• Aucun résultat trouvé

Propagation des ondes dans un milieu partiellement ionisé

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Propagation des ondes dans un milieu partiellement ionisé"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

PROPAGATION DES ONDES DANS UN MILIEU PARTIELLEMENT IONISÉ

Par ANNIE BAGLIN,

Institut d’Astrophysique.

Résumé.

2014

On étudie la propagation des ondes de basse fréquence et leur amortissement dans

un milieu partiellement ionisé, indéfini, uniforme, plongé dans un champ magnétique Bo. On étudie uniquement le cas le champ magnétique est longitudinal.

On obtient deux modes longitudinaux et deux modes transversaux, découplés. L’un des modes

longitudinaux correspond à l’onde acoustique, l’autre est rapidement amorti.

,

Les deux modes transversaux ont des vitesses légèrement différentes encadrant la vitesse des

ondes de Alfven. Les collisions entre les particules amortissent ces ondes et le coefficient d’amor- tissement est proportionnel au carré de la fréquence.

Abstract.

2014

The propagation and damping of low frequency waves is studied in an infinite uniform, partially ionised medium in a longitudinal magnetic field.

Two longitudinal modes and two transversal uncoupled modes are obtained. One of the trans- versal modes corresponds to the acoustic wave, and the other is rapidly damped.

The two transversal modes have speeds are very close to the speed of Alfven waves (obtained

in the case of a fully ionised medium).

Thèse waves are damped by collision between particles and the coefficient is proportional to

the square of the frequency.

PHYSIQUE RADIUM 22, DÉCEMBRE 1961,

1. Introduction. Équation de dispersion. - Nous

considérons un plasma partiellement ionisé plongé

d ans un champ magnétique uniforme Bo.

Nous désignons par : ne la densité moyenne des

,électrons de charge ge de masse me ; ni la densité moyenne des ions positifs de charge qi de masse m; ;

na°la densité moyenne des atomes de masse ma.

Pour étudier les ondes qui peuvent se propager dans le milieu nous écrivons à la manière usuelle [1].

1. LES ÉQUATIONS DE MAWXELL, soit en u. e. m,

On suppose le milieu non perturbé électri- quement neutre. On appelle ne + ne la densité perturbée des électrons, n; + ni celle des ions. Le courant est donné par :

que l’on peut linéariser sous la forme :

puisque ne et ni sont petits. La charge s’écrit :

2. LES ÉQUATIONS DE CONTINUITÉ SOUS la forme

simplifiée obtenue en négligeant les termes du

second ordre :

3. LES ÉQUATIONS DU MOUVEMENT, linéarisées de la même façon

=! C G

où §e, §;, sont les tenseurs de pression cinétique

de chaque type de particules, et les termes Pa03B2 représentent le transfert de la quantité de mouve-

ment par les chocs des particules de type oc sur les particules de type P.

On fait sur ces grandeurs les hypothèses sui-

vantes : .

-

On suppose que l’on peut écrire V.03A8a sous

la forme :

03BCa est la viscosité interne du gaz d’espèce oc et on

suppose que les particules d’autre espèce n’ont pas

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019610022012081100

(2)

d’influence ; 03BCa sera donc négligé dans tous les

calculs ultérieurs. V Pa s’écrit :

Le passage de l’onde correspond à des variations

adiabatiques de pression caractérisées par un coef- ficient de compressibilité y 00 ce qui permet d’écrire : Ya étant la vitesse moyenne d’agitation thermique

des particules d’espèce oc soit :

-

les grandeurs Pa3 seront écrites sous la forme : (2)

ce qui définit alois les grandeurs vaa comme fré- quence de collision des particules d’espèce oc sur

les particules d’espèce P.

D’après la loi de conservation de la quantité de

mouvement d’un système isolé on a : Pag + Pp,,, =0

soit :

et pour la même raison Paa = 0.

Nous appliquons ces équations au cas d’une

onde plane se propageant suivant la direction de l’axe Oz d’un trièdre trirectangle de référence.

Un vecteur A a pour composantes sur les trois

axes de .référence de ce trièdre : Ax, Ay, Az. Le

champ magnétique uniforme Bo est décomposé

en Bz sur Oz et BT dans le plan perpendiculaire.

Nous orientons le trièdre de façon que BT soit

dirigé suivant Oy. Les grandeurs caractérisant l’onde sont écrites sous la forme

w est la fréquence, k le nombre d’onde.

santes

L’élimination du champ magnétique entre les équations (1) et (3) donne :

Les équations de conservation de la quantité de

mouvement (8), (9), (10) et l’équation (11), pro-

jetées sur les axes de coordonnées permettent de constituer un système de 12 équations linéaires

dont les variables sont :

Ce système est donc linéaire et homogène. Sa compatibilité s’exprime par l’annulation d’un dé-

terminant du 12e ordre qui donne l’équation re-

liant k et m c’est-à-dire l’équation de dispersion

pour les ondes planes.

Pour mettre en évidence dans ce déterminant les

grandeurs physiques intéressantes nous avons di-

visé les équations

(3)

ce qui fait apparaître les fréquences gyroma-

gnétiques et les fréquenres 4e plasma notées de façon évidente :.

On remarque que, en l’absence de champ magné- tique transversal, l’équation obtenue se décompose

et se met sous la forme d’un produit de deux fac- teurs qui sont deux déterminants : l’un constitué par les éléments communs aux 8 premières lignes

et aux 8 premières colonnes, l’autre par les élé- ments communs aux 4 dernières lignes et colonnes.

Ce dernier constitue l’équation de propagation

des modes longitudinaux. On peut remarquer immédiatement que cette équation est du troisième

degré en k2, donc qu’il existe 3 modes longitu-

dinaux. L’autre par contre, constitue l’équation de propagation des modes transversaux. Si on néglige

les viscosités internes (ce que nous ferons toujours

par la suite) cette équation est du deuxième degré

en k2, ce qui signifie qu’il y a deux modes trâhs-

versaux.

Une autre particularité se produit si-le champ magnétique est nul. Alors l’équation des modes

transversaux est le produit de deux facteurs égaux,

du premier degré en k 2. Les deux modes sont alors semblables, polarisés rectilignement l’un sui-

vant Ox, l’autre suivant Oy.

,Dans ce cas du champ magnétique purement longitudinal il y a indépendance des modes longi-

tudinaux et transversaux.

Mais pour un champ magnétique quelconque l’équation de propagation ne se décompose plus.

Elle est du 5e degré .en k2. Les cinq modes sont couplés.

II. Étude des modes longitudinaux.

--

L’équa-

tion de dispersion des trois modes s’écrit :

A. EN NÉGLIGEANT LES COLLISIONS (V03B103B2 = 0) On peut écrire cette équation sous la forme :

On a donc un mode atomique : k2 V2

-

m2 = 0

et deux modes correspondant aux oscillations des

particules chargées. Quand m est petit ces deux

modes ont la même limite :

soit :

en supposant Ye = yi, Te = Ti, et en posant

V est la vitesse de propagation du son dans le milieu moyen constitué parles particules chargées.

L’onde est donc une onde acoustique,

B. LORSQUE LES FRÉQUENCES DE COLLISIONS NE SONT PAS NÉGLIGEABLES.

-

L’équation de dis- persion peut se développer :

a2, b2, C2, sont des polynômes du second degré par

rapport aux fréquences de collision définis par :

(4)

Nous étudions les solutions de cette équation

pour les basses fréquences. Elles sont obtenues en

annulant les deux binômes constitués par les termes en k2 (ù et en k4 d’une part, les termes en

k2 co et en m3 d’autre part ; soit :

Compte tenu des relations existant entre les fré- quences de collision Vea et vae d’une part, Via et vai d’autre part la solution (I) peut s’écrire en sim-

plifiant par (vai + vae) 47t C2 nq2 et en supposant

On a donc ici encore une onde acoustique qui se

propage avec la vitesse V2 = ykT IlL où 03BC est

la masse molaire moyenne. La solution (II)

s’amortit sur une longueur d’onde puisque

On peut alors connaissant ces solutions calculer les rapports des vitesses à l’une d’entre elles. L’éli- mination du champ électrique permet d’écrire trois équations dont les inconnues sont vez, Viz, vaz :

donc :

et l’on obtient de même vi /va. Au premier ordre

en w on a : pour (1) v, = Va, vi - va les trois

sortes de particules vibrent en même temps avec

la même vitesse ; le gaz se déplace en bloc ;

pour (II) Ue/Ua = vilv. = - na/(ne + ni) les

gaz d’atomes neutres et de particules chargées se déplacent en sens contraire et frottent l’un sur

l’autre ce qui explique l’amortissement très rapide

de cette onde.

Pour l’onde acoustique (solution 1) un dévelop- pement à l’ordre supérieur en co permet de calculer le terme d’amortissement. Il faut alors considérer la solution de l’équation :

?Ous la forme où 1 est infiniment

petit avec w. En désignant par n et 03BC le nombre

moyen de particules et la masse molaire moyenne

on obtient :

avec

En négligeant me/mi devant 1 on aboutit à la

forme simplifiée

Le deuxième terme ne fait intervenir que la

fréquence de collision des ions sur les électrons ; il

s’annule quand le nombre d’ions s’annule. Il repré-

sente l’amortissement dû au frottement du gaz de

particules chargées sur lui-même. Le premier terme

peut s’écrire de façon simplifiée :

(5)

en remarquant que vae + vai est proportionnel

à ni et que via est portionnelle à na, K est homogène

à un temps.

_

Désignons par X ni ni +na. le degré d’ioni-

sation. Le coefficient d’amortissement s’exprime en

fonction de X par

Ce deuxième terme représente la friction du gaz de particules neutres sur le gaz de particules

chargées. Il s’annule lorsque X = 1 soit na = 0

et croît lorsque na augmente.

III. Étude des modes transversaux.

-

Nous étudions ici uniquement les ondes de basse fré- quence ; il est alors légitime de négliger les cou-

rants de déplacement ce qui, dans les équations de

1 2 E

départ , revient à négliger le terme en c2 dt2 et

permet alors d’écrire l’équation de dispersion des

deux modes transversaux sous la forme légèrement simplifiée suivante, en annulant le déterminant :

On posera pour simplifier l’écriture

On obtient une équation du second degré en u

et du sixième degré en m. On se propose de recher-

cher la forme de la solution u (w) au voisinage de

m = 0.

A. MILIEU COMPLÉTEMENT IONISÉ.

-

L’équa-

tion (24) se réduit à (25)

)Pour les très basses fréquences les solutions sont

celles de l’équation obtenue en conservant unique-

ment les termes en u2, um2 et m4 soit (26)

qui compte de

.S’écrit en divisant par

-

w4 :

(6)

On vérifie alors que les deux ondes identiques

obtenues sont les ondes de Alfven. Leur vitesse de

propagation est

où p désigne la densité moyenne du gaz

En fait ces ondes sont amorties par les collisions.

Pour calculer le coefficient de cet amortissement il faut développer l’équation (25) à l’ordre 6 en w,

faisant intervenir les termes en u2 w, U w3, et

u2 CI) 2.

En divisant par

-

6)4 mi Q 2 on obtient (27) :

Posons

Cherchons la solution de l’équation (26) jusqu’au

3" ordre en w, sous la forme u Jw2 = (1 + y . (0) 1 VA2@

x est alors solution de l’équation du second degré (28)

qui s’écrit :

mais

est toujours positif, donc :

Puisque k2 C2/Ci)2 = (1 + xcü)/V.&2 on obtient

deux ondes de vitesse légèrement différentes, amor-

ties par les collisions.

La‘ présence de particules neutres lève donc la générescence. Soit V la vitesse de ces ondes ; on à

soit

ou encore

Le coefficient d’amortissement est

donc

qui compte tenu du fait que s’écrit

Domaine de validité.

soit

et compte tenu de me vei = mi vie, le terme pré- pondérant est le 2e et condition est w « Co L 2 1 V^,.

·

Pour ni = 1013 il donne

B. CAS GÉNÉRAL. - Le nombre d’atomes neutres n’est pas négligeable.

On développe l’équation (24) en utilisant par

exemple la règle de Laplace [4] avec des mineurs

d’ordre 4. Ce qui permet d’écrire :

(7)

et aux lignes 1, 2, 3, 4.

Si est le mineur constitué par les éléments com-

muns aux 4 lignes et aux 4 colonnes qui ne figurent

pas dans Lli, i = (1, 2, 3, 4, 5, 6).

On remarque que et l’on obtient

avec

On pose

On passe de A3 à A4 en changeant i en e et inver-

sement

La prémière approximation des solutions u( w) au voisinage de 6) = 0 est donnée par l’équation (29)

obtenue en égalant à 0 la somme des termes

en u2, uw2 et Cù4 soit (29)

et en divisant par

-

(Vai + vae)2 on obtient

qui s’écrit :

On obtient donc deux ondes identiques dont la

vitesse de propagation est V définie par

soit

p désignant la densité du gaz.

V est une fonction décroissante de na /ni et

tend vers 0 quand na/ni --> oo.

Pour obtenir le coefficient d’amortissement de

FIG. 1.

ces ondes c’est-à-dire le développement de u(w)

solution de (25) jusqu’à l’ordre 3 en 6), il faut tenir compte des termes en u2 ro, uw3, 6)5, u2 ro2, uw4

et 6)6.

,

On obtient alors

l’équation (31) en ayant divisé

l’ensemble par - w£ Qf(va; + vae)2 w4

après avoir posé :

(8)

avec

mais A, - B1 V 2 + Cl V4 = 0 donc (31) peut

encore s’écrire sous la forme (32)

avec

On recherche le développement, limité à l’ordre 3,

de la solution u(w) de l’équation (32). Pour cela on

u 1+xw

déterm

.

pose û = 1+ xw , et on détermine x en portant

p w2 2 V2 p

cette valeur dans (32) et en annulant le terme de

plus bas degré en ûJ, c’est-à-dire le terme en Cù 2 ;

soit

d’où l’on tire la forme (34) :

L’expression entre crochet dans (34), compte-

tenu de C2 = K2 A2 1 peut se mettre sous la forme :

soit en remarquant que,

elle est donc constamment positive. x est donc un

nombre complexe de partie imaginaire :

et de partie réelle :f: x2 avec

Les solutions de l’équation (32) s’écrivent donc

ce qui correspond à deux ondes de vitesse V’ définie par

soit

et l’on a

soit

ou encore

k a donc une partie imaginaire ; Fonde est amortie

(9)
(10)

et le coefficient d’amortissement est donné par :

formule légèrement différente de celle donnée par

Piddington (5). Elle redonne pour na = 0 l’expres-

sion obtenue dans le cas du milieu complètement

ionisé :

.

Compte tenu de ce que

on écrit

et’l’on peut mettre le coefficient sous la forme :

Le terme prépondérant est en général le deu-

xième. Il s’exprime en fonction de la vitesse de

propagation :

par

ou en fonction de la longueur d’onde

Evaluation nuniérique de ce coefficient dans le cas

de la photosphère solaire.

Le premier terme donne 10-8 BL 1 w2.

Le deuxième 5.10-2. BL3 cü2 en négligeant vie

devant via. Il est en effet le terme prépondérant

tant que BL 3 103 Gauss.

Le coefficient d’amortissement qui est donc

essentiellement dû aux frictions du gaz de parti-

cules chargées sur le gaz de particules neutres s’exprime par :

Domaine de validité du développement.

La condition est A1 « 1

d’où

on exprime la condition par

Dans le cas de la photosphère vei « via

il vient :

le premier terme est prépondérant et la condition

est

BIBLIOGRAPHIE

[1] DELCROIX et DENISSE, Théorie des ondes dans les

plasmas, Dunod, 1961.

[2] DELCROIX, Introduction à la théorie des gaz ionisés, Dunod, 1959.

[3] ALFVEN (H.), Cosmical Electrodynamics Ch 4, Cla- rendon Press, Oxford, 1950.

[4] HAAG, Cours complets de mathématiques spéciales,

Gauthier-Villars, 1926, tome I, p. 342.

[5] PIDDINGTON, Solar atmospheric heating by hydroma- gnetic waves, MN 116, 1956, p. 314.

[6] SPITZER, Physique des gaz complètement ionisés Ch 5,

Dunod,1959.

Références

Documents relatifs

d’onde h étant liée à la célérité C dans le milieu par la relation bien connue 03BB = C/F (F étant la fréquence ultrasonore), nous avons cherché à employer

Ce modèle s'applique au chrome pour des températures inférieures à TSF La susceptibilité dynamique nous donne la relation de dispersion des ondes de spin à

2° Les particules sphériques conductrices de rayon a supérieur à quelques microns prennent dans un champ E0 la charge limite 3 E0 a2 et cela d’autant plus

- Dans une théorie macroscopique, tenant compte de toutes les collisions et de la viscosité des particules neutres, on établit la relation de dispersion des ondes

- La structure d’une onde de choc stationnaire plane dans un gaz partiellement ionisé.. est étudiée suivant un modèle hydrodynamique à trois

On a obtenu deux régimes de propagation : dans le régime A, la densité du plasma ne diminue pas lorsque le pompage au titane est en fonctionnement. L’émission de

Dans ce premier chapitre, nous cherchons à établir une méthode d’homogénéisation qui rende compte des phénomènes d’atténuation et de dispersion des ondes se

Globalement, pour les trois positions étudiées dans les cellules 1 et 4, il apparaît que la surpression maximale, comme l'impulsion positive totale, augmentent de façon plus