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Pertes d’énergie des particules chargées dans un milieu
très fortement ionisé (plasma ionique)
Bernard Kwal
To cite this version:
805.
PERTES
D’ÉNERGIE
DES PARTICULES CHARGÉES DANS UN MILIEUTRÈS
FORTEMENTIONISÉ
(PLASMA IONIQUE)
Par BERNARD KWAL. Institut Henri Poincaré, Paris.
Sommaire. - Pour tenir
compte de l’effet de freinage des électrons « libres» sur une particule qui
traverse un milieu très fortement ionisé, on admet que la seule condition limitative de la « liberté » de
ces électrons résulte de la possibilité de leur engagement dans les oscillations libres du plasma, envisagées
par Langmuir. Les formules de Bohr et de Bethe sont ainsi transposées au cas du milieu très fortement
ionisé, en y considérant respectivement, la fréquence de Langmuir à la place des fréquences
inter-atomiques et l’énergie de l’oscillateur harmonique quantifié, à la place du potentiel moyen d’excitation de l’atome. Le potentiel d’interaction à l’intérieur du plasma n’étant pas du type coulombien, on se
trouve obligé de faire subir à ces formules des modifications pour tenir compte de l’effet d’écran,
modifi-cations qui sont introduites grâce à l’emploi de la formule de Rutherford-Mott.
On discute, sur la base des résultats numériques, l’application des formules à la Physique cosmique et la possibilité de leur vérification expérimentale dans le cas des arcs électroniques à grande densité
de courant.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
12,
OCTOBRE1951,
1.
Lorsqu’une particule
électrisée traverse unmilieu
matériel,
lespertes
d’énergie
qu’elle
subit résultent desinteraçtions
coulombiennes avec lesélectrons
atomiques
(collisions
simples)
ou avec lesnoyaux
(collisions
radiatifs).
Dans lepremier
cas, lespertes d’énergie
seraientinfinies,
si les électrons heurtés n’étaient pas liés auxatomes,
c’est-à-diresi,
àpartir
d’un certainparamètre
limite dechoc,
ils n’étaientplus capables
de recevoir del’énergie
de lapart
de laparticule
incidente. La recherche duparamètre
limite,
ouplus
exacte-mentde l’énergie
minimumqui
peut
être transféréeen moyenne aux
électrons,
est donc essentielle entoute théorie des
pertes
d’énergie,
aussi bien en. théorie
classique
de Bohrqu’en
théorie ondulatoire de Bethe. .. Habituellement le milieu matériel est considéré
comme formé d’atomes ou de molécules neutres et
l’énergie
limite est unegrandeur
liée à la struc-ture même de la molécule et de l’atome. Pourtant dans les théories récentes(Fermi, Halpern
etHall,
Wick etSchônberg)
qui
tiennentcompte
de l’effet de lapolarisation
dumilieu,
ce sont lespropriétés
. des collections d’atomes ou de moléculesqui
entrenten jeu.
Un autre cas,
qui
va nous intéresserici,
est celui d’unmilieu
très fortementionisé,
où les ions de deuxsignes
se trouvent en nombreégal
et où l’onpuisse
parler
d’une distribution deNlaxwell-Boltz-mann, tout au moins en ce
qui
concerne les électrons. Onenvisage
l’existence des milieuxpareils
dans l’étude desdécharges
électroniques
dans les gaz,et,
on leurdonne,
à la suite deLangmuir,
le nomde
plasmas ioniques,
ou deplasmas
tout court. Lesatmosphères
stellairessont
assimilées auxmilieux de cette
espèce,
et,
il est fortvraisemblable
que de vastesrégions
del’espace
interstellairepossèdent
despropriétés analogues.
C’est dire que le
problème
que nous nous proposonsd’étudier
peut
avoirquelque
intérêt,
enparticulier
pour les
théories
del’origine
durayonnement
cosmique, qui
fontappel
auxphénomènes
d’accélé-ration des
ions,
dans les milieux très fortement ionisés.2. Les
propriétés
duplasma ionique
deLangmuir. -
Selon les idées deDebye
et Hückel[3],
un ion dans un milieu très fortementionisé s’entoure d’un nuage d’ions de
signes
contraires dont lacharge,
moyenne dans letemps,
estégale s
celle de l’ion central. La liaison entre l’ion et son nuage peut être décrite au moyen d’unpotentiel
moyenU,
qui,
en vertu des lois del’électro-statique
etde
la loi de distribution deMaxwell-Boltzmann,
obéit àl’équation
de Poisson suivante :N étant le nombre d’ions de
chaque signe
par unité devolume.
Cette
équation
sesimplifie lorsque
l’on a.
et admet alors une solution de la forme .
avec
D est ce
qu’on
appellè
le rayon deDebye,
il déterminela
sphère
d’action des forces coulombiennes àl’inté-rieur du milieu ionisé.
De
(2.3)
on déduit que la valeur dupotentiel
806
dîr’ au - nuage, à l’endroit de l’ion central
(+)
estégale
àOn
peut
donc admettrequ’à
l’intérieur duplasma
chaque
constituantpossède
uneénergie
potentielle
moyenne
égale
à e2
DUne autre
propriété importante
duplasma,
cesont les oscillations
libres,
descharges, qui,
selonLangmuir
s’effectuent avec lafréquence
m étant la niasse de l’ion
envisage.
Ainsi,
pour les .électrons,
trouve-t-onLe
plasma
peut
donc être assimilé à une collection d’oscillateursharmoniques
dont les dimensions sont de l’ordre de D etqui
se trouvent enéquilibre
ther-mique
avec le gazélectronique
lui-même.3.
Rappel
de la théorie despertes
d’énergie
que subit uneparticule
électrisée traversant la matière. - Nous devonsdistinguer
la théoriecorpusculaire
classique
de Bohr[2]
et la théorieondulatoire,
quantique
de Bethe[1].
Dans la
première,
la matière est assimilée à unecollection d’oscillateurs
harmoniques,
et si p est leparamètre
d’impact
(distance
laplus
courte entre latrajectoire
et le centre del’oscillateur),
on définitla durée de choc par la
grandeur P) v
étant la vitessev
de la
particule
incidente. La chose essentielle de la théorie de Bohr est que, pourqu’il
y ait transfertd’énergie, il faut que la
durée de choc soitinférieure
à lapériode
d’oscillation
de l’oscillateurharmo-nique
car
lorsque
le choc estlent,
l’oscillateurharmonique
subit unemodification
adiabatique
et le transfertd’énergie
devientnégligeable.
Cela
étant la formule de Bohrqui
donne laperte
d’énergie
s’écrit-avec
formule
qui
se réduit à la suivante :pourvu que
Dans le cas des électrons
(z = 1)
traversant leplasma
forméd’hydrogène atomique
(Z
=i),
ontrouve que la condition
(3.5)
peut
s’écrirec’est-à-dire
ou encore
1
Or
N_"
est la distance moyenne entre deux électrons dans leplasma,
de sorte que la condi-tion(3.8)
exprime
quel’énergie
cinétique
de l’élec-tron incident doit êtresupérieure
àl’énergie
moyenne d’interaction de deux électrons voisins du
plasma.
’4. Limites de validité de
l’image classique
et la formule ondulatoirequantique
de Bethe. -Les raisonnementsprécédents,
basés sur les idées de laMécanique classique,
sont valables aussilongtemps qu’on puisse
localiser uneparticule
surune
trajectoire
bien définie avant etaprès
le choc. Si U est lepotentiel
d’interaction
s’étendant sur une distance r, la nécessité de localiser laparticule
dans ce domaine conduit à la condition .
Comme d’autre
part
nous devons être en mesurede décrire le mouvement
après
lechoc,
il
est néces-saire depourvoir
déterminer la déviation subie parla
particule,
c’est-à-dire
le transfert de laquantité
de mouvement
(qui
est de l’ordre deU
au momentv
du choc. D’où la seconde condition
Comme
l’énergie
transférée,
étantde
l’ordre
de
U2 ,
doit êtreinférieure
à ’ Mv2,
onvoit que
2 M V-’
2
l’on a
toujours
de sorte que la condition
(4.2)
entraîne la condi-tion(4.1),
mais l’inverse n’est pas vrai.z2
ZZ2 Dans le cas du
champ
coulombien V= Z2
etr
807
et elle est
indépendante
de la distance aucentre
del’atome r
[12].
Lorsque
cette condition n’est passatisfaite,
il devient alors nécessaire de recourir au formalismede la
Mécanique
ondulatoire. Enparticulier, lorsque
la condition inverseest
satisfaite,
onpeut
employer
la méthoded’approxi-mation de
Born,
cequi
conduit à la formulesuivante,
due à Bethe
[1] :
où I est
l’énergie
moyenne d’excitation dusystème
envisagé.
Ainsi dans le cas d’un oscillateurharmo-nique l’énergie
Ï
est-elleégale
àh v,
tandis quedans le cas des atomes on a
Enfin
lorsque
la vitesse v est voisine de celle de lalumière,
les considérations relativistes conduisent à la formuleoù
W estl’énergie
maximumpouvant
être trans-férée à l’électron heurté par laparticule rapide qui
occasionne la collision.
Lorsque
cette dernièreparticule
estplus
lourde que l’électron et que. sonénergie
on a .et l’on trouve
C’est la formule à
laquelle
conduit enMécanique
ondulatoire la méthode
d’approximation
deBorn,
appliquée
auxparticules
lourdes.5. Théorie des
pertes
d’énergie
dans un milieu trèsfortement
ionisé où lechamp
d’inter-àction
n’est pas coulombien. - Dans leplasma
ionique
deLangmuir,
lechamp
d’interaction n’est pascoulombien,
mais dutype
qui
traduit l’effet d’écran. Il en résulte que nous devons modifier les raisonnementsqui
ontconduit
aux formulesprécédentes.
En
particulier,
aux faiblesvitesses,
la seconde conditiond’applicabilité
du formalisme de laMéca-nique classique
s’écrit(1) Le facteur (2) est relatif aux particules lourdes
qui
doitremplacer
dans leplasma ionique
la condi-tion(4.4).’
Cette condition fait intervenir le para-mètred’impact
r, cequi
fait que, même aux vitessestrès
faibles,
J’application
de laMécanique classique
et,
par voie deconséquence,
de laformule
deBohr,
n’est paspermise,
contrairement à ce . que nous avonsécrit dans notre
premier
travail sur cesujet
[ 7 ].
a. Pertesd’énergie
auxfaibles
vitesses. - Afin depouvoir
faire le calcul de cespertes,
nous allons diviserl’espace
duparamètre
de choc en troisrégions :
I,
région
où la condition(5. 1)
se trouvesatisfaite : r
r,; II,
région
intermédiaire ri r r2;III,
région
où la condition inverse de(5. 1)
est satis-faite et, où l’on se trouve en droit depouvoir
appliquer
la méthoded’approximation
ondulatoire de Born. Dans larégion
I,
la théorieclassique
de Bohr four-nit pour lespertes
d’énergie l’expression
suivante :Dans
la région
III nous avons affaire auproblème
de
Mécanique
ondulatoire enprésence
d’unpotentiel
d’interaction
[2],
caractéristique
de l’effet d’écran. Uneformule,
due àMott,
donne la distribution desparticules
diffusées sousl’angle
0(formule
deRuther-ford,
modifiée par l’effetd’écran) :
Mais,
dans larégion
III,
nous avons affaire auxfaibles
déviations,
de sorte que la formuleprécé-dente
peut
encore s’écrire : ..Une déviation sous
l’angle
0correspond
autransfert de
quantité
de mouvement Mv0 et autransfert
d’énergie ) m .
Laperte d’énergie
seradonc donnée par
l’expression
où
e2 correspond
auparamètre
dechoc
r2,02
=2 7r Mv h r!!
, tandis que01
=h VI,
, VLétant
la- vr2 Mv2
fréquence
de l’oscillateurharmonique
deLangmuir.
808
Nous allons admettre que les formules
(5.2)
et
(5. 6)
serejoignent
à travers larégion
II,
desorte que l’on
puisse
attribuer avec une bonneapproximation
auxpertes
d’énergie
que laparti-cule subit dans cette dernière
région,
l’expression
suivante :En additionnant les
pertes
subies dans les troisrégions
envisagées,
on trouve finalement pour laperte
cherchéed’énergie l’expression
que voici :où vT =
2 77: V LD
est la vitessethermique
des électronsdu
plasma.
Cette formule tend vers- la formule de Bohr
lorsque V
--> VT.Lorsque,
enrevanche,
la vitesse v est suffisamment élevée parrapport
à vT, on aalors
En faisant abstraction du terme constant
- _1 ,
2
la formule
peut
s’interpréter
«classiquement
» endisant que les
paramètres
de chocsqui
contribuentaux
pertes
se situent entre leparamètre
minimum de chocclassique
et le rayon deDebye
D.b. Pertes
’d’énergie
aux vitesses relativisles.-Lorsque
la condition(4.5)
se trouvesatisfaite,
on a a
fortiori
pour toutes les valeurs du
paramètre d’impact
ret nous avons le droit de nous servir de la méthode
d’approximation
ondulatoire de Born. Cette méthode conduirait à la formule de Bethe(4.8),
si lechamp
d’interaction était coulombien. Comme ce
n’est
pasle cas, nous devons modifier la formule
(4.8)
pour tenircompte
de l’effet d’écran. Comme cet effetjoue
surtout aux faiblesdéviations,
nous pouvonsreprendre
nos raisonnementsprécédents,
enayant
soin de noter que nous avons maintenant V > VT,
et
qu’aux
vitesses relativistes auparamètre
dechoc r
correspond
une déviationNous avons vu, en se basant sur la
formule
deMott,
que l’effet d’écran serépercute
surla
limi-tation des
angles
de déviation à celuiqui correspond
au
paramètre
de chocégal
à D. On a doncet
l’énergie
minimum transférée à un électrondu-plasma
au cours des chocs aura pour valeurc’est cette valeur
qui
doitremplacer
l’énergie
minimum
caractéristique
de la formule’de Bethe.
Compte
tenuégalement
duterme (9- - i
dans le cas v >vT
qui
s’introduit en dehors duloga-rithme,
on obtient finalement la formule suivante .:Les formules
(5.9)
et(5.13)
sont d’ailleurs tout à faitgénérales
etpeuvent
êtreappliquées
au calculdes
pertes
d’énergie chaque
fois que lepotentiel
d’interaction est dé la forme
(2. 3).
6.
Application :
Pertesd’énergie
d’une
par-ticulechargée
traversant uneatmosphère
d’hy-drogène atomique
très fortement ionisée. 2013Nous allons calculer maintenant
l’augmentation
despertes
d’énergie,
que, selon les considérationspré-cédentes,
subissent lesparticules chargées
tra-versantdés
atmosphères
gazeuses très fortement ionisées. Nousprendrons
à titred’exemple
uneatmosphère d’hydrogène atomique
dont ledegré
d’ionisation estégal
à x[le
rapport
du nombre d’ionsN+ == N-
au nombre total Nt departicules
lourdes
(atomes
neutresN,,
plus
les ionsN,)]
Cela
étant,
nous allons poserce
qui
va nouspermettre
d’écrire lesformules,
809
Dans ces formules vA et v+
signifient
respective-ment la
fréquence
de vibrationsélectroniques
dans l’atome neutre et dansl’ion,
tandis queIA
etI+
sont lespotentiels
d’excitation moyen de l’atomeet de
l’ion,
envisagés.
Dans le cas del’hydrogène
atomique,
les formulesprécédentes
sesimplifient,
et il vient alors
Pour
l’hydrogène atomique
la valeur dupotentiels
moyen d’excitation est
égale
à I3,5eV = 2,2.1
o-11 ergs, tandis que pour leplasma
deLangmuir,
on ah VL = 6. 10-23 V N ergs.
Dans lesatmosphères
trèsionisées et extrêmement
raréfiées,
les dimensionsatomiques
deviennent très faibles parrapport
à Det’l’on
doit assister à uneaugmentation
despertes
dues aux interactions entre la
particule rapide
et le milieu traversé parelle,
augmentation
d’autantplus grande
que latempérature
du milieu estplus
élevée. .Nous allons
désigner par K
lerapport
entre laperte
d’énergie
dans un milieu ionisé et laperte
d’énergie
dans un milieu totalement neutre(x
=o)
et contenant le
même
nombre Nt departicules
lourdes. On trouvera ci-dessous un tableau donnant K pour un milieucomplètement
ionisé(x
=i)
en fonc-tion de la densité(exprimée
par le nombre deprotons
par centimètrecube)
et de la vitesse de laparticule
incidente,
électron etproton
(ou particule oc).
Les nombresKl, .K2 et K3
sont relatifs auxdensités’N
= 1, 10l°et 1015,
respectivement.
Commetempérature
du milieu - nous avonspris,
dans lecas des électrons 104
degrés
et dans le cas desparti-cules lourdes 106
degrés.
TABLEAU I.. Nous avons déterminé
également
quatre
valeurs Xl
et xz
dudegré
d’ionisation x pourlesquelles
lesrapports K
ont la valeur 1,2 et 2respectivement,
et ceci pour les électrons seuls de 100, 5oo
et i ooo eV.
TABLEAU II.
6. Discussion des résultats. 2013 Comme on le
voit l’action du milieu ionisé est d’autant
plus
grande
que la vitesse desparticules
estplus
faible. Dupoint
de vueénergétique,
c’est donc pour lesélectrons de faible
énergie’
que l’effetsera le
plus
marqué.
Nos formules ne sont pas valables auvoisinage
de1"énergies critique qui correspond
dansl’hydrogène
à la vitesse u =c -
Pour uneénergie
137
nettement
supérieure
nous devons et nous avonsemployé
la formule modifiée deBethe,
tandis que pour uneénergie
nettement inférieure nous devonsemployer
la formule modifiée deBohr,
jusqu’à
l’énergie
minimumlimite,
qui
estl’énergie
moyenne d’interaction entre deux électrons voisins duplasma.
Nous
pensons que, d’une manièregénérale,
cesont là les bases d’une théorie
cinétique
correcte desphénomènes
qui
sepassent
_à l’intérieurdu
plasma ionique. (Gabor j5],
Landau[8],
etc.).
En cequi
concernel’application
immédiate desrésultats
numériques
rassemblés dans les Tableaux 1 etII,
nous discuterons brièvement le cas del’espace
interstellaire et desatmosphères
stellaires,
et nousindiquerons
lapossibilité
de vérifier nos formules dans le cas des arcsélectriques
àgrande
densité decourant,
où ledegré
d’ionisationpeut
atteindreplusieurs
pour-cents.
Dans
l’espace
interstellaire et lesatmosphères
stellaires on trouve des densités de matière(hydro-gène surtout)
extrêmement faibles et lesdegrés
d’ionisation
extrêmementélevés,
toutesçhoses
qui
favorisent l’effet ici étudié.La densité moyenne de
l’espace
interstellaire est d’un atome H parcentimètre cube,
la matière étant concentrée dans des nuagesplus
denses(N
= 10à 100) qui
occupent
en volume le5
pour 1o0de
l’espace
total. Ces nuages sont peu ionisés(B.
Strômgren
[10].
Larégion
entre des nuages où la densité estplus
faible(N = 0,1)
semble,
parcontre,
êtrecomplètement
ionisée,
de même quedes
nuages entourant les étoiles
particulièrement
chaudes.En
prenant
10o pour lerapport
de densités dansles nuages
(N = 17)
et dans le milieu en dehors’
d’eux et en considérant que seules ces
dernières
régions
soientcomplètement
ionisées,
on trouve
qu’un
proton
de 200 MeV en cheminantdans les espaces interstellaires
perd
en moyenne1,5
foisplus
d’énergie,
qu’il
neperdrait
dans un810
par
exemple,
pour amorcer le mécanismed’accélé-ration de rayons
cosmiques imaginé
par Fermi[4]
soienttrop
faibles etqu’il
faudrait le situerplutôt
vers
4oo MeV
(pour
lesprotons).
’
Il nous semble
également qu’il
faille tenircompte
de ces
pertes
d’énergies,
dans toutes les théoriesqui
situent
l’origine
durayonnement cosmique
au seinde la matière très fortement ionisée ou
qui
envi-sage une circulation s’étendant sur de
longues
durées detemps
à l’intérieur dusystème
solaire où le milieu est à la fois relativement dense(N
= i ooà
i ooo)
et
complètement
ionisé.Manuscrit reçu le 13 novembre 1950.
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SUR LA
RÉSOLUTION
DESÉQUATIONS
D’ONDES DU CORPUSCULE DESPIN I/2 0127
EN INTERACTION2
AVEC UN POTENTIEL PSEUDOSCALAIRE RADIAL
Par GÉRARD PETIAU. Institut Henri Poincaré.
SOMMAIRE. - Étude de la résolution des
équations d’ondes du corpuscule de
spin I/2 0127
dans le casoù ce corpuscule est soumis à l’action d’un potentiel radial de type pseudoscalaire. Représentant les fonctions d’ondes par des combinaisons de fonctions sphériques et de fonctions radiales, nous
établis-sons le système différentiel déterminant les fonctions radiales et nous en précisons les solutions dans divers cas particuliers (potentiel pseudoscalaire constant, potentiel pseudoscalaire
en I/r,
seul ou encombinaison avec des potentiels électrostatiques et scalaires).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 12, OCTOBRE
1951,
PAGE 810.1. Forme
générale
des solutions.Séparation
des fonctions radiales. - Ladétermination des
valeurs
propres
et fonctions propres caractérisant les solutions del’équation
d’ondes relativiste deDirac du
corpuscule
despin ’2
dans unchamp
élec-2
trostatique
coulombien a été l’un despremiers
problèmes
résolu de la théorie de l’électron. Dansces dernières
années,
l’utilisation del’équation
d’ondes de Dirac pour la
représentation
des nucléonsa conduit à l’étude du
problème analogue
dans le’cas où le
corpuscule
est soumis à l’action depotentiels,
non seulement
électrostatiques,
maiségalement
nuclé-aires tels que ceux des
champs
mésoniques
desdivers
types
[1].
Nous nous proposons ici d’examiner le cas, non encore étudié à notre
connaissance,
danslequel
lecorpuscule
de Dirac est soumis à l’action d’unpoten-tiel radial de
type pseudoscalaire.
Nous
représenterons
lecorpuscule
de Dirac enl’absence d’interaction par les solutions de
l’équa-tion d’ondes
~
Les matrices a, a4’ forment un
système
dequatre
matrices anticommutantes