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Utilisation de détecteurs au germanium pour des particules chargées

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00243260

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00243260

Submitted on 1 Jan 1969

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Utilisation de détecteurs au germanium pour des particules chargées

L. Marcus, G. Duhamel, H. Langevin-Joliot

To cite this version:

L. Marcus, G. Duhamel, H. Langevin-Joliot. Utilisation de détecteurs au germanium pour des par-

ticules chargées. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1969, 4 (2),

pp.279-280. �10.1051/rphysap:0196900402027900�. �jpa-00243260�

(2)

279.

UTILISATION DE DÉTECTEURS AU GERMANIUM POUR DES PARTICULES CHARGÉES

L. MARCUS, G. DUHAMEL et H. LANGEVIN-JOLIOT,

Institut de Physique Nucléaire, B.P. I, Orsay.

Résumé. - Des jonctions au germanium (lithium) ont été utilisées pour la détection de deutons de 80 MeV, avec une résolution voisine de celle du faisceau incident. Avec les parti-

cules entrant par le côté de la diode, des phénomènes de piégeage ont été mis en évidence,

similaires à ceux observés avec des gamma collimatés, conduisant à un déplacement du pic

avec le point d’impact.

Abstract.

-

Lithium-drift germanium detectors have been used for 80 MeV deuterons, with energy resolution close to that of the beam. Using side-entry technique, trapping pheno-

mena have been seen, similar to those observed with collimated gamma rays, which result in a peak shift.

RP~~’L1~ DE PHYSIQUE APPLIQUÉE: TOME 4, juIN 1969,

Nous avons utilisé des jonctions au germanium (li- thium) fabriquées au laboratoire pour la détection de deutons de 80 MeV produits au synchrocyclotron d’Orsay. Nous nous sommes proposés d’étudier leurs

possibilités dans le domaine des particules chargées de

moyenne énergie, ainsi que de sélectionner des détec-

teurs utilisables pour des expériences portant sur la

diffusion élastique et inélastique de deutons par un

certain nombre de noyaux.

L’intérêt des jonctions au germanium pour la détec- tion des particules chargées a déjà été souligné par de nombreux auteurs [1], [2], [3], mais il importe de

remarquer cependant qu’il ne suffit pas d’obtenir un

détecteur de résolution en énergie correcte (quelques millièmes). Celui-ci doit aussi, pour la plupart des expériences, satisfaire à d’autres conditions : 1) fenêtre

d’entrée minimale; 2) réponse homogène sur tout le

volume permettant de travailler avec des angles solides importants; 3) rapport élevé pic à fond; 4) temps de

montée des impulsions permettant des prises d’infor-

mation temps; 5) durée de vie consécutive aux dom- mages d’irradiation suffisamment longue.

Les deutons de 80 MeV ayant un parcours d’envi-

ron 1 cm dans le germanium, il est possible, avec une

diode plane classique de 10 mm de zone migrée, d’obte-

nir l’absorption totale en attaquant le détecteur soit par la face lithium, soit par le côté, ce qui permet de comparer les réponses dans les deux cas. L’entrée parallèlement au champ électrique présente des avan- tages sur le plan de la collection des charges et l’inconvé-

nient d’une fenêtre d’entrée épaisse, du moins si l’on

ne s’attache pas à la réalisation d’une structure spéciale

type dépôt d’or ou implantation d’ions. L’entrée par le côté supprime cet inconvénient de la fenêtre, et permet surtout l’analyse de particules ayant des par-

cours plus longs (par exemple de protons de 80 MeV de 2 cm de parcours).

Les premières mesures, utilisant un faisceau de

80 MeV deutons, diffusés sur une cible d’or, puis analysés par un aimant, ayant une largeur, « straggling » compris, de 260 keV, ont permis de montrer que :

1) Certains détecteurs présentent des zones totale-

ment « mortes », non détectrices, réparties de façon

aléatoire dans le cristal. Si de telles zones, même peu

développées, existent, elles contribuent à diminuer fortement le rapport pic à fond.

2) Dans les zones actives de la diode, la résolution

obtenue est limitée par celle du faisceau incident. Dans les conditions ci-dessus, nous avons obtenu des résolu- tions moyennes de 275 keV par le côté et de 360 keV par la face lithium (y compris le « straggling » des 300 ~ de la zone lithium, soit 220 keV). Avec des

conditions expérimentales sensiblement améliorées,

donnant un faisceau incident de largeur 120 keV, nous

avons obtenu une résolution effective de 130 keV.

3) La position du pic varie avec le point d’impact

des particules sur le cristal. Lorsqu’on attaque le cristal par la face, ces déplacements sont faibles, de

l’ordre de 1 0/oo en énergie et s’expliquent par des

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0196900402027900

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irrégularités en épaisseur de la zone lithium et par des hétérogénéités de la zone compensée. Par contre,

en cas d’entrée par le côté, de l’électrode N à l’élec- trode P, ces déplacements de pic peuvent être impor-

tants sur certains cristaux et atteindre 1 % en énergie.

Ces derniers, déjà mis en évidence par de nombreux auteurs en gamma [4], [5], [6], peuvent sans doute être attribués à une mauvaise collection des charges

liée aux phénomènes de piégeage. Dans les cas observés,

le sens de déplacement du pic tend à montrer que le piégeage d’électrons est prédominant. Ceci peut constituer une limitation à l’emploi de certains détec- teurs avec des collimateurs de grande surface.

Utilisés dans des expériences de diffusion élastique,

avec un faisceau direct de largeur 380 keV, des détec-

teurs au germanium placés derrière un diaphragme de

75 mm2 ont fourni des spectres ( fc~. 1) présentant un

rapport : (pic/vallée) de l’ordre de 1 OOOjl et une efficacité, mesurée par le rapport (nombre de coups du pic/nombre de coups total) de 85 %, en accord avec

la valeur calculée des pertes. Celles-ci sont dues prin- cipalement aux réactions induites par les deutons dans la région de déplétion (8 %) et à la diffusion multiple

de deutons en dehors de la zone de déplétion (5 % dans

la géométrie utilisée).

Ces détecteurs ont été aussi utilisés, avec succès, dans

un montage « télescope », associé à une jonction

silicium DE~OX, pour réaliser un système d’identifi- cation de particules.

A condition d’être préalablement sélectionnées, les jonctions Ge(Li) sont d’ores et déjà utilisables de façon

intéressante pour la détection de particules de moyenne

énergie, le problème de leur durée de vie restant à étudier. Les améliorations substantielles qui pourraient

être réalisées sont liées à celles des qualités des mono-

cristaux de germanium.

FiG. 1.

-

Spectre de diffusion de deutons de 82 MeV

sur 12C à 0

=

390. Détecteur attaqué par la face lithium, collimateur de 75 mm2 ; largeur du faisceau incident, 380 keV ; « straggling » de la zone lithium,

220 keV.

BIBLIOGRAPHIE

[1] BERTRAND (F. E.) et al., I.E.E.E., Trans. Nucl. Sci., 1966, NS 13, 279.

[2] GRUHN (C. R.) et al., Phys. Letters, 1967, 24 B, 266.

[3] HOROWITZ (Y. S.) et SHERMAN (N. K.), Can. J. Phys., 1967, 45, 3265.

[4] ZULLIGER (H. R.) et AITKEN (D. W.), I.E.E.E., Trans.

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[5] WEBB (P. P.) et al., Nucl. Instr. Methods,1968, 63,125.

[6] SCHELL (K. J.) et NIENHUIS (K.), Report of the Philips Research Lab., Ispra Euratom meeting,

oct. 1968.

Références

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