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Actions chimiques du rayonnement α
Eugène Wourtzel
To cite this version:
ACTIONS CHIMIQUES DU RAYONNEMENT 03B1
Par EUGÈNE WOURTZEL
(Faculté des Sciences, laboratoire de Radiologie).
Dans un article récent
1’), j’ai
exposé
les résultatsexpérimentaux
obtenus au cours de l’étude
systématique
sur l’actionchimique
durayonne-ment Y..
Interrompu
par les événements, cette étude n’a pas été menéejusqu’à
lafin ;
ainsiplusieurs qiieslions ;
soulevées par suite closexpériences
faites,
n’ont pas encore trouvé leur solution.
Cependant, quelques
relationsont
pu ètre établies avec certitude. Les conclusionsqui
en rés-uillent, sans être définitives. sontsusceptibles
d’être citées il titre d’idées d’orientation pourdéteri»inei?;
enpartie,
la suite de la rechercheexpérimentale.
’
1. - RELATIONS ENTRE L’ÉNERGIE ABSORBÉE
ET L’EFFET CHIMIQUE PRODUIT.
1. L’effet
chimique
et l’ionisation totale. - Ainsique
je
l’aiexposé
dans l’étudeprécédente,
onpeut
affirmer avec certitude quel’effet
chimique produit
par leiayonneInent a
n’est paséquivalcl1t
à l’ionisatioii et ladépasse,
dans certains cas, d’unefaçon
nolable. Une certaineana-logie
entre cesphénomènes
estpourtant
indiscutable,
car les deux sepro-ctuiseiit par
l’énergie
distribuée par desparticules cc
au cours de leur pas-sage. Enpremier
lieu,
l’effetchimique
maximum,
aussi bien que l’ionisationtotale,
estindépendant delapressionlaboratoire. Enextrapolantl’expression
on obtient la même valeur de
cluel
que soit p., p - ocy
comprLS.
2. L’effetchimique
comme fonction des chocs. - Les courbes del’ioiiisatioii
produite
par desparticules
a, sous différentespiessions,
sesuperposent.
si les échelles des abscisses sontprises
enproportions
inversedes
pressions
laboratoires(loi
deBragg).
Si l’ondésigne
par )t le nombre dionsproduits
et par 1 la distance parcourue, on a donc?z==:(/p).
La-théorie
cinétique l’explique
en admettant que l’ionisation est une fonction de la vitesse de laparticule Y.
et du nombre des chocssubis,
lequel
est direc-tementproportionnel
à11).
Supposons
que l’effetchimique
suive une loianalogue,
alors il seraitdéterminée,
pourchaque particule,
par une relation(1) "WouRTZEL. Le 1910, t. XI, p. 289 et 33?.
le
- f (lp)
la fonctionf (lp)
n’est pas nécessairementidentique
à laprécédente.
Appliquons
celte relation au calcul de l’effetchimique
produit
partoutes les
particules
émises par l’émanation et sesdescendants,
mélangés
au gaz dans un ballon clos.Dans le cas de l’émanation
seule,
ce calcul devientparfaitement
simple
en raison de sa distribution llniforme à I*intérieur clu ballon.,
Supposons
qued eo
particules
soient émises d’un éléinenl del’espace
dz~,
situé à une distance r du centre du ballon.
Lorsque
letrajet
d’uneparticule
faitl’angle
0 aycc l’axepassant
à travers !’élénlentconsidéré,
ladistance parcourue
jusquaux
parois
estégale
ilL’effet
chimique produit
serait alors détermine par une relation_
Les
particulés a
sont émises uniformément dans toutes les direc(ions.Si dl’V est le nombre
total,
émis par l’élémentdv,
lenombre
desparticules
émises entre lesangles
0 dans toutes les sectionspassant
par le même axe seraitégal à
a(10
et l’effetchimique
qu’elles
lproduisent,
p . àL’effet
chimique produit
par desparticules
émises dans toutes les direc-tions serait alorségal
àIl en est de même
poli
tous les éléments devolume,
situés entre deuxsphères
r et)~ +
di’..Si 11’ est lc nombre total desparticules
émises dans leballon,
le nombrc desparticules
émises ciitrc r et rq- dr,
seraitégal
àet leur effet serait
représenté
par la relation ,Enfin l’effet
chimique intégral, produit
dans leballon,
serait déterminé parCette
intégrale
peut
être transcrite sous la forme .Au cas où
l’effet chimique
estproduit
par ledépôt
actif,
le calcul estplus
complexe,
à cause de la diffusion du radium A vers lesparois.
Néanmoins,
lesexpériences
montrent que la relation K = l?(Rp)
se vérifiedans des limites très
étendues,
même alorsqu’elle
estappliquée
à lasolnme des effets
chimiques, produits
parl’élnanation,
le radium A et leradium C. La
supposition
faite au début duparagraphe
en est ainsijustifiée.
L’effet chinùique
produit
par uneparticule
a lelong
de sontrajet
est une
fonction
du nombre des chocs subispar
des molécules gazeuses etne
dépend
pas atltrernent de lapression
taborcctoire.Le cas examillé au
paragraphe précédent
en est un casparticulier.
3.
Superposition
des courbes de l’effetchimique
dans différents gaz.2013 Les ionisations
produites
dans différents gaz sur des distancesinverse-ment
proportionnelles
à leurspouvoirs
d’arrêt,
sont à peuprès
proportion-nelles à leLll’s ionisations relatives. En
supposant qu’il
soitpossible
d’ap-pliquer
une relationanalogue
à l’effetchimique, produit
parchaque
parti-cule
à,
on auraitf
(p ls),
oil est l’effetchimique.,
produit
sur tout le parcours, s lePOlIyoir
d’arrêt du gaz étudié.Si l’011
appliquait
111ai11tenal1L un l’alsol111e1118ntanalogue
à celuiexposé
dans leparagraphe précédents,
on déterminerai l’effetintégral, produit
dans un ballon clos., par une relation F(Rps),
oil F(Rps)
seraitindé-pendant
de la natllre du gaz étudié.Par une vToie tout à fait
expérimentale,
Ollobtient
une relationEn la combinant avec la
précédente,
on aurait es - constante.sulfuré el
ammoniaque.
Dans lepremier,
on obtient avec e 1.818 et~===1,12,
~==2,04;
dans lesecond,
1 avec c=2,533
et s=~,85,~=2,15,
Les deux valeurs sont très voisines. On
peut
donc affirmer que l’effetchi-mique
réalisé sur la même fraction du parcours total est il peuprès
le même dans différents gaz.Il serait intéressant de déterminer directement l’effet
chimique
enfonc-tion de la distance parcourue, ceci en se servant d’une source de
rayoniie-ment
homogène
et concentré(Poloniun1).
Les difficultésempêchant
uneétude semblable sont en
partie
levées par 1"étudeprécécleiite.
4. Effets
chimiques
àdifférentes - températures.
- J’ai trouvé que les effetschin1iqlles produits
dans le gaz NH’it 315’,
2200 et 18’. sont dans les mêmesrapports
sous1,5
aIni . et 2.5 alul.A 2200 el il 3150. l’étude des réactions sous
pressions plus
élevéespré-sentait
quelques
difficultésexpérimentales.
non encore surmontées.Ainsi
l’effet chimique
maximum
correspondant à
différentestempératures,
est calculé à raide d-ui coefficient c. déduit desexpériences
à 180. Ceprocédé
est certainement exact comme calculapproché ;
il est Io-Litefoispos-sible
qu’une
étudeplus
détailléepuisse
relever depetits
écarts. 5. L’effetchimique
produit
par unmélange
gazeux. - 0nsait que les
particules
i. émises par différents corpsradioactifs,
ne sedistinguent
que
parleurs
vitesses initiales. Tan[ que. par suite des collisions avec desmolécules gazeuses, la vitesse d’une
particule
x au parcourssupérieur
des-cend à la vitesse initiale d’uneparticule
.x, émise par un autre corps, lesconditions de passage des deux
particules
à travers la matière deBTienl1eI1t .identiques.
Quelle
que soit la vitesse initiale desparticules
parcoursqu’elles
effectuent dans différents gaz sont inversementproportionnels
àcertains
coefficients(pouvoir d’arrêt), lesquels
peuvent
être calculés par unerègle
additiyc et d’une
façon
rigoureuse,
àpartir
decertains
coefficientsato-miques.
Si l’ondésigne
ce coefficient par s,l’énergie
cinétique
dumouve-ment de la
particule x
par son parcourstotal par
et la distance par-courue par1,
on achaque point
dutrajet,
on aoù f (E)
estindépendant
de la nature du gaz étudié. Lasuperposition
descourbes,
tracées sous différentespressions,
donneDans un
mélange
gazeux,chaque
constituantpossède
unpouvoir
d’ar-rét,
comme s’il était seul sous sapression partielle.
On a doncOn a
donc,
aupoint
donné dutrajet
Ainsi
qu’il
est démontré dansle §
2,
l’effetchimique
produit
par desparticules CI;
dans un gaz pur est une fOl1ctiol1 des chocsde
particules
a contre les molécules gazeuses. On a doncSupposons
que, dans unmélange
gazeux, seuls les chocsproduits
contre les molécules d’un gazsusceptible
d*êtredécomposé produisent
l’effetchi-mique.
On aalors,
"
L’effet
chimique
produit
par, laparticule
sur toute lalongueur
de sontrajet
serait alorségal
àSur un
trajet correspondant
à uneperte
enénergie
l’effetproduit
seraitégal
à1s1
Eq
-E).
ps
Dans un gaz pur, l’effet
chimique intégrai, produit
par toutes lespar-ticules x, est donné par une
équation
Dans le cas où la même
quantité d’énergie
serait absorbée par unmélange
gazeux, l’effet
produit
seraitégal
à Cette relation se laisseps vérifier par les
expériences
suivantes.~ )
Gaz ammoniac.Expériences
de F. L. Usher.Ainsi
qu’il
étaitindiqué
dans l’articleprécédent,
cesexpériences
ont étéfaites,
dans des tubes à volume constant. La réaction seproduisant
sans
dégagement
de corps solides ouliquides,
lepouvoir
d’arrêt dumélange
est seulement influencé faiblement parl’absorption
del’hydrogène
-dans les
parois :
en effet1
Cette relation est en
parfait
accord avec les résultatsexpérimentaux.
2) Mélange
H2+
Expérience
de M. H. S.Taylor
(1).
Cette
recherche,
publiée
alors que mesexpériences
étaientterminées,
avait été faite de la
façon
suivante.L’émanation
agissait
à travers lesparois
d’un tubemince,
pareil
à celuiemployé
par M. Lind. La marche de la réaction était suivie à l’aide del’analyse chimique
deportions prélevées
sur la masse totale du gaz.Vers la fin de
l’expérience,
lapression
baissaitconsidérablement,
tou-tefois,
elle restaittoujours
suffisante pour que lesparticules
x nepuissent
atteindre les
parois
et que leurénergie
soitcomplètement
utiliséeaprès
avoir traversé le tube.M.
Taylor
a trouvé que l’effetchimique produit
au cours de la mêmesérie de mesures est
proportionnel
à laquantité
de l’émanationprésente
etau
rapport
dela
pression
partielle .
du chlore à lapression
totale dumélange.
~Les conditions dans
lesquelles
l’étude de M.Taylor
a étépoursuivie,
offrent lesparticularités
suivantes : -,
1)
La réaction seproduit
sansdégagement
departicules
solides ouliquides,
altérant lacomposition atomique
dumélange.
2)
Laréaction,
e~~ n’est pas suivie d’unchangement
depression,
ni donc de concentration moléculaire totale.Par
suite,
lepouvoir d’arrèt-)-elatif reste
invariable ;
mais à cause desprélèvements,
sa valeur absolue varieproportionnellement
à lapression
laboratoire.3)
Lemélange
estpris
enproportions
sL0153chiometriques.
Si l’on tientcompte
de ces facteurs,l’application
deFéquaLion
conduit aux relations ci-dessous suivant que l’on attribue l’effet
produit
àl’énergie
absorbée par lechlore,
l’hydrogène
ou lemélange
H, +
CI,.
Les trois relations satisfont aux résultats trouvés par
Taylor.
Lesconsidérations
développées
s’en trouventconfirmées ;
cependant, M.
Taylor
d’abord,
31. Bodenstein(’)
après,
envisagent
laquestion
d’une 111anière tout à fait différente.D’après
l’llypotllèse,
émise par 31. Bodenstein et 31.Taylor,
l’actionchimique
durayonnement a
devrait être absolumentanalogue à
celle de la lumière(2).
Dans ce cas, la vitesse de la réaction devrait être propor-tionnelle à la totalité del’énergie
absorbée par les gazH2,
Cl2 el HCl et, enplus,
à lapression
absolue du gaz chlore.Les auteurs
supposent
ensuite que lemélange
H24-
Cl,
préparé
parl’électrolyse
d’une solution concentrée de IICI contiendrait des Lracesd’oxy-gène.
Enprésence d’oxygène,
la réactionphotochimique
H’+
Cl2 et, parsupposition
aussi la réactionradiochi1ique
se trouventralenties,
de sorteque la vitesse dans le second cas devient
proportionuelle
aucI 1 p ph
p
(0’)
Au cours de la même série de mesures, lapression d’oxygène
est propor-tionnelle à lapression
totale dumélange.
La relationexpérimentale
se trouve ainsi satisfaire.
Si cette
conception
étaitjuste,
la i?éaclion H2+
C12 === 2HCI,
dont la vitessedépasse
environ 1000 fois 1 ordre degrandeur
d’autres réactionsradiochimiqucs,
s’endistinguerait
aussi sous d’autresrapports.
lBrIais,
(1) BODENSTEIN, E’l. Ch., (t91" t. XXIII, JJ.avant
d’adopter
lapremière
ou la secondeinterprétation,
il seraitnéces-saire de
cOlnpléter
l’étude de 11I,Taylor
pard’autres
études,
soit dans unmélange
H2+
Cl2exempt d’oxygène,
soit contenant del’oxygène
enpro-portions
variables,
mais définies.6. Formules
approchées
pour le calcul durapport M/N
et de l’effetchimique
maximum
K~.
,1)
Cas desrécipieiits
suffisammentgrands
et despressions
suffisam-ment élevées.Si l’on
désigne
par v le volume d’un condensateur et pal’ s sasurface,
le courant de
saturation,
produit
à sonintérieur
par un curied’cma-nation,
sous 760 mln età 121,,
serailégal
à-oli
foo
6.31 i06 U. E. S. Dans un condensateur de formespherique.on
aurait
Désignons,
maintenant,
par s lepouvoir
(T arrêt du gaz. Ainsiqu’il
est établi par
Bragg
(~) ,
l’ionisation produite
dans différents gaz est donnée par une relationapprochée n
= Enappliquant,
maintenant,
lerai-sonnelnent
exposé
dans leparagraphe
2, on
détermine l’ionisationintégrale,
produite
dans lecondensateur,
par la Si l’on combine cette relation avec laprécédente,
on obtientou
bien,
si l’on réduit lapression à
0°,
Nous avons vu que l’effet
chimique
produit
est détermine par la relationanalogue
à la relation(2).
Supposons,
enpremière
approximation,
quel’effet
chimique produit
dans un gaz donné à latempérature
donnée,
soitproportionnel
à l’ionisation : on auraitet
d’oii
Une seule mesure de l’effet
C1111111qL18
pourrait
alors déterminer lerapport
J1lj1.Vet
la constallteKoo .
Mais les relations
(3)
et(4)
donnent es =1,644,
alorsque
l’expériences
donne2.,0~
(gaz H2S)
et2,15
(gaz
Il est facile de 111ettre au clair lacause de cet écart.
Les
con(-Iitioiis,
danslesquelles s’opèrent
les mesures de l’effetchi-1111qL1e
et del’ionisation,
ne sont pas absolumentidentiques.
Alors que, dans lepremier
cas, ledépôt
actif restesuspendu,
enpartie,
au sein du gazet ne
pénètre
à laparoi
que pardiffusio11,
dans le second nas, la presque totalité dudépôt
est attirée par lechamp
électrique
sur l’électrodenégative,
où son
rayonnement
est moins bien utilisé.L’influence du
champ électrique peut
êtreinsignifiante
à des valeurs trèsfaibles,
car alors la diffusion suffit pour alnenel’ ledépôt
actif surles
parois
durécipient,
mais devient deplus
enplus
notable à desRp
, croissants....LB. en l’absence du
champ
électrique,
lerayonnement
utiliséde ce
dépôt
tend à devenircomplet;
enprésence
ducllan1p
électrique,
iltend à la moitié du
rayonnement
total,
émis
par ledépôt.
Le courant de saturation limité
produit
par l’én1anatio11 avec sesdescendants,
esttrouvé
égal
à6,31.106.
alors que les mêmes auteurs onttrouvé,
dans l’émanation seule un courantégal
à2~49.106
U. E. S. En,
supposant
que la différence3 ; 82
serait due à la moitié durayonnement
dudépôt
actif,
lVIM. Duane et Scheuercalculent,
que le courant dû à l’absorp-tion totale durayonnement,
seraitégal-à
10,13,106
U. E.S.,
valeur très voi-sine deJ,9~.~106,
déduite par Rutherford suivant une voie toutecliffé-rente. ,
Ainsi le
rapport
calculé àpartir
durapport
K,
esttrop
fort,
et tend vers une valeurplus
forte encorelorsque
augmente,
puisque,
1 -
a.K
@d’ ....
I
1’00
Ainsi e
b
et la constanteK
alors on a, d’où
égale’
à K,(c - b)
l
2013 -72013~
e[ diminue à desI1p
croissants pour devenir~ /
B
J)
nulle.
Ainsi,
la formule devientapplicable
pour le calculapproclié
de Ondéduit,
ensuiiteen
remplaçante === 6,31.106 par 9.94.106 U.
E. S.Tableau 1. -
Hydrogène, sulfure,
exp. III, R - Qo= O,05G1.Tableau 2. -
Ammoniaque,
exp. II. h = ,1 0,Qa J
Tableau 3. -
4)
Gaz tonnant. Mesures de Scheuer(’).
-Les
expériences
sur le gaz tonnantmélangé
à l’émanationcomportent
quatre
mesures. 1~I. Scheuer calcule lerapport
en faisant usage de laformule de 3IR’I. Duane et Laborde sous la forme sous
laquelle
elle a étéappliquée
aux mesures de l’ionisation dans l’air souspression
atmosphé--
rique
et enprésence
duchamp
électrique
1 A r",’ ,1 D v
Il me semble
portant
plus logique
de tenir aussicompte
de la pres-sion laboratoire et dupouvoir
d’arrêt,
du moment que l’on tientcompte
des dimensions durécipient,
car les trois facteurs déterminent dans la mêmemesure la
proportion
del’énergie
utiliséepar le
gaz.J’ai calculé ces
expériences
à raide’ del’équation (4),
eny ajoutant,
dans le
tableau,
le calculoriginal
de l’auteur. Le calcul de 1~I.Scheuer,
relatif à
l’expérience
II,.
est entaché. en outre, d’unc erreurnumérique.
Tout en
gardant
le mode de calcul de 1~. Scheuer,j’ai
mis dans la colonnele nombre
rectifié,
enplaçant
le nombreoriginal
de côté et entreparen-thèses.
°
Les constantes
Koc
des séries II et III concordent d’unefaçon
faisant,
les constantes d’autres séries sont d’autant,plus
faibles que lapression
estplus
forte. Il me semblelogique
de s’abstenir de conclusionsdéfinitives avant que la cause de cet écart ne soit élucidée et de ne
retenir,
provisoirement,
que les moyennes des mesures II et III.}(oo/)’
= 1132 etM /N
==3,08.
5) Mélange
Expérience
de M. Scheuer(1).
Ainsi que l’a montré 1~. Scheuer lemélange
de CO etH’,
exposé
aurayonnement
x,réagit
suivantl’équation
.La note
originale
de Scheuerporte
les indications suivantes : R =3,0,
Qo
=96,5
millicuries,
pi = 1471 = 1366 mm,CO = 43
p. 100.
H2 -.--57,0
p. 100,
A =1. 8 cm3 par curie-heure.La constante .~ est calculée à
parti
du volumedisparu.
Laconstante,
correspondant
au volumeayant participé
à laréaction,
peu[
être obtenueen
multipliant
laprécédente
par4/3.
On trouve alorsK-
5a’O ccet
M-
=1, 5.
II. Dans le cas des
récipients
réduits et despressions
modérées,
où toutes lesparticules a
émisespeuvent
atteindre lesparois,
1~I. Lind(~)
pro-posa une formule déterminant lerapport
à l’aide ducalcul
de fioni-.sationproduite à
l’intérieur durécipient.
Le calcul est fondé sur lesbases
suivantes. Dans des
petits récipients,
les descendants de l’émanation sedéposent intégralement
sur laparoi.
L’ionisation,
au début du parcours etsur des
petites
distances,
estproportionnelle
à lalongueur
parcourue et àla
pression
laboratoire. Dans un gaz pur, l’effetchimique
estproportionnel
à l’ionisationtotale ;
dans unmélange
gazeux, il estproportionnel
à l’ioni-sationproduite
seulement dans le gazparticipant
à la réaction. Ainsi M. Lind arrive àl’expression
En
multipliant
cette relation par la constante del’équation
seraitindépendante
des volumes durécipient.
Enposant
ensuite V =1/3 x
R3,
on obtient : %~
’
(1) SCHEUER, C’. 1914, t. CL’TIII, p. 1887.
(2) J. of
Phys.
Chern., 1912, t. XVI, p. 56~.(3)
Dans l’original,MIN estl
. désignépar 1
et is par i, Les autres valeurs sontdési-a
gnées comme le fait M. Lind et aussi comme il est indiqué dans la seconde partie de mon
La forn1ule doit être encore
corrigée
de lafaçon
sllivallte. Lespressions
indiquées
sont réduites à0°,
et alors les nombres d’ions forlnés par milli-mètre par desparticules a-
émisespar l’émanation,
le radiuln 1~. et le radium C sontégales
respectivement
à2, 3. ~10~, 2,4.10B
2,55.10~
" et non à2; 2. ~ 0~
comme l’a admis M. Lind. D’autre
part,
le nombre desparticules
x, émisespar curie-seconde de
l’émanation;
admis d’abordégal
à3;~.101°,
est main -tenant hectifié par 31. Rutherford à3,57.101°.
La formule ainsi rectifiée estLa vérification de cette formule ne serait pas forcément la vérification
des considérations "de la théorie
ionique,
développée
par Lind. Onpeut
toujours
admettre que, sur desdistances
réduites,
l’effetchimique
seraitproportionnel
à la distal1ce parcourue et, par suiteaussi,
àl’ionisation,
sansque les deux
phénomènes
soient consécutifs. D’autrepart,
onpeut
toujours
admettre
(§ 4)
que l’effetchimique
produit
dans unmélange
gazeux seraitdi~ à
l’énergie
absorbée par le constituantparticipant
à la réaction seul et ceciégalement
sans avoir recours à des considérationsioniques.
°
Ainsi,
la vérificationexpérimentale
de cette formule n’auraitjustifié
due leprocédé
du calcul de la distance moyenne parcourue par lesparti-cules à l’intérieur du ballon. Alors la formule
pourrait
servir au calcul durapport
A titre
d’exemple,
j’ai
appliqué
cette formule auxexpériences
deUsher
sur ladécomposition
du gaz ammoniac. Ainsiqu’il
estmontré
dans la seconde
partie
de l’articleprécédent;
l’a marche de ladécomposition
est alors déterminée,
sous faibles valeurs de par les relations suivantes :En
posantv,
=Cette relation se confond avec la relation
(2).
On en déduitLes
expériences
isolées donnent :Le
procédé
de calcul de M. Lind se vérif ie dans des limitesplus larges
et avec
plus
d’exactitude que ne l’asupposé
l’auteur lui-même. Deplus,
lerapport
ainsi obtenu est de même ordre degrandeur
que lerapport
=
0, 80,
trouvé dans des conditions tout à fait -différentes(1).
..Pourtant,
dans tous les tableauxexposés
parLind,
figure
lerapport
~, ~ ~,
lequel correspond
à=== 0,34.
Au lieu d’introduire dans le calcul la
pression
partielle
du gazammo-niac,
ll’I. Lind introduit lapression
totale dumélange.
Ceprocédé
contredit les faitsexpérimentaux
et aussi toutes les considérations de l’auteur même. L’erreur en est dusimple
autriple
(2~.
Si l’on
applique
la même formule auxexpériences
de iàI3I. Cameron etRamsay,
on voit que lesmesures
relatives aux mêmesséries;
concordentparfois
d’unefaçon
remarquable,
mais que lesrapports
varient dans des limites trèslarges
d’une série à l’autre. Il estprobable
que les écarts seraient dus à despertes
en émanation lors desopérations
detrallsvasage
et d’évacution. En
effet,
lerapport
calculé àpartir
de leursexpé-riences sur le gaz est environ trois
fois
plus
faible que celui obtenud’après
lesexpériences
del’I. Usher..
_(1) A la condition que les données expérimentales soient suffisamment exactes et le calcul suffisamment rigoureux, on peut en déduire une conclusion intéressante.
Si K = (1 -
CI Bp) est l’équation de la courbe d’extrapolation, l’équation de la
tan-gente serait K=;
K400
Rp. D’après M. Lind, le parcours moyen d’une particule « dans unc .
ballon clos est égal à 0,691 2013 nomhre aussi à la base du calcul du nombre d’ions en (2).
Supposons maintenant que l’effet chimique produit par unité de longueur soit invariable
sur toute la distance parcour.ue. L’effet maximum ainsi calculé. I~’~, serait alors égal à
Pour le gaz ammoniac, on obtient, avec c = 2 533 et s 0,8, IC jX = O,SJ6 1( ji,=2h t .
L’effet chimique produit par unité de longueur augmente avec le chemin parcouru, mais
moins que l’ionisation, ainsi que le montre la décî-oissaiicè(lit
jusqu’à 0,80. -
,
Dans le cas du gaz H ~ S, on aurai t avec c == i, 8 i 8 et t s ~ 1, 12, l~’~ j ), = 0, O l Je
m’en réserve la vérification expérimentale rigoureuse.
(2) A la page de l’arlicle, le même calcul est commencé d’une façon correcte, mais
Dans l’article
précédent, j’ai signalé
que l’évacuation au-dessus del’émanation
solide est uneopération
très délicate. Il est .doncpossible
que les difficultés rencontrées par Cameron etRamsay,
aient pu êtresur--montées
pâr
jusher,
qui
a travaillé sous la direction deRamsay
deux ans
plus
tard.Ainsi les tableaux rassemblés par M. Lind
de
toutes lesexpériences
sans aucun choix ne sont que très peu concluants. L’exactitude même de
la formule déduite le met en évidence et constitue une vérification des
expé-riences que
j’ai
faites. Et celles-ci montrent que lerapport
contrai-rement auxprévisions
de M.Lind,
est fort souvent trèséloigné
de l’unité(1).
-CHAP’ITRE Il. - NATURE i’ ET CARACTÈRE DES RÉACTIONS RADIOCHIMIQUES.
1.
Hypothèse
des réactions par choc. - Ainsiqu’il
est démontré dansle §
2 duchapitre précédent,
l’actionchimique
produite
par desparti-cules a est une fonction des chocs contre les molécules gazeuses.
Dès le début des études sur les effets
chimiques
produits
par lerayon-nement a, deux
hypothèses
ont étéproposées
pourexpliquer
cesphéno-mènes. L’une les attribue aux
ions,
formés au cours du passage desparti-cules ~.. L’insuffisance de cette
hypothèse;
au moins dans la forme souslaquelle
elle a été énoncée, futdéjà
discutée àplusieurs reprises ;
il
n’y
adonc pas lieu
d’y
revenir.L’autre,
ditel’hypothèse
du bombardement. attri-bue l’effetchimique
directement à des chocsproduits
par lesparticules
a.,lesquélles
sont animées degrandes
vitesses.Sous une forme très
claire,
cettehypothèse
se trouveexposée
dans lathése de M. Debierne
(Paris 1914), déjà appuyée;
enpartie,
par mesexpé-riences sur le gaz Je
noterai,
toutefois,
, quej’ai
eu l’occasiond’expri-mer d’une
façon indépendante
des considérationsanalogues.
D’après
cetteconception,
l’effetchimique
peut
êtreproduit
de deuxfaçons :
soit par choc direct de laparticule x
contre lesmolécules,
soit par chocs des moléculesdéjà frappées
contre les autres. Dans ce dernier cas, .(1) Cet article, destiné d’abord à paraître dans le « Radium », avait été déjà transmis à
la rédaction de ce périodique lorsque, de retour à Paris, j’ai pris connaissance du travail
de M’. Lind sur l’action du rayonnement a dans le gaz tonnant. (J. Am. Chem. Soc., t. XLI,
1~I9-, p. 531.)
Au point de vue les résultats obtenus par M. Lind sont, ceftefois,
suffi-samment précis.
Au point de vue je me réserve de discuter les conclusions énoncées par
M. Lind, dans un article actuellement à l’impression. Je me borne à indiquer ici, que’les
récentes expériences de M. Lind confirment entièrement l’exposé de ce paragraphe.
la zone gazeuse dont l’axe serait formé par la
trajectoire
de laparticule
xconstituerait une véritable colonne de très haute
température
et la réac-tion seproduirait
exactement comme dans un tube chaud-froid.L’ensemble des données
publiées
dans mon article récent m’apermis
de soumettre cettehypothèse
au contrôleexpérimental.
Eneffet,
le nombredes molécules
frappées
par curie-secondepeut
être calculé àpartir
destrajets
maximum desparticules a
émises parl’émanation,
le radium A ct le radium C. des sections des molécules gazeuses et de la section de laparticule z s upposée
égale
à celle de l’atome d’hélium. Cecalcul,
évidemment,
ne seraitqu’un
calcul
approché,
car lagrande
vitesse de laparticule
0: diminue le nombredes
chocs,
alors que lacharge électrique l’augmente.
D’autrepart, le
nombre des moléculesdécomposées peut
être calculé à l’aide de lacons-tante
d’Avogadro
et des constantes maintenant très exactement éta-blies.Ce calcul est
présenté
dans le résumé suivant(~) :
Ainsi que l’on vomit à l’exal11en de ces calculs dans le gaz
H2S,
le nombre des ll101éculesdécomposées
est voisin du nombre des moléculesfrappées (’).
Dans le gaz le nombre des moléculesdécomposées
est bien inférieur à 18": ilaugmente
rapiclement
à destempératures
crois-santes, mais cette
augmentation
alors que le nombre desmolé-(1) Les données relatiyes au calcul de la section des molécules sont empruntées à
Jel-linek, Lehrbuch der Physical. (lieiîiie, t. i, p. 28 î.
(~) Suivant l’hypothèse à examiner, l’effet chimique devait alors rester invariable au cours du trajet de la particule a, puisqu’il correspond à la décomposition de toutes les
cules
décomposées s’approche
du nombre des moléculesfrappées.
Les résul-tats des études sur les gaz H2S et NH’ sont alors nettement en faveur del’hypothèse
de la réaction par choc direct.,
Il en est ainsi
également
avec les résultatsjusqu’ici
obtenus par suite^
de l’étude du gaz tonnant. Dans le cas du gaz le nombre des
molé-cules
décomposées
dépasse
notablement le nombre des moléculesfrappées.
J’aiindiqué. cependant,
que ladécomposition
du gaz N20serait,
enpartie,
d’origine
secondaire. Le calculprésent
le confirme une fois deplus.
2. Effets secondaires
produits
par lerayonnement
a. - Le calcul=précédent
laisse supposer que l’effetproduit
par des moléculesfrappées,
même s’ilexistait,
doit être très réduit parrapport
à l’effetproduit
direc-tement par laparticule
a. Surtout lesexpériences
sur le gaz :N’H3 le fontressortir d’une
façon
très nette.’
Toutefois
l’oxydation
du mercure par l’acidecarbonique,
soumis àl’action du
rayonnement
a,permet
d’admettre que les moléculesfrappées
sont
capables
departiciper
à la réactionchilnique, quoique
enproportion
très faible. Il est
possible
que, dans dessystèmes
instables,
cet effetpuisse
prendre
une certainein1portance
et même devenirprépondérant.
L’effetchimique
extraordinairementintense,
produit
dans lesystème
+
C12,
seraitpeut-être
de cetteorigine.
A cepoint
de il serait intéressantd’entreprendre
l’étude de l’effetchimique produit
par lerayonnements
à destelnpératures
un peu inférieures à cellesauxquelles
la transformationspontanée
dusyslèn1e
s’effectue d’unefaçon
notable.La réaction
principale
peut
êtreaccompagnée
aussi d’autresphénomènes.
Les élémentsdégagés
sontparfois
doués d’une activitéchimique
trèsgrande,
danslaquelle
ils sontsusceptibles
deproduire
des réactionschi-miques
secondaires. Ainsi lesexpériences
de Duane et Scheuer font attribuer la forlnation de l’eauoxygénée
audégagement d"oxygè11e
actif secombinant
aussitôt’avec
l’excès de l’eau. Au cours de mesexpériences
sur ladécomposition
duprotoxyde
d’azote,
j’étais
amené àl’hypothèse
que l’azote mis en liberté sedégage
aussi en état actif danslequel
il estsusceptible
de
réagir
avec leprotoxyde
et leperoxyde
d’azote. Jepuis signaler
ensuite que MM. Cameron etRamsay
ont observé ladécomposition
del’oxyde
de carbone avec undégagement
decarbone,
alorsqu’en présence d’hydrogène
en excès, ledégagement
du carbone ne seproduit
pas, la réaction sepoursuivant d’après l’équation
CO+
3H2 - Hz0(Scheuer).
L’exis-tence de carbone en état
actif,
susceptible
de s’unir aussitôt formé avecEnfin,
plus
récemment, MM. Duane et Weiidt ont mis en évidencel’existence d’une
modif ication
d’hydrogène,
douée d’unegrande
activité,
modification àlaquelle
ils attribuent la formule H’(’).
’3. Coefficient
thermique
des réactionsradiochimiques
(2).
- Lecoeffi-,
cient
thermique
des réactionsradiochimiques
est engénéral
trèspetit.
La valeur laplus
forte est observée dans ladécomposition
du gazammoniac ;
entre 180 et220°,
elle est alors de l’ordre de0,01
pardegré.
Le coefficientthermique
estplus
faible encore entre 220° et315",
alors que le nombre des moléculesdécomposées
atteint le nombre des moléculesfrappées.
Dansl’hydrogène
sulfuré,
ce nombre est atteintdéjà
à latempérature
de l’airliquide
et le coefficientthermique
est presque nul entre cettetempérature
et latempérature
ambiante. Tel estaussi le
cas pour leprotoxyde
d’azote entre 18° et 220°.Dans
l’hydrogène
sulfuré,
à destempératures supérieures,
et dans leN’O,
à destempératures
inférieures,
le coefficientthermique
estnégatif.
Cette anoinalies’explique
par des réactions secondaires.Récemment,
MM. Duane et Wendt ont mis en évidence la recombinaison du soufre et del’hydrogène
sous l’action durayonnement
a. Cette recombinaison estcertainement
insignifiante
à latempérature
ordinaire,
alors que le soufredégagé
sedépose
en dehors de l’action durayonnement,
mais ellepeut
devenir notable à des
températures supérieures,
alors que la tension de la vapeur desoufre
devieritappréciable.
"
Dans le cas du
protoxyde
d’azote,
l’accélération anormale observée entre-~- ~ 8°
et - 78°s’interprète
par le fait que leperoxyde
accumulé,
diminuant
/l’effet
chimique
total,
nepossède
à - 780qu’une
tension très faible et setrouve soustrait à l’action du
rayonnement.
4.
Analogie
entre les actions durayonnement
«; hautestempératures.
- J’aieu l’occasion de
signaler
que les réactionsétudiées,
dues aurayonne-ment a, ne
possèdent
aucun caractèrecatalytique.
On nepeut
guère
établir une relation
simple
entre l’action durayonnement
a, d’unepart,
et (t) DuANE et WEIVDT. Rev., 1 i i, t. X, p. 118. La diminution de ;oluIne observée par les auteurs dans l’hydrogène soumis au rayonnement « n’est pas concluante sous ce rapport.Ainsi que l’a démontré Usher, cette diminution est produite par l’absorption dans les parois.
Par contre, diverses réactions produites confirment l’existence d’hydrogène actif d’une
façon indiscutable ; sa stabilité relative le distingue de l’hydrogène atomique de M.
Lang-muir. Proc. Nat. Acad. Se., 1919, t. XI, p. 518. Voir Analyse dans ce nun1éro, p. 8X B.
(’) En raison du caractère particulier des réactions
radiochimiques,
j’entends sous le ff’ . h . l, . t 1. ,. e Vf 1 t l, . t ’nom de « coefficient thermique » l’accroissement
linéaire él
i t=18o et
non l’accroissementlogarithmique ordiiiaire.
=18o
les chaleurs de formation des
systèmes
ou l’état de leuréquilibre,
de l’autre.La
décomposition
H3S =H’ -+-
S absorbe19,2 cal,
ladécomposition
du
protoxyde
d’azotedégage
unequantité
de chaleurnotable,
la combinai-son dumélange
tonnantdégage
58 cal. et lesréactions,
alorsqu’elles
sontproduites
par lerayonnement
Ci, seproduisent
avec unerapidité
demême ordre de
grandeur.
Par contre. laréaction NH 1/2 N’ +
3/2
g2
dabsorbant 11 cal. seproduit beaucoup plus
lentement. ;Même au
point
de vuequalitatif,
la marche des réactionsradiochi-miques
sedistingue
des réactions ordinaires. Alors que, à destempéra-tures moyennes
(700~-900~),
leprotoxyde
d’azote sedécompose
en azote et enoxygène,
suivant la réaction de second. ordre 2N’O = 21T’+
0’.
sousl’influence du
rayonnement
a, ladécomposition
seproduit
dans deuxdirec-tions
parallèles
-N20 = Nz0 i-0 ;
N’0
= N0+
N, et la vitesse dedécompo-sition est
indépendante
de lapression
totale du gaz.Ainsi que le montre l’existence des réactions de second et de troi-sième
ordre,
les réactions ordinairespeuvent
seproduire
sous l’influencedes
affinités,
exercées entre deux ou même trois molécules rencontrées à la fois. En admettantl’hypothèse
des réactions parchocs,
tellequ’elle
estexposée
dans cetarticle,
il faut aussi admettre que ladécomposition
des moléculesfrappées
par desparticules x
est déterminée par des affinitéschi-miques
existant à l’intérieur d’une seule molécule. Ainsi lessynthèses,
réalisées à l’aide durayonnement
a., , seraientd’origine
secondaire,
autantque le matériel
expérimental
actuelpermet
de lejuger.
L’action
primaire
durayonnement x
tend donc à réduire lessystèmes
à des atomes libres ou à descomplexes plus simples.
Ainsi elle doitdépendre
non de la chaleurdégagée,
par suite de la transformation finaledu
système,
mais de la chaleurnécessaire,
pourproduire
cettedécom-position
initiale. A l’heureactuelle,
la résistance dessystèmes
à l’action durayonnement
apeut
êtredisposée
dans l’ordre suivant :Décomposition
del’hydrogène
sulfuré et combinaison du gaz tonnant : tdécomposition
duprotoxyde
d’azote;
décomposition
del’ammoniac ;
formation del’ozone;
décomposition
de C02 et de la vapeur d’eau(1).
’
(1) A l’état liquide, la décomposition de l’eau présente une singularité, étant rela-tivement rapide. On ne peut pas l’expliquer, en admettant ayec Duane et Scheuer
qu’elle se produirait d’une même façon à l’état de liquide ou de vapeur et que dans ce der-nier cas, elle serait compensée par l’union de l’hydrogène et de l’oxygène, continuellement t
soumis à l’action du rayonnement. En effet, les concentrations atteintes dans les
‘
Résumé et conclusion.
10 Dans les limites des
expériences
faites. l’effetchimique
produit
par lerayonnement
a à latempérature
donnée est une fonction seulement dela vitesse de la
particule
a et du nombre des chocs contre les moléculesgazeuses.
2° Cette fonction
présente
une allure à peuprès
analogue
dans desgaz aussi
différent§
que 1128 et3° L’effet
chimique
maximumK
et lerapport
se laissentcalculer à l’aide d’une formule
approchée,
déduite par l’aLlLeilr desexpé-riences de Duane et
Laborde.
La formuleapprochée, proposée
par M. Lind pour lé calcul durapport
se trouvejustifiée
par lesexpé-riences de M. Usher et les miennes. 1
~° Dans un
mélange
gazeux, la réactionprimaire
est une fonction deschocs
produits uniquement
contre les molécules du gazsusceptible
d’êtredécomposé.
~° ~ des
températures
suffisammentélevées,
lenombre
des molécule détruites tend versle
nombre des moléculesfrappées,
cequi
fait attribuerl’action
dw
rayonnement
a directement aux chocs contre les moléculesgazeuses.
6° L’action
cinétique
des moléculesfrappées
estprobablement
de l’ordre secondaire.7° L’action
primaire
durayonnelnent ex
estsusceptible
de mettre enliberté des atomes ou des
groupements atomiques
doués d’unegrande
activité.
8° Le coefficient
thermique
des réactionsradio-chimiques
est engénéral
trèspetit
et tend vers0,
lorsque
le nombre des moléculesdécom-posées
tend vers le nombre des moléculesfrappées.
9° L’action
principale
etprimaire
durayonnelnent eX
est déterminée par des affinitéschimiques
existant à l’intérieur d’une seule molécule._ (3Ianusci’it reçu le 2 octobre 1919.)
gaz tonnant pur la recombinaison devrait se produire ayec une rapidité extraordinaire, ce
qui n’est pas le cas. On ne pourrait aussi admettre la recombinaison des atomes à l’état
naissant, car les expériences dans l’eau liquide en seraient également affectées. Cette