement la loi
m( v)
pourra varier en mêmetemps
que la valeur duchamp.
On sait
qu’en
général
c’est la seconde méthodequi
est utilisée pour leprojet
del’accélérateur,
etc’est elle
dont nous
userons ici : elleévite
l’inté-gration
difficile deséquations
différentielles du mouvementqu’impose
lapremière
méthode. En seplaçant
dans cetteoptique
onvoit, d’après
cequi
précède, que
toute conditionimposée
à es estéqui-valente à une condition
imposée
àH ;
mais,
alors c’est la secondequi
est réalisée par la construction,c’est la
première qui
est laplus
facile àécrire,
9 A
4.
Étude
des stabilités horizontale et verticale.-- Nous
partirons,
pour étudier les oscillationsbêtatroniques
- ouplus
exactement lespetits
mouvements autour destrajectoires d’équilibre,
dont nous cherchonsprécisément qu’ils
soient des oscillations - deséquations
de Kerst-Serbergéné-ralisées par
Sigurgeirsson
[3].
Les notations et conventionsadoptées
sont les suivantes : lespetits
mouvements horizontaux sont caractérisés parl’écart Õn de la
trajectoire
déformée parrapport
à latrajectoire
d’équilibre,
écart mesuré dans le sensdes v
croissants ;
lespetits
mouvements verticaux sont caractérisés par la cote z. La variableindé-pendante
est l’abscissecurviligne s
sur latrajec-toire
d’équilibre.
Ceciposé,
leséquations
de K. S. S. écrivent :-
pour les petits mouvements horizontaux :
-
pour les petits mouvements verticaux :
Dans chacune de ces
équations, v
doit êtreconsidéré comme un
paramètre,
fixé dèsqu’on
achoisi la
trajectoire
d’équilibre.
Nous allons introduire un
paramètre
k,
fonctionde v, défini par
l’équation :
On
peut
exprimer
k àpartir
de la vitesse. De(7)
et(8)
ontire :
désignant
comme d’habitude lerapport
vic. A
lamodification relativiste
près,
k est l’incrémentloga-rithmique
de la vitesse.L’utilisation des
équations (H)
et(V)
se faitcommodément,
comme on va levoir,
en lesécri-vant dans le
système (v, a),
par le jeu des chan-flements de variables dn= E dv,,
ds = G da.Commençons
par transformer seulement les termesen dn. Les
équations (H)
et(V)
deviennent :Ces deux
équations
sont dutype
classique
de Sturm-Liouville. On sait que, pour ce genred’équa-tions,
ondispose,
enplus
des méthodes habituellesde la théorie des
équations
linéaires,
des méthodes de Sturmqui
permettent
dereconnaître
lecarac-tère oscillatoire ou non-oscillatoire des solutions
[4].
Nous. allons montrer que les stabilités horizontale et verticale des
trajectoires
peuvent être caractériséespar le
seulparamètre
k. De manièreplus
précise,
ilexiste deux valeurs
k,
etk2
dek,
avec :et telles que : si k >
kl,
la stabilité horizontale estassurée ;
si kk2,
la stabilité verticale estassurée ;
le
régime
stable étant donc obtenu enprenant k
compris
entreki
etk2.
(Cette
conclusion n’est pas valable pourn’im-porte quel type
mathématique d’équation (H
bis)
ou
(V
bis),
mais pour cellesqui
correspondent
auxcyclotrons
ousynchrotrons
réels,
cequi
nous suffitévidemment.)
Nous verrons
plus
loin un mode decalcul,
aumoins
approché,
dek2.
Nous allons pour l’instant établir l’existence des limitesk,
= 0 etk2
> 0 àl’aide du théorème fondamental de Sturm
qui
peut
s’énoncer ainsi : Soit
l’équation
linéaireoù ,NI et N sont deux fonctions de u, la
première
constammentpositive
dans l’intervalle que l’on considère. Si une solution de cetteéquation
adeux zéros ul et u2, toute solution de
quelque
équation
qu’on
obtienne en diminuant M ou N a aumoins un zéro
compris
entre ul et u2. Il en résulteque, si l’on
peut
bornersupérieurement
M et N de manière à obtenir uneéquation
à solutiongénérale
oscillatoire,
toute solution del’équation
donnéeest a
fortiori
oscillatoire.a)
ÉQUATION
DES PETITS MOUVEMENTSHORI-ZONTAUX. - Transformons
l’équation
(H bits)
enprenant
comme variableindépendante
laquantité
udéfinie
(à
une constanteprès
sansimportance)
par :et pour fonction l’écart 8v =
8/.E.
Si onrem-place
rnH par sa valeur tirée de(T)
etqu’on
tiennecompte
de la condition(E), (H bis)
devient :(La
simplicité
de cetteéquation
tient aufait,
annoncé § 1,
que les solutions de cetteéquation
doiventcomporter
les solutions 8v = Cte si ony fait k =
0,
car on obtient de la sorte leséquations
des
trajectoires d’équilibre
variées.)
Supposons
qu’on
connaisse une valeurko
de kpour laquelle toute solution de
(H ter)
est oscil-latoire.Supposons
d’abordko
positif.
En divisant les deux membres de(H
ter)
park,’
on voltqu’un
accroissement de k diminue le coefficient de la dérivée seconde sans toucher au coefficient de8v ;
donc,
d’après
le théorème deSturm,
la nouvelleexiste donc une borne inférieure
k1
de k au-dessus delaquelle
toute solution de(H)
est oscillatoire. Un raisonnement par l’absurde immédiat montrequ’au-dessous
dek1
aucune solution nepeut
êtreoscillatoire.
Or, pour k
= 0 aucune solution n’estoscillatoire sauf la solution triviale nulle. On a donc
bien dans ce cas
k,
> 0.Supposons
maintenantqu’on
ait trouvé unko
négatif.
En raisonnant commeprécédemment
(divi-sion par
Iki)
on verrait que le caractère oscillatoiredes solutions
exige
kk’l -_
0. Mais il est facile de montrer que ce cas necorrespond
pas à celui d’uncyclotron
souhaitable. Divisons en effet lesdeux membres de
(H ter)
par 8v etintégrons
sur unepériode ;
après
uneintégration par parties
eteu
égard
àl’équation
(5)
on obtient :’
A
désignant
l’accroissement sur unepériode.
Si la dérivée
dl jd v
dupérimètre 1
estpositive,
on voit que, sur une
période, (1/8v) (devidu)
décroît d’une
quantité
finie si k estpositif
aussipetit
soit-il. On en déduit facilement que 8v finitpar s’annuler au bout d’un nombre fini de
périodes
pour recommencer ensuiteévidemment,
doncque 8v est oscillatoire.
dl%dv
> 0 entraîne donc lecaractère oscillatoire pour k
> kl
= 0.Si par contre
dl jd v
estnégatif,
la solutiongéné-rale sera oscillatoire
pour k
k[
= 0. Maisl’hypo-thèse
dl/dv
0 necorrespond
pas à uncyclotron
souhaitable,
puisqu’il
endécoulerait,
soit unedimi-nution de
l’énergie,
si on conservel’isochronisme,
soit la destruction de ce dernier.
Le cas où
dl Id v
estpositif,
mais voisin dezéro,
mérite une mention
spéciale ;
nous l’étudieronsau § 9.
Remarquons
que la condition k> ki
= 0 estpresque
évidente, d’après
la théorème deSturm,
lorsque z G Jàv
est constammentpositif (cyclotrons
àchamp
nonalterné).
b)
ÉQUATION
DES PETITS MOUVEMENTS VERTI-CAUX. - Comme on l’afait pour
l’équation (H bis)
on
exprime
dans(V bis) H
en fonction de lamétrique.
On trouvel’équation :
équation qui,
par lechangement
de[variables
z =
E-,
peut
donner demultiples renseignements.
Prenons ici comme
fonction t
= Ez.(V ter)
devient :
Pour k = 0 le coefficient
de §
est sûrementposi-tif ;
il en sera donc encore de même si k estpositif
mais assez
petit.
Parconséquent,
d’après
le théo-rème deSturm,
il existe un intervalle0, ko
> 0de k où toutes les solutions de
(V)
sont oscillatoires.Supposons
constammentpositif
sur une
période.
Lorsque k
augmente,
le coef-ficient N del’équation
générale
de Sturmaugmente
et les solutions deviennent moins
oscillatoires ;
pour k
positif
trèsgrand,
le coefficientde
estnégatif
et les solutions non-oscillatoires. Il existe donc bien un nombrek2séparant
les k oscillatoiresde ceux
qui
ne le sont pas.Dans le cas où
zGJzv change
designe
sur latrajectoire,
la discussionapparaît
un peuplus
déli-cate. Mais il suffit alors de
borner G/
par unefonction
1>(0’)
constammentpositive,
cequi,
pour k > 0 - les seules
valeurs
qui
noues intéres-sent -augmente
le coefficient lV del’équation
de Sturm et rend parconséquent
les solutions moinsoscillatoires.
Or, d’après
ce que nous venons devoir,
l’équation
de coefficient k1> a toutes sessolu-tions oscillatoires
pour k
k2,
k;
étant une limitepositive.
Il en est donc afortiori
de même pourl’équation
donnée.On voit
qu’on
aboutit,
dans ce cas, seulement à une condition suffisante d’oscillation. Il sepourrait
sans doute que, pour des fonctions Gconvenables,
il existe
plusieurs
intervalles(0, k2),
(k3l k4), ...
pourlesquels
les solutions de(V)
soientoscilla-toires ;
mais l’existence d’une condition suffisantede stabilité
paraît
suffisante pour les besoins de lapratique,
d’autantplus
que, par connexioncon-tinue avec le
cas ()G/()V
>0,
onperçoit
intui-tivement
qu’elle
sera leplus
souvent nécessaire. Le casz G Jzv
0correspond
à destrajectoires
irréelles.
5. Calcul de la limite k2, - Pour avoir la valeur de
k2
s’offrent deuxpossibilités,
que nous allonsexposer successivement.
a)
Onpeut
se contenter decalculer,
non pask2,
mais une
limite
inférieure utile(si
elle estpositive
bien
entendu),
et le calcul est alors facile pourtoute la gamme des
cyclotrons
ousynchrotrons.
Partons d’abord de
l’équation
(V ter) ;
divisonsses deux membres par z et
intégrons
sur unepériode
comme on l’a fait pour obtenirl’équa-tion
(9) ;
après
uneintégration
parparties
surle terme on trouve :
Il suffit alors de refaire le raisonnement
déjà
faitpositif
du deuxièmeterme,
la solution z estsûre-ment oscillatoire si la somme
algébrique
des deux derniers termes est elle-mêmepositive,
c’est-à-diresi l’on
prend
pour k2
la valeur définie parl’équa-tion :
(l’équation (6 bis)
ayant
permis
derempla-cer 1/E
dE
ar 1 .
° En vertu même de la méthodecer
É
ds par a,employée,
la valeur ainsi définiede k2
est sûrement inférieure à sa valeur réelle. Le second membrede
(10)
est sûrementpositif ;
quant
aupremier
ill’est
toujours
si da est constammentpositif
sur latrajectoire d’équilibre,
c’est-à-dire si lechamp
n’estpas alterné, et il l’est en
général pour
unchamp
alterné,
à moins de rechercherexpressément
la condition contraire(voir
à cesujet
le §
9,
c).
La valeur(10)
dek2 peut
donc convenir.L’équation
(E bis)
permet
de mettre le second membre de(10)
sous une autreforme, qui peut
être
utile ;
on verra aisément que c’est :Il est facile de trouver d’autres
expressions
de
k2 présentant
de l’intérêt.Faisons
dans(V ter)
lechangement
de variables z= t
VÉ.
On obtientl’équation :
Divisons
par t
etintégrons
sur unepériode,
comme pourl’équation
(9) ;
on trouve :Supposons
la dernièreintégrale positive ;
le même raisonnement que ci-dessuspermet
d’assi-gner àk2 la
limite inférieure :Bien
entendu, pour que
cette valeur soitutili-sable,
il faut quel’intégrale
soitpositive ;
unecondition suffisante pour
qu’il
en soit ainsi est que oc >2p.
C’est cequi
arrivera leplus
souvent,
à moins de rechercher
expressément
lecontraire,
du fait que lestrajectoires d’équilibre
sont des courbesfermées alors que leurs
trajectoires orthogonales
sont des
lignes
rayonnantes.
On
peut
noter que, contrairement àl’apparence
première,
la valeur(11)
dek2
n’est pas forcémentinférieure à la valeur
(10)
bien que1 /a 2 figure
dans
(11)
avec lesigne
- ; il y a en effet interivention du facteur
E, qui figure
différemment dansles deux
équations.
Faisons maintenant le
changement
de variablesz =
Et.
L’équation (V ter)
devient :Le même
procédé
queprécédemment
nousdonne une valeur sûre
de k2 par
l’équation :
Pour un même réseau de
trajectoires d’équilibre
les trois valeurs(10),
(11)
et(12)
ne sont engénéral
pas égales : il
n’y
a rien d’étonnant à celapuis-qu’elles
sont toutes trois des limites inférieures dela valeur réelle de
k2,
pour l’instant inconnue. On aen
oonséquence
le droit de choisir lameilleure,
c’est-à-dire la
plus grande
des troisquantités ;
lechoix
dépendra
du réseau. Nous donneronsau §
9quelques
applications
de ces formules. Leséqua-tions
(10),
(11)
et(12)
vont nouspermettre
tout de suite une étudequalitative
del’influence,
surk2,
du nombre N des secteurs de
périodicité.
Ceséqua-tions montrent d’abord que
k2 dépend
de deuxfacteurs,
p et E(1 /a
étant déterminé par(6 bis)
àpartir
deE).
Sur unetrajectoire
d’équilibre donnée,
p et E
peuvent
être considérés commeindépen-dants,
mais cetteindépendance
cesse, en vertu del’équation
(E
bis),
si l’on considère l’ensemble duréseau.
Raisonnons d’abord sur une
trajectoire
d’équi-libre et son
voisinage,
en nous servant del’équa-tion
(10),
qui
al’avantage
de ne pas soulever dedifficultés de
signe.
On voitaisément,
endéve-loppant
1 /p
en. série deFourier,
quel’inté-grale g;
ds/P2
estindépendante
de N et nedépend
que des coefficients de la série.
Certes,
il est pos-sible de donner desexemples
où cetteintégrale
fasse
apparaître
le facteurN ;
mais ce résultat seradû au fait
qu’on
se seraimposé
untype
dechamp
particulier
(par exemple
leschamps
en créneauxdu §
9,
b),
cequi
fait des coefficients de la série deFourier des fonctions de
N ;
sialors,
gardant
cescoefficient,
onchange
le facteur defréquence
N,
lerésultat reste
inchangé.
Aussi dans ce casl’intro-duction des est-elle une
opération
assez artificielle.f
Par contre le fait que E intervient dans(10)
à lafois directement et par sa dérivée
fait
apparaître
naturellement le facteurN ;
on levoit en
développant
1 /E (ou 11 a d’ailleurs)
ensérie de
Fourier,
cequi
montrera en mêmetemps
12 A
constatation est
tempérée
par trois réserves. Tout d’abord il est clair que, dans 1 JE ou 1/a,
lescoef-ficients de la série interviennent autant que N. En second
lieu,
comme i p JZ V dépend
des dérivées de E à cause de(E
bis),
N s’introduit dans p, et exercepar là une influence dont on ne
peut
pas direa
priori
si elle est concordante ou contradictoire avec cellequi passe
paru
et a.Enfin,
pour que Nait une influence
notable,
il faut que1 la
soitimportant
devant1 Jp,
cequi
exige que les
trajec-toires
d’équilibre
subissent une torsionimportante
en mêmetemps
qu’elles
sedilatent,
cequi
estpeut-être difficile à
réaliser,
mêmegéométriquement, à
tous les diamètres. Concrètement cela
signifie qu’il
sera
beaucoup
plus
aiséd’augmenter 1 la
enaug-mentant N dans un
synchrotron,
qui
travaillegrosso modo sur une seule
trajectoire d’équilibre,
que dans un
cyclotron.
Destrajectoires
approxi-mativement
homothétiques
comme cellesdu §
bci-après
créent un(1fa)f(1fp) faible,
et’Nn’inter-vient
plus qu’en
facteur correctif.On voit en définitive que l’influence du nombre
des secteurs est une affaire de cas
d’espèce,
bienqu’elle
soit sans doute favorable engénéral.
Cequi
compte
essentiellement c’est laforme
globale
duréseau,
forme dont N n’est que l’un des facteurs.Nous avons à faire maintenant une deuxième
remarque, concernant la stabilité et la focalisation. On a l’habitude d’user indifféremment des deux
termes
qu’il
vaudrait mieuxséparer
pourdésigner
deux notionslégèrement
différentes. Parstabilité,
au sens
mathématique
usuel duterme,
on entendl’obligation,
pour l’écart horizontal 8n ouvertical z,
de repasser
périodiquement,
ouquasi-périodi-quement,
parzéro ;
c’est ce que nous avonsappelé
plus
haut le caractère oscillatoire. Mais le faitqu’elles
existent ne suffit pas, pour les besoins de lapratique,
à caractériser les oscillations : leurampli-tude a
beaucoup
d’importance,
et c’est lacaracté-risation
plus précise
de cetteamplitude qu’on
pourrait
désigner
par focalisation. Il va de soi que,même avec cette
différenciation,
stabilité et foca-lisation sont desgrandeurs
qui évoluent,
approxi-mativement,
dans le même sens : il est intuitifqu’en général
lerapprochement
des zéros d’une solution par variation duparamètre
k diminuel’amplitude
des oscillations pour une mêmeouver-ture
initiale,
et à ce titre on voit parconséquent
que k peut donner une idée de lafocalisation,
celle-ciétant d’autant meilleure que k est
plus
loin de salimite
ki
ouk2.
Mais il sepourrait
fort bienqu’il
yait des cas où cette concordance soit mise en
défaut,
et il serait en outreavantageux
deposséder
unecaractéristique
précise
del’amplitude,
cequi
justifierait
une étudeplus
« fine » de la focalisation.Pour l’instant nous nous contenterons de
prendre
kcomme critère simultané de la stabilité
et de
lafocalisation.
-
a-b)
Passons maintenant au calcul exact dek2-Il est
beaucoup
plus
difficile que le calculprécédent
mais semble néanmoins accessible. Tout au moins
le cas où le
champ
a unecomposante
alternativefaible devant sa moyenne
peut-il
être traité assezsimplement.
Leprincipe
du calcul consiste à utiliserla méthode de
Floquet
sous sa formematricielle{5].
Faisons dans
l’équation (V ter)
lechangement
de variable
indépendante
ds = .E dw. On obtient :En introduisant l’inconnue
auxiliaire
Z =dzidw,
on met cette
équation
sous forme d’unsystème
linéaire dupremier
ordrequi s’écrit,
dans la nota-tion matricielle :Désignons par P
la matriceexplicitée
ci-dessus,
par Q
lamatrice /
P dw obtenue enintégrant
*Apochaque
élément. Ondémontre
que, pourvu que lamatrice P soit assez voisine d’une matrice
cons-tante
(ce qui
est le cas deschamps
à faiblecompo-sante
alternative),
onpeut
prendre
pour solution :(z,, Zo)
étant les conditions initiales. Le calculde Q
sur une
période
W donne le résultat trèssimple
suivant :
eQ a alors deux racines
caractéristiques
inverses ;
on sait que dans ce cas la condition d’oscillation
est que ces racines
caractéristiques
soientimagi-naires pures.
Or,
si ondésigne
par ix et - ix(sans
préjuger
pour l’instant laréalité
de1)
les racines deQ,
avecon sait que : .
et la condition pour que les racines de eQ soient
13 A
ou encore, pour en revenir à nos notations
précé·
dentes :
Il est facile de voir que, si l’on était
parti
direc-tement de
l’équation
(V ter),
la même méthodeaurait
fourni,
au lieu de la valeurci-dessus,
lavaleur
(10).
Iln’y
a pas à s’en étonner : dansl’hypothèse
où nous nous sommesplacés
de coef-ficients faiblementvariables,
les dérivées de Epeuvent
êtrenégligées
devant11 p,
de sorte que les valeurs(10)
et(13)
sontéquivalentes
à des infinimentpetits
près.
Pour des
champs
nettementplus
étoilés,
l’appro-ximation
risque
de devenirtrop grossière.
Or onpeut
avoir besoin d’une valeur assez exacte dek2,
dans le cas où les
exigences
de lacompatibilité
entre l’isochronisme et la stabilitéobligent
àprendre
k assez voisin dek2.
Pour calculerka,
endehors du calcul
numérique qui
convient mal à unediscussion,
onpeut
proposer, soit dedévelopper
la solutiongénérale
en fonction duparamètre
k(par
une méthode de série ou la méthode dePicard),
soitde
développer
la solution sous forme d’unproduit
d’exponentielles
matricielles detype
deeQ,
àcon-vergence en k
plus rapide
[6].
Il n’est pas inutile ici de faire une
application
simple
des conditions de stabilité obtenues au casdu
champ
de révolution. Onpeut
alorsprendre
pôur
(v, a)
les coordonnéespolaires
habituelles,
v étant le rayon vecteur
égal
au rayon decour-bure p et a
l’angle polaire.
On a dS2 = dv2 +da2 ;
les limites
(10)
à(13)
et la valeur(14)
rigoureu-sement exacte dans ce cas sontégales
entre elles etégales
à1 Jp.
D’autre part
on tire del’-équation (G)
La condition de stabilité s’écrit donc :
qui
est la condition bien connue. On voit en outre que les valeurs dequelques
%
(n
%)
admiseshabituellement pour
(pIH) (dH Idp)
équivalent
àprendre
k/k2
= 1 - n%.
6.
Compatibilité
des conditions d’isochronisme et de stabilité. - La condition d’isochronismeimposée
à uncyclotron
setraduit,
avec nosnota-tions,
parl’équation l
= v XCte,
ou encorepar
8 v j v
=elil,
8désignant
la variation d’unetrajectoire d’équilibre
à unetrajectoire d’équilibre
voisine. L’incrément k a alors pour valeur :
et la condition de
compatibilité
entre l’isochro-nisme et la stabilité s’écrit :La condition de
gauche
est satisfaitepour
dl/dv
>0,
cequi
esttoujours
réalisé.Quant
à lacondition de droite nous l’écrirons k =
k21P,
p étant
un facteur
supérieur
à 1 d’au moinsquelques
%.
Il serait évidemment
préférable
d’avoir p =1,5
par.exemple,
cequi
améliorerait considérablementla focalisation
verticale,
mais ce sera loin d’êtretoujours
possible.
Considérons donc la condition :Nous pouvons définir un facteur de
compati-bilité :
qui
pour une double raison doit êtresupérieur
à 1.Nous pouvons d’autre
part
essayer de définir unfacteur de convergence forte. Pour
apprécier
la convergence forte d’unchamp magnétique,
il faut évidemment larapporter
à la convergence d’unchamp
deréférence,
et il estnaturel
de choisir pource dernier le
champ
derévolution,
comme étant leplus
simple.
Onpeut
ainsi définir un facteur deconvergence forte comme le
rapport
k2/k2
deslimites de stabilité de deux
trajectoires, k2
serap-portant
à latrajectoire à
convergence forteconsi-dêrée, 4
à latrajectoire
circulaireayant
mêmerayon moyen que la première et
appartenant
à unréseau de
trajectoires
circulaires.Or,
comme nous venons de le voir à la findu §
précédent,
les valeurs(10)
à(13) de 4
sontégales
entre elles et à p étantconstant,
donc encoreégales
à Le facteur de convergence forte estpar
conséquent :
Il est
égal
au facteur decompatibilité.
Autrementdit on peut mesurer les deux notions de
compatibilité
et de convergence
forte
par le mêmeparamètre.
Poursuivons l’étude de ce
paramètre
sur unexemple
en faisantapparaître
les élémentsgéo-métriques
duproblème.
On pourraprendre v
= 1puisque
dl/dv
n’est pasnul ;
pour fixer les idéesnous
prendrons
pour k. la, forme(13),
trèsconve-nable dans