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Sur le rayonnement électromagnétique, produit par les
chocs d’électrons dans un milieu très fortement ionisé
Bernard Kwal
To cite this version:
35.
SUR LE RAYONNEMENT
ÉLECTROMAGNÉTIQUE,
PRODUIT PAR LES CHOCS D’ÉLECTRONSDANS
UN MILIEU TRèS FORTEMENTIONISÉ
Par BERNARD KWAL. Institut Henri
Poincaré,
Paris.Sommaire. - On
rappelle tout d’abord les propriétés du plasma ionique de
Langmuir
et la théorie du freinage des particules chargées qui traversent un tel milieu en subissant des chocs inélastiques. On étudie ensuite les chocs radiogènes aux vitesses relativistes, en admettant que le rayon de Debyejoue le rôle de la distance d’écran. On montre que cet effet d’écran ne pourrait jouer dans les régions
ionisées de l’espace interstellaire ou dans la couronne solaire que pour les énergies électroniques,
supé-rieures respectivement à 5. I013 et à I08 MeV.
On étudie ensuite l’émission électromagnétique de grande longueur d’onde, engendrée par les électrons
faisant partie du plasma. On rappelle que les méthodes d’approximation, employées habituellement
en mécanique ondulatoire pour étudier l’émission du rayonnement électromagnétique, conduisent à une section efficace divergente aux faibles fréquences. Dans le domaine qui nous préoccupe ici la
théorie classique est amplement suffisante et le terme logarithmique g, qui s’y présente, doit être calculé en prenant pour le paramètre minimum r0 =
e2/KT
et pour le paramètre maximum rm =03C5/203C003BD,
jusqu’à la fréquence limite 03BDL, au-dessous de laquelle g garde une valeur constante égale à g (03BDL). On trouve que dans les régions ionisées de l’espace interstellaire g(03BDI) ~ 23, tandis que dans la couronne
solaire g (03BDL) ~ I6.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
13,
JANVIER1952,
1.
Rappel
despropriétés
duplasma ionique.
- Le milieu dont on
s’occupera
ici sera considérécomme étant très fortement ionisé. Nous
admettrons,
pour fixer les
idées,
que
l’on ait affaire à un gaz,composé
uniquement
deprotons
etd’électrons,
enéquilibre
thermodynamique,
et que l’on soit endroit
d’appliquer
la théorie deDebye
et Hückel[7].
Notre milieu sera donc caractérisépar
l’existenceautour
dechaque
ion d’unpotentiel
électrostatique
de la formee étant la
charge électrique
et D le rayon de Debyequi
détermine laportée
des forcesélectrostatiques
à l’intérieur du
plasma ionique
(K,
const. de Boltzmann,T,
température
absolue,
N,
nombre d’ions par centimètre cube).En
outre,
notre milieu est caractérisé parl’exis-tence d’une
fréquence
propred’oscillations
électroniques
(fréquence
deLangmuir) :
les électrons
(de
massem)
vibrent avec cettefré-quence
lorsqu’ils
se trouvent écartés de laposition
d’équilibre.
2.
Freinage
desparticules chargées
à la suite des collisionsinélastiques.
-Lorsqu’une
particule chargée
traverse un tel milieu avec unevitesse
supérieure
à la vitessequi correspond
à latempérature
T dumilieu,
elle provoque le dépla-cementde
des ions deuxsignes,
les uns parrapport
aux autres. Lapolarisation
résultante du milieu exerce une action freinante sur le mouvement de laparti-cule
chargée
et cettepolarisation
s’étend dans le milieujusqu’à
la distance limite pmax= v
auvL
delà de
laquelle
les chocs deviennentadiabatiques.
Grâce à cesconsidérations,
et en tenantcompte
du fait que lechamp
à l’intérieur duplasma n’est pas
coulombien nous avons calculérécemment
[14]
lespertes
d’énergies
quesubissent
lesparticules chargées
traversant
un milieu très fortement ionisé.3. Collisions
radiogènes
aux vitesses rela-tivistes. -Lorsque
laparticule
rapide
est unélectron,
les déviationsqu’elle
subit dans lechamp
électrostatique
des noyaux sontaccompagnées
d’émis-sion d’un
rayonnement
électromagnétique.
Ces chocsradiogènes
donnent naissance auspectre
continu des rayonsX,
qui
s’étend àpartir
desgrandes
36
longueurs
d’onde vers lalongueur
d’onde limite/BJim,
donnée par la formule d’Einstein
v étant la vitesse de la
particule
et c, celle de la lumière. La théorieclassique
de cespectre
a étédéveloppée
par Kramers[13]
et la théorie ondu-latoirequantique
par Sommerfeld[23].
Cettedernière,
qui s’appuie
sur les solutions exactes del’équation
deSchrôdinger,
est valable pour toutes les valeurs des vitesses nonrelativistes;
elle n’estdonc pas limitée aux vitesses
qui
satisfont à laZc
relation v >
73= ,
comme ceci estexigé
dans les137
théories basées sur
l’approximation
de Born.Aux vitesses
relativistes,
nous pouvons, engénéral,
faire
appel
à cette dernièreapproximation
et l’on trouve alors(Heitler [10], chap. III, § 17)
que l’intensitéIv
dv durayonnement
émis dans la bande(1.1,
v +dv,)
par un électrond’énergie
ini-tialeEo
est donnée par la formulequi diverge logarithmiquement
aux faiblesfré-quences. Mais l’émission de celles-ci
correspond
auxgrands paramètres de choc pour lesquels
lechamp
n’estplus
colombien(effet d’écran)
[2].
Dans lecas des
plasmas ioniques,
cette circonstance a lieu pour lesparamètres
de choc de l’ordre du rayon D deDebye.
Nous pouvons donc admettre que dans les milieux très fortement
ionisés,
la section efficacecIJréld
pour les chocsradiogènes, possède
la valeurdans le domaine des
énergies
relativistes et nedevient
indépendante
del’énergie
etégale
àque pour les
énergies
On trouve ainsi que pour les
régions
ionisées del’espace
interstellaire(N ~1,
r, T ~IOb)
tandis que pour les couches
profondes
de lacou-ronne solaire
(N ~ 108, T ~ 106)
On voit ainsi que, même dans le cas des électrons les
plus
rapides
que l’onpuisse
rencontrer dans laNature,
la section efficace’¡’rdd
des chocsradio-gènes,
dans les milieux très fortement ionisés del’espace
interstellaire ou desatmosphères
stellaires,
sera
toujours
une fonctionlogarithmique
del’énergie
de l’électron. La notion de l’unité deradiation,
telle
qu’on
la définit pour les électrons traversant la matièreordinaire,
semble doncperdre
là toutesa
signification.
4. Théorie de l’émission
électromagnétique
degrande longueur
d’onde. -- Revenonsmain-tenant aux électrons
ayant
des vitesses nonrela-tivistes et demandons-nous
quelle
est l’intensitédes ondes
électromagnétiques
dans lespectre
continu des rayonsX,
que ces électrons émettent au coursdes chocs
radiogènes.
Ceproblème
intéresse aupremier
chef laRadioastronomie,
depuis
queJansky [12]
a fait la découverte de l’existence desondes
radioélectriques d’origine
extra-terrestre,
galac-tique,
découvertequi
a étécomplétée
depuis 1945
par la détection des ondes d’origine solaire[11,
22].
Parmi ces
dernières,
on doitdistinguer
cellesqu’on
peut
associer à l’émission du soleilcalme,
de celles
qui
présentent
une corrélation avec l’acti-vité solaire.L’intensité des ondes
centimétriques
et des ondesmétriques
dusoleil
cc calme »correspond
à l’émissiond=un corps noir de
température
variant de 0 à 2. 106degrés [20].
On attribue cerayonnement
à l’émission
thermique
des électrons de la couronnesolaire.
En
présence
deséruptions
solaires,
on constateun
rayonnement
de 100 à 10 000 foisplus
intense,
et même
davantage,
ce dernier semblantprovenir
desrégions
peuétendues,
situées auvoisinage
desplages
actives du soleil.Différents mécanismes ont été
proposés
pourexpliquer
cerayonnement.
Pour tenircompte
également
des corrélationsqui
semblent existeravec l’intensité du
rayonnement cosmique,
nousavons récemment attiré l’attention
[15]
sur lefait que les
protons
des radiationscosmiques
pri-maires sont
susceptibles
de rayonner, dans leschamps magnétiques
intenses des taches solaires et des étoilesmagnétiques
deBabcock,
les ondesélectromagnétiques
dans la gamme delongueurs
d’ondesqui
sont effectivement observées dans lesondes
radioélectriques
d’origine
extra-terrestre.Pour ce
qui
est durayonnement
des électrons de la couronne, onpeut essayer
d’adapter
à son étude les théories de l’émission duspectre
continu desEn ce
qui
concerne la théorie de Sommerfeld et toutes les théoriesquantiques
apparentées,
ellestombent en défaut du
côté
degrandes longueurs
d’onde. Elles
conduisent,
eneffet,
pour l’émissiond’un
quantum
correspondant
à la tranche spec-trale(v, v
+
dv),
à uneprobabilité (section efficace)
proportionnelle
àdv,
qui diverge
aux. faiblesfré-v
quences
[18,
19].
Ce résultat est inhérent à la méthoded’approximation employée,
basée sur undéveloppement
en série depuissances
de203C0e2/hc
comme
l’ont
montré en détail Bloch etNord-sieck
[3].
Les théoriesquantiques
usuelles(comme
la théorie deSommerfeld),
n’étudient que lespro-cessus dans
lesquels
ne se trouve émisqu’un
seulquantum
hv. Ce sont les processus qui ont lieuprès
de la limite du
spectre
continu oùjoue
la relation d’Einstein. Mais du côté desfréquences
trèsfaibles,
ce sont les
phénomènes
avec l’émission simultanée d’ungrand
nombre desquanta
qui
prédominent.
On doit donc s’attendre à ce que laprobabilité
del’émission d’un nombre fini des
quanta
tende verszéro,
tandis que laprobabilité
de l’émissionsimul-tanée d’un nombre infini des
quanta
soit finie. C’estce que montre
l’analyse
approfondie
de Bloch et Nordsieck. Il résulte de cesconsidérations
que lestentatives de différents
auteurs,
faites en vue detrouver, à
partir
des formulesquantiques,
deSommerfeld celles
qui
conviennent à larégion
degrandes
longueurs
d’onde,
apparaissent
comme vaineset
plutôt
incorrectes.En
revanche,
nous nous trouvonsici,
engénéral,
dans le domaine
d’applicabilité-de
la théorieclassique
durayonnement.
Considérons,
eneffet,
un chocradiogène,
de duréeT,
desparticules chargées
entrelesquelles
s’exerce un
potentiel
d’interactionV (r).
Ce choc met enjeu
unequantité
V (r)
T d’Action etl’énergie
Ev
rayonnée
sur lafréquence v
est alors donnée par l’expressionLa condition
d’applicabilité
de la théorieclassique
durayonnement
est queE,,
contient un trèsgrand
nombre des
qunta
h 1)Comme,
d’autrepart,
Ev 1/2
mv2, on voitimmé-2 MV2,
diatement que le domaine
d’applicabilité
de la théorieclassique
durayonnement correspond
à larégion
degrandes longueurs
d’onde duspectre
continu,
loin de l’arête oùrègne
la loi d’Einstein.La durée de choc T est
égale
à v
et l’on voit que vla condition
d’applicabilité
de la théorieclassique
est
indépendante
duparamètre
de choc r,si,
et seulementsi,
lepotentiel
d’interaction V(r)
est dutype
coulombienZ r e2 .
On obtient dans ce casl’iné-galité,
bien connueMais
lorsque
lechamp
d’interaction décroîtplus
vite que le ,champ
coulombien et est, par exemple,ze2
du
type
r
e D Comme c’est le cas dupotentiel
atomique qui
tientcompte
de l’effet d’écran et dupofenfiel
qui règne
à t’intérieur duplasma ionique,
lacondition
d’applicabilité
de la théorieclassique
dépend
duparamètre
de choc. On trouve dans notrecas que l’on doit avoir
Pour une vitesse v
donnée,
aussipetite
qu’elle
soit,
il existe unparamètre
limite rl;,n au delàduquel
la théorieclassique
des chocsradiogènes
n’estplus
valable. C’est la mêmeconclusion,
àlaquelle
arrivent Williams[25]
et Bohr[5]
en théoriedes
chocsinélastiques
sans émission durayonnement.
5.
Émission
électromagnétique
degrande
longueur
d’onde au cours des chocsélectro-niques
radiogènes
à l’intérieur duplasma
ionique.
- Nousavons maintenant tous les élé-ments nécessaires pour discuter le
problème
de l’émissionélectromagnétique
degrande
longueur
d’onde à l’intérieur duplasma ionique.
Nous allons admettre que l’onpuisse
considérer les électronsavec une vitesse
uniforme,
déterminée par la tempé-rature T duplasma
Comme nous
envisageons
la théorieclassique
deschocs,
l’intégration
sur lesparamètres
de chocdoit se faire entre la distance ro,
qui correspond
auminimum de la distance
d’approche
etqui
est donnée par la relationV(ro) 2 mv",
(14)
V(ro) 2 mv",
(14)
et le
paramètre
maximum rm,qui
correspond
à ladurée de choc
rm
de même ordre degrandeur
quev
la
période ,
durayonnement
émis. Il s’introduit203C0V
ainsi un terme
logarithmique
dans le cas du
champ
coulombien ro =,) e2
et lemv2
terme
logarithmique
est le même que celuiqui
38
Dans le cas du
plasma ionique,
lechamp
d’inter-action n’est pas
rigoureusement
coulombien. Maisnous pourrons encore
prendre
commeparamètre
de choc minimum
D étant
le
rayon deDebye.
Et commero =: D2 N
,la condition
revient à la
condition
qui
n’est autre que la condition même d’applica-bilité des raisonnements deDebye
à l’étude des milieux très fortementionisés,
à savoir l’existencede
plus
d’un ion à l’intérieur du volume défini par le rayon deDebye.
Nous voyons donc que, dans le cas duplasma ionique
enéquilibre
ther-mique,
nous pouvonsprendre
comme limiteinfé-rieure pour les
paramètres
des chocsradiogènes
classiques,
lagrandeur
Il reste à examiner la valeur maximum des
para-mètres des chocs. Certains auteurs
[6,
21,
24]
ont admis que cette valeur maximumcorrespond
à la distance entre deux chocssuccessifs,
enprenant
pour cette distance la distance moyenne entre les ions dans le
plasma
1 Le raisonnement enquestion
nous
paraît
complètement
incorrect. Lechamp
électrostatique
émanant d’un ionpossède
dans leplasma
uneportée
égale
à Dqui
est debeaucoup
supérieure
à la distance moyenne entre les ions. C’est seulement àpartir
de la distance D que les ions duplasma
commencent à se faireécran,
c’est donc la considération de cette distancequi importe
dans la détermination des limites
supérieures
pourles
paramètres
de choc. Nous allons donc admettre que l’émission d’unefréquence v
dont lapériode
2 r-v I
est inférieure à la durée de choc limite
n’est pas affectée par l’effet d’écran et que le terme
logarithmique
estégal
àmais pour les
fréquences v
inférieures à lafréquence
critique
vL, le terme g prend une valeurconstante,
indépendante
de lafréquence v
émise,
etégale
àDans les
régions
ionisées del’espace
interstellaire(T
= I05 et N =i),
on obtient pour 9L une valeurde l’ordre de
23,
tandisque
dans la couronne solaire(T
= 106 et N = 108i o8)
une valeur de l’ordre de 16. Pour desfréquences
inférieures à i o8 dans lepremier
cas, et pour les
fréquences
inférieures à 104 dans le second cas, les intensités émises devraient êtreen
principe indépendantes
de lafréquence
etcorres-pondre
aux valeurs de gr, ci-dessus.Mais,
pourles ondes de ces
fréquences,
l’indice de réfraction K du milieuionisé,
où elles sont émises(en
l’absence duchamp
magnétique)
devient
imaginaire
et leurpropogation
empêchée,
à moinsqu’il
ne se trouve auvoisinage
un autremilieu moins
dense,
danslequel
ellespuissent
pénétrer.
Remarquons enfin que, lorsque 1)
est suffisamment faible parrapport
à 1)L, la théorieclassique qui
fait intervenir les
paramètres
de chocgrandes
parrapport
àD,
ne se trouveplus applicable,
car lacondition
(12),
n’estplus
satisfaite.Manuscrit reçu le 22 mai 1951.
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